Espagne

Mgr Argüello : "Ce dont tout le monde a parlé au synode, c'est de l'Eucharistie".

Ni l'ordination des femmes ni le célibat facultatif n'ont été les thèmes les plus importants dans les résumés envoyés par les différents diocèses et groupes lors de la première phase du parcours synodal en Espagne.

Maria José Atienza-23 juin 2022-Temps de lecture : 5 minutes

Bien que ces questions soient certainement apparues et soient devenues une ressource médiatique facile, la demande d'une meilleure connaissance du Magistère de l'Église (également pour comprendre les raisons des questions mentionnées) et, surtout, l'importance de la EucharistieLeur participation et leur prise en charge ont été les demandes communes des résumés reçus par la CEE dans la première phase du synode en Espagne.

Luis Argüello, secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Conférence épiscopale espagnole lors de la conférence de presse pour rendre compte des travaux de la 259e réunion de la Commission permanente des évêques espagnols. Évidemment, le chemin parcouru par les diocèses espagnols dans la première phase locale du Synode des Évêques a été au centre de certains travaux de ces jours.

Les évêques ont fait le point sur le réunion du 11 juin qu'ils ont décrite comme joyeuse. Une annexe a été ajoutée aux conclusions présentées le jour même, qui contient les soulignements et certaines des lacunes que les participants à l'Assemblée ont constatées après avoir examiné, en groupes, la synthèse initialement présentée. 

L'Eucharistie, le thème central

À cet égard, Mgr Argüello a souligné que le président des évêques espagnols a personnellement apporté ces documents à l'Assemblée générale de l'UE. Secrétariat général du Synode ainsi que tous les documents et annexes reçus.

Les évêques, a souligné le secrétaire de la CEE, ont exprimé leur désir de "continuer sur cette voie en attendant les propositions du Secrétariat général du Synode", le premier Instrumentum Laboris, qui devrait être reçu vers l'automne prochain.

Ce qui a été le plus mis en évidence dans les documents de ce synode : la nécessité de surmonter le cléricalisme et, surtout, comme a voulu le souligner Argüello, " le thème unanimement discuté a été le EucharistieLes langues, l'homélie, la participation...". Le secrétaire général de l'épiscopat espagnol a souligné que "l'Église est un entrelacement de la route et de la table" et que "sur cette route, surtout, les fidèles veulent parler de la table".

La prévention et les travaux menés par l Bureaux diocésains pour la protection des mineurs était un autre des sujets abordés lors de la conférence. Dans ce domaine, le plan de travail pour les mois à venir a été présenté. En octobre, une nouvelle réunion de deux jours de ces offices diocésains et congrégations religieuses est prévue, et un protocole-cadre est en cours d'élaboration pour la prévention des abus sur les mineurs et la manière d'agir en cas d'abus. Le protocole rassemble les principaux aspects contenus dans certains des protocoles déjà existants dans les diocèses espagnols, ainsi que les documents du Saint-Siège concernant ce problème.

Seulement 9 cas d'abus au 21ème siècle dans l'Eglise espagnole

L'exécution et le développement des différents projets de recherche dans le domaine de la les abus commis par des membres de l'ÉgliseLes médias ont, comme d'habitude, fait l'objet d'une grande partie des interrogations qui ont suivi.

En ce sens, Mgr Argüello a voulu rappeler que l'Église ne participera pas institutionnellement à la commission d'enquête mise en place par le médiateur du gouvernement espagnol, qui se concentre uniquement sur les abus sexuels commis au sein de l'Église.

M. Argüello a souligné que, bien que des catholiques participent à titre personnel à cette commission, depuis la Conférence épiscopale, "nous pensons qu'il est bon que ce type de commission ait son indépendance". Il a également souligné qu'"il ne nous semble pas très correct que l'accent soit mis uniquement sur les cas d'abus dans l'Église" alors que la plupart de ces abus se produisent dans d'autres sphères.

Mgr Argüello a tenu à souligner que la collaboration de l'Eglise est toujours prioritaire dans "toute enquête qui veut mettre l'accent sur l'accueil des victimes et la prévention, cette collaboration est prioritaire".

Cas prescrits

En outre, il a expliqué comment "une attente irréaliste a été générée sur la question des archives. Avec nos données, celles présentées par le journal El País et toutes les autres, 80% des cas sont antérieurs à l'année 80, du point de vue civil pénal, beaucoup d'entre eux sont prescrits, beaucoup des accusés sont morts et les supérieurs ou évêques responsables à l'époque ne sont plus là".

Le porte-parole des évêques espagnols a également rappelé que "dans nos protocoles d'action, nous communiquons au ministère public tous les cas que nous recevons, et cela a été fait".

En ce qui concerne le second rapport produit par le journal El País, M. Argüello a expliqué que "chaque congrégation et chaque diocèse a reçu ce qui lui correspond, à Rome et au parquet. Et nous avons écrit à El País pour demander à la direction, dans la mesure où ils ont voulu que nous agissions comme "médiateurs" pour que les personnes qui ont fait ces accusations puissent contacter les bureaux et même, si nécessaire, agir comme médiateurs entre ces personnes et les diocèses".

M. Argüello a déclaré qu'"à la fin de l'année, nous sommes censés présenter un rapport sur les nouveaux développements reçus dans chaque bureau" et a souligné qu'"il n'y a que 9 cas du XXIe siècle", ce qui lui donne "l'assurance que les choses ne sont pas mal faites".

Plus de baptêmes d'adultes

L'un des thèmes abordés ces jours-ci par les membres de la Commission permanente est lié à une réalité croissante en Espagne ces dernières années : la réception des sacrements de l'initiation chrétienne par des adultes, c'est-à-dire des personnes âgées de plus de 14 ans.

Dans cette ligne, les évêques ont abordé le nouveau catéchisme pour adultes "C'est le Seigneur ! Un catéchisme qui suit largement le rituel de l'initiation chrétienne des adultes et auquel s'ajouteront les propositions présentées par les évêques ces derniers jours afin de compléter ce nouveau document, destiné au catéchuménat des adultes et à ceux qui réintègrent la vie chrétienne.

Soutenir les manifestations en faveur de la vie

La manifestation pro-vie appelée pour le 26 juin par de nombreux groupes civils ainsi que par certains groupes d'inspiration chrétienne fait également partie de la liste des questions adressées au Secrétaire des évêques espagnols.

Luis Argüello a confirmé le soutien de tous les évêques à la note récemment publiée par la sous-commission épiscopale pour la famille et la défense de la vie, qui encourage "tous à promouvoir le oui à la vie et nous exprimons notre soutien à ceux qui ont le droit de naître et d'être accueillis par leurs parents avec amour ; aux mères, qui ont le droit de recevoir le soutien social et étatique nécessaire pour éviter d'être victimes d'un avortement.

En faveur de la liberté des parents et des écoles qui collaborent avec eux pour donner à leurs enfants une éducation intégrale, qui accorde aujourd'hui l'importance nécessaire à l'éducation affective et sexuelle, selon des convictions morales qui les préparent réellement à être parents et à accepter le don de la vie ; en faveur des soins palliatifs et de la liberté de conscience ; en dénonçant les situations dans lesquelles elle est menacée, comme on le voit encore dans diverses formes d'esclavage, dans la traite des êtres humains ou dans des conditions de travail abusives ".

Pour le porte-parole de la CEE, "les manifestations de rue sont authentiques de la vocation laïque" et il a également voulu souligner que, au-delà des manifestations, "le défi est plus grand : il appelle à un changement culturel, à une manière de vivre en faveur de la vie".

M. Argüello a également souligné que "la question de l'avortement n'est pas spécifique aux catholiques. La culture pro-vie peut être partagée avec des croyants d'autres religions ainsi qu'avec des hommes et des femmes, agnostiques, qui considèrent que le souci de la vie est une ligne rouge à ne pas franchir".

Vatican

Le Synode veut-il changer la doctrine ?

Rapports de Rome-23 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le Synode souhaite-t-il des changements de doctrine sur des questions telles que le célibat ou l'ordination des femmes au sacerdoce ? Comme l'a souligné le secrétaire général du Synode, le cardinal Mario Grech, le pape François souhaite une Église plus synodale.

Et qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie surtout que les religieux ne doivent pas être les seuls à pouvoir s'exprimer dans les forums permanents. Cela peut être au niveau paroissial, diocésain ou national, mais il veut aussi que les laïcs soient entendus lorsque des décisions doivent être prises. 


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Famille

La question démographique doit être au cœur de l'agenda européen

Dans une Europe qui ne fait plus d'enfants, la question de la natalité revient au centre du débat public. À de nombreuses reprises, y compris récemment, le pape François a réitéré la nécessité de redécouvrir la beauté de la famille en tant que contribution au développement de la société.

Giovanni Tridente-23 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

OMNES a interviewé le président de l Fédération européenne des associations familiales catholiques (FAFCE), l'avocat Vincenzo Bassi, qui explique certaines des questions les plus pressantes liées à la question démographique. 

La Fédération des Associations Familiales Catholiques d'Europe a 25 ans, pouvez-vous expliquer à nos lecteurs comment cette organisation a vu le jour et quelles initiatives elle entreprend ?

La FAFCE est une fédération d'associations représentant 18 pays européens. La FAFCE compte 23 associations parmi ses membres et son objectif est double. D'une part, il présente les demandes et les besoins des familles et des associations nationales aux institutions européennes. Cela inclut non seulement ceux de l'Union européenne mais aussi ceux du Conseil de l'Europe. D'autre part, elle développe et promeut, en accord avec les conférences épiscopales locales, les associations familiales catholiques dans les pays où elles sont moins développées.

En vue de la prochaine réunion mondiale des familles, la FAFCE a organisé une conférence pour "célébrer la beauté de la famille". Dans quelle mesure est-il important de redécouvrir cette beauté dans une Europe qui n'a plus d'enfants ?

Aujourd'hui, fonder une famille est de plus en plus considéré comme un acte héroïque plutôt que comme un acte de générosité. Célébrer la beauté de la famille sert précisément à présenter l'habituelle la générosité de la familleLa famille n'est pas seulement une institution privée, elle a aussi une importance publique. La famille n'est pas seulement une institution privée, elle a aussi une importance publique. Il s'agit d'un don à la société qui ne doit pas être considéré comme acquis, mais qui doit être récompensé.

À cet égard, nous pensons que la question démographique doit devenir une question plus européenne. Notre expérience nous enseigne qu'il est nécessaire d'impliquer et de rassembler les États nationaux sur cette question, puis de faire de la promotion de la natalité un point central de l'agenda européen. Cependant, nous constatons que même dans le Plan de relance pour l'Europe des politiques en matière de taux de natalité sont envisagées. Il convient de rappeler que les familles sont également à l'origine des processus de développement économique. La famille est le carburant qui allume le moteur de la société, en termes démographiques, mais aussi en termes de développement durable. 

Un moment important de cet anniversaire a été la rencontre avec le Saint-Père il y a quelques jours. Comment avez-vous vécu ces moments ?

Avec beaucoup d'émotion, sachant que le Pape nous encourage toujours à nous améliorer et à rendre notre engagement plus efficace. Les associations et les réseaux familiaux doivent être de plus en plus des maisons ouvertes sur la communauté et non des appartements dans lesquels se réfugier par peur de la confrontation avec la société.

Dans son discours, le pape François a salué leur contribution à l'action de l'Union européenne. mise en réseau des familles, d'où découle un service à l'ensemble de la société... C'est vrai ?

Les réseaux familiaux sont un instrument non seulement au service de la société mais aussi au service de l'Eglise, car à travers eux il est plus facile d'approcher les personnes fragiles et les familles en difficulté. Nous sommes convaincus que notre contribution au service de la société sera d'autant plus efficace que nous pourrons contribuer au service de l'Église. En ce sens, les réseaux familiaux peuvent aider, et être un outil pour que nos pasteurs restent proches du troupeau.

Elle a récemment signé une résolution réaffirmant l'importance d'avoir des enfants en tant que ressource indispensable pour l'avenir, y compris dans le cadre de l'Union européenne. clé écologiquePouvez-vous mieux l'expliquer ?

Tout cela est très simple et réel : il n'y aura jamais de développement durable sans un équilibre intergénérationnel garanti précisément par les enfants. C'est pourquoi le véritable ennemi de la société et de son développement durable est le consumérisme et l'individualisme, alors que les familles optimisent les ressources pour leur propre bien et celui de leurs enfants, et donc pour l'avenir de la société, qu'elles voudront laisser en héritage à leurs enfants.

Le souverain pontife a également dénoncé le fléau de la pornographie et la pratique inhumaine des mères porteuses. En tant que Fédération, comment comptez-vous contribuer à l'éradication de ces fléaux sociaux ?

Les deux sont une conséquence de la solitude, des personnes et des familles. Dans la solitude, tout est une marchandise, même un enfant ou le sexe. C'est dans la famille que l'on apprend et que l'on expérimente le don. Plus la joie du don offert et reçu est vécue, plus la pornographie et la maternité de substitution sont perçues comme une aberration. 

Cependant, force est de constater que derrière ces pratiques se cachent des fragilités existentielles plus ou moins graves, et notre tâche reste toujours d'accueillir les fragiles et de les aider à surmonter leur faiblesse. Le pape nous appelle non seulement à condamner les actes mais aussi à accueillir les personnes, car nos familles ne sont pas des modèles de perfection. Nos familles doivent témoigner qu'elles sont en chemin, un chemin généreux et responsable ; un chemin parfois difficile, mais que l'on parcourt en sachant que l'on n'est pas seul, comme un troupeau avec son berger.

Livres

La table catholique. Lecture pour "dégustation".

La table catholique aborde, de manière simple mais étonnamment profonde, des questions essentielles pour le catholique. Considérer que Dieu devient nourriture n'est pas anodin, cela implique que nous avons besoin de Dieu pour vivre.

Maria José Atienza-23 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

La table catholique

TitreLa table catholique. La joie et la dignité de la nourriture dans la foi.
Auteur: Emily Stimpson Chapman
Pages: 210
Editorial: CEU Ediciones
Ville: Madrid
Année: 2021

Emily Stimpson Chapman écrit depuis des années, avec une simplicité et une profondeur étonnante, sur la relation entre la nourriture et sa foi catholique. Son blog "La table catholique a été l'alma mater de ce livre hautement recommandé sur le même sujet. 

L'auteur aborde des questions essentielles pour les hommes et les femmes d'aujourd'hui, et en particulier pour les catholiques. Considérer que Dieu se transforme en nourriture n'est pas une affaire banale. Elle suppose que, au-delà d'une simple question de survie physique, nous avons besoin de Dieu pour vivre et ce n'est pas la même chose, par exemple, de manger ou de ne pas manger en famille.

Stimpson parcourt, sans céder aux extrêmes, ce qu'elle appelle les "dommages spirituels qui se produisent lorsque nous ne voyons pas la nourriture correctement et que nous vivons en fonction de ce que nous voyons", un problème qui comprend tous les troubles extrêmes liés à la nourriture, de la culpabilité au gaspillage, en passant par l'obsession de soi qui élimine même Dieu.....

Avec aussi tout ce qu'une nourriture faite par Dieu implique : le sens du jeûne, la faim de Dieu, la solidarité avec les autres...

Et il le fait avec une vision équilibrée et pleine d'espoir des choses qui fait de ce livre (qu'il "habille" d'excellentes recettes), un très bon choix de lecture.

Livres

De la Maison Blanche au Saint-Siège 

Santiago Leyra Curiá recommande de lire De la Maison Blanche au Saint-Siègepar Rafael Navarro-Valls.

Santiago Leyra Curiá-23 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

Livre

TitreDe la Maison Blanche au Saint-Siège
AuteurRafael Navarro-Valls
Pages: 240
EditorialAlmuzara
Ville: Cordoba
Année: 2022

Le nouveau livre passionnant de Rafael Navarro-Valls. En tant qu'expert de l'histoire politique américaine et de l'Église catholique, il a déjà écrit trois livres analysant les présidences de F. D. Roosevelt à Obama et les papes de Saint Jean Paul II au début du pontificat de François.

Dans ce nouveau livre, il analyse le président J. F. Kennedy et ses frères Bob et Ted sous l'angle des attentats et des scandales qu'ils ont vécus ; il évoque des faits nouveaux concernant Nixon (Watergate) ; les visites d'Obama à Cuba et en Espagne au cours de sa dernière année de mandat ; la candidature ratée d'Hillary R. Clinton et ses duels avec Obama et Trump ; les quatre années de Trump à la Maison Blanche, y compris son accrochage remarquable au pouvoir ; et le duel dramatique avec le président aux cheveux blonds qui a marqué l'élection de Joe Biden, y compris son accrochage remarquable au pouvoir. Clinton et ses duels avec Obama et Trump ; les quatre années de Trump à la Maison Blanche, notamment sa remarquable accroche au pouvoir et le duel dramatique avec le président blond qui a marqué l'élection de Joe Biden, jusqu'à son investiture.

D'autre part, Navarro-Valls analyse des faits nouveaux et intéressants sur saint Jean-Paul II et Benoît XVI, ainsi que sur le pontificat du pape François jusqu'à présent. Enfin, l'auteur ajoute quelques anecdotes historiques sur son frère Joaquín, le premier porte-parole laïc du Saint-Siège. En bref, un livre qui se lit avec plaisir et qui fournit des informations pertinentes.

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Lectures du dimanche

"Le visage de Jésus inébranlable dans la miséricorde". 13ème dimanche du temps ordinaire

Andrea Mardegan commente les lectures du 13e dimanche du temps ordinaire et Luis Herrera prononce une courte homélie vidéo. 

Andrea Mardegan-23 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

Le voyage de Jésus à Jérusalem, central dans l'Évangile de Luc, commence. Dans le texte grec, Luc mentionne le visage de Jésus trois fois. La "ferme décision" d'aller à Jérusalem est exprimée de cette manière : "Il a endurci son visage pour marcher vers Jérusalem".L'envoi de courriers : "Il a envoyé des messagers devant son visage".et la cause du rejet des Samaritains : "Car son visage était sur le chemin de Jérusalem".

Luc nous montre le visage de Jésus révélant le visage du Père. Le visage de Jésus semble dur, mais en réalité il est ferme dans sa décision d'amour de donner sa vie pour tous à Jérusalem, tenace dans la tendresse et la miséricorde. Il veut résister à ceux qui s'opposent au plan de salut qui s'y accomplira. 

Les Juifs évitaient la Samarie sur leur chemin vers Jérusalem parce que les Samaritains étaient des incrédules, mais Jésus y passe exprès. Il a envoyé des messagers, peut-être Jacques et Jean eux-mêmes, qui, agacés par son refus, demandent à Jésus la permission de faire descendre le feu du ciel pour les consumer. Jésus se retourne et montre son visage, déterminé à rester miséricordieux, même envers ceux qui le rejettent. Pour réprimander Jacques et Jean, il utilise le même verbe avec lequel il chasse les démons. Ceux qui veulent les empêcher de marcher dans la logique de Dieu sont considérés par lui comme "Satan", comme Pierre.

Luc raconte dans les Actes des Apôtres : que la Samarie est la première destination, après la Judée, indiquée par Jésus aux apôtres pour leur témoignage ; que pendant la persécution de Saul, les chrétiens se sont enfuis en Samarie, où ils ont porté la parole de Dieu ; que Pierre et Jean y ont été envoyés, et ont imposé les mains aux Samaritains qui ont reçu l'Esprit Saint : c'était le feu du ciel que Jésus voulait pour la Samarie. 

Aller, marcher, suivre, sont des mots fréquents dans ce passage. Jésus enseigne à trois aspirants disciples ce qu'ils doivent considérer pour le suivre. Si nous voulons le suivre partout, Jésus nous avertit qu'il n'est pas un refuge, une solution à tous les problèmes, un lieu protégé des difficultés de la vie, mais bien le contraire. Si, en écoutant son appel, nous lui disons qu'avant de le suivre, nous avons des corps à enterrer, des blessures, des histoires et des malentendus du passé à résoudre, il nous dit de laisser de côté ces fardeaux et de partir en mission avec lui.

Troisièmement, il nous encourage à nous libérer du conditionnement des personnes que nous aimons et qui nous aiment, mais qui peuvent constituer un obstacle à la suite de Jésus. Les paysans qui mettaient leurs mains à la charrue regardaient en avant car cela redressait le sillon. Ceux qui suivent le Maître doivent aussi regarder devant eux, vers l'avenir, vers la nouveauté de vie qu'Il est toujours capable de proposer et de réaliser. 

L'homélie sur les lectures de ce dimanche 13 décembre

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

Vatican

"Il est important de suivre Jésus en permanence ; à pied ou en fauteuil roulant".

Dans sa catéchèse du mercredi 22 juin, le pape François a encouragé les personnes âgées à laisser la place aux plus jeunes. Quelque chose, a-t-il souligné, "n'est pas facile".

Maria José Atienza-22 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

L'audience générale du mercredi 22 juin a poursuivi la série d'événements suivants catéchèse sur la vieillesse initiée il y a quelques semaines par le Pape François. Une catéchèse suivie attentivement par les centaines de personnes qui ont rejoint le Saint-Père en cette matinée d'été.

Prenant le passage du dialogue entre Jésus ressuscité et Pierre à la fin de l'Évangile de Jean, le Pape a réfléchi sur le témoignage qui, en soi, contient le don de soi et la faiblesse physique des dernières années de la vie.

En ce sens, le pape a souligné que "dans le cours de la discussion de Jésus avec Pierre, nous trouvons deux passages qui se réfèrent précisément à la vieillesse et à la durée du temps". Le premier d'entre eux "quand tu étais jeune, tu te ceignais et tu allais où tu voulais aller ; quand tu seras vieux, tu tendras les mains, un autre te ceindra et t'emmènera où il ne veut pas que tu ailles" fait allusion à ce passage de témoin aux plus jeunes et au fait de céder sa place.

A ce moment-là, le Pape, affablement, commente : "Dites-moi, je dois y aller en fauteuil roulant ! Mais la vie est comme ça. Avec la vieillesse vient la maladie et nous devons l'accepter comme elle vient" et il a rappelé une citation de St Ignace de Loyola qui dit "Dans la vie comme dans la mort, nous devons témoigner en tant que disciples de Jésus" La fin de notre vie doit être la fin de la vie d'un disciple de Jésus. De plus, l'empreinte de Jésus est toujours devant nous. En bonne ou mauvaise santé". L'important, a souligné le pape, "est de suivre Jésus en permanence, que ce soit à pied ou en fauteuil roulant".

Francis a partagé avec les personnes présentes combien il aime "parler aux gens". personnes âgées regarder dans leurs yeux ; ces yeux brillants, qui vous parlent sans mots, qui sont le témoignage d'une vie. C'est une belle chose que nous devons préserver.

Abandonner les feux de la rampe

Un autre des thèmes abordés dans cette catéchèse a été l'insistance sur le fait que nous avons souvent, en de nombreuses occasions, à connaître et à "diriger", d'une certaine manière, la vie des autres. A cet égard, le Pape a voulu demander, surtout aux personnes âgées, si elles sont vraiment capables, en de nombreuses occasions, de faire confiance aux plus jeunes, de leur "céder le rôle de leader".

"Il n'est pas facile de s'éloigner des feux de la rampe de la vie", a déclaré le président de la Commission européenne. Pape FrançoisCe temps nouveau est aussi un temps d'épreuve, certes. A commencer par la tentation de garder notre protagoniste. Dans la vieillesse, notre protagonisme doit être abaissé.

Ainsi, poursuit le Pape, lorsque Pierre interroge Jésus sur Jean, " doit-il vraiment être dans "ma" suite ? doit-il peut-être occuper "mon" espace ? doit-il me survivre et prendre ma place ? La réponse de Jésus est franche et même dure : " Qu'est-ce que ça peut te faire ? Toi, suis-moi". C'est ce que le Christ fait avec nous, a souligné le Pape, "quand nous entrons dans la vie de l'autre, Jésus nous dit : "Qu'est-ce qui te préoccupe ?". Vous me suivez''.

Famille

Álvaro MedinaUne société sans grands-parents n'est pas viable".

Dans la La catéchèse du pape François sur les personnes âgées et des personnes âgées a été abondant, comme vous pouvez le voir dans Omnes. Aujourd'hui, à l'occasion de la 10e Rencontre mondiale des familles (EMF 2022), qui débute mercredi à Rome, Omnes a interviewé Álvaro Medina, président du Mouvement pour la vie ascendante, qui interviendra jeudi 23 avec son épouse, Rosario García, dans la CEM.

Francisco Otamendi-22 juin 2022-Temps de lecture : 8 minutes

La catéchèse du pape sur les personnes âgées est si pertinente que le Saint-Père a décidé de célébrer l'année dernière la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. Cette année, ce sera le 24 juillet, à proximité de la fête de saint Joachim et de sainte Anne, grands-parents de Jésus, afin de ne pas oublier "la richesse de garder les racines et de transmettre les racines des personnes âgées".' aux jeunes l'expérience de vie et de foi qu'eux seuls peuvent donner.

Il s'agit d'une initiative de l'Année de la famille "Amoris laetitia", coordonnée par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, qui organise l'événement de cette année. CEM 2022, et qui a invité le couple Álvaro Medina et Rosario García à présenter leur témoignage à Rome.

C'est précisément Álvaro Medina, en tant que président du Movimiento Vida Ascendente, qui a présenté il y a un mois à Madrid, avec l'évêque des Canaries, Monseigneur José Mazuelos, président de la sous-commission épiscopale pour la famille et la défense de la vie, la document La vieillesse, une richesse de fruits et de bénédictions", au siège de la Conférence épiscopale espagnole (CEE). Une présentation dont signalé avec la largeur d'Omnes.

Nous nous entretenons avec lui à la veille de son intervention à la Rencontre des Familles. Álvaro Medina, un membre de la Diocèse de Getafe Il dit, sans dévoiler ses histoires : "Nous ne devons jamais perdre courage dans l'apostolat. Nous le raconterons à Rome.

Votre femme fait-elle partie du Mouvement de la Vie Ascendante ?

̶  Ma femme, María del Rosario, est la patronne dans ma maison ; elle n'a pas de position dans le Mouvement, même si elle me parle à Rome.

Que voulez-vous commenter en premier ? Peut-être quelque chose sur les EMF 2022 à Rome, ou en Espagne.

̶ Ma femme et moi avons été invités par le Vatican à donner un témoignage lors de la 10e Rencontre mondiale des familles à Rome, et nous le ferons le 23 juin. Je sais qu'il y a un autre couple d'Espagne, mais nous n'y allons pas ensemble. Peut-être qu'on se verra dans l'avion.

C'est le Vatican qui nous a contactés directement, peut-être par le biais du Dicastère des laïcs, de la famille et de la vie à Rome, avec lequel nous avons une relation logique par le biais de Vida Ascendente. C'est de là qu'a dû venir notre nom, et l'appel qui nous a été lancé est venu directement de ceux qui organisent la rencontre. Nous parlerons, s'il n'y a pas de changement, de 12h30 à 13h30 du matin.

Est-il possible d'obtenir un petit aperçu ?

̶ Le sujet que nous allons aborder tourne autour d'une préoccupation latente chez les personnes âgées, à savoir lorsque certains de nos enfants ou petits-enfants ne suivent pas le chemin de la foi. Et il y a un peu de désespoir et de déception quand on voit cela.

Nous avons quelques histoires dans notre famille où il est clair que nous avons l'obligation de planter la graine, mais c'est le Seigneur qui la fait pousser en temps voulu.

Nous allons raconter deux histoires, l'une de ma femme et l'autre de moi, sur deux événements qui se sont produits dans la famille, qui montrent que nous ne devons jamais perdre courage dans notre désir de faire l'apostolat à l'intérieur ou à l'extérieur de la famille, mais surtout à l'intérieur de la famille.

Nous raconterons l'histoire à Rome.

Vous avez deux enfants, n'est-ce pas ?

̶ Oui, nous avons un fils et une fille. Mon fils est marié, il a 4 enfants, et maintenant il s'occupe du plus jeune enfant de sa sœur. Ma fille est divorcée, elle a quatre enfants, les deux plus grands sont assez âgés, le troisième vit avec son père, et le plus jeune vit avec mon fils.

Ma fille, qui aura quatre ans le 12 août, a été victime d'un anévrisme à la tête, ce qui lui a laissé d'importantes séquelles psychologiques et physiques, même si, grâce à Dieu, elle surmonte certaines difficultés, mais elle est très limitée. Elle vit à la maison, nous nous occupons d'elle, et nous l'emmenons en rééducation tous les jours, mais logiquement c'est à nous de nous occuper d'elle jour et nuit.

Lignes directrices pour la pastorale des personnes âgées

Pouvez-vous vous rappeler des caractéristiques du document sur la vieillesse que vous avez présenté à la CEE ?

̶ Il s'agit, comme l'indique le document, d'un ensemble d'orientations pour la pastorale des personnes âgées. La plus pertinente, à mon avis, est la nécessité, dans l'Église et dans la société, de reconnaître les personnes âgées telles qu'elles sont vraiment. Parce qu'ils sont stigmatisés, ils sont considérés comme quelque chose qui devient presque une nuisance, et c'est une erreur très grave, parce que vieillir n'est pas un déshonneur, c'est une grâce.

Vieillir est un don de Dieu, et cela porte du fruit. Si on s'arrête deux secondes pour réfléchir, on s'en rend compte sans avoir besoin d'avoir beaucoup de connaissances.

Parlez-nous de cette réflexion et de la partie spirituelle.

̶ La condition de l'être humain est fondamentalement composée de trois parties. Une partie, le physique ; une autre partie, l'intellectuel ; et une troisième partie, le spirituel. Tant dans le domaine physique qu'intellectuel, le corps se renforce avec le temps, et atteint son apogée, selon chaque personne, à un certain âge.

Il en va de même pour le cerveau, les connaissances sont acquises au fil du temps, l'intelligence est exercée, et il arrive un moment où le corps et le cerveau, l'intelligence, déclinent, se désagrègent.

Cependant, la partie spirituelle ne faiblit jamais. Au contraire, plus le temps passe, plus on a d'occasions de se rendre compte que le Seigneur est avec nous, l'esprit se fortifie, la foi se fortifie, et à un âge avancé, ce que vous avez, c'est un esprit avec une foi éprouvée. Et cette richesse doit être vue à partir de la réalité de la vie.

Si la réalité de la vie est que nous sommes nés de l'amour de Dieu et que notre destin est d'atteindre les bras du Seigneur, alors le chemin de la vie est le chemin de la foi. Si le chemin de la foi, lorsqu'il est le plus complet, c'est précisément lorsqu'on est âgé de plusieurs années, la personne âgée doit être considérée de ce point de vue.

Vous mettez fortement l'accent sur le chemin de la foi.

Oui, il semble que nous, les personnes âgées, soyons considérées comme des laissés pour compte. Cependant, sur le chemin de la foi, c'est le contraire qui est vrai. Ceux d'entre nous qui sont en avance, simplement parce qu'ils sont nés plus tôt et ont vécu plus longtemps, ceux d'entre nous qui sont en avance, l'avenir du chemin de la foi, sont portés par les plus anciens.

De temps en temps, quand je regarde mon arrière-petite-fille, car j'ai une arrière-petite-fille, je vois en elle l'avenir de demain. Mais si elle veut, lorsqu'elle aura suffisamment de connaissances, voir l'avenir de sa vie dans la foi, elle devra regarder ses arrière-grands-parents. Ainsi, l'avenir de la réalité de la vie, de la véritable raison de vivre, est le chemin de la foi.

Si nous considérons les personnes âgées de cette manière, nous ne pourrons jamais les considérer comme des déchets, comme nous le rappelle si souvent le pape François, et comme la société est si déterminée à se débarrasser des personnes âgées. C'est tout le contraire. Par conséquent, dans cet argument de la pastorale, la première chose est de rendre visible la réalité des personnes âgées. Oui, ils auront des problèmes physiques ou psychologiques, mais ils sont typiques de leur âge. Cela fait partie de la réalité des personnes âgées.

Ensuite, il y a le fait que la personne âgée doit être un agent de la pastorale, c'est-à-dire participer au développement de la société et de l'Église, par son activité, et dans d'autres cas, elle sera le bénéficiaire de cette pastorale, en raison de ses propres besoins naturels.

Rendre les personnes âgées visibles, nous d'abord

Le premier objectif du document est de rendre les personnes âgées visibles. D'abord avec l'aîné. Parce que lorsque nous-mêmes, les anciens, parlons des anciens comme s'il s'agissait d'une troisième personne : personne n'est un ancien... Sur le Chemin Ascendant, nous sommes tous des anciens, mais lorsqu'un ancien parle, on se réfère à lui à la troisième personne. Malheureusement, nous avons été infectés par cette défenestration de l'image de l'aîné. Ensuite, il faut aussi aider l'aîné à se voir lui-même.

