Le pape François a tenu ce matin son habituelle audience du mercredi matin. Le pape a pu saluer les milliers de personnes qui l'attendaient sur la place Saint-Pierre, par un temps déjà froid, comme il l'a lui-même souligné.
En chemin vers le pied de la basilique pétrinienne, il a pu bénir de nombreux enfants et même avoir quelques brèves conversations avec certains des pèlerins.
Après la lecture, tirée du prophète Isaïe (Is 2,2-5), qui annonce la fin des temps en accord avec le temps liturgique qui se tourne déjà vers la fin du temps ordinaire, le Pape François a commencé sa catéchèse en se concentrant sur son récent voyage au Bahreïn, "un royaume que je ne connaissais pas". Trois mots résument, selon le Saint-Père, ce voyage : dialogue, rencontre et voyage.
Dialogue, rencontre et voyage
" Le dialogue est l'oxygène de la paix, a souligné le Pape, qui a expliqué que la raison de son voyage était de répondre à l'invitation du roi de Bahreïn à participer au "Forum de dialogue : Orient et Occident pour la coexistence humaine". Dans ce sens, a affirmé le Pape, il est nécessaire de dialoguer, de connaître et de découvrir la richesse de ceux qui appartiennent à d'autres pays, à d'autres croyances.
À Bahreïn, "j'ai ressenti le besoin de dire que, dans le monde entier, les dirigeants religieux et civils doivent regarder au-delà d'eux-mêmes pour s'occuper de l'ensemble. De cette manière, d'autres questions telles que l'oubli de Dieu, la faim ou la gestion de la création peuvent être abordées".
"Nous devons nous trouver à", a également souligné le pape, en faisant référence au deuxième mot clé de son voyage. Pour mener à bien le dialogue, il est nécessaire de se rencontrer. En ce sens, le Pape a donné l'exemple de "Bahreïn, qui est composé d'îles, et elles sont allées se rencontrer, elles ne se sont pas séparées mais se sont rencontrées", a-t-il expliqué, faisant référence à la messe massive présidée par le Saint-Père dans le stade national de Bahreïn.
Le pape a souligné la nécessité de multiplier les rencontres entre musulmans et chrétiens. À cet égard, il a souligné sa rencontre avec "mon frère, le grand imam d'Al Azhar", avec les jeunes de l'école du Sacré-Cœur et la réunion avec le conseil des anciens musulmans.
Il a également rappelé un geste significatif : "Au Barein, les gens mettent la main sur le cœur quand ils saluent, et je l'ai fait aussi, pour donner de l'espace en moi à la personne que je saluais".
Le chemin de la paix a besoin de tout le monde
A chemin de la paix. Le pape François a tenu à rappeler que "ce voyage au Bahreïn n'est pas un épisode isolé, il s'inscrit dans un parcours commencé par Jean-Paul II lors de son voyage au Maroc. Non pas pour diluer la foi, mais pour la construire". Le pape a rappelé que "pour dialoguer, il faut partir de sa propre identité. Pour que le dialogue soit bon, il faut être conscient de sa propre identité".
Enfin, le Pape a voulu souligner l'exemple d'unité entre des chrétiens d'horizons très différents qu'il a vu au Bahreïn. Une communauté "en chemin", comme l'a définie le pape François. "Les frères de Bahreïn vivent sur la route, beaucoup sont des travailleurs migrants de différents pays qui ont trouvé leur maison dans la grande famille de l'Église. C'est beau de voir ces chrétiens des Philippines, de l'Inde... se rassembler et être renforcés dans la foi", a-t-il rappelé.
À la fin de son discours, le pape a lancé un appel à "élargir vos horizons, ouvrir vos cœurs". Nous sommes tous frères", a-t-il déclaré, soulignant que "cette fraternité doit aller plus loin". Le Pape a également souligné que "si vous vous consacrez à connaître l'autre, vous ne vous sentirez pas menacés, mais si vous avez peur de l'autre, vous vivrez sous la menace. Le chemin de la paix a besoin de chacun d'entre nous".
Aller vers Dieu avec la liberté des enfants
Les enfants ont été une fois de plus les protagonistes de cette audience, plusieurs d'entre eux étant venus saluer le Pape pendant que les lectures étaient lues en différentes langues. En effet, le Pape a voulu donner un exemple de cette liberté des enfants qui "n'ont pas demandé la permission, ils n'ont pas dit "j'ai peur". Ils sont venus directement. C'est ainsi que nous devons être avec Dieu. Allez de l'avant, Il nous attend toujours".