En entendant à nouveau le récit de l'Exode sur la perversion du peuple d'Israël, qui s'était fabriqué un veau en métal fondu pour l'adorer, ce même peuple a eu l'occasion de se rappeler que sa position privilégiée en tant que peuple de Dieu dépendait du libre choix de Dieu, et du fait que Dieu pardonnait ses péchés avant même d'attendre son repentir, et certainement pas en raison de son comportement exemplaire par rapport aux autres peuples.
Il est certainement suggestif de voir comment, dans ce passage, la Bible s'exprime de manière anthropomorphique comme s'il y avait eu un chemin de repentance en Dieu, favorisé par l'intercession de Moïse. De cette manière, Dieu se présente même, devant son peuple, comme un exemple de repentance, de changement de la manière de penser et d'agir, suggérant ainsi à son peuple d'agir de la même manière, de pardonner pour
Pour être comme Dieu qui pardonne. Être fidèle en amour malgré les éventuelles trahisons de l'être aimé. Moïse lui-même, qui rappelle à Dieu ses promesses et ses serments, est le protagoniste d'une histoire de pardon de Dieu : malgré le massacre de l'Égypte, et les décennies de fuite dans le désert, Dieu l'a appelé à libérer son peuple.
Paul a fait la même expérience : Dieu l'a choisi pour être son apôtre et porter l'Évangile aux nations, même s'il était... "blasphématoire, persécutant et violent".comme il le rappelle à son disciple Timothée.
Dieu est ainsi, et Jésus cherche toutes les occasions de le réaffirmer dans un environnement comme le sien, où les pharisiens et les scribes, pour qui les "pécheurs" étaient une catégorie de personnes définies par eux en fonction de leur comportement, pensaient qu'il fallait les juger et les condamner, les repousser et n'avoir aucune relation avec eux. Au contraire, Jésus les accueille et mange avec eux. Ils "murmurent", comme le peuple du désert qui protestait auprès de Dieu, et deviennent ainsi les pécheurs que Dieu essaie de sauver, en leur racontant des paraboles sur la miséricorde de Dieu.
Le comportement qu'il leur propose est sûrement déconcertant : laisser les quatre-vingt-dix-neuf brebis, non pas dans un endroit sûr, mais dans le désert, pour partir à la recherche de l'unique brebis perdue. Et ensuite, non pas pour revenir les chercher, mais pour aller célébrer une fête avec des amis. La dimension de la recherche de ce qui a été perdu traverse les trois paroles de Jésus : partir à la recherche de la brebis perdue, chercher soigneusement la pièce de monnaie perdue, scruter l'horizon.
attendre le fils qui s'est éloigné, sortir de la maison pour récupérer celui qui était à l'intérieur de la maison mais qui, à cause de sa dureté de cœur, avait été exclu de la fête du pardon, avec la joie du fils et du frère retrouvé. La joie du ciel, la joie des anges, la joie de Dieu, la joie qui se répand parmi les amis donnent à tout le parcours du repentir et du pardon une dimension d'exultation qui encourage chacun à parcourir ce chemin, celui de demander pardon et de faire miséricorde.
L'homélie sur les lectures du dimanche 24 octobre
Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.