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Dévotion aux fidèles défunts aux Philippines

La dévotion aux fidèles défunts est une coutume très répandue. Le 2 du mois est le jour où l'on commémore tous les fidèles défunts. C'est le cas aux Philippines, où certaines personnes placent des bougies et des fleurs dans un cimetière de Manille. 

Omnes-4 novembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Confréries : corps polyédriques

Comme les familles, les confréries sont constituées de nombreuses facettes différentes qui touchent différents domaines de la vie et doivent toujours être gérées de manière équilibrée.

4 novembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Ils étaient la terreur des cours de dessin technique. Le tétraèdre et le cube étaient faciles, ils pouvaient être dessinés presque sans aides techniques ; mais à partir de là, les choses se sont compliquées, atteignant des difficultés insurmontables. La même chose se produit dans la vie quotidienne, nous avons tendance à simplifier les concepts et à les banaliser, peut-être par peur de développer toutes leurs facettes, sans nous rendre compte que la réalité est toujours complexe, polyédrique, avec de nombreux visages et que tous sont nécessaires pour embrasser le concept de manière harmonieuse.

La famille est également multiforme : nous pouvons l'identifier comme l'union formelle d'un homme et d'une femme, avec une volonté de permanence, ordonnée au bien des époux et à la procréation et l'éducation des enfants. Cette définition semble impeccable dans son principe, mais elle est insuffisante. Pour bien gérer une famille, il faut aussi avoir des connaissances en économie, en finances, en planification de la trésorerie, en prise de décision stratégique, en psychologie, en diététique, en premiers soins, en résolution de conflits, en organisation d'activités, en logistique, en mode, en approvisionnement et bien d'autres choses encore. Si l'une de ces facettes, ces faces du polyèdre, fait défaut, l'harmonie familiale peut se compliquer.

Si, au lieu de familles, nous parlons de confréries, la question se répète. Bien que le Code de droit canonique ne mentionne à aucun moment les confréries, mais parle uniquement des associations publiques de fidèles, les confréries entrent parfaitement dans la définition et les caractéristiques de ces associations, de sorte que la difficulté concernant leur nature et leurs objectifs serait résolue : les confréries sont l'une des formes que peuvent prendre les associations publiques de fidèles de l'Église catholique et leur mission est le perfectionnement chrétien de leurs frères ou associés par leur formation, la promotion du culte public, l'encouragement de la charité et la sanctification de la société de l'intérieur.   

Mais la définition ne suffit pas ; pour remplir cette mission, les confréries doivent acquérir et appliquer une série de connaissances, de compétences et d'attitudes qui vont bien au-delà de ce qui est énoncé. Pour tenter de systématiser la question, afin de ne pas se perdre, nous avons identifié trois grands axes de travail :

Base doctrinale.  

Depuis leur inscription dans le Code de droit canonique, les confréries, en étant érigées en tant que telles par la Hiérarchie, acquièrent la personnalité juridique canonique (également civile, mais c'est une autre question) et reçoivent de l'Église, dans la mesure où cela est nécessaire, la mission de travailler aux fins qu'elle se propose d'atteindre en son nom.

Cette responsabilité doit être soutenue par une connaissance rigoureuse des vérités de la foi telles qu'elles sont développées dans le Catéchisme de l'Église catholique, qui doit être complétée par la Doctrine sociale de l'Église et les fondements de l'anthropologie chrétienne. A cela s'ajoute la connaissance des encycliques, des lettres apostoliques et de tout autre document, suggestion ou indication proposée par le Pape (synodalité, famille, Saint Joseph, ...).

Activités.

Afin d'atteindre leurs objectifs, les confréries doivent réaliser une série d'activités de formation, de culte et de promotion de la Charité. Il est très clair que les activités sont un moyen et non une fin. Le conseil de direction n'est pas l'équipe de divertissement d'un hôtel de plage. Chaque activité doit être axée sur la réalisation ou le renforcement des objectifs fixés précédemment. Avant de lancer une activité, les responsables de la confrérie doivent se demander dans quelle mesure elle contribue à la réalisation des objectifs de la confrérie.

La gestion.

Qu'elle compte quelques frères ou des milliers, une confrérie est une organisation à but non lucratif qui doit être gérée correctement, ce qui implique la tenue de comptes ordonnés, la gestion de processus administratifs, la communication institutionnelle, et bien d'autres questions qui ne peuvent être résolues par la seule bonne volonté, mais avec un minimum de rigueur professionnelle.

Il faudrait du temps pour entrer dans le développement de chacune de ces sections, mais il ne s'agit pas maintenant de cela, mais plutôt d'affirmer que le gouvernement d'une confrérie ne se limite pas à l'organisation de services cultuels, de sorties professionnelles et de quelques activités d'assistance sociale. Ce sont des activités qui s'inscrivent dans une finalité globale : participer à la mission de l'Église, en encourageant la sanctification des frères et sœurs. C'est une tâche de maximes, non d'accomplissement formel, qui est soutenue par la prière, l'étude et l'analyse permanente de la réalité environnante. C'est aussi une tâche de pure gestion. Ils doivent être des moteurs du développement personnel et social, ce qui implique l'excellence ; mais pour être excellent, il faut créer de la connaissance, et celle-ci n'est pas générée dans le vide mais sur la base de données contrastées de la foi complétée par la raison.

L'auteurIgnacio Valduérteles

Doctorat en administration des affaires. Directeur de l'Instituto de Investigación Aplicada a la Pyme. Frère aîné (2017-2020) de la confrérie de la Soledad de San Lorenzo, à Séville. Il a publié plusieurs livres, monographies et articles sur les confréries.

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Famille

L'importance de savoir aimer

Trop souvent, nous voyons des couples s'engager dans un mariage sans vraiment savoir ce qu'est l'amour et ce que c'est que d'aimer une autre personne. (Inclut l'audio) 

José María Contreras-4 novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Traduction de l'article en allemand

Le bonheur humain dépend, dans une large mesure, du choix de la personne avec laquelle nous allons partager notre vie. Il s'ensuit qu'il est important d'apprendre à connaître cette personne. Une grande partie de ce travail doit se faire dans le cadre de la séduction.

Toute décision est liée à deux paramètres : l'information et le risque. Plus les informations sont nombreuses, plus le risque est faible. Dans le cas des rencontres, l'information est la connaissance de l'autre.

Aujourd'hui, le mot amour est un mot erroné ou, si vous voulez, un mot analogue, ce qui est un grand danger dans une relation où l'amour est la chose fondamentale.

Il est très important que les deux personnes aient le même concept de ce qu'est l'amour et que ce concept soit conforme à la réalité, c'est-à-dire à ce qu'est réellement l'amour.

De nos jours, de nombreux couples fondent leurs fréquentations, et souvent leur mariage à venir, sur un élément qui n'a rien à voir avec l'amour, à savoir le sentiment. Je veux dire la sentimentalité. Ainsi, lorsqu'ils sont excités, ils pensent qu'ils peuvent tout faire et lorsque ce sentiment s'estompe ou disparaît, ils pensent que l'amour a disparu. Ce phénomène est très fréquent et est à l'origine de nombreuses ruptures conjugales.

Dans les médias, l'amour est rarement associé à l'intelligence ou à la volonté. Parfois même pas avec des sentiments. Une grande partie de ce qui apparaît dans les relations qui nous sont montrées dans les médias est une sentimentalité dépassée et molle.

L'amour est un trépied composé d'intelligence, de sentiment et de volonté. Lorsque le sentiment fonctionne, tout est plus facile, mais lorsqu'il disparaît, vous devez utiliser votre intelligence et votre volonté, la première pour savoir ce que vous devez faire pour continuer à aimer et la volonté de le faire, si vous ne faites pas cela, vous ne savez pas comment aimer.

C'est fréquent et extrêmement dangereux, car lorsqu'on s'engage dans une relation basée sur l'amour, comme une cour, et a fortiori un mariage, avec quelqu'un qui ne sait pas ce que c'est, on s'expose à un échec rapide.

Pour résumer, ce que je veux dire, c'est que les mariés doivent être très clairs sur ce que l'autre pense de ce qu'est l'amour. Sur le rôle des sentiments dans l'amour, sur le caractère négatif de la sentimentalité pour une relation amoureuse et sur le rôle de l'intelligence et de la volonté dans l'amour.

Quand je dis ce que l'autre pense, je ne veux pas dire ce qu'il pense de ce qu'est l'amour. Je veux dire ce qu'il pense que l'amour est. Nous savons déjà qu'une opinion est ce que j'ai, une croyance est ce que j'ai. La différence est abyssale. L'opinion change selon l'humeur ou les circonstances. Une croyance, si elle est entretenue, est stable.

Par conséquent, il est fondamental d'avoir une vision solide et vraie de ce qu'est l'amour pour que les fréquentations aillent plus loin et se terminent par un mariage sûr.

Personne ne créerait une entreprise avec quelqu'un qui ne sait pas ce qu'est l'argent. Raison de plus pour ne pas se marier avec une personne qui ne sait pas ce qu'est l'amour.

Vous voulez en savoir plus ?

Écoutez le podcast de José María Contreras "L'importance de savoir aimer".

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Vatican

"Nous devons réfléchir à notre propre fragilité".

Le pape François a déclaré lors de sa catéchèse à l'audience générale de mercredi que "marcher selon l'Esprit n'est pas seulement une action individuelle : cela concerne aussi la communauté dans son ensemble".

David Fernández Alonso-3 novembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la Lettre aux Galates, en se concentrant sur le passage dans lequel "Saint Paul exhorte les chrétiens à marcher selon l'Esprit Saint (cfr 5,16.25). En fait, croire en Jésus signifie le suivre, le suivre sur son chemin, comme l'ont fait les premiers disciples. Et cela signifie en même temps éviter la voie opposée, la voie de l'égoïsme, la voie de la recherche de son propre intérêt, que l'apôtre appelle "la convoitise de la chair" (v. 16). L'Esprit est le guide de ce voyage sur le chemin du Christ, un voyage merveilleux mais aussi épuisant, qui commence au baptême et dure toute la vie. Pensons à une longue randonnée vers le sommet d'une montagne : c'est fascinant, l'objectif nous attire, mais cela demande beaucoup d'efforts et de ténacité.

"Cette image, a dit François, peut être utile pour aller au cœur des paroles de l'apôtre : "marchez selon l'Esprit", "laissez-vous guider" par lui. Ce sont des expressions qui indiquent une action, un mouvement, un dynamisme qui nous empêchent de nous arrêter aux premières difficultés, mais qui nous poussent plutôt à faire confiance à la "puissance qui vient d'en haut" (Berger d'Hermas, 43, 21). En suivant ce chemin, le chrétien acquiert une vision positive de la vie. Cela ne signifie pas que le mal présent dans le monde a disparu, ni que les impulsions négatives de l'égoïsme et de l'orgueil ont disparu ; cela signifie plutôt que la croyance en Dieu est toujours plus forte que notre résistance et plus grande que nos péchés.

" En exhortant les Galates à marcher dans cette voie, l'apôtre se met à leur niveau. Il abandonne le verbe impératif - " marcher " (v. 16) - et utilise le " nous " de l'indicatif : " agissons aussi selon l'Esprit " (v. 25). Comme pour dire : tenons-nous sur la même ligne et laissons-nous conduire par l'Esprit Saint. Paul a estimé que cette exhortation était également nécessaire pour lui-même. Même s'il sait que le Christ vit en lui (cf. 2,20), il est aussi convaincu qu'il n'a pas encore atteint le but, le sommet de la montagne (cf. Ph 3,12). L'apôtre ne se place pas au-dessus de sa communauté, mais il se met au milieu du chemin de tous, pour donner un exemple concret de la nécessité d'obéir à Dieu et de correspondre toujours plus et toujours mieux à la direction de l'Esprit".

Le Pape a poursuivi en faisant référence au fait que cette "marche selon l'Esprit n'est pas seulement une action individuelle : elle concerne aussi la communauté dans son ensemble. En effet, construire la communauté en suivant le chemin indiqué par l'Apôtre est passionnant, mais ardu. Les "convoitises de la chair", c'est-à-dire l'envie, les préjugés, les hypocrisies, les rancunes, se font encore sentir, et le recours à une rigidité normative peut être une tentation facile, mais, ce faisant, on s'écarte du chemin de la liberté et, au lieu de monter au sommet, on redescend. Marcher sur le chemin de l'Esprit demande avant tout de donner de la place à la grâce et à la charité. Paul, après avoir fait entendre sa voix avec sévérité, invite les Galates à prendre en main les difficultés des uns et des autres, et si quelqu'un se trompe, à faire preuve de douceur (cf. 5,22). Nous entendons ses paroles : "Frères, si quelqu'un commet une erreur, vous qui êtes spirituels, corrigez-le dans un esprit de douceur, et prenez garde à vous-mêmes, car vous pouvez aussi être tentés. Aidez-vous mutuellement à porter vos fardeaux" (6,1-2).

"En effet, conclut François, lorsque nous sommes tentés de mal juger les autres, comme cela arrive souvent, nous devons avant tout réfléchir à notre propre fragilité. Il est bon de se demander ce qui nous pousse à corriger un frère ou une sœur, et si nous ne sommes pas en quelque sorte coresponsables de son erreur. L'Esprit Saint, en plus de nous donner la douceur, nous invite à la solidarité, à porter les fardeaux des autres. Combien de fardeaux sont présents dans la vie d'une personne : la maladie, le manque de travail, la solitude, la douleur... Et combien d'autres épreuves nécessitent la proximité et l'amour de nos frères et sœurs ! Nous pouvons également être aidés par les paroles de Saint Augustin lorsqu'il commente ce même passage : " C'est pourquoi, frères, si un homme est impliqué dans une quelconque faute, [...], instruisez-le dans un esprit de douceur. Et si vous élevez votre voix, que l'amour soit à l'intérieur. Si tu exhortes, si tu caresses, si tu corriges, si tu te montres sévère : aime et fais ce que tu veux" (Sermons 163/B 3). La règle suprême de la correction fraternelle est l'amour : vouloir le bien de nos frères et sœurs.

Amérique latine

525 ans depuis les premiers baptêmes en Amérique

Cette année marque le 525e anniversaire des premiers baptêmes dans le Nouveau Monde, en Amérique. Un jubilé qui a eu une transcendance non seulement en République dominicaine, mais sur tout le continent, puisqu'il célèbre la première fois que les mots : " Et je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit " ont été prononcés sur ces terres.

José Francisco Tejeda-3 novembre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Le 3 août 1492, un groupe de 120 personnes quitte l'Espagne. L'amiral Christophe Colomb était aux commandes. Il n'y avait pas de prêtres dans le groupe. Deux mois plus tard, le 12 octobre, ils ont trouvé une terre. Dans la nuit du 24 décembre 1492, l'amiral se retira pour se reposer et laissa la barre de la caravelle Santa María à un marin ; mais celle-ci s'échoua sur un banc de sable et le navire dut être mis au rebut. Le bois fut utilisé pour construire le fort de Navidad, où 39 membres de l'équipage restèrent, incapables de retourner en Espagne. Cela signifie que lors d'un second voyage, ils devaient retourner sur ce site.

Un deuxième voyage a lieu le 25 septembre 1943. Cette fois, il s'agit d'occuper la terre et se compose de 14 caravelles et de 3 galions. Le contingent comptait 1 500 hommes, dont 13 missionnaires. Ils constatent que le fort a été détruit et, longeant la côte nord, ils trouvent un endroit où s'installer et fondent La Isabela, la première colonie de ces terres. Là, le frère Bernardo Boíl a célébré la première messe en Amérique le 6 janvier 1494. Parmi les religieux se trouvait Fray Ramón Pané, qui évangélisa l'Indien Guaticaba et sa famille, déjà à l'intérieur des terres, dans la fondation de La Concepción de La Vega, actuellement sur les pentes du Santo Cerro, où est vénérée la Virgen de Las Mercedes, patronne du peuple dominicain. Le cacique Guaticaba a reçu le nom de Juan Mateo, parce qu'il a reçu les eaux de son baptême le 21 septembre, fête de l'apôtre San Mateo. 

De ce bref résumé, nous pouvons voir comment Dieu, qui veut que tout le monde soit sauvé, a jeté son dévolu sur ce continent et c'est la caravelle La Santa Maria qui s'est échouée précisément la veille de Noël, et avec ses débris a été construite la forteresse de Noël. La nécessité de revenir en ce lieu même et la célébration de la première messe le jour de l'Épiphanie du Seigneur - de la manifestation à ceux qui n'étaient pas le peuple de Dieu.

Et les premiers baptêmes en la fête de l'Apôtre Saint Matthieu, dont Saint Bède le Vénérable commente la vocation de Saint Matthieu, Notre Seigneur misernado atque eligendo, le regardant avec miséricorde l'a choisi. Dieu a eu pitié de tous ces gens et les a choisis pour être ses enfants. D'autres Indiens avaient déjà été baptisés en Espagne, mais c'est la première fois que le baptême est administré sur le continent américain, dans la deuxième colonie, qui sera abandonnée par le tremblement de terre de 1562. Guaticaba et sa famille seraient également les premiers martyrs d'origine indigène car ils ont été sacrifiés par d'autres Indiens et ils sont restés fidèles à leur foi. 

Préparer le Jubilé

La Conférence épiscopale dominicaine a décidé que la célébration du Jubilé aurait lieu dans les ruines, aujourd'hui appelées Vega Vieja, et qu'une chapelle commémorative y serait érigée. 

Dans le diocèse de La Vega, la préparation du Jubilé a été logiquement plus intense. Les limitations imposées par la pandémie n'ont pas été un obstacle à une catéchèse généralisée et à l'utilisation de la radio, de la télévision et des réseaux sociaux. Des conférences virtuelles données par des spécialistes, des catéchèses sur le sacrement du baptême et la signification des différents rites de la cérémonie, des programmes visant le renouvellement de la foi et des promesses baptismales ont été réalisés dans les paroisses, la planification des homélies dominicales jusqu'à la prochaine célébration du baptême du Seigneur en janvier 2022, la célébration des baptêmes dans les paroisses, des visites paroissiales aux ruines de la Vega Vieja, où ont eu lieu les premiers baptêmes, etc. 

Une concélébration a également eu lieu dans la cathédrale, présidée par Mgr Rafael Rodríguez, évêque de La Vega, au cours de laquelle les prêtres et les diacres qui exercent leur ministère dans le diocèse ont renouvelé leurs promesses baptismales. Une conférence de presse a été organisée à la mairie de La Vega avec la participation de l'évêque et de l'ingénieur César Arturo Abreu, historien, pour promouvoir le Jubilé.

Célébration du jubilé

Le 21 septembre, sur l'esplanade des ruines de La Vega Vieja, lieu des premiers baptêmes, à 9 heures du matin, a eu lieu la Concélébration Solennelle, présidée par le Nonce Apostolique en République Dominicaine, Mons. Rafael Rodríguez, évêque de La Vega et les autres évêques de la Conférence épiscopale dominicaine, ainsi que le clergé du diocèse de La Vega et les vicaires pastoraux des autres diocèses. Quelques autorités civiles et militaires et un petit nombre de fidèles étaient présents, en raison des circonstances du lieu et de la pandémie.

La concélébration solennelle a été transmise à l'ensemble du continent américain par de nombreux médias télévisés, radiophoniques et sociaux. De nombreux évêques des pays américains ont envoyé des messages de félicitations, d'unité et de joie pour cet événement.

Au début de la concélébration, Mgr Rafael Rodríguez, évêque du diocèse de La Vega, a souhaité la bienvenue aux personnes présentes et au public de la télévision, de la radio et des réseaux sociaux, puis a lu le message envoyé par le Saint-Père à l'occasion de ce Jubilé. Il a annoncé son souhait qu'une église modeste mais significative soit construite sur le site pour rappeler et renouveler les promesses du baptême, et a invité les ministères de la Culture et du Tourisme à collaborer à ce projet. 

La concélébration a été présidée par Mgr Ghaleb Bader, Nonce de Sa Sainteté en République dominicaine. Dans son homélie, il a souligné la transformation que l'administration des premiers baptêmes a apportée dans cette partie du monde. La première eucharistie et les premiers baptêmes ont donné à ce nouveau monde Jésus-Christ, l'Évangile et l'Église. 

Ensuite, l'eau a été bénie, les promesses du baptême ont été renouvelées et les sacrements de l'initiation chrétienne ont été administrés à douze adultes. Après la réception de la Sainte Eucharistie, l'ingénieur Kelvin Cruz, maire de La Vega, a prononcé quelques mots émouvants et s'est associé au désir de l'évêque du diocèse qu'un temple commémoratif soit érigé sur ce site attachant, et que cette cérémonie ne soit pas sans conséquence. Le Vicaire pastoral du diocèse a rendu grâce et a mis fin à la concélébration après la bénédiction solennelle.

L'auteurJosé Francisco Tejeda

Correspondant d'Omnes en République dominicaine

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TribunePablo Kay

Une année jubilaire à Los Angeles

À Los Angeles, les catholiques ont commencé à célébrer, dans des circonstances extraordinaires, une année jubilaire marquant le 250e anniversaire de l'arrivée du christianisme en Californie du Sud lors de la fondation de la mission San Gabriel en 1771.

3 novembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le thème de l'année jubilaire de saint Gabriel, inaugurée par l'archidiocèse de Los Angeles le 11 septembre 2021, est le suivant En avant dans la mission. Ce slogan est destiné à aider les catholiques locaux à réfléchir aux deux sens du mot "...".mission"Le premier fait référence au bâtiment physique construit par les missionnaires et les colons espagnols à la fin du 18e siècle, et le second au devoir de tout chrétien baptisé de proclamer la Bonne Nouvelle.

La mission physique en question est la Mission San Gabriel Arcangel, fondée en 1771 par saint Junipero Serra et ses compagnons franciscains. Il a été le premier avant-poste du christianisme dans ce qui est aujourd'hui la région métropolitaine de Los Angeles. Sa longue histoire a été marquée par des inondations, des tremblements de terre, une épidémie et les allées et venues des gouverneurs locaux et des ordres religieux.

Mais les organisateurs de l'année jubilaire accordée par le Saint-Siège y voient aussi l'occasion de revitaliser le travail d'évangélisation. "Nous espérons que cette année jubilaire ne sera pas simplement une célébration du passé, mais un moyen de susciter une nouvelle génération de missionnaires pour notre époque et notre lieu." Parker Sandoval, vice-chancelier de l'archidiocèse et principal organisateur de l'année jubilaire.

Les 20 derniers mois ont été difficiles pour les catholiques du plus grand archidiocèse des États-Unis. La fermeture des églises pendant le verrouillage initial de 2020 a été dévastatrice pour des paroisses comme Mission San Gabriel, tout comme la perte de paroissiens à cause de COVID-19 et la baisse de fréquentation des messes. Puis, en juillet 2020, un incendiaire a mis le feu à la mission, détruisant le toit du bâtiment de l'église et endommageant gravement ses murs, ses planchers et ses précieuses œuvres d'art.

Par conséquent, l'année jubilaire inaugurée pour célébrer le 250e anniversaire de la Mission San Gabriel a coïncidé avec un projet de reconstruction complexe. La cérémonie de lancement du Jubilé a eu lieu le 8 septembre et s'est déroulée en plein air sur le parking de la mission, à tel point que l'église de la mission était remplie d'échafaudages. Trois jours plus tard, Mgr Gomez, archevêque de Los Angeles, a officiellement ouvert l'année jubilaire à la cathédrale de Notre-Dame des Anges, où il a inauguré la Porte sainte en bronze.

Le même week-end, les portes saintes du 22 " ont également été ouvertes.paroisses de pèlerinage"sur le territoire de l'archidiocèse. Du 9 au 11 septembre, chaque site de pèlerinage a bénéficié de 40 heures consécutives d'adoration eucharistique. Pendant l'année jubilaire, qui se termine en septembre 2022, les fidèles sont encouragés à visiter les différentes paroisses et à y prier, ce qui leur permet de bénéficier d'une indulgence plénière.

Au cours de l'année jubilaire, des retraites paroissiales et des pèlerinages sont également prévus parmi les autres missions espagnoles de la région. Une exposition sur 250 ans de christianisme en Californie du Sud a été inaugurée à la cathédrale, et un programme est en cours d'élaboration pour que les écoles catholiques étudient l'histoire de l'église locale et de l'évangélisation.

Le jubilé coïncide également avec une campagne d'opinion publique persistante sur l'héritage des premiers missionnaires dans la région, en particulier St Junipero Serra. Les critiques ont accusé Serra d'être le fer de lance d'un système colonial qui abusait des droits des peuples indigènes de la région, malgré les récits historiques qui contestent cette position.

La situation s'est aggravée depuis la vague de protestations contre l'injustice raciale de l'été 2020, lorsque des manifestants ont attaqué plusieurs statues de Serra dans toute la Californie.

Au début du mois d'octobre, le gouverneur de Californie a approuvé un plan visant à retirer la statue en l'honneur du frère majorquin du capitole de l'État à Sacramento. Quelques jours plus tard, le maire de Los Angeles a annoncé qu'un parc du centre-ville de Los Angeles portant le nom de Serra serait rebaptisé.

Cependant, pour des dirigeants catholiques éminents comme Mgr Gómez, le jubilé est un rappel des fruits de l'évangélisation espagnole en Californie.

"Avec la fondation de la mission de San Gabriel par saint Junipero Serra et les premiers habitants de cette terre, Dieu a ouvert un nouveau chapitre de l'histoire du salut, plantant les graines de son royaume en Californie du Sud, graines qui ont porté leurs fruits dans une magnifique église locale qui accueille des personnes de toutes races, langues et nationalités."Gomez a écrit plus tôt cette année.

Pendant ce temps, les travaux de restauration se poursuivent sur le site de la mission San Gabriel, située à 15 kilomètres à l'est du centre-ville de Los Angeles. Ses murs sont en train d'être renforcés, ses œuvres d'art sont soigneusement restaurées et un nouveau toit a déjà été installé. 

Et tandis que les ouvriers reconstruisent l'église physique, on demande aux catholiques "angeleno" d'inviter les gens à revenir dans la véritable Église.

L'auteurPablo Kay

Rédacteur en chef d'Angelus. Magazine hebdomadaire de l'archidiocèse de Los Angeles, Californie.

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Lectures du dimanche

Commentaire sur les lectures du dimanche 32 (B) : Dieu demande la vie, même si elle est petite.

Andrea Mardegan commente les lectures du 32e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan / Luis Herrera-3 novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Jésus enseigne dans le temple et "une foule immense l'a écouté avec plaisir". (Mc 12,37). Pour aider ses auditeurs à fuir l'hypocrisie des faux comportements qui ne correspondent pas au cœur, notamment dans la relation avec Dieu, il parle des scribes. Plusieurs d'entre eux ont été vus marchant en longues robes dans la cour du temple. Il les dépeint extérieurement et intérieurement : ils aiment être salués sur les places, avoir les premières places dans les synagogues et les banquets. Mais ils dévorent les maisons des veuves, qui étaient parmi les personnes les plus pauvres et les plus sans défense. Ils prient longuement juste pour être vus. Ils ne cherchent pas Dieu, mais leur propre gloire et leur propre pouvoir. Restez loin d'eux, ne les imitez pas.

Puis Jésus s'assied. C'est le geste du roi sur son trône et du juge qui exerce son jugement. Et il regarde les gens qui jettent des pièces pour le temple. Dans la première grande cour, appelée "la cour des femmes", il y avait treize caisses destinées à recueillir les différents types de taxes dues pour le sanctuaire. Jésus observe " comment " la foule jette l'argent, dit Marc. Il observe la modalité extérieure et aussi intérieure, lisant dans le cœur et connaissant la vie de chacun. Le "comment" intérieur : jette-t-il l'argent pour être vu, ou pour le véritable amour de Dieu et son adoration ? Le "comment" inclut également le "combien". Il voit que de nombreuses personnes riches jettent beaucoup d'argent. Puis il voit une femme qui, presque secrètement, peut-être par honte, ne jette que deux pièces.

Marc explique à ses lecteurs romains que ces deux centimes équivalent à un "quadrante", une petite pièce romaine en bronze de peu de valeur, sans l'effigie des empereurs : elle était appelée ainsi parce qu'elle équivalait au quart d'un "as". D'après la liste des prix dans les tavernes de Pompéi, nous savons qu'un as pouvait acheter un demi-kilo de pain : il pourrait avoir la valeur d'un euro et demi aujourd'hui. Les deux pièces de la veuve correspondent donc à deux pièces de vingt centimes d'euro d'aujourd'hui. 

Il appelle ses disciples, distraits, pour leur désigner cette pauvre femme et leur expliquer la valeur de son offrande. Elle, Jésus dit littéralement dans le grec de Marc, "De sa pauvreté, il a jeté tout ce qu'il avait, toute sa vie".. Jésus a rencontré la veuve de Naïn et lui a rendu son fils, qui était toute sa vie. Marie, sa mère veuve, offrira sur le Calvaire la vie de son fils, qui était toute sa vie, à Dieu le Père. Et le Père lui rendra le Fils ressuscité. La veuve de Sarephath a donné sa dernière huile et sa dernière farine, toute sa vie, au prophète Élie, et Dieu l'a multipliée jusqu'à la fin de la famine. Jésus doit aussi avoir fait quelque chose pour la veuve du temple. Dieu veut que chacun de nous, ses disciples, apprenne de la veuve à donner toute sa vie, et de Jésus à valoriser les gestes des créatures selon son regard.

L'homélie sur les lectures du dimanche 33ème dimanche

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

L'auteurAndrea Mardegan / Luis Herrera

Néo-hippies, éco-types et mangeurs de fleurs

Pour un chrétien, la nature fait partie de cet héritage que Dieu a laissé entre nos mains pour qu'on y travaille et non pour qu'on le détruise.

3 novembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Il y a ceux qui disent, sans sourciller, que l'Église "est devenue une mode verte", qu'elle ne parle que de "recyclage et de plantation d'arbres" et qu'elle a oublié que sa mission dans le monde est d'être "le sacrement du salut, le signe et l'instrument de la communion avec Dieu et entre les hommes" (CEC 780).

La défense de la planète, en tant que création de Dieu et cadre de développement de la vie des enfants de Dieu, et donc aussi de la communion avec leur Créateur, acquiert un sens propre dans la vie du chrétien, surtout si on la considère comme faisant partie de la charité envers le prochain et envers soi-même.

Une écologie intégrale saine est une écologie qui respecte toute vie, de son début à sa fin, et qui aide à atteindre le but pour lequel elle a été créée. C'est de l'écologie de défendre la vie, et c'est aussi de l'écologie de ne pas jeter de nourriture à la poubelle, de ne pas polluer une rivière ou de ne pas maltraiter les animaux. Et le plus important : ils ne sont ni contradictoires entre eux, ni éliminatoires... ce qui n'a aucun sens, c'est de crier des slogans contre les côtelettes et d'éliminer une vie née dans le ventre de la mère. Ce qui est contradictoire, en effet, c'est de demander la taxation des matières premières depuis un jet privé...

