Après avoir fait Bilan du voyage au Kazakhstan Lors de son audience du mercredi 21 septembre dernier, le Pape a poursuivi la série des catéchèse sur le discernement spirituel. A cette occasion, il s'est concentré sur le rôle central joué par la prière personnelle pour appréhender la réalité avec une vision surnaturelle.
Faire vraiment confiance à Dieu
La prière personnelle doit inclure les diverses dimensions humaines, y compris la dimension affective, afin que nous nous approchions de Dieu "avec simplicité et familiarité, comme on parle à un ami". La prière n'est pas quelque chose de formel ou de compliqué, mais se caractérise par une "spontanéité affectueuse". Le secret de la vie des saints est la familiarité et la confiance avec Dieu, qui grandit en eux et leur permet de reconnaître de plus en plus facilement ce qui Lui plaît. Cette familiarité permet de surmonter la crainte ou le doute que Sa volonté ne soit pas pour notre bien, une tentation qui perce parfois nos pensées et rend le cœur inquiet et peu sûr".
Le Pape a souligné que la vie chrétienne consiste à "vivre une relation d'amitié avec le Seigneur, comme un ami parle à un ami (cf. Saint Ignace de L., Exercices spirituels, 53). C'est une grâce que nous devons demander les uns aux autres : voir Jésus comme notre Ami le plus grand et le plus fidèle, qui ne fait pas de chantage, et surtout qui ne nous abandonne jamais, même lorsque nous nous détournons de Lui".
Il n'y a pas de certitude absolue dans le discernement.
Sauf en de très rares occasions, la vie du chrétien se déroule dans le clair-obscur de la foi, c'est-à-dire que, dans la plupart des occasions, c'est la prudence humaine qui doit découvrir la volonté de Dieu en se tournant vers lui avec une intention droite. "Le discernement ne prétend pas à la certitude absolue, parce qu'il concerne la vie, et la vie n'est pas toujours logique, elle a de nombreux aspects qui ne peuvent être enfermés dans une seule catégorie de pensée. Nous voulons savoir précisément ce qu'il faut faire, mais, même lorsque cela se produit, nous n'agissons pas toujours en conséquence".
Dieu veut notre bonheur
Le pape a souligné que l'intention de Satan est de donner aux gens une mauvaise image de Dieu : "celle d'un Dieu qui ne veut pas notre bonheur". Cela n'est pas seulement vrai pour les non-croyants, mais aussi pour de nombreux chrétiens. Certains ont même "peur que prendre sa proposition au sérieux signifie ruiner nos vies, mortifier nos désirs et nos aspirations les plus fortes. Ces pensées se glissent parfois en nous : que Dieu nous en demande trop, ou qu'il veut nous enlever ce que nous désirons le plus. En bref, qu'il ne nous aime pas vraiment".
La conséquence d'être proche de Dieu est la joie, par opposition à la tristesse ou à la peur, "signes d'éloignement de Lui". S'appuyant sur la parabole du jeune homme riche, le pape a commenté le fait que ses bons souhaits ne suffisaient pas pour suivre Jésus de plus près. "C'était un jeune homme intéressé, entreprenant, il avait pris l'initiative de voir Jésus, mais il était aussi très divisé dans ses affections, pour lui les richesses étaient trop importantes. Jésus ne le force pas à se décider, mais le texte souligne que le jeune homme s'éloigne de Jésus " triste ". Celui qui se détourne du Seigneur n'est jamais heureux, même s'il dispose d'une grande abondance de biens et de possibilités".