Le 53e Congrès eucharistique international se tiendra à Quito (Équateur) en septembre. Il fera suite à celui qui s'est tenu à Budapest en 2021 et auquel a participé le pape François.
L'objectif de la convocation de ces congrès, et l'expérience acquise tout au long de leur histoire, est de contribuer au renforcement de la dévotion eucharistique dans toute l'Église, dans la conviction catholique que l'Eucharistie, premier des sacrements, est source de vie surnaturelle et aussi de fraternité humaine. Dans chacun des appels, l'accent a été mis sur les besoins perçus à chaque moment.
En même temps, le fruit le plus immédiat est, naturellement, au bénéfice de l'Église particulière qui l'organise et où il se tient. En ce sens, on perçoit immédiatement les répercussions que le Congrès international de septembre prochain pourrait avoir pour l'Équateur, le pays hôte, qui se trouve actuellement dans une situation très difficile, causée par la confrontation ouverte que les groupes liés au trafic de drogue ont posée aux institutions.
La devise du Congrès est "La fraternité pour guérir le monde" ; bien qu'elle ait été établie avant les récents événements sociaux et qu'elle ne se réduise pas à cette clé, elle englobe certainement le besoin de coexistence pacifique et fraternelle du pays.
La prière préparée et diffusée dans le pays comme aide à la préparation spirituelle du Congrès est le reflet de cette espérance, exprimée sous la forme d'une demande à Dieu : "Toi qui nous rassembles autour de ta table pour nous nourrir de ton Corps, fais que, surmontant toute division, toute haine et tout égoïsme, nous soyons unis comme de vrais frères et sœurs, enfants du Père céleste"..
Monseigneur Alfredo Espinoza, archevêque de Quito, la capitale de l'Équateur, et pasteur du diocèse qui est le principal organisateur du congrès, a accordé une interview à Omnes dans laquelle il explique l'état des préparatifs et les attentes du pays hôte.
Presque en parallèle, nous sommes témoins d'une situation délicate qui s'est développée ces dernières années dans l'Église syro-malabare (établie au Kerala, en Inde), précisément autour de la célébration de l'Eucharistie lors de la messe.
Il est évident que les problèmes et leur contexte sont très différents, mais compte tenu de la gravité des rapports sur l'attitude de certains prêtres de ce rite, la demande incluse dans la prière du Congrès eucharistique semble tout aussi nécessaire. "Envoie-nous ton Esprit d'amour, afin que, cherchant des chemins de fraternité, de paix, de dialogue et de pardon, nous puissions travailler ensemble à guérir les blessures du monde".
Comme nous l'avons rapporté dans les pages de ce numéro, la résistance d'un groupe de clercs de l'archiéparchie d'Ernakulam-Angamaly à accepter les décisions du Synode de 2021 visant à harmoniser la façon dont la messe est célébrée dans les différentes zones, souligne le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une question d'ordre liturgique, mais aussi d'obéissance et d'unité.