Carlo Acutis sera canoniséCarlo Acutis. Vivre comme un original, pour ne pas mourir comme une photocopie"Une joie immense et incontrôlable". La mère de Carlo Acutis était débordante d'émotion lorsqu'elle a appris que le Pape François, au cours de l'audience du Consistoire public ordinaire Le pape avait décidé que son fils serait canonisé lors du jubilé de 2025, à une date qui reste à déterminer.
Dans un entretien avec Omnes, Antonia Salzano explique que cette nouvelle était attendue avec anxiété et inquiétude : "Charles a de nombreux fidèles répartis dans le monde entier et la canonisation permettra désormais au culte d'être universel : cela nous donnera également la possibilité de réaliser d'autres initiatives en l'honneur de Charles, telles que la construction d'une église ou la dédicace de certaines chapelles".
L'amour sans limites
Le jeune homme, bientôt élevé aux honneurs des autels, meurt à l'âge de 15 ans d'une leucémie fulgurante. Au cours des trois jours d'agonie qui ont précédé sa mort, Charles a déclaré offrir ses douloureuses souffrances au Pape et à l'Église. Son amour pour le Pape et l'Église était grand. EucharistieIl l'appelait à plusieurs reprises "ma route vers le Ciel", et pour la Sainte Vierge : un amour sans bornes qui le poussait à assister quotidiennement à la Sainte Messe et à prier le Saint Rosaire.
Comme beaucoup de garçons de son âge, il était passionné par la conception de sites web. Son exposition en ligne sur les miracles eucharistiques, qui a recueilli des millions de visites dans le monde entier, est toujours célèbre, au point que certains espèrent qu'il pourrait être désigné comme le saint patron de l'internet.
L'attention portée aux plus petits
"Carlo est un grand signe d'espoir pour les jeunes", explique sa mère, "parce qu'il a vécu ce que vivent les jeunes : les joies, les peurs, les espoirs. Et Carlo leur dit : "si j'ai réussi, tu peux le faire aussi".
Elle est vraiment sûre que son fils est un aiguillon sur le chemin difficile mais fascinant de la sainteté, parce que Carlo "transmet des valeurs qui peuvent être partagées par tous, même par les croyants et les non-croyants. Il a vraiment regardé de manière très intense les périphéries existentielles que le Pape François affectionne tant aujourd'hui".
À Milan, rappelle Antonia, "Carlo s'occupait des cloîtres, il avait une attention particulière pour les immigrés, il se liait d'amitié avec eux : lors de ses funérailles, l'église était pleine, bondée, de beaucoup d'entre eux. C'étaient des porteurs, des serviteurs, des gardiens : il s'était lié d'amitié avec eux. Pour lui, chaque personne était un monde, il ne faisait aucune distinction. Il avait un sourire et un bon mot pour tout le monde.
Un baume pour un monde blessé
Le nouveau saint au sourire contagieux peut être un baume pour un monde blessé par les guerres, les divisions, les haines et les incompréhensions. Comme le dit la mère : "Il avait l'habitude de construire des ponts. Il accueillait tout le monde. Ces guerres naissent de la rivalité, de l'envie, de la soif de possession et de pouvoir. Carlo, lui, était un enfant qui aurait renoncé à une paire de chaussures parce qu'il savait qu'il y avait tant de gens qui mouraient de faim dans le monde. Il me disait : "Maman, une paire de chaussures me suffit, au lieu de dépenser de l'argent pour de nouvelles chaussures, aidons les malades. Faisons une bonne action.
Être essentiel
Lorsque Carlo était encore très jeune, vers l'âge de six ans, il avait l'habitude de gronder ses petits cousins parce qu'ils laissaient toujours le robinet d'eau ouvert. Antonia se souvient encore : "Il leur disait : 'ne gaspillez pas l'eau, c'est un bien précieux et un jour elle s'épuisera'. Carlo avait déjà ces sentiments dans le cœur, il était habitué à vivre l'essentiel. En voyant ce monde où, dans de nombreux pays, l'opulence côtoie le gaspillage, mon fils disait que la Terre était en quelque sorte une poubelle tournante, et il n'avait peut-être pas tort. Lorsqu'il allait à la plage en été, son jeu favori consistait à aller en mer avec son bateau et à ramasser les déchets qui remontaient à la surface à marée haute.
