Les évêques ont publié une note dans laquelle ils soulignent la "rupture morale" que représente l'approbation de la loi sur l'euthanasie en Espagne et invitent à promouvoir les soins palliatifs plutôt que de procurer la mort.
La loi sur l'euthanasie est maintenant dans sa deuxième phase de traitement après avoir été adoptée par le Sénat. Une loi qui, au lieu de promouvoir la prise en charge des plus faibles, elle ouvre la porte à une passoire de morts provoquées, en prévoyant, par exemple, que ce que l'on appelle le "droit de mourir" peut être assuré aussi bien à domicile que dans les maisons de retraite ou les établissements médico-sociaux.
En vue de la première étape de l'approbation de cette loi, qui devrait être votée en février, environles évêques de la Conférence épiscopale espagnole ont publié une note dans laquelle ils expriment leur totale opposition à cette législation, qui considère la mort d'une personne comme un acte intentionnel. "un raccourci qui nous permet d'économiser des ressources humaines et économiques"..
Ils ont également insisté sur la promotion et le développement des soins palliatifs dans notre pays "qui aident à vivre une maladie grave sans douleur et à la accompagnement intégralLe soutien "spirituel" des malades et de leurs familles.
Journée de prière pour la vie
Les prélats ont également appelé les catholiques espagnols à une journée de jeûne et de prière le mercredi 16 décembrede demander au Seigneur d'inspirer des lois qui respectent et promeuvent le soin de la vie humaine".
Neet de la Conférence épiscopale espagnole sur l'approbation par le Congrès espagnol de la loi sur l'euthanasie
1.- Le Congrès des députés est sur le point de finaliser l'approbation de la loi organique réglementant l'euthanasie. Le processus a été mené de manière suspicieusement accélérée, en période de pandémie et d'état d'alarme, sans écoute ni dialogue public. C'est particulièrement grave, car cela établit une manquement moral; a changement des objectifs de l'Etatde défendre la vie à être responsable de la mort infligée ; et également de la profession médicaleLe but est "de guérir autant que possible ou au moins de soulager, en tout cas de consoler, et de ne jamais provoquer intentionnellement la mort". C'est une proposition qui s'inscrit dans la vision anthropologique et culturelle des systèmes de pouvoir dominants dans le monde.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avec l'approbation expresse du Pape François, a publié la lettre suivante Samaritanus prime les soins aux personnes en phase critique et terminale de la vie. Ce texte éclaire la réflexion et le jugement moral sur ce type de législation. De même, la Conférence épiscopale espagnole, avec le document Semeurs d'espoir. Accueillir, protéger et accompagner dans la phase finale de cette vigne.a, fournit des orientations claires sur la question.
3.- Nous demandons instamment que la promotion de la les soins palliatifsqui aident à vivre une maladie grave sans douleur et à accompagnement intégralet donc aussi spirituellement, aux malades et à leurs familles. Ces soins holistiques soulagent la douleur, réconfortent et offrent l'espoir qui découle de la foi et donne un sens à l'ensemble de la vie humaine, même dans la souffrance et la vulnérabilité.
4.- La pandémie a mis en évidence la fragilité de la vie et a suscité une demande de soins, ainsi qu'une indignation face à la mise au rebut des soins aux personnes âgées. On a pris conscience que mettre fin à la vie ne peut être la solution à un problème humain. Nous avons apprécié le travail des agents de santé et la valeur de nos soins de santé publique, appelant même à leur amélioration et à une plus grande attention budgétaire. La mort provoquée ne peut être un raccourci qui nous permet d'économiser des ressources humaines et financières dans les soins palliatifs et l'accompagnement global. Au contraire, face à la mort comme solution, il est nécessaire d'investir dans les soins et la proximité dont nous avons tous besoin dans la dernière étape de la vie. C'est... véritable compassion.
L'expérience des quelques pays où elle a été légalisée nous apprend que l'euthanasie incite à la mort aux plus faibles. En accordant ce prétendu droit, la personne, vécue comme une charge pour la famille et un poids social, se sent conditionnée à demander la mort lorsqu'une loi la pousse dans cette direction. L'absence de soins palliatifs est également une l'expression de l'inégalité sociale. De nombreuses personnes meurent sans pouvoir bénéficier de ces soins et seuls ceux qui en ont les moyens peuvent les payer.
Avec le pape, nous disons : "L'euthanasie et le suicide assisté sont une défaite pour tous. La réponse à laquelle nous sommes appelés est ne jamais abandonner ceux qui souffrent, ne jamais baisser les bras, mais soigner et aimer pour donner de l'espoir".. Nous vous invitons à répondre à cet appel par la prière, l'attention et le témoignage public en faveur d'un engagement personnel et institutionnel en faveur de la vie, des soins et d'une mort authentiquement bonne dans le compagnonnage et l'espoir.
7.- Nous demandons à tous ceux qui sont responsables de la prise de ces décisions graves de agir en toute conscienceselon la vérité et la justice.
8.- Par conséquent, nous appelons les catholiques espagnols à une journée de jeûne et de prière le mercredi 16 décembredemander au Seigneur d'inspirer des lois qui respectent et promeuvent le soin de la vie humaine. Nous invitons le plus grand nombre de personnes et d'institutions à se joindre à cette initiative.
Nous prions Marie, Mère de la Vie et de la Santé des Malades, et l'intercession de Saint Joseph, Patron de la Bonne Mort, en son année jubilaire.