Séville et la Semaine Sainte sont deux termes inséparables. En Espagne, la force de la Confréries La présence des confréries et des fraternités est particulièrement visible dans la capitale andalouse, qui accueille plus de 2 millions de personnes pendant la Semaine de la Passion. Mais les confréries et fraternités vont au-delà de leur procession pénitentielle.
Leur capacité d'évangélisation touche le cœur des jeunes et des moins jeunes et constitue une digue contre la sécularisation. La preuve en est que, dans les régions où la piété populaire est la plus forte, il y a beaucoup plus de baptêmes et de mariages sacramentels ou, comme je l'ai souligné dans ce magazine, Marcelino ManzanoSelon le délégué diocésain aux confréries de l'archidiocèse de Séville, près de la moitié des séminaristes de Séville sont issus du monde des confréries.
Francisco Vélez de Luna préside le Conseil des confréries et guildes de Sévilleavocat de profession, profondément croyant et lié depuis de nombreuses décennies à l'Union européenne. monde de la fraternitéDans cette interview pour Omnes, il souligne la nécessité d'une formation continue pour les frères, car "la formation est la nourriture de la foi".
Être président du Conseil des confréries dans une ville comme Séville, épicentre de la religiosité populaire de la Passion, c'est plus qu'un simple "poste de gestion". Quels sont vos défis ?
-Tout d'abord, je tiens à préciser que le Consejo General de Hermandades y Cofradías de la Ciudad de Sevilla est un organisme diocésain qui regroupe toutes les confréries érigées canoniquement dans la ville de Séville. Archidiocèse de Séville. Le président du Conseil doit veiller à la réalisation des objectifs fixés dans les statuts, approuvés par l'autorité ecclésiastique, et coordonner le travail de chacune des sections dans lesquelles les confréries sont organisées : sacramentelle, pénitentielle et Gloria.
Nous vivons dans une société où la sécularisation est une réalité qui progresse de jour en jour. Nombreux sont ceux qui considèrent les confréries comme la "digue de retenue" face à la sécularisation...
-La piété populaire revêt une grande importance dans l'activité pastorale de l'Église à l'heure actuelle. On ne peut nier la puissance des confréries et la dévotion que leurs saints patrons inspirent à des milliers et des milliers de personnes. des milliers de personnes. C'est pourquoi la hiérarchie de l'Église valorise de plus en plus l'importance de la piété populaire. IIe Congrès international des confréries et de la piété populaire qui a été récemment convoqué par l'archevêque pour l'année à venir.
Que dit-elle à ceux qui accusent les confrères de vivre une "piété sentimentale" ?
- Dans une fraternité, la foi se vit à deux niveaux. Le premier niveau est personnel, c'est la manière dont chacun s'approche du mystère insondable de Dieu et participe à la vie spirituelle à laquelle nous sommes tous appelés, et cela à travers la pratique sacramentelle.
Le deuxième niveau est le niveau collectif, le partage de la foi avec les frères et sœurs, unis par la même dévotion à leurs saints patrons, les activités de formation organisées et la charité, qui ne doit pas être seulement matérielle, mais aussi accompagner tant de personnes qui ont besoin de la solidarité et de la chaleur de leurs semblables.
Que demande l'Église aux confrères dans notre société ?
-Qu'ils soient cohérents avec la foi qu'ils professent. Qu'il y ait unité de vie, cohérence entre ce qui est cru et ce qui est pratiqué. C'est ainsi que chaque confrère, en tant que fils fidèle de l'Église, doit contribuer à l'édification du Royaume de Dieu. Cette synodalité à laquelle le Pape et les autres pasteurs nous ont appelés ces derniers temps.
Pensez-vous que l'accompagnement spirituel et la formation des frères devraient être améliorés afin de les rendre conscients de leur témoignage de foi ?
-Ces dernières années, de nombreux progrès ont été réalisés dans les travaux sur la formation et le chemin à parcourir est encore long. En fait, la formation ne s'arrête jamais, car elle est la nourriture de la foi, de la spiritualité. Une foi qui ne se développe pas reste stagnante, stagnante. Elle doit être nourrie par la tâche de la formation pour qu'elle puisse nous faire grandir de l'intérieur.
Au-delà du jour de la station pénitentielle, comment vit une fraternité tout au long de l'année ?
-La récente pandémie a mis en lumière les nombreuses et diverses tâches d'aide sociale accomplies par les confréries. Toutes les sororités ont leur propre Députation de Charité qui canalise ce travail, parfois exclusivement à la charge de la confrérie, parfois réunies pour renforcer les actions.
Le Conseil lui-même a un projet d'aide sociale, le "Proyecto Fraternitas", qu'il met en œuvre dans l'une des zones les plus socialement et économiquement défavorisées, dans un quartier qui, malheureusement, est l'un des trois plus pauvres de notre pays.
Nombreuses sont les personnes qui, sans la contribution de la sororités et l'Église, par l'intermédiaire de Caritas, sont en mesure de répondre aux besoins les plus élémentaires au quotidien.
Les Hermandades Sacramentales et les Hermandades de Gloria sont également une réalité forte à Séville et ailleurs. Quel rôle jouent-elles au sein du Conseil ?
-Les confréries sacramentelles et Gloria participent aux objectifs généraux de toute confrérie : le culte, la formation et la charité, tout en ayant leurs propres charismes.
La tâche principale des sacramentaux est d'encourager la dévotion et l'adoration de Jésus dans le sacrement, réellement vivant et présent dans l'Eucharistie.
Les confréries de Gloria sont éminemment mariales. La plupart d'entre elles vénèrent le mystère de la maternité divine de Marie. Ce sont des dévotions très intimes, qui rassemblent des familles et de nombreuses personnes. règlements de la ville, dans laquelle ils constituent la colonne vertébrale de ses voisins en tant que véritable dénominateur commun et signe spécifique d'identification.