Une dévotion croissante
La dévotion à Carlo grandit chaque jour dans le monde. Sa mère ne cache pas que "même aujourd'hui, nous avons du mal à suivre tous les rapports qui nous parviennent. Chaque jour, nous recevons des nouvelles de possibles miracles de guérisons et de conversions. Ceux qui ne le connaissent pas auront l'occasion, avec la prochaine canonisation, d'en savoir plus sur lui et de le prier".
Antonia rappelle ensuite l'extraordinaire exposition sur les miracles eucharistiques qui s'est déroulée alors qu'il enseignait le catéchisme et dont le but était de faire connaître et aimer le Christ. Elle a atteint tous les continents. Rien qu'aux États-Unis, par exemple, elle a été accueillie dans 10 000 paroisses. "Carlo, ajoute la femme, s'étonnait souvent des longues files d'attente pour assister à un concert ou à un match de football, files qu'il ne voyait pas à l'église. Cela le dégoûtait tellement qu'il disait : "Si les gens se rendaient compte de l'importance de l'Eucharistie, les églises seraient tellement pleines que les gens ne pourraient plus y entrer".
Confession fréquente
L'amour de Carlo pour l'Eucharistie le conduit à se confesser une fois par semaine. "Carlo", explique sa mère, "essayait, par des examens de conscience constants et assidus, d'enlever de son âme tous les fardeaux qui l'empêchaient de voler haut. Il voulait être saint, mais il disait en plaisantant qu'il ne voulait pas être comme saint François, qu'il aimait et qu'il considérait comme un mystique trop sublime pour y parvenir. Le Seigneur, dans sa bonté, l'a comblé".
Les deux miracles
Le premier miracle lié à la béatification de Carlo, qui a eu lieu à Assise le 10 octobre 2020, concerne la guérison d'un enfant brésilien souffrant d'une rare anomalie anatomique congénitale du pancréas. La seconde, qui a conduit à sa sanctification, concerne une jeune fille costaricienne, étudiante en Italie, opérée d'un traumatisme crânien à la suite d'un accident. Alors que sa fille luttait entre la vie et la mort, la mère de cette pauvre fille est allée prier sur la tombe de Carlo, dont les restes reposent dans le Sanctuaire de Despojo à Assise. Cette femme s'est agenouillée sur la tombe de mon fils", se souvient Antonia avec émotion, "et elle est restée là toute la journée : à la fin, elle a obtenu cette grande grâce". De nombreuses personnes au Costa Rica s'étaient jointes à ses prières. Sa foi était héroïque.
Instrument de conversion
Le fait que Carlo soit canonisé lors du Grand Jubilé de 2025 représente pour Antonia une grande opportunité pour toute l'Église : "Mon Carlo est un instrument de conversion. Il peut être un modèle pour tous, surtout pour les jeunes. Le Jubilé est un temps de grâce, un temps où le Seigneur nous appelle à changer notre vie et à adhérer au projet de sainteté qu'il a pour chacun de nous". Il y a une phrase que la mère de ce nouveau saint aime répéter et qu'elle n'oubliera jamais : "Nous naissons tous comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies".
Deux films sur Carlo Acutis
À l'occasion de la prochaine canonisation de Carlo Acutis, Entrepreneur + met à la disposition de ses utilisateurs les deux films sur "l'influenceur de Dieu" réalisés par José María Zavala : "El Cielo no puede esperar" (Le ciel ne peut pas attendre) et "El latido del Cielo" (Le battement de cœur du ciel).
Dans les deux cassettes, vous trouverez divers témoignages d'amis et de membres de la famille qui parlent du jeune Acutis, de son exposition des miracles eucharistiques et de l'impact qu'il a eu sur la vie de centaines de personnes.