Je me souviens de nombreuses réunions, quand je vais à des visites, des assemblées, etc., en Espagne, et quand je fais référence aux anciens, ils me regardent comme s'ils disaient : "Est-ce que tu parles vraiment de nous ? Bien sûr qu'ils le sont. Dans ces gestes d'affection que vous avez avec vos proches, avec vos enfants, avec vos petits-enfants, où vous n'hésitez à aucun moment à laisser tout ce qui est nécessaire pour l'affection que vous leur portez, c'est un exemple de la force de votre esprit.

Enfants, petits-enfants, voisins, amis, ces simples gestes d'amour sont le témoignage fidèle que ce miracle de la vie se produit généreusement parmi vous.

Mais parce que vous le faites si naturellement, vous ne lui donnez pas la valeur qu'il a. Et c'est le cas. C'est le premier objectif du document. Rendre les personnes âgées visibles.

Les exemples simples de l'Évangile

Le major est un trésor, pas un fardeau. C'est ce que vous avez dit.

̶ Il y a une armée d'anciens qui sont restés sur le chemin de la foi. Mais nous attendons le miracle de l'ouverture des cieux et de la descente du Saint-Esprit sous la forme d'une colombe.

Le Seigneur, dans les Évangiles, nous rappelle ces gens simples, cette petite femme qui, dans le temple, a jeté sa dernière pièce de monnaie, et la donne en exemple ; celui qui se considérait indigne de se tenir devant le Seigneur, dans son humilité, à côté du pharisien qui rendait grâce pour la chance qu'il avait d'être comme il était... Le Seigneur les met devant nous. Ce paradis est sur terre, représenté clairement et simplement par ces amours simples du saint voisin, comme le dit notre cher Pape.

Les données indiquent qu'environ 20 % ou plus de la population espagnole est âgée de plus de 65 ans.

̶ La tendance est à la poursuite de la croissance. L'espérance de vie est de plus en plus longue, et le taux de natalité, malheureusement, est de plus en plus bas. Par conséquent, la part des personnes âgées dans notre pays augmente chaque jour. Ce sont des statistiques qui sont à la portée de tous.

Parallèlement à cette question, le document évoque la solitude. Dans certains cas, elle est choisie, mais dans d'autres, elle est envahissante. Avons-nous laissé nos aînés tranquilles, pendant la pandémie, par exemple ?

 ̶  La solitude a de nombreux thèmes, mais il est vrai qu'elle gagne parfois du terrain pas à pas. Lorsque vous terminez votre vie professionnelle, vous êtes confronté à une nouvelle vie. Là où vous étiez accompagné par une activité spécifique, vous l'avez perdue et vous vous trouvez face à une nouvelle étape, dans laquelle presque tout est nouveau.

La première entreprise que vous avez. La deuxième compagnie, les compagnons de voyage, les épouses, les maris, les parents, les amis, sont laissés sur le bord de la route, et la solitude devient de plus en plus pressante. Ce qui se passe, c'est qu'elle n'est pas perçue d'un seul coup. Ça vous ronge petit à petit.

Une autre est l'avancée de la science et des technologies modernes dans la société. Au rythme où vont les choses, nous, les personnes âgées, sommes en train de passer à la trappe, et nous le constatons avec tout ce qui a trait à la numérisation des choses. Vous vous détachez de la dynamique normale de votre vie antérieure, et de la société actuelle. La solitude a donc toutes ces nuances. De plus, lorsqu'elle devient profonde, c'est-à-dire lorsque votre capacité physique ne vous permet pas de vous débrouiller seul, vous devez vous retrouver entre les mains d'un soignant, ou dans une maison de retraite, alors elle est beaucoup plus aiguë. La solitude est peut-être le pire mal de la société actuelle.

Deux mots sur un sujet inconfortable, les résidences... 

̶ Les maisons de retraite sont des centres où l'on peut s'occuper des personnes âgées d'une manière que nous ne pouvons pas, pour diverses raisons et circonstances. Je pense qu'ils doivent être considérés comme l'antichambre de la gloire. Et par conséquent, ils devraient être le meilleur endroit possible pour ceux qui y arrivent. Ce n'est pas une tâche facile, mais si vous n'avez pas cette conscience, c'est une tâche impossible. Nous devons ensuite encourager les parents qui se trouvent dans ce besoin, à emmener un proche dans une maison de soins, à rechercher ces centres où leurs proches sont traités avec considération. Ils ne doivent pas les emmener n'importe où, que ce soit parce que c'est à proximité ou pour une raison quelconque. Qu'ils aient la considération d'exiger d'eux-mêmes dans le choix des lieux, et d'exiger que le lieu où ils se trouvent s'occupe de cette personne comme elle le mérite, comme une personne digne de tout respect et une personne qui est au bord de la gloire.

Les grands-parents, les personnes âgées, ont été et sont un réseau social en crise, pour les enfants, les petits-enfants, les frères et sœurs... S'occuper d'eux devrait être le devoir de la société dans son ensemble. Que pouvez-vous me dire ?

Tu n'as pas besoin d'aller très loin. Demandez à quiconque s'il serait possible de maintenir la dynamique de la société dans notre pays sans les grands-parents. Qui s'occupe des petits-enfants ? Qui s'occupe des enfants lorsqu'ils sont au chômage ? Qui s'occupe d'eux ? Il n'est pas nécessaire de faire beaucoup de mathématiques. Ce n'est pas faisable.

La vérité est que, bien souvent, le Seigneur nous fait regarder le ciel à travers les larmes. Mais comme c'est beau quand, au milieu de cette dureté, on voit la compagnie du Seigneur. Sans Lui, la vie n'a aucun sens. Tout ce dont nous parlons, si nous retirons le Seigneur du stade du raisonnement, nous sommes incapables de raisonner. Nous sommes perdus. La raison ne raisonne pas si elle ne tient pas compte de tous les facteurs qui composent la réalité, et au premier rang de ces facteurs se trouve la présence de Dieu.

Álvaro Medina a ses combats quotidiens, la réhabilitation de sa fille, etc., mais l'écouter est un plaisir qui vous donne des ailes. Nous n'avons pas réussi à tirer quoi que ce soit de son intervention à Rome, avec sa femme, à la FEM, donc nous devrons l'écouter. Nous sommes le jeudi 23, en milieu de matinée.

L'auteurFrancisco Otamendi

Ressources

Un conte pour célébrer St Thomas More

Juan Ignacio Izquierdo poursuit la série d'histoires qui commémorent divers saints à l'occasion de leurs fêtes. Vous pouvez en savoir plus en cliquant sur le étiquette de l'histoire.

Juan Ignacio Izquierdo Hübner-22 juin 2022-Temps de lecture : 8 minutes

Deux femmes 

Au quatrième étage d'un immeuble classique, à l'intérieur d'un bureau spacieux aux bureaux divisés par des cloisons grises, l'un tape à moitié, d'autres regardent leur téléphone portable en s'affalant de leur siège, deux entrent en riant, un verre de café à la main, en discutant de quelque chose sur Osasuna. Mais la jeune lumière de l'après-midi qui passe par la fenêtre se concentre sur Isabel, qui tente de ranger ses affaires dans les tiroirs avec la furtivité d'un voleur. Soudain, la patronne sort de son bureau, les analystes du café se taisent, Isabel se recroqueville sur son siège et écoute les pas de la justice derrière elle.

- Qu'est-ce que tu veux dire, il part ?

Isabel a gardé son attention sur le processus d'extinction de l'ordinateur et n'a pas répondu. Ses collègues du cabinet de conseil, trois femmes et trois hommes, n'approuvent pas non plus son habitude, mais Manuela, sa patronne, adore formuler des critiques en public. Cette fois, elle a lâché la question de sa bouche comme un avion lâche un missile, et a volé agilement dans le couloir, sans s'arrêter pour vérifier les dommages qu'elle aurait pu causer à son subordonné, laissant derrière elle une traînée d'ironie parfumée au tabac. Pourquoi fait-elle cela - envie, mépris, rivalité ? Après tout, Isabel et Manuela ont toutes deux 32 ans, elles étaient ensemble à l'université et, bien qu'elles s'habillent dans des styles très différents, elles sont toutes deux très belles. 

Isabel figea ses mouvements pendant quelques secondes, attendit que Manuela reprenne sa méchanceté pour finir de ranger ses affaires, regarda sa montre et, avant qu'un autre plaisantin ne puisse la retenir, fonça vers l'ascenseur. Elle voulait aller chercher sa fille à l'école. Il y a deux sortes de jeunes professionnels", pensait-elle en appuyant sur le bouton du mur, "ceux qui vivent pour travailler et ceux qui travaillent pour vivre". 

Dès qu'il a franchi la porte du bâtiment et que l'air chaud de Pampelune a gonflé ses longs cheveux roux, son humeur s'est calmée. À cette heure-là, il n'y avait presque personne sur l'Avenida Carlos III. Il a fini de fermer son portefeuille et a commencé à marcher vers le parking gratuit où il avait laissé sa voiture. Elle n'arrivait toujours pas à s'adapter à l'entreprise, elle avait l'impression de se battre contre l'absurde : "Quel est le problème de partir tôt si tu as commencé à travailler tôt ! -Manuela a dit que nous pouvons partir tôt tant que nous couvrons les heures de la journée, mais ensuite elle reste jusqu'à tard dans la nuit et le reste des suceurs de soldes sont fiers de rivaliser pour savoir qui peut durer le plus longtemps au bureau... C'est ridicule ! 

Il est monté dans la voiture, une Volkswagen Golf de cinq ans, et a regardé la photo de sa fille accrochée dans le rétroviseur. Il a souri. Ils n'avaient pu avoir qu'une seule fille, Sara. Elle a maintenant 7 ans, les yeux clairs et un cancer. Sa maladie est bien traitée à la clinique universitaire et les médecins sont optimistes, mais la pauvre bête a souffert. "J'ai besoin de mon travail. Je dois mieux m'adapter, pour survivre", s'est dit Isabel. À ce moment-là, son portable a sonné et, alors qu'elle démarrait la voiture pour aller à l'école, elle a activé le kit mains libres. 

- Bonjour, chérie", dit la voix profonde et affectueuse de son mari.

- Vous savez, le patron m'a encore embêté... Désolé de me plaindre encore, vous allez penser que je suis obsédé. Je vais faire les courses avec Sara pour les apéritifs de ce soir, tu veux quelque chose ?

Depuis qu'ils se sont mariés, Isabel prend presque tous les jours un verre avec son mari sur le balcon de l'appartement, avant ou après le dîner. Ils discutent des problèmes du jour, elle sur le canapé jaune avec une limonade, lui sur le fauteuil en osier avec une bière. Lorsqu'un problème économique ou professionnel se présente, il boit un peu plus longuement puis, regardant les balcons de l'immeuble en face d'eux, soupire : "A quoi sert à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme ?", une phrase qui lui était restée en mémoire depuis qu'ils avaient vu le film Thomas More. Ensuite, il laisse généralement le verre sur la table en verre et se précipite vers sa femme, la coinçant contre le canapé jaune et la chatouillant. À la fin, il lui vole un baiser et ils continuent à bavarder. Mais maintenant la voix du mari était différente, plus nasale.

- Non, Isa, merci, je n'en ai pas envie. J'appelle pour autre chose. Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais mon père vient de monter au ciel. 

Isabel a arrêté la voiture sur le bord de la route. Elle voulait répondre, mais elle a d'abord sorti un mouchoir de son sac à main pour essuyer ses larmes, a tenu ses cheveux, s'est regardée dans le miroir. Les taches de rousseur orange sur son visage blanc s'étaient illuminées et semblaient former une constellation. 

- Tu es toujours là, ma chérie ?

- Je suis vraiment désolée. Tu es avec lui ?

- Oui, nous sommes avec les frères de la clinique. Les funérailles auront lieu demain à 11 heures. 

- Je vais aller avec Sara alors. Comment te sens-tu ?

- Détruit. On se parle plus tard. Je vous envoie un baiser.

Isabel a réalisé qu'elle devait s'organiser. Elle prend une inspiration, compose le numéro de son patron et redémarre la voiture avec des gestes maladroits. Manuela a répondu à la cinquième sonnerie.

- Désolé de vous déranger, Manuela, je voulais vous poser une question. 

- Vous travaillez toujours ? Je pensais que tu étais parti te reposer.

Isabel pouvait imaginer ce sourire aigrelet à l'autre bout du fil et ressentir un frisson. Oh, Manuela. Pour elle, "tirer le meilleur parti de son temps" signifie un amour démesuré de sa propre excellence. Elle supervise l'équipe d'analystes, mais souhaite évoluer davantage. Elle va à la salle de sport trois fois par semaine, se rend chez le coiffeur à la première heure le lundi, passe ses samedis matins à suivre des cours en ligne sur gestion et est toujours le dernier à quitter le bureau. Elle connaît le pouvoir de ses épais cheveux noirs en mouvement, elle aime les robes bleu nuit et, avec son sourire, elle captive les clients ou les chefs d'entreprise. Son mari est avocat et ils rentrent tous les deux tard. Ils n'ont pas beaucoup de temps pour leur fille de quatre ans, mais pour l'instant, cela ne les inquiète pas trop. Ils s'occuperont d'elle plus personnellement quand elle sera plus grande. Entre-temps, ils avaient engagé Maria, une vieille dame d'origine équatorienne aux traits aimables, pour leur faire la cuisine, s'occuper du nettoyage de la maison et emmener la petite fille se promener dans le parc de temps en temps.  

- Le père de mon mari est décédé. Demain, c'est l'enterrement.

- Comme je suis désolé. Quel âge avait-il ?

- 70. Un homme magnifique... Il était malade depuis un certain temps. 

- Ah, dit-elle avec une légèreté déconcertante, je vois que votre beau-père devait se reposer. Eh bien, c'est la vie. Je suppose que tu veux me demander la permission d'aller à l'enterrement, mais tu sais que tu peux répartir tes heures de travail comme tu veux, donc..... 

- C'est vrai, mais j'aimerais être absente toute la journée", a-t-elle dit, laissant un silence prudent. Mon mari a besoin de moi et je veux l'accompagner.  

- Hmm. Pas étonnant... Il est clair que notre cabinet n'est pas une priorité dans votre vie. Faites ce que vous voulez, mais si vous êtes absent toute la journée, le cabinet n'aura plus besoin de vos services. Vous comprenez ce que je dis ? Et dites-moi maintenant, puis-je compter sur vous ?

- S'il te plaît, ne sois pas comme ça... 

- Dépêchez-vous, j'ai d'autres affaires à régler.

Le feu est passé au rouge, Isabel a repéré l'école de sa fille et a vu des mères rencontrer leurs petits. Il ne lui a pas fallu plus d'une seconde pour se décider.

- OK, je n'y vais pas. Je n'y vais pas. Mon mari est plus important que mon travail. Je vais quand même aller travailler mercredi, au cas où tu reviendrais à la raison", a-t-elle raccroché, le cœur battant la chamade. Elle a demandé à St. Thomas More de l'aider à s'en sortir et s'est garée. 

Le lendemain, mardi, le patron ne voit pas Isabel à son bureau et est irrité. Elle a passé la journée à éviter de regarder ce poste et à réfléchir à la manière de la licencier plus formellement le lendemain. Elle a fait quelques erreurs qui l'ont amenée à répéter des tâches et a fini par arriver chez elle particulièrement tard, où elle a rencontré d'autres problèmes qui l'ont contrariée. 

Mercredi, dès que Manuela est arrivée au bureau et a vu qu'Isabel était la seule personne à travailler, elle l'a appelée d'un cri aigu pour qu'elle l'accompagne à son bureau. Ils ont traversé le couloir comme un bourreau traînant un prisonnier, par une chaîne autour du cou, vers la guillotine. Manuela a fait entrer son subordonné dans sa seconde maison, une pièce grise, climatisée, quelque peu encombrée d'une table en bois surdimensionnée et de chaises en cuir noir à dossier haut, décorée de graphiques au mur et éclairée par une petite fenêtre. Dès qu'ils sont entrés, le patron a claqué la porte, ce qui a fait trembler la vitre qui les séparait de la grande salle d'analyse. Toujours debout, face à face, près de la porte, la bagarre a éclaté :  

- Isabel, tu ne sembles pas m'avoir compris. 

- Eh bien, oui, mais...

- Malheureusement, comme je vous l'ai dit il y a deux jours," il a croisé les bras, "si vous vous désintéressez de l'entreprise, nous n'avons pas besoin de vous non plus. Je suis vraiment désolé pour ça. 

- Mais mon beau-père, mon mari avait besoin de moi ! Ses taches de rousseur s'allument comme les feux de freinage d'une voiture, ses cheveux poussent comme un feu de joie sur la plage et les larmes lui montent aux yeux : "Comment pouvez-vous être aussi inhumains ?

- Arrêtez, calmez-vous ! -Manuela a tapé sur la table, faisant trembler l'ordinateur, les dossiers, le panier de stylos et la boîte de pilules qui dépassaient d'un tiroir entrouvert, "Je peux vous offrir un autre travail. 

Une trêve fragile les a enveloppés. Le visage hermétique de Manuela s'était brisé et Isabel, désemparée, parvint à bafouiller :

- Laquelle ?

- La mienne.

- Comment ?" demande Isabel, baissant la voix par confusion, prête à donner l'assaut final au cas où ils se joueraient d'elle pour la dernière fois. 

Soudain, Isabel a vu son patron pleurer. Manuela s'est assise avec une certaine violence dans son fauteuil en cuir noir, appuyant son front sur la table de sorte que ses cheveux noirs ressemblaient à une assiette de spaghettis à la sauce poulpe. Pétrifiée, Isabel a regardé à travers la vitre pour confirmer que personne n'était encore arrivé, et après quelques secondes d'hésitation malaisée, elle s'est approchée de sa patronne pour mettre son bras très prudemment autour d'elle.

- Qu'est-ce qui se passe ? -Demande Isabel à voix basse.

- Hier, j'étais très en colère contre toi, tu sais ? Quand je suis rentrée chez moi, mon mari était au fond du salon, dans la pénombre, sa cravate à moitié desserrée, son visage éclairé par l'iPad. Il ne m'a pas salué. J'ai allumé les lumières et j'ai élevé la voix pour lui dire que j'étais arrivé, que j'étais fatigué, ce à quoi il a levé la tête et indiqué du bout des lèvres que je devais regarder la table à manger. Je me suis retourné et j'ai vu la tarte à la meringue que María (une dame équatorienne que nous avons engagée il y a des années) avait préparée. Le gâteau était intact, avec ses cinq bougies soufflées. Putain. J'avais oublié l'anniversaire de ma fille. 

- Et qu'avez-vous fait ?

- Il était plus de 10 heures. Presque 11 ans, en fait. La fille devait dormir, mais je suis allé dans sa chambre. Je l'ai trouvée recroquevillée dans son lit, cachée sous les couvertures. Quand je me suis assis à côté d'elle, elle a sorti sa tête pour la reposer sur l'oreiller. Elle avait une expression désespérée, comme si elle avait été sous l'eau pendant longtemps. Je me sentais mal. J'ai essayé de la caresser, mais elle m'a giflé et a remis le drap sur elle. J'étais perplexe, et puis je me suis mis en colère : contre elle, contre toi, et contre moi. Je lui ai dit que nous mangerions le gâteau au petit-déjeuner, je n'ai pas attendu sa réponse et je suis allé dans la cuisine. C'est là que j'ai trouvé Maria. Je lui ai demandé ce qu'elle faisait là à cette heure-là. Elle m'avait attendu, disait-elle, parce qu'elle craignait que quelque chose ne me soit arrivé. Je lui ai dit de ne pas être naïve et je l'ai renvoyée chez elle. La bonne femme acquiesça, rassembla ses affaires avec la même soumission que vous faites des vôtres et se prépara à partir. Soudain, alors que je retournais dans le salon, j'ai entendu ma fille crier quelque chose à Maria depuis sa chambre. Elle voulait dire au revoir. La femme s'est approchée et je l'ai suivie de loin. Ce que j'ai entendu me fait encore mal au ventre.

- Qu'est-ce qu'il a dit ?

- Merci pour le gâteau, maman".

- Isabel ne savait pas quoi dire et a donné un autre mouchoir à Manuela.

- Merci. C'est ce que ma fille a dit à cette femme, ma fille, à cette femme ! Tu peux le croire ? La dame lui a donné un baiser rapide sur le front et est sortie. Je me suis dépêché d'ouvrir la porte d'entrée et lui ai demandé ce que ma fille lui avait dit. Je n'en croyais pas mes oreilles. "Merci pour le gâteau, Maria. C'est ce qu'elle a dit, madame. Mais j'avais entendu l'autre chose. Je l'ai laissée partir. Je voulais parler à mon mari, mais il avait mis ses écouteurs pour regarder des vidéos sur YouTube. Je me suis assis à la table à manger, vaincu, et j'ai goûté le gâteau avec mon doigt. Lentement et sans m'en rendre compte, j'ai mangé un morceau de la taille de ce que nous aurions mangé tous les trois ensemble si j'avais été à l'heure. J'ai été stupide, je le réalise maintenant, toutes ces années... Mais toi... Toi, Isabel, merde, tu as su vivre. Je vais prendre des vacances. J'ai besoin de réfléchir, de passer plus de temps avec ma fille, de mettre de l'ordre dans ma vie. Je ne sais pas de combien de temps j'aurai besoin et je te demande de me remplacer pendant mon absence... à mon retour, nous parlerons de ta promotion, d'accord ? -Ses yeux sont devenus innocents, les muscles de sa mâchoire se sont détendus. Soudain, Isabel s'est souvenue de la Manuela qu'elle avait connue à l'université. Je ne sais pas si vous y avez déjà pensé, mais quel est l'intérêt de gagner et d'obtenir des postes dans l'entreprise si vous passez à côté des meilleures choses de la vie ?

L'auteurJuan Ignacio Izquierdo Hübner

Espagne

L'Aide à l'Eglise en Détresse bat des records en 2021, grâce aux legs

La générosité des bienfaiteurs de Aide à l'Église en détresse (ACN) avec l'Église la plus persécutée et la plus pauvre du monde continue de croître. En 2021, la fondation pontificale a collecté 18,68 millions d'euros en Espagne, dont 30 % provenant de legs, et ses revenus totaux ont augmenté de 37,3 %.

Francisco Otamendi-21 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

Les bienfaiteurs de ACN 13,03 millions de dons en 2021, soit une augmentation de 10,3 % par rapport au montant collecté en 2020 (11,81 millions). Et selon le souhait de ces bienfaiteurs, 11,2 % du total des dons ont été consacrés à la couverture des indemnités de messe des prêtres dans le besoin, avec 1,45 million d'euros.

Au cours de l'année écoulée, un total de 21 592 bienfaiteurs ont soutenu les chrétiens les plus durement touchés dans le monde, malgré les inconvénients de la pandémie de Covid-19.

" Nous remercions Dieu pour cette année fructueuse et nous espérons atteindre plus de projets et plus de personnes qui ont besoin de notre aide ", a déclaré Javier Menéndez Ros, Directeur de l'AED Espagne.

L'Ukraine est l'un des pays les plus aidés par l'ACN, et comme résultat de la guerre, notre lien est et sera beaucoup plus fort", a ajouté Javier Menéndez Ros, en fournissant des données et des dates qu'il a rapportées Omnes.

ACN : 5 298 projets dans 132 pays

"L'année dernière, le rapport entre les dépenses et les recettes pour la mission de cette institution était de 8,4 %, donc 91,6 % des fonds collectés sont allés aux objectifs de l'organisation : l'information, la sensibilisation et être un pont de charité et de prière entre nos donateurs et les églises pauvres et persécutées. 

Au total, ACN worldwide a soutenu 5 298 projets dans 132 pays, avec 347 000 bienfaiteurs dans le monde, près de 5 300 projets pastoraux et d'urgence financés, et 1 181 diocèses aidés, soit un diocèse sur trois et un prêtre sur huit dans le monde, rapporte Antonio Sainz de Vicuña, Président d'ACN Espagne.

Toutes les rentrées financières sont dues à des dons privés de particuliers et/ou d'institutions qui ont fait confiance au travail de l'ACN, car la fondation ne reçoit aucune aide ou subvention publique, a rappelé Javier Menéndez Ros. Les états financiers d'ACN sont vérifiés par Crowe, qui a exprimé une opinion favorable.

Afrique, Asie et Océanie, Moyen-Orient...

Par région, l'Afrique ("où le djihadisme progresse") se distingue, recevant 30,71 milliards de dollars d'aide aux projets, suivie par l'Asie et l'Océanie, avec 22,31 milliards de dollars.

Au Moyen-Orient (16.9%), l'ACN a continué à soutenir en particulier le Liban, la Syrie et l'Irak, où elle a financé des projets visant à aider les chrétiens à rester dans leur patrie malgré la persécution, la guerre et les crises économiques. Elle était suivie par l'Europe de l'Est avec 15,21 TTP3T et l'Amérique latine avec 13,81 TTP3T.

Conformément à la mission pastorale de l'AED, le financement comprenait la formation de futurs prêtres et religieux, des moyens de locomotion - par exemple des voitures tout-terrain ou des bateaux pour les paroisses éloignées - et la construction et la rénovation d'églises. L'année dernière, l'ACN a financé l'achat de 1 338 véhicules et soutenu 949 projets de construction et de reconstruction d'églises, de couvents, de centres pastoraux et de séminaires. 

Soutien à un prêtre sur huit

Une autre source d'aide importante concerne les prêtres qui servent dans des communautés sans moyens financiers. Ainsi, un total de 52 879 prêtres d'Afrique, d'Asie, d'Europe de l'Est, d'Amérique latine et du Moyen-Orient ont reçu une aide sous forme d'allocations de messe.

Cela signifie qu'un prêtre sur huit dans le monde a bénéficié de cette aide, mais aussi que toutes les 15 secondes, une messe était célébrée quelque part dans le monde aux intentions des bienfaiteurs de l'AED.

En outre, l'AED a financé la formation de 13 381 futurs prêtres. Depuis 2004, la fondation pontificale a soutenu 237 353 séminaristes et a réalisé des projets, comme indiqué, dans un total de 1 181 diocèses.

" De l'Albanie au Zimbabwe, l'AED continue à faire une différence réelle et durable dans la vie des chrétiens du monde entier. Ces communautés sont une source d'inspiration pour nous par la manière dont elles vivent leur foi malgré la pauvreté économique, les difficultés et souvent les persécutions auxquelles elles sont confrontées. Grâce à l'énorme générosité et à l'aide de nos bienfaiteurs, nous sommes en mesure de les soutenir matériellement", a expliqué Antonio Sainz de Vicuña.

"L'année dernière, nous avons été profondément conscients de l'action de la Divine Providence qui, au milieu d'une incertitude mondiale croissante, a ouvert encore davantage le cœur de nos bienfaiteurs", a déclaré M. Sainz de Vicuña.

Les effets de la pandémie dans de nombreux pays en voie de développement ont exigé " une réponse robuste " de la part d'ACN International, selon les responsables d'ACN.

9,7 millions d'euros ont été investis dans des projets liés à Covid à partir du budget 2021. L'Inde, qui a été particulièrement touchée par le virus, arrive en tête de liste avec plus de 12 millions d'euros en termes de montant total des projets financés. Le pays asiatique est suivi par UkraineLiban, Syrie, République démocratique du Congo, Tanzanie, Brésil, Irak et Nigeria, entre autres.

Javier Menéndez Ros a remercié tout particulièrement les 200 bénévoles d'ACN dans 32 villes espagnoles, dont 22 ont des délégations physiques, ainsi que les employés.

Enfin, il a fait référence à la "partie spirituelle", aux veillées de prière, qui ont donné une voix aux personnes des pays persécutés, et à l'action de grâces pour l'aide apportée par l'Union européenne. 75 ans depuis la fondation d'ACN en 1947 par le père Werenfried van Straaten, un moine prémontré néerlandais.

Le siège social d'ACN se trouve actuellement à Königstein, en Allemagne.

L'auteurFrancisco Otamendi

Vatican

Début de la 10e Rencontre mondiale des familles

La 10e Rencontre internationale des familles, intitulée "La beauté de la famille", débute demain, mercredi 22 juin, avec le thème "L'amour familial : vocation et chemin de sainteté". Elle se terminera le dimanche 26 juin par l'Angélus du Pape François.

Antonino Piccione-21 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

Une séance d'information s'est tenue dans la Sala San Pio X, à deux pas de Saint-Pierre, au cours de laquelle ont été présentés les artistes qui participeront et annoncés les noms des familles qui apporteront leur témoignage lors de la soirée d'ouverture. 

Parmi les intervenants figuraient Monseigneur Walter Insero, directeur du bureau de communication sociale du diocèse de Rome ; Monseigneur Marco Frisina, auteur de l'hymne de la Rencontre mondiale "We Believe in Love" et directeur du chœur du diocèse de Rome ; Paolo Pinamonti, directeur artistique du festival d'opéra de Macerata ; Piero Barone, Gianluca Ginoble et Ignazio Boschetto, artistes du groupe Il Volo.

La beauté de la famille

La présentation de "La beauté de la famille" demain dans la salle Paul VI sera assurée par le présentateur Amadeus, accompagné de son épouse. Il commencera par le témoignage d'un prêtre de Kiev qui est resté proche du cœur de sa communauté pendant la guerre. C'est un choix inhabituel que de commencer un événement par un moment de célébration, qui a normalement lieu à la fin. Pourquoi ? " Nous avons voulu anticiper la Fête pour lancer les thèmes qui seront abordés lors du Congrès théologique pastoral jeudi, vendredi et samedi ", explique le directeur du Bureau de la communication sociale du diocèse de Rome.

Dans le Angelus de dimanche dernierRappelant l'ouverture imminente de l'événement, le pape François a remercié "les évêques, les pasteurs et les agents de la pastorale familiale qui ont appelé les familles à des moments de réflexion, de célébration et de fête. En particulier les conjoints et les familles, qui témoigneront de l'amour familial comme vocation et chemin de sainteté. Le Saint-Père participera demain à la fête des familles.

Les principaux événements

Le 23, un panel sur "Maris et prêtres ensemble pour construire l'Église" et une conférence sur "L'accompagnement des premières années de mariage" sont au programme. Le vendredi 24, l'accent sera mis sur "Le catéchuménat du mariage" et "Vocation et mission dans les périphéries existentielles". Le lendemain, samedi 25 juin, une conférence sera consacrée à la famille Beltrame Quattrocchi. La remise de la subvention aux Saints Couples précédera ensuite la Sainte Messe présidée par le Pape François sur la Place Saint Pierre. La rencontre se termine le dimanche 26 juin avec le "Mandat aux familles".

La grande variété de lieux à Rome où se dérouleront les événements est l'une des particularités de cette rencontre. Une formule innovante, comme nous avons eu l'occasion de vous le dire lors du conférence introductiveLa réunion a eu lieu le 31 mai. Rome est certes le lieu principal, mais au cours de ces mêmes journées, chaque diocèse pourra promouvoir une rencontre locale pour ses propres familles et communautés. C'est pourquoi toutes les familles du monde peuvent participer à cette rencontre, prévue à l'occasion du sixième anniversaire de l'adoption de la loi sur la famille. Amoris Laetitia et quatre ans après Gaudete et Exsultate. Le Saint-Père lui-même l'a souligné dans le message vidéo de présentation. "Cette fois, ce sera l'occasion pour la Providence de réaliser un événement mondial capable d'impliquer toutes les familles qui veulent se sentir partie prenante de la communauté ecclésiale". 

"Excusez-moi, merci et pardon".

Au fond, l'importance de la catéchèse sur la famille se résume à trois mots chers au cœur du Pape : " Permission, merci, pardon ". "En s'appropriant ces trois mots - lit-on dans la catéchèse - chaque membre de la famille est mis en situation de reconnaître ses propres limites. Reconnaître ses propres faiblesses amène chacun à ne pas dominer l'autre, à le respecter et à ne pas prétendre le posséder. Permettre, remercier et excuser sont trois mots très simples qui nous guident pour faire des pas très concrets sur le chemin de la sainteté et de la croissance dans l'amour. (...) Accepter de ne pas se suffire à soi-même et faire de la place à l'autre est la manière de vivre non seulement l'amour dans la famille, mais aussi l'expérience de la foi.
Ces trois mots, guide et soutien d'une multitude de foyers sous toutes les latitudes, sont l'expression la plus vraie de la beauté inhérente à chaque famille.

L'auteurAntonino Piccione

Évangélisation

"Sans les sacrements, aucune véritable réforme de l'Église n'est possible".

