Dans une époque profondément matérialiste et consumériste, les êtres humains aspirent à des valeurs spirituelles et morales. Il aimerait se sentir membre d'une famille saine, mais quelque chose de très différent jaillit spontanément des profondeurs suppurantes de l'"ego" : confrontation, solitude, compétition, outrage, envie... Chesterton a affirmé que "Quand on cesse de croire en Dieu, on croit immédiatement à n'importe quoi".. Mais même si nous gardons la foi, un nuage surnaturel de "respect" et de perplexité plane sur la terre. Sans crainte, car le Christ a vaincu et nous accompagne.
Il y a des années, un prêtre a été témoin d'un épisode curieux. Lors d'une réunion de jeunes, quelqu'un a décidé de jouer à ce qu'il considérait comme un jeu "amusant" : une représentation du bien contre le mal ; anges bon contre anges L'idée était d'utiliser la peur comme un divertissement, à la manière d'un film d'horreur. Il raconte que, quelques heures plus tard, il a dû se retirer du brouhaha ambiant parce qu'il ne se sentait pas bien : dixièmes de fièvre ; diarrhée ; craquement du bois dans le grenier de sa chambre... Le rassemblement a dû être suspendu à cause d'un virus gastrique qui a touché tout le groupe. Le centre de santé a posé un diagnostic clair, mais ce jour-là a plané l'ombre du conseil ancestral : "il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas badiner".
"D. Remigio, il se passe des choses étranges dans ma maison depuis quelques jours...". Le prêtre n'est pas un expert en phénomènes paranormaux, et il n'a pas non plus suivi les cours d'exorcisme du célèbre Père Amorth. Mais il est pasteur et vient en aide à tout paroissien en détresse. "Je ne comprends pas, mon fils. Mais que dirais-tu de prier un peu ensemble ? Ça ne peut pas faire de mal. Il s'agissait de bruits étranges, d'événements " portant la poisse " que le chef de famille percevait. D. Remigio leur a posé des questions précises parce qu'il connaissait la personne qui lui demandait de l'aide : un type raisonnable, incapable d'inventer des choses étranges ou de faire preuve d'une crédulité facile. "Avez-vous participé à des jeux compliqués de Ouija, cartes astrales, sorcières... ?
Au début, cela semblait être une question étrange et sans fondement. Mais quelqu'un a alors pris la parole : "Ecoutez, M. Remigio, ça pourrait être...". Le fils aîné a expliqué qu'il y a quelques jours, il s'était fâché avec une de ses amies et qu'elle ne cessait de le menacer : "J'en ai parlé à ma mère, qui s'y connaît en sorcellerie". "Vous allez le découvrir. "Nous vous ferons du mal". En plus de les critiquer partout dans le village, ils pourraient faire "autre chose...". D. Remigio était un peu effrayé, juste assez pour faire un premier pas dans les bras du Seigneur. Il a convoqué tout le monde dans la maison pour prier. Ils reprenaient le texte d'une prière de bénédiction familiale qu'il pratiquait assidûment dans la paroisse. S'il percevait une complication supplémentaire, il la porterait à l'attention de ses supérieurs. Ils ont prié. Simple, mais concentré (Dieu utilise aussi ces circonstances pour se rappeler et se reconnaître). Quelques jours plus tard, la personne qui est venue chez D. Remigio lui a téléphoné : "Tout va bien depuis que tu es à la maison. Cette même nuit, maman a dormi profondément. Elle est beaucoup plus calme. Au travail, comme de la soie...".
Peu avant le dîner, au cours d'une nuit d'hiver épique dans le nord de l'Espagne (pluie constante, froid humide, obscurité intense...), ils téléphonent au prêtre : "Vous allez me traiter de fou, D. Nicomède. Mais nous avons eu des jours étranges à la maison et nous n'avons pas pu nous lever ; mon mari et moi sommes accablés... J'ai peur pour les enfants... Si vous pouviez venir par ici...". Il s'agissait d'une famille qui avait été chargée par la paroisse de préparer le culte eucharistique. Ils instruisaient les gens à recevoir les sacrements, ils leur apprenaient à prier de manière authentique, ils encourageaient l'affection pour la Sainte Vierge... D'où D. Nicomède déduit que, que l'activité diabolique soit visible ou non, l'autorité de l'Église est un élément essentiel de la vie. locataire du sous-sol Il pouvait se sentir quelque peu agacé par les fonctions exercées par cette famille. Il est parti pour cette maison. En chemin, il se dit que, si les films étaient vrais, il ne rentrerait pas chez lui cette nuit-là, écrasé par un arbre alors qu'il conduisait, au rythme cadencé de l'essuie-glace, ou électrocuté par un câble à haute tension errant. Pourtant, il savait que le Jésus "caché sous le prêtre" souhaite accompagner les personnes troublées ; chasser les démons et les fantômes ; restaurer les nerfs ; pardonner ; apporter la paix. Avec la foi et le bon sens. Nicomède a pris le Saint Sacrement pour l'"escorter" dans sa visite. Ils ont prié ensemble. Il a pris un sandwich rapide pour le dîner et est parti. Il est arrivé chez lui sain et sauf ; tout le monde a dormi paisiblement.
Le célèbre dicton galicien dit : "Je ne crois pas à la meigas (sorcières) mais, il y en a, il y en a...". Dieu a paré le presbytre de la pouvoirs de son Fils bien-aimé. Pour que, de manière simple et efficace, il noie le mal dans une abondance de bien.