La Conférence épiscopale espagnole lance une nouvelle campagne de promotion du thème de la religion, avec une attention particulière pour les jeunes de 12 à 17 ans.
Texte - José Ávila Martínez ; professeur de religion à Las Tablas-Valverde
Le 9 avril, la Conférence épiscopale espagnole (CEE) a présenté la campagne Je m'inscris pour la religionL'objectif du projet est d'encourager les jeunes de 12 à 17 ans à s'interroger sur leur choix de religion comme matière pour l'année scolaire 2018/19.
Il est clair qu'à l'école primaire, ce sont les parents qui décident, pour la plupart, si leurs enfants suivront ou non le cours de religion, alors que les élèves du secondaire et du baccalauréat prennent généralement eux-mêmes cette décision.
Le slogan utilisé "Si vous remettez tout en question, pourquoi ne pas aller vers la religion ?" est très attrayant et séduisant. Il n'a rien d'imposant, au contraire, il aide les jeunes qui ne suivent pas ou n'ont jamais suivi de cours de religion à réfléchir de manière libre et personnelle.
Malgré les nombreux canaux de communication qui existent aujourd'hui, on ne reçoit pas toujours des informations complètes et véridiques, de sorte que le récepteur apparaît comme un naufragé face à tant d'informations, souvent incomplètes, manquant de rigueur et avec des opinions plus ou moins douteuses et peu réfléchies. En effet, l'un des objectifs de l'éducation est de former des personnes capables de jugement.
La campagne fournit plusieurs phrases, qui malgré leur brièveté, contiennent une grande profondeur dans leur contenu, et qui servent à argumenter la raison pour laquelle un étudiant choisit la religion : connaître la culture des autres et la respecter. La religion transmet des connaissances sur l'histoire, l'art, les coutumes des peuples et des civilisations, la culture, etc.
de disposer d'un espace de dialogue et de réflexion. Personne ne doute qu'il y a un manque de dialogue dans notre société, un dialogue enrichissant qui nous permet de comprendre les autres, et qui est le fruit d'une réflexion personnelle. savoir pour choisir librement. Ceux qui ne savent pas, ou qui ne savent que partiellement, ont beaucoup de mal à prendre les bonnes décisions.
Parce qu'une éducation avec la religion est complète. Le sujet de la religion aborde de nombreuses questions qui concernent directement l'individu.
Une précision à garder à l'esprit, bien qu'il semble que certaines personnes soient déterminées à continuer à entretenir la confusion, est la différence entre les cours de religion et la catéchèse. La matière religieuse est enseignée par des personnes ayant un diplôme universitaire et les connaissances (culturelles, historiques, artistiques, etc.) sont évaluées, tandis que la catéchèse est la préparation à la réception des sacrements (communion, confirmation, mariage, etc.). Dans les deux cas, la participation est gratuite, mais un minimum de foi est requis pour assister à la catéchèse, car la personne veut recevoir un sacrement pour renforcer sa vie de grâce. Les cours de religion catholique peuvent être suivis par des étudiants d'autres religions et croyances religieuses, ou sans aucune croyance.
Le lendemain de la présentation de cette campagne, la Cour constitutionnelle a réaffirmé l'importance du sujet de la religion. Elle dit notamment dans sa décision sur la LOMCE et la religion du 10 avril 2018 : "La religion est sous-tendue par des valeurs humaines ou humanistes qui sont les mêmes que celles que nous appelons aujourd'hui constitutionnelles. Dans ce sens, le CST du 13 février 1981, invoqué par le CST 77/1985, est venu affirmer, en synthèse, que la neutralité nécessaire des centres d'enseignement public n'empêche pas l'organisation d'un enseignement de suivi libre afin de rendre possible le droit des parents de choisir pour leurs enfants l'éducation religieuse et morale conforme à leurs convictions. Et la liberté de choix établie par la LOMCE entre la religion et les valeurs sociales et civiques dans tous les cycles d'enseignement est conforme à ce principe.".
En tant que professeur de religion, je pense que cette campagne est un grand succès et je félicite la CEE pour les efforts qu'elle a déployés afin de toucher les jeunes, pour qu'ils soient réellement les principaux protagonistes du sujet de la religion. En même temps, j'encourage mes collègues de l'enseignement de la religion, au nombre de 30 000, à poursuivre avec enthousiasme cette mission éducative passionnante, qui exige le même niveau professionnel que dans les autres matières.