Lorsque l'Église parle de défendre la planète, elle n'a pas en tête la création d'une pseudo-religion parallèle, pratiquée par une sorte de néo-hippies, d'écolos et de mangeurs de fleurs qui remplacent Dieu, son culte et sa quête, par un pré de pâquerettes chantantes. Pour un chrétien, la nature fait partie de cet héritage que Dieu a laissé entre nos mains pour qu'on la travaille et non la détruise. Certes, les extrêmes, dans quelque sens que ce soit, ne sont jamais souhaitables, et faire de l'environnementalisme une religion est une déformation réductrice et absurde d'une tâche qui, bien vécue, relève des vertus chrétiennes fondamentales de la charité, de la "pauvreté chrétienne", du respect des autres et surtout de l'amour de Dieu, maître de l'univers.

Ce n'est pas pour rien que Saint Jean Paul II a décrit en Solicitudo Rei socialis Outre la préoccupation écologique comme l'un des "signes positifs du présent", il y a également une prise de conscience croissante des ressources limitées disponibles, de la nécessité de respecter l'intégrité et les rythmes de la nature et d'en tenir compte dans la planification du développement, au lieu de la sacrifier à certaines conceptions démagogiques du développement. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui la préoccupation écologique.

Il y a ceux qui ont décidé de tracer une ligne entre les gardiens d'une supposée orthodoxie de la foi catholique et ceux qui se sont "vendus" au discours woke. Peut-être à cause des complexités que ce sujet comporte toujours, j'ai trouvé deux lectures du professeur Emilio Chuvieco (l'un d'eux avec Lorenzo Gallo) dans ce même portail.

Prendre soin de notre planète et des êtres qui l'habitent ne consiste pas seulement à "répondre à une crise, mais surtout à réorienter les valeurs qui guident notre société, à générer un modèle de progrès qui place l'être humain au centre" avec cette écologie humaine qui consiste à appliquer à notre nature le profond respect qui est également dû à l'environnement. "Le respect de la création, le respect des autres, le respect de soi-même et le respect du Créateur", telle a été la définition du Pape lors de la rencontre "Foi et science : vers COP26", promue par les ambassades britannique et italienne avec le Saint-Siège.

Non, il ne s'agit pas d'une idée pro-verte sans autre base que de crier des slogans plus ou moins verts tout en les enregistrant avec un téléphone portable dernier cri. Il s'agit d'un engagement réel, enraciné dans notre propre conscience de l'être créé et des vertus chrétiennes qui conduisent naturellement notre vie vers Dieu.

L'auteurMaria José Atienza

Directeur d'Omnes. Diplômée en communication, elle a plus de 15 ans d'expérience dans la communication ecclésiale. Elle a collaboré avec des médias tels que COPE et RNE.

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Évangélisation

Homélies ennuyeuses ? Indiana Jones et le Temple perdu

Il y a toute une jungle d'événements sans importance, de ses propres idées, d'éléments situationnels et d'autres espèces qu'il faut traverser pour atteindre le noyau perdu de l'Évangile afin de l'apporter à nos frères et sœurs.

Javier Sánchez Cervera-3 novembre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Un ami prêtre me racontait son plan pour préparer son homélie dominicale : le lundi, il lisait les commentaires des Pères de l'Église sur l'Évangile, le mardi, les catéchèses du pape, le mercredi, il se tournait vers la Bible grecque interlinéaire et le jeudi, vers divers commentaires. Je ne me souviens pas, et je ne veux pas m'en souvenir, de la façon dont ça se passe, car honnêtement, ça me dépasse.

Ce qui est certain, c'est que tant que nous ne sommes pas arrivés au cœur de la Parole de Dieu que nous devons transmettre, nous devons faire quelque chose, je ne sais pas si c'est beaucoup, mais quelque chose. C'est une aventure dans le style de Indiana Jones et le Temple perduToute une jungle d'événements sans importance, de ses propres idées, d'éléments du moment et d'autres espèces qu'il faut traverser jusqu'à arriver au noyau perdu de l'Évangile, ce noyau que nous devons embrasser et puiser dans la Parole de Dieu pour l'apporter à nos frères et sœurs.

Au 12ème siècle, Dom Güigo, le neuvième des prieurs de la Grande Chartreuse, rédigea une petite et substantielle charte appelée le L'échelle des moines sur la vie contemplative. Cette lettre est peut-être la première analyse systématique de ce que nous appelons aujourd'hui la Lectio Divina c'est-à-dire la lecture priante de la Bible. Le site Lectio Divina met la Parole de Dieu avec sa puissance au centre de la prière.

Au cours des derniers siècles, cependant, cette façon de lire la Bible est devenue très minoritaire. Souvent, au contraire, nous utilisons la Parole de Dieu pour soutenir, même dans la prière, un discours plus ascétique qu'autre chose. Parfois, nous utilisons la Parole de Dieu pour planter le décor et faciliter un dialogue avec Dieu dans une scène particulière de l'Évangile, comme si nous étions... un caractère de plus. Les deux sont des manières précieuses de prier.

Cependant, si nous voulons aller au cœur de la Parole de Dieu que nous lisons et devons transmettre, nous devons aller à la Parole elle-même et la lire dans le même esprit que celui dans lequel elle a été écrite : le Saint-Esprit. Le site Lectio Divina nous apprend à le faire. C'est pourquoi le Concile Vatican II, dans la Constitution Dei Verbum, n° 25, dit :

"Il est nécessaire que chacun maintienne un contact continu avec la Sainte Écriture par la "lectio divina"..., par une méditation attentive et se souvienne que la lecture doit être accompagnée de la prière. C'est certainement l'Esprit Saint qui a voulu que cette forme d'écoute et de prière sur la Bible ne se perde pas à travers les siècles".

La méthode de Lectio Divina est décrite par Dom Güido comme une échelle de quatre marches que nous gravissons progressivement dans la prière :

La "lecture" est l'examen minutieux des Écritures, effectué dans un esprit attentif.

La "méditation" est le travail de l'esprit studieux qui, à l'aide de sa propre raison, recherche la vérité cachée.

La "prière" est l'élan pieux du cœur vers Dieu, lui demandant d'écarter les maux et d'accorder les biens.

La "contemplation" est comme une élévation au-dessus d'elle-même de l'esprit qui, suspendu en Dieu, savoure les joies de la douceur éternelle.

Une fois que nous avons gravi cette échelle et atteint le sommet, plongés dans la contemplation, nous sommes remplis du Dieu que nous pouvons maintenant transmettre - et nous sommes capables de le faire.Contemplata aliis tradere- à travers notre prédication. Dom Güido décrit chaque étape :

La lecture apparaît en premier lieu comme le fondement. Il fournit la matière et nous conduit à la méditation.

La méditation recherche attentivement ce qui est à désirer. En creusant, il découvre un trésor, et le montre, mais il ne peut l'atteindre par lui-même, et nous renvoie à la prière.

La prière, s'élevant de toutes ses forces vers Dieu, lui demande le trésor désiré : la douceur de la contemplation.

Celui-ci, quand il arrive, récompense l'effort des trois précédents, en enivrant l'âme assoiffée de la douceur de la rosée céleste.

Je laisse la lettre ici pour que vous puissiez la télécharger sur votre téléphone portable.

Et maintenant, avec le trésor dans nos mains - dans nos cœurs - nous devons sortir de cette Parole dans laquelle nous nous sommes immergés pour repasser par l'enchevêtrement des idées, des événements et des éléments conjoncturels jusqu'à apporter le Trésor à nos frères et sœurs. Cette voie, différente de la précédente et tout aussi importante, est celle que nous devons décrire dans les articles suivants.

Vatican

Une crèche du Pérou et un sapin du Trentin pour Noël au Vatican

Ce Noël, la crèche de la place Saint-Pierre viendra du Pérou pour commémorer le 200e anniversaire de l'indépendance du pays. Le sapin traditionnel, quant à lui, proviendra du Trentin en Italie.

Giovanni Tridente-2 novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

La "nativité" qui sera installée cette année sur la place Saint-Pierre pour les célébrations de Noël viendra du Pérou. En particulier dans les Andes, dans le village de Chopcca, une communauté du département de Huancavelica.

La crèche andine, destinée à commémorer le bicentenaire de l'indépendance du pays, reproduira un échantillon de la vie des peuples de ces terres, afin de symboliser l'appel universel au salut, "en ce que le Fils de Dieu s'est incarné pour sauver tous les hommes et toutes les femmes de la terre, quels que soient leur langue, leur peuple, leur culture ou leur nation", peut-on lire dans le communiqué publié par la Cité du Vatican.

La crèche, qui sera inaugurée sur la place Saint-Pierre le vendredi 10 décembre à 17h00, est le fruit de la collaboration entre la Conférence épiscopale du Pérou, le diocèse de Huancavelica, le gouvernement régional, le ministère du Commerce extérieur et du Tourisme, le ministère des Affaires étrangères et l'ambassade du Pérou auprès du Saint-Siège.

Les statues de la crèche, dont les Rois mages et les bergers, seront grandeur nature ; elles seront réalisées en céramique, en bois de maguey et en fibre de verre et seront habillées de costumes traditionnels chopcca. Il s'agit d'une communauté locale de langue quechua d'un peu plus de 10 000 habitants, vivant à une altitude comprise entre 3 680 et 4 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans une zone traversée par le Qhapaq Ñan, connu sous le nom de Chemin des Incas.

On dit que Jésus aura l'apparence d'un enfant "Hilipuska", ainsi nommé parce qu'il sera enveloppé dans une couverture typique de Huancavelica. Les Rois Mages porteront des sacoches et des sacs contenant des aliments typiques de la région, tels que des pommes de terre, du quinoa, du cañihua, et seront accompagnés de lamas, qui porteront le drapeau péruvien sur leur dos.

Divers animaux appartenant à la faune andine, tels que les alacas, les vigognes, les moutons, les vizcachas, les parihuanas et le condor des Andes, symbole du pays, auront également leur place dans la crèche.

Quant à l'arbre qui sera installé à côté de la crèche, il proviendra du Trentin en Italie, plus précisément d'Andalo, dans le district de Paganella, dans les Dolomites. Il s'agira d'un sapin d'environ 28 mètres, fourni par la gestion durable des forêts locales, qui se chargera également des décorations, qui seront en bois.

Dans la salle Paul VI, lieu des audiences générales du mercredi, une autre crèche sera installée, préparée par les jeunes de la paroisse de Saint-Barthélemy Apôtre à Gallio, dans la province de Vicence et le diocèse de Padoue. Les jeunes se sont inspirés d'une structure rustique de la région, utilisée comme abri pour les animaux, communément appelée "stallotto".

Le 10 décembre au matin, les délégations qui ont travaillé à l'assemblage des crèches et de l'arbre seront reçues en audience par le Pape François ; les scènes resteront exposées jusqu'à la fin de la période de Noël, en la fête du Baptême du Seigneur, dimanche 9 janvier 2022.

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Monde

Sir David Amess, quand le bruit de la politique s'arrête

Le meurtre du vétéran député conservateur britannique Sir David Amess a choqué le Royaume-Uni et le monde entier. Une personne engagée fidèlement dans sa foi catholique dans son travail politique.

James Somerville-Meikle-2 novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Il y a des moments en politique où le bruit s'arrête, et où nous sommes obligés de faire une pause et de réfléchir. Le décès de Sir David Amess MP le vendredi 15 octobre a été l'un de ces moments.

Sir David est né et a été élevé dans la religion catholique, et sa foi était palpable dans sa vie de service public, qui a duré près de 40 ans.

Lorsque Sir David est entré à la Chambre des communes en 1983, il y avait très peu de catholiques sur les bancs conservateurs du Parlement, mais il a montré que sa foi catholique et ses principes conservateurs pouvaient facilement être combinés.

Si l'on examine son bilan parlementaire, on peut se faire une idée des domaines sur lesquels il a fait campagne : la pauvreté, les sans-abri, la protection sociale. Il était également un ardent défenseur de la dignité de la vie, critiquant même ouvertement l'avortement.

Ses nombreuses contributions à la Chambre des communes ne représentent qu'une petite partie de son travail au Parlement. La foi profonde de Sir David alimentait son sens de la justice et son instinct pour faire ce qui est juste, quelles que soient les conséquences politiques.

Son assassinat à l'église méthodiste de Belfairs, alors qu'il s'adressait à un rassemblement politique, a choqué tous ceux qui travaillent au Parlement. La plus grande perte est pour sa femme et ses cinq enfants, que nous rappelons dans nos prières. Mais nous avons également perdu un député local dévoué, et notre pays a perdu un bon parlementaire catholique.

En 2006, Sir David a créé le All Party Parliamentary Group for Relations with the Holy See, un groupe qui a été mis en place pour améliorer les relations avec le Vatican et qui poursuit son travail aujourd'hui sous la présidence de Sir Edward Leigh.

Sir David a joué un rôle déterminant dans la visite historique du pape Benoît XVI au Parlement en 2010, et dans le retour de représentants du gouvernement de Sa Majesté à Rome l'année suivante. Lors du discours qu'il a prononcé à Westminster Hall dans le cadre de sa visite, le pape Benoît a déclaré que "la religion (...) n'est pas une question que les législateurs doivent réglementer, mais une contribution essentielle à la conversation nationale". Sir David a mis ces mots en pratique.

Sir David était un fervent partisan d'un certain nombre de groupes catholiques, tels que la Catholic Union of Great Britain et le Caritas Social Action Network, qui l'ont aidé à mettre sa foi en pratique.

Lorsque les lieux de culte ont été contraints de fermer dans le cadre d'une deuxième fermeture nationale en Angleterre en octobre de l'année dernière, Sir David a été l'un des premiers députés à apposer son nom sur une lettre adressée au Premier ministre pour demander leur réouverture. En fait, c'est lui qui a eu l'idée de promouvoir une lettre commune sur la question.

Il faisait partie des "quatre chevaliers", un groupe de quatre députés anoblis sur lesquels les groupes chrétiens comptaient pour mener certaines des batailles les plus difficiles au Parlement. Quand les autres se retiraient, Sir David s'avançait. Il était le chevalier qui a combattu le bon combat, et il manquera cruellement à Westminster.

Sir David ne s'est jamais lassé de défendre les causes auxquelles il croyait, quels que soient les risques politiques. Sa vocation pour la vie politique nous a tous profité et il reste un exemple pour les autres.

Accorde-lui le repos éternel, Seigneur, et que la lumière perpétuelle brille sur lui. Qu'il repose en paix. Qu'il repose en paix. Amen.

L'auteurJames Somerville-Meikle

Directeur des relations publiques, Catholic Union of Great Britain

Les enseignements du Pape

Lumières pour le synode sur la synodalité

Nous nous référons, dans leur unité, à trois interventions du Pape François en rapport avec le début du " synode sur la synodalité " : son discours aux fidèles à Rome (18 septembre), sa réflexion au début du processus synodal (9 octobre) et l'homélie lors de la célébration d'ouverture du synode (10 octobre). 

Ramiro Pellitero-2 novembre 2021-Temps de lecture : 8 minutes

À ces trois occasions, il a fourni des indications pour "marcher ensemble" dans ce synode qui commence maintenant dans sa phase locale, se poursuit, à partir de mars 2022, dans une phase nationale-continentale, et se termine à la réunion des évêques à Rome en octobre 2023. 

"Prendre le synode au sérieux".

Dans son discours aux fidèles du diocèse de Rome (18-IX-21), François a rappelé le thème du synode actuel, ou plutôt du processus synodal actuel : Pour une Église synodale : communion, participation, mission. Il a expliqué qu'il ne s'agit pas d'un sondage pour recueillir des opinions, mais d'écouter l'Esprit Saint.

Il a ajouté qu'il ne s'agit pas non plus d'un " chapitre " ajouté à l'ecclésiologie, et encore moins d'une mode ou d'un slogan ; il s'agit plutôt de "La synodalité exprime la nature de l'Église, sa forme, son style, sa mission".. Parler d'une " Église synodale ", c'est donner un nom à ce que les premiers chrétiens vivaient déjà selon le livre des Actes des Apôtres : " un cheminement ensemble " de Jérusalem vers tous les lieux pour apporter la Parole de Dieu et le message de l'Évangile. Tous se savaient protagonistes et responsables du service aux autres. Tous ont soutenu l'autorité par leur vie et leur discernement de ce qui était le mieux à faire, à garder ou à éviter. 

Inévitablement, a poursuivi le pape, ce voyage implique des contrastes, et parfois des tensions. Mais l'expérience de l'action et de l'inspiration du Saint-Esprit sur les apôtres les a aidés à comprendre et à décider :"L'Esprit Saint et nous avons décidé de ne pas vous imposer plus de charges que nécessaire". (Actes 15:28). C'est, comme le souligne François, l'orientation fondamentale de la synodalité et plus particulièrement du processus synodal que nous entamons. La tentation de faire cavalier seul est toujours présente. Mais nous avons l'Esprit Saint comme témoin de l'amour de Dieu et de cette "largeur hospitalière", cette catholicité, qui signifie l'universalité à travers le temps et le lieu.

François a ensuite souligné l'importance de la première phase, la phase diocésaine du processus synodal, où se manifeste le "sens de la foi" du peuple de Dieu (le "sens de l'odorat" des brebis, que nous sommes tous), avec les conseils des bergers et des fidèles qui les aident à guider le troupeau du Christ (infaillible "en croyant", comme le dit le Concile Vatican II) ; avec la capacité, donc, de trouver de nouvelles voies ou de retrouver le chemin perdu. 

En effet. La participation à la vie de l'Église ne consiste pas seulement à se savoir et à se sentir en faire partie, intérieurement et spirituellement, et à participer de manière appropriée à ses sacrements pour ensuite, chacun à sa place, faire fermenter le monde avec la vie et la lumière de l'Évangile. Ce serait déjà très important, comme base pour la traduction opérationnelle de ce mystère de communion et de mission qu'est l'Église. En outre, la participation à la vie de l'Église conduit à également à sentir responsable de l'institution ecclésiastiqueLa mission d'évangélisation est une mission divine, humaine et sociale, chacun selon sa condition et sa vocation, pour le bien de la mission évangélisatrice.

Il s'agit d'avoir touscomme le soulignent les documents destinés à guider le processus synodal (le document préparatoire et le vade-mecum). Tous, aussi les pauvresLes marginaux, ceux qui sont mis au rebut par la société, même si cela peut sembler difficile ou utopique. Accueillir les misères de tous, aussi celles de chacun, celles qui sont notre. Mais - souligne le pape - " Si nous n'incluons pas les misérables - entre guillemets - de la société, les laissés-pour-compte, nous ne pourrons jamais prendre en charge nos misères ". Et c'est important : que les misères de chacun puissent émerger dans le dialogue, sans justification. N'ayez pas peur".. De cette façon, l'Église peut être, comme l'a voulu le Concile Vatican II, une école de fraternité (cf. Lettre encyclique Fratelli tutti). François insiste sur le fait que tous les prendre le synode au sérieuxsans laisser personne en dehors ou derrière.

Celle-ci, en effet, a de multiples aspects : spirituels, sacramentels, disciplinaires, dans l'unité de l'action de l'Esprit Saint et dans la diversité de ses charismes dans l'Église et pour le monde. Il y a aussi, comme nous l'avons déjà dit, le parcours institutionnel de l'Église dans le concert de l'histoire et au milieu de la société. Nous devons tous, en "coopération organique", jouer notre rôle dans ce voyage, chacun selon sa vocation, ses dons, ses ministères (ordonnés et non ordonnés) et ses charismes spécifiques. Il s'agit également d'une manifestation de la relation entre l'institution et les charismes.

Clés et risques

Par la suite, dans son discours d'inauguration du processus synodal (9 octobre 2011), le pape François a précisé que clés (communion, participation, mission), risques (formalisme, intellectualisme, immobilisme) et opportunités (Église synodale, écoute, proximité). 

Tout d'abord, trois clés. Le site communion exprime la nature de l'Église. Le site missionLa tâche de l'Église de proclamer le Royaume de Dieu, dont elle est la semence et le germe. Selon Saint Paul VI, "deux grandes lignes énoncées par le conseil".. À l'occasion du cinquième anniversaire, il a déclaré que ses grandes lignes avaient été les suivantes : "la communion, c'est-à-dire la cohésion et la plénitude intérieure, dans la grâce, la vérité et la collaboration [...], et la mission, qui est l'engagement apostolique dans le monde contemporain". (Angelus, 11 octobre 1970).

Vingt ans plus tard, à la fin du synode de 1985, saint Jean-Paul II a réaffirmé la nature de l'Église comme "communion" (koinonia), d'où découle la mission d'être un signe de l'union intime de la famille humaine avec Dieu. Et il a exprimé l'opportunité de tenir des synodes dans l'Église qui seraient préparés par les Églises locales avec l'aide de la Commission européenne. participation de tous (cf. Discours de clôture de la Deuxième Assemblée Extraordinaire du Synode des Évêques, 7 décembre 1985). 

Il en est ainsi, précise François, parce que la participation authentique est une expression vivante de l'être de l'Église, comme une exigence de la foi baptismale. Du baptême dérive "une dignité identique de fils de Dieu, même dans la différence des ministères et des charismes".

Ce que dit le Pape est important. La théologie catholique souligne la réalité de la le sacerdoce commun des fidèlesqui confère aux baptisés la dignité commune (prophétique, sacerdotale et royale) et les pousse (par le service du sacerdoce ministériel) à toutes les tâches qu'ils peuvent et doivent affronter en tant que chrétiens. En outre, le sacerdoce commun a le potentiel d'assumer de manière dynamique des charismes très divers au service de la mission de l'Église. Et nous voyons aujourd'hui comment certains de ces charismes se rapportent aux "ministères" (ordonnés ou non) ou aux fonctions que les fidèles peuvent assumer. 

François a poursuivi en disant que le synode doit garder à l'esprit que trois risques. Le site formalismequi la réduirait à une belle façade, plutôt qu'à un chemin de discernement spirituel efficace. A cette fin "Nous avons besoin de la substance, des instruments et des structures qui favorisent le dialogue et l'interaction entre le peuple de Dieu, en particulier entre prêtres et laïcs".éviter le cléricalisme. 

Le site intellectualismeen deuxième position : "c'est-à-dire l'abstraction ; la réalité va dans un sens et nous, avec nos réflexions, dans l'autre".. Cela risquerait de transformer le synode en un groupe d'étude qui ne s'occupe pas des vrais problèmes de l'Église et des maux du monde. 

Et puis il y a la tentation de la l'immobilité. La tentation de ne pas changer en invoquant le principe du "cela a toujours été fait de cette façon" (cfr. Evangelii gaudium33), sans tenir compte de l'action de l'Esprit Saint, des temps dans lesquels nous vivons, des besoins et de l'expérience de l'Église également dans le présent. S'ils s'en étaient tenus à ce principe, Pierre et Paul n'auraient pas été en mesure de discerner l'extension de l'Évangile aux Gentils. 

Opportunités

Le synode est donc une occasion de rencontre, d'écoute et de réflexion. C'est un temps de grâce qui peut nous permettre de saisir au moins trois possibilités. L'occasion, tout d'abord, de "d'évoluer non pas ponctuellement mais structurellement vers une Église synodale".c'est-à-dire "un lieu ouvert où chacun se sent chez soi et peut participer".. En effet, et ce, par fidélité à l'évangile : une fidélité qui est dynamique comme toujours lorsqu'il s'agit de personnes : savoir changer sa façon de s'exprimer ou de faire les choses lorsque les circonstances changent ou que de nouveaux besoins apparaissent.

Une autre possibilité est d'être Église à l'écoute, du culte et de la prière. Et puis "pour écouter les frères et sœurs sur les espoirs et les crises de la foi dans les différentes parties du monde, le besoin urgent de renouvellement de la vie pastorale et les signes provenant des réalités locales". C'est aussi parce que l'Évangile s'appuie sur la diversité des cultures (inculturation) pour se répandre et enrichir ses expressions.

Enfin, le synode est l'occasion d'être une Église à proximitéde compassion et de tendresse. Une Église qui favorise la présence et l'amitié. "Une Église qui ne se sépare pas de la vie, mais qui assume les fragilités et les pauvretés de notre temps, en soignant les blessures et en guérissant les cœurs brisés avec le baume de Dieu". N'oublions pas, demande François, le style de Dieu qui doit nous aider : proximité, compassion et tendresse.

Trouver, écouter, discerner

Enfin, dans son homélie d'ouverture du Synode des évêques (10-X-2021), le pape a résumé l'objectif du processus synodal par trois verbes : trouver, écouter, discerner. 

S'inspirant de l'Évangile du jour (cf. Mc 10, 17 et suiv.), François évoque comment Jésus marche dans l'histoire et partage les vicissitudes de l'humanité. Il rencontre l'homme riche, écoute ses questions et l'aide à discerner ce qu'il doit faire pour hériter de la vie éternelle. 

D'abord, la réunion. Nous aussi, nous devons prendre le temps d'être avec le Seigneur dans la prière et le culte, et ensuite nous devons prendre le temps d'être avec le Seigneur dans la prière et le culte. "se rencontrer face à face, se laisser toucher par les questions de nos sœurs et frères, s'entraider pour que la diversité des charismes, des vocations et des ministères nous enrichisse".. "Pas de formalités, pas de mensonges, pas de maquillage"..

Deuxièmement, l'écoute. Jésus écoute sans se presser l'agitation religieuse et existentielle de cet homme. Il ne lui propose pas une solution toute faite pour se débarrasser de lui et continuer son chemin. "Et surtout, Jésus n'a pas peur qu'on l'écoute avec le cœur et pas seulement avec les oreilles".. Il ne se contente pas de répondre à votre question, mais vous raconte son histoire et parle librement. "Lorsque nous écoutons avec le cœur, voici ce qui se passe : l'autre se sent accueilli, non jugé, libre de raconter son expérience de vie et son chemin spirituel".

Et ici, le Pape nous met au défi de voir si notre capacité d'écoute est telle, pour découvrir avec émerveillement le souffle de l'Esprit Saint, qui suggère de nouveaux chemins et de nouveaux langages.. "C'est un exercice lent, peut-être fatigant, que d'apprendre à s'écouter mutuellement - évêques, prêtres, religieux et laïcs, nous tous, tous les baptisés - en évitant les réponses artificielles et superficielles".. "L'Esprit nous demande d'écouter les questions, les préoccupations et les espoirs de chaque Église, de chaque peuple et de chaque nation. Et aussi d'écouter le monde, les défis et les changements qu'il nous propose. Et pour tout cela, le Pape nous demande :" N'insonorisons pas nos cœurs, ne nous blindons pas dans nos certitudes. Les certitudes nous enferment si souvent. Ecoutons nous les uns les autres.

Enfin, surdiscernement. Dans son dialogue avec le jeune homme riche, Jésus l'aide à discerner : " Il lui propose de regarder son intérieur, à la lumière de l'amour dont Lui-même, en le regardant, l'aime (cf. v. 21), et de discerner à cette lumière ce à quoi son cœur est vraiment attaché ". Pour qu'il découvre alors que son bien n'est pas d'ajouter d'autres actes religieux mais, au contraire, de se vider de lui-même, de vendre ce qui occupe son cœur pour faire place à Dieu" (cf. v. 21)..

Ceci, note Francis, est une indication précieuse pour nous aussi. "Le synode est un chemin de discernement spirituel, de discernement ecclésial, qui se déroule dans le culte, dans la prière, au contact de la Parole de Dieu".. Il ne s'agit pas d'une "convention" ecclésiale, ni d'une conférence d'étude, ni d'un congrès politique. Pas un parlement, mais un événement de grâce, un processus de guérison conduit par l'Esprit. 

Jésus nous appelle maintenant à nous vider et à nous libérer de ce qui est mondain, également de nos fermetures et de nos habitudes. Se demander ce que Dieu veut nous dire en ce moment et dans quelle direction il veut nous conduire. Être ouvert aux surprises de l'Esprit Saint. Et pour cela, le Pape nous appelle à apprendre à exercer la synodalité. le faire en fait. Cela exige, outre la prière, un engagement à améliorer la formation de tous, petit à petit, en tenant compte des circonstances actuelles. 

Le but d'un synode n'est pas simplement la visibilité de la participation ou la production de documents. Comme l'affirme poétiquement le document préparatoire en citant François, c'est "faire germer les rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir les espoirs, stimuler la confiance, lier les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d'espoir, apprendre les uns des autres, et créer un imaginaire positif qui éclaire les esprits, enflamme les cœurs, donne de la force aux mains". (Discours au début du synode consacré aux jeunes, 3 octobre 2018).

Nous ne sommes rien

Il est vrai que nous ne sommes rien, il est vrai que les préoccupations humaines sont relatives ; mais, attention, nous sommes beaucoup, par le baptême nous sommes faits ni plus ni moins que des enfants de Dieu.

2 novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

"Nous ne sommes rien", est l'une des phrases les plus répétées lors des veillées et des funérailles dans le monde entier. Trois mots qui condensent des siècles de sagesse humaine. Avec une telle affirmation, nous proclamons l'évidence du caractère éphémère de l'existence face au rendez-vous inévitable avec la mort. Pourquoi tant de soucis, tant de luttes humaines, tant d'efforts pour travailler ? Que reste-t-il de notre détermination à vivre sainement, à réaliser des projets passionnants ? L'argent, la jeunesse, le succès, les affections... "Vanité des vanités", dit le sage auteur de l'Ecclésiaste, "Vanité des vanités, tout est vanité".

Toutefois, cette vérité de temple cache une interprétation erronée qu'il convient, en ces jours où nous célébrons la commémoration de tous les fidèles défunts, de clarifier. Je fais référence à la coutume importée d'autres traditions religieuses qui consiste à se débarrasser des cendres de nos défunts en les dispersant dans l'air, dans l'eau ou dans tout autre endroit qui implique, en pratique, leur disparition. Certains pensent que, de cette manière, la personne décédée fusionne avec Mère Nature ou avec l'univers ; d'autres entendent simplement - et sûrement avec toute leur bonne volonté - réaliser le rêve de leur proche de jouir pour toujours de la mer ou de la montagne qu'il a tant aimée dans sa vie.

Je n'ai pas l'intention de juger ceux qui l'ont fait ou ceux qui l'ont arrangé. Je voudrais seulement les aider à comprendre qu'ils passent à côté de ce que notre riche tradition catholique a préservé depuis des millénaires et que c'est un grand réconfort et un appel pour ceux qui restent. En préservant les restes de nos défunts, nous soulignons la très haute dignité de la vie humaine, qui ne s'éteint pas même après la mort. Il est vrai que nous ne sommes rien, il est vrai que les préoccupations humaines sont relatives ; mais, attention, nous sommes beaucoup, par le baptême nous sommes faits ni plus ni moins que des enfants de Dieu.

Le corps n'est pas la prison platonicienne de l'âme, il n'est pas le récipient que l'on jette une fois que son contenu a été utilisé ; le corps est appelé à l'éternité, comme nous l'a enseigné le Ressuscité en nous montrant les mêmes mains et le même côté que ses amis venaient d'enterrer. L'être humain n'est pas une dualité mais une unité de corps et d'âme. Le Concile Vatican II affirme : "L'homme, par sa condition corporelle même, est une synthèse de l'univers matériel qui, à travers l'homme, atteint son sommet et élève sa voix à la libre louange du Créateur. Il ne doit donc pas mépriser la vie corporelle, mais, au contraire, il doit considérer son propre corps comme bon et l'honorer comme une créature de Dieu qui ressuscitera au dernier jour".

