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Traiter avec les prêtres

Dans cet article, l'auteur aborde quelques points utiles pour traiter avec les prêtres et les personnes consacrées, tant personnellement que par le biais de communications écrites, etc.

Alejandro Vázquez-Dodero-24 septembre 2023-Temps de lecture : 4 minutes

Parmi les sujets d'intérêt de ce court article que j'écris régulièrement pour Omnes, j'ai pensé à évoquer la manière dont nous traitons les prêtres et les personnes consacrées en général.

C'est quelque chose qui mérite l'attention, juste assez, mais qui la mérite. Pour être ce qu'ils sont, pour représenter ce qu'ils représentent - avec une majuscule - car c'est au Seigneur qu'ils se sont consacrés et c'est à Lui qu'ils veulent montrer.

Nous nous référerons au prêtre séculier, mais ce qui est dit ici s'applique au prêtre séculier. mutatis mutandis aux religieux et, en général, à toute personne consacrée.

Le statut sacré du prêtre

Le prêtre doit pouvoir compter sur la proximité, l'affection et la sympathie de tous. Il doit avoir des manières naturelles, simples et spontanées. Mais en même temps, il doit savoir qu'il représente Jésus-Christ, qu'il est le pont entre Dieu et l'homme, et que c'est à cette cause, et à cette cause seulement, qu'il doit son devoir.

Cela demande de la prudence, cela demande d'éviter tout malentendu. De la part de ceux qui ont affaire à un prêtre, il doit toujours y avoir un regard qui n'est pas seulement humain, parce que, comme nous l'avons dit, il a cette considération spéciale pour sa condition sacrée. Bien sûr, comme nous l'avons dit, il est nécessaire de montrer de l'affection, de la proximité, de l'ouverture, mais il n'est pas possible de rester seulement cela, ni seulement sur le plan humain.

La question clé à poser dans les relations avec un prêtre est la suivante : "Cherchons-nous le Christ ? Cette attitude déterminera la façon dont nous le traitons, la façon dont nous le regardons, la façon dont nous nous présentons à lui, la façon dont nous l'aimons. La relation avec le prêtre devrait toujours être axée sur le soutien fraternel ou l'accompagnement spirituel, ce qu'il fera pour nous.

Traitement informel. Prêtre, monseigneur, père, prêtre... ?

Certes, selon la culture en question, et selon les époques, la manière de traiter le prêtre est l'une ou l'autre. Il y a des lieux où on l'appelle prêtre, en tant que tel, parce que sa mission est de s'occuper du sacré ; et où on préfère l'appeler prêtre - parce qu'il guérit les blessures de l'âme par sa médiation entre Dieu et l'homme ; ou père - parce qu'il exerce la paternité spirituelle des âmes dont il s'occupe.

Et comment le saluer de manière informelle ? Il convient d'utiliser des termes tels que apreciado ou estimado, comme nous le ferions avec toute personne qui mérite notre respect et notre considération.

Dans certaines régions d'Europe, il est d'usage d'utiliser "don + nombre". L'utilisation de "père + nom" est peut-être plus typique des pays anglo-saxons ou latino-américains. Ceci est vrai quel que soit le jeune âge du prêtre.

Dans les relations informelles, il est bien sûr possible de s'adresser au prêtre de manière amicale, mais compte tenu de ce qui précède, chacun doit se demander si cela préserverait la nature ou l'objectif des relations avec le prêtre auxquelles nous avons déjà fait référence.

Certains préfèrent cependant s'adresser au prêtre en l'appelant "vous" et avec des expressions moins proches, sans que cela implique une distance ou un manque de naturel.

Il est évident que la façon dont nous nous présentons - ce qui inclut la façon dont nous nous habillons - et nos gestes doivent tenir compte de l'état du prêtre, qui, comme nous l'avons dit, exige le respect qu'il demande.

En ce qui concerne les relations entre les femmes et les prêtres, saint Jean-Paul II, dans sa lettre aux prêtres de 1995, s'exprime d'une manière claire et éloquente, suffisante pour notre propos :

"Ainsi, les deux dimensions fondamentales de la relation entre la femme et le prêtre sont celles de mère et de sœur. Si cette relation se développe de manière sereine et mûre, la femme ne rencontrera pas de difficultés particulières dans ses rapports avec le prêtre. Par exemple, elle ne les rencontrera pas en confessant ses fautes dans le sacrement de pénitence. Elle les rencontrera encore moins lorsqu'elle entreprendra avec les prêtres diverses activités apostoliques. Chaque prêtre a donc une grande responsabilité pour développer en lui une authentique attitude de fraternité à l'égard des femmes, une attitude qui n'admet aucune ambiguïté. Dans cette perspective, l'Apôtre recommande à son disciple Timothée de traiter "les femmes âgées comme des mères, les jeunes femmes comme des sœurs, en toute pureté" (1 Tm 5, 2).

En bref, comme nous l'avons déjà souligné, il s'agit d'être à l'aise et naturel dans les rapports avec un prêtre, sans jamais oublier quelle est sa condition, parce qu'il représente Celui qu'il représente, et quelle est sa mission - unique - découlant de sa vocation ministérielle.

Formel - protocole - traitement dans les communications écrites

En revanche, pour la communication écrite avec un prêtre, il est nécessaire de se référer aux règles du protocole - certaines écrites, d'autres non - et de les adapter au cas spécifique. Celles-ci dépendent également, comme le traitement informel, du lieu et de l'époque où l'on vit.

S'il s'agit d'une lettre très formelle, il conviendrait d'utiliser "Révérend Père + nom de famille" ou "Cher Révérend Père" comme formule de salutation. Mais même dans ce cas, si le prêtre est suffisamment connu, il est possible d'utiliser "estimé père + nom".

Si la communication est adressée à un prêtre d'un ordre religieux, l'acronyme de l'ordre auquel il appartient - OFM, CJ, etc. - doit être ajouté après le nom.

S'il s'agit d'un frère ou d'une sœur, d'un moine ou d'une moniale, on peut utiliser la formule "frère + prénom et nom", en ajoutant les initiales désignant son ordre. Et s'il s'agit de l'abbé ou du supérieur, "révérend + prénom et nom", en ajoutant également les lettres désignant son ordre en tant qu'abbé ou supérieur.

Dans ces trois cas, en ce qui concerne la forme de l'adieu écrit, il existe différentes formules, dont l'une serait "Bien à vous, au nom sacré du Christ + le nom de l'expéditeur".

On s'adresse à l'évêque en disant "son excellence le révérend évêque + nom et prénom + de la localité ou de la juridiction". Et l'évêque serait congédié par l'expression "Je vous demande votre bénédiction, je reste respectueusement vôtre + nom de l'expéditeur".

On s'adresse à l'archevêque en disant "son éminence, le révérend archevêque + nom et prénom, ainsi que le nom de la ville où il a été nommé archevêque". Il est également remercié en demandant sa bénédiction.

On s'adresse au cardinal en disant "votre éminence + nom + cardinal + nom de famille", et on le congédie en lui demandant sa bénédiction, comme dans les cas précédents.

Enfin, on s'adresse au pape en l'appelant "Votre Sainteté", "Souverain Pontife" ou "Pape" sans autre forme de procès. On le congédie avec une formule telle que "J'ai l'honneur de m'adresser à vous, Votre Sainteté, avec le plus profond respect et comme votre très obéissant et humble serviteur". Si l'on n'est pas catholique, il convient toutefois de dire un laconique "avec mes meilleurs vœux pour Votre Excellence, je reste de vous + nom de l'expéditeur".

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