Les Pharisiens s'approchent de Jésus et lui demandent s'il est permis à un mari de répudier sa femme. Ils auraient pu répondre eux-mêmes : "Toute la tradition dit qu'il est permis dans certains cas de répudier une épouse, et les rabbins discutent des causes qui rendent ce geste permis, des tortillas brûlées à l'adultère". Mais ils lui demandent, à lui qui défend toujours les plus faibles et donc les divorcés, et ils veulent l'opposer à la loi. Jésus répond par une question : "Que vous a ordonné Moïse ?" (à vous). En parlant ainsi, il se place au-dessus de la loi. Ils pourraient répondre : Moïse (tous les livres du Pentateuque lui ont été attribués) nous a ordonné "L'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair". Ou encore : avec les tables de la loi, il nous a ordonné :
Ne commettez pas d'adultère", "Ne convoitez pas la femme d'autrui", "Ne convoitez pas la femme d'autrui".". Au lieu de cela, ils vont vers ce qui les intéresse, vers ce que Moïse a "permis". Ils parlent de permissions légales, mais Jésus les amène à regarder la dureté de leur cœur, le vrai problème. Et il les ramène au début, à ce que Dieu, par l'intermédiaire de Moïse, leur a ordonné.
Plus qu'un commandement, c'était une joie pour Dieu, un remède génial à la solitude de l'homme, qui ne pouvait trouver de compagnon adéquat dans aucun des autres êtres de la terre. La Genèse parle comme si Dieu se rendait compte, au milieu de son œuvre de création, que l'homme n'a pas assez de créatures inférieures, pas même Dieu seul, pour développer des relations qui le satisfassent en tant qu'homme. Il a besoin d'un être comme lui, qui place devant ses yeux et son cœur une image tangible, incarnée, de Dieu dans l'humanité. Et Dieu crée la femme, son chef-d'œuvre. Les deux se comprennent et se réjouissent. Le besoin de relation est mutuel. "Il sera uni à sa femme et les deux deviendront une seule chair". Giotto, à Padoue, peint le baiser et l'étreinte de Joachim et Anne à la Porte d'Or, après que l'ange, selon le Protoevangelium de Jacques, leur ait révélé qu'Anne était déjà enceinte de la semence de Joachim et attendait une fille. En regardant l'union des deux visages des parents de Marie, on ne voit que deux yeux, un nez, une bouche : une seule chair.
"Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni". Dieu unit, le diable divise. Parfois, même l'homme se divise par la dureté de son cœur. Jésus veut que les faiblesses des uns et des autres deviennent une occasion de compassion, de miséricorde, de pardon, de douceur du cœur. Comme il l'a fait avec la femme adultère. On lui amène des enfants pour les toucher, et les disciples au cœur dur les grondent. Au contraire, les enfants ont le cœur tendre et montrent à leurs parents le moyen de persévérer dans le mariage : être comme eux. Jésus les embrasse et les bénit.
Homélie sur les lectures du dimanche 27 Dimanche
Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.