Traduction de l'article en italien
Anton de Wit (rédacteur en chef de l'hebdomadaire Katholiek Nieuwsblad, Pays-Bas), Wilfred Kemp (responsable des programmes de radio et de télévision catholiques du radiodiffuseur public néerlandais), Emmanuel van Lierde (rédacteur en chef de l'hebdomadaire Tertio, Belgique) et Hendro Munsterman (Nederlands Dagblad) sont à l'origine d'une lettre adressée au pape François pour demander au pontife de déclarer Titus Brandsma saint patron des communicateurs catholiques, en plus du patronage actuel de saint François de Sales.
Une pétition qui a déjà été rejointe par de nombreux professionnels de la communication de différentes nationalités et à laquelle les promoteurs vous invite à rejoindre d'autres professionnels catholiques des médias.
Un connaisseur du journalisme d'aujourd'hui
Dans la lettre de pétition adressée au pape François, les journalistes mettent en avant la figure de Titus Brandsma "pour la communauté catholique des Pays-Bas" et soulignent son travail journalistique.
Brandsma "a été rédacteur en chef d'un journal, s'est consacré à la modernisation et à la professionnalisation de la presse quotidienne catholique aux Pays-Bas et a œuvré à l'amélioration des conditions de travail et à la création d'une formation professionnelle pour les journalistes. Titus Brandsma a mené ses travaux dans le contexte de la montée du fascisme et du nazisme en Europe. En paroles et en actes, il s'est opposé au langage de haine et de division qui était courant à l'époque. Selon lui, ce que nous appelons aujourd'hui les "fake news" ne méritent pas une tribune dans la presse catholique ; il a obtenu de l'épiscopat qu'il interdise l'impression de la propagande nationale-socialiste dans les journaux catholiques.
Les pétitionnaires rappellent également que cette œuvre a été à l'origine du martyre de la carmélite dont les écrits sont devenus un point de référence pour la résistance morale et culturelle du peuple néerlandais. En ce sens, ils reconnaissent également en Brandsma "un homme professionnel et fidèle d'une stature remarquable". Quelqu'un qui partageait la mission la plus profonde du journalisme des temps modernes : la recherche de la vérité et de la véracité, la promotion de la paix et du dialogue entre les peuples".
Les signataires de cette lettre ajoutent que Titus Brandsma est un journaliste au sens moderne du terme. Son patronage, ainsi que celui de Saint François de Sales, apporte une connaissance du journalisme d'aujourd'hui et le dévouement de sa vie "pour la presse libre afin de défendre les valeurs humaines contre toute terreur".
La mort à Dachau
Tito Brandsma est arrêté par les forces d'occupation au début de 1942 et envoyé au camp de concentration de Dachau. Un journal et plusieurs lettres envoyées à des supérieurs, des parents et des amis rendent compte de ses journées dans le camp de concentration. Il y décrit les conditions de surpopulation dans sa cellule et les mauvais traitements, mais n'exprime jamais de tristesse. Le 26 juillet de la même année, Brandsma a été tué par injection létale. Le même jour, les évêques néerlandais ont fait lire dans toutes les églises leur courageuse protestation contre les déportations de Juifs.
La carmélite néerlandaise sera canonisée le 15 mai avec neuf autres bienheureux tels que Charles de Foucault, la Française Maria Rivier et Maria de Jesus, fondatrice des Sœurs capucines de l'Immaculée Conception de Lourdes. Le résultat de la pétition, mise sur la table par ce groupe de journalistes, n'est pas encore connu.