Les églises locales de la République démocratique du Congo et du Sud-Soudan ont commencé le compte à rebours avant l'arrivée du pape François dans ces territoires. L'Aide à l'Église en Détresse a invité deux organisateurs de ces pays à parler de l'action de l'Église. prochaine visite du Saint Père.
République démocratique du Congo
La République démocratique du Congo est le plus grand pays du Sahara subsaharien et, malgré la richesse de sa nature et de ses ressources, elle vit dans la pauvreté. Six mille personnes vivent avec moins de deux dollars par jour. Ceci est également évident dans le domaine de l'éducation, qui est très pauvre.
La situation est aggravée par les crises humanitaires, aggravées par la pandémie de COVID et Ebola. En outre, de violents conflits dans la partie orientale du pays provoquent une grande instabilité.
Avec tout cela, le Père Godefroid Mombula Alekiabo a exprimé sa joie de la visite du Pape François sur le territoire. Selon lui, la visite du Saint-Père répond à son rôle de leader de l'Église catholique, de chef de file de la société civile et de chef d'État. père qui va rendre visite à ses enfants.
Le père Godefroid a souligné le grand rôle que joue l'Église dans le pays. De nombreuses écoles, hôpitaux et entreprises appartiennent à l'Église, mais cela n'a pas toujours été le cas.
En 1971, le gouvernement a repris les trois universités de la République démocratique. Un an plus tard, ils ont imposé le retrait de tous les symboles chrétiens des écoles et des hôpitaux. Voyant les conséquences dévastatrices de cette situation, ils ont dû demander aux instituts religieux, quelques années plus tard, de reprendre une activité éducative.
Godefroid estime que l'Eglise est la voix de l'opposition dans le pays mais qu'elle est trop dépendante financièrement de l'extérieur. Sur une note plus positive, cependant, il loue la capacité de l'Église locale à adapter la liturgie à la culture du territoire, affirmant que "la liturgie est très vivante en RDC".
Le prêtre espère que la visite du Pape aidera les efforts en cours pour l'unité et la réconciliation, en tenant compte de trois documents pontificaux qui sont particulièrement importants pour les fidèles du pays : Fratelli Tutti, Laudato si y Christus vivit.
Pour conclure son discours, le père Godefroid a souligné trois piliers sur lesquels la situation du pays doit être comprise. D'une part, que la guerre et les conflits violents sur le territoire entravent considérablement le chemin vers l'unité et détruisent les opportunités des jeunes qui sont "le maintenant de Dieu". D'autre part, il souligne que la présence de multinationales étrangères qui épuisent le pays de ses ressources naturelles avec des motifs égoïstes encourage la confrontation. Cependant, comme troisième point clé, le prêtre a souligné que la réforme de la situation est une affaire d'individus, et non d'institutions. Selon lui, le changement réside dans le cœur des hommes et doit s'opérer par la compréhension mutuelle, et non par la force.
Sachant tout cela, le père Godefroid espère que la visite du pape contribuera à la paix et à l'unité. Il espère que le Saint-Père rencontrera également les grands hommes d'affaires du pays et que la question du tribalisme, qui cause tant de problèmes dans le pays, sera abordée.
Sud-Soudan
Le père Samuel Abe est chargé d'organiser la visite du pape François au Sud-Soudan. Au cours de son discours, il a rappelé le conflit civil dans lequel sont impliqués les citoyens du pays. Face à cette situation, les évêques et les prêtres insistent sur la nécessité de vivre en paix. Cependant, malgré la communication entre l'Église locale et le gouvernement, les efforts ne portent pas leurs fruits.
Il y a quelques années, des représentants de l'Église du Sud-Soudan se sont rendus au Vatican pour demander une visite du Saint-Père. Le voyage n'a pas été possible pendant des années en raison des difficultés rencontrées de part et d'autre. Maintenant que François vient enfin dans le pays, les citoyens ont exprimé leur joie.
D'autre part, le père Samuel souligne que cette visite, en compagnie d'autres chefs religieux, envoie un message de paix et d'unité, de coopération. Il s'agit, selon lui, d'une nécessité absolue compte tenu de la situation interne du Sud-Soudan.
L'espoir de Samuel est que la visite du Pape ouvre un nouveau chapitre dans la vie du pays afin de mettre fin aux conflits et de promouvoir la paix. paix entre les citoyens.