Bonjour maman, comment vas-tu ?
Je suis toujours là, à l'intérieur de cette énorme boule, comme j'aimerais déjà voir ton visage ! Caresser tes joues, sentir tes étreintes et l'odeur de tes cheveux ; mais pour l'instant, je pense qu'il me reste un peu de temps pour rester ici. J'aime te parler, parce que je sais que tu m'écoutes, que tu me regardes et que tu dis des choses sur moi à papa.
Je ne peux pas imaginer comment les autres ne font pas ce que toi et moi faisons habituellement : bavarder ; se toucher pour savoir que nous sommes ensemble, même si l'un est d'un côté et l'autre de l'autre ; s'expliquer nos choses, même si je ne peux pas t'entendre clairement comme les gens s'entendent quand ils se parlent. Parfois, c'est un fardeau d'être ici, tu sais ? Il y a beaucoup de choses qui m'oppressent, il y a des jours où je me sens mal et où je voudrais partir tout de suite, mais dès que je te l'explique, ça s'en va. Je me sens enveloppée par toi, protégée, en sécurité.
Mes mots sont très pauvres ici. Parfois, je ne fais que répéter et répéter la même chose 50 fois, mais tu aimes ça parce que, à ce moment-là, je suis avec toi et beaucoup de mots sont inutiles quand ce que nous nous disons est "je t'aime".
J'ai tellement de chance d'avoir une mère ! Je crois que rien ne ressemble plus à Dieu qu'une mère. Vous créez la vie en vous et vous vous donnez en nourriture ; vous corrigez, mais pardonnez toujours ; vous aidez votre progéniture dans ses besoins et lui fournissez tout ce dont elle a besoin ; vous jouez votre vie sur chaque nouvelle créature et, le moment venu, vous êtes capable de la donner pour elle. Il n'y a pas de mot plus proche de la mère que l'amour.
Mais tu es une mère spéciale, car tu n'es pas seulement ma mère, mais la mère de tous, et ton nom est le plus doux des noms : Marie.
Ceux d'entre nous qui vivent dans cette énorme boule qu'est le monde se tournent vers vous d'une manière particulière en ce mois de mai où, au milieu de la planète, le printemps est en fleur. Nous aspirons à vous rencontrer de l'autre côté, au ciel, et à pouvoir vous voir en personne car vous y êtes déjà, corps et âme. Nous multiplions nos prières car nous savons que tu nous entends et que tu intercèdes pour nous auprès de Dieu notre Père.
Des millions d'entre nous ne sauraient pas comment vivre sans avoir de contact avec vous, sans faire appel à vous souvent. Face au stress de la vie, nous nous tournons vers vous pour trouver du réconfort et nous aimons nous sentir enveloppés sous votre manteau. Parmi les façons dont nous nous tournons vers vous, en ce mois que nous vous dédions, nous le faisons principalement avec la RosarioDans laquelle, par ta main, nous contemplons combien ton Fils nous a aimés et nous répétons jusqu'à 50 fois des paroles pleines d'affection.
Quelle chance j'ai de t'avoir comme mère ! Au plus fort du don, alors que votre Fils m'avait déjà tout donné, il a voulu me confier à vous pour que j'aie moi aussi le privilège de pouvoir vous appeler... Imma (maman).
Cher Imma:
En ce mois de mai, je veux te redire combien je t'aime et combien j'ai besoin de toi ; et je veux te demander de m'aider à me faire petit, aussi petit qu'un bébé, pour que je puisse, avec toi comme mère, et comme ton Fils nous y a invités, naître de nouveau.
Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.