La quatrième journée d'étude de l'initiative a eu lieu. Neuer Anfang ("Nouveaux départs"). Pour le renouveau de l'Église catholique, il a proposé de se tourner vers l'Écriture, la Tradition et le renouveau intérieur de chaque croyant, notamment à travers les sacrements.

José M. García Pelegrín-21 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

"Toute forme d'auto-référentialité est fatale. Et une église qui n'évangélise pas, qui n'est pas missionnaire, est une église autoréférentielle. C'est ce qu'a déclaré Martin Brüske, professeur d'éthique à la faculté de théologie d'Aarau, dans sa conférence "Réforme sans schisme". C'est ainsi qu'a débuté la quatrième journée d'étude en ligne de l'initiative "Réforme sans schisme". Neuer Anfang ("Nouveaux départs"). Six intervenants d'Allemagne et d'Autriche ont discuté de divers aspects d'un renouveau "structurel, culturel et spirituel" de l'Église catholique, selon le modérateur Dominik Klenk.

Ces journées d'étude sont une initiative d'un groupe de laïcs germanophones, d'anthropologues, de philosophes, de théologiens et de publicistes. L'objectif était de communiquer des points de vue théologiques et philosophiques comme alternative à la "Théologie de l'Eglise".parcours synodalLe "Manifeste de la Réforme", avec des blogs, des analyses, des vidéoconférences et des journées d'étude. Après l'assemblée plénière du parcours synodal en février 2022, les initiateurs ont rédigé un "Manifeste de la réforme". Elle a été signée par plus de 5 000 fidèles et remise au pape François.

Une véritable réforme

En ce qui concerne les "critères d'une vraie réforme qui peut conduire à un authentique renouveau parce qu'elle ramène l'Église à la source de sa vie", Martin Brüske a relu l'ouvrage d'Yves Congar Vraie et fausse réforme dans l'Eglise ("Fausses et vraies réformes dans l'Église") de 1950. Selon Brüske, ce livre - que Jean XIII et Paul VI ont "lu intensément" - n'est pas un programme théorique de réforme, mais une réponse à la prise de conscience que la France était devenue un "pays de mission". Il offre donc des réponses pour le travail pastoral. La question de savoir comment une réforme peut réussir sans rompre l'unité ecclésiale est d'une grande actualité. La réponse de Congar : redécouvrir la tradition, l'Écriture Sainte et les Pères de l'Église.

Martin Brüske en conclut que l'Église doit être réformée de telle sorte qu'elle conserve son unité de structure et de vie. La fidélité à l'avenir implique la fidélité aux principes, à la tradition. Pour l'Église, la réforme signifie renforcer la présence de l'Évangile, la relation des personnes au Christ. Pour cela, la "conversion des cœurs", qu'il appelle "la dimension du subjectif", est essentielle : la vraie réforme consiste dans la "relation vivante de chaque personne avec Jésus-Christ".

Vers la tradition

À propos de les vraies et fausses réformes La moniale dominicaine Theresia Mende, qui a dirigé l'Institut pour la nouvelle évangélisation du diocèse d'Augsbourg de 2018 à 2021, a également pris la parole. Elle a basé sa présentation sur les messages adressés aux sept églises d'Asie mineure dans les chapitres 2 et 3 du livre de l'Apocalypse.

Dans l'église, il y a un besoin de réforme depuis le début. Du reproche adressé à l'église d'Ephèse : " J'ai ceci contre toi, que tu as abandonné ton premier amour. Rappelez-vous donc d'où vous êtes tombés, et repentez-vous", conclut-il : "une Église sans le feu du premier amour ne durera pas". De ces mots, a-t-il dit, on déduit une directive claire : "qui peut nier que c'est cela, précisément cela, qui manque à notre Église aujourd'hui ?". Extérieurement, tout semble aller pour le mieux : "nous avons de beaux bâtiments, une tradition séculaire, nous avons des ressources financières suffisantes, nous avons un appareil administratif impressionnant, des écoles, des institutions sociales, des projets et même des synodes...". Mais la question qui se pose est la suivante : "Qu'en est-il du premier amour ? Nos communautés ne sont-elles pas souvent fatiguées à l'intérieur, pas très enthousiastes pour le Christ ? Ils conservent souvent un appareil, mais ils ne sont plus pleins de vie".

L'Église en Allemagne

Theresia recommande de prendre au sérieux l'admonestation adressée à l'église d'Ephèse. Elle doit consacrer toute son énergie au renouvellement de la vie spirituelle intérieure de chaque croyant, à la rencontre personnelle avec le Seigneur. La chose la plus importante que devrait faire le voyage synodal serait de renouveler la relation personnelle avec Jésus. "C'est ce que les récents papes Jean-Paul II, Benoît XVI et aussi François appellent la nouvelle évangélisation". De manière rhétorique, elle demande : "Mais le renouveau spirituel, la nouvelle évangélisation, est-il vraiment le thème principal du voyage synodal ? Selon elle, cela appelle plutôt une réforme structurelle de l'Église avec les questions politico-ecclésiastiques habituelles. "Où est l'appel à revenir au premier amour ? Seule la prière et surtout l'adoration eucharistique "face à face avec le Seigneur" conduisent au renouveau.

La véritable réforme de l'Église

Se référant à la troisième épître à la communauté de Pergame dans l'Apocalypse et à la mise en garde qu'elle contient contre "la doctrine des Nicolaïtes", qui voulaient s'adapter à la société afin d'éviter les difficultés et les inconvénients. Sœur Theresia se demande : "Où l'adaptation à la société séculière est-elle nécessaire et possible, où est la limite" pour renoncer à sa propre identité ? Une véritable réforme de l'Église doit consister en un engagement clair envers Jésus-Christ et en une "adhésion sans compromis aux enseignements de l'Église catholique".

Au contraire, la voie synodale abandonne délibérément le terrain de l'enseignement catholique dans la conviction que "l'Église universelle se joindra au progrès allemand". Le site réformes de la moralité sexuelle La "dissolution morale" prônée par le parcours synodal n'est pas biblique, une vraie réforme, mais "une dissolution de la morale".

L'église d'aujourd'hui ressemble surtout à l'église de Laodicée, riche à l'extérieur et vide et pauvre à l'intérieur. La septième épître de l'Apocalypse adressée à cette communauté traite de la tiédeur dans l'amour et la vie spirituelle. "Comment est la réforme dans une église tiède, dans une église complaisante qui est devenue aveugle à sa propre pauvreté ?". La véritable réforme, a-t-il dit, consiste non seulement à revenir au Christ, mais aussi à être prêt à "être purifié et nettoyé par lui".

Utiliser les sacrements pour réformer l'Église

La purification est donnée dans le sacrement du baptême et est donnée à nouveau dans le sacrement de la pénitence. "Pour une véritable réforme de l'Église, nous devons redécouvrir les sacrements du baptême et de la pénitence. En effet, les sacrements sont des lieux de rencontre directe avec le Seigneur. Une réforme de l'Église n'est pas possible sans la renaissance de ces sacrements".

Les autres conférences de la 4e journée d'étude en ligne ont également porté sur la réforme de l'Église à partir des sources. De l'Écriture Sainte (Thomas Schumacher), des Pères de l'Église (Manuel Schlögl) et de la prophétie (Marianne Schlosser). La conférence a proposé des approches pour un renouveau de l'Église à partir de l'Écriture et de la Tradition, mais surtout à partir du renouveau intérieur de chaque croyant.

Signes pour l'Eglise en Allemagne

Des articles et des déclarations semblent viser à réorienter la "voie synodale" de l'Église en Allemagne.

21 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Traduction de l'article en anglais

L'objectif de plusieurs déclarations produites au cours des derniers mois semble être de contribuer à canaliser, à orienter différemment ou à reformuler les objectifs et les méthodes de la "voie synodale" de l'Église en Allemagne.

Il y a quelques jours, le cardinal Christoph Schönborn de Vienne, une figure très respectée et influente de l'Église en Europe centrale, a donné une conférence de presse sur le sujet. interview avec le magazine Communio dans lequel, à partir des fondements théologiques, il confronte les bases théoriques qui inspirent ce processus. Il souligne, entre autres, la "dimension diachronique" de l'Église, qui ne se réinvente pas à chaque époque, parce qu'elle s'inscrit dans un long processus historique, dans lequel, en un certain sens, elle dépend de ce qu'elle a reçu, tout en le proposant en son temps et pour l'avenir. Schönborn affirme que "l'Église est un organisme vivant dans le temps (8...). 

C'est l'Église de ceux qui ont cru avant nous et de ceux qui croiront après nous. Et nous ne sommes pas libres de prétendre que l'histoire de la foi de l'Église, l'histoire de la sainteté et naturellement aussi du péché des membres de l'Église en considération diachronique, n'existe pas". Il fait également allusion à un élément déterminant de l'unité de l'Église : sa fidélité au dépôt de la foi dans lequel elle a elle-même son origine.

Quelques jours avant cette interview, le théologien italien Marco Vanzini avait écrit dans Omnes également sur cette dimension. Pour lui, c'est précisément en raison de son caractère synodal que l'Église suit un chemin dans lequel elle avance en se mettant à l'écoute : d'abord, de l'héritage qui a été déposé en elle ; ensuite, en exerçant le renouvellement nécessaire à chaque époque. Si elle n'écoutait pas les voix qui l'ont précédée, tout en les actualisant, l'Église risquerait de stagner ou d'abandonner "la voie qui est le Christ, pour suivre de fausses directions".

Pour Vanzini, "l'écoute et le dialogue avec la tradition et dans la tradition" sont la garantie qu'il offre au monde non pas une solution de sagesse humaine, mais une incarnation de la parole divine. En ce sens, la synodalité de l'Église est avant tout historique : les chrétiens d'aujourd'hui marchent avec ceux d'hier et préparent le chemin pour ceux de demain. "Confiante dans l'assistance de l'Esprit de vérité, l'Église sait que la Tradition est le lieu où Dieu continue à lui parler, lui permettant d'offrir au monde une doctrine toujours vivante et pertinente".

Lors de l'assemblée plénière du 3 au 5 février, l Voie synodale allemande a approuvé pour la première fois une série de propositions visant à modifier le célibat des prêtres, l'ordination des femmes, la formulation de la morale sexuelle de l'Église ou la conception de l'Église comme fondement du pouvoir. Dans la perspective théologique mentionnée ci-dessus, leur approbation introduirait une rupture dans l'écoute de ce qui a été reçu, et dans la transmission fidèle du dépôt aux générations successives ; ceci, indépendamment de la motivation qui inspire les promoteurs, qui est le désir de s'attaquer aux causes de l'abus sexuel, mais aussi, pour de nombreux observateurs comme le cardinal Schönborn lui-même, l'"instrumentalisation" de l'abus pour introduire des réformes qui appartiennent à un agenda distinct.

Schönborn donne un exemple : "Lorsque, lors de la troisième assemblée synodale en Allemagne, on a voté sur la question de savoir s'il fallait discuter de la nécessité même du ministère ordonné à l'avenir, et que cette motion a obtenu 95 voix pour et 94 contre, quelque chose a mal tourné. Tout simplement. Car une telle question ne peut être négociée synodiquement (...). Cette question n'est pas négociable (...) Imaginez un chemin synodal sans le depositum fidei. Ce n'est plus de la synodalité, c'est une autre voie, mais certainement pas de la synodalité au sens de l'Église". Sur la véritable nature de la synodalité, qui inspire le processus du Synode des évêques de l'Église universelle, vous pouvez lire ici le texte intégral du Synode des évêques de l'Église universelle. explication de Luis Marínl'un de ses sous-secrétaires.

Depuis l'assemblée plénière de février, les signaux en direction de l'Allemagne se sont succédé, invitant les promoteurs de la Voie synodale à reconsidérer leur approche. De la conférence de la Évêques d'Europe du Nord La lettre était équilibrée et fraternelle, mais aussi sans équivoque. Le président de la Conférence épiscopale polonaise a également écrit au président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, pour lui expliquer pourquoi il jugeait inacceptables la méthode et les objectifs du Chemin synodal. La même chose a été faite par des évêques français, américains et autres, individuellement ou collectivement. C'est maintenant Schönborn, qui appartient au monde linguistique et culturel germanique, qui a rendu public son désaccord.

Presque en même temps que la publication de l'interview du cardinal autrichien, le 14 juin, La civilisation cattolique a publié une interview donnée par le Pape aux magazines jésuites d'Europe. Interrogé sur la situation en Allemagne, François rappelle qu'il a fait ce commentaire au président des évêques allemands : "En Allemagne, il y a une très bonne Église évangélique. Vous n'en avez pas besoin de deux". Dans cette expression et dans le Lettre du pape aux catholiques allemands d'ici juin 2019 est presque terminé.

En Allemagne, les positions de divers évêques réticents ou critiques à l'égard de la Voie synodale étaient bien connues, comme le Cardinal Rainer Woelkide Cologne, et plusieurs autres. Rudolf Voderholzer, évêque de Regensburg, promeut une site web avec réflexions et textes alternatifs à ceux utilisés par la Voie synodale. Le respecté théologien et cardinal Walter Kasper a également déclaré son scepticisme. Et divers groupes de fidèles, notamment des laïcs, se sont organisés pour remettre le processus sur les rails. Un exemple est l'initiative "Neuer Anfangqui promeut un manifeste avec des propositions alternatives de réforme. Ces mouvements n'agissent pas à la manière de ceux qui cherchent la confrontation ou la rupture, mais plutôt la rencontre et le dialogue sur une base théologique sérieuse. C'est l'effort de personnes comme le philosophe et lauréat du prix Ratzinger 2021. Hannah-Barbara Gerl-Falkovitz, qui est intervenue à Madrid lors d'une réunion de notre Forum Omnes.

Il est difficile de savoir comment les choses vont évoluer, mais il ne semble pas possible aujourd'hui de se passer des références qui marquent ces signes vers l'Allemagne : peut-être indiquent-elles les indices de la réorientation du Chemin synodal.

Culture

Mgr Fernando Ocáriz. Docteur honoris causa de la Faculté Pontificale de Théologie de Wroclaw.

Le mercredi 22 juin 2022, la Faculté Pontificale de Théologie de Wroclaw, héritière lointaine de l'ancienne Université Leopoldina, décerne à Fernando Ocáriz, prélat de l'Opus Dei, un doctorat Honoris Causa.

Ignacy Soler-21 juin 2022-Temps de lecture : 8 minutes

C'est une bonne occasion de redécouvrir un peu de l'histoire de cette ville et de son université. C'est aussi l'occasion d'expliquer brièvement en quoi consiste un doctorat honorifique et quelles sont les raisons théologiques qui ont conduit le sénat de cette université à conférer un doctorat honorifique. Faculté Je voudrais également commenter brièvement la contribution théologique du professeur Ocáriz. Je voudrais également commenter brièvement la contribution théologique du professeur Ocáriz.

Un peu d'histoire

L'une des premières mentions de Wrocław (Wrocław en polonais et Breslau en allemand) remonte au 10e siècle. Le prince tchèque Vratislav a construit un château qui a donné son nom à la ville de Vratislavia.

En 1112, la Chronique polonaise de Galla l'Anonyme écrit que les principaux sièges du royaume de Pologne sont Cracovie, Sandomierz et Vratislavie.

En 1335, après avoir été pendant trois cents ans sous la domination des princes et des rois polonais, Wrocław est passée sous la domination des rois tchèques, puis de la dynastie des Habsbourg. En 1741, pendant les guerres de Silésie, Frédéric II a annexé la ville à la Prusse.

Son université a été fondée en 1702 par l'empereur Léopold Ier de Habsbourg en tant qu'école de philosophie et de théologie catholique sous le nom de "Leopoldina". Cet institut catholique dans la ville protestante de Breslau était un instrument important de la contre-réforme en Silésie. En 1811, avec la réorganisation de l'État prussien, cette université a été fusionnée avec d'autres universités et rebaptisée Université Friedrich Wilhelms de Silésie.

Cinq nouvelles facultés sont créées : philosophie, droit, médecine, théologie protestante et théologie catholique. Un demi-siècle plus tard, elle se développe encore avec la chimie, la technologie, la physique, la médecine vétérinaire, etc. Dix étudiants de cette université ont reçu le prix Nobel, parmi lesquels Max Born et Erwin Schrödinger.

La nouvelle université de Wrocław

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec le changement de nombreuses frontières et d'habitants, Wrocław est devenue Wrocław, avec un changement complet d'habitants et d'institutions. L'actuelle université de Wrocław a été créée avec des professeurs venant de l'est de la Pologne (de Lviv et de Vilnius).

Aujourd'hui, ses facultés de mathématiques, de physique et l'école polytechnique se distinguent. La célèbre école de mathématiques de Lviv (Lwów en polonais, Lviv en ukrainien), qui comptait des personnalités aussi éminentes que Stefan Banach et Hugo Steinhaus, a été transférée à l'université de Wrocław.

Dans la nouvelle université de Wroclaw, il n'y avait pas de place pour les facultés de théologie protestante et catholique qui existaient dans l'ancienne université Frederick William de Silésie. En 1968, la Faculté théologique pontificale de Wrocław - Pontificia Facultas Theologica Wratislaviensis, qui n'appartient pas à l'Université de Wrocław, a été créée.

Parmi ses élèves, Edith Stein

Il convient également de mentionner Edith SteinEdith Stein a étudié les études allemandes, l'histoire et la psychologie à l'université de Breslau (1911 - 1918) sous la tutelle du professeur William Stern, un pionnier dans le domaine de la psychologie de la personnalité et de l'intelligence. Edith Stein a reçu son doctorat et son habilitation de cette université.

Ses études l'ont conduite à l'université de Göttingen, où elle a collaboré avec Edmund Husserl, le fondateur de la phénoménologie. Elle a également eu des contacts académiques avec Max Scheler et Martin Heidegger, et a développé une véritable anthropologie dans laquelle elle a mis l'accent sur certaines caractéristiques de l'homme telles que la liberté, la conscience et la capacité de réflexion.

La future sainte martyre carmélite, Thérèse Bénédicte de la Croix, patronne de l'Europe, était le onzième enfant d'une famille juive aisée de Breslau. Il s'est converti au catholicisme dans un processus où la grâce, les études et son agitation intellectuelle l'ont conduit à la découverte de la Vérité. Il convient de citer deux phrases de son expérience religieuse.

La première, en entrant dans une église catholique : "Pour moi, c'était quelque chose de tout à fait nouveau. Dans les synagogues et les temples que je connaissais, nous y allions pour un service. Ici, au milieu des affaires courantes, quelqu'un est entré dans une église comme pour un échange confidentiel. Je ne l'oublierai jamais.

La seconde, lorsqu'il a lu pendant toute une nuit l'autobiographie de sainte Thérèse d'Avila, un livre qu'il avait pris au hasard dans la bibliothèque de la maison d'un ami marié converti au catholicisme : "Quand j'ai fermé le livre, je me suis dit : c'est la Vérité". Plus tard, il écrira : "Mon désir de vérité était déjà une prière".

La ville de Wrocław

Wroclaw a connu un grand développement urbain, industriel et culturel au XIXe siècle et au début des années 1920. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été détruit à soixante-dix pour cent. Elle a été la dernière ville à capituler après Berlin, le 6 mai 1945. Quelques mois auparavant, les nazis avaient transformé Breslau en Festung, une forteresse imprenable, et pour se défendre, ils avaient construit un aéroport au centre de la ville, sur la plus grande place.

Après la guerre, Wrocław est devenue une ville polonaise, sous le nom de Wrocław. Il a été reconstruit et rénové, surtout au cours des trente dernières années de démocratie. Cette ville de quelque 800 000 habitants vaut bien une visite. Il a conservé une grande partie de sa grandeur.

En particulier, la partie la plus ancienne, l'île de la Cathédrale (Ostrów Tumski), a toujours préservé son identité catholique et le respect de la minorité polonaise au fil des siècles. En fait, le dernier évêque catholique allemand de Wroclaw, Adolf Bertram (1945), a exigé que les prêtres allemands de son diocèse qui vivaient en Silésie polonophone apprennent le polonais afin d'expliquer la foi dans la langue originale des fidèles.

Le doctorat honorifique

Parlons maintenant un peu de ce qu'est un doctorat honorifique. Il s'agit d'un diplôme honorifique décerné par une université ou une institution académique à des personnes éminentes. 

Le nom latin honoris causa - pour cause d'honneur - désigne une qualité qui conduit une personne à l'accomplissement de ses devoirs, au respect de ses semblables et d'elle-même. C'est la bonne réputation qui suit la vertu, le mérite ou les actions de service, qui transcendent les familles, les personnes, les institutions et les actions elles-mêmes qui sont reconnues.

La remise, lors de la cérémonie rituelle d'investiture, de divers objets liés à l'université classique est une exaltation de l'enseignement et de la sagesse.

Comme un chevalier du savoir, le candidat au doctorat reçoit successivement : la barrette - "...pour que tu puisses non seulement éblouir le peuple, mais aussi, comme avec le casque de Minerve, te préparer au combat" ; l'anneau - "Par cet anneau, la Sagesse s'offre volontairement à toi comme épouse en perpétuelle alliance" ; les gants - "Ces gants blancs, symbole de la pureté que tes mains doivent conserver dans ton travail et dans tes écrits, sont aussi le signe de ton honneur et de ta valeur singulière" ; le livre - "Voici le livre ouvert pour que tu découvres les secrets de la Science (...).) voici le livre fermé afin que tu puisses garder ces secrets au fond de ton cœur, comme bon te semble" ; le livre - "voici le livre fermé afin que tu puisses les garder au fond de ton cœur, comme bon te semble".

Après la cérémonie, et alors que le nouveau docteur a reçu les facultés de lire, de comprendre et d'interpréter, il est instruit : "Prends place dans la chaire de la Sagesse, et de là, en te faisant valoir pour ta science, enseigne, guide, juge et montre ta magnificence dans l'université, sur le forum et dans la société". 

La faculté pontificale de théologie de Wrocław a décerné des doctorats honorifiques à des théologiens de renom, dont le cardinal Joachim Meisner (né à Breslau), Joseph RatzingerMarian Jaworski ou Gerhard Ludwig Müller

Profil académique de Mgr Ocáriz

Afin de mieux comprendre les raisons qui ont conduit la Faculté théologique pontificale de Wroclaw à décerner ce titre au professeur Ocáriz, il est utile de connaître un peu la biographie de l'homme honoré. Physicien, théologien et professeur d'université.

Consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi (depuis 1986) et du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation (depuis 2011). Il a été consulteur de la Congrégation pour le clergé de 2003 à 2017.

En 1989, il a rejoint l'Académie pontificale de théologie. Dans les années quatre-vingt, il a été l'un des professeurs à l'origine de la Université pontificale de la Sainte-Croix (Rome), où il était professeur ordinaire (maintenant émérite) de théologie fondamentale.

Ses nombreux articles et livres portent sur la christologie, l'ecclésiologie et la compréhension du monde du point de vue de la foi et de la philosophie de l'être. Ses publications théologiques comprennent des livres sur la christologie, tels que "Le mystère de Jésus-Christ" ; "Les enfants de Dieu dans le Christ. Introduction à une théologie de la participation surnaturelle". 

Il convient également de mentionner sa formation philosophique thomiste, que l'on retrouve dans son livre "Nature, grâce et gloire", et sa critique du marxisme à partir de la philosophie de l'être dans son étude : "Marxisme : théorie et pratique d'une révolution". Il a aussi des livres de théologie ascétique comme "Aimer par les œuvres : Dieu et l'homme".

Il y a trois points que le professeur Ocáriz commente expressément dans son cours magistral. Tout d'abord, la centralité du Christ. En ce qui concerne la christologie, il convient de rappeler les paroles de saint Augustin dans son commentaire de l'Évangile de Jean : Qui enim tam tuum quam tu ? Et quid tam non tuum quam tu ? - Qu'est-ce qui est tant à vous que votre propre vous ? Et qu'est-ce qui n'est pas tant à toi que ton propre toi ? La réalité de la personne comme relation nous parle déjà d'un mystère que seule l'Incarnation rédemptrice dans sa relation filiale avec le Père peut éclairer.

Ocáriz honoris causa
Mgr Fernando Ocáriz

Le professeur Ocáriz nous dit : "L'union entre l'humanité et la divinité dans le Christ exige que, d'une certaine manière, il y ait quelque chose de commun entre la Personne divine et la nature humaine ; sinon, au lieu d'incarnation, nous devrions parler simplement de l'habitation de Dieu dans l'homme. Ce quelque chose de commun est précisément l'Être du Verbe qui, cependant, ne fait pas partie de la nature humaine, puisqu'il n'appartient pas au niveau formel : c'est l'énergie (l'acte) qui le fait exister (...) pour cette raison, nous pouvons affirmer avec fondement que l'humanité de Jésus-Christ est une manière d'être de Dieu : la manière d'être non divine que le Fils de Dieu a assumée en Lui-même. C'est la manière d'être humaine de Dieu, qui est la plénitude de la révélation de Dieu lui-même, de sorte que " toute œuvre du Christ a une valeur transcendante : elle nous fait connaître la manière d'être de Dieu " (saint Josémaria Escriva, Le Christ passe, n. 109).

Deuxièmement, le professeur Ocáriz est crédité d'importantes contributions ecclésiologiques, notamment en ce qui concerne deux documents de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Tout d'abord, le "Communionis notio", qui est une lettre aux évêques de l'Église catholique sur certains aspects de l'Église considérée comme une communion (1992). Deuxièmement, la déclaration "Dominus Iesus" sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de son Église (2000).

Le nouveau docteur honoris causa de la Faculté Pontificale de Théologie de Wroclaw écrit : "Dans son travail, le théologien procède de manière rationnelle, en entrant en dialogue avec les connaissances les plus diverses et, par conséquent, avec rigueur intellectuelle, liberté et créativité. En même temps, avec la conviction que la vérité qu'il étudie ne lui appartient pas ; en effet, il n'est en communion avec cette vérité que par l'Église et dans l'Église. En gardant à l'esprit qu'être en communion avec l'Église implique également la communion avec ceux qui ont la fonction de Magistère dans l'Église".

Nouveau marxisme, idéologie du genre et athéisme scientifique

Enfin, sa vision du monde actuel d'un point de vue théologique et philosophique donne à réfléchir et est précise. En particulier, trois thèmes interdépendants : le nouveau marxisme, l'idéologie du genre et l'athéisme scientifique.

Le nouveau marxisme revient sur la tentation continuelle de l'homme de tout réduire au matériel, c'est "le matérialisme historique et dialectique comme explication ultime de la nature de l'homme et du monde, et, d'autre part, la négation de l'existence de Dieu et de toute réalité transcendante, implication nécessaire du matérialisme".

En ce qui concerne l'idéologie du genre, le professeur Ocáriz la comprend comme "une dérivation, peut-être la dérivation ultime, de la conception philosophique, spécialement formulée par Hegel, selon laquelle la vérité n'est pas un présupposé mais un résultat de l'action".

Et le nouvel athéisme scientifique "naît dans une situation culturelle et sociale complexe, dans laquelle la méthode des sciences physico-mathématiques est souvent présentée comme la seule méthode proprement scientifique".

Pour l'attribution du titre de Docteur honoris causa, il doit exister des affinités de pensée et une proximité dans le domaine de la recherche entre l'institution et la personne nommée. C'est le cas des lignes académiques de la Faculté Pontificale de Théologie de Wroclaw.

Bien sûr, outre la valeur scientifique, il y a toujours le facteur humain, qui est si important lorsqu'il s'agit de prendre des décisions. Le site professeur de théologie systématique Włodzimierz WołyniecRecteur de la Faculté pontificale de théologie de Wrocław de 2014 à 2022, a proposé cette nomination au Sénat de la Faculté de sa propre initiative.

Włodzimierz Wołyniec a eu le professeur Ocáriz comme promoteur de sa thèse de doctorat. Et de là est née une continuité dans le domaine théologique de la christologie à la lumière de la métaphysique de Saint Thomas d'Aquin.

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Monde

Włodzimierz WołyniecOcáriz combine l'étude de la théologie avec la contemplation".

Entretien avec Włodzimierz Wołyniec, professeur à la Faculté pontificale de théologie de Wrocław, à l'occasion de l'investiture de Mgr Fernando Ocáriz, prélat de l'Opus Dei, comme docteur honoris causa par ce centre universitaire.

Ignacy Soler-21 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

Traduction de l'article en polonais
Traduction de l'article en anglais

Le mercredi 22 juin 2022, Mgr. Fernando OcárizLe prélat de l'Opus Dei a reçu un doctorat honorifique de la Faculté pontificale de théologie de Wrocław. L'un des promoteurs de cette reconnaissance était son recteur jusqu'à il y a quelques semaines, Włodzimierz Wołyniec, qu'Omnes a interviewé à cette occasion.

Originaire d'Oława et docteur en théologie, Wołyniec a exercé son travail sacerdotal en tant que recteur et directeur spirituel du Séminaire théologique supérieur métropolitain de Wrocław. De 2014 à 2022, il a été le recteur de cette faculté.

La Faculté pontificale de théologie de Wrocław, dont l'histoire remonte à 1565 avec la création de l'un des premiers séminaires de l'Église sur le sol polonais, a pour grand chancelier l'archevêque Dr Józef Kupny et est l'un des principaux centres d'études théologiques d'Europe de l'Est.

Professeur Wołyniec, vous avez été le principal promoteur de la nomination Docteur Honoris Causa par le professeur Ocáriz. Je voudrais tout d'abord l'interroger sur le sens et l'importance de l'attribution d'un doctorat. Honoris Causa.

– La l'octroi du titre de Docteur Honoris Causa est la plus haute récompense académique pour des réalisations exceptionnelles dans le domaine des sciences et de la didactique.

Le prêtre professeur Fernando Ocáriz est le vingt-cinquième Docteur Honoris Causa de la Faculté Pontificale de Théologie de Wrocław.

Je tiens à mentionner que ce groupe comprend déjà le cardinal Joseph Ratzingerqui a reçu ce titre en 2000, et récemment aussi le Cardinal Gerhard Ludwik Müller (2015).

Le Grand Chancelier de la Faculté Pontificale de Théologie de Wroclaw, l'archevêque Józef Kupny, note que de nombreuses générations d'étudiants ont bénéficié des connaissances théologiques et de la sagesse du prélat Ocáriz, y compris de nombreux étudiants polonais.

A cette occasion, l'Eglise de Wrocław tient à remercier le nouveau Docteur Honoris Causa et l'ensemble de l'Eglise. Prélature de l'Opus Dei le soutien apporté aux étudiants de l'archidiocèse de Wrocław pour des études théologiques spécialisées à l'étranger, dans le cadre de la Université pontificale de la Sainte-Croix à Rome et dans le Université de Navarre à Pamplona.

Les études effectuées dans ces universités fondées ou planifiées par saint Josémaria Escriva ont une réputation mondiale et portent de très bons fruits dans l'enseignement supérieur des diplômés ayant une attention spirituelle adéquate.

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Photo : Mgr Ocáriz ©Opus Dei

Le profil du nouveau médecin

Quels aspects du travail théologique du nouveau docteur mettriez-vous en évidence ? Quelles lignes de recherche de la Faculté Pontificale de Théologie de Wrocław s'inscrivent dans la ligne de la pensée du professeur Ocáriz ?

- Dans sa théologie, le prélat Ocáriz met l'accent sur la dimension surnaturelle du christianisme et sur l'humanisme chrétien. Dans ses publications, il montre que l'homme est introduit par le Christ dans la vie trinitaire de Dieu et participe à la communion de vie et d'amour avec les Personnes divines. Un thème théologique très important pour lui est la filiation divine, qui est la pleine transcendance de l'homme et le sommet de son développement personnel.

La réflexion théologique du Révérend Professeur est profonde. Il ne s'agit pas seulement d'une description de la réalité, mais d'une découverte de la vérité et du sens de la réalité à la lumière de la parole de Dieu. Sa théologie se caractérise par un mode de pensée métaphysique qui remet en cause le principe de l'égalité des chances. causa et ratio de tout ce qui existe.

Cependant, la réflexion métaphysique ne le détourne pas de la vie quotidienne. Au contraire, elle vous permet de trouver des réponses aux questions ultimes et les plus profondes de l'homme contemporain. Dans notre université, nous voulons également pratiquer un une théologie proche de la vie et aider les gens à trouver le sens de la vie.

Selon vous, quels sont les aspects théologiques du professeur Ocáriz à mettre en avant ?

- J'aimerais en souligner une en particulier : la dimension contemplative de la théologie de notre nouvelle politique de l'emploi. Docteur Honoris Causa. Elle combine l'étude scientifique de la théologie avec la contemplation du Verbe de Dieu incarné.

