Évangile

Pardonner pour être pardonné. 24e dimanche du temps ordinaire (A)

Joseph Evans commente les lectures du 24e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera propose une courte homélie vidéo.

Joseph Evans-14 septembre 2023-Temps de lecture : 2 minutes

Pardon : avec ce mot, nous avons résumé les lectures d'aujourd'hui et dit tout ce qu'il fallait dire.

La mission même du Fils de Dieu sur terre était une œuvre de pardon. Si nous voulons lui ressembler et partager sa mission, nous devons également pardonner.

Le pardon est déjà un acte d'évangélisation, alors que le refus de pardonner est un acte de blasphème, voire d'hérésie, car il nie Dieu.

Il est profondément significatif que lorsque Jésus nous enseigne le Notre Père comme la prière parfaite, le modèle de la prière chrétienne, le seul verset sur lequel il insiste est celui qui nous appelle à pardonner.

Il nous a appris à prier : "Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés".Le locuteur revient sur cette idée immédiatement après la phrase et dit : "Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses..

Nous pensons que le pardon est une action essentiellement chrétienne, et c'est vrai, mais ce n'est pas une action exclusivement chrétienne.

Le patriarche Joseph donne un merveilleux exemple de pardon dans l'Ancien Testament, en pardonnant, alors qu'il aurait pu les tuer, ses propres frères qui l'avaient auparavant vendu comme esclave.

La première lecture d'aujourd'hui, tirée du livre de Sirach, nous le dit : "Le vengeur subira la vengeance du Seigneur, qui lui rendra compte de ses péchés. Pardonne l'offense de ton prochain et, quand tu prieras, tes péchés te seront pardonnés"..

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus expose cette idée de manière vivante à travers la merveilleuse parabole du serviteur à qui l'on pardonne une somme énorme - des millions, des milliards, dans n'importe quelle monnaie moderne - mais qui refuse de pardonner à un autre serviteur qui ne lui devait que quelques milliers d'euros.

Lorsqu'il en parle au maître, qui représente Dieu, celui-ci lui répond sévèrement : "Méchant serviteur, je t'ai remis toute cette dette parce que tu m'as supplié. Je t'ai remis toute cette dette, parce que tu m'as supplié ; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi ?".

La leçon est claire : pour recevoir le pardon, nous devons le pratiquer avec les autres. 

Il peut sembler injuste que Dieu impose cette condition : un Dieu miséricordieux ne devrait-il pas pardonner même notre impardonnable ? Mais rappelons-nous que le refus de pardonner est comme une forme de poison spirituel.

Tant que ce ressentiment et cette amertume seront dans nos "poumons" spirituels, nous ne pourrons pas respirer l'air pur du ciel.

Le ciel est le partage de la vie de Dieu et le refus de pardonner nous expulse en quelque sorte de la vie - comme quelqu'un qui ne peut pas respirer sous l'eau : il manque d'oxygène - et nous expulse de cette vie. Si l'amour est "l'oxygène" du ciel, nous devons pardonner sur terre.

Le pardon est peut-être la forme la plus difficile de l'amour, mais il conduit en fin de compte à un partage de la vie divine.

Homélie sur les lectures du dimanche 24ème dimanche du temps ordinaire (A)

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaUne courte réflexion d'une minute pour les lectures de ce dimanche.

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