Les récentes élections dans la Communauté de Madrid ont agité les eaux politiques de notre pays. Et, bien sûr, les analyses les plus diverses ont immédiatement surgi pour expliquer ce qui s'est passé. Je voudrais ajouter quelques points essentiels concernant l'éducation, qui, à mon avis, y est pour beaucoup.
Le soir même de la victoire électorale, au milieu de l'euphorie, le président Ayuso n'a pas oublié de rappeler aux parents l'éducation spéciale et, en général, de rappeler la liberté des familles de choisir le centre qu'elles souhaitent pour leurs enfants. Et ces jours-ci, nous avons pu lire dans la presse comment "Isabel Díaz Ayuso fera de Madrid l'épicentre de la rébellion contre la loi Celaá" et d'autres nouvelles similaires.
Pendant les jours de la campagne, quand je lisais les slogan Libertad" ne pouvait que me rappeler le cri des citoyens lors des deux grandes manifestations organisées par la plateforme "Más Plurales", précisément face à l'approbation imminente de la loi Celaá au plus fort de la pandémie. Et la coïncidence n'était pas une coïncidence.
Certains disent que Díaz Ayuso a le nez pour ce qui bouge dans la rue et qu'il est à l'écoute. Cette action le prouve sans aucun doute. Parce que la campagne contre la loi Celaá n'a pas été lancée par des partis politiques, mais bien par la société civile - familles, syndicats, enseignants, associations patronales... - qui s'est mobilisée face à une loi interventionniste qui restreignait les libertés fondamentales des familles dans le choix de l'école et du type d'éducation qu'elles souhaitaient pour leurs enfants. Ce n'est qu'à un stade ultérieur, voyant l'élan que prenait cette campagne et la façon dont elle avait été relayée par le public, que tous les partis politiques d'opposition ont rejoint en bloc la marée orange contre la loi Celaá.
Ils ont tellement adhéré qu'ils ont même repris à leur compte le cri de "liberté", qui est devenu plus un cri qu'un cri. Le ministre, avec un certain mépris, a déclaré à l'époque qu'il faudrait voir combien de familles étaient mobilisées dans ces manifestations. Il y en avait beaucoup, sans aucun doute. Et le gouvernement lui-même a reconnu sotto voce que c'était la première fois dans la législature que quelque chose les avait impressionnés.
Et pourtant, le gouvernement a sans doute mal calculé les conséquences de cette action. Elle pensait qu'une fois les manifestations passées et la nouvelle loi sur l'éducation approuvée, ces voix seraient réduites au silence. Personne ne peut rester dans les rues toute la journée, ont-ils pensé. Mais le peuple n'oublie pas, et à la première occasion où il a dû élever la voix, cette fois par son vote, il a une fois de plus dit qu'il voulait que soit respecté le droit des parents à choisir l'éducation de leurs enfants, qu'il s'agisse d'un centre subventionné par l'État, d'un enseignement spécial, d'une classe de religion, d'un enseignement différencié, en espagnol...
Il est probable que le gouvernement ne s'amendera pas. Et ce faisant, elle s'éloignera encore plus de ce qui intéresse les gens. Parce qu'en fin de compte, nous votons en grande partie en pensant à nos enfants, à notre travail et aux réalités qui nous sont les plus proches. Et l'éducation est, comme nous l'avons vu, l'une des préoccupations fondamentales des familles.
C'est pourquoi nous ne devons pas oublier que c'est la société qui doit se mobiliser pour défendre ses droits. Et si elle le fait, il y aura toujours des politiciens qui, tôt ou tard, les écouteront. C'est le chemin que nous avons parcouru et c'est celui que nous devons poursuivre.
Promouvoir une société vivante et mobilisée qui défend la liberté des parents de choisir l'éducation de leurs enfants en toute liberté. La défendre dans la rue, dans les conversations personnelles avec les connaissances, dans les bars et les boulangeries, dans les émissions de télévision... et même dans les urnes, si nécessaire.
Délégué à l'enseignement dans le diocèse de Getafe depuis l'année scolaire 2010-2011, il a auparavant exercé ce service dans l'archevêché de Pampelune et Tudela pendant sept ans (2003-2009). Il combine actuellement ce travail avec son dévouement à la pastorale des jeunes, en dirigeant l'association publique de fidèles "Milicia de Santa María" et l'association éducative "VEN Y VERÁS". EDUCACIÓN", dont il est le président.