L'enseignant veut connaître avec son esprit et son cœur le mystère de Dieu en Jésus-Christ, afin de pouvoir ainsi "comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, et connaître l'amour du Christ" (Ep 3, 17-19). Par conséquent, son étude scientifique est toujours liée au mystère du Christ dans la prière.

Pourriez-vous nous raconter quelques anecdotes ou souvenirs personnels de vos rencontres avec le professeur Ocáriz.

- Pendant mes études à l'Ateneo Romano della Santa Croce à Rome de 1987 à 1992, le professeur Ocáriz m'a aidé à rédiger ma thèse de doctorat et a été mon directeur de thèse pendant les premières années.

Des années plus tard, lorsque je suis venu à Rome pour l'inviter à la cérémonie du doctorat honorifique, il m'a dit : "Regardez, je vous ai donné un doctorat en théologie et maintenant vous me donnez un doctorat dans votre faculté".

Famille

La gestation pour autrui en France et la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a clairement montré le problème des mères porteuses en France et le caractère frauduleux de la loi qui sous-tend cette pratique. De plus en plus de voix appellent à un traité international pour interdire de tels cas.

Bernard Larraín-20 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Interview en français

Les guerres produisent des effets insoupçonnés. C'est pourquoi Jean-Paul II a dit que la guerre est "une route sans retour" et "une spirale de deuil et de violence". Comme on le sait, dans les situations de crise humanitaire, ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont les plus touchées, notamment les enfants. À l'occasion de la Journée internationale de l'enfance Nouvelles du Vatican a déclaré que "le bilan de 98 jours de guerre en Ukraine est dramatique. 700 enfants ont été tués ou blessés". Le cas des mères porteuses de nationalité ukrainienne, qui ont donné naissance en France à des enfants de couples français, pourrait être vu sous le même angle. Cette situation a été largement couverte par la presse.

La technique de la "gestation pour autrui" est interdite par la loi française, mais certains juristes notent une tendance des juges à légitimer cette pratique. Une voix respectée en matière de droits de l'enfant est celle du professeur de droit Aude Mirkovic. Fondateur et porte-parole de l'ONG Juristes pour l'enfanceLe professeur Mirkovic explique cette situation délicate qui s'est produite en France il y a quelques semaines et que son ONG a portée à l'attention des autorités.

Comment est née votre vocation à être la voix des droits de l'enfant ?

Je pense que la vocation de tout juriste est de rechercher la justice et le bien commun. Ceci est commun à tous les domaines du droit. Dans mon cas, j'ai choisi la spécialité du droit de la famille et en particulier la protection de l'enfance. Je vois l'importance de ces questions dans mon pays et dans le monde en général. Nous pensons parfois que de nombreuses situations injustes concernant les enfants sont révolues : exploitation, maltraitance, abus, etc. Cependant, ceux-ci continuent d'affecter tristement la vie de nombreux enfants, et pas seulement dans les pays en développement. En Europe, il existe également une exploitation reproductive et sexuelle des mères porteuses, une manipulation génétique et une sélection des embryons, une congélation à long terme des embryons, etc.

Notre ONG, qui a le statut d'observateur auprès de l'ONU, réunit des experts juridiques pour analyser en permanence l'actualité. En particulier, nous nous concentrons sur la mise en œuvre de la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant. Nous cherchons à contribuer au débat public sur les questions relatives à l'enfance, un sujet qui est constamment d'actualité : ce n'est pas pour rien que le président Macron, réélu il y a quelques semaines, a annoncé que ce sera la priorité de son nouveau gouvernement. À cet égard, nous devons être vigilants et veiller à ce que le discours politique se traduise dans la réalité dans tous les domaines de la vie des enfants. Souvent, les aspects généraux du respect de leur dignité sont non seulement ignorés, mais attaqués.

¿Pourquoi la situation en France avec les mères d'enfants soldats est-elle inquiétante ? remplacement Ukrainien?

Nous avons fait remarquer aux autorités que pendant la guerre en Ukraine, des couples français avaient fait venir dans notre pays des femmes ukrainiennes qui avaient été engagées pour porter des enfants pour ces couples dans le cadre d'un contrat de "mère porteuse". De manière assez inattendue pour nous, notre action a été largement relayée par les médias nationaux et internationaux. C'est une situation très délicate car notre droit interdit cette pratique en vertu de nombreux principes et règles expresses.

Ces femmes viennent d'un pays en guerre et cette situation douloureuse ne doit pas nous conduire à fermer les yeux sur la réalité de cette technique, contraire à notre droit, à la dignité humaine de la mère et de l'enfant. Ce type de contrat est contraire à la dignité de la personne humaine car il exploite, d'une part, la situation vulnérable des mères porteuses et, d'autre part, le désir légitime de ces couples d'avoir des enfants.

Les intermédiaires et les agents qui organisent ce marché devraient être poursuivis plus vigoureusement par les autorités. Nous sommes préoccupés par le fait que ces agents opèrent très librement dans notre pays : chaque année à Paris, une foire commerciale est organisée pour Désir d'enfant ("désir d'enfant") dans lequel diverses sociétés font la promotion de ces contrats de maternité de substitution (nous l'avons déjà signalé aux autorités sans vraiment obtenir de réponse). De même, les cabinets d'avocats expliquent sur leurs sites web l'aide juridique qu'ils apportent pour la conclusion de ces contrats, etc. Nous constatons avec tristesse que les principes juridiques de notre pays ne sont pas respectés en raison de la pression qu'impose ce marché de plusieurs milliards d'euros.

Il semble que ce soit un problème sans solution. Y a-t-il une issue ?

Le problème en soi n'est pas le fait de faire venir ces femmes pour accoucher en France afin de récupérer les enfants. Le problème est la demande et l'accouchement d'un enfant, et l'utilisation d'une femme à cette fin. Le fait que la naissance et l'accouchement de l'enfant aient lieu sur le territoire français, alors que la mère porteuse a parfois laissé ses propres enfants en Ukraine, rend plus visible la terrible réalité de la gestation pour autrui, mais la guerre ne fait que déplacer ce que dit le contrat, de toute façon, guerre ou pas guerre.

Nous devrions anticiper ce problème, afin qu'il ne soit pas possible d'établir de tels contrats. Cela implique un engagement des Etats à rédiger et à signer un traité international interdisant la technique des mères porteuses. C'est ce qu'a recommandé le Comité national d'éthique français. Nous y travaillons avec un groupe d'experts juridiques internationaux que nous rencontrerons à Casablanca en 2023.

L'auteurBernard Larraín

Les confréries : Tête ou cœur

Prendre l'éthique seule comme point de référence conduirait à une sorte d'indifférence stoïque. Se laisser guider par les seules émotions conduit à un sentimentalisme piétiste. Les confréries doivent combiner les deux : la tête et le cœur.

20 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

La question de savoir si la religiosité populaire, visant principalement le cœur, doit prévaloir dans les confréries, ou si elle doit céder la place à l'intelligence, aux aspects doctrinaux, afin de ne pas tomber dans un pur sentimentalisme sans fondement, est un thème récurrent.

Je voudrais participer à cette discussion à partir de mon expérience, en me basant sur deux anecdotes réelles tirées de la vie quotidienne des confréries.

Un homme d'une trentaine d'années, accompagné de sa femme et de deux petites filles, est venu à la confrérie pour raconter son histoire : dans son enfance, il avait été un frère, son père, également frère, l'avait enregistré à la naissance. La vie l'a conduit sur les chemins compliqués du crime et de la drogue. Petit à petit, il avait sombré au fond. Il avait touché le fond. Elle lui est venue lorsqu'il s'est adressé à la confrérie de ses premières années, en dernier recours, pour demander de l'aide. Le responsable de la charité qui s'est occupé de lui l'a écouté avec toute l'affection dont il était capable, sans reproche ni sermon, lui a demandé certains documents et lui a assuré l'aide dont il avait besoin. Ils ont convenu de se rencontrer la semaine suivante.

Le jour où ils avaient convenu de se rencontrer, elle ne s'est pas présentée. Deux jours plus tard, la femme est arrivée seule avec ses deux filles :

-Mon mari est mort d'une crise cardiaque le jour même où nous avions convenu de nous rencontrer ; mais je veux lui dire que les six jours qui se sont écoulés depuis que nous sommes ici ont été les plus heureux de sa vie. Pour la première fois depuis de nombreuses années, il s'est senti aimé et il m'a répété : " Malgré tout, la Vierge ne s'est pas lassée de m'attendre ".

Une histoire vraie qui touche le cœur et les sentiments ; mais il y en a aussi qui vont à la tête et à l'intelligence.

Dans la confrérie, il y a un groupe de volontaires qui visitent et accompagnent les frères et sœurs âgés et solitaires. L'un de ces volontaires me racontait son expérience après l'une de ces visites.

-Je ne sais pas comment vous l'expliquer, sa vie semble routinière et solitaire, mais il a appris à vivre intérieurement. Il a toujours une vieille photo de nos Titulaires près de lui. Je lui ai apporté celui qui a été distribué lors de la dernière Grande Fonction, mais il préfère l'habituel, usé par les baisers. Cette image est comme un miroir, les rides de son visage ont leur réplique sur le visage du Seigneur, sculpté par la même gouge, et ses yeux gardent la même intensité que ceux de la Vierge.

Dans ses mains, il porte toujours un chapelet aux perles usées. Je vous assure que sa prière est une pure prière contemplative qui, parfois, traverse cette enfance spirituelle que certains appellent la maladie d'Alzheimer. D'un jour à l'autre, avec la même discrétion que d'habitude, il commencera à prier le Rosaire et son âme... passera inaperçu car son corps est déjà calme.pour entrer dans l'intimité du Christ, en échangeant avec lui des confidences éternelles. Je suis convaincu que c'est ainsi qu'il atteindra le paradis, avec sa vieille carte de prière à la main comme sauf-conduit. Pure contemplation.

Deux anecdotes vécues qui ont leur précédent dans l'Évangile.

Saint Luc raconte (cf. 7,11-17) qu'un jour, alors que Jésus venait à lui à une ville appelée Naim, il a vu comment On sortait pour enterrer un mort, le fils unique de sa mère, qui était veuve, accompagné de nombreuses personnes. Quand le Seigneur l'a vue, a eu pitié d'elleEt il lui dit : "Ne pleure pas. Il s'approcha, toucha le brancard et dit au jeune homme : "Lève-toi ! Le mort s'est assis et sa mère le lui a remis.

Le Seigneur a ressenti de la compassion, ému par la douleur de la mère, un avant-goût de la douleur que les siens allaient subir. Le miracle a déclenché l'émotion de ceux qui l'accompagnaient, qui se sont lancés dans une démonstration de dévotion populaire.

Saint Jean nous parle d'une situation différente (Ch. 3) : la conversation entre Nicodème, un homme cultivé, et le Seigneur. Nous pouvons imaginer la scène, les deux seuls, à peine éclairés par une bougie, discutant tard dans la nuit, échangeant des confidences à voix basse tandis que le Christ ouvre l'intelligence de Nicodème jusqu'à le conduire à la Vérité.

Les deux situations se renforcent et se complètent. Prendre l'éthique seule comme point de référence conduirait à une sorte d'indifférence stoïcienne, centrée sur l'accomplissement du devoir pour le devoir, sans aucune affection. Au contraire, se laisser emporter par la seule émotion conduit à un sentimentalisme piétiste, dans lequel le danger est que le sentiment devienne le critère de la vérité, envahissant les domaines de l'entendement et de la volonté. La vérité objective disparaît lorsqu'elle est réduite à un sentiment.

La tête et le cœur se complètent dans une harmonie dynamique - c'est ainsi que cela doit être. sororités.

L'auteurIgnacio Valduérteles

Doctorat en administration des affaires. Directeur de l'Instituto de Investigación Aplicada a la Pyme. Frère aîné (2017-2020) de la confrérie de la Soledad de San Lorenzo, à Séville. Il a publié plusieurs livres, monographies et articles sur les confréries.

Actualités

Lancement de l'Observatoire mondial des femmes

L'Observatoire mondial des femmes, une initiative promue par l'Union mondiale des organisations féminines catholiques (WUCWO), a été lancé publiquement à Rome le 14 juin. Son objectif est de donner une visibilité aux situations de vulnérabilité et de souffrance, en inspirant des stratégies pastorales et des politiques publiques.

Giovanni Tridente-20 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

"L'Église est née du côté du Christ, de sorte que, comme une femme, elle vient aussi de la substance de Lui et est toujours en Lui comme un élément féminin". Le 14 juin, le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, a présenté avec ces mots l'Observatoire mondial des femmes (OMM) promu par la Commission pontificale pour l'Amérique latine. Union mondiale des organisations féminines catholiques (WUCWO).

Il s'agit d'une initiative qui implique toutes sortes de femmes dans le monde, y compris un grand nombre de celles qui, normalement, "n'ont pas de voix" ou "ne sont pas vues", explique l'UICWO. L'objectif est d'inspirer et de générer des stratégies pastorales, mais aussi de renouveler les politiques publiques pour soutenir le développement humain intégral des femmes, de leurs familles, des communautés et des peuples entiers.

"Nous devons regarder pour reconnaître. Mais nous devons aussi nous laisser regarder afin que notre propre personne puisse acquérir sa véritable dimension", a ajouté le cardinal Ouellet. Tous ces regards, d'une certaine manière, sont réunis dans le regard de Marie, qui nous voit avec tendresse et compassion, pour avoir péché par omission tant de fois, pour avoir été des traîtres tant de fois. Marie transforme toute cette plainte en un appel à la conversion. La conversion du cœur dont nous avons tous besoin.

Impact de Covid-19

L'un des premiers fruits de cet Observatoire a été l'élaboration du premier rapport L'impact de Covid-19 sur les femmes en Amérique latine et dans les Caraïbesréalisée par l'OMM en partenariat avec l'Observatoire pastoral socio-anthropologique du Centre de gestion des connaissances de la Conférence épiscopale d'Amérique latine (CELAM), représenté par son président, Mgr. Miguel Cabrejos Vidarte, OFM.

Commentant ce rapport, Mónica Santamarina de Robles, trésorière de WUCWOFS, a expliqué comment ce premier travail a réussi à rassembler des exemples de la force et de la résilience des femmes qui ont aidé à faire face à la crise. Il a également permis de mettre en évidence les principales propositions exprimées par les femmes d'Amérique latine et des Caraïbes.

Parmi les effets de la pandémie Le rapport fait état de l'augmentation des signalements de violence sexiste et de l'assistance relative de l'État dans la protection contre ces crimes ; de la détérioration de l'autonomie économique des femmes en raison des mesures de quarantaine ; de la détérioration de la santé physique et mentale (peur, dépression, etc.) ; des difficultés en matière d'éducation ; de l'augmentation du crime organisé et de la traite des êtres humains ; des expériences de deuil et de solitude dues à la disparition soudaine de membres de la famille.

Les soins, une dimension essentielle

Sœur Alessandra Smerilli, secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral et déléguée de la Commission vaticane Covid-19, a également pris part à la présentation. Elle a déclaré : "Si l'économie était une femme, elle parlerait de care, par exemple de la capacité de prendre soin comme une dimension essentielle de l'être humain, à côté du travail". Elle a ajouté : "Nous rêvons d'un monde dans lequel, lorsque nous rencontrons une personne pour la première fois, nous lui demandons "qui êtes-vous" et pas seulement "que faites-vous".

Fondée en 1910

L'Union mondiale des organisations féminines catholiques a été fondée en 1910 et compte aujourd'hui près de 100 organisations dans le monde entier. Elle est active dans plus de 50 pays et compte environ 8 millions de femmes à tous les stades de la vie. En 2006, le Saint-Siège l'a érigée en association publique internationale de fidèles et elle conserve son statut consultatif aux Nations unies auprès du Conseil économique et social, du Conseil des droits de l'homme, de la FAO, du Conseil de l'Europe et est partenaire officiel de l'UNESCO.

Parmi ses principaux domaines d'activité figurent la promotion de la formation des femmes pour faire face aux défis du monde contemporain, la sensibilisation au respect de la diversité culturelle, la promotion et la coordination des activités des organisations membres.

Vatican

"Manger et être rassasié : deux besoins satisfaits dans l'Eucharistie".

En la solennité du Corpus Christi, le Saint-Père a concentré ses propos sur la manière dont l'Eucharistie remplit nos vies, nous nourrit et nous rassasie.

Javier García Herrería-19 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

En la solennité du Corpus Christi, le Saint Père a concentré ses paroles en soulignant comment "dans l'Eucharistie, chacun peut faire l'expérience de cette attention aimante et concrète du Seigneur. Celui qui reçoit le Corps et le Sang du Christ dans la foi non seulement mange, mais est rassasié. Manger et être rassasié : ce sont deux besoins fondamentaux, qui sont satisfaits dans l'Eucharistie".

Dieu n'est pas un être distant qui ne se soucie pas des êtres humains. "Il nous appelle à être des citoyens du ciel, mais en attendant, il tient compte du chemin que nous devons parcourir ici sur terre. Si j'ai peu de pain dans le sac, Il le sait et Il s'en soucie.

Eucharistie et charité

"Nous courons parfois le risque de confiner l'Eucharistie à une dimension vague, peut-être lumineuse et parfumée à l'encens, mais éloignée des situations difficiles de la vie quotidienne. En réalité, le Seigneur prend nos besoins au sérieux, en commençant par les plus élémentaires. Et il veut donner l'exemple aux disciples en disant : "Vous leur donnez à manger" (v. 13). Notre adoration eucharistique trouve sa vérification lorsque nous prenons soin de notre prochain, comme le fait Jésus : tout autour de nous, il y a une faim de nourriture, mais aussi de compagnie, de confort, d'amitié, de bonne humeur, d'attention. C'est ce que nous trouvons dans le pain eucharistique : l'attention du Christ à nos besoins, et l'invitation à faire de même pour ceux qui nous entourent. Il faut manger et donner à manger".

La présence du Christ dans l'Eucharistie est le véritable moteur de la vie chrétienne. " Dans le Corps et le Sang du Christ, nous trouvons sa présence, sa vie donnée pour chacun de nous. Il ne nous donne pas seulement l'aide pour aller de l'avant, mais il se donne lui-même : il devient notre compagnon de voyage, il entre dans nos histoires, il visite notre solitude, donnant un nouveau sens et un nouvel enthousiasme. Il nous rassasie, il nous donne ce... plus que nous recherchons tous : la présence du Seigneur ! Car dans la chaleur de sa présence, notre vie change : sans lui, elle serait vraiment grise. Adorant le Corps et le Sang du Christ, demandons-lui avec notre cœur : "Seigneur, donne-moi le pain quotidien pour avancer, et rassasie-moi de ta présence".

À la fin de la prière de l'Angélus, le Saint-Père a dédié quelques mots à l'Assemblée générale de l'UE. Martyrs dominicains béatifiés hier à Sévillea. Il a également demandé des prières pour le Myanmar et l'Ukraine. Il a même encouragé les fidèles à examiner ce que chacun d'entre eux fait pour prier pour la fin de la guerre.

Évangélisation

L'origine des processions du Corpus Christi en Europe centrale

Quelques considérations sur la fête liturgique et les processions du Corpus Christi, d'un point de vue d'Europe centrale

José M. García Pelegrín-19 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Liège, 1209. Une religieuse augustine du couvent de Mont-Cornillon, situé dans cette ville de Belgique francophone, âgée de 16 ans, connue plus tard sous le nom de Sainte Julienne de Liège (ou de Cornillon), a une vision lors d'une adoration eucharistique : une bande sombre traverse la lune en pleine splendeur ; Julienne comprend que la lune signifie la vie de l'Église sur terre ; la bande sombre, l'absence de fête liturgique dédiée à la Fête-Dieu.

Il n'est donc pas surprenant que le fête de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie a commencé à être célébré précisément à Liège, dans la basilique de Saint-Martin. En 1247, après que l'évêque de Liège, Robert de Thourotte, ait accepté la proposition de Julienne, lui ayant transmis cette vision, gardée secrète depuis des décennies.

Cependant, dans le développement de la doctrine eucharistique - et donc de la dévotion eucharistique - le quatrième concile du Latran de 1215, convoqué par le pape Innocent III, a joué un rôle très important ; c'est le concile le plus important du Moyen Âge et, avec le concile de Trente (1545-1563), le plus important dans le domaine des sacrements.

Extension de la dévotion

Un miracle eucharistique survenu en 1263 à Bolsena (Italie) revêt une importance particulière pour l'extension de la solennité du Corps et du Sang du Christ à l'Église universelle. Selon la tradition, alors qu'un prêtre célébrait la messe, du sang a coulé de l'hostie consacrée. La propagation de ce miracle a conduit le pape Urbain IV (1261-1264), qui avait été auparavant archidiacre de Liège, à instituer la "Fête du Corps du Christ" (en latin, "Feast of the Body of Christ"), festum corporis Christi, festum corpus domini) par le biais de l'encyclique Transiturus de hoc mundopromulguée le 11 août 1264.

Dans cette encyclique, Urbain IV ordonne : " Qu'une fête spéciale et solennelle d'un si grand sacrement soit célébrée chaque année, en plus de la commémoration quotidienne que l'Église en fait, et Nous établissons un jour fixe pour cela, le premier jeudi après l'octave de la Pentecôte ". Nous ordonnons aussi qu'en ce même jour des foules pieuses de fidèles se rassemblent à cet effet dans les églises avec une affection généreuse, et que tout le clergé et le peuple entonnent joyeusement des chants de louange, afin que les lèvres et les cœurs soient remplis d'une sainte joie ; Que la foi chante, que l'espérance tremble, que la charité exulte ; que la dévotion palpite, que la pureté exulte ; que les cœurs soient sincères ; que tous s'unissent avec un esprit diligent et une bonne volonté pour préparer et célébrer cette fête". 

Le rôle de Thomas d'Aquin

Saint Thomas d'Aquin (1224-1274) avait été très actif dans la rédaction de l'encyclique. Il a également été chargé de préparer les textes de l'office et de la messe proprement dite de la journée, qui comprend hymnes y séquencescomme Pange Lingua, Lauda Sion, Panis angelicus y Adoro te devote.

Très tôt, des processions avec le Saint-Sacrement ont commencé à être organisées ; en 1273, elles ont eu lieu à Benediktbeuren en Bavière ; à Cologne, la première procession du Corpus Christi a eu lieu pour la première fois en 1274 ; elle est encore célébrée aujourd'hui, avec l'une des participations les plus nombreuses d'Europe centrale. Les règles de régulation de la procession ont été fixées par Clément V lors du concile de Vienne en 1311. À Rome, la première procession, présidée par le pape Nicolas V, date de 1447.

Le rejet de Luther

Bien que Luther, en 1530, ait fortement rejeté la Fête-Dieu : " il n'y a pas d'autre fête à laquelle je sois plus hostile, car c'est la fête la plus ignominieuse. Dans aucune autre fête Dieu et son Christ ne sont plus blasphémés ; c'est une honte pour le Saint Sacrement, parce qu'il n'est utilisé que comme spectacle et pour une vaine idolâtrie", déclare le Concile de Trente : "On a très pieusement et religieusement introduit dans l'Église de Dieu la coutume que chaque année, à un certain jour de fête, ce très excellent et vénérable sacrement soit célébré avec une vénération et une solennité singulières ; et porté avec révérence et honneur en procession dans les rues et les lieux publics".

De même que ces déclarations du Concile de Trente peuvent être considérées comme une réaction à la Réforme protestante - ce n'est pas pour rien que l'on parle de "Contre-Réforme" - de même, comme une réponse aux critiques des Lumières et à la politique prussienne de l'époque de l'Est. Kulturkampf (Au XIXe siècle, de nouvelles processions de la Fête-Dieu, comme la "Grande Procession" de Münster ou de Spandau - à l'époque encore une ville indépendante ; depuis 1920, elle fait partie du "Grand Berlin" - attirent un grand nombre de catholiques de la capitale prussienne, bien que la population protestante la décrive comme une "bataille culturelle" contre les catholiques, et la "Grande Procession" de Münster et de Spandau - à l'époque encore une ville indépendante ; depuis 1920, elle fait partie du "Grand Berlin". provocation par la minorité catholique.

Sous le national-socialisme, la procession du Corpus Christi était considérée comme une manifestation de foi exprimant le rejet de la vision du monde païenne des nazis ; il n'est donc pas surprenant qu'à partir de 1936, les nazis aient interdit la participation massive des écoles de Cologne.

Processions aujourd'hui

Aujourd'hui, la procession du Corpus Christi est considérée comme la plus grande manifestation de foi, non seulement dans les villes à majorité catholique, mais aussi précisément là où, comme à Berlin, la population catholique est inférieure à dix pour cent. Bien qu'il s'agisse d'un jour ouvrable dans la capitale allemande - comme dans neuf des 16 États fédéraux - la procession a traditionnellement lieu le jeudi soir dans le centre-ville, tandis qu'un certain nombre de paroisses berlinoises organisent des processions le dimanche suivant.

En plus de la conventionnel En Autriche et en Allemagne, par exemple, il existe une tradition de processions en bateau, notamment à Sipplingen, sur le lac de Constance, avec un tapis floral de 800 mètres de long. Sur le lac Traunsee, en Haute-Autriche, par exemple, la procession commence à l'église de Traunstein et se dirige vers le lac, où un bateau doté d'un auvent particulièrement riche transporte le Saint-Sacrement, accompagné d'autres bateaux, vers les différentes stations de la procession. Cette tradition existe depuis 1632.

Autres processions anciennes

Et depuis 1623, une autre procession a lieu sur un lac voisin, le lac Hallstatt. La procession sur le lac Staffelsee, en Bavière, n'est pas aussi ancienne, puisqu'elle remonte à 1935. Ici, cependant, la procession ne traverse pas seulement le lac, mais va de Seehausen à l'île de Wörth, où se trouvent les racines de la paroisse de Seehausen.

À Cologne, il existe une longue tradition de procession fluviale, la fameuse Mülheimer Gottestracht La procession a lieu à Mülheim, le quartier le plus densément peuplé de Cologne. La procession des bateaux sur le Rhin remonte probablement au 14e siècle.

Après une interruption de deux ans due à la pandémie de Covid, les processions traditionnelles, qu'elles soient conventionnelles ou en bateau, ont à nouveau eu lieu cette année.

Culture

Le Freedom Day commémore la fin de l'esclavage aux États-Unis.

Le 19 juin est un événement civique majeur aux États-Unis, connu dans le jargon comme le Dix-neuf juin. En ce jour de 1865, le général unioniste Gordon Granger, à Galveston, au Texas, déclare que tous les esclaves sont libres.

Omnes-19 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Les États ont introduit un jour férié en 2021 sous la présidence de Joe Biden, qui l'a qualifié d'"un des plus grands honneurs en tant que président". L'événement est appelé "Freedom Day" ou "Liberation Day". Cet anniversaire, célébré notamment dans la communauté afro-américaine, a été particulièrement ressenti en 2020, après le meurtre de George Floyd à Minneapolis aux mains de la police.

L'esclavage fait partie de l'histoire de l'humanité et a des racines très anciennes. L'une des premières ruptures avec cette tradition se trouve dans la personne de Jésus et la diffusion ultérieure de ses enseignements. Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit : "Car vous êtes tous enfants de Dieu. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus" (Ga 3, 26-28). 

Il a fallu plusieurs siècles de vie chrétienne pour répandre l'opposition à cette pratique. Dès les premiers temps, il a semblé être en profonde antithèse avec le message d'amour, la liberté et l'égalité du christianisme

Au Moyen Âge

L'Europe médiévale est la seule civilisation qui s'est montrée capable d'atténuer puis d'abolir l'achat et la vente d'êtres humains, en vertu de ses valeurs théologiques et anthropologiques chrétiennes. Le Conseil de Londres de 1102 représente la première condamnation explicite de l'esclavage en bloc : "que personne n'entre dans le commerce infâme, qui était en usage ici en Anglia, par lequel les hommes étaient vendus comme s'ils étaient des animaux bruts". 

À la fin du XIIe siècle, le Français Jean de Matha a fondé l'ordre de la Sainte-Trinité. Ce projet de vie religieuse unissait le culte de la Trinité et l'œuvre de libération de l'esclavage, notamment le sauvetage des chrétiens tombés prisonniers des Maures. L'ordre s'est efforcé de rachat des captifs car il savait que la liberté leur était offerte s'ils renonçaient à leur foi. Récemment, l'Ordre de la Très Sainte Trinité a réalisé le service de la libération de diverses manières : en s'occupant des nouvelles formes d'esclavage (prostitution, alcoolisme, toxicomanie, etc.) ou en participant à la libération des indigents de la pauvreté. 

Les temps modernes

Au moment de la découverte du continent américain, la pensée des différents papes avait mûri en une opposition convaincue à la pratique de l'esclavage, qui était répandue auprès des populations d'Indiens, de Noirs, etc. Du côté de l'Église, du 15e au 19e siècle, les bulles papales et les excommunications contre les marchands d'esclaves étaient monnaie courante.  

En 1492, l'année de la découverte de l'Amérique, le pape Pie II a rappelé à un évêque de la Guinée portugaise (aujourd'hui Guinée-Bissau) que l'asservissement des Noirs était "magnum scelus", un grand crime. Par la suite, les papes ont utilisé l'excommunication pour montrer leur rejet de cette pratique. Par exemple, le pape Urbain VIII en 1639 et le pape Benoît XIV en 1741. 

Âge contemporain

Au moment où le Congrès de Vienne, en 1815, a décidé du partage du continent africain, le pape Pie VII a demandé l'interdiction de la traite des esclaves. Et en 1839, le pape Grégoire XVI a résumé les condamnations de ses prédécesseurs dans une bulle dans laquelle il "exhorte et supplie" les chrétiens de cesser de se rendre coupables de "l'infamie si grande" de l'esclavage, "ce commerce inhumain par lequel les Noirs ... sont achetés, vendus et parfois contraints à des travaux très durs". 

Entre le XIXe et le XXe siècle, l'opposition de l'Église devient de plus en plus sévère, au point que le code de droit canonique de 1917 punit l'esclavage en l'incluant parmi les crimes "contre la vie, la liberté, la propriété, la bonne réputation et les mœurs". Les laïcs qui ont été légitimement condamnés pour meurtre, "enlèvement d'enfants des deux sexes, vente d'hommes en esclavage" et autres actes mauvais, "doivent être automatiquement exclus de toute action ecclésiastique et de tout salaire, s'ils en avaient dans l'Église, avec l'obligation de réparer les dommages". 

Le concile Vatican II mentionne l'esclavage dans une longue liste de pratiques "honteuses" qui portent atteinte à la dignité humaine. Enfin, le Catéchisme de l'Église catholique (1994) condamne l'esclavage dans la section du septième commandement, "Tu ne voleras pas".

Projets en cours

Ces dernières années, une initiative issue de la vie religieuse des femmes a pris racine, appelée la Talitha Kum. Le projet a réveillé le profond désir de dignité et de vie qui était latent et blessé par tant de formes d'exploitation. La traite des êtres humains est un phénomène complexe et multidimensionnel, qui porte préjudice à des dizaines de millions de personnes et à l'ensemble de la société humaine. Les activités de Talitha Kum s'adressent à toutes les personnes privées de leur dignité et de leur liberté. Et ce, indépendamment du style de vie, de la race, de la religion, du statut économique ou de l'orientation sexuelle. 

Il est clair qu'au XXIe siècle, le phénomène de l'esclavage n'a pas encore été dépassé et ses formes d'expression ont évolué au fil du temps. Tout au long de l'histoire de l'Église, nous trouvons d'abondants arguments théologiques depuis l'époque patristique pour condamner cette pratique. Par exemple, il est souligné que Dieu est le créateur de tous les hommes, qui jouissent d'une capacité et d'une dignité égales ; la domination de certains hommes sur d'autres est une conséquence du péché de l'homme ; le sacrifice du Christ a libéré tous les hommes de manière égale de l'esclavage du mal ; tous les hommes, même les non-croyants, sont capables de croire au Christ ; l'esclavage est un obstacle à la conversion à Dieu en raison du témoignage négatif offert par les chrétiens.

Cinéma

Cinéma : Le Miracle du Père Stu

Le dernier film de Mark Wahlberg et Mel Gibson raconte l'histoire incroyable du Père Long et son parcours du ring au fauteuil roulant.

Patricio Sánchez-Jáuregui-18 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

Réalisé et scénarisé par : Rosalind Ross
États-Unis 2022

Il est rare de voir un film à thème religieux - ou spirituel - qui ne patine pas lorsqu'il s'agit de promouvoir sa cause particulière d'une manière irrespectueuse pour le spectateur. Il proclame sa cause à l'aide du bâton et de la matraque d'une sentimentalité omniprésente et noie tout raisonnement dans la mièvrerie. Père stu, o Le miracle du père Stutraduite en espagnol, est différente.

