Évangile

Le gain véritable. 24e dimanche du temps ordinaire (B)

Joseph Evans commente les lectures du dimanche 24ème dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera propose une courte homélie vidéo.

Joseph Evans-12 septembre 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Certaines sectes protestantes proposent ce que l'on appelle "l'évangile de la prospérité". Il s'agit d'un faux message proclamant que si vous suivez cette secte et faites des dons financiers ( !), Dieu vous bénira même en termes terrestres. En d'autres termes, leur forme de christianisme vous rendra riche. Ce message trompeur provient d'une lecture très sélective de la Bible, ignorant les enseignements du Nouveau Testament qui mettent en garde contre les dangers de la richesse matérielle et se concentrant plutôt sur une série de textes de l'Ancien Testament soigneusement choisis qui semblent montrer la prospérité du monde comme une récompense pour la justice et le suivi de Dieu.

L'Évangile d'aujourd'hui est le contraire d'un "Évangile de la prospérité" et c'est précisément Pierre, le premier pape, qui a dû apprendre cette leçon à ses dépens. Pierre venait d'être félicité par Jésus pour avoir bien compris son statut divin et messianique. L'apôtre avait correctement déclaré que Jésus était "le Christ" (et le récit parallèle dans Matthieu ajoute : "le Fils du Dieu vivant"). Mais, peut-être ragaillardi par son succès, Pierre entreprend peu après de tenter d'empêcher Jésus d'aller à sa Passion.

Notre Seigneur, voyant les disciples autour de lui (notez ce détail), doit agir fermement pour s'assurer qu'une telle vision erronée ne gagne pas du terrain. "Jésus se retourna et dit à Pierre : 'Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une pierre d'achoppement, parce que tu penses comme les hommes et non comme Dieu'". Le désir d'éviter la souffrance - une religion confortable et prospère - est en contradiction avec le christianisme, qui est précisément une religion de la Croix. La souffrance étant une conséquence du péché, le Christ - et le chrétien - doit entrer dans la souffrance pour vaincre le péché. 

Pierre, qui a si bien compris en tant que premier pape, se trompe complètement en tant qu'individu. Sa pensée est humaine et non divine. Notre Seigneur insiste alors : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera". Le christianisme ne concerne pas les gains terrestres, mais les pertes terrestres. Si quelqu'un essayait de nous faire privilégier le confort et les gains terrestres, et donc de diluer les exigences du christianisme, qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre ou simplement de notre propre mollesse, nous pourrions être amenés à répondre avec l'énergie du Christ également : "Sors de derrière moi, Satan !

Homélie sur les lectures du dimanche 24ème dimanche du temps ordinaire (B)

Le prêtre Luis Herrera Campo offre son nanomiliaUne courte réflexion d'une minute pour les lectures de ce dimanche.

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