Les confréries : Faire de ses membres de meilleurs chrétiens

Les confréries ne peuvent perdre de vue que leur mission, en tant qu'associations publiques de fidèles de l'Église catholique, est le développement chrétien de leurs membres. 

7 février 2023-Temps de lecture : 3 minutes
Confréries

Photo : ©Cathopic

Il est parfois utile de se rappeler des concepts de base qui sont considérés comme acquis mais qui doivent être rafraîchis pour ne pas être oubliés dans la routine de la vie quotidienne.

Dans le cas de sororitésAu-delà de leurs activités quotidiennes, nous ne pouvons pas perdre de vue leur nature et leurs objectifs : ce sont des associations publiques de fidèles de l'Église catholique dont la mission est le développement chrétien de leurs membres.

Les moyens de réaliser cette mission sont les suivants formationLa mission de l'Église est de promouvoir l'enseignement ou la transmission de la doctrine chrétienne, l'encouragement de la vertu de charité, la promotion du culte public et la sanctification de la société de l'intérieur (cf. CIC c. 298.1 CIC).

C'est la hiérarchie ecclésiastique qui les érige en associations publiques et leur accorde la personnalité juridique pour mener à bien leur mission au nom, par délégation, de l'Église.

Sur Confréries sont chargés d'activités réservées par leur nature même à l'autorité ecclésiastique (cf. CIC c.301) et sont donc logiquement sous la supervision de cette autorité (cf. CIC 303).

Elles ne sont pas des entités autonomes ; leur mission, leurs activités et leurs orientations pastorales sont déterminées par l'Église, représentée immédiatement par l'Ordinaire du diocèse dans lequel la confrérie est constituée.

Après avoir mis l'accent sur les bases de la nature et des objectifs des confréries, il semble clair qu'elles devront être attentives aux indications pastorales que l'Église propose aux fidèles à tout moment, les assumer comme les leurs et prendre grand soin de les diffuser et de les mettre en œuvre parmi leurs frères et sœurs, avec une obéissance active. Dans chaque diocèse, ces indications de gouvernement sont fixées par l'ordinaire du diocèse, en Espagne par la Conférence épiscopale espagnole.

C'est dans ce contexte que s'inscrit le travail qu'elle a présenté en janvier dernier sous le titre de "Le Dieu fidèle garde son alliance".qu'il sous-titre comme "Instrument de pastorale de la personne, de la famille et de la société offert à l'Église et à la société espagnole dans la perspective de la foi en Dieu et du bien commun"..

Ce vaste document, plutôt qu'un programme d'actions, propose un ".des réflexions à partager avec les membres de l'Église et avec la société espagnole, à partir d'un regard sur la situation culturelle, sociale et politique actuelle.".

Son objectif est de "stimuler la réflexion et le dialogue sur des questions d'une importance particulière pour la vie ecclésiale et sociale à un moment de convergence de multiples événements, expression politique, économique et culturelle d'une grande transformation qui affecte la transmission de la foi et la coexistence dans notre société.". Les réflexions que "veulent encourager la présence publique des catholiques dans les milieux et les institutions dont ils font partie".

C'est là que le sororitésLes institutions se voient proposer un plan de travail déjà élaboré et entièrement garanti. Un plan qui s'articule autour de trois axes : la personne, la famille et la société.

Le document n'offre pas un catalogue d'activités à réaliser, mais plutôt des propositions de réflexion, d'approfondissement et d'ajustement à la programmation des confréries dans leur tâche de formation permanente et de sanctification de la société.

L'idée maîtresse du rapport est déjà exposée dans l'introduction : "La personne et la société sont inséparables, et la famille est l'alliance qui les unit.". Ce schéma de base a été altéré par une profonde crise culturelle et sociale, c'est pourquoi l'Eglise "offre la proposition d'une anthropologie adéquate à l'expérience humaine élémentaire".

À partir de là, il identifie certains problèmes de la société actuelle : la crise de l'État-providence ; la culture de l'individualisme (réduction de la personne à l'individu) ; la substitution des sentiments aux convictions ; la dictature du relativisme, et les conséquences de ces problèmes dans la famille et la société.

Après cette analyse, il constate "le manque d'engagement public de la part des catholiques", qu'il encourage, ou plutôt exhorte, à intervenir en proposant et, si nécessaire, en confrontant une anthropologie chrétienne.

Le présent document est destiné à provoquer chez les sororités un changement d'approche, afin que, sans négliger leur gestion quotidienne - organisation des cultes, des processions, attention aux frères, etc. - elles puissent aussi être des centres d'excellence intellectuelle et doctrinale susceptibles de jouer un rôle décisif dans la reconstruction de la société civile.

Il est tout à fait possible qu'une telle entreprise soit rejetée, voire combattue, également dans les confréries, par ceux qui sont encapsulés dans leur tour d'ivoire, déconnectés de la réalité, et qui craignent que leur fausse sécurité soit ébranlée. Il vaut mieux ignorer ces personnes.

L'auteurIgnacio Valduérteles

Doctorat en administration des affaires. Directeur de l'Instituto de Investigación Aplicada a la Pyme. Frère aîné (2017-2020) de la confrérie de la Soledad de San Lorenzo, à Séville. Il a publié plusieurs livres, monographies et articles sur les confréries.

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