Après avoir rappelé quelques mots de Benoît XVI dans sa première lettre encyclique, Deus Caritas est, M. García Beltrán a souligné dans son homélie que "l'évangélisation est la proclamation d'un Nom, le seul Nom qui peut sauver : Jésus-Christ. Il n'y a pas de véritable évangélisation si l'homme ne rencontre pas le Christ, si le Christ n'atteint pas le cœur et ne le change pas, ne le transforme pas, ne l'enveloppe pas de son amour, ce n'est que de cette façon que cette expérience se manifestera dans l'existence quotidienne".
" L'évangélisation ", a-t-il ajouté, " n'est pas une initiative humaine que l'Église a suivie au cours des siècles ; l'évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : " Allez et faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit " (Mt 28, 19-20).
Sur ce point, il a rappelé le pape François qui, citant saint Paul, a souligné : " C'est ce que Paul nous dit ici : "Je ne le fais pas pour me vanter" - et il ajoute - "au contraire, c'est pour moi une nécessité impérative". Le chrétien a l'obligation, avec cette force, comme une nécessité, de porter le nom de Jésus, depuis son cœur même " (Homélie à Santa Marta, 9/09/2016). Les témoins évangélisent".
" Ce mandat s'est enraciné dans notre terre, l'Espagne, depuis l'aube du christianisme, plus de vingt siècles d'un travail d'évangélisation qui a porté de nombreux fruits de sainteté, et dont nous demandons qu'il continue à porter du fruit, donc cet après-midi nous prions pour l'évangélisation de l'Espagne ", a poursuivi Mgr García Beltrán, qui est également membre des commissions exécutive et permanente de la Conférence épiscopale espagnole, devant de nombreuses personnes et familles réunies par le réseau de communication EWTN Espagne.
"L'unité avec le Siège de Pierre
Dans les orientations pastorales des prochaines années, poursuit le prélat, "les évêques d'Espagne se demandent comment évangéliser dans la société espagnole d'aujourd'hui". La mission évangélisatrice de l'Église en Espagne rencontre deux types de difficultés : certaines viennent de l'extérieur, de la culture environnementale ; d'autres viennent de l'intérieur, de la sécularisation interne, du manque de communion ou d'audace missionnaire".
Pour répondre à ces défis, Mgr García Beltrán a encouragé un retour aux "éléments qui, tout au long de l'histoire, ont donné un fondement à notre foi". Il en a cité cinq en particulier : "une Église de confesseurs et de martyrs, une Église toujours unie au Siège de Pierre, une Église missionnaire, une Église samaritaine et une Église mariale". Une synthèse de chaque aspect peut s'avérer utile, sans préjudice de l'accès à l'information. L'homélie dans son intégralité.
1) "Une Église de confesseurs et de martyrs. L'évangélisation exige aujourd'hui de nous une conversion personnelle et pastorale, une revitalisation de la foi, un engagement dans sa transmission, une identité claire et une grande capacité à atteindre les personnes de notre temps ; nous devons prendre conscience que l'évangélisation est l'œuvre de l'Esprit Saint avec lequel nous voulons collaborer dans la confiance et la docilité".
2) "Une Église toujours unie au Siège de Pierre. La communion de foi avec les successeurs de l'apôtre Pierre, l'adhésion et l'amour pour sa personne et son magistère ont identifié notre christianisme. Pour cette raison, l'évangélisation en Espagne en ce moment doit aussi avoir ce signe d'identité ; nous devons évangéliser en communion avec le Pape et son magistère, auquel nous devons unir notre affection sincère et filiale ; il sera difficile d'évangéliser avec la désaffection pour le Successeur de Pierre et la remise en question de ses enseignements".
3) "Une Église missionnaire. L'Espagne a toujours été une Église en mouvement, en mission ; les enfants de cette terre ont porté l'Évangile aux quatre coins du monde et continuent de le faire. François Xavier et des milliers de noms comme lui écrivent certaines des plus belles pages de notre christianisme, en même temps qu'ils nous montrent le chemin de la mission comme essence de la foi ; mais il n'y aura pas de mission s'il n'y a pas de vraie vie chrétienne, si nous ne cultivons pas la vie intérieure, si nous n'éveillons pas la passion pour le Christ, même dans la famille".
4) "Une église samaritaine. Chacun reconnaîtra que nous sommes les disciples du Christ si nous nous aimons les uns les autres, la charité est donc également un élément essentiel de notre Église. Nous avons évangélisé par la charité, et nous continuons à le faire. La crédibilité de la foi passe par la charité, par l'amour des autres, surtout des plus pauvres. Nous continuerons à évangéliser si nous continuons à vivre la charité du Christ, car la charité est évangélisatrice, et si nous nous laissons évangéliser par les pauvres.
5) "Enfin, nous sommes une Église mariale. Marie est le fondement fondamental de l'Église, et elle a été le fondement de notre terre. Nous sommes une Église mariale, comme aimait à le dire saint Jean-Paul II : "Espagne, terre de Marie".
EWTN
Des centaines de personnes ont assisté à l'événement, organisé par la Commission européenne. EWTN Espagnequi est présidée par José Carlos González Hurtado, et qui a commencé ses émissions de télévision dans notre pays il y a quelques mois. Selon le groupe, près de 90 000 personnes du monde entier ont suivi l'adoration et la messe au Cerro de los Ángeles rien que sur Facebook. Si l'on ajoute ceux qui l'ont regardé sur Instagram, à la télévision (en Espagne et en Amérique latine), et sur le site web lui-même, les organisateurs estiment qu'il y en a "au moins autant".
À la fin de l'homélie, l'évêque de Getafe a invité "ceux qui sont ici au Cerro de los Ángeles, et ceux qui nous suivent à travers la chaîne de télévision EWTN, à continuer à prier sans relâche pour que Jésus-Christ soit connu, aimé et suivi, avec la conviction qu'il est de loin le meilleur ; par conséquent, l'évangélisation est la meilleure œuvre d'amour pour nos frères et sœurs".