Ce mercredi marque le début du Carême 2021, même si beaucoup d'entre nous ont le sentiment de ne pas être encore sortis du Carême 2020. Elle a entraîné les pratiques ascétiques les plus exigeantes qu'aucun d'entre nous n'aurait jamais pu imaginer qu'un gouvernement puisse nous imposer. Après des semaines de confinement dans nos maisons, comme des stylites modernes, nous avons été autorisés à sortir en portant le sac du masque, bien qu'il nous ait été interdit de nous toucher et de nous embrasser, de fréquenter les bars et les restaurants, et que nous ayons été obligés de faire de nombreuses ablutions hydro-alcooliques.
Les mesures de confinement du Covid-19 sont une forme de privation sauvage que nous avons tous acceptée dans l'intérêt de notre santé corporelle et de celle de notre entourage. Souffrir un peu n'est pas mauvais si l'objectif est de protéger la vie. Mais qu'en est-il de la vie éternelle - vaut-elle la peine qu'on s'en soucie ?
Le Carême nous aide à découvrir les chaînes qui nous lient aux petits plaisirs de la vie quotidienne, au café, à la bière et aux cigarettes.
Le Carême nous rappelle chaque année que oui, la santé spirituelle, comme la santé corporelle, nécessite des soins et un entretien. C'est un temps de pénitence, de prière, de jeûne, d'aumône... Un temps de renoncement qui ne les recherche pas pour eux-mêmes mais en vue d'un bien plus grand : donner de la solennité à Pâques, la fête dans laquelle nous célébrons la libération de l'esclavage de l'Égypte, la victoire du Christ sur Pharaon.
Comment pouvons-nous célébrer la liberté sans savoir que nous sommes des esclaves ? Le Carême nous aide à découvrir les chaînes qui nous lient aux petits plaisirs de la vie quotidienne, au café, à la bière, aux cigarettes ...... Nous les appelons en diminutif, mais leurs chaînes sont épaisses. Nous les appelons en diminutif, mais leurs fers sont épais, sans parler du compte d'épargne !
Le site le jeûne et l'aumône Serai-je capable de renoncer à mes goûts, à mon argent ? Serai-je capable de voir le pauvre, non pas comme un objet gênant, mais comme un frère qui souffre et qui a besoin de moi ?
Dans la prière Les plus intenses nous feront sortir de notre ego et entrer dans la présence du grand Ego - l'Ego.Ego sum qui sum (Je suis qui je suis (Ex 3, 14)) - et de réaliser notre petitesse devant le mystère de Celui qui est éternel, d'un amour infini. Ces quarante jours vont nous révéler que nous vivons condamnés à tout donner et que nous avons besoin d'une vraie liberté pour pouvoir aller vers les autres, pour pouvoir aimer.
Dans son message pour ce Carême, le pape François déclare que, "dans le contexte actuel d'inquiétude dans lequel nous vivons et dans lequel tout semble fragile et incertain, parler d'espérance peut sembler provocateur". Un peu de rock'n'roll n'est-il pas formidable au milieu de toutes les ballades ennuyeuses que nous, hommes et femmes d'aujourd'hui, avons transformé en existence apitoyée au milieu de la pandémie ? Espérer en Dieu, avoir confiance qu'il nous sortira de là comme il a conduit le peuple d'Israël en Terre promise, vivre consciemment ce temps de désert, non pas comme une imposition, non pas comme le dernier décret de l'antéchrist, mais comme une expérience de rencontre avec Dieu ; cela nous rendra authentiquement libres.
Il est temps de croire, d'espérer, d'aimer. C'est un temps pour la liberté.
Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.