Le navire devant partir de Lisbonne vers les Indes est en cours de préparation et les FranciscoLe cœur inquiet, le divin impatient, attend ce moment avec impatience. À la cour portugaise, beaucoup souhaitent que les jeunes prêtres de ce nouvel ordre fondé par l'ancien soldat de Guipuzcoa restent à Lisbonne.
Il y avait tant à faire là-bas ! Il était certainement plus important de renouveler l'esprit religieux dans cette ville, qui était le centre de ce grand empire maritime, que d'être perdu sur une île dans je ne sais quelle mer.
François n'a pas écouté ces raisons. Il savait qu'il avait une mission et ne voulait pas retarder son accomplissement. José María Pemán met dans la bouche de François quelques vers qui expriment bien son esprit :
Je suis plutôt un ami du vent,
Madame, celle de la brise...
Et nous devons faire le bien rapidement,
ce mal ne perd pas de temps !
C'est vrai. Le mal ne manque jamais une occasion. Les enfants des ténèbres sont plus rusés que les enfants de la lumière (cf. Lc 16,1) et le bien doit être fait rapidement. Il ne suffit pas de lutter contre le mal, d'être sur la défensive. Il ne suffit pas d'attendre d'être appelé pour donner un coup de main. Il faut faire le bien, se mettre en mouvement, activer un style de vie militant et engagé.
Je suis sûr que saint François Xavier nous encouragerait aujourd'hui à vivre ainsi et nous donnerait quelques clés pour vivre en missionnaires là où Dieu nous place dans le monde.
- Sentiment avec l'Église. La première attitude intérieure que nous devons cultiver est l'unité de cœur avec l'Église, avec le pape, avec nos évêques. Nous devons signifier cet amour de l'Église, même dans les moments les plus difficiles. Et nous devons être irréprochables dans cette attitude. Il n'y a pas de mission sans unité avec les pasteurs. François lui-même est parti en mission comme ambassadeur du roi du Portugal, mais aussi comme nonce du pape.
- Vision œcuménique et ecclésialeC'est ce que ressentait saint François Xavier depuis les rives de Lisbonne lorsqu'il s'apprêtait à partir en mission. Sans capillairesNous ne sommes pas ici pour faire notre propre travail, mais pour servir l'Église. Nous ne sommes pas ici pour faire notre propre travail, mais pour servir l'Église. Une Église dans laquelle nous avons tous besoin les uns des autres. Aucun charisme n'a tout. Nous formons tous un seul corps avec des charismes qui enrichissent le reste.
- À l'avant-gardeQuelle que soit l'expression utilisée, nous savons que notre place est en première ligne. Et chacun d'entre nous sait quelle est sa place. C'est plus une attitude qu'un lieu. Capable d'entendre l'appel à l'aide de ceux qui vivent près de nous. Toujours à la recherche de nouvelles voies pour l'Évangile.
- Le discernement. Plus que jamais nécessaire dans un monde complexe, en constante évolution et en perte de repères. François a dû travailler dur et écouter les nouvelles cultures qui lui présentaient des défis insoupçonnés pour l'évangélisation. Aujourd'hui, nous nous mettons à l'écoute de l'Esprit, pour suivre les chemins que nous devons commencer à ouvrir dans ce monde nouveau.
- Disponibilité. Attitude de dévouement, pour servir là où c'est nécessaire. Engagés. Des hommes de parole, qui sont responsables de ce qu'ils ont à faire. Des hommes à qui l'on peut faire confiance. Presque rien ! Car sans ce dévouement et cet engagement inconditionnels, il n'y a pas de mission.
- Pratique. Le militant, le missionnaire, ne se perd pas en ruminations et en discours, mais se met en mouvement. Il ne se heurte pas à des obstacles, il les résout. En même temps, il est conscient de l'urgence d'une formation qui donne les clés de l'action, qui structure l'esprit et le cœur.
- Non à l'esprit bourgeois. Le missionnaire sait vivre d'une saine tension intérieure qui l'empêche de s'installer dans le confort. Il ne vit pas de la sécurité, mais de la confiance en Dieu. Il cultive un esprit qui nourrit une force humaine et spirituelle et une force d'âme nécessaires. La fatigue, l'épuisement et les persécutions font partie intégrante de la vie de tout missionnaire.
- Hommes de communion. Partout où il se trouve, le missionnaire doit créer des liens, construire des ponts, au sein de l'Église et dans la société. En allant vers ceux qui ne sont apparemment pas les nôtres, mais qui sont nos frères et sœurs, avec lesquels nous partageons notre destin dans l'éternité. Ce ne sera pas facile. Souvent, nous ne serons pas compris. La communion exige un amour de martyr.
- Créativité et initiative. Nous ne sommes pas des tireurs d'élite, mais nous devons avoir l'initiative de contribuer à la mission commune. L'initiative et la docilité ensemble. Les temps nouveaux ont besoin d'outres nouvelles. Saint François Xavier a usé de toute son ingéniosité pour atteindre tout le monde. Depuis les pauvres pêcheurs de perles assiégés par les terribles badagaset même l'empereur du Japon. Il a su s'adresser à chacun d'eux de manière totalement différente.
- L'arrière-garde en prière. Nous vivons de la prière. Notre action en découle. Nous nous appuyons sur la vie contemplative. Et nous savons nous-mêmes que nous devons cultiver la vie de prière comme le meilleur levier pour émouvoir les cœurs et ancrer les nôtres dans le Seigneur.
Le navire qui emmènera François aux Indes, en contournant l'Afrique, approche. Il ne le sait pas, mais le voyage durera treize mois, dont un qui devra être interrompu faute de vent. Mais il n'y a pas de peur dans son regard, juste une illusion d'attente et une forte envie de partir tout de suite.
Un dernier souvenir de son cœur s'envole vers ses terres navarraises, vers la tour altière du château fouetté par le vent. Et tandis que le bateau s'éloigne et que la côte s'efface, un sourire se dessine sur les lèvres de Javier, en écho au Christ roman devant lequel il a prié tant de fois dans son enfance.
Nous restons dans le port, dans la vieille Europe, à regarder le bateau s'éloigner. Nous savons que notre terre est aussi une terre de mission.
Sainte Marie, sois digne de moi ! Mère de tous, prends soin de nous tous qui avons senti cet appel et qui nous sommes embarqués dans la mission de ton Fils ; protège-nous dans les eaux tumultueuses qui mettent notre vie en danger ; donne-nous le souffle de l'Esprit pour nos voiles quand nous semblons nous arrêter et manquer de force pour continuer ; montre que tu es notre mère et que tu es toujours près de nous, que tu veilles sur nous.
Ce n'est pas pour rien que nous sommes les vôtres, de la part de Sainte Marie. Et nous sommes au service de Jésus-Christ, roi éternel et seigneur universel.
Délégué à l'enseignement dans le diocèse de Getafe depuis l'année scolaire 2010-2011, il a auparavant exercé ce service dans l'archevêché de Pampelune et Tudela pendant sept ans (2003-2009). Il combine actuellement ce travail avec son dévouement à la pastorale des jeunes, en dirigeant l'association publique de fidèles "Milicia de Santa María" et l'association éducative "VEN Y VERÁS". EDUCACIÓN", dont il est le président.