Émergeant d'un champ d'astéroïdes de critiques mitigées (certaines étant belliqueusement enragées), les débuts plus que respectables de Rosalind Ross en tant que réalisatrice, un film qui contribue, dont la vision de la souffrance n'est pas celle de l'évasion, mais de la rencontre, et qui peut produire...
Le téléspectateur dont les problèmes sont résolus avec des pilules, le week-end comme but vital, et qui vit tout cela avec des hashtags. Nous devons faire un exercice pour laisser les préjugés -et les hashtags- de côté et apprécier la simplicité de l'histoire et la possibilité qu'elle soit, comme elle est,
basé sur un événement réel, ce qui le rend d'autant plus controversé - et pertinent.

Mark Wahlberg est Stu, un homme dont les aspirations ne vont pas plus loin que la survie et qui, après la boxe et la prison, décide de tenter sa chance dans la ville de Los Angeles en tant qu'acteur. Exsudant la confiance et l'autodestruction, il va tenter de faire son chemin dans une vie à laquelle il n'a jamais fait confiance. Il rencontre Carmen (Teresa Cruz), une paroissienne dévote qui entreprend un processus de conversion. Cela va dépasser leur relation et le mettre aux portes du séminaire, avec ses problèmes et ses heurts plus ou moins drôles.

Cependant, tout prend une tournure plus dramatique lorsqu'on lui diagnostique une maladie musculaire dégénérative. C'est alors que commence véritablement le voyage vers la mort, mais aussi la rédemption. Évitant les jérémiades, soutenu par l'attitude insouciante du protagoniste, et avec deux grands acteurs secondaires (le toujours énorme Mel Gibson et l'éternelle tendre Jacki Weaver), plus un acteur tertiaire qui fait toujours plaisir à voir (Malcolm McDowell). Nous avons entre les mains un film transportant, un film hommage qui évite les conventions de la sainteté et raconte une histoire vraie avec simplicité, un scénario agile, alerte et sans prétention. Une œuvre stimulante, correcte et agréable, qui laisse respirer les émotions et dont les dialogues suscitent fréquemment des rires dans la salle. Un projet personnel de Wahlberg lui-même auquel il est facile de s'attacher.

L'auteurPatricio Sánchez-Jáuregui

Évangélisation

Les nouveaux martyrs dominicains bénis. Radicalisme et fidélité évangéliques

La cathédrale de Séville, ville où reposent les restes de nombre de ces martyrs, accueille la cérémonie de béatification de 27 martyrs de l'Ordre des Prêcheurs qui ont donné leur vie pour le Christ entre 1936 et 1937 en Espagne.

Maria José Atienza-18 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Traduction de l'article en anglais

Traduction de l'article en italien

27 martyrs dominicains du XXe siècle en Espagne font partie des bienheureux de l'Église catholique le 18 juin. Ils comprennent 25 frères, un laïc dominicain et une moniale dominicaine.

Ils ont souffert le martyre en trois endroits : Almería, Huéscar et Almagro (Ciudad Real) et beaucoup d'entre eux n'avaient même pas atteint l'âge de 30 ans lorsqu'ils ont donné leur vie pour ne pas avoir renié le Christ.

Une jeunesse qui montre que "même aujourd'hui, il existe des jeunes capables de donner leur vie pour une grande cause, et sans aucun doute pour l'Évangile de Jésus-Christ", comme le souligne Fray Emilio García, prieur du couvent de Santo Tomás de Aquino à Séville.

"Son exemple nous parle du radicalisme évangélique."

L'approbation de la béatification de ce groupe de Dominicains a également servi à faire connaître, même au sein de leur ordre, la vie et le martyre de ces frères.

Emilio García, qui explique que "c'est une question de martyrs de l'une des trois provinces qui existaient en Espagne jusqu'en 2016, la province de Bétique ou d'Andalousie. Cela signifie que ceux d'entre nous qui appartenaient à l'un des deux autres avaient une connaissance moindre des frères d'Almagro, d'Almería ou de Huéscar et de leur histoire spécifique. Pour cette raison, nous pensons que cette béatification n'a pas la même résonance pour nous que pour ceux qui appartenaient à cette Province et qui étaient même apparentés à eux ou vivaient avec eux. Mais, évidemment, ils sont nos frères et leur exemple est très stimulant pour nous tous et nous parle de radicalisme évangélique et de fidélité à sa propre vocation, ainsi que d'une attitude de grande générosité chrétienne en pardonnant à ceux qui ont pris leur vie".

En effet, l'arrivée sur les autels de ces 27 dominicains a conduit "les frères les plus vétérans de cette ancienne Province à manifester leur émotion et leur affection pour l'histoire et les vestiges qui nous sont parvenus de ces témoins du Christ".

Martyr, laïc et journaliste

L'exemple de Fructuoso Pérez Márquez, un laïc dominicain, est le plus différent de ce groupe de nouveaux bienheureux.

Né à Almería, marié et père de quatre enfants, il commence à travailler à l'âge de 24 ans pour le journal d'Almería "La Independencia", dont il devient le directeur. Il a également collaboré avec d'autres médias tels que El Correo Español, El Universo et El Debate.

Dans ses articles, il expliquait clairement la doctrine de l'Église, notamment en matière sociale. Cette expérience du charisme des prédicateurs dans le monde des médias est encore présente aujourd'hui.

martyrs-dominicains
Affiche de la béatification

"Le fait que même dans notre Ordre aujourd'hui il y a beaucoup de laïcs qui collaborent dans ce monde, pour des raisons professionnelles et en même temps liées à notre spiritualité, nous fait penser que, le moment venu, eux aussi seraient prêts à témoigner de leur foi en exerçant cette noble profession", dit le Frère Emilio Pérez.

Ceux qui l'ont connu se souviennent de Fructuoso comme d'un catholique fervent, d'un défenseur courageux de la vérité, affable et charitable, il a été dénoncé, poursuivi et même emprisonné.

Le 26 juillet 1936, Fructuoso est arrêté à son domicile et conduit à la prison de fortune du couvent des Adorateurs. Le 3 août, il est transféré sur le navire "Segarra". Sur ce bateau, avec d'autres camarades, il a été exécuté et son corps a été jeté à la mer.

Sa tête a été fracassée entre deux pierres

Le témoignage du martyre de la seule femme de ce groupe de martyrs est particulièrement dur. Sœur Ascensión de San José est morte à Huéscar, où elle était née en 1861, après un procès sanglant.

Cette moniale dominicaine a commencé son noviciat au couvent dominicain de Huéscar vers mai 1884. Sa vie a été marquée par la maladie, qu'elle a supportée avec patience et une grande paix.

Elle a été, pendant de nombreuses années, la servante du couvent. Le 4 août 1936, les religieuses ont été contraintes de quitter le couvent, se réfugiant chez des parents et des personnes charitables.

La nouvelle bienheureuse est accueillie par une nièce jusqu'en février 1937, date à laquelle elle est arrêtée pour avoir porté un crucifix autour du cou. À l'âge de 76 ans, elle a été frappée et battue pour avoir refusé de blasphémer. La cruauté était telle que la vieille femme a fini par gésir sur le sol dans son sang.

Le lendemain, le 17 février, elle a été chargée dans un camion avec d'autres prisonniers et conduite aux portes du cimetière. Là, ils ont fusillé les prisonniers, y compris son neveu Florencio. Comme il refusait à nouveau de blasphémer, ils posèrent sa tête sur une pierre et lui écrasèrent le crâne avec une autre pierre. 

Les martyrs d'Almagro

Parmi les nouveaux béatifiés, un groupe important, 13 d'entre eux, étaient des membres du couvent d'Almagro. Au début du mois de juillet 1936, plusieurs étudiants, frères coopérateurs et parents se trouvent au couvent. Peu après le début de la guerre, le maire local les a exhortés à quitter le couvent. La même nuit, plusieurs hommes ont fouillé le couvent à la recherche d'armes.

Dans les jours qui suivent, les menaces s'intensifient et le 25 juillet, les frères commencent à évacuer le couvent. À la demande de l'Ateneo Libertario, qui soutenait que la dispersion des frères constituait une difficulté pour les garder sous contrôle, le maire a ordonné que les frères soient confinés dans une maison inhabitée. Le 30 juillet, le maire a commencé à délivrer des sauf-conduits aux frères.

La mesure étant inutile, les membres de l'Ateneo Libertario ont fait descendre des trains ceux qui partaient, très jeunes, et les ont exécutés en divers endroits. Le reste des religieux a suivi le chemin du martyre le 13 août. Emmenés dans la banlieue d'Almagro, ils ont été abattus alors que les nouveaux bienheureux étaient en train de prier.

Les nouveaux bienheureux martyrs

  • Ángel Marina Álvarez, prêtre
  • Manuel Fernández (Herba), prêtre 
  • Natalio Camazón Junquera, prêtre 
  • Antonio Trancho Andrés, prêtre 
  • Luis Suárez Velasco, prêtre
  • Eduardo Sainz Lantarón, prêtre 
  • Pedro López Delgado, prêtre 
  • Francisco Santos Cadierno, étudiant en religion
  • Sebastián Sáinz López, étudiant en religion
  • Arsenio de la Viuda Solla, frère coopérant
  • Ovidio Bravo Porras, frère coopérant
  • Dionisio Pérez García, frère coopérant
  • Fernando García de Dios, novice pour frère coopérateur
  • Antolín Martínez-Santos Ysern, novice au clergé
  • Paulino Reoyo García, élève professeur
  • Santiago Aparicio López, élève professeur
  • Ricardo Manuel López y López, élève professeur
  • José Garrido Francés, prêtre
  • Justo Vicente Martínez, élève professeur
  • Mateo (Santiago) de Prado Fernández, frère coopérant
  • Juan Aguilar Donis, prêtre
  • Tomás Morales Morales, prêtre
  • Fernando Grund Jiménez, prêtre
  • Fernando de Pablos Fernández, frère coopérant
  • Luis María (Ceferino) Fernández Martínez, frère coopérant
  • Fructuoso Pérez Márquez, laïque dominicain
  • Sœur Ascensión de San José (Isabel Ascensión Sánchez Romero), religieuse dominicaine
Vatican

A quoi a été dépensé l'argent de l'obligation de St. Peter ?

Chaque année, le 29 juin, les offrandes des fidèles sont collectées dans les paroisses et reversées à la mission du Pape. Il s'agit de l'Obolo di San Pietro (l'offrande de Saint-Pierre), une institution très ancienne destinée à soutenir les fidèles pour le travail de l'Église.

Andrea Gagliarducci-17 juin 2022-Temps de lecture : 5 minutes

L'obligation de Saint-Pierre est devenue un véritable soutien pour le Saint-Siège depuis le XIXe siècle, lorsque le pape a perdu les États pontificaux et que les catholiques du monde entier se sont organisés pour financer sa mission. Il ne faut donc pas s'étonner que la grande majorité des fonds de l'obligation soit consacrée aux activités du Saint-Siège : couverture du budget de la Curie, des dépenses des nonciatures et d'autres dépenses institutionnelles. Seule une petite partie de l'obole de Saint-Pierre est consacrée à des œuvres caritatives, avec des projets spécifiques.

Les chiffres ont été publiés le 16 juin, dans la déclaration annuelle qui a débuté l'année dernière, les derniers chiffres datant de 2015. Pour comprendre ce qu'est l'Óbolo et comment il est utilisé, commençons par les chiffres et remontons dans l'histoire.

Les chiffres

En 2021, 55,5 millions ont été alloués pour soutenir les activités promues par le Saint-Siège dans l'accomplissement de la mission apostolique du Saint-Père. Par ailleurs, 9,8 millions ont été consacrés à des projets d'aide directe aux personnes démunies.

Le total de 65,3 millions d'euros n'est pas issu de la collecte, puisque la collecte de l'année dernière s'élevait à 46,9 millions d'euros. L'Obolo est, en somme, dans le rouge. Toutefois, les chiffres montrent qu'elle a fait mieux que prévu.

Le père Antonio Guerrero Alves, préfet du Secrétariat à l'économie, s'exprimant sur le "budget de mission" de la Curie romaine pour 2021, avait fait part de son inquiétude concernant la collecte de l'obole.

Dans les grandes lignes", a souligné le préfet de l'Union européenne. Ministère de l'économie-Je peux dire qu'en 2021 il y a eu à nouveau une baisse par rapport à l'année précédente, que je quantifierais à pas moins de 15%. Si en 2020 la collecte totale de l'Óbolo était de 44 millions d'euros, en 2021 je ne pense pas qu'elle sera de 37 millions. La diminution en 2021 s'ajoute à la diminution de 23% entre 2015 et 2019 et à la diminution de 18% en 2020, première année de la pandémie.

Comment le trou a-t-il été couvert ?

Le Saint-Siège a fait un don de plus de 35 millions d'euros, qui a couvert un certain nombre de besoins. De cette manière, l'Obolo a directement fourni des fonds à 157 projets différents dans 67 pays différents. Au total, 9,8 millions, qui devraient être inclus dans les 35 millions mentionnés ci-dessus. Parmi les projets, 41,8% ont été financés en Afrique, 23,5% dans les Amériques, 25,5% en Asie, 8,2% en Europe et 1% en Océanie.

Les projets financés comprennent la construction d'un bâtiment pour les jeunes à Saint-Bertin (Haïti) ; une contribution à la construction d'une école au Zimbabwe ; un projet aux Philippines pour aider à mettre fin à l'exploitation sexuelle et au trafic d'enfants ; des dortoirs au Sud-Soudan et en Indonésie ; la reconstruction d'un monastère en Équateur ; et la construction d'une église paroissiale en Inde.

A cela s'ajoute le soutien à la mission du pape, c'est-à-dire les dépenses d'entretien des dicastères. Les 55 millions donnés par l'Obolo ont permis de financer les 237,7 millions de dépenses des dicastères l'année dernière.

Les principaux contributeurs à l'Óbolo sont l'Allemagne, les États-Unis, l'Italie, la France, l'Espagne, les Philippines, l'Amérique latine et la Pologne.

Comment fonctionne l'Óbolo

L'Óbolo a un site web où vous pouvez trouver toutes les informations sur les projets qu'elle soutient. Toutefois, il ne faut pas oublier que l'objectif principal est d'aider le Saint-Siège dans sa mission. Il n'est donc pas surprenant qu'il soit utilisé à des fins institutionnelles.

La question de l'Oblong a été mise en avant dans le processus du Vatican sur la gestion des fonds de la Secrétairerie d'État. Le Secrétariat d'État aurait investi l'argent de l'obligation en le retirant aux pauvres.

La réalité, comme l'a révélé le procès, est très différente. Jusque dans les années 1990, c'est le Secrétariat d'État qui gérait le flux des dons provenant de l'obligation de Saint-Pierre. À cette fin, le Secrétariat d'État avait ouvert une Compte OnboloLa seule banque du Vatican, au milieu des années 1990, comptait quelque 80 comptes ouverts pour des besoins spécifiques.

Il a alors été décidé de rationaliser les dépenses et le contrôle en clôturant les comptes et en transférant la gestion de l'Óbolo au secrétariat d'État. Toutefois, le Secrétariat d'État a conservé le compte "Onbolo". Toutefois, ce compte n'était que nominatif, alors que d'autres ressources du secrétariat d'État y avaient été canalisées. C'est de là qu'avait été pris l'argent pour les investissements du secrétariat d'État. Si elle avait utilisé l'Óbolo, elle l'aurait de toute façon fait conformément à sa mission. Et en fait, il n'a pas touché aux actifs de l'obligation de Saint-Pierre.

L'histoire de l'obole de Saint-Pierre

La pratique de l'obole a des origines très anciennes, puisque les chrétiens ont soutenu les œuvres des apôtres dès le début.

À la fin du VIIIe siècle, les Anglo-Saxons, après leur conversion, se sentaient si proches de l'évêque de Rome qu'ils ont décidé d'envoyer une contribution annuelle au Saint-Père. L'initiative a pris le nom de Denarius Sancti Petri (l'aumône à saint Pierre), et s'est rapidement répandue dans les pays européens. Le pape Pie IX, avec l'encyclique Saepe venerabilis du 5 août 1871, a institutionnalisé la pratique suite à un mouvement des fidèles en sa faveur.

En fait, il semble que Charles Forbes René, comte de Montalembert, agacé par la fuite de Pie IX à Gaète en novembre 1848, à l'époque de Garibaldi, ait créé un comité pour venir en aide au pape fugitif et soutenir l'État du Vatican qui, selon les termes du secrétaire d'État du Vatican Giacomo Antonelli, se réduisait à "un corps d'enfant à la respiration de plus en plus asthmatique".

En 1870, Rome, qui n'est plus protégée par les Français qui participent à la guerre franco-prussienne, est prise et annexée par le Royaume d'Italie. Pie IX se réfugie au Vatican, refuse l'offre de l'État italien d'une indemnité annuelle, car la loi est unilatérale, donnant le territoire en usage et non en propriété.

Isolé, sans plus de territoire, le Saint-Siège dépend de plus en plus des offrandes des fidèles. Et ces offres ont continué même après la reconstitution d'un État territorial à la suite des pactes du Latran en 1929.

L'Obole avec les derniers Papes

Les offrandes dépendent autant de la situation économique des différentes régions que de la sympathie du pape. Dans les années 1980, une série de scandales - dont celui de l'Institut pour les œuvres de religion - a failli provoquer l'effondrement de l'obole, qui a chuté à 17 millions de dollars en 1985.

Le déficit étant toutefois également dû aux nombreuses dépenses, en particulier celles des nonciatures, Jean-Paul II a entrepris de limiter les coûts de manière drastique. Il a également amorcé une plus grande transparence en rendant les budgets publics et a créé le Conseil des 15 cardinaux pour traiter les problèmes organisationnels et économiques du Saint-Siège.

Sous Benoît XVI et François, les finances du Vatican aspirent à une plus grande transparence. À partir de 2016, le Saint-Siège a décidé de rendre l'obole plus accessible et d'établir un dialogue avec les fidèles du monde entier sur la nécessité et les effets de la charité envers les plus démunis. C'est pourquoi le site web a été créé pour fournir plus d'informations.

L'auteurAndrea Gagliarducci

Actualités

Le podcast Omnes, un tour d'horizon de l'actualité la plus importante

L'équipe éditoriale d'Omnes sélectionne les principales nouvelles de l'actualité de l'Église catholique et de la société et vous les présente sous la forme d'un podcast pratique de 5 minutes.

Omnes-17 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

Chaque semaine, l'équipe de rédaction d'Omnes fait une sélection des nouvelles les plus intéressantes publiées sur notre site web et dans le magazine imprimé, ainsi que des recommandations de contenus variés.

Avec tout cela, nous produisons un petit podcast pour vous tenir au courant des dernières nouvelles et pour vous faire connaître différents contenus que vous pouvez trouver sur le web.

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Actualités

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Omnes-17 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

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Éducation

La religion dans les écoles publiques ? Oui, merci !

Le débat sur le thème de la religion a généralement deux fronts pour se justifier. D'une part, elle engage un dialogue avec l'opinion publique pour plaider en faveur de son inclusion dans le programme d'enseignement. D'autre part, il y a ceux qui, au sein de l'Église, soutiennent qu'il serait préférable d'éliminer le sujet de la confession et de fournir une bonne catéchèse dans les paroisses.

Santiago Mata-17 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Il n'est pas rare d'entendre dire que la religion ne devrait pas faire partie du programme scolaire. école publique L'enseignement de la religion au niveau secondaire, et qu'il ne doit surtout pas être marqué (ce qui a déjà été imposé en Espagne par la LOMLOE). Ceux qui le disent rejettent parfois l'enseignement de la Religion comme s'il s'agissait de quelque chose de non scientifique. D'autres la rejettent du camp catholique, pensant que sa défense rend les relations avec les non-chrétiens inconfortables, ou qu'il s'agit d'un effort inutile face à l'intérêt sans cesse décroissant des élèves ou, plus encore, à l'indifférence des parents. Ne vaudrait-il pas mieux se concentrer sur la diffusion d'une bonne catéchèse dans les paroisses et les écoles confessionnelles, auprès de ceux qui sont vraiment intéressés ?

Qui choisit la religion ?

Grâce à ma modeste expérience de professeur de religion dans l'enseignement public pendant six ans, j'ai pu constater l'utilité de cette matière pour notre société : je vous en dirai les résultats, si vous me le permettez.

Pour commencer, se retirer dans les casernes ou les écoles de la paroisse où le poisson est déjà vendu, c'est ne plus se soumettre à un contrôle de qualité. Dans le secteur public, le nombre d'élèves qui demandent la matière - parce que ce sont les enfants qui la demandent et non leurs parents, ne nous leurrons pas - est d'environ un tiers du total en Espagne (avec de grandes différences, dans mon école il dépasse 40%). L'abandonner n'est pas cohérent avec la vocation d'enseignant et c'est aussi renoncer au défi d'être choisi, examiné et préféré non seulement par les élèves, mais aussi par la communauté éducative en général.

Aller à la périphérie

Nous pouvons investir des ressources et de l'argent pour fournir des enseignants et des classes magnifiques dans les écoles et les paroisses où nous promettons d'offrir une éducation religieuse de qualité... Mais nous le ferons en nous éloignant de l'endroit où les élèves vont réellement. Et avec cette distance exquise, nous les trahirons, car ces enfants qui préfèrent le cours de religion à d'autres alternatives - aujourd'hui en pratique l'origami, grâce au travail du ministre Celaá, aujourd'hui ambassadeur au Vatican - ne mettront probablement pas les pieds dans une paroisse avant de nombreuses années, et encore moins pour s'inscrire à des cours éloignés de leur milieu de vie. Les élèves qui suivent les cours de religion dans les écoles publiques non seulement vont rarement ou jamais à la messe, mais ils ne font même pas leur première communion. Précisément parce que pour ce faire, ils doivent sortir de leur sphère de vie qui ne cesse de se réduire.

En bref, la religion dans les écoles publiques peut avoir peu d'heures, moins de ressources et un public peu disposé à faire des efforts. Mais c'est ce qui se passe avec tous les sujets, alors soit nous leur donnons ce qui peut être donné dans ces circonstances, soit ils n'auront rien. De bien des façons, nous, professeurs de religion (de la religion publique, j'insiste), sommes informés que nos cours seront pour beaucoup la dernière occasion d'entendre parler de Dieu, ou dans notre cas, de se faire expliquer correctement la doctrine catholique. Bien sûr, on ne peut pas mettre des barrières sur le terrain ou couper les mains de Dieu. C'est précisément pour cette raison que nous ne pouvons pas leur refuser ce... indemnité journalière. Et oui, espérer que ce ne sera pas la dernière occasion : mais si nous le leur refusons, ils n'auront même pas cela.

Moins de préjugés chez les élèves

Pour ceux qui sont gênés de vouloir différencier - ou séparer et même confronter - le cours de religion et la catéchèse, je pense qu'ils sont tout à fait dépassés. Il est vrai qu'il fut un temps (quand j'étais jeune) où nous connaissions déjà la religion catholique et allions en classe avec un esprit rebelle et le désir d'ennuyer le professeur. D'après mon expérience limitée, il me semble que les jeunes d'aujourd'hui ont le désavantage par rapport à ceux d'antan de leur ignorance totale de la Religion, mais l'avantage de leur absence totale de préjugés : ils sont avides de savoir, alors que nous, qui savions déjà, ne voulions que casser la classe. Toutefois, pour ne pas idéaliser le personnage, le désir ne s'accompagne généralement pas d'un grand esprit de sacrifice, mais d'un esprit plus proche de la curiosité des Athéniens de l'Aréopage...

Jusqu'à présent, j'espère avoir fourni quelques arguments en faveur du maintien, même minime, de ce qui a été préservé de l'enseignement de la religion dans les écoles publiques. Il faudrait ajouter la considération qu'il s'agit d'un droit humain, d'un droit des parents, reconnu dans la Constitution, etc. La réalité est que les parents ont tendance à avoir d'autres préoccupations, que la majorité n'est pas disposée à exiger quoi que ce soit, ni de leurs enfants ni des éducateurs, et qu'en Espagne c'est la Conférence épiscopale qui a défendu ce droit, et qui semble se lasser de la lutte. Pour cette raison même, nous devrions peut-être prendre le relais de ceux d'entre nous qui sont conscients que les enfants et les jeunes ont le droit d'entendre parler de Dieu, et que beaucoup le demandent.

Parler de Jésus-Christ

Vous ne m'entendrez pas dire que la religion est utile pour comprendre le monde moderne. Non, ce dont les jeunes ont besoin, c'est qu'on leur parle de Dieu, du Christ, et non de l'influence que le christianisme a eue sur l'histoire. D'abord parce que les professeurs d'histoire et d'art sont déjà là pour le leur dire, et surtout parce que l'influence du christianisme se fait de plus en plus rare et que nous leur mentirions donc. En fait, nous devrions plutôt dire que le professeur de religion peut leur expliquer pourquoi le monde est incompréhensible et inhumain, et leur suggérer qu'un autre monde est possible.

Et enfin, une pensée pour ceux qui critiquent la religion comme s'il s'agissait de quelque chose d'inapproprié pour l'éducation publique dans un "pays laïc". Même pour ceux qui ne croient pas directement - et cela est vrai pour les catholiques par rapport aux autres religions face auxquelles nous apparaissons comme des "infidèles" - un sens sain de l'intégration sociale nous fait comprendre qu'il vaut mieux que ceux qui enseignent la Religion - quelle qu'elle soit - le fassent s'ils le souhaitent dans leurs maisons ou dans leurs églises, mais aussi dans la sphère publique : parce que nous devons connaître les arguments et même les intentions de tous. En bref, il vaut mieux parler en public si l'on veut éviter la corruption, le sectarisme et le fanatisme, qui exigent le secret.

Pas d'auto-ségrégation

Si nous obligeons et contraignons chacun à dire ouvertement ce que sa religion prêche, nous éviterons les surprises, les préjugés inutiles ou les efforts pour démasquer l'irrationnel. D'autre part, le fait de cantonner l'enseignement de la religion dans les sacristies (ou les mosquées) est le premier pas vers la ségrégation et la persécution religieuse. Il suffit de regarder le passé pour voir comment l'ignorance mutuelle est la graine des théories du complot et des pogroms.

En bref, expulser la Religion de l'environnement scolaire public est un pur sectarisme et une agression contre un droit très proche de la liberté de culte, qui ne peut être exercé par ignorance. Ne tombons pas, nous catholiques, dans la naïveté de croire que c'est la meilleure solution pour ne pas paraître intransigeants.

L'auteurSantiago Mata

Professeur de religion dans l'enseignement secondaire et écrivain.

Vatican

Nous ne devons pas perdre le génie féminin dans l'Église

Rapports de Rome-17 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le travail des femmes dans l'Église est l'un des thèmes que reprennent la plupart des synthèses produites par les Églises locales dans la première phase du parcours synodal.

Le secrétaire général de ce processus, le cardinal Mario Grech, nous rappelle que nous pouvons perdre "tout ce que le génie féminin peut apporter si nous ne trouvons pas d'espace pour sa participation".


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Culture

La longue nuit des églises

Un événement alliant art, musique et culture dans un esprit de réflexion et de spiritualité s'est tenu en Italie le 10 juin. 

Omnes-17 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

Cette initiative, qui a débuté grâce à une association de la ville de Belluno, s'étend désormais à des centaines d'églises de nombreux diocèses de toute l'Italie, qui se joignent à cette septième édition. La longue nuit des églises a débuté en 2016 et se tient depuis chaque année. 

L'Église s'implique dans la vie sociale de chaque ville, ouvrant gratuitement de nombreux lieux sacrés pour accueillir des expositions, des concerts, des visites guidées, des lectures, des moments de réflexion. 

Cet événement, œcuménique dans la mesure où d'autres églises chrétiennes y participent également, est soutenu par les diocèses italiens, leurs vicariats de la culture, les bureaux d'art sacré, les ministères de la jeunesse et de nombreuses autres confessions religieuses. 

La longue nuit des églises est un événement entièrement gratuit, qui ne peut être soutenu que grâce à l'aide des nombreux bénévoles et associations qui donnent de leur temps chaque année. Il est donc proposé d'aider l'initiative culturelle par des dons, afin qu'elle puisse poursuivre et développer ce projet d'année en année.

Le thème de la VIIe édition

Le thème choisi pour cette septième édition est En-cuentra (In-contra), née de l'espoir de pouvoir à nouveau vivre pleinement cette journée en présence, au sein des merveilleux lieux de culte. Alors que l'édition 2022 se prépare, des thèmes similaires ont émergé des suggestions des participants à l'événement : inclusion, redécouverte des liens, tissage des relations, accueil, amitié, diversité, fraternité, rapprochement, dialogue, proximité, solidarité....

La devise italienne In-Contra a été conçu en liant la préposition "In" à l'adverbe "Against", deux mots qui sont techniquement opposés mais qui expriment ensemble l'élément central et significatif du dialogue, à savoir la diversité.

Le concept a également été fortement souligné par le Saint-Père lors de son dernier voyage apostolique, soulignant l'importance, dans la logique de l'accueil, de transformer l'"ennemi" potentiel en "invité".

Qui peut participer ?

Tous les lieux de culte, quelle que soit leur confession, participent à l'événement. L'organisation peut venir de la paroisse individuelle avec son curé, soutenu par d'autres responsables. Les associations, groupes musicaux, artistes qui veulent se produire peuvent le proposer à leur curé et s'occuper eux-mêmes de l'organisation de la soirée. 

Les objectifs de la manifestation sont multiples : montrer clairement la vie de l'Église chrétienne ; être une occasion de rencontre avec des personnes qui en sont souvent éloignées ; faire vivre la pluralité des formes d'expression de l'Église et des communautés religieuses ; éveiller l'intérêt pour les initiatives culturelles et sociales des Églises ; présenter les Églises comme des éléments importants de la vie publique ; faire découvrir aux enfants et aux jeunes, en particulier, l'Église comme un espace de vie.

Livres

La culture moderne

Juan José Muñoz recommande de lire La culture modernepar Roger Scruton.

Juan José Muñoz García-17 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

Livre

TitreLa culture moderne
AuteurRoger Scruton
Pages: 280
Editorial: Le bœuf muet
Ville: Madrid
Année: 2021

Les bons philosophes ont la grande capacité de parler sérieusement des choses les plus variées : la musique pop, le cinéma, le sacré et la religion, la musique de Wagner ou la fantaisie et l'imagination dans l'art contemporain (littérature, photographie, peinture et cinéma) et leur influence sur la configuration de la personnalité. Et tout cela répond à une analyse complète et rigoureuse, et non sans humour anglais, de ce que nous considérons comme la culture contemporaine. 

Dans cet essai, Roger Scruton soutient que l'origine religieuse de la culture est le lien qui unifie toutes ses formes, même celles qui nient la religion révélée et proposent une version païenne de la divinité. Ce faisant, cet auteur anglais plaide pour une défense de la "haute culture" de notre civilisation contre ses détracteurs radicaux et "déconstructionnistes", défenseurs du nihilisme post-moderne.

Roger Scruton (1944-2020), docteur en philosophie de Cambridge et spécialiste de l'esthétique, a été chargé de cours au Birkbeck College de Londres et aux universités de Boston et de St Andrews. Fondateur et rédacteur en chef de la revue La revue de Salisburyet fondateur de la Claridge Pressauteur de plus de quarante livres et polémiste présent dans les débats actuels.

L'auteurJuan José Muñoz García

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Zoom

Procession du Corpus Christi en Allemagne

Des fidèles catholiques en tenue traditionnelle participent à la procession annuelle du Corpus Christi à Crostwitz, en Allemagne, le 16 juin 2022.

Omnes-16 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute
Évangélisation

Padre Pio, une synthèse de la prière et de la charité d'une vie sainte 

Le 16 juin 2022 marque le 20e anniversaire de la canonisation du capucin de San Giovanni Rotondo.

Antonino Piccione-16 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

"Mon joug est facile et mon fardeau est léger" (Mt 11,30).

C'est l'essentiel de l'homélie que le pape Jean-Paul II a prononcée le 16 juin 2002, lors du rite solennel de canonisation du bienheureux Pio de Pietrelcina (né Francesco Forgione en 1887 et mort en 1968), prêtre de l'ordre des Frères mineurs capucins. L'image évangélique du "joug" - a dit le Saint-Père - évoque les nombreuses épreuves que l'humble capucin de San Giovanni Rotondo a dû affronter. Aujourd'hui, nous contemplons en lui combien le "joug" du Christ est doux et combien son fardeau est léger quand il est porté avec un amour fidèle. La vie et la mission de Padre Pio témoignent du fait que les difficultés et les peines, si elles sont acceptées par amour, se transforment en un chemin privilégié de sainteté, ouvrant les perspectives d'un plus grand bien, connu seulement du Seigneur".

