Le premier mercredi de février, le Saint Père François a tenu une audience générale depuis la Bibliothèque du Palais Apostolique.comme il est désormais d'usage pour l'urgence sanitaire.
La catéchèse a suivi la lecture de la Lettre aux Hébreux en différentes langues, qui a servi d'inspiration à la prédication du Pape. Ce texte parle des élus, de ceux qui sont venus à l'assemblée céleste, à une multitude d'anges, à une assemblée des premiers-nés dont le nom est écrit dans les cieux.
Dans la lecture en arabe a attiré une attention particulière, avec un regard attentif sur l'horizon proche de la Voyage apostolique du pape en Irak au début du mois de mars.
François a poursuivi sa catéchèse sur la prière. Lors de l'audience générale d'aujourd'hui, il a réfléchi sur la relation entre la prière et la liturgie. Il a commencé par rappeler la prière intime traditionnelle qui s'est consolidée à certaines périodes de l'histoire de l'Église. Une religiosité qui ne reconnaissait pas la dimension spirituelle et l'importance de la liturgie. Cela a conduit de nombreux fidèles, même lorsqu'ils participaient à la messe dominicale, à minimiser son importance et à chercher à nourrir leur foi et leur vie spirituelle dans les sources de dévotion plutôt que dans la liturgie.
La Sainte Messe ne peut pas être simplement "écoutée", comme si nous étions de simples spectateurs de quelque chose qui se passe sans être impliqués. La messe est célébréeet non seulement par le prêtre qui la préside, mais aussi par le pour tous les chrétiens qui la vivent.
Les racines de la spiritualité chrétienne
Au cours des dernières décennies, cependant, la Constitution sur la Liturgie de Vatican II a souligné l'importance de la divine liturgie dans la vie des chrétiens, car elle constitue la médiation objective requise par le fait que la divine liturgie est la source de la vie divine des chrétiens. Jésus-Christ n'est pas une idée ou un sentiment, mais une Personne vivante, et son Mystère, un événement historique..
"La prière chrétienne est médiatisée par des moyens concrets : l'Écriture Sainte, les sacrements, les rites liturgiques, la communauté. Dans la vie chrétienne, nous ne nous passons pas de la sphère corporelle et matérielle, car en Jésus-Christ, elle est devenue la voie du salut. Nous pourrions même dire que oui, maintenant nous devons prier avec le corps. Le corps entre dans la prière.
Un christianisme sans liturgie est un christianisme sans Christ.
La liturgie, a expliqué le pape, "... est la liturgie de l'Église.n'est pas seulement une prière spontanée, mais l'action de l'Église et une rencontre avec le Christ lui-même."et, par conséquent, "il n'y a pas de spiritualité chrétienne qui n'ait pour source la célébration des mystères divins.".
"La liturgie est un événement, un happening, une présence, une rencontre. C'est une rencontre avec le Christ. Le Christ se rend présent dans l'Esprit Saint à travers les signes sacramentels : de là découle pour nous chrétiens le besoin de participer aux mystères divins. Un christianisme sans liturgie, oserais-je dire, est peut-être un christianisme sans Christ".
Même dans le rite le plus dépouillé - a affirmé le Saint-Père - comme celui que certains chrétiens ont célébré et célèbrent dans les lieux d'emprisonnement, ou dans la cachette d'une maison en temps de persécution, le Christ se rend présent et se donne à ses fidèles.
La ferveur est la clé de la célébration de la liturgie
La liturgie, par ailleurs, demande à être célébrée "avec ferveur"La grâce répandue dans le rite ne doit pas être dispersée, mais doit atteindre la vie de chaque personne".
Chaque fois que nous célébrons un baptême, que nous consacrons le pain et le vin dans l'Eucharistie, ou que nous oignons le corps d'un malade avec de l'huile sainte, le Christ est là ! C'est Lui qui fait, c'est Lui qui est présent. Il est présent comme lorsqu'il a guéri les membres faibles d'un malade ou qu'il a donné, lors de la dernière Cène, son testament pour le salut du monde.
La messe est célébrée et vécue
Ainsi, la messe ne peut pas être simplement "écouté" : "Je vais écouter la messe"n'est pas une expression".Correct" a dit François, car la messe ".est toujours célébré" :
"La messe ne peut pas être simplement écoutée, comme si nous n'étions que des spectateurs de quelque chose qui passe sans nous impliquer. La Messe est toujours célébrée, et pas seulement par le prêtre qui la préside, mais par tous les chrétiens qui la vivent. Le centre est le Christ ! Tous, dans la diversité des dons et des ministères, nous sommes unis dans son action, car c'est Lui, le Christ, qui est le Protagoniste de la liturgie.
Dans la liturgie, nous prions avec le Christ
Francis a fait référence au fait que lorsque les premiers chrétiens ont commencé à vivre leur culte, ils l'ont fait "actualiser les gestes et les paroles de Jésus"Il était un homme de l'Esprit Saint, avec la lumière et la puissance de l'Esprit Saint, afin que sa vie, touchée par cette grâce, devienne un sacrifice spirituel offert à Dieu. Une approche qui était un "révolution"Car la vie est appelée à devenir un culte de Dieu. Quelque chose qui, cependant, "...ne peut se faire sans la prière, en particulier la prière liturgique.".
Que cette pensée nous aide tous lorsque nous allons à la messe le dimanche : je vais prier en communauté, je vais prier avec le Christ qui est présent. Lorsque nous allons à la célébration d'un baptême, par exemple, le Christ est là, présent, en train de baptiser. " Mais, mon père, c'est une idée, une façon de dire... " : non, ce n'est pas une façon de dire. Le Christ est présent et dans la liturgie, vous priez avec le Christ à vos côtés.