La manifestation de Jésus comme l'Enfant, le Fils de Dieu, pour certains "magiciens de l'Est" est la révélation du Messie, le Fils de Dieu, à toute l'humanité. Les "mages" nous représentent. Ils personnifient tous ceux qui, sans appartenir au peuple d'Israël, devaient être incorporés au Christ par la foi et le baptême. Ils ont été les premiers à qui le Seigneur a voulu se manifester en dehors d'Israël.
Son chemin vers l'Enfant est guidé par un "étoile". Cela nous montre l'importance de la création comme chemin vers Dieu pour tous les peuples. Les mages commencent leur voyage de la révélation de Dieu dans la nature à la révélation de Dieu à travers les Écritures d'Israël : "...la révélation de Dieu à travers les Écritures".A Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car c'est ainsi qu'il est écrit par le Prophète. Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas la moindre des villes chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra mon peuple Israël. (Mt 2,5-6). Pour trouver le vrai Dieu, il faut passer par la révélation de Dieu hjette Israël dehors.
Les mages, qui, selon la tradition, étaient aussi des rois, nous représentent tous. Saint Léon le Grand a écrit : "Que tous les peuples viennent rejoindre la famille des patriarches (....) Que toutes les nations, en la personne des trois Mages, adorent l'Auteur de l'univers, et que Dieu soit connu, non seulement en Judée, mais aussi dans le monde entier, afin que partout son nom soit grand." (Serm.23).
Le monde a un grand besoin du vrai Dieu, révélé tout d'abord à Israël. Les Mages arrivent à Jérusalem "pour rendre hommage au roi des juifs" (Mt 2, 2). Il est "qui règne sur de nombreux peuples" (cf. Nombres 24, 7 et suivants). Nous avons tous un grand besoin d'adorer cet Enfant et de lui offrir le don de notre existence.
Nous percevons clairement que la culture dominante est relativiste. Tout doit tourner autour de l'individu, comme norme de vérité et de bonté ; tout est fonction de la perception subjective de chaque individu et dans le "...".le droit d'avoir des droitsJe ne suis pas une personne "sociale", qui fuit les devoirs et les responsabilités familiales ou sociales. Les autres doivent simplement se soumettre à ma décision.
Ce "subjectivisme" dominant, qui semble favoriser l'individu, affaiblit en réalité l'individu, la famille et la société, et la rend facilement dépendante des intérêts des grands groupes de pouvoir.
Oui, la Doctrine sociale de l'Église affirme également que ".le bien commun est toujours orienté vers le progrès des personnes" (CCC, n.1912) ; que ".l'ordre social et son progrès doivent être subordonnés au bien du peuple.... et non l'inverse." (GS 26,3), mais la personne ouverte à Dieu comme son Créateur et son Sauveur et ouverte à la famille et à la société ; non fermée sur elle-même. C'est un ordre social fondé sur la vérité de la personne en tant que créature ; un ordre social construit sur la justice et vivifié par l'amour.
La racine de ce processus de transformation, que nous subissons et qui nous conduit à un "subjectivisme" dominant, n'est-elle pas l'appauvrissement spirituel, l'absence de Dieu, la perte du vrai sens de la vie et de la mort, qui conduit à un nihilisme déshumanisant ? Chaque personne a besoin de trouver un sens à sa vie et ce sens ultime ne peut être que le vrai Dieu, le seul qui puisse satisfaire pleinement le désir de bonheur de l'homme.
C'est pourquoi il est si important que nous regardions vers le ciel, vers cette étoile qui nous conduit à l'Enfant Jésus pour nous réveiller et nous aider à nous réveiller de ce rêve déshumanisant qui cherche à bannir Dieu de la vie humaine.