Vatican

"Savoir que nous sommes petits est indispensable pour accueillir le Seigneur".

Le pape François a réfléchi à l'importance de "se reconnaître petit" comme "point de départ pour devenir grand" lors de la prière de l'Angélus, dimanche, sur la place Saint-Pierre.

David Fernández Alonso-4 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes
pape francisco angelus

Photo : ©2021 Catholic News Service / Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

Le pape François a commenté un passage de l'Évangile de dimanche, soulignant une "réaction plutôt inhabituelle de Jésus : il s'indigne".

François ajoute que "le plus surprenant est que son indignation n'est pas causée par les pharisiens qui le mettent à l'épreuve avec des questions sur la légalité du divorce, mais par ses disciples qui, pour le protéger de la foule, grondent quelques enfants qui avaient été amenés à Jésus. En d'autres termes, le Seigneur ne s'indigne pas contre ceux qui se disputent avec Lui, mais contre ceux qui, pour soulager sa lassitude, détournent les enfants de Lui. Pourquoi ?".

" Rappelons-nous - dit-il - - c'était l'Évangile d'il y a deux dimanches - que Jésus, en faisant le geste d'embrasser un enfant, s'était identifié aux petits : il avait enseigné que ce sont précisément les petits, c'est-à-dire ceux qui dépendent des autres, ceux qui sont dans le besoin et ne peuvent pas rendre, qui doivent être servis en premier (cf. Mc 9, 35-37). Ceux qui cherchent Dieu le trouvent là, dans les petits, dans ceux qui ont besoin non seulement de biens, mais aussi de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés, les détenus. C'est là qu'Il se trouve. C'est pourquoi Jésus est indigné : tout affront fait à un petit, à un pauvre, à une personne sans défense, c'est à Lui qu'on le fait".

" Aujourd'hui, le Seigneur reprend cet enseignement et le complète. En effet, il ajoute : "Celui qui ne reçoit pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera pas" (Mc 10,15). Voilà ce qui est nouveau : le disciple ne doit pas seulement servir les petits, mais aussi se reconnaître comme petit. Savoir que nous sommes petits, savoir que nous avons besoin du salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C'est le premier pas pour s'ouvrir à Lui. Cependant, nous l'oublions souvent. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous vivons dans l'illusion que nous sommes autosuffisants, que nous nous suffisons à nous-mêmes, que nous n'avons pas besoin de Dieu. C'est une tromperie, car chacun de nous est un petit être dans le besoin.

"Dans la vie, poursuit le pape, se reconnaître petit est le point de départ pour devenir grand. Si nous y réfléchissons, nous ne grandissons pas tant par nos succès et les choses que nous possédons, mais surtout dans les moments de lutte et de fragilité. C'est là, dans le besoin, que nous mûrissons ; c'est là que nous ouvrons nos cœurs à Dieu, aux autres, au sens de la vie. Lorsque nous nous sentons petits face à un problème, une croix, une maladie, lorsque nous éprouvons la fatigue et la solitude, ne perdons pas courage. Le masque de la superficialité tombe et notre fragilité radicale réapparaît : c'est notre terrain commun, notre trésor, parce que c'est notre terrain commun, notre trésor, parce que c'est notre terrain commun, notre trésor, parce que c'est notre terrain commun. Avec Dieu, les faiblesses ne sont pas des obstacles, mais des opportunités.

"En fait, conclut le pape, c'est précisément dans la fragilité que nous découvrons combien Dieu prend soin de nous. L'Évangile d'aujourd'hui dit que Jésus est très tendre avec les petits : "Il les embrassa et les bénit, en leur imposant les mains" (v. 16). Les revers, les situations qui révèlent notre fragilité, sont des occasions privilégiées d'expérimenter son amour. Ceux qui prient avec persévérance le savent bien : dans les moments d'obscurité ou de solitude, la tendresse de Dieu à notre égard devient - pour ainsi dire - encore plus présente. Elle nous donne la paix, elle nous fait grandir. Dans la prière, le Seigneur nous embrasse comme un père embrasse son enfant. C'est ainsi que nous devenons grands : non pas avec la prétention illusoire de notre autosuffisance, mais avec la force de placer toute l'espérance dans le Père. Tout comme les petits.

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