Du 3 au 7 août, le Pèlerinage européen de la jeunesse. Alors qu'elle était prévue pour l'été 2021, la pandémie a obligé à la reporter d'un an. Le pèlerinage est organisé par la sous-commission pour la jeunesse et l'enfance de la Conférence épiscopale espagnole, en collaboration avec l'archidiocèse de Santiago.
Tout au long de la semaine, des milliers de jeunes ont franchi les dernières étapes de la Le chemin de Saint-JacquesIls ont également intensifié leur catéchèse et leur vie sacramentelle. Des centaines de paroisses, de mouvements et d'institutions religieuses sont venus à la rencontre de l'apôtre. Outre l'Espagne, les groupes les plus importants provenaient du Portugal et de l'Italie. Grâce à la collaboration de 400 jeunes volontaires galiciens, il a été possible de s'occuper d'une logistique beaucoup plus importante que d'habitude sur la route jacobine.
Réflexion sur la vocation
PEJ22 disposait d'un espace appelé "Le Portique de la Vocation", situé dans le Grand Séminaire de Compostelle, à côté de la cathédrale. Le lieu proposait un itinéraire d'annonce (kerygma), d'accompagnement, d'écoute, de dialogue et d'orientation professionnelle de base. Sur ce parcours, les jeunes ont participé à une expérience divisée en trois parties : écoute, clarification et personnalisation. Cette dernière proposition comprenait cinq domaines vocationnels : famille, éducation, charité, apostolat et mission, consécration.
L'itinéraire a pris comme référence le Portique de la Gloire, car il annonce à tous les pèlerins du PEJ22 une bonne nouvelle : la beauté de la vie comme vocation. Dans ce chef-d'œuvre de l'art médiéval, différentes forces sont représentées dans l'initiation à la foi et le cheminement chrétien. Et comme toute proposition de vocation, chacun doit donner une réponse, une mission est due.
Messe de clôture
Le Cardinal Marto, délégué spécial envoyé par le Pape, a présidé l'Eucharistie de clôture le dimanche 7 au matin, à Monte del Gozo. Cinquante-cinq évêques d'Espagne, du Portugal et d'Italie ont concélébré, ainsi que quelque 400 prêtres.
Dans son homélie, M. Marto a souligné à l'intention des jeunes que "Jésus propose une nouvelle manière d'entrer en relation les uns avec les autres, fondée sur la logique de l'amour et du service. Il s'agit d'une authentique révolution face aux critères humains d'égoïsme et d'ambition de pouvoir et de domination : la révolution de la fraternité qui part de l'amour fraternel pour englober la culture de l'attention mutuelle, la culture de la rencontre qui construit des ponts, abat les murs de division et réduit les distances entre les personnes, les cultures et les peuples. Notre rencontre à Santiago en est un bel exemple.
Après la célébration de l'Eucharistie, l'archevêque de Santiago, Julián Barrio, a parlé aux médias des événements de ces jours-ci. Il a déclaré avoir "rencontré des jeunes qui prient (...), des jeunes qui pensent, qui essaient de discerner la réalité dans laquelle ils se trouvent ; à laquelle nous devons répondre à tout moment (...). Je ne sais pas ce qu'ils peuvent faire, mais avec leur attitude et leur façon de voir les choses, notre société peut être meilleure".