Il existe un "titre" ecclésiastique appelé "administrateur", dont le sens large prend une teinte de dérision, et en même temps de préoccupation, lorsque l'on se réfère aux bâtiments dont nous avons à nous occuper. Le sujet des œuvres a provoqué chez les curés de nombreux cheveux gris, alopécies et nécroses neuronales. Il est à noter que certains sont enthousiastes comme un "Rambo" acculé : avec des licences et des permis de construire ; en écrivant aux administrations publiques ; avec des pétitions de quartier ; en cataloguant les biens ; en faisant un inventaire ; en demandant des crédits ; en prenant des "Almax"...
Le Seigneur a commandé à saint François : "Réparez mon Église". Lorsque nous nous référons, littéralement, à des bâtiments, l'adrénaline commence à fonctionner. Parfois il paralyse et parfois il active les esprits. Un prêtre âgé a grogné (rosmaba, on dit dans mon pays) à ses paroissiens : "Bien sûr, pour les festivités, ils ne rechignent pas à payer 100 euros chacun, mais pour réparer l'église, rien du tout ! Les notes ne viennent pas à la messe !". En effet, la foi n'est pas exclue des œuvres ecclésiales : combien d'occasions l'Église a-t-elle dû se lancer, avec un grand manque de ressources, dans la construction, la réparation, la promotion, etc. "Si c'est de Dieu, cela sortira"Les anciens disent avec une conviction absolue.
Mais être un prêtre "édifiant" donne le vertige. Sans oublier la chose la plus importante, la raison principale de toute tâche : la pastorale des âmes, les véritables pierres vivantes. Évaluer si les pièces en aluminium fonctionneront. Budgétisation avec plusieurs maçons. Pressez le charpentier, car sa charge de travail a retardé l'exécution de la restauration prévue. L'électricien, qui a présenté un nouveau projet, plus cher, certes, mais avec un système beaucoup plus moderne. La peinture au silicate... C'est difficile de décider. "Dans le monde féodal, tout était plus simple.", explique le prêtre au fonctionnaire, après avoir obtenu une dizaine de permis ecclésiastiques, municipaux, patrimoniaux, associatifs, etc.
Les prêtres savent qu'ils doivent passer par le "canal réglementaire" dans leurs réformes et constructions. Ce sont de bons payeurs, mais ils sont surchargés de travail. "Dans 20 ans, j'élèverai les mauves, M. l'Intendant.". C'est ainsi qu'un curé s'est plaint dans les bureaux de la Curie de la longueur du crédit qui lui était proposé, car les frictions se produisent aussi à la maison lorsqu'il s'agit de négocier. Et béni soit le prêtre qui trouve dans la paroisse une personne ayant la capacité et le temps de l'aider dans ses travaux ! Deux types d'êtres humains font obstacle à la bonne réalisation des travaux. Nous les louons : d'une part, la figure du "dénonciateur" ; par colère, désaccord, offense ou désir de paraître, il met des bâtons dans les roues encore et encore. D'autre part, il y a la "personne avare", comme dans le cas extrême de ceux qui, tout en regardant la messe à la télévision, changent de chaîne au moment de la collecte.
L'avenir des biens ecclésiastiques suscite de vives inquiétudes dans différentes parties du monde : sera-t-il possible de maintenir le patrimoine des paroisses, notamment celles qui sont plus modestes en termes de population ou de ressources ? Les catholiques ont une idylle très spéciale avec la Providence. Les mauvaises langues le raisonnent de la manière suivante : "Il est évident que Dieu assiste son Église puisque, malgré les efforts humains pour la renverser, elle est toujours debout..". Aucun homme ou femme de foi ne reste attaché à une construction matérielle. Mais il ou elle ressent le désir de prendre soin de l'héritage qu'il ou elle a reçu.
Il semble raisonnable de se débarrasser de certaines "charges" telles que les terrains et les bâtiments improductifs. Ils génèrent des coûts d'entretien, comme le désherbage, et des dangers, comme le risque d'incendie ou d'effondrement. Il existe même un désir croissant de retrouver le véritable esprit évangélique d'austérité et de pauvreté parmi les croyants. Mais il y a aussi de la place pour le "micro-patronage", ces petits prêts et subventions pour préserver le riche héritage de la foi que nous ont confié nos ancêtres. On dit que quelques tranches de viande froide et un peu de pain font un sandwich pour tuer la faim ; mais au quotidien, nous cherchons à mieux nous nourrir. De même, Dieu n'a pas besoin de structures pour écouter ses enfants, mais il sait que notre dignité grandit à mesure que nous réalisons de bonnes œuvres pour construire la maison de son Église.