Cinéma

Propositions de films : deux suggestions pour des publics différents

Un film intimiste pour un public plus adulte et une série pour toute la famille, issue de l'usine Disney, sont les recommandations cinématographiques de Patricio Sánchez Jaúregui pour ce mois-ci.

Patricio Sánchez-Jáuregui-2 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Mijotage, un film destiné à un public adulte et amateur de cinéma et de la saga des Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe sont les propositions de films et de séries à suivre ce mois-ci.

A feu doux

À la fin du XIXe siècle, un grand cuisinier français vit une relation de dévouement total à la nourriture et à une femme. A travers l'art de la gourmandise, Dodin et Eugénie expriment leur amour l'un pour l'autre, un amour à la fois intemporel et éphémère, comme un repas, qui ne persiste que dans la mémoire.

Il s'agit à la fois d'un film qui donne faim et d'une histoire d'amour superbement interprétée.

Tran Anh Hung - L'odeur de la papaye verte - utilise Binoche et Magimel dans une bonne mesure avec les nombreux ingrédients délicieux de leur garde-manger cinématographique pour créer une histoire d'amour belle, significative et extrêmement satisfaisante à savourer.

Un film contemplatif et précieux, d'une sensibilité et d'une tendresse irrésistibles.

NotesNudité et sensualité partielles : Tabac

A feu doux

AdresseTran Anh Hung
ScriptTran Anh Hung
ActeursJuliette Binoche, Magimel
Plate-formeCinémas : Cinemas

Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe

Disney ressuscite une saga stimulante et intéressante en apportant à nos télévisions une adaptation fidèle des romans de Rick Riordan. Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe est une odyssée de l'adolescence et du mythe, réalisée avec amour.

Une quête dangereuse, une aventure, une odyssée. Surmontant les monstres et les dieux, Percy doit traverser l'Amérique pour rendre à Zeus l'éclair de son maître et mettre fin à une guerre totale.

Avec l'aide de ses collègues missionnaires Annabeth et Grover, le voyage de Percy le rapprochera des réponses qu'il cherche : comment s'intégrer dans un monde où il ne se sent pas à sa place et découvrir qui il est censé être.

Une série dont la première saison est une aventure, l'amitié et l'adolescence dans un parcours de héros pour tous les publics.

Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe

HistoireRick Riordan
ActeursWalker Scobell, Leah Jeffries, Aryan Simhadri
Plate-forme: Disney +
Ressources

Le Congrès eucharistique de Quito et Olivia Maurel dans le magazine Omnes February

L'eucharistie et le prochain Congrès eucharistique international de Quito sont au cœur du dossier de février 2024 de la revue Omnes. A côté de cela, nous trouvons un entretien avec Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca contre la gestation pour autrui.

Maria José Atienza-2 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Quito accueillera le prochain Congrès eucharistique international. La capitale équatorienne attend quelque 5 000 personnes pour un événement qui se veut un élan pour la vie eucharistique de l'Équateur et du monde entier.

En effet, l'Eucharistie, mystère central de la foi catholique, est le thème central du numéro de février 2024 du magazine Omnes.

Le dossier commence par une interview de Mgr Alfredo José Espinoza Mateus, archevêque de Quito et primat de l'Équateur, sur cet événement que le pays attend avec impatience malgré la période sociale difficile que traverse la nation équatorienne.

Parallèlement à cette interview, Omnes se penche sur l'histoire et les objectifs des congrès eucharistiques internationaux, qui se tiennent dans l'Église depuis le milieu du XIXe siècle.

L'approfondissement de l'Eucharistie se poursuit dans le dossier avec une série de courts articles, de nature expérimentale et catéchétique, sur la Sainte Messe, la Communion Eucharistique, l'Exposition du Saint Sacrement, la célébration dominicale et une contribution spéciale - prière sur l'Adoration de Jésus dans le Saint Sacrement.

Olivia Maurel, la voix contre la maternité de substitution

Omnes comprend également une interview d'Olivia Maurel, une jeune femme française née d'une gestation pour autrui, qui est devenue la porte-parole de la référence internationale en matière de lutte contre cette forme d'exploitation.

Maurel a fait l'expérience directe des conséquences d'être le fruit d'une "commande" de ses parents et souhaite faire prendre conscience de la violation flagrante des droits de l'homme qu'implique cette pratique et des conséquences que cette dénaturalisation de la maternité entraîne pour les mères porteuses et les enfants issus de la gestation pour autrui (GPA).

Bien qu'athée, elle écrit une lettre au pape pour lui faire part de son témoignage et le souverain pontife dénonce, début janvier 2024, la pratique des mères porteuses dans une allocution aux membres du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège.

Le conflit de l'Église syro-malabare

La rubrique "Monde" est consacrée au conflit entre le Saint-Siège et un groupe de 400 prêtres orientaux, catholiques de rite syro-malabar en Inde, sur le sens dans lequel le prêtre doit célébrer la Sainte Qurbana (célébration eucharistique).

Ce débat, qui trouve son origine dans une
La disposition du Concile Vatican II prévoyant que les régions orientales abandonnent les coutumes et rites latins et reviennent à leurs rites orientaux traditionnels a été partiellement résolue lors du synode de l'Église syro-malabare, où une solution uniforme a été adoptée, qui n'a pas été accueillie favorablement par les catholiques syro-malabares.

