La journée des communications sociales a été célébrée le 16 mai, et le document instituant le ministère laïc des catéchistes date du 10 du même mois.
Communiquer en trouvant des personnes
"Venez voir" (Jn 1, 46). Communiquer en rencontrant les gens là où ils sont et comme ils sont.est le message pour la Journée mondiale des communications 2021 (qui a été publié le 23 janvier).
Toute communication authentique a trait à la vie des gens. Cela est vrai pour le journalisme comme pour la communication politique et sociale, ainsi que pour la prédication et l'apostolat chrétiens. Communiquer exige, observe le pape, "d'aller voir, d'être avec les gens, de les écouter, de capter les suggestions de la réalité, qui nous surprendra toujours sous tous les aspects.".
Le reportage journalistique, poursuit-il, exige ".user les semelles des chaussures" Si vous ne voulez pas être une simple copie de nouvelles prêtes à l'emploi, mais faire face ".la vérité des choses et la vie concrète des gens". Nous avons tous entendu parler des journalistes qui vont là où personne d'autre ne va, risquant leur vie pour exposer le sort des minorités persécutées, les abus et les injustices contre la création, les guerres oubliées.
Il en va de même pour la pandémie et pour les vaccins. Parce que "il y a un risque de compter la pandémie, et toute crise, uniquement à travers les yeux du monde riche, de "double comptage"."pour que"les disparités sociales et économiques mondiales risquent de façonner l'ordre de distribution des vaccins Covid".
Communiquer de manière responsable
Même la technologie numérique, qui nous permet d'obtenir des informations de première main, partage les risques de la "numérisation".une communication sociale non maîtrisée"Il est donc ouvert à la manipulation pour diverses raisons. Et il ne s'agit pas de diaboliser ce grand instrument, mais plutôt de promouvoir "... l'utilisation de l'Internet".une plus grande capacité de discernement et un sens des responsabilités plus mature, tant au niveau de la diffusion que de la réception des contenus.".
Et comme nous sommes tous non seulement des utilisateurs mais aussi des protagonistes de la communication, "Nous sommes tous responsables de la communication que nous faisons, des informations que nous donnons, du contrôle qu'ensemble nous pouvons exercer sur les fausses nouvelles, en les démasquant. Nous sommes tous appelés à être des témoins de la vérité : aller, voir et partager.".
L'apostolat chrétien : communiquer la "bonne nouvelle".
C'est aussi le début de la foi chrétienne, avec la réponse de Jésus à ceux qui lui demandent où il habite : "...".Venez voir" (Jn 1, 39). C'est ainsi que la foi est communiquée : "comme une connaissance directe, née de l'expérience et non de ouï-dire." (cf. Jn 4, 39-42).
De cette façon, l'enseignement de François s'ouvre de la considération anthropologique et éthique de la communication à la théologie de la communication. En effet, parce qu'en Jésus, le Verbe (Logos) de Dieu fait chair, Dieu s'est communiqué à nous de la manière la plus profonde, réelle et humaine qui soit. Jésus communiquait parce qu'il attirait, avant tout par la vérité de sa prédication.
Mais en même temps "l'efficacité de ses propos était inséparable de son regard, de ses attitudes et aussi de ses silences". "Les disciples n'ont pas seulement écouté ses paroles, ils l'ont regardé parler.". En lui, le Dieu invisible s'est laissé voir, entendre et toucher (cf. 1 Jn 1, 1-3).
Et cela met en lumière notre communication et notre témoignage de la vérité. "La parole n'est efficace que si elle est "vue", que si elle vous engage dans une expérience, dans un dialogue. C'est pourquoi la formule "venez et voyez" était et reste essentielle.". Si nous voulons communiquer, témoigner de la vérité, nous devons la rendre visible dans notre propre vie.