Une vie intérieure intense

Afin de rappeler quelques notes biographiques, et en profitant de la précieuse reconstruction offerte par les pages web du Dicastère pour les Causes des Saints, il faut dire qu'après son ordination sacerdotale, reçue le 10 août 1910 à Bénévent, Pio est resté avec sa famille jusqu'en 1916 pour des raisons de santé. En septembre de la même année, il est envoyé au couvent de San Giovanni Rotondo et y reste jusqu'à sa mort.

Il a vécu sa vocation pour contribuer pleinement à la rédemption de l'humanité, selon la mission spéciale qui a caractérisé toute sa vie et qu'il a mise en pratique à travers la direction spirituelle des fidèles, la réconciliation sacramentelle des pénitents et la célébration de l'Eucharistie. Le point culminant de son activité apostolique a été la célébration de la Sainte Messe. Les fidèles qui y ont assisté ont perçu le sommet et la plénitude de sa spiritualité. 

La charité, première vertu

Dans le domaine de la charité sociale, il s'est engagé à soulager la douleur et la misère de tant de familles, notamment en fondant l'Institut de l'enfance et de l'adolescence. Casa Sollievo della Sofferenza (Maison du Soulagement de la Souffrance), inaugurée le 5 mai 1956. L'amour de Dieu l'a rempli, comblant toutes ses attentes ; la charité a été le principe directeur de son voyage : Dieu pour être aimé et pour aimer. Son souci particulier : grandir et faire grandir les autres dans la charité. 

Pendant plus de 50 ans, il a exprimé le maximum de sa charité envers son prochain en accueillant de nombreuses personnes qui venaient à son ministère et à son confessionnal pour recevoir ses conseils et sa consolation. C'était presque un siège : on le cherchait dans l'église, dans la sacristie, dans le couvent. Et il s'est donné à tous, ravivant la foi, distribuant la grâce, apportant la lumière. Mais surtout dans les pauvres, les souffrants et les malades, il a vu l'image du Christ et s'est donné spécialement pour eux.

La croix dans sa vie

Il a vite compris que son chemin serait le chemin de la Croix, et il l'a accepté immédiatement avec courage et par amour. Il a connu les souffrances de l'âme pendant de nombreuses années. Pendant des années, il a supporté les douleurs de ses blessures avec une admirable sérénité. Lorsqu'il a dû subir des enquêtes et des restrictions dans son service sacerdotal, il a tout accepté avec une profonde humilité et résignation. Face aux accusations et aux calomnies injustifiées, il a toujours gardé le silence, faisant confiance au jugement de Dieu, de ses supérieurs directs et de sa propre conscience. 

Il se considérait sincèrement inutile, indigne des dons de Dieu, plein de misère et, en même temps, plein de la faveur divine. Au milieu de l'admiration du monde, il répète : "Je veux seulement être un pauvre frère qui prie". Sa santé, depuis sa jeunesse, n'était pas très florissante et, surtout dans les dernières années de sa vie, elle a décliné rapidement. Il est décédé à l'âge de 81 ans. Ses funérailles ont été marquées par une participation extraordinaire.

La renommée de la sainteté

Dans les années qui ont suivi sa mort, sa renommée de sainteté et de miracles n'a cessé de croître, devenant un phénomène ecclésiastique, répandu dans le monde entier, parmi toutes les catégories de personnes. L'Ordre des Frères Mineurs Capucins n'a pas tardé à entreprendre les démarches requises par le droit canonique pour initier la Cause de béatification et de canonisation. 

Le 18 décembre 1997, en présence de Jean-Paul II, a été promulgué le décret sur l'héroïcité des vertus. Le 2 mai 1999Sa Sainteté Jean-Paul II a béatifié le Vénérable Serviteur de Dieu Pio de Pietrelcina, fixant au 23 septembre la date de la fête liturgique. Le décret de canonisation a été promulgué le 26 février 2002.

Un disciple très spécial

Une vie, celle de Padre Pio, au service et en communion avec d'autres vies. Parmi eux, nous aimons rappeler la vie de Don Salvatore Pannullo, avec la récente publication de Zi Tore. Le "curé" de Padre Pio (auteur Raffaele Iaria, maison d'édition Tau). Un prêtre qui a marqué l'histoire à Pietrelcina, en voyant parmi les premiers la sainteté d'un jeune homme qui allait devenir le premier prêtre stigmatisé de l'histoire et l'un des prêtres les plus suivis au monde.

Don Pannullo, en effet, a été curé de ce centre de 1901 à 1928. C'est une figure plutôt oubliée dans les biographies de Padre Pio et pourtant une figure importante pour avoir été à ses côtés alors qu'il mûrissait dans sa vocation religieuse. Il était en quelque sorte son conseiller et son guide, son professeur et son ami. C'est un prêtre qui a suivi le jeune Forgione dans les derniers mois de sa préparation au sacerdoce, lui offrant des instructions sur la liturgie, l'accompagnant lors de l'examen final et le jour de l'ordination. Il a également été le premier à apprendre l'histoire des soi-disant stigmates invisibles du frère, un mois après l'ordination elle-même. 

En résumé, quel est le trait le plus distinctif de la biographie et de l'œuvre de Padre Pio ? Où se trouvent l'origine et la force de son apostolat ? La réponse, une fois de plus, dans les paroles prononcées par Jean-Paul II sur le parvis de la basilique vaticane, ce dimanche-là, il y a vingt ans : " La racine profonde de tant de fécondité spirituelle se trouve dans cette union intime et constante avec Dieu, dont les longues heures passées en prière et au confessionnal ont été un témoignage éloquent. Il aimait répéter : "Je suis un pauvre frère qui prie", convaincu que "la prière est la meilleure arme dont nous disposons, une clé qui ouvre le cœur de Dieu".

Un trait distinctif de sa spiritualité qui se poursuit dans les groupes de prière qu'il a fondés et qui offrent à l'Eglise et à la société "la contribution formidable de la prière incessante et confiante". La prière de Padre Pio s'est accompagnée d'une intense activité caritative, dont la Casa Sollievo della Sofferenza est une expression extraordinaire. Prière et charité, voilà une synthèse très concrète de l'enseignement de Padre Pio".

L'auteurAntonino Piccione

L'hôte

Ceux qui utilisent le mot de manière abusive ignorent qu'en ridiculisant le sacrement, ils lui rendent gloire, ou du moins actualisent la passion du Seigneur.

16 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

Je dois être devenue prude, mais j'avoue que je ressens un frisson chaque fois que j'entends l'expression "vulgaire" dans ses nombreuses versions et conjugaisons dans notre langue.

J'admets que je l'ai utilisé quand j'étais jeune, poussé par la mode, jusqu'à ce que je commence à réaliser ce dont je parlais.

Il ne faut pas oublier que, bien qu'il fasse aujourd'hui partie du langage informel commun, son sens originel, en dehors de la sphère liturgique, n'est autre que la provocation, l'offense à Dieu et, surtout, aux croyants.

La vérité est que la plupart des personnes qui utilisent ce mot comme une béquille, surtout les plus jeunes, ne font plus du tout le lien entre ce terme et sa signification en tant que corps du Christ ; et beaucoup n'ont peut-être même jamais vu de forme consacrée ou ne savent pas ce que ce morceau de pain signifie pour les catholiques.

A ceux qui le répètent sans cesse, consciemment, pour être des transgresseurs, je les invite à se rendre compte que la société a beaucoup changé ces dernières décennies ; et que ce qui est vraiment transgressif serait de jurer contre certains des dogmes actuels, ceux que la culture de l'annulation a rendus intouchables.

S'ils veulent passer de "caca-cul-petre" à quelque chose de plus adulte, qu'ils pensent à un vrai juron politiquement incorrect, car la religion n'a plus rien à voir avec la réalité. Ils pourraient alors montrer leur audace à leur public sans passer pour de simples badauds de cour d'école.

Cependant, ceux qui utilisent ce mot de manière abusive ignorent le fait que, en ridiculisant le sacrement, ils lui donnent en fait la gloire, ou du moins actualisent la passion du Seigneur. Pour le mot hôteétymologiquement, il désigne la victime d'un sacrifice. Jésus (présent dans le pain et le vin) est la victime, l'agneau de Dieu qui a donné sa vie pour les péchés du monde entier. Menotté, giflé, craché dessus, fouetté, cloué sur une croix, insulté... Vous ne pensez pas que ces modernes sont les premiers à Lui faire du mal !

Ces jours-ci, des milliers d'hosties consacrées vont parcourir les rues de nos villes et villages à l'occasion de la fête du Corpus Christi. Ils rendront à nouveau présent, de manière publique, le sacrifice de Jésus sur la croix pour chacun d'entre nous, y compris pour ceux qui l'insultent et le rabaissent.

Ils ne savent pas que, derrière l'apparente simplicité d'un hôte, il existe une véritable force qui conduit des millions de catholiques à être des hôtes vivants, donnant leur vie pour les autres : pour leur famille, pour leurs voisins, dans leur activité professionnelle, dans les missions, ou à travers cet incroyable réseau ecclésial d'initiatives sociales : écoles, hôpitaux, résidences, volontaires en prison, centres pour handicapés, etc.

Ils ne savent pas que ce morceau de pain est ce qui donne un sens à tout le travail de Caritas, la plus grande institution qui lutte contre la pauvreté dans notre pays, avec une présence capillaire dans chaque quartier, dans chaque village, et qui fête aujourd'hui son 75e anniversaire. Caritas n'existerait pas sans l'Eucharistie, donc se moquer du Saint Sacrement, c'est se moquer des sentiments des milliers de bénévoles qui accompagnent les personnes qui souffrent le plus dans notre pays.

Il ne s'agit pas d'être offensé, mais il est bon de rappeler de temps en temps que le respect des sentiments religieux n'est pas seulement un signe de bonne éducation, mais une nécessité pour la coexistence, pour la démocratie et pour la liberté d'expression elle-même.

En attendant, lorsque nous entendons sans cesse l'expression insultante, nous ne pouvons que répéter avec Jésus sur la croix : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font". Et vraiment.

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

Lectures du dimanche

"Accueillir les gens et leur donner tout". Solennité du Corpus Christi

Andrea Mardegan commente les lectures de la Fête-Dieu et Luis Herrera donne une courte homélie sur sa chaîne vidéo. 

Andrea Mardegan-16 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

Le miracle de la multiplication des pains et des poissons est raconté par Luc après le retour des apôtres, leurs comptes rendus de mission et l'invitation de Jésus à se retirer ensemble à Bethsaïda. Mais les foules l'ont remarqué et l'ont suivi. Jésus "accueilli".

Cette attitude de Jésus, qui n'est pas lue dans la liturgie, contraste avec l'attitude des douze, qui veulent inciter Jésus à "renvoyer" la foule. Jésus "accueille" et ne "renvoie" pas ses apôtres, et écoute le problème du manque de nourriture qu'ils lui présentent. Mais il veut le résoudre en changeant l'attitude du cœur des siens. 

Au début, Luc les appelle "les Douze"Ce sont les piliers de son église, qui s'occupent de la loi et de l'ordre. Jésus les appelle à une autre manière d'agir, en mettant l'accent sur le "nourrissez-les vous-mêmes".. Les Douze sont une fois de plus "disciples", comme Luc les appelle immédiatement après : ils apprennent à nouveau de Jésus.

Ils s'engagent : ils comptent les cinq pains et les deux poissons, ils se rendent compte que ce n'est rien, mais ils sont aussi prêts à aller acheter de la nourriture pour tous. Mais ils se rendent compte qu'ils n'ont pas besoin de renvoyer qui que ce soit. Jésus leur ordonne d'organiser le peuple en groupes de cinquante.

Ils obéissent. Ils auraient pu donner de la nourriture à chaque personne individuellement, mais ces groupes de cinquante sont des images des premières communautés chrétiennes qui, en se réunissant, manifestent leur faim du Christ et leur espoir d'être nourries par lui, et nous suggèrent que Jésus veut que l'Église vive comme une famille.

Il ne s'agit plus d'une foule indistincte ou d'individus isolés, mais d'une communauté concrète et organisée. 

Les résonances de l'histoire sont eucharistiques : "le jour commençait à décliner", comme à l'heure de la Cène ou quand les deux d'Emmaüs invitent Jésus à rester.

En ce qui concerne les gestes de l'institution de l'Eucharistie, il y a un geste de plus : celui de lever les yeux au ciel, comme dans l'Évangile de Jean au début de la prière sacerdotale, et que le célébrant répète avant la consécration, dans le Canon romain.

Pour les autres gestes, la correspondance est totale : Jésus prend, prie, rompt et donne. Il prend les pains, puis les poissons, récite la bénédiction sur eux, les rompt et les donne aux disciples.

La même séquence apparaît dans le récit de Luc sur la dernière Cène. Dans le récit de Paul, qui est plus ancien, le geste de donner le pain aux apôtres est implicite.

Voici douze paniers de restes. Les disciples continuent à apprendre, par le poids des paniers qu'ils portent, que s'ils sont dociles au maître et qu'ils donnent tout le peu qu'ils ont, il n'y aura jamais de manque, il y aura même une surabondance de nourriture eucharistique avec laquelle nourrir l'Église que, en tant que "douze", ils sont appelés à diriger. 

Homélie sur les lectures de la Fête-Dieu

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaune courte réflexion d'une minute pour ces lectures.

Espagne

2021, l'année la plus compliquée de l'histoire de Manos Unidas

Les conséquences de la pandémie, notamment la détérioration des conditions de vie des communautés qu'elle dessert Manos Unidas et le recul des avancées obtenues dans différents domaines : souveraineté alimentaire, droits des femmes et éducation, ont marqué ces mois de travail de l'ONGD, qui a néanmoins vu la solidarité de ses donateurs s'accroître.

Maria José Atienza-15 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Plus d'un million et demi de personnes aidées directement, 474 nouveaux projets dans 51 pays auxquels 33 449 399 euros d'investissements ont été alloués, tels sont les chiffres globaux d'une année difficile au cours de laquelle, néanmoins, comme je l'ai souligné Clara Pardo, présidente par intérim de Manos UnidasIl y a aussi eu du bonheur". La présentation de la Rapport annuel 2021 de cette ONGD catholique était aussi le dernier acte en tant que président de Pardo, qui sera remplacé par Cecilia Pilar Gracia.

Marquée du début à la fin par la présence de la pandémie de coronavirus, en 2021 Manos Unidas a dû se réinventer et mettre en œuvre sa créativité pour pouvoir continuer à aider les plus pauvres dans un environnement totalement hostile. À la fois à cause des restrictions, de l'impossibilité de se déplacer pour voir les projets et d'un autre facteur, encore plus grave : le rejet de l'étranger et l'épuisement de la solidarité que les mois d'enfermement ont laissé, comme l'a souligné Clara Pardo.

Les conséquences de la pandémie parmi les plus pauvres ont été terribles et son impact sur l'économie de ces communautés ainsi que sur l'inversion des progrès réalisés en matière d'éducation ou de droits des femmes sera très difficile à surmonter.

Augmentation des dons à Manos Unidas

Cependant, comme Clara Pardo a tenu à le souligner, "beaucoup de gens ont entendu le cri des plus pauvres". Malgré les complications, cette 2021 a été, pour le président sortant de Manos Unidas, "un moment de bonheur aussi".

Cette solidarité s'est traduite par plus de 50 millions d'euros reçus par Mains Uniesen 2021, soit 20,6 de plus qu'en 2020. 88,6% du total ont été directement affectés aux objectifs de Manos Unidas. En outre, 86% proviennent du secteur privé : dons de partenaires et de collaborateurs, héritages et legs ou entités religieuses. Quant à l'aide publique reçue, elle s'est élevée à 6,8 millions d'euros, comme en 2020.

L'un des canaux de dons est celui des legs ou héritages, qui a augmenté de 140% par rapport à 2020. Il y avait 154 testaments dans 47 délégations. Un point, a noté Clara Pardo avec émotion, est que "beaucoup de ces personnes n'étaient même pas répertoriées comme membres de Manos Unidas". Cela montre la confiance que beaucoup de gens ont dans notre ONGD".

Retour en arrière sur les projets et les droits

Parmi les conséquences que Covid a eues sur les populations les plus vulnérables d'Amérique, d'Asie et d'Afrique, tant Clara Pardo que Mabel Ibáñez, coordinatrice du département Projets de Manos Unidas en Afrique, ont souligné la "détérioration des conditions de vie des communautés que nous servons et un recul des progrès réalisés dans différents domaines".

En ce sens, Mabel Ibáñez a souligné que le travail de Manos Unidas en 2021 s'est concentré en particulier sur "le traitement des conséquences de cette pauvreté pour les plus vulnérables". Tout s'est ralenti et cela a eu des répercussions sur le développement de nombreux projets".

En fait, l'impossibilité de voyager et de connaître de nouveaux projets possibles a conduit Manos Unidas à "travailler avec des organisations et des partenaires avec lesquels elle travaillait déjà". Ce n'est qu'au dernier trimestre de l'année que Manos Unidas s'est déplacée pour entreprendre des projets en Ouganda, au Paraguay, au Sénégal, en Équateur, au Salvador et au Cameroun".

La pandémie a également entraîné une augmentation des taux de malnutrition, notamment en Afrique, ce qui a conduit Manos Unidas à lancer des projets d'autonomisation alimentaire dans des régions du Nigeria et du Sud-Soudan.

L'éducation est un autre des domaines les plus touchés par les confinements et autres. Comme l'a souligné M. Ibáñez, "il y a des pays qui ont passé près de deux ans sans cours à cause de la pandémie. Cette réalité a conduit à la déscolarisation de 24 millions d'enfants et à l'augmentation du travail et de la traite des enfants".

L'augmentation de la violence et de la violation des droits de l'homme en cette période de pandémie, en particulier à l'encontre des femmes, des enfants et de ceux qui luttent pour leurs droits, a été une autre des conséquences de la pandémie contre laquelle Manos Unidas a mis en place des projets dans différents pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie, où le programme contre la violence à l'encontre des travailleurs domestiques, dont beaucoup de filles, mené dans le nord de l'Inde, se distingue.
Par ailleurs, comme l'a souligné Mabel Ibáñez, les travailleurs des droits de l'homme, "essentiels au développement, par exemple en Amazonie", constituent un autre groupe touché par la pandémie et, en leur faveur, des projets ont été lancés dans diverses régions du Pérou, de la Colombie, du Mexique et de Madagascar.

Aide humanitaire et urgences

Comme l'a rappelé Mabel Ibáñez, bien que Manos Unidas soit une organisation non gouvernementale d'aide au développement, elle a collaboré l'an dernier à 55 projets d'urgence en Asie (34), en Afrique (13) et en Amérique (8), auxquels ont été alloués 1 607 331 euros.

Il s'agit notamment de projets dans des zones de conflit telles que le Sud-Soudan, le Burkina Faso et la région du Tigré en Éthiopie, ainsi que de l'aide aux personnes touchées par le tremblement de terre en Haïti.

Au total, 270 679 personnes ont été aidées qui, pour diverses raisons, avaient pratiquement tout perdu. En outre, 7 projets d'aide humanitaire ont été mis en place pour aider 7 686 personnes.

Manos Unidas a voulu exprimer sa gratitude pour cette contagion de solidarité, en écho à sa campagne 2021, qui a rendu ces projets possibles dans tant de régions du monde et a contribué à combattre la pauvreté et les inégalités dans le monde.

Vatican

Pape François : "L'esprit de service n'est pas réservé aux femmes".

Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur la vieillesse en réfléchissant au passage de l'Évangile relatant la guérison de la belle-mère de Pierre. Il a encouragé les hommes et les femmes à renouveler leur esprit de service envers les personnes âgées, notamment les grands-parents. 

Javier García Herrería-15 juin 2022-Temps de lecture : 2 minutes

Les audiences romaines ne sont plus printanières, mais estivales. 30 degrés à 10 heures du matin. L'arrivée des vacances a été remarquée, car il y avait plus d'étrangers que d'habitude, notamment des jeunes des groupes scolaires. 

Dans ses catéchèses sur la vieillesse depuis février dernier, le pape n'a cessé de souligner que prendre soin des personnes âgées est l'affaire de tous. Cela concerne aussi bien les hommes que les femmes. " Nous devons comprendre que l'esprit d'intercession et de service, que Jésus prescrit à tous ses disciples, n'est pas simplement une affaire de femmes : dans les paroles et les gestes de Jésus, il n'y a aucune trace de cette limitation. Le site service de l'évangile de gratitude pour la tendresse de Dieu n'est nullement inscrite dans la grammaire du maître masculin et de la servante féminine. Cependant, cela ne signifie pas que les femmes, sur la gratitude et la tendresse de la foi, peuvent enseigner aux hommes des choses plus difficiles à comprendre pour eux.

Imitations de la vieillesse

Le Pape a décomposé ces idées basé sur le texte de l'ÉvangileMarc écrit que "la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre". Nous ne savons pas s'il s'agissait d'une maladie bénigne, mais à un âge avancé, même une simple fièvre peut être dangereuse. Quand on est vieux, on n'est plus maître de son corps. Vous devez apprendre à choisir ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. La vigueur du corps faiblit et nous abandonne, bien que notre cœur ne cesse de désirer. C'est pourquoi il est nécessaire d'apprendre à purifier le désir : être patient, choisir ce que l'on demande au corps, à la vie.

Connaissant de première main les limites physiques de la vieillesse, le pontife a souligné que "la maladie des personnes âgées semble hâter la mort et, de toute façon, raccourcir ce temps de vie que nous considérons déjà comme court. Il y a l'insinuation que nous ne nous en remettrons pas, que... ce sera la dernière fois que je serai malade".

Jésus a rendu visite à la belle-mère de Pierre en compagnie des apôtres. Et ce détail a été souligné par le Pape pour insister sur le fait que c'est "la communauté chrétienne qui doit prendre soin des personnes âgées : parents et amis. La visite des personnes âgées doit se faire à plusieurs, ensemble et souvent. Nous ne devons jamais oublier ces trois lignes de l'Évangile. Surtout aujourd'hui, où le nombre de personnes âgées a considérablement augmenté. Nous devons nous sentir responsables de visiter les personnes âgées qui sont souvent seules et de les présenter au Seigneur avec notre prière".

Culture

L'ambassade d'Espagne auprès du Saint-Siège, la plus ancienne, fête son 400e anniversaire

Le 7 juin, à l'occasion du IVe centenaire du Palais d'Espagne, siège de l'ambassade d'Espagne auprès du Saint-Siège à Rome, une structure éphémère a été inaugurée sur la façade du Palais, conçue par l'anthropologue visuel Roberto Lucifero. En présence de l'ambassadrice Isabel Celaá, il y a également eu quelques représentations de la culture espagnole.

Giovanni Tridente-15 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Pour souligner l'importance de ce bâtiment, on célèbre le 4e centenaire de son acquisition. L'initiative comprend une série d'activités organisées par la Commission européenne. Ambassade pour commémorer cet anniversaire important : conférences, art, musique et danse, visites du bâtiment, etc. Pour l'occasion, OMNES a interviewé Patricia Pascual Pérez-Zamora, responsable de la communication et des événements du IVe Centenaire. En plus de présenter les initiatives réalisées, elle nous donne un aperçu de l'histoire de la présence de l'ambassade d'Espagne auprès du Saint-Siège à Rome.

L'année 2022 marque la fin de la 400 ans depuis l'établissement de l'ambassade d'Espagne auprès du Saint-Siège à Paris. le soi-disant "Palais d'Espagne"Quelle a été la trajectoire de cette importante présence à Rome ?

L'ambassade d'Espagne auprès du Saint-Siège a été créée en 1475 par les monarques catholiques. On considère traditionnellement que le premier ambassadeur permanent du Royaume d'Espagne dans la péninsule italienne fut Gonzalo de Beteta vers 1480. Quoi qu'il en soit, il existe des preuves de l'existence d'ambassadeurs auprès de la cour papale dès l'époque des royaumes hispano-visigoths.

Dès le début, l'ambassade d'Espagne auprès des États pontificaux a été à bien des égards le modèle de ce qui allait devenir le style de la présence diplomatique européenne à la cour pontificale aux XVIe, XVIIe et première moitié du XVIIIe siècles. En outre, le palais était un représentant exceptionnel du langage politique de propagande et de protocole en vigueur à l'époque, ainsi qu'un témoin et un participant privilégié du rapport de force entre l'évêque de Rome et les autres puissances européennes.

Comment s'est passée l'acquisition de ce complexe de bâtiments où tous les ambassadeurs ont vécu depuis le début ?

Le Palais d'Espagne a été loué en 1622 par le duc d'Alburquerque et a été acheté en 1647 par le comte d'Oñate, qui a payé 22 000 escudos romains de l'époque. En 1654, l'État espagnol l'a acquis auprès de ces derniers.

Le bâtiment loué en 1622 était fondamentalement le même que celui construit par l'architecte Carlo Lombardi entre 1592 et 1600. L'achat du palais par le comte d'Oñate a entraîné un remodelage complet du bâtiment selon le modèle du protocole cardinalice. L'œuvre a été commandée à l'illustre architecte Francesco Borromini.

Pourquoi est-il important pour l'Espagne d'avoir cette présence à Rome ?

Historiquement, en raison de l'importance que Rome et le Saint-Siège avaient en tant que principal centre diplomatique de l'Europe moderne. Aujourd'hui, en raison du poids et de l'autorité du pape à l'échelle mondiale en tant qu'autorité morale et religieuse. Aussi, en raison de l'importance et de l'influence que l'église espagnole a toujours eu dans le développement de l'église catholique.

En tant que responsable de la communication et des événements, pouvez-vous nous dire comment vous avez organisé les célébrations de cet anniversaire ?

Le protagoniste de ces 400 ans est le Palais. L'ambassade existait bien avant, comme nous l'avons vu. Nous avons organisé une série pluraliste de événements commémoratifsUn cycle de conférences sur les relations entre l'Espagne et le Saint-Siège durant cette longue période, en collaboration avec l'EEHAR ; l'éphémère sur la façade ; une rénovation d'une partie des bureaux de l'ambassade ; il y aura des événements artistiques, musicaux et de danse ; un grand événement institutionnel avec le Saint-Siège ; des visites sectorielles au Palais et un timbre commémoratif Posta Vaticana.

Le bâtiment est un trésor d'art et de témoignage espagnol. Pourquoi est-il important de valoriser ce patrimoine unique dans l'histoire des ambassades auprès du Saint-Siège ?

Parce que la culture européenne est essentiellement une culture historique. Celle de la ville de Rome l'est encore plus. Sans histoire, il est impossible de comprendre ce que signifient Rome et le Saint-Siège. Il en va de même pour ce palais, qui est de l'histoire pure.

Évidemment, l'initiative est aussi née comme une raison de " s'ouvrir " à la ville de Rome, n'est-ce pas ?

En effet. De nombreux "pèlerins" contemporains - touristes - passent devant la Plaza sans voir ni entendre. Nous souhaitons que ces trois grandes bannières que l'on peut désormais voir sur la façade fassent réfléchir un peu plus les touristes et les passants sur le rôle que l'Ambassade a joué dans le développement historique du quartier et de la place, à laquelle le Palais a fini par donner son nom.

Photo : exposition d'art affine à l'ambassade d'Espagne à Rome.

Pouvez-vous expliquer un peu l'intention de l'artiste Roberto Lucifero avec son dispositif éphémère "Barocco digitale" ?

Eh bien, l'intention a été précisément celle que je viens de mentionner : servir d'instrument de communication avec le public qui ne connaît pas le palais et qui ne pourra pas y accéder parce que c'est une ambassade. Nous avons construit un nouveau site web et créé un QR sur l'œuvre d'art éphémère, qui, nous l'espérons, servira de forme numérique de communication avec le public. Ouvrir le site le Palais.

C'est aussi un hommage au festival baroque de Rome, dans lequel cette ambassade a joué un rôle fondamental. Le baroque est la première civilisation de l'image, affirme Maurizio Fagliolo. Cela met le baroque en dialogue immédiat avec le monde contemporain.

Trois moments symboliques de la présence espagnole à Rome ont également été recréés : l'achat du palais par le comte d'Oñate, le portrait d'Innocent X par Velázquez et un éphémère de Claude Lorrain représentant les deux grandes maisons royales espagnoles : les Habsbourg et les Bourbons.

Vocations

Le thermomètre

Il est important qu'il y ait des hommes et des femmes qui nous aident à regarder l'éternité en face. Des personnes qui, les pieds bien ancrés sur cette terre, aident leurs frères et sœurs, ont déjà le cœur tourné vers le ciel et nous montrent quel est le but de notre vie.

Javier Segura-15 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

Il existe un thermomètre qui nous donne la température de la vitalité de l'Église et qui, depuis des décennies, donne des données alarmantes : le nombre de vocations à la vie consacrée. Il y a bien sûr d'autres thermomètres qui doivent nous alerter, comme le nombre de mariages ou de vocations sacerdotales, mais je voudrais souligner le nombre de vocations à la vie consacrée. vie consacréece qui me semble particulièrement significatif.

Et cela me semble significatif non seulement en raison du fait que les réponses à l'appel à la consécration ont diminué, mais aussi parce que cette diminution n'est généralement pas appréciée par la communauté ecclésiale comme une grande perte. Parce que nous percevons le manque de vocations sacerdotales comme un manque et, en général, nous, chrétiens, nous réjouissons lorsque nous apprenons qu'un jeune homme a décidé d'entrer au séminaire. Mais il n'y a pas la même sensibilité envers le vie consacrée.

La vie de l'Église, pensons-nous sans réfléchir, peut continuer sans les personnes consacrées. Et dans cette mentalité utilitaire qui imprègne tout, on en arrive à la conclusion que ce qui compte, c'est que les laïcs prennent une part active à la vie de l'Église et qu'ainsi ils feront ce que les religieux ne peuvent plus faire par manque de vocations. Mais ce n'est pas du tout le bon point de vue.

Avant que l'on ne me jette la pierre, je dirai que je suis un défenseur radical de la nécessité pour les baptisés de prendre au sérieux leur consécration baptismale et d'assumer radicalement leur mission dans l'Église et dans le monde. En commençant par ce qui leur est le plus spécifique, à savoir la transformation de ce monde pour qu'il soit tel que Dieu l'a rêvé.

Mais s'il y a un laïcat vivant, avec une expérience profonde de Dieu, il y aura sans doute des hommes et des femmes qui, avec un radicalisme évangélique, sentent l'appel de Jésus à tout quitter et à le suivre en vivant comme il a vécu. C'est pourquoi le faible nombre de vocations et le manque d'estime pour la vie consacrée, il faut le reconnaître, indiquent une communauté ecclésiale avec une faible vie spirituelle.

Peut-être à cause du confort et d'une certaine mondanité dans lesquels nous, chrétiens, vivons aussi. Peut-être à cause de la peur de l'engagement - et encore plus si c'est pour la vie - qui s'est installée dans notre société et surtout chez les jeunes. Et, sans doute, parce que nous vivons dans un monde matérialiste et immanentiste, qui a cessé de regarder vers le ciel, vers l'éternité. Par conséquent, le vie consacréedont l'essence ultime est d'indiquer le chemin du ciel, d'apporter au temps le goût de l'éternité, perd tout son sens.

J.R.R. Tokien, en racontant la chute de Númenor dans l'ouvrage Silmarillion, nous raconte comment Eru, le Créateur de tout ce qui existe, en réponse au désir des hommes d'atteindre les terres impérissables afin d'obtenir l'immortalité par la force, a transformé la terre jusqu'alors plate en sphère. Ainsi, personne, quelle que soit la distance qu'il souhaite parcourir vers l'ouest, ne pourra jamais atteindre la demeure des Valar, la terre impérissable. La terre est ainsi devenue un cercle d'éternel retour, dont on ne peut sortir que par la mort. Seuls les elfes, immortels s'ils le souhaitent, lassés de cet éternel retournement des années et des âges, peuvent s'embarquer et trouver le droit chemin pour atteindre les terres impérissables.

Nous vivons dans un monde qui se regarde lui-même, sans regarder la transcendance. Et je crains que cela n'ait déteint sur nombre d'entre nous, chrétiens.

C'est pourquoi il est si important qu'il y ait des hommes et des femmes qui nous aident à regarder l'éternité en face. Des personnes qui, les pieds bien ancrés sur cette terre, aident leurs frères et sœurs, ont déjà le cœur tourné vers le ciel et nous montrent quel est le but de notre vie.

Vatican

Jésus-Christ s'est fait pauvre pour vous

La Salle de presse du Saint-Siège a présenté le message du Saint-Père François pour la 6e Journée mondiale des pauvres, qui sera célébrée le dimanche 13 novembre 2022, sur le thème "Jésus-Christ s'est fait pauvre pour vous" (2 Co 8,9).

