Prière et silence, pendant un an. C'est ainsi que les catholiques cambodgiens du vicariat apostolique de Phnom Penh se préparent à vivre la Jubilé 2025. Dans ce pays d'Asie du Sud-Est, où les chrétiens constituent une nette minorité, environ 0,2% de la population totale, majoritairement bouddhiste, l'évêque du vicariat, Mgr Olivier Michel Marie Schmitthaeusler, a souhaité que la préparation de l'année sainte à venir devienne un outil de renforcement de la foi et un exemple utile pour l'évangélisation. "Après tout, la prière est le fondement de notre vocation, de notre cheminement, de notre conversion", explique à Omnes le père Gianluca Tavola, missionnaire de l'Institut pontifical des missions étrangères (PIME) au Cambodge depuis 2007.
Le lien avec Mère Teresa
L'ecclésiastique d'origine italienne, recteur du grand séminaire de Phnom Penh et responsable du secteur pastoral de trois petites communautés chrétiennes dans la ville de TaKhmao, située au sud de la capitale, souligne que l'évêque du vicariat a voulu lier la célébration de l'Année de la prière à une phrase que Mère Teresa de Calcutta aimait à prononcer : "C'est une très belle expression qui dit : le fruit du silence est la prière ; le fruit de la prière est la foi ; le fruit de la foi est l'amour ; le fruit de l'amour est le service ; le fruit du service est la paix : "C'est une très belle expression qui dit : le fruit du silence est la prière ; le fruit de la prière est la foi ; le fruit de la foi est l'amour ; le fruit de l'amour est le service ; le fruit du service est la paix.
Impliquer les paroisses et les familles
Et c'est justement en suivant ces indications que, dans toutes les paroisses et communautés, une prière pour les vocations est célébrée chaque mois et qu'un temps est consacré à l'écoute de la Parole de Dieu, par exemple à travers la Lectio Divina. "Mais Monseigneur Schmitthaeusler - précise le Père Tavola - a également demandé aux familles de prévoir, au moins une fois par semaine, des temps de prière commune de dix ou quinze minutes, accompagnés de moments de réflexion et d'action de grâce".
Décision providentielle
Pour le père Gianluca Tavola, la convocation de l'Année de la prière et du silence en vue du Jubilé est une décision providentielle. Car, dit-il, "l'Église au Cambodge - qui, au cours de la dernière décennie, a beaucoup travaillé pour l'évangélisation et l'approfondissement de la foi - a besoin d'arriver à un temps de grâce comme l'Année Sainte avec un espace de respiration détendu, avec un souffle plus long. La prière, le silence et le repos nous feront certainement du bien".
Église jeune
Le Cambodge compte moins de 30 000 chrétiens sur une population totale de 16 000 000 d'habitants. L'Église compte un vicariat apostolique, celui de Phnom Penh, et deux préfectures apostoliques, celles de Battambang et de Kompong-Cham. Après une période de douleur et d'oppression due aux guerres et aux régimes, "l'Église a rené en 1990", rappelle le missionnaire du PIME, selon lequel "il y a maintenant plus de cent prêtres, dont douze sont cambodgiens, tandis qu'il y a une bonne présence d'instituts religieux et féminins, y compris des laïcs". Une minorité qui représente un signe d'amour pour notre prochain, conclut le père Tavola : "Grâce à Dieu, au Cambodge, il y a la liberté de culte, nous avons notre dignité. Et dans la société, nous sommes présents dans l'éducation et la santé. Nous sommes petits, mais nous aimons avec un grand cœur.