Initiatives

Residencia San Gabriel à Cordoue : une maison familiale après la prison

Le retour à la société à travers une famille, tel pourrait être le résumé du travail de la résidence San Gabriel, inaugurée en août dernier dans ce qui était l'ancien séminaire "Santa María de los Ángeles" à Hornachuelos, appartenant au diocèse de Cordoue (Espagne).

Maria José Atienza-2 septembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes
Inauguration_Résidence_Saint_Gabriel_Seminary_Queen_of_Angeles

Inauguration de la résidence San Gabriel ©Diocèse de Cordoue

La nouvelle maison est le fruit "d'une idée émise il y a quelque temps par la pastorale pénitentiaire", explique le prêtre José Antonio Rojas Moriana, directeur de la Pastoral Penitenciaria de Córdoba, dans une interview accordée à Omnes. "Nous avons détecté la nécessité d'avoir une ressource pour les personnes qui sortent de prison et qui n'ont aucun type d'aide : ni familiale, ni sociale. Des personnes pour lesquelles il serait très difficile de se réinsérer correctement dans la société sans personne qui puisse les accompagner dans ce retour à la normale".

José Antonio Rojas et Mgr Fernández lors de l'inauguration de la maison

Mûri par le temps et après de nombreux travaux, le 2 août dernier, l'évêque de Cordoue, Monseigneur Demetrio Fernández, a béni les installations de la résidence San Gabriel. Ce n'est pas un centre d'accueil "comme d'habitude", comme l'explique Rojas Moriana, "c'est une communauté de vie où les personnes accueillies feront partie de cette famille".

Une famille normale, avec des responsabilités, des obligations, de l'affection et de l'accompagnement. En ce sens, les personnes qui y sont accueillies "participeront aux décisions de la maison, à l'administration, au travail quotidien, à tout ce qui doit être fait". C'est, avant tout, offrir une famille, avec laquelle on vit, où l'on est aidé, accompagné et fait partie de ce projet".

La résidence San Gabriel accueillera des personnes qui, après avoir purgé leur peine, souhaitent reconstruire leur vie et ne bénéficient d'aucun soutien familial ou social pour les aider à ce stade.

Il s'agit d'un travail difficile, en raison du profil des personnes auxquelles il s'adresse, qui sera dirigé par la Pastoral Penitenciaria de Córdoba, en collaboration avec Cáritas diocesana de Córdoba, qui fournit les professionnels chargés d'accompagner et de former les personnes accueillies, et la congrégation des Hermanas Hospitalarias de Jesús Nazareno qui, comme le souligne le prêtre responsable de ce travail, "a mis au service de ce projet une communauté de religieuses, qui vivent dans la maison et qui accompagneront ces personnes".

La maison occupe ce qui était autrefois le Séminaire "Santa María de los Ángeles" à Hornachuelos, dans l'environnement naturel du même nom, un lieu unique pour développer le travail d'aide et de réadaptation des personnes qui y sont accueillies. La Maison a trois étages : le rez-de-chaussée est consacré aux parties communes telles que la salle à manger, les salles de bains et le bureau. Le premier étage abrite la chapelle et une partie des sept pièces, qui sont complétées au premier étage, consacré uniquement aux chambres. Le troisième étage comprend une salle de cours sur la nature et une salle d'activités.

Un projet qui, comme le souligne José Antonio Rojas, matérialise le travail de la pastorale pénitentiaire "à partir de l'Évangile et de l'Église, en cherchant le meilleur de chaque personne et en lui offrant un canal de liberté, de reconstruction intérieure et de mise en valeur de ce qu'il y a de meilleur en lui pour qu'il ne doive pas retourner à la vie qu'il avait auparavant".

Lire la suite
Bulletin d'information La Brújula Laissez-nous votre adresse e-mail et recevez chaque semaine les dernières nouvelles traitées d'un point de vue catholique.