Le jour tant attendu est arrivé ! Aujourd'hui, je commence mes vacances, quelques jours où je serai à cent pour cent avec la famille, où je dormirai plus ou, du moins, sans être soumis à des horaires, où je profiterai de ma terre pleine de mer et de soleil... Ce seront des jours heureux, c'est sûr, mais je dois avouer que mon sentiment est doux-amer car, l'arrivée de ces jours tant attendus, signifie qu'ils commencent déjà à s'épuiser.
Eduardo Punset a dit que le bonheur est juste avant le bonheur, et je suis d'accord avec lui à cent pour cent. Mon sentiment de bonheur hier, juste avant le début de mes vacances, était bien plus grand qu'aujourd'hui, alors que les heures de mon moment supposé heureux ont déjà commencé à défiler.
Il en va de même pour toutes les circonstances de la vie : la première gorgée de bière n'est pas la même que la seconde ; l'explosion de joie lorsqu'on vous annonce que vous avez gagné à la loterie est bien plus grande (cela ne m'est jamais arrivé, bien sûr, mais j'en suis sûr) que lorsque vous recevez l'argent sur votre compte ; les voyages aller sont bien plus beaux que les voyages retour, même si le paysage est le même ; la nuit de l'Épiphanie est bien plus amusante que le jour...
Ce que l'athée Punset a voulu nous dire sans le savoir, c'est que le bonheur de l'homme se trouve dans l'espérance. Oui, cette vertu théologale qui jaillit du cœur de l'Évangile que sont les béatitudes et qui nous dit que quelque chose de bon arrive, qu'un temps meilleur et une fin encore meilleure nous attendent toujours. Dieu a placé dans le cœur de chacun de nous une aspiration au bonheur qui nous invite à espérer contre toute espérance, car un jour viendra où la pauvreté, les larmes, la faim et la soif, les persécutions, les injustices, etc. seront laissées derrière nous.....
L'espoir a été, et continue d'être, le moteur de la civilisation. Elle est à l'origine de toute entreprise, de toute conquête sociale, de toute avancée scientifique ou technologique, de toute découverte, de toute exploration de la terre ou de l'espace et même de tout exploit sportif. Précisément en ces jours où nous regardons les meilleurs athlètes du monde s'affronter, la devise olympique "Citius, altius, fortius" (plus vite, plus haut, plus fort), qui capture l'essence de ce désir humain infini de s'améliorer, d'aller plus loin, de se dépasser, est une fois de plus revenue sur le devant de la scène.
Ce n'est pas un hasard si la devise symbolisant l'esprit olympique est le fruit de la pensée chrétienne, car c'est le frère dominicain français Henri Didon qui l'a imaginée comme slogan pour son école. Grand ami du fondateur des Jeux olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, qui emprunta la phrase latine pour son projet, il était un grand défenseur des qualités pédagogiques du sport, encourageant la participation de ses élèves à de nombreuses compétitions et comptant sur le soutien du pape Léon XIII.
" Citius, altius, fortius ", plus vite, aussi vite que saint Paul prétend courir dans sa course vers le but, vers le prix céleste.
Plus haute, aussi haute est la vie que Sainte Thérèse espère et qui la fait mourir pour ne pas mourir.
Plus fort, car saint Jean Baptiste proclame qu'il est celui qui vient après lui et qui nous appelle à une vie nouvelle et pleine à ses côtés.
Les vacances vont aller et venir, comme les Jeux olympiques, mais le paradis nous attend, mes amis, et ce sera la gloire ! Soyez heureux.
Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.