Le prophète Amos s'en prend à l'usage immodéré des richesses par les aristocrates et les potentats de Samarie, à leurs luxueuses maisons que l'archéologie a mises au jour, et prophétise leur fin par l'exil, qui se réalisera en 722 avant J.-C. lorsque les Assyriens, sous Sargon II, détruiront Samarie, déportant ses habitants en Mésopotamie : vanité des richesses accumulées.
Paul écrit à Timothée : "Mais toi, homme de Dieu, fuis ces choses". Il fait référence à ce qu'il a dit juste avant : "Ceux qui désirent s'enrichir succombent à la tentation, s'empêtrent dans un piège, et deviennent la proie de nombreux désirs insensés et nuisibles, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est la racine de tous les maux, et certains, entraînés par lui, se sont détournés de la foi et se sont attiré de nombreuses souffrances". Et il invite son disciple à "la justice, la piété, la foi, l'amour, la patience, la douceur", et à mener le bon combat de la foi.
Le verset qui précède l'Évangile nous donne une clé de lecture de la parabole de l'homme riche et du pauvre Lazare : "Jésus-Christ, bien que riche, s'est fait pauvre à cause de vous, afin que vous soyez enrichis par sa pauvreté". Le pauvre homme jeté à notre porte est donc le Christ qui veut nous sauver : "Par ses blessures nous sommes guéris". Jésus s'adresse aux pharisiens en leur montrant une image d'eux, le riche vêtu de pourpre et de lin, afin qu'ils se convertissent de leur vivant, réalisant que le pauvre est à leur porte, pour qu'ils lui viennent en aide et reçoivent le salut que le Christ gagnera sur sa croix : " Venez, les bénis de mon Père... car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, j'étais nu et vous m'avez habillé ". Il les secoue pour les sortir de l'abîme qu'ils ont eux-mêmes construit contre les autres hommes, même par la prière : "O Dieu, je te remercie de ne pas être comme les autres hommes, voleurs, injustes, adultères, ou comme ce collecteur d'impôts". L'homme riche, une fois mort, se rend compte qu'il est le fils d'Abraham et qu'il a cinq frères, six en le comptant, et il s'inquiète pour eux. Mais il aurait dû vivre comme un fils dans la vie, distribuer ses biens, et accueillir Lazare, qui signifie "Dieu sauve", dans sa maison comme un septième frère, signe de plénitude dans la fraternité. Les riches avaient l'habitude d'essuyer leurs mains de la graisse du banquet avec des miettes de pain qu'ils jetaient ensuite sur le sol, mais Lazare ne pouvait même pas les atteindre, car il se trouvait devant leur porte. Seuls les chiens ont eu pitié de lui, ce qui, aux yeux des pharisiens, signifiait aussi : les païens. Mais la conversion ne nécessite pas d'actes extraordinaires : il faut écouter la parole de Dieu, Moïse et les prophètes.
L'homélie sur les lectures de ce dimanche 26 octobre
Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.