L'espoir engendre la joie

La joie et l'espérance ne sont pas des postures fictives ou naïves, ce sont des fruits de l'Esprit Saint. L'Avent est un bon moment pour préparer nos cœurs à accueillir ces fruits, répondant ainsi à l'invitation du pape François dans sa bulle : l'espérance ne déçoit pas.

20 décembre 2024-Temps de lecture : 3 minutes
Bougies

(Unsplash / Niklas Ohlrogge)

On raconte que par une nuit silencieuse, quatre bougies allumées se parlaient. La première dit : "Je suis la paix, mais les gens ne peuvent pas m'avoir parmi eux, alors je vais m'éteindre". C'est ce qu'elle fit. La deuxième disait : "Je suis la foi, mais dans ce monde je suis déjà comme un accessoire, je ne pense pas aller plus loin", et elle s'éteignit aussi. Le troisième s'est plaint : "Je suis l'amour, mais les gens ne connaissent pas mon importance, cela ne sert à rien de le garder allumé". La quatrième bougie était encore allumée lorsqu'un petit garçon entra dans la pièce. Il était triste de voir ses bougies éteintes, il commençait à pleurer quand il entendit la quatrième bougie parler et lui dire : "Ne t'inquiète pas, rien n'est perdu si je suis encore allumée, je suis l'espoir, sers-toi de moi pour rallumer les trois autres bougies".

L'espoir nous pousse à recommencer !

Les neurosciences établissent un lien direct entre l'espoir et la joie. Croire que le meilleur arrivera permet de faire face efficacement au quotidien. Garder une attitude joyeuse est de bon augure pour l'avenir. Le Dr Rodrigo Ramos Zúñga a écrit un livre intitulé "Neuroanatomie de l'espoir". Il y présente des études scientifiques qui identifient clairement les zones du cerveau stimulées par des processus psycho-émotionnels tels que l'espoir et sa relation avec la joie de vivre. 

Décembre est un mois qui nous appelle à la joie, car malgré tout, l'espérance refait surface lorsque nous nous rendons compte que le changement positif que le Christ apporte à chaque âme renouvelle véritablement les familles et la société tout entière. Comme le disait saint Josémaria : " La joie est une conséquence nécessaire de la filiation divine, du fait de nous savoir aimés avec prédilection par notre Dieu Père, qui nous accueille, nous aide et nous pardonne.

La Parole de Dieu nous interpelle fortement : "Réjouissez-vous toujours, priez sans cesse, rendez grâces à Dieu en toute circonstance, car telle est sa volonté à votre égard dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mettez tout à l'épreuve, retenez ce qui est bon, évitez toute espèce de mal" (1 Corinthiens 1:1). Thessaloniciens 5, 16-21).

L'exemple de ma mère

D'une manière très particulière, je pense que ma mère personnifie cet appel. Il y a quelques heures, je suis allé la chercher à l'aéroport alors qu'elle rentrait à la maison pour passer quelques jours avec nous. Elle a le don de la joie et sait l'emporter partout avec ses formidables 82 ans. 

Je suis arrivée à l'aéroport pour elle, et quand je l'ai vue, j'ai senti les battements de son cœur chanter la joie des retrouvailles. Son regard brille et son sourire éclate. Dès que je l'ai vue, mon cœur était déjà infecté... une étreinte chaleureuse et les mots doux : "Bienvenue !

Avant que nous n'arrivions à la voiture, il m'avait déjà enrichi de ses commentaires pleins d'espoir. Elle m'a raconté qu'elle avait fait une rencontre spéciale avec une femme sage sur le même vol. Alors qu'ils passaient les contrôles respectifs, ma mère a été appelée pour un contrôle supplémentaire de son petit bagage à main. Elle était inquiète, elle avait l'air nerveuse et a entendu la dame derrière elle dire : "Ne vous inquiétez pas, tout ira bien". Et c'est ce qui s'est passé. Ils ont simplement vérifié et l'ont laissée passer immédiatement.  

Elles ont continué ensemble jusqu'à la salle d'embarquement et en chemin elles ont parlé ; la jolie dame a répété cette phrase deux ou trois fois encore : "tout ira bien". Ma mère lui a demandé pourquoi. "C'est le plus grand enseignement que ma grand-mère m'a laissé, dit-elle, Dieu est le père de l'amour et veille toujours sur nous, il faut avoir confiance. Et il a continué : "Tu as perdu la paix pendant une minute et nous devons éviter cela, face à n'importe quel revers, dis toujours "tout ira bien"".

Lorsque ma mère a fini de raconter l'histoire, elle m'a dit : "Cela m'a fait chaud au cœur. J'ai appris quelque chose de nouveau et cela m'a plu. Je le lui ai dit et je l'ai remerciée.

À ce moment-là, j'ai également ressenti de l'espoir. La joie n'est pas une attitude fictive ou naïve, c'est le fruit de l'Esprit Saint ! Il ne faut pas que tout aille bien pour que nous puissions éprouver de la joie ; elle est compatible avec l'adversité, même avec la douleur. De manière poétique et réaliste, saint Josémaria disait que la joie s'enracine dans la forme de la croix. Elle implique d'accepter notre réalité avec paix, avec la certitude que Dieu est là pour nous rendre meilleurs, pour guider nos pas sur le chemin de l'espérance, en sachant avec certitude qu'il tient ses promesses. 

En cette période de l'Avent, préparons nos cœurs et répondons à l'invitation du Seigneur Jésus-Christ. Pape François dans sa bulle : l'espérance ne déçoit pas. Il nous appelle à vivre une année jubilaire qui ravive l'espérance. Soyons des "oiseaux de bon augure" et partageons les bonnes nouvelles, les bonnes expériences, les bons souvenirs, les bons vœux et les bonnes résolutions. Il n'y aura pas d'avenir meilleur si nous n'en parlons pas et si nous ne nous efforçons pas de le construire ensemble.

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