Vatican

Le pape François au Timor oriental, entre spiritualité et dialogue

Le Timor oriental est la troisième étape du 45e voyage apostolique du pape François. Le pays a accueilli le pontife avec joie et chaleur lors de cette première visite papale.

Hernan Sergio Mora-9 septembre 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Le pape François et le président du Timor oriental, José Ramos-Horta ©CNS photo/Lola Gomez

Le lundi 9 septembre, le pape François a quitté la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour entamer une visite historique au Timor oriental, un petit pays d'Asie du Sud-Est profondément catholique, riche en histoire et en traditions culturelles. Il y restera jusqu'au mercredi 11, pour la troisième étape de son voyage apostolique.

Dernières étapes en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le septième jour du voyage papal a commencé tôt dans la matinée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec une rencontre avec des jeunes au stade de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sir John Guise à Port Moresby. L'événement a été une explosion de joie et de célébration, avec environ 20 000 fidèles accueillant le Pontife avec des chants, des danses traditionnelles et des témoignages.

Le responsable de la Commission de la jeunesse, l'évêque de Kimbe, a ouvert la réunion en souhaitant chaleureusement la bienvenue. Les jeunes présents ont ensuite donné diverses représentations théâtrales et musicales, partageant des histoires de foi et d'espoir.

Dans son discours, le pape François a encouragé les jeunes à vivre avec foi et courage, et à devenir des témoins de l'Évangile dans leurs communautés. "Je vais vous dire une chose : je suis heureux de ces jours passés dans ce pays, où coexistent la mer, les montagnes et les forêts tropicales ; mais surtout un pays jeune, habité par de nombreux jeunes !

Mais je vous demande quel est le langage qui favorise l'amitié, qui abat les murs de la division et ouvre la voie à une étreinte fraternelle entre nous tous" et à la réponse d'un jeune : "l'amour", le Pape a ajouté : "Et qu'est-ce qui s'oppose à l'amour ? La haine. Mais il y a aussi quelque chose de peut-être pire que la haine : l'indifférence envers les autres". Et il a conclu en remerciant "tous ceux qui ont préparé cette belle rencontre".

Peu après, le Pape s'est rendu à l'aéroport international Jacksons de Port Moresby, où s'est tenue une cérémonie d'adieu à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Après avoir salué les dirigeants locaux, le Saint-Père est parti pour Dili, la capitale du Timor oriental.

Bienvenue au Timor oriental

Le vol du pape François a traversé la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'Australie et l'Indonésie avant d'atterrir à l'aéroport international du président Nicolau Lobato à Dili à 14 h 10, heure locale.

Dili, ville d'environ 277 000 habitants, est la capitale et la plus grande ville du Timor oriental, un pays à l'histoire complexe, qui a obtenu son indépendance du Portugal en 1975, puis a été envahi en 1976 par l'Indonésie jusqu'au 20 mai 2002, date à laquelle il a finalement déclaré son indépendance.

À son arrivée, le pape François a été accueilli par le président de la République, José Manuel Ramos-Horta, et le Premier ministre, ainsi que par deux enfants vêtus de costumes traditionnels qui lui ont offert des fleurs et un collier traditionnel (tais).

Réunion au palais présidentiel

Après un bref transfert à la nonciature apostolique, située près de l'église historique de Sant'António de Motael, le pape a eu une rencontre officielle avec le président du Timor oriental au palais présidentiel Nicolau Lobato vers 18h30 (heure locale).

Le pays a accueilli le pape lors d'une cérémonie de bienvenue solennelle avec hymnes nationaux, drapeaux et coups de canon. Vingt-neuf enfants vêtus de costumes traditionnels ont accueilli le souverain pontife avec des fleurs et un autre foulard traditionnel (tais), symbole de respect et d'amitié.

Rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique

Dans le livre d'or, le pape a écrit sa dédicace en espagnol : "Je remercie le Seigneur qui m'a amené au Timor-Oriental et j'encourage son peuple à vivre la joie de la foi en harmonie et en dialogue avec la culture. La meilleure et la plus belle chose que possède le Timor oriental, c'est son peuple. Je vous bénis du fond du cœur. François, 9 septembre 2024".

Dans son premier discours lu en espagnol, le pape François a rappelé que les premiers missionnaires dominicains sont arrivés dans le pays en provenance du Portugal au XVIe siècle, "apportant avec eux le catholicisme et la langue portugaise".

Il a ajouté que "le christianisme est inculturé". Une doctrine "qui favorise le développement des personnes, en particulier des plus pauvres".

Dans un pays qui compte tant de jeunes, le Saint-Père a suggéré "que le premier domaine dans lequel nous devons investir est l'éducation, la famille et l'école, une éducation qui place les enfants et les jeunes au centre et qui promeut leur dignité".

Il conclut en les confiant à la "protection de l'Immaculée Conception, leur patronne céleste, invoquée sous le titre de la Vierge d'Aitara".

Qu'elle soit toujours avec vous et vous aide dans votre mission de construire un pays libre, démocratique et uni", a-t-il conclu, "où personne ne se sent exclu et où chacun peut vivre dans la paix et la dignité".

À la fin de la rencontre, le Pape a donné sa bénédiction à un millier de personnes, des employés du Palais présidentiel et leurs familles qui s'étaient rassemblés dans la cour devant l'entrée principale. Après une photo de groupe, le Président de la République a pris congé du Pape, concluant ainsi une journée riche en rencontres et en signification.

L'auteurHernan Sergio Mora

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