En gardant les restes de nos défunts dans un certain endroit, en allant les visiter, en prenant soin des lieux où nous les déposons, nous manifestons publiquement et à nous-mêmes que le corps sans vie de nos proches est bien plus que rien, car il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu et a été un temple de l'Esprit Saint. Et non, nous ne sommes pas "rien".

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

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Vatican

Nouvelle salle d'exposition à la Bibliothèque Apostolique Vaticane

Rapports de Rome-2 novembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

"Tous : l'humanité en chemin" est le nom de la première exposition qui se tiendra dans la nouvelle salle d'exposition de la Bibliothèque apostolique vaticane, inaugurée par le pape François, et qui permettra à tous ceux qui le souhaitent de visiter cet espace, jusqu'à présent réservé aux universitaires.


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Vatican

Le cardinal Angelo Scola fête son 80e anniversaire

Rapports de Rome-1er novembre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le cardinal cesse d'être un cardinal électeur et perd donc le droit de vote en cas de conclave. Scola a été un proche collaborateur de Jean-Paul II, occupant la chaire d'anthropologie à l'Institut pontifical d'études sur le mariage et la famille. Il était lié au mouvement Communion et Libération. Il était patriarche émérite de Venise et archevêque émérite de Milan.


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Pour comprendre ce qu'est le Synode

1er novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

La phase diocésaine du Synode des évêques, que le pape François avait initiée à Rome pour l'Église universelle une semaine auparavant, a débuté le 17 octobre. Les lecteurs savent déjà qu'il s'agit d'une convocation unique, conçue comme un processus de trois ans, qui passera par plusieurs phases ; et que, contrairement aux Synodes précédents, elle ne sera pas axée sur la discussion ou l'étude d'un thème particulier. Son intention principale est que chacun des baptisés se sente responsable de l'Église à laquelle il appartient, et que lui-même et l'Église elle-même embrassent avec enthousiasme sa mission d'évangélisation.

Monseigneur Luis Marín de San Martín, sous-secrétaire du Synode des évêques, l'explique en détail dans une interview pour ce numéro d'Omnes. Ses déclarations explicitent le contenu des récentes interventions du pape François, à savoir le discours aux fidèles du diocèse de Rome en septembre, le discours d'inauguration du processus synodal le 9 octobre, ainsi que l'homélie prononcée lors de la messe d'ouverture du synode le 10 octobre.

Outre le parcours synodal qui vient de commencer, nous souhaitons mettre en avant d'autres sujets dans ce numéro d'Omnes. L'un est l'article dans le Aux racines de notre traditionen se concentrant sur les évangiles apocryphes. Il s'agit d'écrits qui ont attiré l'attention de beaucoup ces derniers temps, et qui constituent certainement des témoignages pertinents de la vie de l'Église entre le IIe et le Ve siècle. 

Poursuivant l'intérêt d'Omnes pour la théologie contemporaine, nous proposons dans ce numéro l'article sur Gustave Thils dans la série menée par Juan Luis Lorda ; et ailleurs nous expliquons le travail de la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI du Vatican. Chaque année, cette fondation décerne ses prix à des théologiens de renom. En 2021, les lauréats étaient les Allemands Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz et Ludger Schwienhorst-Schönberger, le premier participant à un Forum Omnes en décembre prochain. Dès le printemps de cette année, nous avons organisé un forum Omnes avec Tracey Rowland, qui recevra le prix en 2020 avec Jean-Luc Marion. Tous les quatre recevront le prix des mains du pape le 13 novembre. 

L'interview du député européen Jaime Mayor Oreja est très illustrative du moment culturel des catholiques en Europe et du contexte social qu'ils doivent contribuer à façonner. Sur le plan culturel, les initiatives pro-vie sont également en mouvement, comme les marches annuelles qui se sont répandues dans de nombreuses villes. Nous vous présentons aujourd'hui la première marche pro-vie qui a eu lieu en Finlande.

Enfin, nous vous présentons des informations sur l'année jubilaire marquant les 250 ans de la fondation par saint Junipero Serra de la mission San Gabriel Arcangel, la première église de l'actuel archidiocèse de Los Angeles, ainsi que d'autres célébrations liées à ces étapes clés de la première proclamation de l'Évangile sur les terres d'Amérique du Nord.

L'auteurOmnes

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Lectures du dimanche

Commentaire des lectures de la solennité de la Toussaint (B)

Andrea Mardegan commente les lectures de la Toussaint et Luis Herrera donne une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan-1er novembre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

En la solennité de la Toussaint, nous lisons dans l'Apocalypse : "Après cela, dans la vision, apparut une grande foule, que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue, se tenant devant le trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, avec des rameaux de palmier à la main. Et ils s'écrièrent d'une voix forte : "Le salut vient de notre Dieu, qui est assis sur le trône, et de l'Agneau. Vision consolante des saints du ciel, des hommes et des femmes ordinaires qui n'auront pas de procès de béatification, ceux "d'à côté".

Le grand-père ; la grand-mère ; l'enseignant du secondaire ; le boulanger ; le chauffeur de taxi. Le clochard qui dormait sous le porche ; le guide de montagne prudent ; le magistrat qui rend la justice malgré les pressions des puissants ; la femme d'affaires qui a essuyé un échec parce qu'elle ne voulait pas payer de pots-de-vin. La mère est submergée par le travail à la maison et avec les enfants, jamais un jour de congé. La belle-fille patiente avec la belle-mère ; le prêtre qui s'est retrouvé en prison mais qui était innocent ; le politicien qui a dû démissionner à cause de la campagne médiatique contre lui, mais qui n'avait rien fait de mal. La dame qui n'écoutait pas les ragots de ses amis sur les bancs du parc, mais qui donnait une tournure positive aux discours. Le boulanger avec la bonne balise exacte et des gâteaux riches. Le footballeur qui ne blessait pas ses adversaires et les applaudissait quand ils jouaient bien. Les soldats qui parlaient aux populations pauvres, les aidaient et ne les exploitaient jamais, mais les promouvaient. L'employé dont les journées se ressemblaient toutes, mais qui était heureux chez lui. Le journaliste qui a toujours dit la vérité. L'auteur-compositeur-interprète qui a chanté les merveilles de la vie et de l'amour, et qui a rempli les gens d'émotion avec sa musique d'une beauté sublime. La nonne qui était souriante et aimante même quand la journée était dure. Celui à qui tout a mal tourné mais qui l'a offert à Dieu. L'évêque qui était vraiment un père. Le confesseur qui vous a toujours mis face au Christ et à son amour. Le mari qui a aimé sa femme comme elle voulait être aimée. Le père qui, la nuit, oubliait sa fatigue et jouait avec les enfants. L'étudiante qui étudiait et qui, pendant son temps libre, aidait les pauvres.

Tous avaient lavé leurs robes dans le sang de l'Agneau. Ils sont bénis au ciel parce qu'ils ont vécu la pauvreté d'esprit pour faire le bien. Ils ont pleuré, ils ont été doux. Ils ont désiré la justice. Ils ont été miséricordieux. Ils ont été purs de cœur, détachés d'eux-mêmes, avec le même regard de Dieu sur les créatures. Ils ont apporté la paix tout autour d'eux. Ils ont été persécutés à cause du Christ, et ont reçu des insultes et toutes sortes de malheurs. Maintenant, ils se réjouissent et exultent, car ils jouissent d'une grande récompense dans le ciel. Et nous avec eux. Ils nous donnent de l'espoir.

Homélie sur les lectures de la solennité de la Toussaint

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

Famille

40 jours pour la vie : "Notre présence est un rappel qu'il existe des alternatives à l'avortement".

40 jours qui ont permis de sauver plus d'une centaine de vies. Depuis le début de la campagne, le 22 septembre, jusqu'au 31 octobre, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant les cliniques où sont pratiqués des avortements, dans un seul but : prier pour les femmes qui se rendent dans ces centres et, lorsqu'elles décident de s'y rendre, leur offrir des ressources et des possibilités pour mener leur grossesse à terme et avoir leurs enfants.

Maria José Atienza-31 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

La campagne de 40 jours pour la vie est terminée mais le travail de ces bénévoles et associations n'est jamais terminé. Marcos et Nayeli, coordinateurs de 40 jours pour la vie dans notre pays, soulignent que "prier devant une clinique d'avortement, c'est être en dernière ligne de bataille" et demandent des informations sur les alternatives et les aides dont disposent beaucoup de ces mères qui cherchent à avorter pour "des raisons économiques ou émotionnelles, d'insécurité face à une grossesse inattendue et comment intégrer cette circonstance dans leur projection personnelle et/ou professionnelle".

-Comment vivez-vous ces jours-ci la vie de l'intérieur ?

Humainement, il y a eu des moments où nous nous sommes inquiétés des postes restants à pourvoir et, à notre grande surprise, il y avait des personnes qui ne s'étaient pas inscrites et qui étaient là en train de prier. En tant qu'organisateurs, nous avons appris à mettre notre confiance en Dieu. Nous avons été témoins de la manière dont Dieu travaille et fait sienne cette initiative et de la manière dont il transforme les cœurs. Tout ce que nous avons vécu au cours de ces journées en tant qu'organisateurs nous a également aidés à grandir dans notre relation avec Dieu. Il dépasse toujours nos attentes.

- Certains vous accusent de "harceler" les mères. Comment abordez-vous les mères, vous approchent-elles davantage, l'apprécient-elles ?

Notre rôle est de prier, nous n'approchons pas les mères. Notre présence est un rappel qu'il existe d'autres alternatives et si elles s'approchent de nous, nous leur tendons la main. Certaines femmes nous sont reconnaissantes, et l'une d'entre elles nous a même dit qu'elle aurait aimé que nous soyons là le jour où elle est allée se faire avorter.

Durant cette période de 40 jours, plus d'une centaine d'enfants ont été sauvés. Quelles sont les causes qui poussent ces mères à vouloir tuer leurs enfants, et comment sont-elles accompagnées par la suite ?

Les causes sont très diverses : économiques, affectives, insécurité face à une grossesse inattendue et à la manière d'intégrer cette circonstance dans leur projection personnelle et/ou professionnelle... L'important est qu'elles s'engagent à défendre la vie qu'elles portent en elles. Les personnes qui les accompagnent établissent des liens personnels qui vont au-delà d'une simple présence physique jusqu'au moment de la naissance et qui perdurent après ce moment. Souvent, les mêmes
Les mères qui ont un jour pensé à avorter et qui ont finalement décidé de le faire, créent des groupes entre elles et se réunissent. Parfois, on les soutient également en leur proposant une aide à l'entrée sur le marché du travail, avec
une formation spécifique ou une aide à la reconnaissance des qualifications obtenues dans d'autres pays.

L'important serait qu'avant de se faire avorter, une femme sache qu'il existe d'autres alternatives et que leur diffusion soit plus transparente.

Marcos / Nayeli

-Comment pouvez-vous continuer à soutenir cette campagne ?

Dire oui pour participer à de futures campagnes. Dans l'idéal, cependant, il ne devrait pas y avoir besoin de campagne du tout. Prier devant une clinique d'avortement, c'est être en dernière ligne de bataille... L'important serait qu'avant d'y arriver, la femme sache qu'il existe d'autres alternatives et que leur diffusion serait plus transparente. Légalement, il est réglementé que des informations doivent être proposées en cas de grossesse non désirée, mais dans la pratique, les informations proposées ne sont pas complètes et ne vont que dans une seule direction, ce qui est précisément ce qui nous amène à prier devant les cliniques.

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Écologie intégrale

Dimensions morales du changement climatique

Entre le 31 et le 12 novembre 2021, il se déroulera à Glasgow Une nouvelle conférence des parties (COP) au traité des Nations unies sur le changement climatique, en l'occurrence la 26e, est l'occasion de montrer l'engagement réel des pays signataires du traité de Paris à atténuer le changement climatique.

Emilio Chuvieco-31 octobre 2021-Temps de lecture : 6 minutes

La reprise post-pandémique est déjà évidente dans de nombreux pays, mais elle doit prendre une direction différente : nous ne pouvons pas continuer avec le modèle énergétique du passé si nous voulons stabiliser les températures mondiales à la limite de 1,5◦ recommandée par les scientifiques. Pour ce faire, les grandes économies mondiales doivent cesser d'être des émetteurs nets de gaz à effet de serre (GES) : cela signifie, en bref, que notre économie doit cesser de dépendre des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel, etc.) et se tourner vers des énergies à faible taux d'émission, principalement renouvelables (hydroélectricité, biomasse, solaire, éolien, géothermie) et, tant qu'une alternative solide n'est pas possible, nucléaires.

Le dernier rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, publié cet été, indique clairement quelles sont les tendances au réchauffement de la planète, observables non seulement dans les relevés thermiques, mais aussi dans la fonte massive des masses de glace de mer et de glace continentale (surtout dans l'hémisphère Nord), la réduction des glaciers, ou la présence croissante d'anomalies extrêmes (inondations, incendies, sécheresses...).

Après plusieurs décennies de débat scientifique, il me semble qu'il est inutile de continuer à discuter d'aspects sur lesquels la science a trouvé une énorme convergence. Avec les incertitudes que comporte toute connaissance scientifique, il est nécessaire d'agir, de transformer des déclarations plus ou moins rhétoriques en faits et dispositions concrètes. C'est pourquoi je pense qu'il est temps de se concentrer sur les aspects éthiques du changement climatique, car c'est là que nous rencontrons les principaux obstacles à l'adoption des engagements que la gravité du problème exige.

La science a fait son travail, même si elle doit évidemment continuer à mieux comprendre le problème et nous aider à nous adapter, et nous devons maintenant passer aux engagements moraux, à traduire en objectifs tangibles et efficaces. Quelles sont les bases éthiques de l'action contre le changement climatique ? Je vais résumer celles qui me semblent les plus saillantes :

Le premier est un élémentaire principe de précautionCela nous conduit à éviter tout ce qui pourrait avoir des effets graves, même si nous ne sommes pas certains qu'ils se produiront. Un degré raisonnable de connaissance est suffisant pour éviter de franchir des limites qui pourraient conduire à des catastrophes. Dans la Charte de la Terre, adoptée à l'ONU en 1982, il est clairement indiqué que : "Les activités susceptibles d'entraîner des risques pour la nature devraient être précédées de vérifications approfondies ; leurs promoteurs devraient s'assurer que les avantages escomptés dépassent de loin les dommages potentiels qu'elles peuvent engendrer, et lorsque ces effets ne sont pas pleinement compris, ces activités ne devraient pas être entreprises" (Nations unies, Charte mondiale de la nature, résolution 37/7, 1982, 11.b).

En bref, examinez ce qui est en jeu et éviter les actions qui peuvent causer des dommages considérables, même si ces dommages ne sont que probables, c'est un principe élémentaire du comportement humain. Les scénarios de réchauffement futur comportent des menaces suffisamment graves pour que nous prenions dès maintenant toutes les mesures nécessaires pour les éviter. Nous savons que ces modèles sont des simulations probabilistes, mais ils sont ce que nous avons de mieux pour agir. Cela n'a aucun sens de retarder les décisions parce que nous ne sommes pas sûrs de ce qui va se passer. Nous n'aurions pas d'assurance automobile, d'assurance habitation ou d'assurance voyage, nous n'aurions pas de systèmes de protection civile en cas de catastrophe, nous ne ferions pas de plans pour l'avenir, et nous le faisons tous d'une manière ou d'une autre.

Le deuxième principe éthique est celui de la responsabilité. Il est évident que les décisions visant à éviter un impact doivent être prises par ceux qui l'ont provoqué. Dans le cas du changement climatique, cela signifie que les responsabilités sont mondiales, puisque tous les pays en ont été la cause d'une manière ou d'une autre, mais elles sont évidemment différenciées, car la plupart des GES qui renforcent aujourd'hui l'effet de serre dans l'atmosphère ont été émis par les pays les plus industrialisés.

Il est nécessaire de considérer les émissions cumulées, où les pays industrialisés ont évidemment le poids principal. (voir figure). Cela signifie que nous ne pouvons pas demander le même degré de sacrifice aux pays qui viennent de rejoindre le groupe des émetteurs nets (comme la Chine ou l'Inde) qu'à ceux d'entre nous qui sont des émetteurs nets depuis plusieurs décennies.

Le pape François a également mentionné cette idée de responsabilité différenciée dans Laudato si : " Nous devons donc rester clairement conscients que dans le changement climatique il y a des responsabilités diversifiées, (...) Il n'y a pas de frontières ou de barrières politiques ou sociales qui nous permettent de nous isoler, et pour cette raison même il n'y a pas de place pour la mondialisation de l'indifférence " (Pape François, Laudato si, 2015, n. 52). En ce sens, le refus du gouvernement fédéral américain de contribuer à l'atténuation du changement climatique - au mépris de sa propre communauté scientifique - me semble profondément irresponsable, même s'il est également juste de dire que le pays dans son ensemble a réduit ses émissions par rapport aux niveaux de 1990, en grande partie grâce aux actions des gouvernements des États et des collectivités locales. Il ne fait aucun doute que l'attitude des États-Unis sera l'une des clés du succès de la COP26, les États-Unis étant censés prendre l'initiative en ce qui concerne leurs propres engagements en matière de réduction des émissions et l'impulsion donnée aux pays en développement.

Fig. Émissions cumulées de gaz à effet de serre (GES) des principales économies mondiales (Source : Global Carbon Budget 2020).

La responsabilité fait également référence à la capacité de réagir. Ce sont précisément les pays industrialisés qui ont la plus grande capacité à apporter les changements nécessaires à notre modèle énergétique et à aider les autres à le faire. C'est une autre manifestation du partage des responsabilités. On ne peut pas demander aux économies pauvres ou en développement de faire le même effort que celles qui ont un niveau de vie élevé, peut-être en raison d'émissions passées. À cet égard, il convient également de considérer les émissions par habitant comme un facteur clé du partage des responsabilités. La Chine est actuellement le plus grand émetteur de GES, mais son taux par habitant est inférieur à celui des États-Unis, du Canada ou de l'Australie. De plus, dans cette dimension éthique, nous devons considérer que la Chine, l'Inde ou le Brésil émettent davantage pour notre propre consommation. Les bilans nationaux d'émissions tiennent compte de la production, mais pas de la consommation. Si l'on attribuait à chaque pays l'empreinte carbone des biens qu'il consomme, la nôtre serait sans doute encore bien plus élevée que celle des pays émergents.

La troisième dimension éthique est la solidarité intergénérationnelle. L'élément le plus intéressant du mouvement initié par Greta Thunberg est sans doute de souligner précisément ce facteur. Nous sommes les héritiers de ceux qui nous ont précédés et nous jouissons de biens qui sont en grande partie le fruit de leur travail. Nous ne pouvons plus profiter capricieusement des ressources et de l'énergie qui seront nécessaires à ceux qui continueront à vivre sur cette planète après notre disparition. Ce serait profondément injuste.

Ce sont précisément les pays industrialisés qui ont la plus grande capacité à apporter les changements nécessaires à notre modèle énergétique.

Emilio Chuvieco

Bien qu'il soit très difficile d'estimer les impacts économiques des futurs scénarios de changement climatique, certains économistes se sont livrés à cet exercice en se basant sur les meilleurs modèles climatiques. L'estimation présentée dans la figure suppose que la plupart des pays les plus vulnérables (pays tropicaux et tempérés de l'hémisphère sud) seront les plus durement touchés par les changements prévisibles (fig. 2). Là encore, la justice environnementale exige une action plus décisive pour empêcher ces effets de se produire.

Fig. 2 : Simulation de l'évolution du PIB par habitant par rapport à un avenir sans changement climatique. Tiré de : Burke et al. (2015) : Global non-linear effect of temperature on economic production, Nature 527(7577.

Enfin, je pense qu'il est nécessaire de rappeler l'impact de l'éthique de la vertu d'Aristote sur ce débat. Les motivations de l'action climatique peuvent être multiples : la responsabilité éthique ou la peur de la catastrophe semblent être les plus fréquemment invoquées. Il me semble cependant que le plus important est de faire appel aux valeurs qui nous rendent meilleurs.

Nous devons mener une vie plus frugale parce que cela nous rendra plus heureux, sachant que nous partageons les ressources et l'énergie avec ceux qui en ont besoin, avec les personnes les plus vulnérables, avec d'autres formes de vie et avec les générations futures. Avoir plus, consommer de manière superflue ne nous rend pas plus heureux et a également des impacts négatifs sur les autres personnes et les écosystèmes, qui sont nécessaires à notre existence même. "Plus le cœur d'une personne est vide, plus elle a besoin d'objets à acheter, à posséder et à consommer", nous a rappelé le pape François dans Laudato Si. Il ne s'agit pas seulement de répondre à une crise, mais surtout de réorienter les valeurs qui guident notre société, de générer un modèle de progrès qui place l'être humain, la famille et les relations entre les personnes au centre. Je crois qu'au fond de nous, nous nous rendons tous compte que les choses qui valent vraiment la peine dans cette vie ne peuvent pas être achetées, et qu'un modèle de vie plus frugal et plus proche de la réalité aidera non seulement l'environnement, mais aussi notre propre équilibre intérieur.

Nous devons mener une vie plus austère parce que cela nous rendra plus heureux, sachant que nous partageons les ressources et l'énergie avec ceux qui en ont besoin, avec les personnes les plus vulnérables, avec d'autres formes de vie et avec les générations futures.

Emilio Chuvieco
L'auteurEmilio Chuvieco

Professeur de géographie à l'université d'Alcalá.

Monde

La poussée de l'Australie occidentale contre l'Église au sujet du secret de la confession

L'archevêque de Perth, capitale de l'État d'Australie occidentale, Mgr Timothy Costelloe SDB, a exprimé son opposition à la récente législation qui oblige les prêtres à briser le sceau de la confession pour signaler des abus sexuels sur des enfants, et à rompre ce qu'il appelle "la confidentialité du confessionnal".

Rafael Miner-30 octobre 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Le parlement d'Australie occidentale a adopté la semaine dernière le projet de loi intitulé Projet de loi 2021 portant modification des services communautaires et familiauxLa nouvelle loi, qui supprime les protections de droit civil concernant la confidentialité du sceau ou le secret de la confession, oblige les prêtres à signaler les abus sexuels sur mineurs, même s'ils se manifestent sous le sceau de la confession.

Un communiqué de presse du gouvernement de l'État australien indique qu'"il n'y aura aucune excuse pour ne pas faire une divulgation obligatoire", même si l'aumônier a reçu l'information pendant une confession. Outre les prêtres, les religieux ou les aumôniers, les changements étendent les lois sur la déclaration obligatoire aux travailleurs de la petite enfance, aux travailleurs des services de soins hors foyer, aux psychologues agréés, aux conseillers scolaires et aux travailleurs de la justice pour mineurs.

Il y a quelques jours, l'archevêque de Perth, Timothy Costelloe, un salésien, dans une lettre pastorale que vous pouvez lire ici icia déclaré que "l'adoption récente par le parlement de l'État d'une législation supprimant les protections de droit civil relatives à la confidentialité des confessions m'a profondément déçu et troublé, comme elle a sans doute troublé beaucoup d'entre vous également".

Selon lui, "cette décision du parlement de l'État non seulement criminalise potentiellement la fidélité à une dimension essentielle de la pratique de notre foi catholique par nos prêtres, mais ne donne aucune garantie qu'un enfant sera mieux protégé des abus en raison de cette décision".

L'archevêque est "également préoccupé par le fait que peu ou pas d'attention semble avoir été accordée au témoignage des [victimes] survivantes d'abus sexuels, qui ont parlé de l'importance de la confidentialité du confessionnal pour leur fournir un endroit sûr où partager leurs histoires et chercher des informations, du soutien et des conseils. Pourquoi leur expérience ne semble-t-elle pas avoir de pertinence ou de crédibilité ?" demande-t-il. Selon des sources citées par Die TagespostSelon le portail Mercatornet, la suppression du sceau du confessionnal "va retraumatiser les victimes d'abus". Le confessionnal est un espace sûr où les victimes peuvent participer au processus de guérison. Pas plus.

Décision contre la commission législative

En outre, ajoute l'archevêque de Perth, "il est particulièrement inquiétant que l'avis majoritaire de la commission législative mise en place par le gouvernement pour enquêter sur cette affaire n'ait pas été accepté par le parlement".

"Dans une décision majoritaire de 3-2, ce comité a recommandé que les divulgations faites dans le contexte d'une dénomination religieuse ne soient pas soumises aux nouvelles lois sur la déclaration obligatoire", a expliqué Mgr Costelloe, originaire de Melbourne, qui est membre du Comité permanent, de la Commission épiscopale sur la doctrine et la morale et de la Commission épiscopale sur l'éducation catholique de la Conférence des évêques australiens.

À propos de Perth, qui est la quatrième ville de l'État avec 2,12 millions d'habitants, il suffit de regarder la carte pour savoir que la ville la plus proche ayant une population de plus d'un million d'habitants est Adélaïde, à 2 100 kilomètres de là, ce qui fait de Perth la ville de plus d'un million d'habitants la plus isolée au monde. Quant à son archevêque, il a été nommé par le pape Benoît XVI en 2012, après avoir été pendant plusieurs années évêque auxiliaire de Melbourne.

"Le prêtre fournit un soutien et un accompagnement".

L'archevêque Costelloe poursuit en disant, comme le résume Jamie O'Brien sur le site de l archidiocèseL'Église catholique", a-t-il déclaré, "a été informée que certaines personnes semblent avoir acquis l'idée que si une personne révèle en confession qu'elle a été abusée, le prêtre ne peut et ne veut rien faire. "Il s'agit d'une présentation ignorante ou délibérément trompeuse de la manière dont la confession est pratiquée dans l'Église catholique. Un prêtre fera tout ce qu'il peut pour fournir des conseils, un soutien et un accompagnement si la personne qui fait la révélation est ouverte à cela", dit-il.

"Tout ce que cette personne doit faire, c'est accepter de partager son histoire avec le prêtre en dehors du contexte de la confession. Cependant, le prêtre, selon l'enseignement catholique, ne doit pas trahir la confiance de la personne qui vient à lui dans le confessionnal", souligne l'archevêque.

" L'expérience de la confession est une rencontre personnelle entre cette personne et le Christ. Dans l'enseignement catholique, le prêtre agit en la personne du Christ dans cette rencontre. Dans un sens très réel, la révélation est faite au Christ qui, en la personne du prêtre, écoute, conseille, encourage et aide cette personne de toutes les manières possibles. Il ne trahit pas la confiance de cette personne".

Ce sont les mêmes idées qu'il a prises il y a quelques jours. Omnes par le Cardinal Mauro Piacenza, Pénitencier majeur de l'Eglise. " Le pénitent ne s'adresse pas au confesseur, mais à Dieu. Prendre possession de ce qui appartient à Dieu serait un sacrilège. L'accès au même sacrement, institué par le Christ pour être un havre de salut pour tous les pécheurs, est protégé". Toutefois, précise-t-il, "cela n'empêche pas le confesseur de recommander vivement à ce même mineur de signaler les abus à ses parents, à ses éducateurs et à la police".

Maintenant la chance de le convaincre est perdue

Le prêtre fera tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre l'agresseur avoué de se rendre à la police, souligne également l'archevêque australien. "Bien qu'il semble peu probable qu'un agresseur accepte de le faire, cette possibilité existe au moins. Cependant, avec l'adoption de cette loi, il est presque inconcevable qu'un auteur se mette en danger d'être attrapé".

"Par conséquent", ajoute l'archevêque Costelloe, "toute chance, certes minime, qu'un prêtre aurait pu avoir d'essayer de convaincre l'auteur d'un crime de la gravité de ses actes et d'encourager ou d'ordonner à cette personne de se rendre à la police serait perdue. Et, bien sûr, si un agresseur prenait le risque de se confesser, il irait sûrement voir un prêtre qui ne pourrait pas l'identifier et qui se confesserait dans un environnement garantissant l'anonymat.

Par conséquent, selon l'archevêque, "il est légitime de s'interroger sur la faisabilité et l'applicabilité du changement législatif, ce qui, bien sûr, soulève la question de savoir pourquoi cette législation a été autorisée à passer par notre parlement en premier lieu. Il est certain qu'un test clé de l'adéquation d'une loi doit être son applicabilité".

Données, et réaction

Jamie O'Brien rapporte que d'autres États, tels que le Queensland et le Victoria, ont également mis en œuvre une législation similaire. La question a fait l'objet d'un débat animé dans les États australiens après l'affaire du Commission royale sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels concernant des enfants de publier son rapport final à la fin de l'année 2017. Il a noté que "36 % des survivants d'abus qui se sont manifestés ont rapporté des abus dans des institutions catholiques", dit O'Brien.

"Beaucoup de gens me critiqueront, ainsi que l'Église catholique en général, pour leur opposition à ce changement législatif. Ils chercheront à dépeindre l'Église comme indifférente à l'horreur de la crise des abus sexuels au sein de l'Église. C'est inexact et injuste", déclare l'archevêque de Perth. Car "l'Église catholique à travers le pays, et certainement ici dans l'archidiocèse de Perth et en Australie occidentale en général, a pris de nombreuses mesures constructives pour faire face à cette terrible réalité dans l'histoire de l'Église".

Son archidiocèse a été le premier diocèse au monde à lancer un bureau de sauvegarde en 2015, avec plus de 250 agents de sauvegarde formés dans plus de 105 paroisses, affirme-t-il catégoriquement. "Ceux d'entre vous qui ont des enfants ou des jeunes dans nos écoles sont conscients du sérieux avec lequel nos écoles locales, et le bureau de l'enseignement catholique qui travaille avec elles, abordent la question de la sécurité des enfants", dit-il.

"Les prêtres resteront à votre service".

Monseigneur Timothy Costelloe conclut sa lettre en réaffirmant "trois choses". Que son "engagement envers la sécurité et le bien-être de nos enfants et de nos jeunes est inébranlable". Que "nous continuerons à répondre avec ouverture, compassion et générosité à ceux qui ont été victimes et sont maintenant des survivants du crime et du péché terribles que constituent les abus sexuels commis par des personnes associées à l'Église catholique". "Et troisièmement, que nos prêtres continuent à se mettre à votre service, cherchant de leur mieux à être des signes vivants et des porteurs efficaces de la présence du Bon Pasteur parmi vous".

"Le Seigneur nous appelle à vivre cela par notre prière les uns pour les autres, notre soutien mutuel, notre encouragement et notre compréhension mutuelle, et par notre détermination à éradiquer le fléau de l'abus sexuel dans tous nos environnements catholiques. Ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses pour Dieu, pour le peuple de Dieu et pour notre société. Ne nous laissons pas décourager par ceux qui ne cherchent qu'à démolir, critiquer et saper les bonnes œuvres de l'Église", conclut-il.

Il y a quelques jours, nous avons parlé du sceau ou du secret de la confession dans l'Église, et des abus sur mineurs en France. Nous devons encore discuter de ce que le Premier ministre français, Jean Castex, a dit au Pape, et de ce que François a appelé le sacrement du pardon lors de son récent voyage apostolique en Slovaquie. Ce sera un autre jour.

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Vatican

Novembre : mois où l'on prie pour les morts et où l'on gagne des indulgences.

Le mois de novembre est un mois consacré à la prière, notamment pour les morts. Le Saint-Siège a établi que les indulgences plénières peuvent être gagnées pendant tout le mois de novembre.

