Cela nous permettra également de prendre soin de nous-mêmes et d'offrir des soins de meilleure qualité. Nous pouvons établir le cadre et les fondements de cette relation, l'encourager à être une relation asymétrique qui se crée de manière bidirectionnelle, communiquer efficacement et faciliter l'apprentissage et les résultats.
1. savoir qui je suis
C'est notre empressement à servir Dieu et les autres qui nous amène à établir cette relation d'aide. Celui qui s'approche de nous le fait avec la confiance qu'un compagnon spirituel est proche de Dieu, qu'il a une vocation particulière et que, précisément parce que son cœur est étroitement uni à celui du Christ et qu'il lui est dévoué, non seulement il n'y a pas de risque de folie, mais le compagnon sera extrêmement prudent, maintiendra les limites nécessaires et s'éloignera de tout ce qui irait à l'encontre de ce qui est sain et saint dans cette relation.
Ainsi, nous mettrons en œuvre un engagement surnaturel et des compétences humaines pour faire de notre mieux. J'ai donc besoin de savoir si j'ai les bonnes compétences pour être accompagnateur, pour les développer et les enrichir. Je vais me former avant de me consacrer à l'accompagnement.
Il est souvent utile que l'accompagnateur se soit préparé par un travail psychologique personnel, qui consiste à connaître sa structure psychologique, sa personnalité, les événements de la vie et les relations passées qui ont influencé son développement personnel, les éventuelles blessures psychologiques, etc., et à disposer de stratégies psychologiques afin que les expériences antérieures n'interfèrent pas avec la prise en charge des personnes. Il sera utile de mettre de l'ordre dans leur passé, leurs problèmes personnels et leur dynamique intérieure, afin qu'à l'avenir, dans leurs tâches d'accompagnement d'autres personnes, ils ne confondent pas leurs émotions ou leurs situations avec celles de la personne qu'ils aident. Ce travail peut être effectué par un directeur spirituel ayant une certaine formation en psychologie ou par un psychologue amoureux de la foi.
Ainsi, comme dans d'autres professions, cette préparation personnelle permet de s'assurer que la psychologie elle-même n'interfère pas avec la performance, de savoir prendre soin de soi et de ne pas tomber dans le syndrome du burn-out. Il sera très intéressant que ceux qui seront exposés à un accompagnement normal et problématique, à une dynamique de groupe normale et problématique, à l'écoute des grandes joies et des grands problèmes, etc., aient une préparation humaine suffisante pour savoir se réguler émotionnellement, en plus des moyens surnaturels.
2. savoir qui vous êtes et ce que vous voulez
En principe, la personne qui nous demande un accompagnement est venue me voir pour différentes raisons que nous devons connaître. Nous devons bien nous situer dans leur vie et leurs intérêts, afin de pouvoir affronter convenablement le début de la relation. Qui il/elle est, comment il/elle est arrivé(e) ici. Il sera utile de connaître son passé, ses autres expériences antérieures d'accompagnement, sa formation, son expérience de la foi, l'éducation reçue, les traits de sa personnalité, les caractéristiques de sa famille d'origine, etc. Mieux nous les connaissons, mieux nous pourrons les accompagner. Tout cela se fait progressivement, ce qui nous donne le temps d'établir une véritable relation humaine, avec une communication efficace, qui s'approfondira avec le temps et l'intérêt consacrés.
Progressivement, vos besoins seront clarifiés, et l'on verra si votre demande initiale correspond ou non à vos besoins réels. Parfois, nous nous en rendons déjà compte au début, et il est très bénéfique d'attendre que ce soit la personne concernée qui le perçoive et l'apprécie, sans pour autant accélérer le processus.
3. Établir un accord sur les objectifs de ces discussions
Il sera intéressant d'établir une base pour cette conversation : Pourquoi voulez-vous me parler ? Pourquoi êtes-vous intéressé à me parler ? Quels sont vos objectifs et que puis-je vous apporter ? C'est la partie intéressée qui doit demander l'accompagnement. Vous pouvez accepter de leur rappeler, de réserver le temps, mais poursuivre une personne pour qu'elle soit accompagnée n'est généralement pas très utile, à moins que la personne concernée ne demande à être aidée de cette manière et que cela soit perçu comme bénéfique.
Expliquez clairement de quoi vous parlez - c'est généralement pour vous rapprocher du Christ - en l'adaptant au style personnel que chaque personne peut comprendre, en fonction de ce qu'elle veut dire.éUn enfant en pré-communion n'est pas la même chose qu'un vieil homme sur le chemin de l'ascension ou qu'un jeune homme en discernement. Vous me parlez parce que vous prenez conscience que vous venez ici pour être meilleur, pour chercher la sainteté ; et je peux vous aider à le faire, parce que vous savez que je respecte les valeurs humaines et chrétiennes et cela vous donne confiance que je vous guiderai correctement.