Rome regorge de lieux à visiter, certains plus connus, d'autres moins. "Trinité des Monts" mérite certainement d'être connu.
Il est situé sur un point de vue appelé le "PincioL'église, le cloître, deux fresques d'anamorphose dans les couloirs du cloître, un cadran solaire (l'astrolabe), le réfectoire peint par le jésuite Andrea Pozzo et la chapelle de "..." sont quelques-unes des merveilles qui y sont conservées depuis des siècles.Mater Admirabilis".
Le bâtiment a été construit entre 1530 et 1570 par le roi Charles VIII de France pour les Minimes, un ordre religieux fondé par François de Paule (1416-1507).
Église
L'église de "Trinità dei Monti".L'église, qui domine la Plaza de España avec ses deux clochers, a été consacrée en 1594.
Comme le couvent Elle doit son origine à l'aide spirituelle apportée par saint François de Paule au roi de France, Louis XI, qui l'avait appelé à le rejoindre au Plessis-Lès-Tours (France).
En effet, en 1494, son fils Charles VIII, reconnaissant du soutien qu'il avait reçu de son père, inaugure la construction d'un bâtiment au Mont Plessis pour accueillir les religieux français de l'Ordre des Minimes.
Les travaux se poursuivent tout au long du XVIe siècle. Dès lors, ce lieu sera considéré comme "l'église romane des rois de France". L'année de la canonisation de François de Paule (1519), la construction de l'église et du couvent est en grande partie achevée.
L'église a été initialement construite en style gothique, avec des pierres de la région de Narbonne, avec une seule nef bordée de chaque côté par une succession de six chapelles, auxquelles s'ajoutent les deux chapelles du transept. Quelques modifications ont été apportées au XVIIIe siècle et les structures gothiques d'origine ont été supprimées.
Aujourd'hui, l'église compte 17 chapelles, dont chacune porte le nom d'une des familles qui lui ont accordé leur patronage au XVIe siècle. Ses riches décorations font de l'église un "Trinité des Monts"un extraordinaire témoignage du "maniérisme romain".
La chapelle Altoviti, du nom du banquier florentin Gian-Battista Altoviti, en est un excellent exemple. Le retable en bois représente le baptême du Christ et les fresques de la voûte illustrent des scènes de la vie de saint Jean Baptiste. Il y a aussi la chapelle Simonetta, dédiée à Saint François de Sales l'année suivant sa canonisation (1665).
Les scènes de sa vie se sont estompées avec le temps et, aujourd'hui, la dédicace est dédiée à saint François de Paule et commémore le fondateur des Minimes, les premiers habitants de l'île. "Trinità dei Monti".
Une autre chapelle est dédiée à Lucrezia della Rovere, car elle a été offerte à la nièce du pape Jules II en 1548. Dans la chapelle Bonfil, vous pouvez admirer la célèbre "Déposition de la Croix" de Daniele da Volterra, un élève de Michel-Ange.
Le couvent
Il est le siège de la communauté du Sacré-Cœur et de la Fraternité monastique de Jérusalem. Le couvent est un véritable trésor d'œuvres d'art. Un cloître abrite un cycle de fresques consacré à la vie de saint François de Paule et une galerie de portraits des rois de France, tandis que dans le réfectoire, où les frères mendiants prenaient leurs frugaux repas, on trouve des fresques à effets illusionnistes réalisées en 1694 par le jésuite Andrea Pozzo, avec la scénographie des Noces de Cana.
Le grand trompe-l'œil occupe tous les murs de la pièce, tandis que la voûte est soutenue par de fausses poutres qui semblent supporter son poids incroyablement bien.
Anamorphose
Deux anamorphoses ont été peintes sur les murs des couloirs du cloître. Il s'agit de fresques qui, grâce à un effet d'optique surprenant, changent d'aspect selon l'endroit où elles se trouvent.
L'anamorphisme est une illusion d'optique par laquelle une image est projetée sur le plan sous une forme déformée, rendant le sujet original reconnaissable uniquement si l'image est observée dans certaines conditions, par exemple à partir d'un point de vue précis ou par l'utilisation d'instruments déformants.
Les auteurs étaient les Pères Minimes Emmanuel Maignan et François Nicéron, et ils ont représenté Saint François de Paule. Se déplaçant en ligne droite le long du mur, la figure du saint se dilate et se déforme jusqu'à disparaître, pour devenir un paysage animé par le récit de la traversée du détroit de Messine par François.
La deuxième anamorphose, quant à elle, représente saint Jean essayant d'écrire l'Apocalypse. Mais si l'on regarde le tableau d'un autre point de vue, il devient un paysage avec des champs labourés et des villages !
Chapelle de la "Mater Admirabilis".
Au XIXe siècle, les Sœurs du Sacré-Cœur, fondées par Sainte Madeleine Sophie Barrat, obtiennent la propriété de la Trinité des Monts. En 1844, une jeune novice, Pauline Perdreau, peint une fresque de la Vierge Marie dans un couloir. Ce lieu est rapidement transformé en chapelle grâce aux nombreuses grâces reçues, comme en témoignent les offrandes votives qui recouvrent les murs.
L'image a pris le nom de "Mater Admirabilis"L'image de la Vierge Marie remonte à l'époque du pape Pie IX, qui aimait venir ici pour prier. La dévotion à cette image l'a rendue présente dans toutes les écoles du Sacré-Cœur à travers le monde.
Astrolabe
Sur "Trinità dei Monti n'était pas seulement de l'art, mais aussi de la science. Entre les deux anamorphoses se trouve un astrolabe catoptrique complexe et fascinant, un cadran solaire avec une sphère réfléchissante. Un petit miroir situé dans la fenêtre reflète la lumière du soleil, créant une sphère lumineuse qui se déplace sur le mur pendant la journée. Quatre inscriptions latines servent de "mode d'emploi" et expliquent le fonctionnement complexe du cadran solaire.