David Fernández Alonso-29 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le Saint-Siège, comme l'année dernière à cause de la pandémie, a établi par un décret de la Pénitencerie Apostolique l'extension à tout le mois de novembre des Indulgences plénières pour les fidèles défunts. Comme on le sait, l'Église accorde des indulgences à ceux qui, dans les huit jours qui suivent la solennité de la Toussaint, visitent les cimetières en priant pour les morts et, plus précisément le 2 novembre, se rendent dans une église ou un oratoire en récitant le Notre Père et le Credo.

Le cardinal majeur pénitencier, Mauro Piacenza, a commenté dans une interview qu'il s'agit d'une "forme de dévotion très sincère, qui s'exprime par la participation à la messe et la visite des cimetières", et donc, afin que les gens puissent diluer leurs visites sans créer de foule, "il a été décidé de diluer dans le temps la possibilité d'utiliser les indulgences, et donc pendant tout le mois de novembre il sera possible d'acquérir ce qui était prévu pour les 8 premiers jours de novembre".

"La Pénitencerie Apostolique", lit-on dans le décret, "ayant entendu les diverses demandes reçues récemment de la part de plusieurs Pasteurs Sacrés de l'Eglise, en raison de l'état actuel de la pandémie, confirme et prolonge pour tout le mois de novembre 2021 tous les bénéfices spirituels déjà accordés le 22 octobre 2020, par le Décret Prot. N. 791/20/I avec lequel, en raison de la pandémie de Covid-19, les Indulgences Plénières pour les fidèles défunts ont été prolongées pour tout le mois de novembre 2020".

Le décret affirme également que "dans la générosité renouvelée de l'Église, les fidèles puiseront certainement des intentions pieuses et une vigueur spirituelle pour diriger leur vie selon la loi évangélique, dans la communion filiale et la dévotion au Souverain Pontife, fondement visible et Pasteur de l'Église catholique".

Selon le Catéchisme de l'Église catholique, l'indulgence est "la rémission devant Dieu de la peine temporelle pour les péchés, déjà pardonnés, en ce qui concerne la culpabilité, qu'un fidèle volontaire et remplissant certaines conditions obtient par la médiation de l'Église, qui, en tant qu'administratrice de la rédemption, distribue et applique avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints.".

Dieu pardonne les péchés de ceux qui, ayant commis un péché, se repentent par le sacrement de la confession. Cependant, il reste une "responsabilité exceptionnelle" pour les conséquences que le péché a eues pour la même personne ou pour d'autres, voire pour la société en général. Cette conséquence est appelée "peine temporelle" et constitue une dette qui persiste et doit être payée soit dans cette vie, soit au purgatoire.

C'est alors que l'Église, en tant qu'administratrice de la rédemption, peut accorder des indulgences qui peuvent supprimer totalement ou partiellement (selon qu'il s'agit d'une indulgence plénière ou partielle) cette peine temporelle pour les péchés commis et confessés jusqu'à ce moment.

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Amérique : les défis eucharistiques au-delà de la "controverse Biden".

Les catholiques des États-Unis attendent une déclaration sur l'Eucharistie qui pourrait répondre aux préoccupations soulevées ces derniers mois. En outre, les évêques encouragent une "revitalisation eucharistique" qui culminera en 2024 avec un rassemblement national. 

29 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'évêque Kevin Rhoades du diocèse de Fort Wayne-South Bend, dans l'Indiana, est un homme occupé. En tant que président du comité de doctrine des évêques américains, il supervise la rédaction de l'un des documents les plus débattus et les plus surveillés de ces dernières années. Intitulé Le mystère de l'Eucharistie dans la vie de l'ÉgliseL'Eucharistie, qui devrait être une déclaration de plusieurs milliers de mots, a pour but d'aider les catholiques à comprendre plus profondément l'Eucharistie et son importance pour leur foi. Le projet de texte n'a pas encore été publié.

La déclaration, qui fera l'objet d'un vote lors de la réunion des évêques américains à Baltimore en novembre, est née de deux préoccupations distinctes. La première est une étude Pew de 2019 qui suggère que 70 % des catholiques américains ne comprennent pas l'enseignement de l'Église selon lequel l'Eucharistie est le Corps et le Sang du Christ. Bien que la formulation de l'enquête ait été remise en question, les évêques ont été alarmés par les résultats et ont commencé à planifier une "revitalisation eucharistique" pour y répondre.

Puis, en 2020, Joe Biden est devenu président et une controverse a éclaté sur l'éligibilité des catholiques occupant des fonctions publiques à recevoir la communion s'ils ne soutiennent pas l'enseignement de l'Église sur l'avortement.

Cinquante ans après la légalisation de l'avortement dans tout le pays, les États-Unis restent profondément divisés sur la question. L'abandon par le président Biden de sa position antérieure restreignant le financement de l'avortement par le gouvernement, ainsi que sa rhétorique pendant la campagne 2020, ont suscité une grande inquiétude chez certains évêques quant à son élection, ce qui a conduit à une proposition de publier une déclaration traitant de la "cohérence eucharistique".

Joe Biden est devenu président et une controverse a éclaté sur l'éligibilité des catholiques occupant des fonctions publiques à recevoir la communion s'ils ne soutiennent pas l'enseignement de l'Église sur l'avortement.

Greg Erlandson

Mais malgré les souhaits de certains, la déclaration en cours de rédaction n'est pas présentée comme un document anti-Biden. Au lieu de cela, il est présenté comme "une rampe de lancement" pour une campagne de trois ans appelée Revitalisation eucharistique.

Selon l'évêque Rhoades, la déclaration se concentrera sur "l'Eucharistie comme notre plus grand trésor". et mettra l'accent sur ce que les catholiques doivent faire une fois qu'ils ont compris l'Eucharistie.

On ne sait pas si l'examen de la déclaration en novembre conduira à un autre débat, mais ce qui est clair, c'est que les évêques américains restent profondément préoccupés par la manière dont leur peuple a été catéchisé en ce qui concerne la question de l'égalité des sexes. "source et sommet". de la vie catholique.

L'auteurGreg Erlandson

Journaliste, auteur et éditeur. Directeur du Catholic News Service (CNS)

La prophétie de Soljenitsyne

Le 8 juin 1978, le lauréat russe du prix Nobel Alexandre Soljenitsyne a prononcé un discours mémorable à l'université de Harvard, dans lequel il a dénoncé certains problèmes de la civilisation occidentale qui n'ont fait qu'empirer depuis.

28 octobre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Avec le courage et le prestige moral que lui conférait son statut de dissident et de victime de l'Union soviétique, il a décrit les caractéristiques du soi-disant monde libre qui devaient être rectifiées si l'on voulait éviter qu'il ne tombe dans une décadence imparable. Plus de quarante ans après que ces mots ont été prononcés, la lucidité et la précision de son analyse sont étonnantes.

Après avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1970, l'université Harvard a invité le dissident russe Aleksander Soljenitsyne à prononcer la conférence inaugurale de l'ancienne et illustre université américaine le 8 juin 1978. Profitant de la devise de Harvard ("Veritas"), le célèbre écrivain s'est permis d'asséner quelques vérités à ce public restreint.

Alexandre Soljenitsyne

Il a commencé par parler de la division du monde en morceaux à cette époque. Aux deux mondes en guerre de la guerre froide, polarisés autour des États-Unis d'Amérique et de l'URSS, il a ajouté les pays du soi-disant tiers-monde et probablement d'autres mondes. Il a cité la Bible qui dit qu'un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister et a mis en garde contre la croyance en la supériorité inhérente de l'Occident sur les autres civilisations.

Profitant du fait qu'il s'adressait à un public occidental, Soljenitsyne a décomposé certains aspects de l'Occident de l'époque qui, selon moi, se sont aggravés jusqu'à l'état de décadence actuel. Le premier serait le le déclin du courage qui s'est manifestée par une lâcheté générale de la société, rendant l'inflexibilité envers les gouvernements faibles ou les courants discrédités, incapables d'opposer une quelconque résistance, compatible avec le silence et la paralysie face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes ou terroristes.

Le deuxième aspect serait le sur-bien-être et le désir de posséder de plus en plus de choses et d'avoir un niveau de vie plus élevé, qui paradoxalement produit chez de nombreux Occidentaux de l'anxiété et de la dépression. Le climat de compétition tendue et active domine toute la pensée humaine et n'ouvre aucune voie au libre développement spirituel. Dans un tel environnement, qui risquerait sa vie confortable pour défendre le bien commun s'il fallait défendre la sécurité de sa propre nation ?

Une autre caractéristique du mode de vie occidental serait ce que le penseur russe appelle la vie "légaliste. Les limites de la bienséance et des droits de l'homme sont déterminées dans un système de lois aux limites très larges. La loi est utilisée, interprétée et manipulée avec beaucoup d'habileté. L'important est d'être couvert légalement et il est secondaire de savoir si l'on a vraiment raison ou si ce que l'on fait est bon ou juste. Soljenitsyne affirme que vivre sous un régime communiste sans cadre juridique objectif est terrible, mais que vivre dans une société sans autre échelle que celle de la loi l'est tout autant.

L'orientation de la liberté dans les pays occidentaux s'est à son tour avérée erronée. Nos sociétés ne disposent que de peu de moyens de défense contre l'abîme de la décadence humaine. Tous les torts moraux sont considérés comme faisant partie intégrante de la liberté. La liberté est devenue biaisée en faveur du mal.

À un autre moment de son discours, Soljenitsyne a également parlé avec lucidité de l'orientation de la presse et des médias en général. Quelle est la responsabilité d'un journaliste de presse envers ses lecteurs et envers l'histoire ? La précipitation et la superficialité sont la maladie psychique du XXe siècle, ce qui empêche une analyse approfondie des problèmes.

En l'absence de toute censure en Occident, les tendances de pensée et les idées à la mode sont séparées de celles qui ne le sont pas, ces dernières ayant peu de chances d'être reflétées dans les journaux ou les livres ou même d'être entendues dans nos universités. Ces aspects ont un grand impact sur des aspects importants de la vie d'une nation, tels que l'éducation, tant élémentaire qu'avancée dans les arts et les humanités.

Nous devons nous élever à une nouvelle vision, à un nouveau niveau de vie. Il s'agit ni plus ni moins d'une ascension vers le stade anthropologique suivant. Personne dans le monde entier n'a de porte de sortie sauf une : le haut.

Santiago Leyra Curiá

Dans le même temps, de nombreuses personnes vivant en Occident sont insatisfaites de leur propre société et sont enclines au socialisme, qui est une alternative fausse et dangereuse. Car le socialisme, selon Soljenitsyne, conduit à la destruction totale de l'esprit humain et au nivellement de l'humanité dans la mort. Mais même la société occidentale d'aujourd'hui n'est un bon modèle pour personne. La personnalité humaine de l'Occident a été fortement affaiblie, tandis que les épreuves subies en Orient ont produit des personnalités plus fortes.

Le plus grand problème de l'Occident est la perte de la volonté, symptôme d'une société arrivée au terme de son développement. L'origine de cette décadence réside dans l'anthropocentrisme, dans l'oubli de l'être humain en tant que créature de Dieu, fondement de tous les droits de l'homme. C'est la parenté commune entre le matérialisme marxiste et le matérialisme occidental.

Dans ce contexte inquiétant, qui, plus de quarante ans plus tard, s'est révélé extraordinairement lucide et précis, la fin du discours de Soljenitsyne à l'université de Harvard offre la solution à nos problèmes, pour ranimer notre feu spirituel. Nous devons nous élever à une nouvelle vision, un nouveau niveau de vie, où notre nature physique ne sera pas anathématisée comme au Moyen Âge, ni notre être spirituel piétiné comme à l'ère moderne. Il s'agit ni plus ni moins d'un tremplin vers le stade anthropologique suivant. Personne dans le monde entier n'a d'autre issue que le haut.

Espagne

Les personnes et organisations sans-abri dénoncent les obstacles à la sortie du sans-abrisme

La 29ème édition de la Campagne contre le sans-abrisme s'est concentrée sur les nombreux obstacles auxquels sont confrontés les sans-abri pour sortir du sans-abrisme et accéder à l'aide sociale.

Maria José Atienza-28 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'arrivée du mois de novembre et du froid met une fois de plus sous nos yeux la terrible situation des sans-abri. Cette année, avec le slogan "Pas de sortie ? Perdus dans un système de protection sociale qui ne protège pas".Les associations et les services impliqués dans la Journée des sans-abri à Madrid, qui est coordonnée par le réseau FACIAM, se sont réunis pour présenter publiquement la Campagne des sans-abri 2021.

En Espagne, environ 40 000 personnes n'ont pas de logement où vivre. À cela s'ajoutent les 2 500 000 personnes en situation d'extrême vulnérabilité qui existent aujourd'hui dans notre pays en raison des effets de la crise.

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La conférence de presse organisée par Caritas à Madrid pour dénoncer cette situation comprenait les témoignages de Carlos, qui est passé d'une bonne situation économique à la vie dans sa voiture, et de María Jesús, une femme sans-abri qui est arrivée dans un refuge après avoir subi une attaque cérébrale, après avoir vécu pendant des années dans la rue et dans des foyers.

En plus de l'insécurité et de l'insalubrité du sans-abrisme, la vie de ces personnes est assaillie par d'autres obstacles, tels que des difficultés d'accès au système de santé, à l'emploi ou à un logement décent, ou encore des barrières administratives pour régulariser leur situation ou accéder à un revenu garanti ou à d'autres services sociaux. D'où le slogan et l'image de la campagne de cette année, qui représente une personne dans un labyrinthe apparemment sans issue.

Leurs revendications : Politiques efficaces et empathie de la société

Les organisations et les personnes sans domicile soulignent la nécessité de rendre l'exclusion liée au logement visible et de mettre en évidence les obstacles auxquels elles sont confrontées pour sortir de cette situation d'exclusion sociale. Ils dénoncent également le fait que le système actuel de protection sociale n'est pas suffisant. En ce sens, comme l'a souligné Enrique Domínguez, responsable de la campagne contre le sans-abrisme au sein de Cáritas Española, "plus de 700 000 personnes accompagnées par Cáritas n'ont pas l'argent nécessaire pour payer le logement ou les fournitures, et 20% des familles aidées ont été contraintes de déménager". C'est pourquoi il a appelé à "des politiques publiques renforcées, adéquates et centrées sur les personnes les plus vulnérables" pour faire face à cette situation.

De même, tant les organisations que les personnes qui se trouvent dans cette situation demandent, une fois de plus, que les citoyens, en plus de connaître la réalité des sans-abri, fassent preuve de solidarité et d'empathie à leur égard et unissent leurs voix pour réclamer la justice et construire une société où toutes les personnes comptent.

Parmi les actions développées pour cette journée, qui est célébrée dans l'Église espagnole le 31 octobre, le 28 au matin, des sans-abri, accompagnés par un grand nombre d'organisations, se sont rassemblés dans une marche de la Plaza de Callao à la Puerta del Sol à Madrid où ils se sont réunis pour la lecture d'un manifeste.#DigamosBasta #NadieSinHogar #SinHogarSinSalida pour suivre le développement de la journée.

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Zoom

Sainte Marie des Anges

Ce tableau représentant la Vierge à l'Enfant et les sept archanges se trouve dans l'abside du presbytère de l'église de la ville de Paris. Santa Maria degli Angeli e dei Martiri. L'image a un cadre en marbre avec d'autres anges et une inscription qui se traduit par "Ce qui était une idole est maintenant un temple de la Vierge". L'auteur est le pape Pie. Fuyez, démons !"

Johannes Grohe-28 octobre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
Espagne

Les religieux et religieuses espagnols vont élire leur nouvelle présidence.

Dans la Conférence espagnole des religieux (CONFER) tient sa 27e assemblée générale la semaine prochaine pour élire un nouveau président et un nouveau vice-président.

Maria José Atienza-27 octobre 2021-Temps de lecture : < 1 minute

SSeigneur, que veux-tu de nous aujourd'hui ? Avec cette question comme devise, les supérieurs des différents instituts religieux appartenant à la CONFER se réuniront les 3, 4 et 5 novembre à Madrid pour leur 27ème Assemblée générale.

La CONFER espère que cette rencontre sera l'occasion d'une réflexion et d'une recherche commune de la mission de la vie religieuse aujourd'hui, surtout après les moments les plus durs de la pandémie CIVID qui a gravement touché de nombreux ordres religieux, tant par le décès ou la maladie de leurs membres, que dans beaucoup de leurs formes de soutien.

Ces journées combineront des conférences, un dialogue en assemblée et en petits groupes, ainsi que des espaces de prière et de célébration.

Mons. Luis Ángel de las HerasPrésident de la Commission épiscopale de la vie consacrée sera chargé d'ouvrir la conférence par un exposé intitulé "Seigneur, que veux-tu de nous aujourd'hui ? 

José Rodríguez Carballo (Secrétaire de la CIVCSVA), qui donnera une conférence sur la synodalité, et qui présidera également l'Eucharistie de clôture.

L'un des points importants de cette Assemblée sera l'élection de la nouvelle Présidence composée du Président et du Vice-président, ainsi que le renouvellement de plusieurs membres élus du Conseil général : 1 membre féminin et 3 membres masculins. En outre, au cours de l'Assemblée, le projet de renforcement institutionnel de la CONFER, une réalité qui a débuté l'année dernière, sera discuté.

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Lectures du dimanche

Commentaire des lectures du dimanche 31e dimanche (B) : L'amour de Dieu nous pousse à aller vers nos frères et soeurs

Andrea Mardegan commente les lectures du 31e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan-27 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le dialogue du scribe qui demande à Jésus quel est le plus grand commandement, tant chez Marc que chez Matthieu, se déroule après la dispute avec les Pharisiens et les Hérodiens, qui voulaient le piéger. Mais seul Marc note l'étonnement du scribe : "Un des scribes, qui avait surpris la discussion, s'approcha de lui et, voyant combien il leur avait bien répondu, lui demanda".. Il est conquis par la sagesse de Jésus, par la vérité révélée avec clarté et douceur à ceux qui veulent le mettre à l'épreuve : Jésus cherche toujours à gagner ses interlocuteurs pour le bien. 

Il demande : "Quel est le premier de tous les commandements ? Dans sa réponse, Jésus fait une révolution : il prend le précepte d'aimer Dieu par-dessus tout dans la Bible. Shema 'Isra'elque le pieux israélite répétait trois fois par jour, et il le relie au précepte "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", du Lévitique. La question était de savoir quel est le premier des commandements, et la réponse est que le premier... il y en a deux. L'amour de Dieu se confond à jamais avec l'amour du prochain. Dans l'évangile de Jean, l'amour de Dieu est dans la façon dont Jésus nous aime et devient la mesure de l'amour fraternel : "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres".Lorsque nous nous aimons vraiment et "jusqu'au bout", comme il nous a aimés, nous rendons présent l'amour de Dieu. Jésus évite ainsi la possible erreur spiritualiste de ceux qui pensent qu'il suffit d'aimer Dieu, mais pas d'aimer nos frères et sœurs. "Celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne peut pas aimer Dieu, qu'il ne voit pas. Voici le commandement que nous avons reçu de lui : celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère". (1 Jn 4, 20-21). Le cœur de notre foi est l'amour de Dieu et du prochain, toujours uni. Aimer Dieu seul n'est pas suffisant. L'amour de Dieu nous attire toujours vers nos frères et sœurs, et l'amour pour nos frères et sœurs nous fait découvrir l'amour de Dieu parmi nous : "Personne n'a vu Dieu, mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son amour atteint sa perfection en nous". (1 Jn 4, 12). 

Les paroles du Lévitique, que Jésus reformule, contiennent un troisième commandement lié aux deux premiers : l'amour de soi. "L'amour de soi est un principe fondamental de la moralité". (Catéchisme de l'Église catholique, n. 2264). Il est nécessaire d'aimer la façon dont Dieu nous a créés, d'aimer notre façon d'être, notre singularité, et de la respecter chez les autres. Avoir de l'estime pour soi et croire en la mission que chacun d'entre nous a reçue de Dieu lorsqu'il a été pensé et placé dans le monde. Ainsi, en nous aimant nous-mêmes et en aimant le plan de Dieu pour nous et le mode de sanctification que l'Esprit Saint opère en nous de manière unique, nous pourrons aimer les autres dans leur unicité de création et de sanctification, où l'Esprit Saint ne se répète jamais.

Homélie sur les lectures du 31ème dimanche du mois

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

Vatican

La ferveur missionnaire de la jeune Pauline Jaricot, bientôt Bienheureuse

Bien que la célébration de la 95e Journée mondiale des missions vienne de s'achever pour toute l'Église, nous nous tournons déjà vers l'année à venir, où seront célébrés plusieurs anniversaires liés au monde missionnaire.

Giovanni Tridente-26 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Tout d'abord, le 400e anniversaire de la Congrégation de Propaganda Fide, dont la création remonte au pape Grégoire XV le 22 juin 1622. Mais, par une heureuse coïncidence, nous célébrerons également le 200e anniversaire de la fondation de la première œuvre missionnaire, appelée "pour la propagation de la foi" et fondée sous forme d'association le 3 mai 1822 à l'initiative d'une jeune lyonnaise, Pauline Marie Jaricot. Cent ans plus tard, le pape Pie XI l'a déclaré "œuvre pontificale".

Après les persécutions

La ferveur missionnaire de la jeune Lyonnaise est née dans le contexte d'une Église sortant des dures persécutions de la Révolution française. Après une vie aisée, Pauline fait vœu de chasteté en 1816 et choisit la dévotion à l'Eucharistie comme motivation de sa vie et en réparation des offenses commises contre le Sacré-Cœur de Jésus.

Neuf jeunes ouvrières se sont d'abord rassemblées autour d'elle et, comme première action, ont entrepris de trouver dix autres personnes pour prier et donner un penny par semaine pour les Missions, un projet qui a enflammé de nombreux cœurs et s'est rapidement répandu.

L'esprit dans lequel Pauline animait ce projet signifiait qu'en même temps que l'on portait la semence de l'évangélisation vers des terres "lointaines", on promouvait les possibilités d'évangélisation des populations "proches".

Rosaire vivant

Passionnée par la diffusion du Royaume de Dieu, elle était fermement convaincue que le travail missionnaire ne tirait pas son efficacité des ressources humaines, mais exclusivement de Dieu. En 1826, elle fonde le mouvement du "Rosaire vivant" : des groupes de personnes à qui l'on confie chaque mois, après une eucharistie, un Mystère du Rosaire pour prier pour les missions. Sa vie a été marquée par la croix, et il a passé la dernière période de sa vie dans une pauvreté absolue.

De cette première graine sont donc nées les fameuses Œuvres qui sont aujourd'hui reconnues comme le moteur de la formation et de l'animation missionnaire dans le monde entier, qui, par la prière et le sacrifice, contribuent à la diffusion de la Parole de Dieu, de l'Adoration eucharistique et du Rosaire missionnaire, surtout dans les terres souvent difficiles à atteindre, également en raison de l'impraticabilité matérielle ou du manque de baptisés. En pratique, les terres de mission qui sont sous la juridiction de la Congrégation pour la Propagation de la Foi, que chaque Église locale est appelée à soutenir annuellement, également financièrement.

La béatification

L'année prochaine également, le 22 mai 2022, Pauline Jaricot sera béatifiée à Lyon. Elle a été déclarée Vénérable par Jean XXIII le 25 février 1963. Le miracle reconnu par son intercession concernait la guérison de la petite Mayline, victime d'asphyxie en 2012, âgée de seulement trois ans et demi.

Après plusieurs semaines de coma et avec un pronostic déclaré irréversible par les médecins, qui voulaient également débrancher le maintien en vie, Mayline a commencé à montrer des signes d'amélioration jusqu'à sa guérison complète. Ceci a été déclaré "inexplicable" par le comité médical qui l'a évaluée.

Cependant, alors qu'elle était dans le coma, quinze jours après l'accident, les parents de l'école que Mayline fréquentait ont décidé de prier une neuvaine à la Vénérable Pauline Jaricot avec l'archevêque du diocèse de Lyon, qui célébrait alors le 150e anniversaire de la naissance de la jeune missionnaire.

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Écologie intégrale

L'objection de conscience. Un droit contre l'euthanasie

Avec l'approbation en Espagne de la nouvelle loi réglementant l'euthanasie, un droit fondamental qui garantit la liberté religieuse des individus revêt à nouveau une importance capitale : l'objection de conscience. 

David Fernández Alonso-26 octobre 2021-Temps de lecture : 7 minutes

La loi réglementant l'euthanasie, approuvée par la majorité parlementaire actuelle il y a quelques mois, qui modifie la loi organique 10/1995, du 23 novembre, du code pénal, dans le but de dépénaliser tout comportement euthanasique dans les cas et les conditions établis par la nouvelle loi, est entrée en vigueur le 25 juin. De même, le ministère de la santé et les communautés autonomes ont approuvé le manuel de bonnes pratiques en matière d'euthanasie lors du conseil interterritorial du système national de santé. 

La loi récemment approuvée légalise, pour la première fois, l'euthanasie active en Espagne, celle qui est la conséquence directe de l'action d'une tierce personne. Elle devient ainsi le septième pays au monde à le faire, après les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, le Canada, la Colombie (par le biais de la Cour constitutionnelle), la Nouvelle-Zélande et certains États d'Australie.

La nouvelle loi introduit le "prestation d'aide à mourir"Celle-ci peut être produite de deux manières différentes : soit par l'administration directe d'une substance au patient par un professionnel de santé, soit par la prescription ou la fourniture d'une substance, afin que le patient puisse se l'auto-administrer, afin de provoquer sa propre mort, ce qui est une sorte de suicide assisté, bien que le règlement ne le mentionne pas en ces termes.

Omnes s'est entretenu avec Federico de Montalvo Jaaskelainen, professeur de droit à Comillas Icade et président du comité de bioéthique espagnol, un organe consultatif auprès des ministères de la santé et des sciences du gouvernement. A interview par Rafael Miner et que vous pouvez lire dans son intégralité sur notre site web www.omnesmag.com. 

Dans cette conversation, M. de Montalvo souligne qu'il n'existe pas de droit à mourir fondé sur la dignité, mais qu'il existe un droit à ne pas souffrir. Ce qui aurait été congruent aurait été une loi sur la fin de vie, garantissant ce droit de ne pas souffrir, qui découle de l'article 15 de la Constitution espagnole lorsqu'il affirme que "... le droit de mourir n'est pas fondé sur la dignité".toute personne a droit à la vie et à l'intégrité physique et morale et ne peut en aucun cas être soumise à la torture ou à des peines ou traitements inhumains ou dégradants".mais que l'alternative la plus extrême de la fin de vie a été choisie. Que la médecine ne répond pas aux critères que la société souhaite à un moment donné, comme c'était le cas dans les régimes national-socialistes et communistes, mais qu'elle doit combiner les intérêts de la société et les valeurs qu'elle défend anthropologiquement et historiquement.

"Toute personne a droit à la vie et à l'intégrité physique et morale, et ne peut en aucun cas être soumise à la torture ou à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Article 15 de la Constitution espagnole

De même, le professeur estime que la solution à la fin de vie passe par des alternatives à l'euthanasie : les soins palliatifs ou toute forme de sédation. Il défend également l'objection de conscience institutionnelle, et argumente en sa faveur.

Il n'y a pas de droit à la mort

Une question qui a été soulignée par le président du Comité espagnol de bioéthique et qui nous sert de prémisse pour soulever la question est qu'en Espagne, la loi sur l'euthanasie allait être traitée par le biais d'un projet de loi, ce qui signifierait qu'elle pourrait être approuvée sans la participation d'aucun organe consultatif, tel que le Conseil général du pouvoir judiciaire, le Conseil du procureur général, le Conseil d'État..... Et même pas le comité de bioéthique, alors que dans toute l'Europe, quand une loi a été envisagée, ou du moins le débat sur l'euthanasie a été envisagé, il y a un rapport du comité national de bioéthique. Il y en a au Portugal, en Italie, au Royaume-Uni, en France, en Suède, en Autriche, en Allemagne ?

C'est principalement pour cette raison que la commission a élaboré un rapport sur la procédure parlementaire de réglementation de l'euthanasie. Un rapport qui peut se résumer en trois idées : tout d'abord, la commission affirme dans le rapport qu'il n'existe pas de droit à mourir. C'est une contradiction en soi. Et, en fait, "le raisonnement sur lequel la loi a été fondée est contradictoire"dit de Montalvo. Contradictoire, car elle se fonde sur la dignité, puis se limite à certaines personnes - comme si seuls les patients chroniques et en phase terminale étaient dignes. "Si la législation se fonde sur un droit à mourir dans la dignité, il doit être reconnu pour tous les individus, car nous sommes tous dignes. C'était donc une contradiction en soi. C'est pourquoi nous avons dit qu'il n'y a pas de droit à mourir fondé sur la dignité. Parce que cela signifierait que tout citoyen pourrait demander à l'État de mettre fin à sa vie. De cette manière, l'État perd sa fonction essentielle de garantie de la vie et devient l'exécuteur du droit de mourir."Il ajoute.

"Il n'existe pas de droit à mourir fondé sur la dignité. Parce que cela signifierait que tout citoyen peut demander à l'État de mettre fin à sa vie.

Federico de Montalvo JaaskelainenPrésident du Comité espagnol de bioéthique

Deuxièmement, la commission a soulevé dans le rapport une faille dans le traitement de la loi. Parce qu'elle était fondée sur une liberté présumée, alors qu'en réalité la personne qui demande l'euthanasie ne demande pas vraiment à mourir. Le patient suppose que la mort est le seul moyen de mettre fin à sa souffrance. Ce que la personne veut vraiment, c'est ne pas souffrir, faire passer la souffrance qu'elle subit. Et pour résoudre le droit de ne pas souffrir en Espagne, il manque encore le plein développement d'alternatives.

Enfin, ce rapport propose qu'au lieu d'une solution juridique, ce que propose la loi, des solutions médicales soient explorées. Les solutions médicales doivent également être explorées pour la chronicité, c'est-à-dire également dans les situations de patients chroniques, non terminaux, où il existe une possibilité de sédation palliative.

Pablo Requena, professeur de théologie morale et de bioéthique et délégué du Vatican auprès de l'Association médicale mondiale, estime que l'euthanasie ne devrait pas faire partie de la médecine, précisément parce qu'elle va à l'encontre de son objectif, de ses méthodes et de sa pratique. "Ce serait une façon de ramener la figure du médecin à l'époque de la médecine pré-scientifique, lorsque le médecin pouvait guérir la maladie ou provoquer la mort.".

Un droit fondamental

La présente situation législative présente une situation particulière et peu optimiste à cet égard. "Il est vrai que l'euthanasie"de Montalvo assuré Omnes, ".est la mesure extrême ou très exceptionnelle. Même pour ceux qui y sont favorables. Ce qui ne semble pas très congruent, c'est de faire passer une loi sur une telle mesure. La loi sur l'euthanasie n'est pas une loi sur la fin de vie, c'est une loi sur l'euthanasie uniquement. Il ne traite pas de la fin de vie, il traite de l'alternative la plus extrême en fin de vie.".