C'est ainsi que les chrétiens l'ont toujours vécu et enseigné, de saint Paul de Tarse et saint Augustin à Shakespeare et saint John H. Newman. Aujourd'hui encore, souligne le pape François, "....".l'Évangile est répété aujourd'hui chaque fois que nous recevons le témoignage clair de personnes dont la vie a été changée par leur rencontre avec Jésus.".
Une série de rencontres personnelles
La transmission de la foi se fait en effet depuis plus de deux mille ans, en " ... ".une chaîne de rencontres communiquant la fascination de l'aventure chrétienne".
Ainsi, la véritable communication, d'un point de vue anthropologique et social, mais aussi théologique, exige le "face à face" du dialogue et de l'amitié, de la proximité et du don volontaire de soi face aux besoins des autres : "...".Le défi à venir est donc de communiquer en rencontrant les gens là où ils sont et comme ils sont.".
Mais attention, cette communication évangélisatrice exige aussi, comme le souligne le Pape dans sa prière finale, une série de conditions : sortir de soi ; chercher la vérité ; aller voir, même là où personne ne veut aller ou regarder ; écouter, prêter attention à l'essentiel et ne pas se laisser distraire par le superflu et le trompeur ; écarter les préjugés et les conclusions hâtives ; reconnaître là où Jésus continue à "habiter" dans le monde ; raconter honnêtement ce que nous avons vu.
Les catéchistes, transmetteurs de la foi
Avec le motu proprio Antiquum ministerium (10-V-2021) le Pape a établi le ministère des catéchistes. Bien que tous les catéchistes n'aient pas besoin d'être "institués" pour leur tâche, l'existence de ce "ministère" ou fonction ecclésiale facilitera l'organisation et la formation des catéchistes dans le monde entier.
La catéchèse est un service indispensable dans l'Église depuis les premiers siècles. Si elle est particulièrement nécessaire pour l'éducation à la foi des enfants et des jeunes, elle l'est aussi, aujourd'hui comme toujours, pour les autres chrétiens. Nous avons tous besoin que le message de l'Évangile nous soit annoncé et qu'il nous prépare à recevoir et à mieux utiliser les sacrements au quotidien. Pour que nos vies portent du fruit au service de l'Église et de la société.
Cette tâche est principalement destinée aux fidèles laïcs. Cela ne change certainement pas la condition de ces fidèles baptisés, qui constituent la majorité du peuple de Dieu. Ils sont appelés à se sanctifier dans les réalités temporelles avec lesquelles leur existence est imbriquée : travail et famille, culture et politique, etc. (cfr, Lumen gentium, 31). Dans le même temps, "l'accueil d'un ministère laïc comme celui de catéchiste met davantage en valeur l'engagement missionnaire propre à chaque baptisé, qui doit de toute façon être exercé de manière pleinement laïque sans tomber dans une quelconque expression de cléricalisation." (Antiquum ministerium, 7).
En définitive, l'Église souhaite donner une importance encore plus grande au catéchiste, dont la tâche peut être considérée comme suit une vocation dans l'Église, sous-tendue par la réalité de la un charismeet dans le cadre large de la vocation laïque (cf. n. 2).
La catéchèse est appelée à se renouveler à la lumière des circonstances actuelles : une conscience renouvelée de la mission évangélisatrice de toute l'Eglise (nouvelle évangélisation), une culture globalisée et le besoin d'une méthodologie et d'une créativité renouvelées, en particulier dans la formation des nouvelles générations (cf. n. 5).
Le document précise qu'il appartient aux conférences épiscopales de préparer les canaux permettant aux évêques de chaque diocèse d'organiser les catéchistes institués d'une "...manière...".stable" dans chaque église locale.
Les catéchistes doivent être "des hommes et des femmes de foi profonde et de maturité humaine, qui participent activement à la vie de la communauté chrétienne, qui peuvent être accueillants, généreux et vivre en communion fraternelle, qui ont reçu la formation biblique, théologique, pastorale et pédagogique appropriée pour être des communicateurs attentifs de la vérité de la foi, et qui ont déjà acquis une expérience préalable de catéchèse.".