Évangélisation

Le Carême, 40 jours de conversion

Aujourd'hui, 14 février, c'est le mercredi des Cendres, le début du Carême, le temps liturgique consacré à la préparation de Pâques.

Loreto Rios-14 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Mercredi des Cendres ©OSV

Le Carême dure quarante jours, en souvenir des quarante jours que Jésus a passés dans le désert après avoir été baptisé par saint Jean-Baptiste. Au cours de cette période, le Christ a également été tenté par Satan. Une fois les tentations surmontées, "le diable s'en alla jusqu'à une autre fois" (Lc 4,13).

Concernant ces quarante jours de Jésus au désert et les tentations qu'il a subies, le Catéchisme souligne que "les évangélistes indiquent le sens salvifique de cet événement mystérieux. Jésus est le nouvel Adam qui est resté fidèle là où le premier Adam a succombé à la tentation. Jésus a parfaitement accompli la vocation d'Israël : contrairement à ceux qui avaient provoqué Dieu pendant quarante ans dans le désert, le Christ se révèle comme le Serviteur de Dieu totalement obéissant à la volonté divine. En cela, Jésus est vainqueur du diable : il a "lié l'homme fort" et l'a dépouillé de ce qu'il s'était approprié. La victoire de Jésus au désert sur le Tentateur est un avant-goût de la victoire de la Passion, de l'obéissance suprême de son amour filial pour le Père" (Catéchisme, 539).

Il ajoute que "l'Eglise s'unit chaque année, pendant les quarante jours du Grand Carême, au Mystère de Jésus au désert".

Le mercredi des Cendres marque le début du Carême, et ce jour-là, le jeûne et l'abstinence sont obligatoires. Pour marquer le début de cette période de pénitence et de conversion, l'imposition des cendres a lieu pendant la messe de ce mercredi.

Message du Pape pour le Carême

Dans son message Pour le Carême, le Pape a réfléchi aux quarante années que le peuple d'Israël a passées dans le désert.

"Pour que notre Carême soit concret, il faut d'abord vouloir voir la réalité. Lorsque le Seigneur a attiré Moïse vers le buisson ardent et lui a parlé, il s'est immédiatement révélé comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute", explique François.

Il ajoute que "Dieu ne se lasse pas de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort où sa Parole s'adresse à nouveau à nous. [C'est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous nous en souvenons chaque année lors du premier dimanche de Carême, a été conduit par l'Esprit dans le désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement à Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l'espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l'esclavage. En Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous nous engageons sur un chemin que nous n'avons jamais parcouru auparavant".

Vous pouvez lire le message complet ici.

Conversion

Le Catéchisme parle de deux conversions : le premier appel à la conversion s'adresse " d'abord à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile ". Le baptême est donc le lieu premier de la conversion première et fondamentale. Par la foi en la Bonne Nouvelle et le baptême, on renonce au mal et on obtient le salut, c'est-à-dire la rémission de tous les péchés et le don d'une vie nouvelle" (Catéchisme, 1427).

Cependant, il existe une seconde conversion après le baptême : "Cependant, l'appel du Christ à la conversion continue de résonner dans la vie des chrétiens. Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l'Église qui "accueille les pécheurs en son sein" et qui, "à la fois sainte et ayant besoin d'une purification constante, recherche sans cesse la pénitence et le renouveau" (Lumen Gentium, 8). Cet effort de conversion n'est pas seulement une œuvre humaine. C'est le mouvement du "cœur contrit" (Ps 51, 19), attiré et mû par la grâce (cf. Jn 51, 19). 6,44 ; 12,32) pour répondre à l'amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4,10)" (Catéchisme, 1428).

Un exemple de ce besoin de conversion du baptisé est le repentir de Pierre après avoir nié avoir connu Jésus : "Le regard de miséricorde infinie de Jésus provoque les larmes du repentir (Lc 22,61) et, après la résurrection du Seigneur, la triple affirmation de son amour pour lui (cf. Jn 21,15-17). La seconde conversion a également une dimension communautaire. Elle apparaît dans l'appel du Seigneur à toute l'Église : "Repentez-vous" (Ap 2, 5.16).

Saint Ambroise dit des deux conversions que 'dans l'Église, il y a de l'eau et des larmes : l'eau du Baptême et les larmes de la Pénitence' (Epistula extra collectionem1 [41], 12)" (Catéchisme, 1429).

Dates importantes

Cette année, le Jeudi saint et le Vendredi saint tombent respectivement le 28 et le 29 mars. Le jour de Pâques sera célébré le 31 mars.

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