Dans ce contexte, un droit fondamental entre donc en jeu : l'objection de conscience. C'est un droit qui n'est pas entre les mains du législateur. Ce qui est entre leurs mains, c'est de décider comment l'exercer. La nouvelle loi la reconnaît à l'article 16, qui stipule que "... l'objection de conscience est un droit qui n'est pas entre les mains du législateur.les professionnels de la santé qui participent directement à la fourniture de l'aide à mourir peuvent exercer leur droit à l'objection de conscience.".

En général, on entend par objection de conscience l'attitude d'une personne qui refuse d'obéir à un ordre d'une autorité ou à un mandat légal, en invoquant l'existence, dans son for intérieur, d'une contradiction entre le devoir moral et le devoir légal, en raison d'une règle qui l'empêche d'assumer le comportement prescrit. Dans le même ordre d'idées, Rafael Navarro-Valls, professeur de droit et vice-président de l'Académie royale de jurisprudence et de législation d'Espagne, fait remarquer que " les États membres de l'Union européenne ne sont pas en mesure d'appliquer les dispositions de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.l'objection de conscience est un exercice de santé et de maturité démocratique".

L'objection de conscience vise donc à exempter l'objecteur d'un certain devoir légal, parce que le respect de ce devoir est en contradiction avec sa propre conscience. On ne peut pas dire qu'elle est dirigée contre l'ensemble normatif ou contre certaines institutions juridiques, ce qui entraînerait d'autres types de criminalisation, comme la résistance ou la désobéissance civile. Il s'agit donc d'une question de comportement actif ou omissif face au caractère obligatoire de la norme pour l'objecteur lui-même.

L'objection de conscience est particulièrement remarquable et actuelle lorsqu'elle se réfère au domaine médical, puisqu'elle est comprise comme le refus du professionnel de la santé d'accomplir, pour des raisons éthiques et religieuses, certains actes ordonnés ou tolérés par l'autorité ; et une telle position exprime une attitude d'une grande dignité éthique lorsque les raisons invoquées par le médecin sont sérieuses, sincères et constantes, et se réfèrent à des questions graves et fondamentales, comme l'indique l'article 18 du Guide européen d'éthique médicale, et l'article 32 du Code espagnol d'éthique et de déontologie médicales : "...".La reconnaissance de l'objection de conscience des médecins est une condition essentielle pour garantir la liberté et l'indépendance de leur exercice professionnel.".

M. De Montalvo est un fervent défenseur de l'objection de conscience, et défend également l'objection de conscience des institutions ou des organisations dans leur ensemble. Dans la même conversation avec Omnes, il affirme que "... l'objection de conscience ne va pas de soi.L'objection de conscience est une garantie, une expression de la liberté religieuse, et la Constitution elle-même reconnaît la liberté religieuse dans les communautés (elle le dit expressément), donc si l'objection de conscience est une liberté religieuse, et que la liberté religieuse ne concerne pas seulement les individus, mais aussi les organisations et les communautés, pourquoi l'objection de conscience institutionnelle n'est-elle pas autorisée ?". 

"La reconnaissance de l'objection de conscience des médecins est une condition essentielle pour garantir la liberté et l'indépendance de leur exercice professionnel".

Article 32 du Code espagnol d'éthique et de déontologie médicale

Dans la nouvelle loi, le refus de l'objection de conscience institutionnelle est tacitement impliqué, car la loi déclare que l'objection de conscience sera individuelle, lorsqu'elle déclare dans le paragraphe f) de l'article 3 sur Définitionsque le "L'objection de conscience aux soins de santé est le droit individuel des professionnels de la santé de ne pas répondre aux demandes de soins de santé réglementées par cette loi qui sont incompatibles avec leurs propres convictions.". La loi ne l'exclut donc pas expressément, mais il est entendu que, implicitement, en se référant à la sphère individuelle, elle l'exclut. "Ce n'est pas que c'est bien ou mal."dit le président du comité de bioéthique, ".Pourquoi les juifs ont-ils le droit à l'honneur et les sociétés commerciales ont-elles le droit à l'honneur, mais qu'une organisation religieuse, par exemple, n'a pas le droit à l'objection de conscience ? Il s'agit de la liberté de religion, et la Constitution parle de communautés. Il me semble qu'il y a une contradiction".

En outre, les personnes morales bénéficient de tous les droits (honneur, vie privée), et même d'une responsabilité pénale, puisque selon l'article 16 de la Constitution, " [...]la liberté idéologique, religieuse et cultuelle des individus et des communautés est garantie sans qu'il soit apporté de limitations à ses manifestations autres que celles nécessaires au maintien de l'ordre public protégé par la loi." et le paragraphe 2 stipule que ".personne ne peut être contraint de témoigner de son idéologie, de sa religion ou de ses croyances.". Par conséquent, dit de Montalvo, " Sommes-nous en train de leur refuser l'objection de conscience, qui est une garantie d'un droit expressément reconnu par l'article 16 de la Constitution ? ". Je ne pense pas que nous ayons besoin d'autres arguments.".

Face à cette situation, il vaut la peine de continuer à réfléchir à ces questions, même si l'on a une idée claire de leur moralité. De plus, les professionnels de la santé se trouvent à un carrefour qui génère des conflits dans leurs sphères personnelle, professionnelle et morale. Le professeur Requena affirme qu'il est prioritaire de débattre de ces questions, de l'euthanasie et de l'objection de conscience. "J'ai assisté à des débats sérieux, calmes et enrichissants lors de réunions de l'Association médicale mondiale. Des dialogues parfois passionnés, mais où le raisonnement et l'argumentation l'ont emporté sur les commentaires ironiques et méprisants.".

Vatican

Trouver Dieu sur le Camino de Santiago

Rapports de Rome-25 octobre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

 "Le chemin de Saint-Jacques : une rencontre avec Dieu" est le livre avec lequel le prêtre Javier Peño veut rapprocher les pèlerins de la manière dont le chemin de Saint-Jacques vous parle de Dieu.


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Zoom

La Via Francigena, également à vélo

Un groupe de cyclistes se repose après être arrivé sur la place Saint-Pierre au Vatican le 21 octobre 2021, après avoir voyagé depuis Pise, en Italie. Le groupe a suivi le chemin de pèlerinage de la Via Francigena, dont la destination finale est Rome.

David Fernández Alonso-25 octobre 2021-Temps de lecture : < 1 minute
Prêtre SOS

Services de stockage en nuage

Les possibilités de travailler dans le nuage facilitent de nombreuses tâches, notamment celles que nous devons accomplir au sein d'organisations et d'équipes. Nous présentons les principaux outils, ainsi que quelques conseils.

José Luis Pascual-25 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Travailler dans le nuage peut apporter à l'Église un gain de productivité considérable. Le site " cloud computing permet aux utilisateurs de communiquer plus efficacement, de partager leurs connaissances, de s'organiser de manière optimale et de stocker et trouver des informations très rapidement.

Aujourd'hui, l'Église, les écoles, les délégations, les congrégations, les archives, etc. ont à leur disposition des services d'infrastructure informatique complets, comme Google Apps ou Microsoft 365, et des applications comme Dropbox, qui misent sur l'interactivité et, surtout, sur le partage du travail et de l'information, comme principe d'efficacité.

L'intégration du travail en nuage peut permettre de réaliser des économies importantes en remplaçant les coûts d'infrastructure élevés (par exemple, l'installation et la maintenance du matériel, l'achat et la mise à niveau des logiciels, les techniciens, etc.) par les coûts variables liés à l'abonnement à un fournisseur de services en nuage. informatique en nuage.

Voici quelques-uns des outils les plus utiles :

1.- Google Apps. La polyvalence de Google Apps permet aux entreprises et aux particuliers de communiquer, d'organiser et de collaborer entre utilisateurs depuis n'importe quel endroit ou appareil connecté à l'internet. Dans une seule interface, il est possible de communiquer facilement avec les autres membres, par courrier électronique, par messagerie, ou par appel téléphonique ou vidéoconférence.

Google Agenda permet aux collègues de partager et de consulter les agendas des autres, ce qui facilite la planification et l'organisation des tâches ou des réunions.

Google Docs, la plus populaire de ces applications, est une suite bureautique dans laquelle les utilisateurs créent et traitent des travaux ensemble et, si souhaité, simultanément. Les informations sont accessibles à tout moment et sauvegardées dans le nuage. Il est compatible avec tous les systèmes d'exploitation (PC, Mac et Linux) et tous les formats (doc, xls, ppt et pdf).

En outre, grâce à Google Market Place, il est possible d'incorporer des applications très utiles qui sont intégrées au compte Google Apps, telles que des traducteurs, des outils de comptabilité et de finance, des gestionnaires de clients, de projets et de documents, etc.

2.- Microsoft office 365 (Onedrive). Il s'agit de l'outil de collaboration et de productivité le plus reconnu dans tous les domaines. La grande majorité des diocèses espagnols l'utilisent avec un compte Office 365 "nonprofit". 

Il dispose également d'une messagerie électronique, d'un calendrier et de contacts, etc., gérés à partir de Microsoft Exchange Online. Pour le travail en équipe, il dispose des versions en ligne d'Office (Word, Excel, PowerPoint et OneNote).

Pour la communication, Microsoft Teams est disponible pour la messagerie instantanée, les appels, les appels vidéo ou les conférences. Microsoft SharePoint Online sert de plaque tournante pour le partage de documents et d'informations entre collègues et autres membres de notre environnement de travail, ainsi que pour la collaboration sur des projets et des propositions en temps réel.

3.- Dropbox. Il s'agit d'une application dans laquelle l'utilisateur, après avoir créé un compte, télécharge des fichiers dans une "boîte" virtuelle à laquelle il peut ensuite accéder depuis n'importe quel appareil connecté à l'internet. Ils peuvent également les partager avec d'autres personnes, sans avoir besoin de dispositifs de stockage externes.

Pour les entreprises, il existe une version prime 1 To de mémoire. Malgré son prix, les besoins actuels du travail (mobilité, utilisation de différents appareils, etc.) font de Dropbox un outil très utile.

4.- Icloud d'Apple. ICloud est le service de stockage en nuage d'Apple, qui permet de conserver des photos, des fichiers, des notes et d'autres contenus toujours à jour et disponibles à tout moment et en tout lieu. On pourrait donc dire qu'il s'agit de l'équivalent de Google Drive (avec un plan gratuit et des options de paiement incluses) mais, contrairement à ce dernier, il ne dispose pas d'une application pour Android.

Heureusement, depuis quelques mois, le service web iCloud.com prend en charge les téléphones et les tablettes équipés du système d'exploitation de Google. Nous pouvons donc désormais accéder à nos fichiers depuis un ordinateur ou un appareil iOS et Android. 

Ce service spectaculaire d'Apple est devenu ces dernières années l'une des principales raisons pour lesquelles de nombreuses personnes préfèrent acheter un iPhone, un iPad ou un Mac. Il offre un service très complet qui vous permet de faire beaucoup de choses et de tirer le meilleur parti de vos appareils. Il est également très pratique, pour la vie personnelle ou professionnelle, donc apprendre à l'utiliser peut même vous aider dans vos tâches quotidiennes, pour optimiser de nombreuses tâches que vous effectuez et avoir une meilleure productivité.

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Espagne

David Shlomo Rosen : "La religion ne doit pas devenir une entité politique".

Omnes a interviewé le rabbin David Rosen, directeur international des affaires interconfessionnelles à l'American Jewish Committee, sur le dialogue interconfessionnel, la paix et l'identité religieuse.

Maria José Atienza-25 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Francisco José Gómez de Argüello et le rabbin David Shlomo Rosen sont les nouveaux médecins honoris causa par l'Université Francisco de Vitoria. Une reconnaissance de la contribution des uns et des autres sur le chemin du dialogue interreligieux, en particulier catholique-juif.

À cette occasion, Omnes a interviewé le rabbin David Rosen, ancien grand rabbin d'Irlande, directeur international des affaires interreligieuses de l'American Jewish Committee et directeur de l'Institut Heilbrunn pour la compréhension internationale interreligieuse de l'American Jewish Committee.

Défenseur infatigable du dialogue interreligieux et de la recherche de la paix en Terre Sainte, David Rosen est un ancien président du Comité juif international pour les consultations interreligieuses et l'un des présidents internationaux de la Conférence mondiale des religions pour la paix. En novembre 2005, le pape Benoît XVI l'a nommé Chevalier de l'Ordre équestre pontifical de Saint-Grégoire le Grand pour son travail en faveur de la réconciliation entre catholiques et juifs.

- Que signifie pour vous le fait de recevoir ce doctorat honorifique avec Kiko Argüello ?

L'honneur qui m'a été fait par le Université Francisco de Vitoria est encore plus grand pour moi d'être associé à l'extraordinaire Kiko Arguello. Peu de personnes ont été dotées d'autant de talents que lui.

Kiko a été béni par le Créateur et le mouvement qu'il a créé en est un magnifique témoignage. Aujourd'hui, c'est l'une des réalités catholiques les plus importantes dans la promotion d'une fraternité renouvelée entre l'Église et le peuple juif.

- Pensez-vous qu'il existe une bonne relation entre la communauté catholique et la communauté juive ?

Je peux dire que la relation n'a jamais été aussi bonne. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas encore beaucoup de travail à faire. Il y a encore beaucoup d'ignorance et de préjugés à surmonter.

- Vous défendez le rôle des croyances religieuses dans la construction d'une société de progrès et de paix. Cependant, les voix ne manquent pas pour affirmer que les religions devraient s'abstenir d'intervenir ou d'influencer la sphère sociale ou politique. Qu'en pensez-vous ?

Il y a une différence profonde entre un "mariage" entre la religion et la politique, et la religion qui joue un rôle constructif dans la vie politique. Lorsque la religion devient une entité politique partisane ou dépendante d'intérêts politiques, elle compromet souvent ses valeurs et se corrompt même en conséquence. En effet, des choses terribles ont été faites et continuent d'être faites au nom de la religion.

Cependant, nos religions nous appellent à vivre selon des valeurs et une éthique claires. Nous sommes obligés de les poursuivre pour l'amélioration de la société, et la politique est un véhicule essentiel à cet égard. En d'autres termes, la religion ne doit pas devenir une entité politique en soi, mais doit s'engager dans une tension créative avec la politique.  

Il y a une différence profonde entre un "mariage" entre la religion et la politique, et la religion qui joue un rôle constructif dans la vie politique.

David Shlomo Rosen

- Ces dernières années, les propositions de dialogue interreligieux et social telles que celles que vous défendez ont-elles reculé ou progressé ?

Le dialogue et la collaboration interreligieux ont progressé à pas de géant au cours des dernières décennies et nous pouvons même parler d'un âge d'or de l'engagement interreligieux. Cependant, elle est encore loin d'avoir un impact sur la vie de la plupart des gens.

Le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, Benoît XVI, le rabbin David Rosen et Wande Abimbola de la religion Yoruba lors de la rencontre pour la paix à Assise le 27 octobre 2011 ©CNS photo/Paul Haring.
Le patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, Benoît XVI, le rabbin David Rosen et Wande Abimbola de la religion Yoruba lors de la rencontre pour la paix à Assise le 27 octobre 2011 ©CNS photo/Paul Haring.

- Comment les divisions internes au sein même des communautés, qu'elles soient religieuses ou sociales, influencent-elles cette voie du dialogue ?

Nous pouvons dire que, aujourd'hui, les divisions sont plus à l'intérieur de des religions qui sur religions. Une approche plus ouverte et expansive au sein de nos religions est combattue par ceux qui craignent de perdre leur propre authenticité. Cela est compréhensible, mais nous ne devons pas capituler devant cette approche qui, en fin de compte, diminue la puissance et le message de nos traditions religieuses.

Dans le même temps, nous devons veiller à ne pas permettre au dialogue interreligieux de réduire nos identités religieuses au plus petit dénominateur commun, mais à nous engager les uns envers les autres précisément à partir de l'authenticité de nos propres identités religieuses.

Nous ne pouvons pas permettre au dialogue interreligieux de réduire nos identités religieuses au plus petit dénominateur commun.

David Shlomo Rosen

- Vous avez une connaissance approfondie de l'Europe et du Moyen-Orient. Dans le cas du conflit israélo-palestinien, pensez-vous qu'un accord de paix durable sera conclu ou est-ce un "cas désespéré" ? Quelles sont les prémisses nécessaires pour progresser dans la pacification de cette terre ?

Les personnes religieuses ne croient pas aux "cas désespérés". Les personnes vraiment religieuses ont toujours de l'espoir car la miséricorde de Dieu est sans limite et il y a toujours de nouvelles possibilités.

Je pense que les "accords d'Abraham" qu'Israël a signés avec les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan offrent un nouvel horizon. Même si les Palestiniens ont le sentiment d'être actuellement laissés pour compte, je crois qu'ils serviront aussi à construire de nouveaux ponts, précisément entre Israéliens et Palestiniens. 

Je pense que la paix entre ces derniers dépend désormais d'un cadre régional, qui, à bien des égards, est plus possible aujourd'hui que jamais.

Éducation

Que se passe-t-il pour les élèves qui ne choisissent pas le sujet de la religion ?

L'un des aspects qui n'est pas encore défini dans la LOMLOE est de savoir quelle matière occupera le temps de la matière Religion pour ceux qui ne choisissent pas l'enseignement religieux.

Javier Segura-25 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Un aspect qui fait toujours l'objet de débats lors de l'élaboration d'une loi sur l'éducation est celui qui concerne la classe de religion et, plus précisément, les activités menées par les élèves qui ne choisissent pas cette matière. À cet égard, nous découvrons les détails des décrets royaux dans lesquels la LOMLOE est spécifiée et qui nous donnent des indices sur la direction que va prendre le ministère de Pilar Alegría.

Dans la LOE du gouvernement de Zapatero, les élèves qui ne suivaient pas le cours de religion avaient des mesures d'attention éducative (MAE). Cette formule n'a pas fonctionné, car il s'agissait en réalité d'un espace éducatif vide sans aucun type de contenu curriculaire. Et même dans les années supérieures, au Bachillerato, le résultat final était que les élèves qui ne choisissaient pas la religion rentraient chez eux une heure plus tôt ou entraient dans l'école une heure plus tard, car les équipes de direction, pour ne pas avoir des élèves dans l'école qui ne font rien, organisaient les horaires de cette manière. Ce fut un désastre total, qui a fini par affaiblir le sujet de la religion et a été préjudiciable à l'ensemble du système éducatif.

La loi suivante, la LOMCE du ministre Wert, a créé la matière "Valeurs", qui avait un contenu curriculaire, pour ces élèves. Un règlement qui, sans aucun doute, a très bien fonctionné, mais qui a été rejeté dès le départ par M. Sánchez et sa ministre de l'éducation de l'époque, Isabel Celaá. La position claire était qu'il ne devait pas y avoir de "matière miroir" au cours de religion. La LOMLOE reviendrait donc au modèle de Zapatero.

Bien que pas exactement. Car s'il est vrai que la loi ne proposait pas de matière miroir pour les élèves qui ne suivent pas de cours de religion, ce que nous apprennent les décrets royaux ne laisse pas la question en suspens comme le faisait la LOE. C'est exactement ce que dit le projet d'arrêté royal à cet égard :

Les établissements scolaires prévoient les mesures organisationnelles nécessaires pour que les élèves dont les parents ou tuteurs n'ont pas opté pour l'enseignement religieux reçoivent l'attention éducative appropriée. Cette attention sera planifiée et programmée par les centres de manière à ce qu'elle soit orientée vers le développement de compétences transversales à travers la réalisation de projets significatifs pour les élèves et la résolution collaborative de problèmes, renforçant l'estime de soi, l'autonomie, la réflexion et la responsabilité. Dans tous les cas, les activités proposées viseront à renforcer les aspects les plus transversaux du programme d'études, en favorisant l'interdisciplinarité et la connexion entre les différents domaines de connaissance.

Les activités visées dans la présente section ne doivent en aucun cas impliquer l'apprentissage de contenus curriculaires associés à la connaissance de la religion ou de tout autre domaine de la scène.

Peut-être est-ce mon optimisme pathologique, mais j'aimerais voir dans cette disposition une possibilité d'organiser ces élèves qui ne choisissent pas la Religion et de créer un espace éducatif cohérent.

Il rappelle d'emblée que cet apprentissage doit être planifié et programmé. Et, en effet, comme pour tout ce qui est fait en matière d'éducation, elles devraient être évaluées, ajouterais-je. Ce sont les écoles qui devront réaliser cette programmation, même si l'idéal serait évidemment que l'administration s'en charge. Mais dans tous les cas, il est rappelé que chaque centre, chaque équipe de direction, doit programmer et planifier ce moment d'enseignement-apprentissage. Ce n'est pas une question banale, si on la prend au sérieux.

Et il en donne les clés. Nous devons travailler sur les compétences transversales, favoriser l'interdisciplinarité et la connexion des connaissances, et le faire à travers des projets qui influencent la croissance et la maturité des étudiants dans des aspects tels que la résolution de problèmes, l'estime de soi, la réflexion et la responsabilité.

Si l'on prend cette approche au sérieux, on peut générer une matière qui développe de nombreux aspects que nous proposons également dans la matière Religion et que, de fait, le nouveau curriculum de la Conférence épiscopale espagnole a cherché à renforcer. Nous sommes confrontés au défi d'éduquer des personnes matures, dans tous les aspects de leur personnalité, qui ont une vision globale - et non cloisonnée - des différents domaines de la connaissance. Et cela est bon pour tous les élèves, pour ceux qui sont en religion et pour ceux qui ne choisissent pas ce domaine. En fait, ce type d'apprentissage fait partie de ce que nous proposons dans le domaine de la religion lorsque nous parlons d'offrir une vision chrétienne de la réalité, du dialogue foi-culture, ou de la nécessité d'une éducation intégrale qui englobe toutes les dimensions de la personne.

Si les Communautés Autonomes et les écoles elles-mêmes le souhaitent, le développement de ces indications pourrait être organisé dans le développement de ce qui n'est sans doute pas bien réglé par le Gouvernement dans la loi.

Faisons de notre mieux et travaillons toujours pour le meilleur.

Monde

Jean Paul Ier, aux autels, avec un programme qui l'a mené au ciel

Le pape François a reconnu un miracle attribué à l'intercession du pape Luciani, Jean-Paul Ier, ouvrant ainsi la voie à sa béatification. Les professeurs Onésimo Díaz et Enrique de la Lama passent en revue les événements marquants de sa vie, ses 33 jours en tant que pape et un programme qu'il n'a pu qu'esquisser.

Rafael Miner-24 octobre 2021-Temps de lecture : 5 minutes

L'année 1978 a été mouvementée pour l'Église. Il y avait trois papes, ce qui ne s'était produit que treize fois au cours des deux mille ans d'histoire de l'Église, bien que ce chiffre ait été dépassé en 1276, lorsqu'il y eut quatre pontifes romains. La dernière année où l'Église catholique a eu trois papes est 1605, il y a quatre siècles.

Le prêtre et écrivain italien Mauro Leonardiun collaborateur d'Omnes, a confié à ce site il y a quelques jours qu'il avait eu la chance d'assister à la première audience de Jean-Paul Ier, le pape des "33 jours" qui sera bientôt béatifié. Il passe le mois d'août 1978 à Rome et peut ainsi assister aux funérailles de saint Paul VI, décédé le 6 de ce mois, et à l'annonce de l'élection du patriarche de Venise, Albino Lucianiqui a eu lieu le 26 août.

"L'activité à laquelle j'ai participé s'est terminée début septembre, j'ai donc pu assister à la première audience générale, qui s'est tenue le 6 septembre", a-t-il rappelé. "Bien que son pontificat ait été très court, il a fait comprendre que, parmi beaucoup d'autres choses, il serait nécessaire de donner à la figure du Pape une dimension plus proche des gens. C'était la voie déjà empruntée par Paul VI et Jean XXIII, qui a ensuite été fortement adoptée par Jean Paul II", tous canonisés par le pape François.

Le fait surprenant de cette première audience de Jean Paul Ier a été la décision soudaine d'appeler un enfant, un enfant de chœur, à dialoguer avec lui. Vous pouvez lire Avec le pape des 33 joursL'anecdote racontée par Mauro Leonardi reflète, selon lui, que "Dieu voulait non seulement "être" plus proche des hommes, mais aussi "paraître" plus proche d'eux".

Il ne pouvait même pas écrire une encyclique

"Jean-Paul Ier est entré dans l'histoire pour la brièveté de son pontificat, pour son sourire et pour avoir été le dernier pape italien depuis plus de quatre siècles à ce jour. Le patriarche de Venise, Albino Luciani (1912-1978), était un homme simple issu d'une humble famille chrétienne, l'aîné de quatre frères. À la suite de saint Jean XXIII et de saint Paul VI, il a joint leurs noms en signe de continuité avec ses deux prédécesseurs", explique-t-il. Onésimo Díazauteur de Histoire des Papes au 20ème siècle, Base, Barcelone, 2017, et professeur à l'université de Navarre.

"Jean-Paul Ier n'a pas eu le temps d'écrire une encyclique, ni même de déménager ses livres et ses affaires au Vatican. Le "pape du sourire" est mort subitement le 29 septembre 1978", indique le chercheur. Onésimo Díazqui raconte l'initiative suivante du patriarche de Venise. "En raison de son zèle catéchétique, il s'est lancé dans l'entreprise de publier une lettre mensuelle dont le destinataire était un personnage célèbre du passé, comme les écrivains Chesterton, Dickens, Gogol et Péguy. Cette collection inhabituelle de lettres a été publiée sous le titre Distingués messieurs. Lettres du patriarche de Venise (Madrid, BAC, 1978)".

La lettre la plus audacieuse et la plus profonde est sans doute celle adressée à Jésus-Christ, qui se termine ainsi : Je n'ai jamais été aussi mécontent d'écrire qu'en cette occasion. Il me semble que j'ai omis la plupart des choses qui auraient pu être dites sur Vous, et que j'ai mal dit ce que j'aurais dû dire beaucoup mieux. Je ne suis consolé que par ceci : l'important n'est pas que quelqu'un écrive sur le Christ, mais que beaucoup aiment et imitent le Christ". Et heureusement - malgré tout - c'est encore le cas aujourd'hui", déclare le professeur Díaz.

Décès du métropolite de Leningrad

"Nous ne savons pas ce que serait devenue la fécondité de cette douce pluie, qui était la douce doctrine et la douce disposition du nouveau pape", écrit-il. Enrique de la LamaMais dans ce court laps de temps, des choses importantes se sont produites, certaines d'entre elles étant pathétiquement belles et pleines de sens.

Par exemple, le 5 septembre, deux jours après son intronisation solennelle, le métropolite Nikodim de Leningrad, qui était venu à Rome pour assister aux funérailles de Paul VI et rencontrer le Pontife nouvellement élu, a été reçu en audience par Jean-Paul Ier dans sa bibliothèque privée. Le professeur De la Lama raconte : " Le noble métropolitain, âgé d'une cinquantaine d'années, mourut subitement quelques minutes après le début de la conversation :

Il y a deux jours - a confié le Saint-Père [le pape Luciani] au clergé de Rome - le métropolite Nikodim de Leningrad est mort dans mes bras. Je répondais à son salut. Je vous assure que jamais de ma vie je n'ai entendu d'aussi belles paroles pour l'Église que celles qu'il vient de prononcer ; je ne peux pas les dire, elles restent secrètes. Je suis vraiment impressionné : orthodoxe, mais comme il aime l'Église ! Et je pense qu'il a beaucoup souffert pour l'Église, en faisant beaucoup pour le syndicat'".

Le programme qu'il est venu esquisser

"C'était des jours intenses pour lui." Enrique de la Lama détaille ensuite certaines de ses activités à cette époque, qui font partie de ce " programme qu'il n'a pas pu remplir " : "En quatre semaines, outre les traditionnelles audiences inaugurales au corps diplomatique, aux représentants des "médias", aux missions spéciales arrivant pour l'intronisation solennelle et l'imposition liturgique du "pallium primatial", il s'est adressé les jours suivants au clergé romain, a reçu l'épiscopat des États-Unis et lui a parlé de la grandeur et de la sainteté de la famille chrétienne, a parlé aux évêques philippins de l'évangélisation, a insisté sur l'option pour les pauvres, a enseigné la nature de l'autorité épiscopale, a déploré les irrégularités liturgiques et a crié contre la violence".

"Il aurait également voulu donner une forte impulsion à la solution juridique de l'Opus Dei et avait en fait approuvé une lettre pour lancer les délibérations correspondantes : mais il ne l'a pas signée", a révélé le professeur De la Lama (cf. Jean Paul I et Jean Paul II au seuil du troisième millénaire(Yearbook of Church History, 6 (1997) : 189-218). Comme on le sait, la configuration de l'Opus Dei comme prélature personnelle de portée universelle de l'Église catholique a été réalisée par saint Jean-Paul II, après une large consultation de l'épiscopat mondial, en 1982.

"Chercher Dieu dans le travail quotidien".

Le site Cardinal Luciani avait déjà écrit sur l'Opus Dei. En effet, quelques semaines avant d'être élu pontife, il a publié un article sur l'Opus Dei dans une revue vénitienne, intitulé "Chercher Dieu dans le travail quotidien". (Gazzetino de Venise25 juillet 1978), dans lequel le patriarche rappelle que " Escriva parle directement de "matérialiser" - dans un bon sens - la sanctification. Pour lui, c'est le travail matériel lui-même qui doit être transformé en prière et en sainteté", souligne Onésimo Díaz.

Le chercheur Díaz souligne que les écrits et le sourire captivant" du patriarche Luciani, alors Jean-Paul Ier pendant 33 jours, "véhiculent l'image d'un homme de Dieu, que nous verrons très bientôt sur les autels, comme son prédécesseur saint Paul VI et son successeur saint Jean-Paul II. Pour l'instant, il sera proclamé bienheureux dans les prochains mois".

"L'évangélisation, le premier devoir".

En outre, M. De la Lama rappelle dans sa lettre la déclaration liminaire du pape Jean-Paul Ier, nouvellement élu, concernant son futur travail : "Notre programme sera de poursuivre le sien (celui de Paul VI). [...] Nous voulons rappeler à toute l'Église que son premier devoir reste l'évangélisation, dont notre prédécesseur Paul VI a condensé les grandes lignes dans un document mémorable. Nous souhaitons poursuivre l'effort œcuménique, que Nous considérons comme la dernière volonté de nos deux prédécesseurs immédiats. Nous voulons poursuivre avec patience et fermeté ce dialogue serein et constructif que le Paul VI, jamais assez regretté, a mis comme fondement et programme de son action pastorale, en décrivant ses grandes lignes dans la grande Encyclique Ecclesiamsuam. Enfin, nous voulons soutenir toutes les initiatives louables et bonnes qui peuvent protéger et accroître la paix dans le monde troublé : pour cela, nous demandons la collaboration de tous les hommes bons, justes, honnêtes, droits et au cœur droit".

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Cinéma

"Le geste le plus important concernant Medjugorje est celui du Pape François".

Medjugorje, le film est dans les salles de cinéma depuis deux semaines et demie et a déjà été vu par 30 000 personnes. Le geste le plus important concernant Medjugorje est venu du pape François, affirme son directeur, Jesús García Colomer. Trois des six voyants bosniaques affirment que la Vierge leur apparaît tous les jours, et les conversions sont innombrables.

