Famille

La nouvelle allocation de maternité nuit aux mères ayant plus d'enfants

La Fédération espagnole des familles nombreuses (FEFN), qui représente 700 000 familles nombreuses, estime que le futur supplément de pension de maternité est préjudiciable à des millions de femmes.

Rafael Miner-17 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes
mère d'une famille nombreuse

Photo : Kraken Images /Unsplash

Les familles nombreuses se rendent compte, en faisant leurs comptes, à quel point le nouveau supplément de pension de maternité nuit à des millions de femmes. Selon leFédération espagnole des familles nombreusesil s'agit d'un "coupes cachées", pour les mères, qui verront leur allocation de maternité réduite de 10 à 70 %, en fonction du nombre d'enfants et de leur base de cotisation. En outre, plus le nombre d'enfants est élevé, plus la réduction est importante.

En effet, selon les calculs de la Fédération, toutes les femmes ayant une pension de 1 100 euros et 2 enfants subissent une perte financière dans leur pension, bien que la perte soit plus importante dans le cas des familles nombreuses avec 3, 4 enfants ou plus. Ainsi, une mère de famille avec 3 enfants et une pension de 1 100 euros verra sa pension réduite de plus de 400 euros par an ; et si elle a 4 enfants, elle recevra 800 euros de moins que dans le système précédent.

Une mère de 3 enfants et d'une pension de 1 100 euros verra sa pension réduite de plus de 400 euros par an.

Collecte de signatures

La FEFN, présidée par José Manuel Trigo, est composée de 80 associations locales, provinciales et régionales, et recherche actuellement des soutiens pour empêcher la mise en œuvre de la mesure. À cette fin, elle a ouvert un campagne de signature sur Change.org  et rencontre depuis la semaine dernière les représentants des différents groupes politiques.

Selon eux, la disposition relative à la nouvelle allocation de maternité "n'est pas une manière équitable d'éliminer l'écart entre les sexes et ne compense pas non plus de manière adéquate la contribution que [les mères] ont apportée à la société sous forme de capital humain, par l'intermédiaire de leurs enfants, qui sont précisément ceux qui soutiendront les pensions".. Le décret-loi, qui a déjà été approuvé par le gouvernement, va au Congrès cette semaine, où il doit être revalidé par les groupes parlementaires.

L'organisation familiale considère qu'il est "paradoxal, ainsi que terriblement injuste" que l'objectif de cette mesure soit de "réduire l'écart entre les sexes que les femmes ont subi en raison de la maternité et que les femmes qui ont eu plus d'enfants soient traitées plus mal, alors qu'elles sont celles qui ont le plus grand écart de salaire, de promotion, etc., devant faire face et combiner l'emploi avec plusieurs grossesses, l'éducation des enfants, etc.

Situations incohérentes

La Fédération estime que "l'argument selon lequel ce système profite aux bas revenus est également infondé, alors qu'il existe des situations incongrues comme celle d'une mère qui travaille avec un enfant et une pension maximale de 2 400 euros, qui verra sa pension augmenter de 27 euros par mois, tandis qu'une mère avec 4 enfants et une pension de 800 euros recevra également 27 euros pour chacun de ses enfants, soit un total de 108 euros par mois".

Le nouveau modèle est une baisse déguisée des pensions, qui touchera des millions de mères, à partir de 2 enfants et avec des pensions moyennes.

FEFN

"Si la femme avait 5 ou 6 enfants", ajoute la FEFN, "elle recevrait le même montant, car la nouvelle allocation comporte des montants fixes équivalents à 4 enfants, il n'y a donc pas de compensation plus importante pour les familles nombreuses..

La fédération souligne que le nouveau modèle "est une baisse déguisée des pensions, qui affectera des millions de mères, à partir de 2 enfants et avec des pensions moyennes, ce qui est accentué dans le cas des mères de familles nombreuses. Les seuls bénéficiaires sont les mères d'un enfant, qui dans le modèle précédent ne recevaient pas de supplément et qui en reçoivent maintenant un".

La FEFN a déjà évalué "cette évolution comme positive, car les mères d'un seul enfant doivent également être prises en considération, mais il est tout à fait injuste que cette compensation se fasse au détriment du supplément pour les mères de plusieurs enfants".

Les familles victimes de discrimination

La Fédération critique également le fait qu'il existe une limite au montant du supplément, qui équivaut à avoir quatre enfants, ce qui signifie que dans le cas où l'on a eu cinq enfants ou plus, seuls les quatre premiers seront comptés. Plus de 21 000 familles se sentiront "discriminées" par ce fait, et il est "très injuste que ceux qui ont fait le plus d'efforts pour concilier vie familiale et vie professionnelle, et qui ont le plus contribué au système en termes de contribution démographique, ne soient pas récompensés par l'État à l'âge de la retraite".

"Le supplément de pension de maternité est également discriminatoire à l'égard des familles dans lesquelles l'un des parents a cessé de travailler pour s'occuper des enfants", ajoute l'organisation, "car ces mères (principalement des femmes) ne recevront pas le supplément, étant donné qu'il ne s'applique qu'aux pensions contributives, et les pères ne pourront pas prouver que les enfants ont affecté leur carrière professionnelle, car ils n'auront pas subi la perte de revenus ou la baisse des cotisations dues à la paternité.

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