Antonino Piccione-14 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

La guerre, avec ses atrocités et ses iniquités, aggrave la condition des plus faibles et des plus sans défense. Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a tout d'abord rappelé le poids de la douleur et de la violence que produit le conflit en Ukraine et qui constitue la toile de fond de l'intervention de l'Église. texte du Pape. Au centre se trouve l'invitation à maintenir notre regard sur Jésus-Christ qui, comme le dit le titre, "s'est fait pauvre pour vous".

Loin de toute rhétorique, la foi doit être pratiquée et témoignée avec responsabilité et plénitude, sans délégation. Il y a trois passages clés dans le message de François, identifiés par Fisichella : le rejet de tout laxisme ou indifférence, fruits empoisonnés d'un sécularisme exacerbé ("le rêve de l'indifférence", "le rêve de l'indifférence"), homélie du 29 novembre 2020) ; la vigilance de la charité, sans laquelle on ne peut être chrétien ; le partage avec ceux qui n'ont rien, pour lequel "le pauvre est un frère qui me tend la main pour me réveiller de la léthargie dans laquelle je suis tombé". 

La signification chrétienne de l'argent

L'argent ne peut pas devenir un absolu, nous ne pouvons pas finir éblouis par l'idole de la richesse pour une vie éphémère et sans succès : une attitude - accuse le Pape - qui nous empêche de regarder avec réalisme la vie quotidienne et brouille notre vision, nous empêchant de voir les besoins des autres".

Au contraire, le soutien aux personnes en difficulté est un devoir chrétien qu'il faut honorer, sans avoir un comportement providentialiste, "comme c'est souvent le cas", mais en s'engageant "pour que personne ne manque du nécessaire". Il est donc urgent de trouver de nouvelles voies pour dépasser l'approche des politiques sociales "conçues comme une politique en direction des pauvres, mais jamais avec les pauvres, jamais des pauvres, et encore moins dans le cadre d'un projet qui unit les peuples".

Deux types de pauvreté

À la lumière de la foi, il existe en outre un paradoxe qui définit deux types de pauvreté : "La pauvreté qui tue, écrit François, est celle qui est le fruit de l'injustice, de l'exploitation, de la violence et de la distribution injuste des ressources. C'est une pauvreté désespérée, privée d'avenir, parce qu'elle est imposée par une culture du jetable qui ne donne aucune perspective et aucune issue".

Au contraire, il existe une liberté qui libère : "c'est la liberté qui se présente à nous comme un choix responsable d'alléger le lest et de se concentrer sur l'essentiel. En fait, il est facile de retrouver ce sentiment d'insatisfaction que beaucoup éprouvent, car ils ont l'impression qu'il leur manque quelque chose d'important et ils partent à sa recherche comme des vagabonds sans but. Soucieux de trouver ce qui peut les satisfaire, ils ont besoin de se tourner vers les petits, les faibles, les pauvres pour comprendre enfin ce dont ils ont vraiment besoin. La rencontre avec les pauvres met fin à tant d'angoisses et de peurs insubstantielles".

L'exemple est Charles de Foucauld, l'expression pour se l'approprier est de saint Jean Chrysostome : "Si tu ne peux pas croire que la pauvreté rend riche, pense à ton Seigneur et cesse d'en douter". S'il n'avait pas été pauvre, vous ne seriez pas riche ; c'est extraordinaire, que de la pauvreté soit née une abondante richesse. Paul entend ici par "richesses" la connaissance de la piété, la purification du péché, la justice, la sanctification, et mille autres bonnes choses qui nous ont été données maintenant et pour toujours. Tout cela, nous l'avons à cause de la pauvreté".

Journée mondiale des pauvres

Le 13 novembre, le pape présidera la célébration de la Sainte Eucharistie dans la basilique Saint-Pierre, avec la participation de milliers de pauvres, assistés par les différentes associations de bénévoles présentes à Rome. Se référant à la 2021e Journée, Fisichella a rappelé comment le Pape François a voulu consacrer une attention particulière aux Maisons familiales présentes sur le territoire du diocèse de Rome, grâce également à la générosité des chaînes de supermarchés Elite, Antico Molino et Pastificio La Molisana, avec la livraison d'un stock de produits alimentaires et de soins personnels, en particulier des produits pour la petite enfance, suffisant pour plus de deux mois.

Des fournitures ont également été livrées à certaines paroisses et organisations caritatives. Une autre initiative a été la distribution de 5 000 "kits" d'aides de base pour la santé et les soins personnels à une soixantaine de paroisses de Rome, qui les ont ensuite distribués aux familles les plus démunies.

En plus de l'aide sous forme de distribution de nourriture et de médicaments, l'Union européenne a mis en place un programme d'aide aux personnes handicapées. La Journée mondiale des pauvres de l'année dernière a également été marquée, a conclu M. Fisichella, par une autre initiative rendue possible par la générosité d'UnipolSai. Pour quelque 500 familles ayant des difficultés financières, il a été possible de payer leurs factures de gaz et d'électricité. Ces dépenses pèsent sur les familles qui, pour accéder à ces services, se privent souvent de nourriture ou d'autres dépenses médicales, comme l'a dénoncé le pape François dans son message 2021 : "Certains pays subissent des conséquences très graves de la pandémie, de sorte que les personnes les plus vulnérables sont privées des biens de première nécessité. Les longues files d'attente dans les soupes populaires sont un signe tangible de cette détérioration".

L'auteurAntonino Piccione

Évangélisation

Qu'est-ce que la synodalité ?

Le professeur Marco Vanzini explique le concept de synodalité dans l'Église. Le pape François a invité tous les diocèses du monde à réfléchir à cette question et, en octobre 2023, la phase finale du synode aura lieu à Rome.

Marco Vanzini-14 juin 2022-Temps de lecture : 5 minutes

Traduction de l'article en anglais

L'écoute de l'histoire, le dialogue avec et dans la Tradition est pour l'Église la première forme de parcours synodal. L'Église est une caravane qui rassemble les générations successives avec leur bagage d'expériences, de foi comprise et vécue. S'appuyant sur l'assistance de l'Esprit de vérité, l'Église sait que la Tradition est le meilleur moyen d'atteindre les objectifs de l'humanité. site où Dieu continue de lui parler, lui permettant d'offrir au monde une doctrine toujours vivante et pertinente.

L'Église a toujours été consciente d'être en voyage. Le site cheminC'est ainsi que la foi chrétienne elle-même était décrite dans les premiers siècles, en rappelant les paroles de l'Évangile dans lequel Jésus déclare qu'il est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14,6). Le christianisme est le chemin par laquelle l'homme peut marcher pour atteindre la vie au sens le plus vrai, celle qui se trouve en Dieu lui-même, dans l'étreinte du Père. C'est vers Lui que le Christ nous conduit sur ce chemin qui est notre existence sur terre et dont les étapes sont essentiellement intérieures. Ce sont les étapes par lesquelles notre esprit sort de son enfermement et comprend que le sens de la vie est l'amour, la communion avec chaque personne, reconnue comme frère ou sœur dans le Christ, fille du même Père. 

L'Église a toujours été consciente d'être en chemin. Le chemin, c'est ainsi que la foi chrétienne elle-même était désignée dans les premiers siècles, en rappelant les paroles de l'Évangile dans lequel Jésus déclare qu'il est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14,6).

Le but du cheminement de l'homme n'est pas de s'immerger dans une relation individuelle et "privée" avec Dieu, et le chemin ne doit pas être parcouru seul, mais ensemble, dans la communion qui existe déjà, bien que de manière incomplète, dans l'Église. Il s'agit d'un syn-hodosa parcours synodal ce que nous faisons. Sur ce chemin, l'Église veut accompagner chaque homme et chaque femme, toute la famille humaine dont elle fait elle-même partie et dont elle partage le labeur, la souffrance, les désirs et les espoirs. 

Ce que veut le pape

L'Église, en effet, "est constituée de personnes qui, rassemblées dans le Christ, sont guidées par l'Esprit Saint dans leur pèlerinage vers le royaume du Père, et ont reçu un message de salut pour le proposer à tous. C'est pourquoi la communauté des chrétiens se sent réellement et intimement unie au genre humain et à son histoire" (Gaudium et spes, 1).

C'est cette conscience fondamentale que le pape François veut raviver dans l'Église, en donnant une impulsion à la réflexion sur la synodalité. Mais s'il est vrai que, depuis ses origines, l'Église sait qu'elle marche avec le monde dans l'histoire de l'humanité, elle n'est pas la seule à le savoir. Camino qui est le Christ, alors la première conscience à raviver est celle de sa propre histoire en tant que site de la synodalité. En effet, depuis le jour de la Pentecôte, la raison d'être de l'Église a été d'apporter le Christ au monde et le monde au Christ. Elle l'a fait à travers la vie des croyants, à travers leur témoignage, à travers leur charité vécue et nourrie dans l'Eucharistie, à travers l'annonce de l'Évangile et son actualisation à chaque période de l'histoire. 

La vie de Pierre et de Paul, de Laurent et d'Agnès, le génie théologique d'Origène, d'Augustin et de Thomas, les progrès dans la compréhension du mystère de Dieu et de l'homme dont témoigne le Magistère dans les Conciles et dans ses diverses expressions, la profondeur spirituelle de Thérèse et d'Ignace, l'humilité de François et la charité lumineuse de Joseph Cottolengo et de Maximilien Kolbe, sont des expressions de la richesse inépuisable et de la vitalité du Christ et de l'Évangile. Sans ces expressions, cette richesse serait confinée au passé. 

Ces expressions sont la médiation de l'Église à chaque époque entre l'Évangile et la vie et la culture actuelles des gens. Elles sont ce qu'on appelle la Tradition, et ensemble, elles constituent un patrimoine pérenne de l'Église, une symphonie de voix par laquelle elle a rendu la Parole du Christ audible à toutes les époques et la rend audible dans le monde d'aujourd'hui. L'Église, sur la base de la promesse du Christ, est convaincue que le Saint-Esprit coordonne et convient de Ces voix pour que la Parole soit entendue dans sa richesse, fidèlement, sans distorsion. 

C'est pourquoi l'Église avance sur son chemin en écoutant, avant tout, ces voix, en puisant constamment dans ce patrimoine et en l'actualisant. Sinon, elle risque de rester anachroniquement ancrée dans le passé ou de s'écarter du chemin, d'abandonner la "Voie" qu'est le Christ pour suivre des directions fallacieuses. 

La synodalité est un la synodalité historique

Pour reprendre une expression chère au pape François, l'Église est une caravane de solidarité qui tient ensemble les générations successives avec leur richesse d'expériences, de foi comprise et vécue. En ce sens, nous pouvons dire que la synodalité de l'Église est avant tout historiqueDans l'Église, les chrétiens d'aujourd'hui marchent aux côtés de ceux d'hier et préparent la voie à ceux de demain. Et ce, grâce à sa Tradition vivante, capable de conserver et d'actualiser la Parole de Dieu afin d'éclairer les problèmes et les questions de l'homme d'aujourd'hui. 

L'écoute de sa propre histoire - la Tradition - n'est ni facile ni acquise, pas plus que le dialogue entre les générations dans une famille et dans la société. Mais dans l'Église, c'est une question indispensable, plus encore que dans une famille et dans la société. En effet, ce qui est en jeu, c'est la foi dans l'indéfectibilité assurée par le Christ à l'Église dans sa mission de transmettre la vérité, avec l'assistance de l'"Esprit de vérité" (Mt 16,18 ; Jn 16,13).

La doctrine chrétienne se développe parce qu'elle est la doctrine d'un sujet - l'Église - qui vit dans le temps et fait face aux contextes de chaque époque et de chaque lieu. Et parce que le mystère dont elle s'inspire - le Dieu révélé en Jésus-Christ - est inépuisable, comme l'est le mystère de l'homme, qui est illuminé par cette doctrine. Mais, comme l'a expliqué avec acuité J.H. Newman, il s'agit d'un développement qui ne rejette pas le passé, mais sait l'apprécier et y revenir continuellement comme garantie d'une véritable continuité historique. 

De cette façon, l'Église peut manifester dans son cheminement une vigueur pérenne et une capacité de renouvellement jamais démentie. Ainsi, un véritable approfondissement de la vérité peut avoir lieu à tout moment, et pas seulement une transposition d'enseignements passés en termes et concepts plus contemporains. De nouveaux aspects de la vérité, jusque-là inexprimés ou même cachés, peuvent émerger sous l'impulsion d'un nouveau contexte historique et culturel. De nouvelles perspectives éclairent les précédentes, dont elles préparent et anticipent toujours dans une certaine mesure, et ainsi se manifestent la cohérence, l'unité de la doctrine chrétienne et sa fécondité.

L'écoute et le dialogue avec la Tradition et dans la Tradition sont une modalité essentielle de l'action de la Commission. la synodalité dont l'Église a besoin aujourd'hui. Cette écoute-dialogue est la garantie que ce que nous entendons offrir au monde en tant que communauté de croyants dans le Christ ne sera pas simplement une solution de sagesse humaine aux défis anthropologiques, éthiques et spirituels que les temps changeants nous présentent. Ce sera plutôt une parole humaine dans laquelle s'exprime - s'incarne - la Parole divine, seule capable d'éclairer vraiment, dans toute sa profondeur, le mystère de l'homme, le sens de sa vie et le but de son cheminement avec toute la communauté humaine.

L'auteurMarco Vanzini

Monde

Le jubilé de la reine et sa signification pour l'Église catholique

La reine Elizabeth II a contribué à améliorer les relations avec l'Église catholique au Royaume-Uni. Elle a rencontré 5 papes et, sous son règne, plusieurs membres de la famille royale ont rejoint l'Église catholique.

Sean Richardson-14 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Ce mois-ci marque le jubilé de platine de la reine Elizabeth II, 70 ans après son accession au trône le 6 février 1952. Elle est le monarque qui règne le plus longtemps dans l'histoire britannique. Dans tout le pays, et dans tout le Commonwealth, les gens se sont joints aux festivités pour marquer cette occasion importante pour la Reine. 

Parmi les commémorations de ce moment historique, la Conférence des évêques d'Angleterre et du Pays de Galles a établi qu'à toutes les messes dominicales des 4 et 5 juin 2022, dans chaque paroisse, des prières seront dites pour Sa Majesté la Reine, y compris une intention dans la prière des fidèles et à la fin de la messe.

Le pape François a même envoyé un télégramme pour féliciter Sa Majesté et il a fait don d'un cèdre du Liban à l'initiative Green Canopy de la Reine, un projet qui invite les habitants du Royaume-Uni à planter un arbre pour marquer le Jubilé.

Ces gestes d'affection mutuelle entre la famille royale et l'Église catholique marquent une étape historique importante tant pour le Royaume-Uni que pour le Vatican.

Il est important de rappeler que ce n'est qu'en 1829 que l'Angleterre a introduit la loi d'émancipation, rétablissant la plupart des droits civils des catholiques.

Cependant, même après cette loi, la route a été longue pour que les catholiques soient publiquement acceptés dans la société anglaise.

Par le passé, se convertir au catholicisme signifiait parfois perdre son statut dans la société anglaise, comme ont dû le subir St John Henry Newman et Mabel, la mère de J.R.R. Tolkien.

Elizabeth II : la clé pour améliorer les relations avec l'Eglise

La reine Elizabeth II a sans doute contribué à améliorer les relations avec l'Église catholique au Royaume-Uni. En 2014, elle et son mari, le prince Philip, duc d'Édimbourg, ont même rendu visite au pape François au Vatican pour marquer le centenaire du rétablissement des relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et le Saint-Siège. En outre, elle a rencontré personnellement cinq papes, dont quatre en tant que reine, et le pape Pie XII, même en tant que princesse.

C'est tout à fait significatif, car avant le règne de la reine Elizabeth II, le premier souverain de Grande-Bretagne à rendre visite au pape a été le roi Edward VII en 1903, après trois siècles et demi, suivi du roi George V en 1923.

Comme le dit Joseph Pearce, écrivain catholique bien connu et auteur du nouveau livre de Ignatius Press "La foi de nos pères : une histoire de la vraie Angleterre".a écrit pour Omnes : "Contrairement à ses prédécesseurs, la reine Elizabeth a entretenu des relations chaleureuses avec la papauté. En particulier, elle n'a pas hésité à rencontrer les nombreux papes qui ont occupé la Chaire de Pierre au cours de son long et illustre règne. Elle a rencontré Jean XXIII au Vatican en 1961 et a rencontré Jean-Paul II à trois reprises : au Vatican en 1980, lors de la visite historique du pape en Angleterre en 1982, et à nouveau en 2000. Elle a rencontré Benoît XVI lors de sa visite réussie en Angleterre en 2010, au cours de laquelle il a béatifié John Henry Newman, et le pape François en 2014."

Parents catholiques d'Elizabeth II

En outre, même au sein de la propre famille de la Reine et de ses proches, il y a eu des conversions au catholicisme. Comme l'ajoute Joseph Pearce, "en 1994, la duchesse de Kent a été reçue dans l'Église, premier membre de la famille royale à se convertir publiquement depuis l'adoption de l'Acte d'établissement en 1701. La même année, Frances Shand Kydd, mère de la princesse Diana, a également été reçue dans l'Église.

En 2001, Lord Nicholas Windsor, fils du duc et de la duchesse de Kent, a été reçu dans l'Église, renonçant ainsi à son droit de succession au trône en vertu de l'Acte d'établissement.

Lors de son baptême, Lord Nicholas a eu pour parrains l'héritier du trône, le prince Charles, et Donald Coggan, évêque anglican de York, puis archevêque de Canterbury.

En 2006, comme l'exige la loi sur les mariages royaux de 1772, il a dû obtenir le consentement du monarque pour son mariage avec une catholique, l'octroi par la reine de l'autorisation nécessaire étant une preuve supplémentaire de son attitude cordiale envers l'Église. Depuis sa conversion, Nicholas Windsor est un défenseur infatigable et franc de la protection des enfants à naître. En décembre 2019, l'ancien aumônier anglican de la reine Élisabeth, Gavin Ashendon, a été accueilli dans l'Église, après avoir servi la reine comme son aumônier personnel de 2008 à 2017." 

Le passage d'une époque où le catholicisme était interdit, voire brutalement puni, en Grande-Bretagne, à l'acceptation publique actuelle de la foi, y compris au sein de la famille royale, est une transition majeure.

Il ne cache pas sa foi

Bien qu'il reste des obstacles à surmonter, l'exemple de persévérance de la Reine, sa volonté de dialogue et, en fin de compte, son engagement total au service de sa nation constituent un témoignage inestimable du leadership pour tous.

Comme l'a noté l'évêque de Shrewsbury, Mark Davies, dans son homélie de la fête de la Pentecôte, "la reine ne cache pas que c'est sa foi chrétienne qui lui a permis de répondre aux multiples exigences de sa vie pendant sept décennies. Une vie marquée par un rythme quotidien de prière et de culte dominical qui a été le fil conducteur de tous les changements et bouleversements de son règne. En effet, à l'époque moderne, il est impossible d'imaginer comment un service aussi long pourrait être vécu sans un tel sens de la vocation chrétienne".

Le règne de la Reine laissera inévitablement une marque importante dans l'histoire britannique et, pour l'instant du moins, beaucoup s'interrogent sur l'avenir de la famille royale après son départ - et sur l'exemple qu'elle voudra donner.

L'auteurSean Richardson

Vatican

Pape François "Les personnes âgées ont tant à nous donner !"

Rapports de Rome-13 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le Pape a poursuivi le cycle de catéchèse consacré à la vieillesse, soulignant la sagesse que les années apportent et qui est précieuse pour tous. Il a également parlé de la "culture du jetable" qui exclut les personnes âgées de la communauté.


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Vatican

Pape François : "Les Etats doivent supprimer les obstacles aux familles".

Rapports de Rome-13 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le pape François a déclaré que l'Europe ne soutient pas suffisamment le taux de natalité et a appelé les gouvernements à encourager les familles, à être plus créatifs et ouverts aux besoins des uns et des autres.

Il a également souligné que la pornographie doit être dénoncée comme une atteinte permanente à la dignité des hommes et des femmes.


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CollaborateursJuan Arana

La peur de la tumeur

ALe Comité est préoccupé par le fait que, avant que la question ne soit portée à mon attention en directIl y avait deux choses qui m'inquiétaient. Le premier étaitra que en écoutantJe me suis dit : "Vous avez un cancer".Ce serait très effrayant, lo sintiera comme si une sorte de ver me dévorera à l'intérieur.

13 juin 2022-Temps de lecture : 8 minutes

En tant que septuagénaire, je suis habitué au fait que le... corps de temps en temps, je me fais un peu harceler. C'est comme posséder une voiture avec des années et des kilomètres au compteur. Vous devez l'emmener au garage plus souvent qu'avant et, au moment du contrôle technique, vous êtes prêt à être obligé de vérifier ceci ou de changer cela.

Bien sûr, même si vous l'aimez et que vous êtes prêt à pardonner ses défauts, vous comptez toujours sur le fait qu'à un moment donné, il ne vaudra plus la peine d'être réparé et devra être mis au rebut pendant que vous vous procurez un nouveau véhicule, peut-être un de ces véhicules électriques à conduite autonome.

Pourtant, hélas, il ne semble pas possible d'effectuer une manœuvre similaire avec son propre corps : vous y êtes enchaîné bien plus étroitement qu'à votre monture mécanique. Par conséquent, si la maladie ne peut être guérie et qu'il n'y a pas de possibilité de transplantation, il vaut mieux mettre de l'ordre dans ses affaires et faire la paix avec Celui qui est en haut.

Comme la plupart des mortels, j'ai une certaine appréhension. Cependant, comme j'ai souffert de problèmes intestinaux toute ma vie, je sais comment faire face au quotidien et je n'attache pas beaucoup d'importance aux vertiges, coliques et douleurs diverses.

Je pensais que j'allais me débarrasser du gros, mais un contrôle de routine a détecté quelque chose que le médecin de garde a prudemment qualifié de "petite lésion". En réalité, il y en avait deux de suspectes et après la biopsie correspondante, il s'est avéré que seule la plus inoffensive méritait le nom redouté.

On m'a dit que, dans l'ensemble, le pronostic est favorable et que la solution chirurgicale sera probablement radicale. Me voici donc en train d'attendre de passer par l'épreuve : le rendez-vous est dans dix jours. J'ai pensé que je ne devais pas manquer cette occasion, maintenant que je peux voir les oreilles du loup pour la première fois.

Il s'agit peut-être d'une déformation professionnelle, mais l'occasion est chiche, à pimenter par la méditation anthropologique-philosophique correspondante.

Il y a deux aspects à considérer : premièrement, comment je vis la question par moi-même sans donner trois quarts d'heure au crieur. Deuxièmement, comment cette expérience intime est perturbée par l'interaction avec le site autre (médecins, famille proche et moins proche, amis, collègues et connaissances).

Pilar, une de mes collègues, a été diagnostiquée d'un cancer du sein à un très jeune âge. Avec un courage énorme, elle a surmonté cette expérience, est parvenue à devenir professeur d'université, s'est mariée, est devenue mère et a vécu une vie bien remplie jusqu'à ce qu'une deuxième tumeur, cette fois-ci une tumeur pulmonaire, la tue. Je discutais de ses tripes avec mon compadre Javier, et il m'a dit : "Je serais incapable. Le jour où on me diagnostiquera quelque chose de semblable, je me livrerai sans résistance..." Un maudit covide l'emporta, contre lequel il lutta jusqu'au bout avec tout le courage et la bravoure dont il se vantait de manquer.

Pilar, Javier et moi sommes (ou étions) tous les deux philosophes et chrétiens. Double motivation pour faire face à ces défis "comme Dieu l'ordonne".

Aussi, maintenant que mon tour est venu (bien que de façon modeste, comme je le commenterai plus tard), le moment semble opportun pour montrer que j'ai appris quelque chose de la religion que mes parents m'ont transmise et de la profession que j'exerce depuis plus de cinquante ans.

Après tout, Heidegger n'a-t-il pas dit que l'homme "est un être pour la mort" ? C'est l'une de ses rares thèses que j'apprécie.

Ma belle-mère m'a raconté que lorsqu'un certain parent a été expulsé, sa femme a commencé à pleurnicher un peu (avec raison, la pauvre), mais le malade a coupé court à l'expansion en disant : "Fais-moi une faveur et appelle le prêtre, et fais venir tous mes enfants et petits-enfants, pour qu'ils puissent voir et constater comment meurt un chrétien...".

Admirable, mais, de toute façon, je ne suis pas encore dans cette position et je ne saurais pas comment faire la même chose sans devenir mélodramatique.

Avant que la question ne me concerne en direct, deux choses me préoccupaient.

La première est que lorsque j'ai entendu : "Vous avez un cancer", cela m'a fait grincer des dents, j'avais l'impression qu'une sorte de ver me dévorait de l'intérieur. Je pensais devenir hystérique et me faire enlever sur le champ, comme quelqu'un qui sursaute lorsqu'il s'aperçoit qu'une araignée s'est posée sur lui.

Mais non. Je n'ai pas non plus basculé dans le camp des négationnistes, comme ceux qui se mettent la tête sous les ailes et procrastinent. sine die le traitement recommandé.

Je me suis limité à respecter sans hâte ni pause les délais prescrits par la supériorité médicale. La surprise a été que je n'ai pas vécu la maladie comme un... quelque chose d'étrange. Sans m'identifier à la chose, je l'ai sentie aussi bien mienne que les parties saines de mon anatomie. Il peut s'agir d'un cancer, mais dans tous les cas c'est mon cancer. Je lui ai déclaré la guerre, mais ce n'est pas un... étranger. Cela m'a apporté la sérénité. Je pense que je le dois en partie à un autre ami qui est déjà parti, Paco Vidarte, qui a raconté les épisodes de sa maladie dans un blog. Un jour, les médecins l'ont autorisé à quitter l'hôpital pour quelques heures et il a pris une photo dans le restaurant, qu'il a postée avec le commentaire suivant : "C'est le steak que le lymphome et moi avons mangé". Si l'on dit que "jusqu'à la queue, tout est taureau", pour être en paix avec nous-mêmes, nous devons accepter que le corps et l'âme, la santé et la maladie, les vertus et les défauts, les joies et les peines, forment une partie indissoluble de notre être. J'ai réussi à commencer à être heureux lorsque j'ai réussi à me réconcilier avec mon crâne chauve et les autres petits défauts dont je souffre. Je ne vais pas être amer maintenant à cause d'une maladie dont le médecin m'a assuré (sur quelle autorité ?) qu'elle ne me tuerait pas. Que diable ! Pas même si cela me tuait... Il y a une anecdote sur Frédéric II de Prusse qui m'a toujours amusé et qui me revient maintenant à l'esprit. Il menait son armée au combat lorsqu'une partie des troupes s'est enfuie en désordre. Au galop, il coupe les déserteurs en disant : "Mais vous pensez que vous ne mourrez jamais !

C'est peut-être un cancer, mais en tout cas, c'est mon cancer. Je lui ai déclaré la guerre, mais ce n'est pas un alien. Cela m'a apporté la sérénité.

Juan Arana

Le deuxième scrupule que j'avais était d'être le dernier à savoir. Quiconque pense que je suis incapable de faire face à cette situation n'aura que peu d'estime pour moi. En fait, j'ai fait un pacte réciproque avec ma femme pour ne pas nous cacher la gravité de la situation quand elle se présente. Heureusement, ce type de conspiration compatissante semble être tombé en désuétude. Bien sûr, il y a toujours ceux qui ne veut pas savoir. Beaucoup refusent de se faire examiner et s'obstinent même à ignorer des symptômes pourtant évidents. En plus de l'auto-illusion, ils crient à la tromperie et il n'est que juste de leur faire plaisir, surtout s'il n'y a pas grand-chose à faire pour les guérir. Mais même si la médecine ne parvient toujours pas à résoudre de nombreux problèmes, elle réussit au moins la plupart du temps à les voir venir de loin.

Un autre point à considérer est que le mot "cancer" est, Dieu merci, en train de devenir moins dramatique. Il était autrefois synonyme de condamnation à mort, d'horreur pour soi et pour ceux qui apprenaient son malheur, qui considéraient le porteur du syndrome comme une sorte de spectre, un mourant que l'on pouvait radier à toutes fins utiles, sauf comme objet de pitié et de prières.

Ce dernier point est intéressant. Je suis croyant et, à ce titre, je pratique régulièrement la prière. À la maison, nous prions le chapelet presque tous les jours et nous avons l'habitude de dédier chaque mystère à une intention, en le proposant à tour de rôle. C'est une bonne idée en ce qui me concerne, car mon altruisme a besoin d'être renforcé. Le problème, c'est que lorsque c'est votre tour, vous passez le mystère précédent à vous creuser la tête pour décider à quoi ou à qui vous allez le dédier, au lieu de vous concentrer sur la prière.

En ce sens, avoir un proche atteint du cancer est un atout sûr, bien que mélancolique, car beaucoup finissent par aller au paradis, alors que ce que nous voulions, c'était qu'ils restent avec nous plus longtemps. Cela m'a amené à me demander pour quoi je prie et, surtout, pour quoi je dois prier. J'ai été éclairé par le passage de Luc 4,25-30, où Jésus-Christ dit :

" Il y avait en effet beaucoup de veuves en Israël au temps d'Élie le prophète, lorsqu'il n'y eut pas de pluie pendant trois ans et demi, et qu'il y eut une grande famine dans tout le pays ; mais Élie ne fut envoyé vers aucune des veuves d'Israël, mais vers une seule, à Sarepta, près de la ville de Sidon. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Élisée, mais aucun d'entre eux n'a été guéri, sauf Naaman, qui venait de Syrie. Quand tous ceux qui étaient dans la synagogue ont entendu cela, ils ont été très en colère.

Si l'on fait abstraction du fait que ma foi n'a jamais été du genre à déplacer des montagnes, le fait lui-même est clair et - si l'on y réfléchit un peu - juste, adéquat et même consolant : les miracles et les événements providentiels ne sont pas là pour satisfaire les caprices ou même les besoins angoissants des humains en général ou des âmes en prière en particulier. Ils ne sont pas là pour que Dieu se conforme aux convenances humaines, mais l'inverse, pour que nous nous conformions au dessein divin (qui pour nous est la plupart du temps secret et obscur).

Il est compréhensible et même sain de s'exclamer : "Seigneur, qu'il en soit fait ce que tu veux, mais je t'en prie, Je veux ça !"Toutefois, si les effets obtenus sont différents de ceux proposés, il serait absurde de piquer une colère, comme ces paroissiens qui, après que la procession du saint patron pour hâter la fin de la sécheresse s'est avérée infructueuse, ont choisi de le jeter dans la rivière, étape et tout. Je ne pense pas qu'il existe une meilleure formule à cet égard que celle utilisée par les gens du peuple : Si Dieu le veut !

Borges a écrit quelque part :

La preuve de la mort est statistique
et il n'y a personne qui ne court pas le risque d'être le premier immortel.

Un poète a le droit de dire ce qu'il veut, mais avec tout le respect que je lui dois, au lieu de : "correr el albur", il aurait dû mettre : "tener la veleidad", car même en tant qu'albur, la survie illimitée n'a pas sa place.

Borges lui-même a écrit une nouvelle, L'immortel, dont le protagoniste l'obtient par magie et trouve que c'est quelque chose d'atroce. Ce que nous désirons (même si nous ne le savons pas) n'est pas la la vie éternelle (ce qui serait littéralement très long), mais plutôt les la vie éternelle. Sans cancer ni rien d'autre, il me suffit de me regarder dans le miroir chaque matin pour y voir ma mortalité dépeinte.

Il y a quelques mois, j'ai donné une conférence sur Ray Kurzweil, une éminence transhumaniste déjantée qui prétend, dans le sillage de Borges, devenir le premier immortel. J'ai pensé que la meilleure façon de le réfuter était de montrer sur la même diapositive de la powerpoint une photo de lui d'il y a trente ans et d'autres de maintenant. La vie n'est pas un état, c'est un voyage, et en tant que tel, il est tout aussi mauvais d'y mettre fin trop tôt que trop tard.

Il est également déconseillé que ce type de répétition soit excessivement prolongé. Je termine par une réflexion sur l'opportunité ou non de sensibiliser votre entourage à la menace qui pèse sur votre santé. D'un point de vue aristotélicien, je crois qu'ici aussi on peut se tromper à la fois par excès et par défaut. Après tout, ce n'est pas un secret d'État, surtout si vous êtes déjà à la retraite et que vous n'occupez pas de postes et de fonctions dont vous devriez être relevé. D'autre part, si les choses prennent une mauvaise tournure, il n'est pas non plus bon que les gens aient votre nécrologie au petit déjeuner, sans avoir eu l'occasion de vous dire au revoir auparavant ou - si cela semble funèbre - de vous accompagner pendant un petit moment.