Rafael Miner-23 octobre 2021-Temps de lecture : 5 minutes

L'attrait de Medjugorje pour des millions de personnes est incontestable. Les apparitions de la Vierge Marie qui ont eu lieu dans ce petit endroit de Bosnie-Herzégovine se comptent par milliers, "car depuis le 24 juin 1981, date à laquelle elles ont commencé, jusqu'à aujourd'hui, elles n'ont pas cessé, selon le témoignage des voyants. Il y en a trois [il y a six visionnaires], qui prétendent avoir des apparitions tous les jours", commente le réalisateur du documentaire, Jesús García Colomer.

On dit que saint Jean-Paul II a déclaré en privé qu'il n'allait pas à Medjugorje parce qu'il était le pape et ne le pouvait pas, mais que s'il n'était pas le pape, il s'y rendrait pour entendre les confessions. Benoît XVI a créé une commission d'enquête, et "le geste le plus important a été accompli par le pape François lorsqu'il a retiré le pouvoir à l'évêque local pour le confier à un de ses envoyés directs. Et puis il y a l'autorisation des pèlerinages ", résume cet écrivain, scénariste et producteur audiovisuel, à qui Medjugorje a changé sa vie.

Jesús García Colomer

Jesús García, mari et père de famille, a connu Medjugorje en 2006, lorsqu'il a été envoyé pour faire un reportage. Il savait alors "la plus grande histoire qui pourrait être racontée aujourd'hui". Son histoire ne peut être comprise sans Medjugorje, et depuis des années, avec un autre professionnel de la communication, Borja Martínez-Echevarría, il souhaitait réaliser ce reportage. documentairequi est aujourd'hui une réalité. Le film met en scène des personnages tels que Nando Parrado, Tamara Falcó, María Vallejo-Nágera, et bien d'autres. "Le message principal de Medjugorje est la conversion", dit-il. Avec Jesús García, 'Suso pour les amis, on discute.

̶ Le 1er octobre a vu la première de l'émission Medjugorje, le filmQue verront les spectateurs dans le film ?

Il s'agit d'un outil d'information, d'un documentaire, sur un événement historique, et en même temps contemporain, parce qu'il a commencé il y a 40 ans, mais le phénomène des Medjugorje continuer. Le film contient des entretiens avec les protagonistes, avec trois des voyants, avec le Père Jozo, qui était le curé de Medjugorje en 1981, et qui a un témoignage impressionnant, car à cause de tout cela les communistes l'ont emprisonné, il a passé un an et demi en prison. Il a maintenant 80 ans et nous avons pu l'interviewer. Le documentaire comprend également des témoignages de personnes qui se sont rendues à Medjugorje et qui racontent leurs expériences sur place.

̶ Comment s'est passée la première et peut-on encore voir le film ?

La première s'est très bien passée. En deux semaines et demie, il a fait trente mille spectateurs, ce qui est une barbarie, et il est en train de surprendre au box-office, il est en train de devenir un phénomène, pour ainsi dire. Vous pouvez encore le voir. Sur le site web de l film nous mettons à jour les cinémas d'Espagne où il est encore projeté.

Est-il vrai que des millions de personnes ont déjà visité ce lieu en Bosnie-Herzégovine ?

Oui, c'est vrai. Avant la pandémie, on estime qu'il y avait un à deux millions de pèlerins du monde entier, avec des chiffres de 2019, avant la pandémie, chaque année. Cela dure depuis 40 ans, des millions de personnes y vont chaque année, et du monde entier.

̶ Quel est votre message principal ?

Le message principal de Medjugorje est la conversion. Mais la conversion n'est pas vue pour le non-catholique, le non-chrétien, le méchant, le meurtrier qui se convertit, ou quelque chose comme ça, mais un appel à la conversion aux chrétiens baptisés qui, à un moment de leur vie, ont quitté la foi et la vie de l'Église.

̶ Quelle impression a-t-il fait sur vous et les personnes que vous connaissez ? Vous avez même commenté que Medjugorje a changé votre vie..., et d'après ce que nous avons vu, la vie de nombreuses personnes.

Pour moi, c'était définitif. C'était un tournant. J'ai commencé une nouvelle vie dans l'Église. Il est vrai que ce n'était pas ma conversion en tant que telle, mais c'était la fin d'un processus de conversion de deux ans. Et à partir de là, c'était définitif. Et chez les gens que je connais, c'est la même chose. C'était une conversion. Le mot "conversion" avait un sens pour moi. Quand on vous parle de conversion, vous ne savez pas de quoi il s'agit, mais quand vous le vivez, je sais de quoi il s'agit. Et ça a changé ma vie.

̶ Pouvez-vous nous dire quelques idées que vous voulez transmettre avec le film ?

Pour commencer, il s'agit simplement d'un intérêt informatif, comme tous les documentaires. Mais l'idée qui transcende est : Dieu existe, Dieu est vrai. Si c'est ce qui se passe, comme l'indique le documentaire, la seule possibilité est que Dieu soit vrai, qu'il existe,

Le film ajoute-t-il quelque chose à ce que nous avons pu lire dans votre livre sur Medjugorje ?

Il comprend de nouveaux témoignages et actualise la position de l'Église, que je commenterai plus tard.

̶ L'atmosphère est à la prière et à la pénitence, selon le film...

Un après-midi, en me promenant dans les environs, j'ai compté 207 prêtres se confessant, dans la rue. À côté de la paroisse, ils s'assoient sur des chaises pliantes, sur des tabourets, ils mettent un petit panneau avec la langue dans laquelle ils se confessent, je crois qu'il y a des prêtres qui se confessent dans plus de trente langues, et j'en ai compté 207. En leur parlant, j'ai pensé que ce jour-là, entre 8 000 et 10 000 personnes s'étaient confessées là, en un seul après-midi, un jour d'été.

Quelles ont été les principales décisions du Saint-Siège concernant les apparitions présumées de la Vierge Marie sur ces terres de l'ex-Yougoslavie communiste depuis 1981 ?

Avant tout, trois choses sont à noter. En 2010, Benoît XVI a mis en place une commission d'enquête sur Medjugorje. Cette commission, présidée par le cardinal Camillo Ruini, a terminé ses travaux en 2014 et a rendu un rapport, encore secret aujourd'hui. Le contenu de ce rapport n'a jamais été rendu public. Mais il est vrai qu'en 2017, Rome a envoyé un visiteur apostolique qui a pris le contrôle de Medjugorje, en retirant ce pouvoir à l'évêché local, qui est l'évêché de Mostar, et aux franciscains, car il s'agit d'une paroisse administrée par des franciscains. Elle ne dépend plus ni des Franciscains ni de l'évêque, et en 2017 elle commence à dépendre directement de Rome, à travers ce visiteur apostolique.

Et en 2019, sur ordre de ce visiteur apostolique, Rome autorise les pèlerinages officiels. Cela signifie qu'il permet aux diocèses, paroisses, mouvements ou congrégations d'organiser leurs propres pèlerinages.

Les trois gestes ne peuvent être sans lien, il y a une enquête, des années plus tard un visiteur apostolique est envoyé, et deux ans plus tard les pèlerinages sont autorisés. Tout a un rapport avec ça, évidemment. Et c'est positif.

̶Combien d'apparitions mariales ont eu lieu depuis lors ?

Des milliers. Car depuis le 24 juin 1981, date à laquelle elles ont commencé, jusqu'à aujourd'hui, elles n'ont pas cessé, selon le témoignage des voyants. Ils sont trois (il y a six visionnaires) à prétendre avoir des apparitions tous les jours.

Pouvez-vous résumer la position des derniers papes sur Medjugorje ?

On dit beaucoup de choses sur Jean-Paul II. L'une d'entre elles est qu'il a dit en privé qu'il n'allait pas à Medjugorje parce qu'il était le Pape et ne le pouvait pas, mais que s'il n'était pas le Pape, il s'y rendrait pour entendre les confessions. Le pape Benoît a créé cette commission d'enquête, et le geste le plus important a été accompli par le pape François lorsqu'il a retiré le pouvoir à l'évêque local pour le confier à un de ses envoyés directs. C'est le geste le plus important qui soit. Et puis l'autorisation des pèlerinages.

Écologie intégrale

La tentation de diviniser l'univers

L'univers a toujours, depuis l'Antiquité, fait l'objet d'un débat sur l'affirmation ou la négation de Dieu.

Juan Arana-23 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Depuis l'Antiquité, la considération de l'univers a servi de prélude à l'affirmation de Dieu... ou à sa négation. L'occasion ou le conflit ne se sont certainement pas présentés chez les Grecs ou dans aucune des cultures qui les ont précédés, car l'idée que tout ce qui est visible (la Terre, le Soleil, la Lune et les étoiles) ait pu être créé par une divinité est très rarement venue à nos grands-parents les plus éloignés. La principale difficulté n'était pas d'admettre qu'une chose aussi immense ait pu être créée, mais d'admettre qu'une telle chose ait pu être créée par un divin. à l'improvisteLa question n'est pas de savoir si quelque chose ou quelqu'un, aussi noble soit-il, peut être situé au-delà de ses frontières. 

Si certains des premiers philosophes ont été accusés d'impiété et d'athéisme, ce n'est certainement pas parce qu'ils niaient l'existence et la puissance de Dieu, mais plutôt parce qu'ils remettaient en cause les croyances dominantes. Leur défiance n'était pas surprenante, puisque la religion grecque avait décliné après des siècles de refonte syncrétique. Ayant perdu confiance dans des traditions devenues inacceptables, ces hommes se sont appuyés sur le personnel de la raison pour reconstruire un credo qui ne viole pas l'intelligence du vrai ou la conscience du juste.

Une religion philosophique

De cette façon, ils ont créé ce que Varron a appelé une religion philosophiqueLa première et la plus importante, par opposition aux formes de dévotion connues jusqu'alors, la mythique et le civil. Ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c'est que, face à la nécessité de choisir entre ces trois alternatives, saint Augustin n'a pas hésité à placer l'alternative chrétienne à côté de celle des philosophes, comme l'a rappelé le cardinal Joseph Ratzinger, alors en exercice, dans son discours d'investiture comme médecin honoris causa cause par l'Université de Navarre. Par conséquent, la stratégie que Hécatée, Xénophane, Anaxagore ou Platon ont choisie pour rechercher la vraie religion, la seule capable d'étancher la soif de Dieu que tous les hommes ont, n'était pas si mauvaise. 

L'hypothèque qui conditionnait la tentative des philosophes grecs était que les notions qu'ils traitaient n'étaient pas à la hauteur de la tâche. Celui qui était probablement le plus accablé par leur façon de penser était celui de la esprit. Pour concevoir à la fois Dieu et l'âme humaine, ils ont eu recours à des imitations semi-corporelles maladroites, telles que des bouffées d'air, des feux fatueux, des simulacres peu convaincants, etc.

Après de nombreuses batailles, dans lesquelles les premiers philosophes chrétiens ont pris une glorieuse avance, les choses ont commencé à devenir claires : Dieu n'est pas une étoile, ni le principe immanent qui fait bouger le cosmos, et son "ciel" n'est pas celui que traversent les planètes. Il était au-delà du temps et de l'espace, au-delà des lieux et des lieux, et sa réalité allait bien au-delà de ce qui peut être touché, vu, senti ou entendu. Il s'agissait de savoir si son immense sagesse et sa puissance, ainsi que son extraordinaire bonté, trouvaient le moyen de rendre tangible sa présence éludée dans le monde que nous habitons, le seul qui nous soit familier. 

Paradoxalement, on pourrait dire que l'univers physique n'a pu commencer à être conçu comme tel, comme un monde physique sans plus, qu'à partir du moment où les derniers philosophes grecs, déjà christianisés, en ont retiré Dieu, et ont commencé à ne le concevoir que comme leur œuvre, leur création, dotée d'une consistance propre, solide, parfaitement réglée et connaissable.

Le désenchantement du monde

A première vue paradoxal, mais rien n'est plus logique : la cosmologie n'est devenue possible en tant que science que lorsque Dieu n'a plus été conçu comme le locataire du cosmos, mais comme son auteur. Le désenchantement du monde physique a rendu nécessaire de cesser de chercher partout des âmes et des lutins, pour rechercher plutôt les faits et les lois qui manifestent l'action d'une Cause puissante, sage et bonne, extérieure à l'univers lui-même. 

Cependant, la tentation de retomber dans la confusion est constante depuis lors. Réidentifier Dieu à la nature a toujours été la grande tentation, dans laquelle poètes et philosophes sont tombés à plusieurs reprises, surtout depuis que Benoît de Spinoza en est devenu le porte-parole le plus représentatif. La considération élémentaire qu'une telle Présence débordante serait non seulement écrasante pour les créatures, mais aussi pour la réalité cosmique elle-même, a été encore et toujours ignorée. Peu importe que la liberté de l'homme doive être sacrifiée, ou que les maux et les limites qui apparaissent partout doivent être transformés en simples apparences.

Lorsque le cosmologiste Lemaître a fait remarquer à Einstein qu'un univers en expansion (résultant donc d'une singularité physique) était beaucoup plus conforme à sa théorie de la relativité, il n'a pu que répondre : "Non, pas cela, cela ressemble trop à la création !Si l'on laisse de côté les détails de ce débat et d'autres qui ont suivi (comme les tentatives de préserver l'éternité temporelle dans les modèles d'univers stationnaires, ou l'infinité spatiale dans les spéculations sur les multivers), l'objectif a toujours été le même : agrémenter la réalité terrestre d'une caractéristique divine, même au prix de sacrifier son harmonie, sa beauté, voire de la rendre rigoureusement inconcevable. Il semblerait que le peuple juif ne soit pas le seul à avoir la nuque raide ; il semblerait que ce soit l'ensemble de l'humanité qui lutte encore pour se battre contre les piqûres. 

L'auteurJuan Arana

Professeur de philosophie à l'université de Séville, membre titulaire de l'Académie royale des sciences morales et politiques, professeur invité à Mayence, Münster et Paris VI -La Sorbonne-, directeur de la revue de philosophie Nature et Liberté et auteur de nombreux livres, articles et contributions à des ouvrages collectifs.

Culture

"Aujourd'hui, ceux qui ne renoncent pas à leurs convictions sont considérés comme des révolutionnaires".

María Bueno, avocate, fait partie de l'équipe organisatrice du Symposium Saint Josémaria, une rencontre qui fête cette année sa dixième édition et qui réunira des dizaines de personnes à Jaén les 19 et 20 novembre prochains pour réfléchir sur le thème " Liberté et engagement ".

Maria José Atienza-22 octobre 2021-Temps de lecture : 6 minutes

Le 10e symposium de saint Josémaria aura lieu les 19 et 20 novembre au palais des congrès de Jaén. Deux jours de débat et de réflexion sur la liberté dans le monde d'aujourd'hui, avec un accent particulier sur les jeunes.

Le symposium, organisé par la Fondation Catalina Mir, une organisation sans but lucratif qui promeut des activités d'assistance et d'orientation en faveur de la famille et des jeunes, verra la participation de l'ancien ministre de l'Intérieur, Jaime Mayor Oreja, du professeur de droit ecclésiastique de l'État à l'Université Complutense et collaborateur d'Omnes, Rafael Palomino, et de Teresa et Antonio, un couple de fiancés qui parlent naturellement de leur vie chrétienne sur les réseaux sociaux.

María Buenol'un de ses organisateurs, a accordé une interview à Omnes à l'occasion du congrès.

- Pourquoi le thème de la liberté et de l'engagement a-t-il été choisi pour le 10e symposium de saint Josémaria ?

Le but du symposium saint Josémaria n'est autre que de faire connaître son message, ses enseignements. Et s'il y a des thèmes qui passionnaient saint Josémaria, c'était la liberté personnelle, la sienne et celle des autres, et l'engagement et le dévouement. Il a passé beaucoup de temps à parler et à écrire sur eux. Pour ne donner qu'un exemple, dans son livre "Amis de Dieu", dans lequel sont rassemblées certaines de ses homélies, il y en a une intitulée "La liberté, un don de Dieu", et il y dit avec force : "Je voudrais graver en chacun de nous : la liberté et l'engagement ne sont pas contradictoires, ils se soutiennent mutuellement" et plus loin il souligne que "par amour de la liberté nous nous lions".

L'importance de ce message clair de saint Josémaria est si grande, et si vitale pour la personne et la société d'aujourd'hui, qu'il nous a semblé d'un grand intérêt de consacrer ce Symposium à l'approfondissement et à la réflexion sur le sujet.

- La liberté est-elle détournée par l'idéologie dans le monde d'aujourd'hui ?

Je ne dirais pas autant que kidnappé, mais très limité. La liberté est très forte, et en même temps très sensible et souffre de toute attaque. Et comme les idéologies ont souvent un fond réducteur, elles emprisonnent les décisions, enlevant la fraîcheur de la liberté, qui tend naturellement à être lâche.

Aujourd'hui, la force du politiquement correct est frappante, ce qui nous oblige parfois à faire un dur exercice de maturité et de réflexion lors de la prise de nombreuses décisions, ce que nous ne sommes pas toujours prêts à faire.

Elle est même allée jusqu'à considérer qu'une décision prise à l'encontre de l'opinion majoritaire qui prévaut dans la société est une attaque contre celle-ci. Aujourd'hui, ne sont pas considérés comme révolutionnaires ceux qui veulent transformer la société en l'adaptant à leurs idées préconçues, mais ceux qui, contre l'idéologie dominante, ne renoncent pas à défendre leurs propres convictions, aussi dépassées soient-elles par la majorité de la société. Regardez, par exemple, s'il ne semble pas révolutionnaire aujourd'hui d'être contre l'avortement !

Or, dire la vérité, parler de manière cohérente et vivre comme on le pense nous amène à être plus libres chaque jour, et le contraire nous contraint.

- Pensez-vous que, comme l'ont dit certains penseurs, nous sommes tombés dans l'esclavage de la "simple conquête" de libertés qui nous lient fondamentalement, comme le droit de choisir son sexe, l'interruption de grossesse, etc.

María Bueno
María Bueno

Parfois, nous ne comprenons pas que le véritable sens de la liberté ne consiste pas à "faire tout ce que je veux" à tout moment, mais à bien connaître et à bien choisir ce qui fait de nous de meilleures personnes, et ce qui nous rapproche de notre plénitude. En ce sens, avoir la liberté de faire plus de choses ne nous rend pas nécessairement plus libres. Et c'est le cas de ces conquêtes faussement qualifiées de libertés qui, en se confrontant à la nature humaine elle-même, finissent par limiter les possibilités de développement personnel et, donc, de véritable liberté.

- Pendant la Covid, on parle beaucoup du manque de libertés ou de l'utilisation de la pandémie pour restreindre les libertés individuelles, pensez-vous qu'il y ait eu un tel retour de bâton ?

Votre question souligne l'actualité du thème du symposium.

La liberté individuelle est un aspect fondamental de l'individu qui a toujours fait l'objet d'attaques constantes à toutes les époques de l'histoire, et la situation de pandémie que nous vivons ne fait pas exception.

Le symposium abordera différents aspects de la liberté et présentera des témoignages de personnes qui ont vécu et vivent leur liberté personnelle de manière engagée, et avec un engagement radical, également dans ces circonstances, et dans certains cas, précisément à cause des circonstances très difficiles que nous avons traversées.

C'est pourquoi j'invite vos lecteurs à participer au symposium, directement et, si cela n'est pas possible, par voie télématique, car il nous fera certainement réfléchir à ces questions importantes dans nos vies.    

- Le compromis élargit-il la liberté ou la limite-t-il ?

Il semble qu'à notre époque, engagement et liberté soient des concepts antagonistes, qu'il soit difficile de concevoir le mot liberté dans un concept d'engagement.

Cependant, il est curieux qu'il soit possible de concevoir une liberté sans engagement, alors que chaque jour, dans une certaine mesure, nous nous engageons à quelque chose, à un style de vie, à une carrière, à un partenaire, à un sport... même lorsque nous devons choisir, et nous ne le faisons pas, nous sommes déjà en train de choisir.

La liberté peut être comprise comme un ensemble de bénéfices apparents, d'indépendance totale, de ne pas être lié à quelque chose ou à quelqu'un, de ne pas avoir à rendre compte de ses paroles ou de ses actes, etc., et l'engagement comme une chaîne perpétuelle qui ne permet pas de changements ou de progrès, mais qui, au contraire, fixe nos pieds sur une pierre qui nous arrête dans notre élan.

Au contraire, je crois que pour s'engager dans quelque chose, il faut d'abord s'éduquer, connaître les possibilités que nous avons à notre portée pour le réaliser, faire de la connaissance un moyen de comparaison intelligent, et une fois que nous serons clairs sur les raisons de notre décision, nous pourrons remplir nos engagements librement, et notre engagement sera toujours libre, même si parfois nous avons du mal à le réaliser.

Saint Josémaria, dans Amis de Dieu, écrivait : " Rien n'est plus faux que d'opposer la liberté au don de soi, car le don de soi est la conséquence de la liberté ".

- Dans le programme, il y a une section consacrée aux jeunes qui sont accusés de fuir l'engagement - voulez-vous montrer une autre facette de la jeunesse ?

En effet, si nous regardons les journaux télévisés et écoutons les informations, il semble que les jeunes ne pensent qu'aux fêtes et aux beuveries. Mais ce n'est qu'une partie de la jeunesse.

Cependant, il existe un autre type de jeunes, heureusement majoritaire, bien qu'il soit moins présent dans l'actualité, qui sont prêts à s'engager quotidiennement pour la défense de causes très différentes, telles que les questions sociales, environnementales, politiques ou religieuses. Et le symposium de saint Josémaria, en plus de montrer au monde un autre visage de la jeunesse, vise à présenter aux jeunes, à travers des personnes de leur âge, des projets passionnants qu'ils peuvent réaliser eux-mêmes, et pour lesquels il vaut la peine de s'engager librement.

- Pensez-vous que les jeunes d'aujourd'hui ont plus de liberté pour exprimer ou vivre leurs croyances et leurs convictions ?  

Il est clair que les jeunes ont une grande liberté pour exprimer et vivre selon leurs convictions, et qu'ils ont une grande capacité d'engagement.

Un exemple très concret est un projet HARAMBEE, qu'ils ont appelé KAZUCA, qui a débuté avec les jeunes lors de la 8e édition du symposium en 2016. De jeunes Andalous et Africains se sont réunis pour l'éducation en Afrique. Ils ont entrepris de collecter des fonds pour offrir des bourses d'études universitaires à deux jeunes sans ressources, Violet et Jeff, issus du bidonville de Kibera, un quartier très pauvre de Nairobi, qui ont excellé dans leurs études. C'était un rêve pour tout le monde et... le rêve est devenu réalité. Violet et Jeff viennent d'obtenir leur diplôme, ont commencé à travailler et sont heureux d'élever leur famille et leur environnement. Ils seront, en quelque sorte, avec nous à ce symposium.

- Quel est le bilan de ces dix éditions ?

Très positif. Tout au long de ces éditions, des sujets très variés ont été abordés et des milliers de personnes ont pu découvrir les enseignements de saint Josémaria sur chacun de ces sujets. De nombreux intervenants sont venus à Jaén, tous de grande envergure, qui nous ont éclairés sur les thèmes de l'enseignement, de la famille, du rôle des chrétiens dans la société du XXIe siècle, de la communication, du service, du dialogue... Sur ces sujets, des témoignages de vie ont été présentés, qui nous ont aidés à avoir une meilleure perspective du monde qui nous entoure, de nouvelles œuvres littéraires ont été présentées sur la figure de saint Josémaria..... Tout cela a fait que notre symposium, né petit mais avec la vocation de grandir, prend de l'importance à chaque édition, et est désormais considéré comme "International", touchant chaque jour de plus en plus de personnes.

- Quelles sont les perspectives d'avenir ?

Tout au long de sa vie, saint Josémaria a traité en profondeur de nombreux sujets qui sont encore très actuels aujourd'hui et que ce symposium entend continuer à faire connaître.

En plus des personnes qui ont participé en personne aux sessions, lors des dernières éditions, nous avons atteint tous les coins du monde grâce aux connexions internet. À partir de maintenant, avec plus d'expérience et plus de moyens dans ce type de participation, en raison des circonstances de la pandémie que nous connaissons tous, nous sommes très enthousiastes à l'idée que notre Symposium serve de haut-parleur pour que le message de saint Josémaria atteigne tous les coins du monde.

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Culture

Elvira Casas. Accompagnement de la grossesse

Elvira préside une association qui aide les femmes pendant la grossesse et la première année du bébé, en basant ses actions sur deux piliers fondamentaux : l'assistance à la maternité et l'évangélisation.

Arsenio Fernández de Mesa-22 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

"Cela vaut la peine de dire un grand oui à la vie, mais pas avec un simple slogan, mais en prenant soin des protagonistes.". Aujourd'hui, je m'entretiens avec Elvira Casas, présidente de l'association. La maison de MaryLe centre aide les femmes tout au long de leur grossesse et pendant la première année de vie de leur bébé. Ici, il s'agit d'être en tête-à-tête, sans froideur, en allant au cœur de l'intimité des mères. Ils les voient chaque semaine pour apprendre à les connaître et se rapprocher d'eux. Le temps qu'ils passent à l'association contribue à créer un lien fort avec le coordinateur. Et le plus important : les mères deviennent amies. C'est le quid deparce qu'ils découvrent qu'ils ont beaucoup de choses en commun. Des amis à un tournant de leur vie. Des amis qui se retirent. C'est la meilleure façon de les aider. Le secret n'est pas de faire la morale, mais de faire en sorte qu'ils se sentent aimés et encouragés. 

La proposition comprend de nombreuses alternatives. Il y a des ateliers ou des activités sur différents thèmes. "Si un volontaire arrive, on lui demande ce qu'il sait faire, puis on lui demande de faire ce qu'il sait faire le mieux."Elvira me dit. Il y a aussi des entretiens intitulés "touches spirituelles"Certaines semaines, ils parlent des vertus, d'autres ils commentent un passage de l'Évangile, ils leur expliquent même un sacrement. Ils acceptent toutes les mères de toutes les religions et essaient de leur fournir une formation. Ils ont le choix de participer à la catéchèse pour recevoir un sacrement ou pour se rapprocher de Dieu. Chaque semaine, ils bénéficient d'un exposé sur des questions liées à la maternité, telles que la grossesse, la santé ou la manière d'élever un bébé. On leur donne un lot de ce qu'ils appellent produits de maternitéqu'il s'agisse de couches ou de nourriture pour bébés. petit. Tous nos remerciements aux bienfaiteurs qui apportent leurs contributions. 

Cette association s'appuie sur deux piliers : l'aide à la maternité et l'évangélisation. C'est un projet confié à la Vierge Marie. L'association compte 11 succursales et d'autres seront bientôt ouvertes. "Nous servons 180 mamans, même si depuis 2014, date de sa création, plus de 1000 mamans et leurs bébés sont passés par le centre. Il y a de nombreux collaborateurs et bénévoles. Certains apportent une aide sporadique et d'autres s'engagent sur une base hebdomadaire. Nous avons plus de 200 collaborateurs qui nous aident d'une manière ou d'une autre. Parfois, ils sont en personne au siège de l'entreprise et d'autres fois, ce sont des entreprises qui collaborent avec des produits ou financièrement. Tous les financements sont privés."Ils nous disent. 

Elvira nous raconte comment la main de Dieu est particulièrement visible dans certaines histoires : "...La main de Dieu est particulièrement visible dans certaines histoires.Une femme qui est arrivée au foyer était seule, sans logement, sans travail, sans papiers, avec sa famille dans un autre pays. Elle était enceinte de huit semaines. Elle avait décidé de se faire avorter. Elle a trouvé notre dépliant que quelqu'un avait laissé là dans la salle d'attente de la clinique d'avortement. C'était très spectaculaire, totalement providentiel. Lorsqu'une nouvelle mère arrive, on lui dit que la Vierge l'a amenée ici. Ils lui ont dit qu'elle n'était pas seule, qu'ils allaient l'accompagner. On leur attribue généralement un ange, c'est-à-dire une personne qui leur est entièrement dévouée, comme une sœur, un soutien pour qu'ils ne se sentent pas seuls et qu'ils soient très conscients de leur casuistique. Ils parlent à leur assistant social. Ils y ont travaillé pour améliorer leur situation et l'arrivée du bébé.".

Les mères reçoivent aussi parfois un soutien psychologique en étant orientées vers des professionnels. "Nous pensons que nous sommes le moyen pour Dieu d'aider chacune de ces femmes.La présidente confie qu'elle a souvent été submergée par la puissance du Saint-Esprit lorsqu'elle a été confrontée à une conversation difficile qui était au-dessus de ses forces : "... elle a pu dire : "J'ai été submergée par la puissance du Saint-Esprit lorsqu'elle a été confrontée à une conversation difficile qui était au-dessus de mes forces".Je rends grâce pour chacune de ces mères, qui sont des exemples de femmes courageuses, qui se battent et vont de l'avant malgré tout ce qui les oppose. Dire oui à la vie, c'est pour les courageux et pour ceux qui sont amoureux.".

Famille

Leopoldo Abadía et Joan Folch discutent de la relation entre les jeunes et les personnes âgées.

Leopoldo Abadía et Joan Folch ont souligné, lors de la réunion de l'Omnes-CARF cet après-midi, que la conversation entre les aînés et les jeunes est importante.

David Fernández Alonso-20 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'après-midi du mercredi 20 octobre, l'écrivain, professeur et économiste Leopoldo Abadía et l'influenceur Joan Folch ont tenu une discussion intéressante sur la relation entre les jeunes et les personnes âgées.

Leopoldo Abadía, né à Saragosse, âgé de 88 ans, est marié à sa femme depuis 61 ans et est le père de 12 enfants, grand-père de 49 petits-enfants et arrière-grand-père. Son travail de ces dernières années en tant qu'écrivain est remarquable, après une longue carrière d'économiste et d'enseignant. Il est également titulaire d'un doctorat en génie industriel. Lui parlant, Joan Folch, 22 ans, étudiante à la faculté d'économie de l'université de Navarre et influenceuse avec des dizaines de milliers de followers sur Instagram (...).@jfolchh).

En Espagne, on compte quelque 9,5 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, soit 20% de la population. Parmi eux, plus de deux millions vivent seuls. Parallèlement à cette réalité, nous trouvons une population jeune qui communique, principalement par le biais de la technologie et des médias numériques.

S'il y a eu des lacunes en matière de communication dans toutes les générations, ces dernières années, ce fossé semble s'être accentué. Comment les personnes âgées et les jeunes se situent-ils les uns par rapport aux autres ? Avons-nous vraiment des conceptions de la vie si différentes ? Une connexion dite intergénérationnelle est-elle possible ? Parlons-nous la même langue ?

Ce sont quelques-unes des questions abordées dans ce dialogue entre Leopoldo Abadía et Joan Folch. La réunion, organisée par Omnes et la Fondation Centro Académico Romano, a été diffusée en direct sur YouTube par le biais du site Web de la Commission européenne. Chaîne Youtube d'Omnes.

