La campagne de l'impôt sur le revenu et les effets de l'épidémie de Covid-19 sont l'occasion d'une référence aux finances de l'Église. Pour des raisons de justice et de transparence, il est nécessaire de présenter le détail des montants perçus par les différents moyens, comme le fait l'Église à différents niveaux, mais il est presque plus important de réfléchir aux besoins qui sont satisfaits par ces moyens, et qui justifient leur perception.
Ces derniers mois, on a constaté une augmentation du nombre de cas de personnes et de familles en situation précaire, qui sont obligées d'attendre l'aide d'autres personnes et institutions. En particulier, les efforts de Caritas, avec son réseau de bénévoles, s'intensifient et démontrent une fois de plus leur nécessité et leur efficacité. Et, conséquence d'un ordre différent, les revenus que les paroisses reçoivent habituellement des collectes et des dons des fidèles ont été considérablement réduits ces derniers mois, en raison des limitations des déplacements pendant de nombreuses semaines. En conséquence, les ressources disponibles pour répondre à tous ces besoins immédiats et souvent urgents sont moindres, ce qui rend plus difficile de faire face aux différents aspects de la vie de l'église de la manière habituelle. Car, comme on le sait, outre les activités caritatives et d'assistance, il y a aussi les dimensions festive, pastorale, évangélisatrice, éducative et culturelle, qui ne sont pas moins importantes.
Il est réjouissant de savoir que la confiance dans la gestion des ressources par l'Église s'est accrue, comme en témoignent les derniers résultats de l'exercice 2018 et l'impôt payé en 2019. Il ne semble pas tout à fait exact de parler d'un "référendum" annuel ou d'un "examen" que l'Église passe avec brio chaque année, bien que ces expressions puissent être utilisées de manière métaphorique. Mais du point de vue du service de l'Église à la société dans toutes ces dimensions, il est évidemment réconfortant de savoir qu'il a été partagé et soutenu par 8,5 millions de contribuables, soit 6,19 % de plus que l'année précédente. Et cela renforce la confiance des citoyens de savoir comment leurs contributions sont dépensées.
En ce moment singulier de la vie sociale et ecclésiale, il existe deux moyens principaux et immédiats (parmi d'autres) pour partager le service de l'Église à la société en apportant des moyens financiers : la déclaration d'impôt sur le revenu des personnes physiques à remplir avant la fin du mois de juin, avec la possibilité de cocher la case pour attribuer un pourcentage à l'Église (et aussi à d'autres fins sociales), et la collaboration aux besoins des paroisses. Les deux voies sont abordées dans ce numéro, avec des suggestions détaillées sur la seconde, élaborées par un expert.
Nous portons également notre attention sur les besoins des missions en ces temps de pandémie sur tous les continents. Le pape François a créé un Fonds d'urgence pour accompagner les communautés touchées dans les 1 111 territoires de mission, en versant lui-même une somme et en demandant aux fidèles et aux institutions de l'Église de se joindre à l'initiative, par l'intermédiaire des Œuvres pontificales missionnaires.