Cela dit, je tiens à préciser que je ne suis pas assez suspicieux pour penser que l'issue heureuse prédite par les professionnels et les amateurs de la res medica de mon environnement répond à un complot vicieux pour me garder sur le figuier. Je suis bien conscient que le cancer de la prostate n'est pas le même que le cancer du pancréas, de l'œsophage ou du cerveau. Je suis moins bien informé sur les degrés de malignité, mais apparemment, j'ai aussi eu de la chance (parce que la chance, ce qu'on appelle la chance, aurait été mieux si j'étais resté aussi sain qu'une pomme, vous ne pensez pas ?).

Mais je suis également conscient que les choses peuvent parfois mal tourner. Ma biopsie, par exemple, ne devait rien donner et puis une complication est survenue qui a rendu les choses difficiles pour moi. Ai-je épuisé mon quota de malheurs imprévisibles ?

Les statisticiens disent qu'il serait simpliste de le croire. Mais, quoi qu'il en soit, le fait est que même dans le domaine des relations publiques, il y a des effets inattendus lorsqu'on essaie de ne pas aller trop loin dans un sens ou dans l'autre.

La première est qu'il semblerait que, même sous les rochers, il y ait des victimes et des survivants du même traumatisme ou d'un traumatisme similaire, ce qui est très encourageant, même si cela vous prive des feux de la rampe.

La seconde est qu'il y a aussi beaucoup de gens qui, avec la bonne intention de vous remonter le moral, vous disent que ce n'est pas grave, que votre cancer est de deuxième ou troisième division. Bien qu'en partie, en effet, ils vous rassurent, en partie ils vous donnent une gifle en guise de punition pour avoir prétendu être la mariée au mariage, l'enfant au baptême ou le mort (excusez-moi) à l'enterrement.

Alors, pour montrer que j'ai appris la leçon d'humilité, je ne dis plus que j'ai un carcinome, ni une tumeur, pas même une petite tumeur. J'annonce maintenant (et pas à tout le monde) que je vais me faire enlever la prostate, comme à tout le monde.

L'auteurJuan Arana

Professeur de philosophie à l'université de Séville, membre titulaire de l'Académie royale des sciences morales et politiques, professeur invité à Mayence, Münster et Paris VI -La Sorbonne-, directeur de la revue de philosophie Nature et Liberté et auteur de nombreux livres, articles et contributions à des ouvrages collectifs.

Monde

Nadia CoppaNous devons réfléchir à la nouvelle façon de présenter la vie consacrée des femmes".

Nous avons interviewé Nadia Coppa, récemment nommée présidente de l'Union Internationale des Supérieurs Généraux (UISG).

Federico Piana-13 juin 2022-Temps de lecture : 3 minutes

Traduction de l'article en anglais

L'identité des organisations appartenant à la Union Internationale des Supérieurs Généraux (UISG) est plus mondial que jamais. Mille neuf cents congrégations féminines de droit diocésain et pontifical se sont réparties sur tous les continents : de l'Europe à l'Asie, des Amériques à l'Océanie.

Depuis mai dernier, le réseau mondial des sœurs a une nouvelle présidente : Nadia Coppa, qui appartient à l'institut religieux des Adoratrices du Christ. Mon élection, dit-elle, a été une surprise. Mais dès le début, je me suis mis au service des objectifs de l'UISG. Par exemple, favoriser le lien entre les différentes congrégations, partager une vision commune de la vie consacrée dans différents contextes interculturels et promouvoir des processus de formation et de promotion de la vie". 

Elle ne poursuivra pas ces objectifs seule, mais avec une bonne équipe pour partager l'effort. "Je serai soutenue par un conseil exécutif de femmes qui ont une riche expérience missionnaire et ecclésiale et qui m'encourage à me mettre dans une attitude d'écoute, d'ouverture et de disponibilité", ajoute la religieuse.

Quels défis voyez-vous à l'horizon pour l'UISG ?

- Tout d'abord, continuer à développer les réseaux entre congrégations. Ce processus est en cours depuis un certain temps mais, lors de notre dernière assemblée plénière, nous avons ressenti le désir de le renforcer dans les processus de formation et dans l'échange d'idées et de projets, notamment en faveur des plus vulnérables. Un autre défi est la plus grande visibilité des femmes consacrées dans l'Église, avec une participation également aux tables de décision. Ce résultat serait le signe d'une Église qui élargit sa vision en partageant les charismes. Et puis il y a les nouveaux défis qui viennent d'un monde divisé et globalisé dans lequel notre présence est certainement une présence de communion, d'écoute et de promotion du soin et de la protection de la vie. C'est un horizon vraiment fascinant.

En ce qui concerne le rôle des femmes dans l'Eglise, quelle contribution concrète l'UISG peut-elle apporter ?

- La réflexion sur le rôle des femmes dans l'Église doit être encouragée. L'UISG opère dans un contexte culturel différent dans chaque nation. Pour ce faire, elle doit faire prendre conscience de la valeur de la dignité des femmes et expliquer comment les femmes favorisent la transformation du monde et de l'Église. Les propositions du pape François concernant la participation des femmes à la vie de l'église sont vraiment significatives. Nous devons poursuivre ce processus dans un esprit d'accueil, de dialogue et de discernement commun.

Y a-t-il une partie du monde qui attire actuellement le plus votre attention ?

- Mon attention, et celle de l'UISG, se porte actuellement sur les congrégations religieuses de femmes présentes en Ukraine, en Russie et dans les pays de l'Est, afin de les soutenir par une solidarité concrète. Aujourd'hui, la présence de nos sœurs dans ces territoires est prophétique, car elles partagent leur vie avec les personnes qui s'y trouvent à un moment de grande incertitude. Notre regard est également dirigé vers les nations africaines qui connaissent des dimensions ecclésiales ayant encore besoin d'un esprit synodal.

Donc l'une des dimensions de votre gouvernement est l'écoute ?

- Avec le conseil d'administration de l'UISG, nous devons commencer à nous réunir pour élaborer une vision commune à la lumière des processus qui ont eu lieu ces dernières années. L'écoute est l'attitude fondamentale pour répondre au cri des pauvres et de la terre.

Quelle contribution l'UISG apporte-t-elle au parcours synodal ?

- Des mesures importantes ont été prises jusqu'à présent. L'UISG a collaboré avec l'Union des Supérieurs Généraux (Usg) en assurant, au Saint-Siège, une participation active aux moments de partage. Et nous voulons continuer à encourager des moments similaires entre les différentes congrégations qui marchent et pensent ensemble.

Y a-t-il eu une réflexion collective sur le problème du manque de vocations qui touche le plus les pays occidentaux ?

- Le nombre de vocations et l'augmentation de l'âge moyen des sœurs au sein de nos congrégations sont deux éléments de vulnérabilité dont nous avons discuté lors de la dernière assemblée plénière. Mais en même temps, nous sommes très confiants quant aux nouvelles vocations. Bien que peu nombreux, ils sont très motivés : ils sont disponibles pour la mission et pour vivre radicalement l'Évangile. Il est vrai, cependant, que nous devons réfléchir à de nouveaux paradigmes de vie communautaire et à une nouvelle façon de présenter la vie consacrée des femmes.

L'auteurFederico Piana

 Journaliste. Il travaille pour Radio Vatican et collabore avec L'Osservatore Romano.

Vatican

Pape François : "La Trinité nous encourage à vivre avec et pour les autres".

En la fête de la Sainte Trinité, le pape François réfléchit à la manière dont les personnes divines vivent pour nous. Suivant leur exemple, il encourage les fidèles à ne pas se focaliser sur leurs propres problèmes et à vivre pour les autres.

Javier García Herrería-12 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

Par une matinée romaine ensoleillée, le pape a salué les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre. Bien que ces dernières semaines, nous nous soyons habitués à voir le Saint-Père en fauteuil roulant, lors de la prière de l'Angélus, il est capable de se tenir debout et de faire bonne figure.

Dans les mots qu'il a prononcés avant la prière, le Pape a réfléchi à la fête du jour, la Sainte Trinité. Le pontife a souligné que Dieu est une trinité de personnes, et non un être purement individuel. De plus, la miséricorde divine vit dans les êtres humains et leurs aspirations. De même, le pape François réfléchit à la manière dont les personnes divines vivent pour nous. À leur exemple, il encourage les fidèles à sortir d'eux-mêmes et à être attentifs aux autres. 

Après la prière de l'Angélus, le pape a demandé que l'on applaudisse la bienheureuse Maria Paschalis Jahn et ses neuf compagnons martyrs. béatifié en Pologne la veille. Il a également eu un mot pour les populations du Congo et du Soudan, suite à l'annulation récente de son voyage pastoral prévu dans ces pays. Enfin, il s'est associé à la célébration de la journée mondiale contre le travail des enfants, qui est commémorée aujourd'hui.

Livres

Autobiographie de Mère Antonia de Jesús Pereira y Andrade

Le livre Autobiografía de la fundadora del Carmelo de Santiago, Madre Antonia de Jesús Pereira y Andrade (1700-1768) a été présenté à Madrid.

Javier García Herrería-12 juin 2022-Temps de lecture : < 1 minute

En 1748, la Mère Antonia de Jesus a fondé la Carmelo de Santiago de Santiago de Santiago de Compostela. Elle était une fidèle de sainte Thérèse d'Avila et, comme elle, une mystique, une écrivaine et une fondatrice. Grâce à la conservation intégrale de ses écrits autobiographiques - près de 800 pages - il est possible de connaître en profondeur non seulement le développement de son parcours humain. Il est également possible de découvrir son parcours intérieur, spirituel, dans lequel la main de Dieu la guide, faisant un travail merveilleux dans son âme.

Pour établir la réforme thérésienne en Galice, Dieu a pris soin de la doter des excellentes qualités propres à ces latitudes. Par exemple, les conditions temporelles et physiques de son peuple, la profonde religiosité de son peuple, la douceur et la fermeté d'un caractère doux et sûr, riche en sensibilité à tout ce qui est spirituel, et ouvert à l'action de Dieu, une action en définitive d'expériences mystiques fluides.

Dans Omnes, nous avons déjà analysé l'histoire de Mère Antonia il y a quelques mois. La nouvelle biographie constitue un nouvel élan dans le développement de sa dévotion. Il facilite également la compréhension de sa pensée pour les spécialistes de son œuvre.

L'autobiographie a été publiée par Grupo Editorial Fonte. La présentation de l'œuvre a eu lieu récemment à la Casa de Galicia à Madrid. Leticia Casans, directrice du programme "Monasterios y conventos" sur Radio María, Fray Rafael Pascual Elías, OCD, et le cardinal archevêque émérite de Madrid, don Antonio María Rouco Varela, ont participé à l'événement.

Espagne

Assemblée synodale en Espagne : "Nous écoutons l'Esprit Saint en écoutant les gens d'aujourd'hui".

Plus de 600 personnes se sont réunies lors de cette assemblée qui marque la fin de la première phase locale du Synode de la Synodalité en Espagne. Faire de ce processus de synodalité la nouvelle façon de faire Église est déjà l'un de ses premiers fruits.

Maria José Atienza-11 juin 2022-Temps de lecture : 6 minutes

"Votre initiative montre que l'Église en Espagne a été poussée par l'Esprit Saint" C'est ainsi que le Nonce apostolique en Espagne, Mgr. Assemblée qui met un terme à la procédure au synode en Espagne.

Plus de 600 personnes ont participé au siège de la Fondation Paul VI lors de cette rencontre du samedi 11 juin, à laquelle ont participé des représentants de tous les diocèses, d'autres confessions et des membres de la vie consacrée, des mouvements et des associations.

"Évitez de penser de manière fermée".

"Nous écoutons l'Esprit Saint à l'écoute des gens d'aujourd'hui", a déclaré le cardinal Grech dans sa salutation à l'Assemblée. synode".

Le Secrétaire général du Synode a encouragé les participants à cette Assemblée "à ne pas avoir l'esprit fermé ; à être complets", selon les mots du Pape.

Écouter le Saint-Esprit

L'écoute, axe de cette démarche synodale, a été une fois de plus la clé de cette Assemblée. Dans son discours d'ouverture, l'évêque Omella a souligné que "nous sommes habitués à entendre, mais pas à écouter" et que ce processus synodal a poussé l'Église à écouter : à s'écouter les uns les autres et, surtout, à écouter l'Esprit Saint. Le personnage le plus important de cette rencontre est Dieu", a souligné le président de la CEE.

En fait, après les salutations, il y a eu une prière commune invoquant l'Esprit Saint, dirigée par Sr María José Tuñón, ACI, également membre de l'équipe du Synode.

Écouter et discerner la volonté de Dieu et non les opinions personnelles est la clé du processus synodal, étant donné que, dès le départ, tant le pape François que les évêques espagnols ont clairement indiqué qu'il ne s'agissait pas d'une consultation populaire mais plutôt d'une écoute de l'Esprit Saint pour voir ce qu'il demande à l'Église dans les années à venir.

Comme l'a souligné Olalla Rodríguez, de l'équipe synodale de la CEE, "l'Esprit Saint est en train de réveiller un temps nouveau dans l'Église en Espagne. Nous construisons l'Église à venir". Dans cette optique, Mgr Carlos Osoro a souligné que "la synodalité nous invite à être grands de cœur, à la manière du Christ".

En utilisant le GPS comme analogie, Mgr Omella a souligné que, dans ce processus synodal, l'Église "recalcule sa route afin de se trouver, de s'écouter et de discerner". Ce n'est pas un moment, c'est un voyage", a déclaré Omella. Le président de la Conférence épiscopale espagnole a ajouté que ce moment de l'Église lui rappelle Israël "qui marche dans le désert mais porte la tente de la rencontre". Le Seigneur marche avec nous. Ce n'est pas seulement que Dieu marche avec nous, mais que Dieu marche au milieu de nous".

Il n'est jamais trop tard pour embrasser Dieu

La vidéo et les témoignages sur le travail effectué par différents groupes et communautés dans toute l'Espagne au cours des derniers mois ont été particulièrement révélateurs. Ces travaux, comme l'a souligné Auza, "sont une preuve d'amour pour l'Église, en communion avec le Pape".

Un applaudissement assourdissant a clôturé l'intervention d'Aaron, un détenu de la prison de Texeira qui a participé à ce processus synodal dans le centre pénitentiaire. Cet ancien prisonnier a souligné que, lors des réunions synodales, lui et ses compagnons "ont pu constater que, même si les amis et la famille nous avaient abandonnés, l'Église ne m'avait pas laissé tomber".

Avec 11 compagnons, Aaron a fait partie de ces groupes qui ont été formés dans 19 prisons espagnoles pour travailler sur le synode. Chacun avec ses propres histoires et opinions mais, comme l'a souligné Aaron, il y avait plusieurs points d'accord : "Nous avons tous gardé de très bons souvenirs de nos paroisses".

" Le Synode C'était le moment pour nous de nous sentir entendus par l'Église, que nous voulions que ce groupe continue. Nous avons besoin de "cette aide spirituelle pour raviver le pardon, pour nous pardonner et pour pardonner aux autres. Il n'est jamais trop tard pour embrasser Dieu", a-t-il conclu.

La synthèse finale du Synode

Les témoignages ont été suivis par la présentation de la synthèse finale préparée par l'équipe synodale de la Conférence épiscopale espagnole avec les contributions reçues.

La synthèse souligne que, durant ce processus, "la perception de ne pas être seul a prédominé. En fait, l'aspect le plus apprécié a été le processus lui-mêmeLe sentiment de communauté, la liberté de s'exprimer, la possibilité d'écouter, le partage des préoccupations, des désirs, des difficultés, des doutes".

La présentation de cette synthèse a mis en évidence certaines des difficultés rencontrées pour processus synodal : l'apathie, le manque de compréhension des questions... etc., des réalités qui se sont combinées avec le manque d'expérience, dans de nombreuses communautés, en matière de synodalité et de discernement. Toutefois, ont déclaré les membres de l'équipe du CEE chargés de présenter la synthèse, "ce qui nous semblait d'abord abstrait est devenu plus clair en cours de route".

Ce synode a également bénéficié de l'expérience antérieure du Congrès des laïcs qui a été, pour beaucoup, un prélude au parcours synodal.

La clé, dans ce processus, était de faire du style synodal une nouvelle façon de faire l'Église et non pas simplement de "remplir un questionnaire".

Comme point de départ, deux idées fondamentales ressortent de cette synthèse : la conversionLe rôle de la prière, des sacrements, de la participation aux célébrations, de la formation et de l'entraînement des fidèles, ainsi que de la liturgie qui est souvent vécue de manière froide, passive ou monotone.

Le mot le plus souvent entendu, tant à l'Assemblée que tout au long du processus synodal, est peut-être celui de "....".écouter". En fait, la synthèse reflète la nécessité d'être "une Église à l'écoute".. Une écoute qui se manifeste dans l'accueil du "cas des personnes qui ont besoin d'un accompagnement plus important dans leur situation personnelle en raison de leur situation, parmi lesquelles celles qui se sentent exclues en raison de situations familiales complexes et de leur orientation sexuelle ont été mises en évidence.

Passer des événements ecclésiaux aux processus de vie chrétienne

Deux des questions qui ont suscité le plus de réflexion dans les groupes diocésains et les mouvements sont la complémentarité des trois vocations et surtout la coresponsabilité des fidèles laïcs.

En ce sens, comme le montre la synthèse, le paradoxe des laïcs qui réclament une meilleure formation mais s'engagent peu est apparu.

C'est pourquoi, selon le document, la manière dont cette formation est proposée doit passer d'une simple offre de "ressources de formation à des processus de formation et encourager l'engagement envers ces processus".

La rupture entre l'Église et la société est également incluse dans cette synthèse, qui affirme "que l'Église doit se rapprocher des hommes et des femmes d'aujourd'hui, sans renoncer à sa nature et à sa fidélité à l'Évangile, en établissant un dialogue avec les autres acteurs sociaux, afin de montrer son visage miséricordieux et de contribuer à la réalisation du bien commun".

Questions clés du processus synodal

Parmi les thèmes qui ont été répétés dans les documents soumis à la CEE dans cette première phase de l'initiative de l synodeLa synthèse finale comprend les domaines de réflexion et d'étude suivants :

Tout d'abord, bien sûr, la référence à la le rôle des femmes dans l'Église.

On s'inquiète clairement de la présence et de la participation limitées de la Commission européenne. les jeunes dans la vie et la mission de l'Église.

Dans la famillecomme un domaine prioritaire de l'évangélisation.

Le site abus sexuels, abus de pouvoir et abus de conscience dans l'ÉgliseLe besoin de pardon, d'accompagnement et de réparation est évident.

La nécessité d'institutionnaliser et de renforcer le rôle de la ministères laïcs.

Une attention particulière doit être accordée à la question de dialogue avec d'autres dénominations chrétiennes et avec d'autres religions.

Propositions du Synode

Le document contient également une série de propositions pour les niveaux paroissial, diocésain et universel de l'Église. Dans le premier domaine, il souligne la proposition de promouvoir une nouvelle manière d'être sur le territoire : organiser une nouvelle forme de présence ecclésiale avec des synergies dans la vie paroissiale et un plus grand engagement des fidèles laïcs.

Il est également proposé de faire des conseils paroissiaux et économiques de véritables espaces synodaux et de promouvoir les groupes confessionnels.

En ce qui concerne les propositions diocésaines, le document propose : un plus grand rôle pour les mouvements ecclésiaux, les confraternités et les fraternités, la vie consacrée et monastique dans l'élaboration des plans diocésains. Une réelle collaboration entre toutes les organisations du diocèse, ainsi qu'un renforcement des ministères des laïcs reconnus officiellement : ministres de la liturgie, de la Parole, de la Caritas, des visiteurs, des catéchistes.

Enfin, en ce qui concerne les propositions au niveau de l'Eglise universelle, le document encourage à redécouvrir la vocation baptismale et à être toujours plus présent comme voix prophétique dans toutes les difficultés du monde d'aujourd'hui.

Initiatives

Porto Rico. L'école familiale

La pandémie a été un moment d'impulsion pour "La Escuela de Familia", organisée depuis Porto Rico pour aider à la formation d'autres couples, pour mettre en valeur la beauté de la famille et pour donner l'occasion de partager ces expériences avec d'autres couples.

Javier Font-11 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Pendant cette année "Famille Amoris LaetitiaLa campagne "L'amour familial", qui se termine le 26 juin 2022, a donné lieu à un certain nombre d'initiatives apostoliques visant à mettre en évidence la beauté et la joie de l'amour familial.

L'une d'entre elles, qui a commencé peu avant, plongée dans la pandémie pendant l'été 2020, mais qui a pris un nouvel élan en cette Année dédiée à la famille, a été "La Escuela de Familia" dans et depuis l'île de Porto Rico.

Environ cinq couples se sont réunis pour former une "famille".brainstormingmais avec trois objectifs clairs : aider à la formation d'autres mariages - entre le couple et avec leurs enfants ; mettre en évidence la beauté de la famille ; et donner l'occasion de partager avec d'autres couples (...).mise en réseau" et/ou "accompagnement").

Intervenants internationaux

Nous avons décidé d'établir une structure minimale basée sur une conférence mensuelle avec un orateur prestigieux qui fournirait virtuellement des sujets d'intérêt pour les familles, ce qui s'est matérialisé avec la participation d'orateurs internationaux tels que Catherine L'Ecuyer sur "...".Éduquer à la pleine conscience"et sur"Le lien d'attachement"Pablo Zubieta sur "Le bonheur professionnel"Joan-Enric Puig sur "Gérer le stress dans l'environnement familial"Carmen Corominas sur "Éduquer aux valeurs"et Isabel Rojas Estapé sur "Les femmes aujourd'hui"ainsi que des intervenants de Porto Rico, tels que Carlos Morell et sa femme Magaly sur ".Connectez-vous et communiquez avec votre adolescent"Patrick Haggarty et sa femme Emma sur "Éducation sexuelle ou éducation à l'amour. Éduquer à l'affectivité".; et Rafael Martinez et sa femme Miriam sur "Le fils qui change la vie : de la souffrance au sens de la vie".

Le dénominateur commun de tous les thèmes est la famille, qui met en évidence les valeurs positives et apporte des solutions pratiques aux difficultés qui existent toujours.

Mieux encore, un dénominateur commun aux intervenants et aux participants a été, tout d'abord, la redécouverte de l'importance de la formation pour les familles : nous étudions pour être ingénieurs, médecins, avocats, administrateurs, architectes... Comment ne pas être mieux formés pour être de bons maris et pères ?

famille de l'école

Et puis de valoriser l'importance de se savoir accompagné par d'autres familles qui partagent les mêmes valeurs et dont les expériences peuvent nourrir votre propre famille. Ce deuxième point a été renforcé au cours de l'année dernière lorsque nous avons décidé, avec l'aide de la réduction de la distance sociale, de réaliser les activités en personne.

Ricardo Pou et son épouse Yazmín ont ouvert les portes de leur maison pour accueillir une toute jeune sénatrice qui a gagné le respect du peuple de Porto Rico pour sa défense de la famille, l'honorable Joanne Rodriguez Veve, venue non pas à titre politique mais en tant que formatrice de la famille. Les hôtes ont préparé leur maison avec beaucoup d'enthousiasme et ont accueilli la cinquantaine de participants qui, à la fin du partage autour du déjeuner, ont écouté l'invité parler des questions familiales qui font l'objet de débats au sein du gouvernement et du rôle que chacun peut assumer.

À la demande d'un autre couple, Ricardo Negrón et sa femme Sandra, qui étaient aussi enthousiastes que les autres à l'activité susmentionnée, nous avons organisé dans leur appartement l'activité suivante avec Jerry Ramirez sur "...".Travail optimal"comment tirer le meilleur parti de chaque heure".

Suite à notre invitation, il a d'abord appliqué ce concept de travail et d'étude à la famille, avec de nombreux exemples pratiques. René Franceschini et son épouse Brenda ont été les prochains hôtes dans leur maison.

Nous avions comme invité le psychiatre Dr. José Manuel Pou qui a parlé de "La parentalité en temps de pandémie". Cet octogénaire à l'allure décontractée a retenu l'attention de plus de deux douzaines de couples qui l'ont écouté avec admiration pour la sagesse de ses paroles et les conseils appropriés qu'il nous a donnés.

Il a souligné que la parentalité consiste à aider positivement nos enfants à disposer des outils nécessaires pour surmonter eux-mêmes les difficultés de la vie. Il nous a prévenus qu'au-delà de la pandémie de COVID-19, il y avait la "pandémie familialeLa "famille" nous oblige à mieux connaître et traiter nos enfants, en mettant toujours en valeur la beauté de la famille.

Technologie et famille

Ce même psychiatre a souhaité organiser la conférence suivante en face-à-face avec deux de ses étudiants psychiatres, qui nous ont parlé de la "Avantages et risques de l'utilisation des technologies numériques chez les jeunes". A la fin de la conférence, les couples présents ont non seulement posé des questions mais surtout partagé des expériences avec leurs enfants qui nous ont tous enrichis.

Par exemple, après que Julio Lugo a expliqué qu'il avait demandé à son fils de 12 ans des conseils sur la façon de promouvoir certaines peintures sur Facebook, ce à quoi son fils s'est exclamé que c'était déjà démodé, qu'il devrait le faire sur Instagram ou une autre plateforme, Antonio Ocasio et Annette ont expliqué qu'ils avaient également vécu une expérience similaire, mais ils ont profité de la circonstance pour avoir une réunion avec leurs enfants au cours de laquelle, après avoir écouté les connaissances et les recommandations qu'ils donnaient avec la technologie, la mère a fini par les emmener à la machine à laver technologique et leur expliquer comment désormais chacun d'entre eux laverait ses propres vêtements avec cette technologie.

Dans chacune de ces activités, nous avons organisé un dîner avant ou après la conférence, afin que les couples qui y ont participé aient l'occasion de partager calmement en personne, ce que nous apprécions le plus après l'isolement social et qui renforce les liens entre nous tous.

L'auteurJavier Font

Vatican

Qui est payé au Vatican

Avec une superficie de 0,49 km² et une population d'environ 900 habitants, le Vatican représente le centre de l'Église catholique, d'où elle est gouvernée. Mais c'est aussi une petite nation, avec suffisamment de travailleurs rémunérés pour mener à bien sa mission.

Alejandro Vázquez-Dodero-10 juin 2022-Temps de lecture : 4 minutes

Traduction de l'article en italien

Quel genre d'emplois y a-t-il au Vatican ?

Dans le Vatican tous les travaux nécessaires au gouvernement de l'Église fondée par le Christ y sont effectués. C'est aussi une nation - c'est pourquoi on l'appelle "...".État de la Cité du Vatican" et entretient des relations diplomatiques avec presque tous les pays du monde. Une distinction fondamentale peut être faite entre les fonctions requises pour le gouvernement ecclésiastique et le travail requis pour l'infrastructure d'un État.

D'une part, ceux qui travaillent au Vatican sont ceux qui gouvernent ce qu'on appelle les dicastères - les grands organismes de l'Église - et ceux qui les administrent. D'autre part, il y a ceux qui travaillent dans une grande variété d'autres emplois au sein de l'État de la Cité du Vatican. De la gestion et de l'entretien du patrimoine, aux musées et à tout ce qui touche à la culture, en passant par la prise en charge du tourisme, la sécurité - y compris la Garde suisse - et une multitude d'autres aspects qui requièrent attention et entretien. Par exemple, les jardiniers, les pompiers ou les pompes funèbres, ainsi que les métiers typiques de l'approvisionnement et de la maintenance de tout pays développé.

Qui peut travailler au Vatican ?

Les employés du Vatican sont principalement des clercs travaillant au Saint-Siège, des gardes suisses et, enfin, des fonctionnaires d'État. Beaucoup d'autres, pas nécessairement des laïcs ou des fonctionnaires, et évidemment des hommes ou des femmes, travaillent au Vatican même s'ils vivent à l'extérieur - à Rome ou dans les villes voisines. Beaucoup sont des citoyens italiens ou des citoyens d'autres nationalités que ceux du Vatican.

La polarité de l'Église - appelée Curie romaine - est principalement occupée par des clercs, comme nous l'avons dit. Il existe également certaines tâches qui soutiennent la Curie et qui sont effectuées par des laïcs. Par exemple, le travail administratif ou de gestion, travail qui ne se réfère pas à proprement parler au gouvernement ecclésiastique.

Les qualifications professionnelles requises pour tous les emplois non exercés par des clercs dans la Curie romaine seront celles normalement requises dans la sphère civile. Dans les domaines hautement spécialisés, tels que l'économie ou la communication, le besoin de professionnels et de gestionnaires qualifiés est croissant. Naturellement, ils auront leurs propres critères d'employabilité et de salaires en fonction de leur statut.

Les salaires et les avantages sociaux sont différenciés selon que l'on est clerc ou laïc. Et, depuis la décision de saint Jean-Paul II, une attention particulière a été accordée à ceux qui doivent subvenir aux besoins de leur famille, avec des prestations financières spécialement conçues pour eux.

D'autres conditions sont-elles requises pour travailler au Vatican ?

Les règlements du Vatican - et en particulier le Règlement général de la Curie romaine - sont très clairs en exigeant de ces employés une série d'exigences d'alignement sur la mission spirituelle du Pontife romain et de l'Église, qui vont au-delà de l'exécution purement professionnelle d'un travail ou du développement technique d'un bureau.

Il comporte des conditions d'aptitude ; il exige les engagements exprimés dans la profession de foi et dans le serment de fidélité et l'observation du secret de fonction et, pour les personnes requises, du secret pontifical ; il suppose que l'employé observera une conduite morale exemplaire, y compris dans sa vie privée et familiale, conformément à la doctrine de l'Église ; et, en général, le règlement prescrit l'interdiction d'agir d'une manière qui ne convient pas à un employé du Saint-Siège.

En ce qui concerne spécifiquement le travail des laïcs, on peut se demander si un système de service civil est viable pour de nombreux emplois. Ou peut-être un recours plus fréquent au marché du travail serait-il préférable. En tout état de cause, le Siège apostolique dispose de politiques du personnel qui garantissent une sélection sérieuse des employés, y compris les exigences susmentionnées de rectitude personnelle, morale et religieuse. Ainsi, une dimension de confiance est privilégiée pour ce type de travail. Quant aux laïcs, comme nous l'avons souligné plus haut, elle prévoit la possibilité d'engager des travailleurs hautement qualifiés que l'on peut attirer, avec une base éthique et une compréhension de la mission ecclésiale, avec des salaires comparables à ceux disponibles sur le marché pour des services similaires. En bref, il s'agit d'avoir des personnes intègres, bien formées, loyales et travailleuses.

Et comment un clerc peut-il avoir accès à un travail dans la Curie romaine ?

Il y a plusieurs possibilités pour un clerc de travailler au Saint-Siège, comme la confiance qu'il a avec un supérieur parce qu'ils ont coïncidé au séminaire ou dans le diocèse d'origine ; se distinguer dans les études effectuées dans les universités pontificales ou en général dans les cours de formation offerts par la Curie romaine ; être recommandé par une autorité ecclésiastique ou civile au Siège apostolique ; ou la propre manifestation du clerc pour occuper ce poste.

Combien de personnes travaillent au Saint-Siège ?

Le Vatican dispose d'un bureau dont la fonction est de contribuer au renforcement de la communauté de travail. Elle concerne les personnes qui travaillent dans la Curie romaine et dans le gouvernement de la Cité du Vatican en tant qu'État, dans les agences ou les organes administratifs concernés. En outre, elle facilite la formation professionnelle, avec l'objectif clair de faire prendre conscience à tous ces employés qu'ils rendent un service à l'Église universelle.

Selon les données de ce bureau figurant dans l'annuaire pontifical de ces dernières années, quelque 2 000 personnes travaillent à la Curie romaine, sans compter le personnel à temps partiel. Parmi eux, un peu plus de la moitié travaille dans les dicastères (tribunaux, offices, etc.), un autre quart dans d'autres organismes et le dernier quart dans les nonciatures.

Quelques faits et chiffres pour nous donner une idée de l'ampleur du travail dont nous parlons. Les musées du Vatican emploient quelque 700 personnes, la Secrétairerie d'État en emploie 200 autres, dont un quart de personnel diplomatique, les Archives secrètes du Vatican et la Bibliothèque de l'État. Bibliothèque apostolique du Vatican emploient environ 150 personnes.

Mais la Curie romaine est une administration très modeste comparée à n'importe quel ministère dans un pays. En Espagne, par exemple, le plus petit de ses ministères compte environ 2 000 employés, soit plus que le nombre total de travailleurs du Vatican.