Leopoldo a commencé par commenter de manière amusante sa relation avec ses petits-enfants. "Au début, je disais que les petits-enfants devaient être élevés par leur père. En grandissant, ils m'invitaient à prendre le petit-déjeuner, mais avec les petits, j'ai une relation différente". Il a également souligné la nécessité de l'amitié entre jeunes et vieux, entre grands-parents et petits-enfants, etc. À son tour, Joan l'a soutenu en commentant que "les jeunes perdent l'habitude de demander conseil à leurs aînés, recourant plus facilement à Google". C'est pourquoi ils ont tous deux affirmé qu'il était nécessaire de renforcer le contact entre les deux générations, un contact qui puisse se transformer en amitié.

Dans le même ordre d'idées, Joan a fait remarquer que les jeunes ont tendance à rechercher des modèles idéaux sans tenir compte de la voix de l'expérience. C'est pourquoi il a souligné l'importance de se tourner vers les personnes âgées pour apprendre d'elles. Leopoldo a voulu souligner que "la chose obligatoire est d'avoir des amis. Jeunes, vieux, quels qu'ils soient. Mais il faut avoir des amis".

Après cette discussion intéressante, la réunion a laissé place à une séance de questions-réponses via le numéro WhatsApp d'Omnes et YouTube.

Parmi les très bonnes questions, en relation avec une en particulier sur le rôle que les jeunes jouent dans les soins aux personnes âgées, Joan a assuré que les jeunes jouent un rôle très important, et qu'il s'agit d'une correspondance pour tout ce que les personnes âgées nous ont donné. Leopoldo, pour sa part, a souligné que "nous vivons dans une société égoïste, et que les messages que nous recevons sont parfois totalement égoïstes". En ce sens, a-t-il dit, "il est parfois nécessaire de recourir à une résidence pour s'occuper des personnes âgées, mais la priorité pour les jeunes est de s'occuper de leurs aînés, leurs parents et leurs grands-parents".

À la fin de la réunion, Leopoldo a mis l'accent sur une attitude qu'il a recommandée à tous ceux qui l'ont écouté : l'attitude vitale du sourire. Une attitude qui implique l'accueil, l'amour et le respect.

Vous pouvez regarder l'intégralité de la réunion en cliquant ici ici.

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Espagne

Mgr García Beltrán appelle à une "conversion personnelle et pastorale" pour évangéliser

L'évêque de Getafe, Mgr Ginés García Beltrán, a prié pour " la mission évangélisatrice de l'Église en Espagne " et en a souligné les principales caractéristiques, les défis et les difficultés, lors d'une veillée de prière et d'adoration et d'une messe célébrée ce week-end près de l'image du Cœur de Jésus, dans la basilique de Cerro de los Ángeles.

Rafael Miner-20 octobre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Après avoir rappelé quelques mots de Benoît XVI dans sa première lettre encyclique, Deus Caritas est, M. García Beltrán a souligné dans son homélie que "l'évangélisation est la proclamation d'un Nom, le seul Nom qui peut sauver : Jésus-Christ. Il n'y a pas de véritable évangélisation si l'homme ne rencontre pas le Christ, si le Christ n'atteint pas le cœur et ne le change pas, ne le transforme pas, ne l'enveloppe pas de son amour, ce n'est que de cette façon que cette expérience se manifestera dans l'existence quotidienne".

" L'évangélisation ", a-t-il ajouté, " n'est pas une initiative humaine que l'Église a suivie au cours des siècles ; l'évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : " Allez et faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit " (Mt 28, 19-20).

Sur ce point, il a rappelé le pape François qui, citant saint Paul, a souligné : " C'est ce que Paul nous dit ici : "Je ne le fais pas pour me vanter" - et il ajoute - "au contraire, c'est pour moi une nécessité impérative". Le chrétien a l'obligation, avec cette force, comme une nécessité, de porter le nom de Jésus, depuis son cœur même " (Homélie à Santa Marta, 9/09/2016). Les témoins évangélisent".

" Ce mandat s'est enraciné dans notre terre, l'Espagne, depuis l'aube du christianisme, plus de vingt siècles d'un travail d'évangélisation qui a porté de nombreux fruits de sainteté, et dont nous demandons qu'il continue à porter du fruit, donc cet après-midi nous prions pour l'évangélisation de l'Espagne ", a poursuivi Mgr García Beltrán, qui est également membre des commissions exécutive et permanente de la Conférence épiscopale espagnole, devant de nombreuses personnes et familles réunies par le réseau de communication EWTN Espagne.

"L'unité avec le Siège de Pierre

Dans les orientations pastorales des prochaines années, poursuit le prélat, "les évêques d'Espagne se demandent comment évangéliser dans la société espagnole d'aujourd'hui". La mission évangélisatrice de l'Église en Espagne rencontre deux types de difficultés : certaines viennent de l'extérieur, de la culture environnementale ; d'autres viennent de l'intérieur, de la sécularisation interne, du manque de communion ou d'audace missionnaire".

Pour répondre à ces défis, Mgr García Beltrán a encouragé un retour aux "éléments qui, tout au long de l'histoire, ont donné un fondement à notre foi". Il en a cité cinq en particulier : "une Église de confesseurs et de martyrs, une Église toujours unie au Siège de Pierre, une Église missionnaire, une Église samaritaine et une Église mariale". Une synthèse de chaque aspect peut s'avérer utile, sans préjudice de l'accès à l'information. L'homélie dans son intégralité.

1) "Une Église de confesseurs et de martyrs. L'évangélisation exige aujourd'hui de nous une conversion personnelle et pastorale, une revitalisation de la foi, un engagement dans sa transmission, une identité claire et une grande capacité à atteindre les personnes de notre temps ; nous devons prendre conscience que l'évangélisation est l'œuvre de l'Esprit Saint avec lequel nous voulons collaborer dans la confiance et la docilité".

2) "Une Église toujours unie au Siège de Pierre. La communion de foi avec les successeurs de l'apôtre Pierre, l'adhésion et l'amour pour sa personne et son magistère ont identifié notre christianisme. Pour cette raison, l'évangélisation en Espagne en ce moment doit aussi avoir ce signe d'identité ; nous devons évangéliser en communion avec le Pape et son magistère, auquel nous devons unir notre affection sincère et filiale ; il sera difficile d'évangéliser avec la désaffection pour le Successeur de Pierre et la remise en question de ses enseignements".

3) "Une Église missionnaire. L'Espagne a toujours été une Église en mouvement, en mission ; les enfants de cette terre ont porté l'Évangile aux quatre coins du monde et continuent de le faire. François Xavier et des milliers de noms comme lui écrivent certaines des plus belles pages de notre christianisme, en même temps qu'ils nous montrent le chemin de la mission comme essence de la foi ; mais il n'y aura pas de mission s'il n'y a pas de vraie vie chrétienne, si nous ne cultivons pas la vie intérieure, si nous n'éveillons pas la passion pour le Christ, même dans la famille".

4) "Une église samaritaine. Chacun reconnaîtra que nous sommes les disciples du Christ si nous nous aimons les uns les autres, la charité est donc également un élément essentiel de notre Église. Nous avons évangélisé par la charité, et nous continuons à le faire. La crédibilité de la foi passe par la charité, par l'amour des autres, surtout des plus pauvres. Nous continuerons à évangéliser si nous continuons à vivre la charité du Christ, car la charité est évangélisatrice, et si nous nous laissons évangéliser par les pauvres.

5) "Enfin, nous sommes une Église mariale. Marie est le fondement fondamental de l'Église, et elle a été le fondement de notre terre. Nous sommes une Église mariale, comme aimait à le dire saint Jean-Paul II : "Espagne, terre de Marie".

EWTN

Des centaines de personnes ont assisté à l'événement, organisé par la Commission européenne. EWTN Espagnequi est présidée par José Carlos González Hurtado, et qui a commencé ses émissions de télévision dans notre pays il y a quelques mois. Selon le groupe, près de 90 000 personnes du monde entier ont suivi l'adoration et la messe au Cerro de los Ángeles rien que sur Facebook. Si l'on ajoute ceux qui l'ont regardé sur Instagram, à la télévision (en Espagne et en Amérique latine), et sur le site web lui-même, les organisateurs estiment qu'il y en a "au moins autant".

À la fin de l'homélie, l'évêque de Getafe a invité "ceux qui sont ici au Cerro de los Ángeles, et ceux qui nous suivent à travers la chaîne de télévision EWTN, à continuer à prier sans relâche pour que Jésus-Christ soit connu, aimé et suivi, avec la conviction qu'il est de loin le meilleur ; par conséquent, l'évangélisation est la meilleure œuvre d'amour pour nos frères et sœurs".

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Vatican

Le pape érige la Conférence ecclésiale amazonienne

Motivé par la demande de création de cette Conférence, le Pape l'a érigée canoniquement dans le but de promouvoir l'action pastorale conjointe des circonscriptions ecclésiastiques de l'Amazonie et de favoriser une plus grande inculturation de la foi dans ce territoire.

David Fernández Alonso-20 octobre 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Dans une note, le pape François a érigé canoniquement la Conférence ecclésiale de l'Amazonie (CEAMA). Comme le dit la note, "le document final du Synode sur l'Amazonie, n° 115, proposait la création d'un "organe épiscopal permanent et représentatif pour promouvoir la synodalité dans la région amazonienne". Lors d'une assemblée qui s'est tenue du 26 au 29 juin 2020, les présidents concernés ont décidé de demander au Saint-Siège la création permanente de la Conférence ecclésiale d'Amazonie".

Et c'est ce que le Pontife a fait. "Bien disposé à favoriser cette initiative, issue de l'assemblée synodale, le pape François a chargé la Congrégation pour les évêques de suivre de près et d'accompagner le processus, en fournissant toute l'aide possible pour donner à l'organisme une physionomie adéquate".

Dans l'Audience du 9 octobre accordée au Préfet de la Congrégation pour les Évêques, le Saint-Père a érigé canoniquement la Conférence ecclésiale d'Amazonie en personne juridique ecclésiastique publique, lui donnant pour but de promouvoir l'action pastorale conjointe des circonscriptions ecclésiastiques d'Amazonie et de favoriser une plus grande inculturation de la foi dans ce territoire.

Les statuts du nouvel organisme seront soumis au Saint-Père pour l'approbation nécessaire à la fin de son étude.

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Vatican

"Si la liberté n'est pas au service du bien, elle court le risque d'être stérile et de ne pas porter de fruits".

Le pape François a souligné dans sa catéchèse de mercredi que "nous sommes libres en servant ; nous sommes pleinement dans la mesure où nous nous donnons ; nous possédons la vie si nous la perdons". De plus, un enfant a surpris le Pontife lors de l'audience en montant sur le podium et en demandant sa robe d'été.

David Fernández Alonso-20 octobre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Dans sa catéchèse de l'audience générale du mercredi 20 octobre, le pape François a réfléchi au cœur de la liberté selon l'apôtre Paul. "L'apôtre Paul, avec sa Lettre aux Galates, nous introduit progressivement dans la grande nouveauté de la foi. C'est vraiment une grande nouveauté, car elle ne se contente pas de renouveler un aspect de la vie, mais nous fait entrer dans cette "vie nouvelle" que nous avons reçue par le baptême. C'est là que le plus grand cadeau a été déversé sur nous, celui d'être enfants de Dieu. Renaissant dans le Christ, nous sommes passés d'une religiosité faite de préceptes à une foi vivante, qui a son centre dans la communion avec Dieu et avec nos frères et sœurs. Nous sommes passés de l'esclavage de la peur et du péché à la liberté des enfants de Dieu.

"Aujourd'hui, a commencé le Pontife, nous allons essayer de mieux comprendre ce qui est pour l'apôtre le cœur de cette liberté. Paul affirme que la liberté est loin d'être "un prétexte pour la chair" (Gal 5,13) : la liberté n'est pas une vie licencieuse selon la chair ou selon l'instinct, les désirs individuels ou les impulsions égoïstes ; au contraire, la liberté de Jésus nous conduit à être - écrit l'apôtre - "au service les uns des autres" (ibid.). La vraie liberté, en d'autres termes, s'exprime pleinement dans la charité. Une fois encore, nous sommes confrontés au paradoxe de l'Évangile : nous sommes libres en servant ; nous nous trouvons pleinement dans la mesure où nous nous donnons ; nous possédons la vie si nous la perdons (cfr. Mc 8,35)".

"Mais comment expliquer ce paradoxe ?" a demandé François de manière rhétorique. " La réponse de l'apôtre est aussi simple qu'elle est engageante : 'par l'amour' " (Gal 5,13). C'est l'amour du Christ qui nous a libérés et c'est encore l'amour qui nous libère du pire des esclavages, celui de notre propre moi ; c'est pourquoi la liberté croît avec l'amour. Mais attention : il ne s'agit pas d'un amour intime, d'un amour de feuilleton, pas d'une passion qui cherche simplement ce qui nous plaît et ce qui nous fait plaisir, mais de l'amour que nous voyons dans le Christ, la charité : c'est l'amour vraiment libre et libérateur. C'est l'amour qui brille dans le service gratuit, sur le modèle de celui de Jésus, qui lave les pieds de ses disciples et dit : "Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez vous aussi comme je vous ai fait" (Matthieu 6, 15).Jn 13,15)".

"Pour Paul, la liberté n'est pas "faire ce que j'ai envie de faire et ce qui me plaît". Ce type de liberté, sans fin et sans références, serait une liberté vide. Et en fait, cela laisse un vide à l'intérieur : combien de fois, après avoir suivi le seul instinct, nous nous rendons compte que nous restons avec un grand vide à l'intérieur et que nous avons abusé du trésor de notre liberté, de la beauté de pouvoir choisir le vrai bien pour nous et pour les autres. Seule cette liberté est pleine, concrète, et nous insère dans la vie réelle de chaque jour.

" Dans une autre lettre, la première lettre aux Corinthiens, l'apôtre répond à ceux qui ont une fausse idée de la liberté. "Tout est permis", disent-ils. "Mais tout n'est pas opportun", répond Paul. "Tout est licite" - "Mais tout n'édifie pas", répond l'apôtre. Et il ajoute : "Que personne ne se préoccupe de son propre intérêt, mais seulement de celui des autres" (1 Cor 10,23-24). A ceux qui sont tentés de réduire la liberté à leurs seuls goûts, Paul place devant eux l'exigence de l'amour. La liberté guidée par l'amour est la seule liberté qui libère les autres et nous-mêmes, qui sait écouter sans imposer, qui sait aimer sans forcer, qui construit et ne détruit pas, qui n'exploite pas les autres à sa convenance et leur fait du bien sans chercher son propre bénéfice. En bref, si la liberté n'est pas au service du bien, elle risque d'être stérile et de ne pas porter de fruits. Cependant, la liberté animée par l'amour conduit aux pauvres, reconnaissant dans leur visage le visage du Christ. C'est pourquoi le service de l'un envers l'autre permet à Paul, écrivant aux Galates, de souligner quelque chose qui n'a rien de secondaire : parlant de la liberté que les autres apôtres lui ont laissée pour évangéliser, il souligne qu'ils lui ont conseillé de ne faire qu'une seule chose : se souvenir des pauvres (cfr. Gal 2,10)".

"Nous savons cependant que l'une des conceptions modernes les plus répandues de la liberté est la suivante : "ma liberté s'arrête là où commence la tienne". Mais ici, la relation est absente ! C'est une vision individualiste. Cependant, ceux qui ont reçu le don de la libération apportée par Jésus ne peuvent pas penser que la liberté consiste à s'éloigner des autres, à les ressentir comme des nuisances, ne peuvent pas voir l'être humain comme étant replié sur lui-même, mais toujours inclus dans une communauté. La dimension sociale est fondamentale pour les chrétiens, et leur permet de regarder le bien commun et non les intérêts privés".

" Surtout en ce moment de l'histoire ", a conclu le Pape, " nous devons redécouvrir la dimension communautaire, et non individualiste, de la liberté : la pandémie nous a appris que nous avons besoin les uns des autres, mais il ne suffit pas de le savoir, il faut le choisir concrètement tous les jours ". Nous disons et croyons que les autres ne sont pas un obstacle à ma liberté, mais la possibilité de la réaliser pleinement. Parce que notre liberté naît de l'amour de Dieu et grandit dans la charité.

Un événement particulier s'est produit lorsque, pendant l'audience, un enfant a grimpé sur le podium de la salle Paul VI et s'est approché du Pape pour le saluer. Le Pontife, comme il le fait habituellement en ces occasions, l'a encouragé à rester assis sur une chaise à côté de lui. Le garçon semblait s'intéresser à la calotte de Francis. Finalement, après un moment sur l'estrade, il est redescendu à son siège.

La théologie du 20ème siècle

Jean Mouroux et la signification chrétienne de l'homme (1943)

L'œuvre de Jean Mouroux Sens chrétien de l'hommeLa présentation originale et panoramique de l'image chrétienne de l'être humain a constitué une avancée majeure, et a contribué à Gaudium et speset reste pertinent et intéressant.

Juan Luis Lorda-20 octobre 2021-Temps de lecture : 8 minutes

Jean Mouroux a signé la préface de ce livre à Dijon le 3 octobre 1943. Il l'a probablement fait au séminaire où il a été formé, a enseigné pendant de nombreuses années (1928-1967) et est décédé (1973). Il a pratiquement consacré toute sa vie au séminaire, à l'exception d'une licence de lettres de deux ans à Lyon, qui a été très enrichissante pour lui car il a rencontré De Lubac et a établi une relation durable. En fait, ce livre, comme d'autres de ses ouvrages, a été publié dans la série Théologie (Aubier) qui était dirigé par les Jésuites de Fourvière, sous le numéro 6. Il a été traduit en espagnol et réédité par Palabra (Madrid 2001), édition que nous utilisons. 

La date mérite également l'attention, car en 1943, la France était occupée par les troupes allemandes et en pleine guerre mondiale. Mais Jean Mouroux, comme De Lubac et d'autres, était convaincu que le remède le plus profond à cette terrible crise était le renouveau chrétien. Et cela lui a donné le courage de travailler. 

Un travail cohérent

De sa position de professeur de séminaire dans une ville "provinciale" (comme on dit encore à Paris), il a pu créer une œuvre cohérente. Il choisissait bien ses lectures et recherchait les meilleures (également sur les conseils de De Lubac), préparait très bien ses cours et écrivait avec un style merveilleux et une étonnante capacité de synthèse. Il alliait un travail acharné et persévérant, un talent théologique indéniable, et aussi un amour profond pour le Seigneur qui transparaît dans ses œuvres.

Sens chrétien de l'homme est le premier et le plus important des huit livres qu'il a écrits. Mais d'autres sont également "importants" parce qu'ils traitent de thèmes centraux, ont été largement lus et continuent d'inspirer : Je crois en toi. Structure personnelle de la foi (1949), Expérience chrétienne (1952), Le mystère du temps (1962) y Liberté chrétienne (1968), qui développe des thèmes déjà abordés dans Le sens chrétien du mot

Le sens chrétien de l'homme (1943)

La première chose que l'on peut dire de ce livre est que rien de tel n'a vraiment existé. C'est une idée chrétienne nouvelle et heureuse de l'être humain. Il a un double mérite : il intègre une grande partie de ce que nous pourrions appeler le matériel "personnaliste", qui émergeait alors, et lui donne un ordre naturel. 

Il a fait un véritable bond en avant en termes de qualité et n'a pas perdu son intérêt. Quand il a été mis en place Gaudium et spesCe livre, qui avait pour but de décrire l'idée chrétienne de l'être humain, était le livre de référence le plus complet. En fait, il est appelé à collaborer, bien que sa santé déjà fragile ne lui permette qu'un court séjour à Rome (1965). 

"Tout autour de nous se répand la conviction que le christianisme est une doctrine étrangère à l'homme et à ses problèmes, impuissante face à sa condition tragique, désintéressée de sa misère et de sa grandeur. Les pages qui suivent voudraient montrer que le mystère chrétien jaillit uniquement de l'amitié divine avec l'homme, qui explique parfaitement sa misère et sa grandeur, qui est capable de guérir ses blessures et de le sauver en le divinisant". (p. 21). 

Il comporte dix chapitres, divisés en trois parties : valeurs temporelles (I), valeurs charnelles (II) et les valeurs spirituelles (III). Valeurs temporelles renvoie à l'insertion de l'être humain dans le temporel (également dans la cité temporelle et le monde humain) et à sa place dans un univers merveilleux qui est une création divine. Valeurs charnelles (bien qu'en espagnol on préfère le traduire par "corporel") sont les valeurs de son propre corps avec ses grandeurs et ses misères, et avec le fait admirable et définitif de l'Incarnation. Sur Valeurs spirituellesLe livre, qui aborde trois dimensions de l'esprit humain : être une personne (un être personnel), avoir la liberté (avec ses misères et ses grandeurs) et s'accomplir dans l'amour (avec la perfection de la charité). Merveilleuse architecture.

Valeurs temporelles 

La première chose qui frappe est la conscience positive qu'a Mouroux du temporel comme lieu d'accomplissement de la vocation humaine : "Quelle est l'attitude du chrétien face à cette merveilleuse réalité ? La réponse semble très simple : une acceptation joyeuse et une collaboration enthousiaste". (32)... ce qui ne veut pas dire naïf, précisément parce que le chrétien sait qu'il y a un péché. C'est un amour "positif" (34), "orienté" (37) avec le bon ordre des valeurs, et, avec l'aide de Dieu, "Rédempteur (42). Le chrétien doit chercher à regarder les choses de ce monde "avec des yeux purs, les utiliser avec une volonté droite et les rediriger vers Dieu par le culte et l'action de grâce". (43). 

Pour sa part, l'univers est "un livre immense, vital et inépuisable où les choses se manifestent à nous et où elles manifestent Dieu à nous". (48). L'être humain forme avec la nature un tout organique et, en même temps, "Lui seul peut, en toute conscience, connaissance et amour, amener le monde à Dieu, en lui rendant gloire". (51). Mais cela se fait dans le "ambiguïté tragique". (52) que le péché a inséré dans la relation de l'homme avec la nature. Le dernier point concerne le "Perfectionnement du monde par l'action chrétienne", et parallèle au chapitre 3 de la première partie de Gaudium et spes (1965).

Valeurs "charnelles 

Dès le départ, il est nécessaire de partir de "La dignité du corpscréé par Dieu. Mais "Peu de sujets suscitent autant de malentendus, même parmi les chrétiens [...]. On peut dire les choses les plus contradictoires sur lui". (73). Il entreprend d'étudier la grandeur et la misère du corps humain. "montrant que le Christ est venu pour guérir leur misère et exalter leur dignité". (73). Il est certain que le schéma grandeur-misère est un écho évident de la Pensées de Pascal. 

Le corps, positivement, est l'instrument de l'âme, le moyen par lequel elle s'exprime et se communique, et forme avec lui la plénitude de la personne, qui ne peut être conçue sans lui. Et tel est le sens chrétien de la résurrection finale du corps, anticipée dans le Christ, prémices, promesse et moyen.

Certes, l'empreinte du péché produit un dysfonctionnement, qui s'exprime par une résistance, une difficulté dans la vie spirituelle et dans les relations : "Le corps est aussi un voile. Il est opaque. Deux âmes ne peuvent jamais se comprendre directement. (98). Et le conflit entre la chair et l'esprit est soulevé : "Le corps, en plus d'être résistant et opaque, est un matériau dangereux". (102). Le corps et l'esprit sont censés vivre dans l'unité, mais ils sont aussi par nature opposés et en guerre à cause du péché : "Le corps humain n'est pas aujourd'hui le corps que Dieu a voulu. C'est un corps blessé et vaincu comme l'homme lui-même". (114). Ces curieux dysfonctionnements, naturels et dus au péché, se manifestent avant tout dans l'affectivité. Mais, dans l'économie du salut, la même situation insatisfaisante, la marque du péché, devient un itinéraire de salut, donnant un nouveau sens à la misère corporelle.

En s'incarnant, le Seigneur montre la valeur du corps et sa destinée. "Dans sa relation au Christ, le corps humain - mystère de dignité et de misère - trouve son explication définitive et sa totale perfection. Le corps a été créé pour être assumé par la Parole de Dieu". (119). Le Corps du Christ devient, d'une part, une révélation de Dieu, un moyen d'expression qui nous atteint dans notre langue et à notre niveau. Et, d'autre part, elle devient un moyen de rédemption. Non seulement dans la croix, mais dans toute l'activité humaine du Seigneur. 

"Trente ans de vie mortelle offerts d'un coup pour le salut du monde. Ainsi, toutes les activités réalisées au moyen du corps constituent le début de la Rédemption. Le travail d'un charpentier pendant la vie cachée, l'évangélisation des pauvres avec sa prédication [...]. La prière sur les routes..." (126-127).

La rédemption de notre corps par le Christ commence par le baptême : "Désormais, le corps purifié, oint et marqué de la croix, est consacré à Dieu comme une demeure sainte, comme un instrument précieux, comme le compagnon de l'âme évangélisée et d'abord convertie [...]. Cette consécration est si réelle que souiller directement le corps par une impureté est une profanation spéciale". (133). Il existe un chemin de purification et d'identification au Christ (également dans le corps et dans la douleur) qui dure toute la vie. Et elle conduit à notre résurrection finale en Lui. 

Valeurs spirituelles

La troisième partie, avec ses cinq chapitres, est la plus importante et occupe presque la moitié du livre. Avec un beau chapitre consacré à la personne et à ses aspects : esprit incarné, subsistant en lui-même et, en même temps, ouvert à la réalité et aux autres, personne comprise comme une vocation vers Dieu, mais dans le monde. Il étudie également "la personne dans sa relation avec le premier et le second Adam".Car la vie chrétienne consiste à passer de l'un à l'autre, de la situation de la création et de la chute à la situation de la rédemption et de l'accomplissement dans le Christ. 

Suivent deux chapitres conséquents consacrés à la liberté humaine. Le premier étudie la liberté comme l'acte le plus caractéristique de l'esprit humain, avec son implication de l'intelligence et de la volonté. Avec un sens ultime du bonheur et de l'épanouissement humain que le chrétien sait être en Dieu. Et avec les limitations qui apparaissent dans la vie réelle, au milieu des maladies et des conditionnements de toutes sortes. 

Sur cette description plus ou moins phénoménologique, la foi chrétienne, en plus de montrer clairement le sens de la liberté, découvre son état d'esclavage, étant liée par le péché et ayant besoin de la grâce. On ne l'empêche pas de faire les choses les plus normales et les plus "terrestres", mais précisément pour pouvoir aimer Dieu et le prochain comme le veut notre vocation. Il a besoin de la grâce et c'est ainsi que la liberté chrétienne, si magnifiquement illustrée par saint Augustin, lui est donnée. Ces thèmes seront développés dans son livre de 1968 (Liberté chrétienne). 

Mais la personne et sa liberté seraient frustrées s'il n'y avait pas une autre dimension, qui est également éclairée par la foi chrétienne : l'amour. Il étudie d'abord le "Sens chrétien de l'amourqui peut s'adresser à Dieu (amour foncier et origine de tout amour véritable), aux autres, et être aussi un amour "nuptial", avec ses caractéristiques propres que la foi éclaire. 

Le chapitre sur la charité clôt cette troisième partie : "Nous voudrions donner un aperçu du mystère de la charité. Et pour y parvenir, découvrir et repenser ses caractéristiques essentielles, telles qu'elles nous sont présentées par la parole de Dieu, qui est amour". (395).

Il se manifeste d'abord comme un don absolu (self-giving), un acte de service et d'obéissance, de sacrifice, qui, après Dieu, se réalise dans un authentique amour fraternel. D'ailleurs, " La charité est à la fois un amour du désir et un amour du don de soi [...]. Ce serait une atteinte à la condition de la créature que de vouloir éliminer l'indigence radicale qu'engendre le désir ou la dignité substantielle que procure le don de soi. Ce serait, en même temps, être infidèle aux exigences de cette vocation surnaturelle qui nous appelle à posséder Dieu et à nous donner à Lui". (331).

Res sacra homo

C'est le titre de la conclusion : "Plus nous approfondissons l'homme, plus il se révèle à nous comme un être paradoxal, mystérieux et, pour tout dire, sacré, puisque ses paradoxes et mystères intérieurs se fondent toujours sur une nouvelle relation avec Dieu". (339). Il y a beaucoup d'enjeux à préserver le sens de l'appartenance à l'Union européenne. "sacré", souligne Mouroux, encore dans l'incertitude de l'issue de la Seconde Guerre mondiale. L'homme est un "mystère", "immergés dans la chair, mais structurés par l'esprit ; enclins à la matière et, en même temps, attirés par Dieu". (340). "Il joue son aventure au milieu des tourbillons de la chair et du monde. C'est le drame que nous vivons tous". (341). "L'essence de l'être humain est sa relation avec Dieu, donc sa vocation". (342). 

Déchus, altérés et rachetés. Avec une concupiscence, mais aussi avec un appel à la Vérité et à l'Amour. Sacré par son origine et sa destinée en Dieu, sacré par son salut en Lui. Sa chute n'est pas aussi grave dans l'aspect matériel ou charnel que dans l'aspect spirituel, dans son éloignement de Dieu. C'est pourquoi, dans une culture matérialiste, on ne voit peut-être pas très bien ce qui manque lorsque sa dignité est réduite à exister dans le temporel. 

En revanche, il y a la merveille de la vie chrétienne dans la Trinité. Il y a donc une triple dignité de l'homme à travers sa ressemblance à Dieu (image), sa vocation à le rencontrer et sa filiation. "Nous comprenons donc l'étroite relation entre l'humain et le sacré, puisque le sacré n'est en fait rien d'autre que la plus noble appellation et la plus profonde vérité de l'humain". (347). Et cette pleine vérité de l'être humain et de sa vocation s'est manifestée surtout en Marie. Et cela encourage le meilleur de nous-mêmes. 

En Espagne, le professeur Juan Alonso a consacré une attention particulière à Mouroux, a écrit le prologue du livre cité ci-dessus et dispose de plusieurs études que l'on peut trouver en ligne. Dans cette série, nous consacrons également un article général à Mouroux : Jean Mouroux ou la théologie du séminaire.

Monde

Le secret du confessionnal et les abus en France

L'estimation de plus de 200 000 victimes d'abus d'enfants par le clergé en France entre 1950 et 2020 a conduit des membres du gouvernement français à remettre en question le secret sacramentel de la confession. Un secret que les évêques défendent comme "plus fort que les lois de la République".

Rafael Miner-20 octobre 2021-Temps de lecture : 6 minutes

Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), composée d'une vingtaine d'experts et présidée par Jean Marc Sauvé, a statué il y a quelques jours que 216 000 mineurs en France ont été abusés sexuellement par des prêtres, des religieux et des religieuses sur une période de 70 ans (1950-2020).

Le site étude a été promu par l'Église catholique en France, et Sauvé a décrit la "violence sexuelle" comme "une bombe de fragmentation de notre société". Immédiatement, le pape François a déclaré de Rome sa "tristesse et sa douleur pour les victimes", a ajouté que "malheureusement, les chiffres sont considérables", sans entrer dans les détails, et a demandé que "des drames comme celui-ci ne se répètent pas".

Même s'il n'y avait eu qu'un seul cas, nous devons partager la douleur, la tristesse et même le dégoût devant ce drame de l'abus. Il convient toutefois de rappeler que ce chiffre est "une estimation statistique", fruit d'une enquête réalisée par l'Ifop (un institut de sondage et d'études de marché de premier plan), et que seulement 1,25 % des victimes ont déclaré à la police qu'elles étaient victimes d'abus, et que seulement 1,25 % des victimes ont déclaré à la police qu'elles étaient victimes d'abus. Et que seulement 1,25 % des victimes se sont exprimées auprès du Ciase. Or, l'Église en France travaille sur la prévention des abus sexuels depuis 1990, et de manière plus intensive depuis 2010.

