Avec les récents événements politico-sociaux, j'ai croisé sur Twitter des personnes soutenant que la religion devait être réduite à la sphère privée. Des cas de manque de respect tels que les marionnettistes de Madrid, la "madrenuestra" de Barcelone et le procès de Rita Maestre, conduisent certains à justifier ce manque de respect en se fondant sur l'idée que l'Espagne est un "État laïque" et que cette idée n'est pas respectée dans la pratique.
Commençons par préciser que l'État espagnol n'est ni laïc ni séculier, mais non confessionnel. Et ce n'est pas la même chose. L'article 16.3 de la Constitution établit que "aucune confession n'aura un caractère étatique, les pouvoirs publics tiendront compte des convictions religieuses de la société espagnole et entretiendront les relations de coopération qui en découlent avec l'Église catholique et les autres confessions".
D'autre part, l'article 16 de la Constitution "...".garantit la liberté idéologique, religieuse et cultuelle des individus et des communautés...".. À son tour, la loi organique 7/1980 développe ce point et parle de faciliter l'assistance religieuse dans les lieux publics, ainsi que le droit de recevoir une formation religieuse dans les centres éducatifs subventionnés par l'État.
En Espagne, la liberté d'expression religieuse est donc un droit fondamental non seulement dans la sphère privée, mais aussi dans la sphère publique. Mais en plus, Jésus lui-même nous a demandé de le faire : "Allez et prêchez la bonne nouvelle à toutes les nations".. Par conséquent, on peut et on doit exprimer sa foi publiquement. Au Moyen-Orient, où les chrétiens risquent leur vie pour le Christ, ils n'ont aucune crainte et aucun complexe. Nous devrions peut-être apprendre d'eux. La situation d'intolérance religieuse que nous connaissons en Espagne me semble être une opportunité pour faire respecter nos droits religieux fondamentaux, non pas n'importe comment, mais dans la paix et la cohérence avec l'Évangile. Il est temps de vivre et d'exprimer notre foi sans complexe.
