La beauté de la famille

À une époque où la laideur est à la mode, il est essentiel de souligner la beauté de la famille chrétienne, signe de Dieu dans le monde.

1er février 2023-Temps de lecture : 3 minutes
famille

Je suis étonné par le phénomène de la laideur de la modela mode laide. Une tendance qui renonce au beau et à l'élégant au profit du transgressif, du dérangeant ou du carrément laid. C'est un autre symptôme d'une société qui a perdu son sens de la transcendance. Les adeptes de cette tendance succombent à une paire de baskets. crocs Un talon à 700 euros, un sac à main à 1 400 euros qui ressemble à un sac poubelle ou un manteau oversize à 3 600 euros qui convient à vous et à vos trois meilleures amies. Au fait, comment savoir si un manteau est trop grand pour vous ? surdimensionné? Je vais demander à Balenciaga.

Le fait est que, de nos jours, tout le monde peut bien s'habiller, car la production de masse a mis à la portée des masses la mode qui, auparavant, n'était accessible qu'à quelques-uns. Les modèles des grandes marques sont imités en un temps record et distribués sur Internet à des prix populaires, ce qui rend de plus en plus difficile de se distinguer de la masse. Comment obtenir cette distinction et cette exclusivité ? En s'habillant mochement.

De nombreux artistes contemporains participent à cette folle recherche d'originalité avec des œuvres qui cherchent à déranger plus qu'à faire vibrer, à troubler plus qu'à élever l'esprit. Pour attirer l'attention et faire voir son travail, il faut du scandale, de la morbidité, de la perturbation... Mais quelles sensations viennent ensuite ? Après l'étonnement, il ne reste plus qu'à chercher la prochaine admiration, puis le prochain "oh", qui sera la fin de la ligne. Mais il n'y a pas de satisfaction, pas de satiété. Comme dans la boucle infinie dans laquelle l'algorithme addictif de la Tik Tokon en veut toujours plus. Une nouvelle émotion, bien qu'éphémère, au profit du réseau social chinois, qui gagne d'autant plus qu'il nous garde accrochés.

La beauté, une projection vers l'infini

Mais que se passe-t-il lorsqu'on contemple une œuvre d'art vraiment belle ? N'a-t-on pas le sentiment que l'émotion esthétique nous a fait sortir de nous-mêmes ? Le véritable artiste ne parvient-il pas à faire en sorte que celui qui contemple son œuvre la transcende ? Celui qui admire un beau tableau, regarde un grand film, lit un bon article ou un bon roman, ou écoute un morceau de musique de qualité sort de lui-même, regarde les autres, voyage dans un autre lieu, dans un autre temps. Quiconque voit, écoute ou lit une œuvre de art fait sien le sentiment de l'auteur, mais y ajoute le sien, et cette fusion se projette vers le haut, vers l'infini.

C'est la même chose qui nous arrive lorsque nous contemplons un lever de soleil, écoutons une tempête ou observons le vol hypnotique d'une volée d'oiseaux. Et le fait est que l'être humain porte en lui un goût naturel pour le bon, le vrai, le juste... et le beau. Simone Weil a dit que "dans tout ce qui suscite en nous le sentiment pur et authentique de la beauté, il y a vraiment la présence de Dieu. Il y a presque une sorte d'incarnation de Dieu dans le monde, dont le signe est la beauté".

Que cette longue introduction serve à encadrer la célébration, dans quelques jours, de la Semaine du mariage, que l'Église propose chaque année en février autour de la Saint-Valentin. Pendant ce temps, la communauté chrétienne présentera au monde sa proposition pour la famille face aux autres modèles de notre temps. Peut-être que ceux d'aujourd'hui sont plus frappants, plus frappants, et plus coolMais la beauté de la famille est irrésistible, même si les gourous de la tendance prétendent qu'elle est démodée.

La famille chrétienne, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, ouverte aux enfants, avec un engagement d'égalité, de fidélité et de don mutuel, a cette beauté naturelle transcendante, qui nous parle d'éternité, qui nous élève à l'infini, qui semble combler nos aspirations. Une beauté qui n'est rien d'autre qu'un signe de Dieu dans le monde.

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

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