Un choc entre l'État et l'Église ?

Les travaux de la Commission Sauvé et les abus sexuels sur mineurs dans des pays comme l'Australie, la Belgique, la Hollande, le Chili, les Etats-Unis, l'Irlande et le Royaume-Uni, ainsi qu'en Espagne, commis ou couverts par des membres du clergé, ont donné naissance à deux mouvements : 1) de la part de l'Église, la "tolérance zéro", avec des règles et des directives pour poursuivre les crimes et collaborer avec les autorités de l'État, émises par le pape François et l'Église catholique ; et 2) de la part de certaines autorités administratives, des recommandations, voire des pressions pour que les membres du clergé deviennent des dénonciateurs obligatoires de ces abus, violant le secret sacramentel de la confession, sous peine de sanction.

C'est ce que le Professeur Rafael Palomino a analysé dans Ius Canonicumqui, en 2019, faisait déjà état de réglementations en Australie et dans d'autres pays qui suppriment la protection juridique du secret de la confession, et qui présageaient un choc, voire une collision frontale, entre les lois des États et les règles canoniques de l'Église sur le secret de la confession.

Et cela vient de se produire en France, où l'archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a confié à la radio France Info que "nous sommes liés par le secret de la confession et, en ce sens, il est plus fort que les lois de la République". Le président français Emmanuel Macron n'a pas tardé à demander des explications à l'archevêque Eric de Moulins-Beaufort, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ("rien n'est au-dessus des lois de la République") l'a convoqué cette semaine pour clarifier ses propos.

Pour avoir une idée du profil de Mgr Moulins-Beaufort, voici quelques-uns de ses premiers mots en tant que président de la Conférence des évêques de France, en 2019 : "Nous ne reviendrons jamais à la société villageoise de 1965, où les gens allaient à la messe par devoir. Aujourd'hui, c'est la recherche du plaisir qui régit les relations sociales, et c'est ce monde que nous devons évangéliser".

Le sacrement de la confession

Au cœur de cette controverse se trouve non seulement une certaine tension entre un État au tissu laïc et l'Église, qui s'est déjà reflétée dans les limitations de capacité des églises pendant la pandémie, mais aussi peut-être une méconnaissance du sacrement de pénitence dans la foi catholique.

Ce sacrement a été institué par Jésus-Christ lorsque, le soir de Pâques, il s'est montré aux apôtres et leur a dit : "Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui tu pardonnes leurs péchés, ils sont pardonnés ; ceux à qui tu retiens leurs péchés, ils sont retenus" (Jn 20,22-23).

Jésus a illustré le pardon de Dieu, par exemple, avec la parabole du fils prodigue, où Dieu nous attend les bras tendus, même si nous ne le méritons pas, comme le reflètent les toiles bien connues de Rembrandt ou de Murillo. Voici les paroles de l'absolution prononcées par le prêtre : "Dieu, Père miséricordieux, qui a réconcilié le monde avec lui-même par la mort et la résurrection de son Fils et a répandu l'Esprit Saint pour la rémission des péchés, vous accorde, par le ministère de l'Église, le pardon et la paix. Et je vous absous de vos péchés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit". C'est Dieu qui pardonne, qui ne se lasse pas de pardonner, c'est nous qui nous lassons de demander le pardon, a dit le pape François lors de son premier Angélus (2013).

Cette rencontre très personnelle avec Dieu, la confession, se déroule dans un secret absolu, le fameux secret sacramentel. Il s'agit d'"un type particulier de secret qui oblige le confesseur à ne jamais révéler, pour quelque raison que ce soit et sans exception, au pénitent les péchés qu'il lui a révélés dans le sacrement de la confession".

Le secret sacramentel est "un type particulier de secret qui oblige le confesseur à ne jamais révéler, pour quelque raison que ce soit et sans exception, au pénitent les péchés qu'il lui a révélés dans le sacrement de la confession".

"Ce qui est entendu dans la sphère propre de Dieu doit toujours rester dans la sphère de Dieu. Il ne peut y avoir aucune raison, même la plus grave, qui permette la manifestation dans la sphère humaine des péchés que le pénitent a confessés à Dieu dans la sphère sacramentelle. C'est pourquoi c'est un secret inviolable. Et il ne s'agit pas d'une loi humaine ecclésiastique, mais d'une loi divine, de telle sorte qu'on ne peut pas s'en passer", affirment les professeurs Otaduy, Viana et Sedano, citant la doctrine sur le sacrement de la pénitence dans le livre de l'Église catholique. Dictionnaire général de droit canonique.

Cardinal Piacenza : "Seulement pour Dieu".

Le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur de l'Église, a récemment exprimé ces mêmes idées : "Le pénitent ne parle pas au confesseur, mais à Dieu. Prendre possession de ce qui appartient à Dieu serait un sacrilège. L'accès au même sacrement, institué par le Christ pour être un havre de salut pour tous les pécheurs, est protégé".

"Tout ce qui est dit en confession, depuis le moment où cet acte de culte commence, avec le signe de la croix, jusqu'au moment où il se termine par l'absolution ou le refus de l'absolution, est soumis à un secret absolument inviolable", a-t-il déclaré dans un communiqué. ACI Stampa. Même dans le cas spécifique où "au cours de la confession, un mineur révèle, par exemple, qu'il a subi des abus, le dialogue doit toujours, de par sa nature, rester confidentiel", a souligné le cardinal.

Toutefois, précise-t-il, "cela n'empêche pas le confesseur de recommander vivement au mineur de signaler lui-même l'abus à ses parents, à ses éducateurs et à la police". Selon le cardinal, "l'approche de la confession de la part des fidèles pourrait s'effondrer si la confiance dans la confidentialité est perdue, avec des dommages très graves pour les âmes et pour toute l'œuvre d'évangélisation".

Arguments d'une controverse

Face à ces considérations, alerter sur un cas de pédophilie est une "obligation impérative" même pour les prêtres, a soutenu le ministre français de la justice, Éric Dupond-Moretti. Et s'il n'y parvient pas, il a ajouté sur la chaîne de télévision française LCIpeut être condamné pour cela. "Cela s'appelle ne pas empêcher un crime ou une infraction", a-t-il souligné.

Cependant, dans une interview donnée au magazine français L'Incorrectcité par Die TagespostL'évêque de Bayonne, Marc Aillet, s'est élevé contre les réponses de plusieurs ministres, et en a appelé à la sphère religieuse, fondamentalement séparée de l'État, qui n'a aucune autorité sur l'Église.

Le prêtre n'a pas le dessus dans cette relation de conscience de la personne qui se tourne vers Dieu dans sa demande de pardon. Par conséquent, on ne peut pas le toucher, dit Mgr Aillet. Le prêtre n'est pas le maître dans cette relation, il est le serviteur, l'instrument de cette relation très spéciale de l'homme avec Dieu.

Le prêtre n'a pas le dessus dans cette relation de conscience de la personne qui se tourne vers Dieu dans sa demande de pardon.

Mgr Aillet a rappelé que la République française a toujours respecté le secret de la confession, qui "touche à la liberté de conscience". C'est le même argument que celui avancé par le professeur Rafael Palomino. Selon lui, "c'est à travers le droit fondamental à la liberté religieuse que l'on peut fournir une base et aussi un argument de poids pour une éventuelle évaluation, que ce soit dans la jurisprudence ou dans la politique législative, contre les restrictions étatiques qui sont fondées sur le délit d'omission du devoir de dénoncer les abus".

L'évêque Aillet a également souligné, selon Die Tagespostque dans une société de plus en plus sécularisée, la plupart des gens ne comprennent plus ce qu'est un événement religieux : "Le rapport sur les abus crée un émoi dans lequel les gens ne comprennent plus le principe du secret de la confession, qu'ils associent à la loi du silence ou au 'secret de famille', et croient que l'Église cherche encore à cacher des choses, alors que c'est elle qui a commandé ce rapport.

Deux éléments restent à ajouter : "la fidélité généralisée et historiquement prouvée du clergé catholique à la confidentialité de la confession", note Rafael Palomino, et l'audience du pape avec le Premier ministre français Jean Castex et son épouse le 18 octobre.

Lectures du dimanche

Commentaire des lectures du dimanche XXX (B) : Seigneur, que je voie à nouveau !

Andrea Mardegan commente les lectures du 30e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan / Luis Herrera-20 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Il admirait la couleur du ciel à l'aube et au crépuscule, le scintillement de la lune et des étoiles la nuit, la couleur des yeux des êtres chers. Il pouvait regarder la terre sur laquelle il marchait et mesurer les objets qu'il travaillait avec ses mains. Puis la maladie progressive des yeux a privé Bartimaeus des couleurs, de la perspective, de la beauté des créatures. Ne pouvant plus gagner son pain, il a été contraint de mendier.

Toute la journée assis au bord de cette route de Jéricho à Jérusalem. J'écoutais les nouvelles qui arrivaient sur la route. Il a entendu parler de Jésus le Nazaréen redonnant la vue aux aveugles, comme le disaient les prophéties sur le Messie. Son père Timée l'encourage : " Il va passer par ici pour aller à Jérusalem. Vous verrez : il mentionne souvent Jéricho dans ses paraboles. Vous lui demanderez de vous guérir. Il est le fils de David, le Messie. Beaucoup voudront le voir et l'entendre. Ne le laissez pas vous échapper. 

Il avait développé des oreilles très fines. Il remarque immédiatement les cris de la foule, et son cœur bondit : qui vient, qui est-ce ? C'est Jésus de Nazareth ! Bartimée s'est mis à crier avec toute la force de ces années d'obscurité. Il crie son besoin, sa pauvreté combinée à sa foi en Jésus. Pendant les mois d'attente, il priait : "Seigneur du ciel et de la terre, tu m'as donné la vue et tu me l'as enlevée, si c'est pour que nous sachions que ton Messie est venu, je te promets que, s'il me guérit, je le suivrai jusqu'au bout du monde". Ce désir donne une force irrépressible à sa voix.

Ceux qui entourent Jésus et sont chargés de la sécurité du Maître donnent des ordres aux foules. Pour tenter d'arrêter le bruit qu'il fait, ils le grondent : tu es aveugle et il y aura une raison, reste à terre à mendier ! Ils ne se souviennent pas que Jésus est venu pour les pécheurs et a rendu la vue à de nombreux aveugles. 

Ce sont les premiers aveugles que Jésus guérit, en leur disant : "Appelez-le. A ces mots, ils changent leur regard sur lui et essaient d'imiter le Maître : "Courage !". Ils lui disent : "Lève-toi, il t'appelle !". Cet appel et l'occasion de parler à Jésus font bondir Bartimée sur ses pieds. Peu importe s'il jette son manteau. Il court vers Jésus dans la nuit de ses yeux. Et le Maître l'anticipe : que veux-tu que je te fasse ? Le désir et la prière de Bartimée sont importants pour Jésus. Ceux qui ont dit à l'aveugle de se taire sont silencieux. Bartimée répond : "Mon maître, fais-lui retrouver la vue ! Jésus voit la lumière de la foi dans son cœur et le récompense : Va, ta foi t'a sauvé ! Les yeux du Maître et son sourire sont les premières choses que ses nouveaux yeux voient. Les couleurs brillent à nouveau. Jésus ne l'a pas invité à le suivre, il lui a dit : va, tu es libre de retourner à ton ancienne vie. Mais Bartimée, fidèle à sa promesse, le suit dans la rue, plein de joie.

L'homélie sur les lectures du dimanche XXX

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

L'auteurAndrea Mardegan / Luis Herrera

Amérique latine

Chili : des années de décisions

À l'approche de nouvelles élections pour élire le président du pays et de la présentation du projet de nouvelle constitution, le Chili doit se prononcer sur des questions essentielles pour la vie et la société, telles que la réglementation de l'avortement et de l'euthanasie.

Pablo Aguilera-19 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Au Chili, 37 476 personnes sont mortes du virus COVID. Un programme de vaccination massive a été lancé en 2020 et, fin septembre, 74 % de la population avaient reçu deux doses du vaccin. Le niveau des infections, des hospitalisations graves et des décès a sensiblement diminué au cours des deux derniers mois, ce qui a incité le gouvernement à assouplir les restrictions concernant le travail, la circulation, les rassemblements, etc.

La fin du mois de septembre a marqué les quatre ans de la promulgation de la loi sur l'avortement pour trois motifs : maladie mortelle de la mère, maladie de l'embryon/fœtus incompatible avec la vie, et en cas de viol. Au cours de cette période (septembre 2017-juin 2021), un total de 2 556 avortements ont été pratiqués dans le pays.

Malheureusement, la Chambre des députés, toujours en septembre, a adopté un projet de loi sur l'avortement sans motif jusqu'à la 14e semaine de grossesse par une faible marge : 75 voix contre 68 et 2 abstentions. Il va maintenant être transmis au Sénat, qui le votera probablement l'année prochaine.

En 2016 et 2017, une grande mobilisation d'évêques et de laïcs a eu lieu dans ce pays, rejetant l'avortement pour trois raisons. De nombreuses autres communautés chrétiennes l'ont également rejeté. De manière surprenante, cette fois-ci, la Conférence des évêques n'a fait aucune déclaration sur ce projet de loi avant son vote. Quelques évêques catholiques se sont exprimés sur la question. La Conférence des évêques a publié une déclaration de rejet le jour suivant l'approbation des députés.

C'est une question majeure sur laquelle les candidats à la présidence de la République ont indiqué leurs positions. Un seul candidat, José Antonio Kast, a déclaré son rejet absolu de l'avortement. Les trois autres candidats - Gabriel Boric de la gauche, Yasna Provoste des chrétiens-démocrates et Sebastián Sichel du centre-droit - sont absolument favorables à l'avortement libre.

En avril, les députés ont approuvé un projet de loi qui autoriserait l'euthanasie. Il sera examiné et voté par les sénateurs, probablement l'année prochaine. En juillet, le Sénat a approuvé un projet de loi sur le "mariage" homosexuel, qui doit être examiné et voté par la Chambre des députés, probablement en 2022.

Comme on peut le constater, 2021 a été une année désastreuse pour les valeurs traditionnelles qui ont été vécues au Chili. Mais le dernier mot n'a pas encore été dit, car les trois projets de loi susmentionnés doivent être votés par l'autre Chambre, qui changera de composition lors des prochaines élections parlementaires.

En novembre prochain, seront élus le futur président du pays, les 155 députés et la moitié des sénateurs, soit 25. L'élection présidentielle nécessitera probablement un second tour en décembre, où s'affronteront les deux premières majorités.

La Convention constituante, composée de 155 membres, est en activité depuis juillet dernier. Ils ont été élus lors des élections de mai dernier. Ils ont un maximum de 12 mois pour rédiger une nouvelle constitution, qui doit être approuvée par un vote des 2/3. Soixante jours plus tard (en 2022), il sera soumis à un plébiscite obligatoire. Si la majorité des Chiliens l'approuvent, le Congrès chilien l'adoptera. En revanche, si la majorité (50 % +1) la rejette, la Constitution précédente resterait en vigueur.

Chaque 18 septembre, le Chili célèbre sa fête nationale. Depuis 1811, l'Église catholique a prié un Te Deum d'action de grâce dans tous les diocèses. Dans la cathédrale de Santiago, les autorités civiles du pays assistent à la cérémonie : le président de la République, les présidents du Sénat et des députés, la Cour suprême, les commandants en chef des institutions de défense nationale, etc. Depuis 1970, des représentants d'autres confessions religieuses sont également invités. À cette occasion, l'homélie prononcée par l'archevêque revêt une importance particulière.

Cette année, le cardinal Celestino Aós a remercié Dieu pour les nombreuses bonnes choses de notre pays, mais a également exprimé sa préoccupation quant aux dangers pour la coexistence démocratique des Chiliens en cette année marquée par les antagonismes politiques. Dans une partie de son homélie, il a déclaré : "Nous rendons grâce pour tous ceux qui cherchent à respecter et à protéger des valeurs non négociables : le respect et la défense de la vie humaine de la conception à sa fin naturelle, la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, la liberté des parents de choisir le modèle et l'établissement d'éducation de leurs enfants, la promotion du bien commun sous toutes ses formes et la subsidiarité de l'État qui respecte l'autonomie des organisations et collabore avec elles".

Espagne

Mónica Marín : "La mission me transforme jour après jour".

Dimanche prochain, l'Église célèbre la Journée mondiale des missions, DOMUND. José Luis Mumbiela et la jeune Mónica Marín ont participé à la présentation de l'événement. Tous deux, à partir de perspectives et d'expériences différentes, ont souligné que la mission est une partie essentielle de l'Église et que tous les chrétiens sont missionnaires de par leur propre baptême.

Maria José Atienza-19 octobre 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le DOMUND n'est pas une journée pour soutenir des projets spécifiques, c'est "le jour où les chrétiens prennent conscience que l'Église universelle dépend de nous". C'est ce qu'a déclaré José María CalderónLe directeur national espagnol de l'OMP en Espagne au début de la présentation du DOMUND de cette année, qui sera célébré dimanche prochain, le 24 octobre.

Cette vocation universelle à la mission en vertu du baptême reçu a été la ligne transversale des interventions des deux témoins qui, cette année, ont accompagné Calderón dans la présentation de la Journée.

"Le Saint-Esprit agit avant que nous n'arrivions".

Mgr José Luis MumbielaL'évêque d'Almaty a commencé par remercier les Espagnols pour leur collaboration aux besoins de l'Église du Kazakhstan. "Cette maison - a-t-il souligné, en faisant référence au siège des Œuvres pontificales missionnaires - reflète la catholicité de l'Église, car si l'Église catholique n'a pas une dimension missionnaire, elle ne peut pas être catholique".

Mumbiela a décrit la réalité de l'Église dans cette région d'Asie centrale : "nous sommes une Église pauvre et petite" mais, malgré son manque de moyens, elle collabore aussi à ces journées avec l'Église universelle : "Ces journées se déroulent aussi dans les zones de mission, cela vient du baptême, il ne s'agit pas que les riches aident les pauvres. Cela fait partie de notre vocation chrétienne".

Ce que j'ai vu au Kazakhstan, a déclaré Mumbiela, "c'est que le même Esprit Saint qui agit dans les pays où l'Église est très développée agit là avant même que nous n'arrivions" et il a montré avec des exemples comment Dieu "agit avant nous parce qu'il veut être là", comme cette femme tatare qui, pendant la pandémie, a parcouru 700 km en bus jusqu'à Almaty dans l'espoir d'entendre la messe, ou les personnes qui demandent à être baptisées sans avoir eu de contact préalable avec quelqu'un qui leur parle de Dieu. Utilisant une analogie très actuelle, Mumbiela a souligné que l'Église doit "venir avant la pandémie, pas après". Il y a toujours des virus et nous devons y arriver avant. Parce que nous avons la solution, la foi.

"Dans la mission, j'ai découvert une nouvelle façon d'être l'Église".

Si quelque chose marque la campagne DOMUND de cette année, ce sont les témoignages des jeunes qui, en fait, témoignent de ce qu'ils ont "vu et entendu" dans différentes expériences missionnaires" Comme José María Calderón a voulu le souligner, cette année "les protagonistes ne sont pas les jeunes, ce sont les missionnaires à travers les yeux des jeunes".

nica Marín est la jeune femme qui, dans cette présentation, a partagé son expérience de la mission, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de sa ville natale de Madrid. "Il y a une urgence et l'urgence est d'être l'Église. Soyez conscients de ce pour quoi vous avez été baptisés", a-t-elle déclaré au début de son discours. Cette jeune femme a souligné que "dès que vous sentez que Jésus compte sur vous, vous voulez raconter ce que vous avez vu et entendu. Dans la mission, j'ai découvert une manière fraîche et différente d'être l'Église et de transmettre ce message".

Après plusieurs expériences missionnaires, Mónica a créé l'association JATARI (quechua pour "se lever"), avec laquelle elle vise à faciliter l'expérience missionnaire en Espagne et à l'étranger pour les jeunes. "Il ne sert à rien de partir en mission si on ne fait rien dans sa vie de tous les jours", a-t-elle souligné, "la mission me transforme jour après jour et c'est pourquoi je veux que les gens aient cette opportunité".

2022, année clé pour les PMO

En plus de la présentation de la la conférence de cette annéeDans la dernière édition de la campagne, certaines données de la campagne de l'année dernière ont été rendues publiques.

AfficheDomund

José María Calderón n'a pas voulu manquer l'occasion de remercier les Espagnols pour leur générosité puisque, malgré la crise et la pandémie, notre pays a contribué à hauteur de 11 105 000 € à 504 projets, dont la plupart, comme l'a souligné le directeur de l'OMP Espagne lui-même, "se traduisent par le fonds ordinaire que l'Eglise met à la disposition des évêques pour l'entretien des diocèses".

Actuellement, quelque 7 180 missionnaires espagnols sont en service actif. "L'Église doit s'engager dans la mission", a souligné M. Calderón, "car l'Église est née pour la mission".

Le directeur des Œuvres Pontificales Missionnaires a également souligné que l'année à venir sera très importante pour la famille des Œuvres Pontificales Missionnaires. Le 22 mai, Pauline Jariqot, fondatrice de la Propagation de la Foi, sera béatifiée, et on célébrera également le IVe centenaire de la création de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le IIe centenaire de la création de la Propagation de la Foi par Jariqot, ainsi que le 100ème anniversaire de l'élévation au rang d'Œuvre pontificale de la Propagation de la Foi, l'Enfance Missionnaire et Saint Pierre Apôtre étant institués comme Œuvres pontificales missionnaires, ainsi que, en Espagne, le 1er centenaire de la revue Iluminare.

La famille, clé de la durabilité

Un signe clair de l'existence d'un véritable désir de régénération politique devrait se manifester en mettant de côté les intérêts idéologiques et partisans, pour s'attaquer sérieusement aux problèmes réels d'une société durable, qui veut avoir un avenir.

18 octobre 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Je viens d'assister au 4e sommet international sur la démographie, qui s'est tenu à Budapest sous ce titre suggestif et stimulant. Nous nous trouvons dans le contexte d'un hiver démographique sans précédent à travers l'Europe, dont la toile de fond est non seulement un changement de valeurs dans notre société, mais aussi un décalage évident entre les politiques d'emploi des femmes et les mesures de conciliation travail-famille à travers le continent.

Il y a ceux qui essaient de nous convaincre que "la durabilité signifie ne pas avoir d'enfants". Cependant, comme l'affirme le pape François dans l'encyclique Laudato si', la croissance démographique est pleinement compatible avec le développement intégral et la solidarité, de sorte que blâmer les problèmes de durabilité sur la croissance démographique plutôt que sur le consumérisme extrême et sélectif de certains, est une façon de ne pas affronter les problèmes (n. 50).

La mentalité consumériste croissante de l'Occident considère les enfants comme une complication à éviter à tout prix, afin de profiter pleinement de la vie. Les "dinkis" (double revenu sans enfants) sont des précurseurs, tandis que les familles avec enfants - surtout s'il y en a plus de deux - sont considérées avec appréhension et méfiance, comme si elles étaient irresponsables. Pourtant, plus d'un couple aimerait avoir des enfants, mais en fait n'en a pas, ou n'a pas les enfants qu'il voudrait avoir. Nous devons nous demander pourquoi cette décision est reportée indéfiniment et mettre en place des mesures pour lever ces obstacles.

Il ne sert à rien de s'efforcer de créer une société meilleure, plus juste, plus humaine, si nous ne pensons pas à ceux qui peuvent l'habiter.

Gaz de Montserrat

Depuis plus d'une décennie, la Hongrie montre l'exemple qu'il est possible de mettre en œuvre des politiques familiales efficaces, avec un réel soutien à la stabilité de la vie familiale (avec des politiques de logement intéressantes et des politiques de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale) et qui parviennent à augmenter le taux de natalité, qui est la véritable voie vers la durabilité d'une société. Ce pays est parvenu, selon les données de 2020, à améliorer les indicateurs d'emploi et, dans le même temps, à améliorer le taux de fécondité, qui atteint 1,55 enfant (en net contraste avec la moyenne espagnole de 1,18). Le secret, à notre avis, n'est autre que d'écouter les besoins réels des jeunes couples et de répondre aux raisons de l'énorme... écart entre la fertilité réelle et la fertilité souhaitée.

Il ne sert à rien de s'efforcer de créer une société meilleure, plus juste, plus humaine, si nous ne pensons pas à ceux qui peuvent y vivre. Une société sans enfants est une société sans avenir. En Espagne, et dans la plupart des pays européens, nos gouvernements ignorent ce truisme depuis des décennies. Il est très frappant que cette tendance croissante à l'infertilité n'ait pas fait l'objet d'une analyse rigoureuse afin de mettre en œuvre des politiques publiques efficaces. Un signe clair de l'existence d'un véritable désir de régénération politique devrait se manifester en mettant de côté les intérêts idéologiques et partisans, afin de s'attaquer sérieusement aux problèmes réels d'une société durable, qui veut avoir un avenir.

L'auteurMontserrat Gaz Aixendri

Professeur à la faculté de droit de l'Université internationale de Catalogne et directeur de l'Institut des hautes études familiales. Elle dirige la Chaire sur la solidarité intergénérationnelle dans la famille (Chaire IsFamily Santander) et la Chaire sur les politiques de l'enfance et de la famille de la Fondation Joaquim Molins Figueras. Elle est également vice-doyenne de la faculté de droit de l'UIC Barcelone.

Espagne

Les diocèses entament le parcours du synode d'écoute

Au cours du week-end, les Églises locales ont vécu l'ouverture de la phase diocésaine de l'Année européenne de l'eau. synode des évêques L'objectif est de réunir toute l'Église catholique, et même ceux qui n'en font pas partie, pour discerner les défis et les clés de l'Église en ce moment.

Maria José Atienza-17 octobre 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Le "Synode sur la synodalité" est désormais une réalité. Ce week-end, les diocèses espagnols, comme ceux du reste du monde, ont célébré l'ouverture de la première phase de cet itinéraire synodal qui culminera en octobre 2023, avec la célébration à Rome de l'assemblée générale de l'Union européenne. XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques.

Écouter Dieu en premier

S'il y a une chose qui peut résumer ce processus synodal, c'est l'écoute. Une attitude qui, en premier lieu, doit être envers Dieu, comme l'a souligné l'évêque Santiago Gómez de Huelva lors de l'ouverture du synode dans son diocèse : "Avant de parler de Dieu, nous devons écouter sa Parole, apprendre à être des disciples du Verbe fait chair, des disciples du Seigneur Jésus. Ce processus synodal nous invite à nous écouter les uns les autres, mais les disciples doivent d'abord écouter la Parole. Le parcours synodal que nous entreprenons nous invite à dialoguer avec tous, mais il doit commencer par un dialogue avec Dieu.

Lorca Planes, évêque de Cartagena-Murcia, s'est exprimé de la même manière : "Le Saint-Père nous demande quelque chose de simple, de reconnaître et d'actualiser notre essence, de revenir à nos origines avec intensité et, pour cela, il est nécessaire d'écouter la Parole de Dieu, parce qu'elle nous servira toujours de guide dans la vie ; il faut aussi que nous écoutions la voix de l'Esprit Saint, qui nous éclairera pour que nous puissions marcher comme des frères et des sœurs". L'évêque de Malaga a également évoqué le besoin de renouveau "sous l'action de l'Esprit et à l'écoute de la Parole" lors de l'ouverture de son diocèse.

Mgr Carlos Escribano, archevêque de Saragosse, a souligné que "notre tâche consiste à découvrir que Jésus marche à nos côtés. Nous devons être des experts de la rencontre : donner de l'espace à l'adoration. Le voyage synodal ne sera tel que si nous rencontrons le Christ et, avec lui, nos frères et sœurs".

Le baptême : source de notre communion et de notre partage

Un autre des signes de ce Synode est la communion. Demetrio Fernández, qui a demandé aux fidèles de travailler ensemble dans la communion "pour participer à la construction de l'Église et au témoignage que l'Église est appelée à donner dans le monde". De même, l'archevêque de Séville, Mgr Sainz Meneses, a souligné que "en vertu de notre baptême, nous sommes tous appelés à participer activement à la vie de l'Église. Nous sommes tous invités à la prière, à la rencontre, au dialogue, à l'écoute mutuelle, afin de saisir les impulsions de l'Esprit Saint, qui vient à notre aide pour guider nos efforts humains, et nous conduit à une communion plus profonde et à une mission plus efficace dans le monde".

Le cardinal-archevêque de Madrid a également évoqué l'unité, en soulignant que "pour toute l'Église, le point de départ ne peut être autre que le baptême, qui est notre source de vie ; avec des ministères et des charismes différents, nous sommes tous appelés à participer à la vie et à la mission de l'Église". De même, Mgr. Osoro a rappelé qu'avec ce synode, "nous n'ouvrons pas un parlement, nous n'allons pas non plus sonder les opinions", mais "toute l'Église universelle se met en route" et, à travers chaque Église particulière, initie une consultation dont le premier protagoniste est l'Esprit Saint".

Ouverture dans le diocèse de Cartagena

Cette idée a marqué plusieurs des homélies des évêques lors de l'ouverture, comme celle de l'archevêque de Tarragone, qui a souligné que "Comme l'a dit le pape François, le Synode n'est pas un parlement, ni un sondage d'opinions. Il s'agit plutôt d'un moment ecclésial. La méthode synodale nous invite à faire de ce Synode une magnifique occasion de dialogue profond, d'écoute humble, de discernement sincère des signes des temps, où le vrai sujet est, parce qu'il est, tout le saint peuple de Dieu". Mgr. Barrio Barrio a également voulu souligner que ce synode est une recherche de la vérité, ce qui implique de reconnaître et d'apprécier la richesse et la variété des dons et des charismes ; et qu'il doit servir à régénérer les relations des chrétiens avec les groupes sociaux et les communautés d'autres confessions et religions.

Le soutien de la Conférence des évêques

Une fois cette première phase du synode ouverte, avant le 31 mars prochain, les diocèses devront envoyer leurs conclusions à la Conférence épiscopale, qui coordonnera la préparation d'une synthèse des contributions, à laquelle participeront également le responsable de la Conférence épiscopale pour le processus synodal et son équipe, ainsi que les représentants élus pour participer à l'Assemblée générale ordinaire du synode à Rome, une fois qu'ils auront été ratifiés par le Saint-Père. Cette synthèse sera envoyée au Secrétariat général du Synode avec les contributions de chacune des Églises particulières.

La Conférence épiscopale espagnole a mis en place un groupe de travail sur l'éducation. espace web des informations sur le parcours synodal et où vous pouvez trouver les documents relatifs au processus, les questions et réponses, les activités et l'agenda, etc. L'un des rendez-vous prévus dans cette première phase, de la part de la Commission épiscopale pour le laïcat, la famille et la vie de la Conférence épiscopale, est la conférence que le sous-secrétaire du Synode des évêques, l'augustinien espagnol Mgr Luis Marín de San Martín, donnera le samedi 23 octobre de 10h30 à 13h30 et qui pourra être suivie en ligne.