CollaborateursCesar Mauricio Velasquez

Accolades et controverses historiques

6 mars 2016-Temps de lecture : 2 minutes

Une fois de plus, le pape François a surpris en changeant la trajectoire de l'avion qui, avant de l'emmener au Mexique, l'a emmené une nouvelle fois - en moins de six mois - à Cuba. Cette fois pour honorer un rendez-vous historique avec le patriarche de l'Église russe.

La chaude atmosphère cubaine a ouvert des portes qui avaient été fermées pendant mille ans. L'étreinte de François et Kirill a montré que l'unité est possible. Cela s'est reflété dans la déclaration commune qu'ils ont signée. En 30 points, les chefs religieux ont appelé à la fin de la guerre en Ukraine et ont souligné l'importance des racines du christianisme et de ses enseignements pour la paix mondiale, la défense de la vie humaine et la coexistence.

Mais l'attente globale de la réunion a désamorcé l'intérêt de certains en Europe qui, en apprenant la déclaration, en sont restés aux anecdotes : ils s'attendaient à un texte politique contre la Russie, l'Union européenne, les États-Unis ou les trois. Les grands médias n'ont pas osé rendre compte, par exemple, du paragraphe 21, qui met en garde contre les millions d'avortements et autres atteintes à la vie humaine comme l'euthanasie. Ils ne connaissaient pas non plus le numéro 8 sur la liberté religieuse, ni le numéro 19 sur la famille, ni le numéro 20 sur le mariage. Plus tard, au Mexique et dans l'avion qui le ramenait à Rome, François a profité de l'occasion pour insister sur ces questions.

François a appelé à des solutions alternatives à la crise migratoire à la frontière sud des États-Unis. Sans faire directement référence au pré-candidat Donald Trump, le Pape a exprimé que "une personne qui ne pense qu'à construire des murs, où qu'elle soit, et non à construire des ponts, n'est pas un chrétien".. Une déclaration qui a suscité la controverse en pleine campagne présidentielle. François a rappelé la nature politique de l'être humain, telle que définie par Aristote, mais cela n'a pas convaincu les personnes concernées, peut-être les mêmes qui n'ont pas reconnu les conclusions de la réunion de La Havane.

L'auteurCesar Mauricio Velasquez

Ancien ambassadeur de Colombie auprès du Saint-Siège.

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