Les thèmes clés du Pape

Les sections Rome et Monde, quant à elles, présentent les principaux thèmes abordés par le Pape François lors de ses différentes apparitions publiques en janvier. À cet égard, les rencontres avec les membres du Dicastère pour la doctrine de la foi et avec les juges du Tribunal de la Rote romaine à l'occasion de l'inauguration de l'Année judiciaire se distinguent. Dans les deux cas, François a réitéré l'urgence de l'annonce de l'Évangile en réponse aux besoins du temps présent.

La communication est un autre des thèmes abordés par François. Le pape a demandé aux communicateurs trois mots : témoignage, courage et largeur de vue.

Poètes et théologiens

Le poète Circé Maia et l'influence des théologiens allemands Johann Adam Möhler et Mathias Scheeben sont d'autres sujets abordés dans le numéro de février.

Le contenu de cette magazine est disponible pour les abonnés d'Omnes. Le numéro de février 2024 d'Omnes est désormais disponible en format numérique pour les abonnés d'Omnes. Dans les prochains jours, il sera également livré à l'adresse habituelle de ceux qui disposent de ce type d'abonnement. abonnement.

Vatican

Ce que le pape attend des universités catholiques

Ces dernières semaines, le pape François a reçu en audience, à différents moments, des représentants d'institutions universitaires catholiques opérant dans différentes parties du monde et dans différents contextes culturels.

Giovanni Tridente-2 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Récemment, François a tenu des réunions avec des représentants de différentes universités catholiques. Il a ainsi rencontré une délégation de l'Université de Notre Dame (Indiana, USA), puis les recteurs et professeurs des universités catholiques membres de la Fédération internationale des universités catholiques (FIUC). Enfin, à la mi-janvier, il a adressé quelques réflexions aux autorités académiques et aux étudiants du Studium Biblicum Franciscanum de Jérusalem.

Au cours des différentes réunions, le Souverain Pontife a souligné que les universités d'inspiration catholique ont toujours joué un rôle important dans la société, en promouvant la formation intégrale des personnes en accord avec les valeurs évangéliques. C'est pourquoi il les a encouragées à jouer un rôle encore plus significatif dans le monde contemporain, en conciliant les différentes âmes de l'engagement éducatif, culturel et social.

Union et collaboration

L'un des principaux défis que le pape assigne aux universités catholiques est de travailler ensemble en tant que réseau mondial, de surmonter la fragmentation et de promouvoir une collaboration plus efficace entre des institutions qui, cependant, sont nées à des époques et dans des contextes différents.

Dans leur vision, ces universités devraient s'unir pour partager leurs ressources, leurs connaissances et leur expérience, en dépassant les limites de leurs propres institutions. Sans oublier la nécessité de maintenir le contact avec les communautés locales, contribuant ainsi indirectement à la construction d'une culture de la paix et de la justice.

L'humanisme chrétien comme fondement

Il est clair qu'à la base de ces institutions, il y a et doit continuer à y avoir une vision chrétienne de l'humanisme. Il ne s'agit pas seulement d'offrir une formation académique de qualité, comme l'a souligné le Pape à plusieurs reprises, mais de cultiver chaque personne dans son intégrité. D'où l'importance d'une éducation qui intègre le développement intellectuel, affectif et spirituel des étudiants.

En substance, le Saint-Père a attiré l'attention sur le fait que l'éducation chrétienne ne se limite pas à l'acquisition de connaissances, mais vise à former des personnes capables de vivre selon les valeurs évangéliques, intégrant ainsi la foi et la raison, et développant une compréhension profonde de la vérité afin de l'appliquer dans leur vie quotidienne.

La vérité et la promotion de la paix

Cette recherche de la vérité passe également par le dialogue interdisciplinaire et le respect de la diversité des points de vue, en s'efforçant de trouver des solutions aux problèmes mondiaux qui soient conformes à tous les enseignements de l'Église.

Cela inclut certainement tous les efforts visant à promouvoir la paix : dans un monde marqué par les conflits et les divisions, ces institutions doivent être des acteurs clés dans la construction d'une culture de la réconciliation. Cela implique un engagement en faveur de la justice sociale, du respect des droits de l'homme et de la promotion de la dignité de chaque personne.

Engagement envers les plus vulnérables

Un autre aspect central de la vision du pape François pour les universités catholiques est l'engagement auprès des plus vulnérables. Ces institutions peuvent être une lueur d'espoir pour les exclus et les marginalisés, et il est nécessaire de trouver des moyens de réfléchir à la manière de combattre, par exemple, la pauvreté, la discrimination et l'injustice. De même, l'engagement en faveur de l'environnement et de la protection de la création est un autre élément central du pontificat de François.

En tant que gardiennes de la création, ces institutions ont la responsabilité de promouvoir le développement durable et de sensibiliser aux défis environnementaux auxquels le monde est confronté.

En définitive, ce n'est que par un engagement concret et une vision centrée sur l'homme - c'est en résumé la pensée du pape François - que ces centres de formation pourront réellement jouer un rôle significatif dans la transformation de la société et la promotion d'un monde meilleur, que tout le monde appelle de ses vœux.

Lire la suite
Vatican

Le Carême est un "temps de conversion" et de "liberté", déclare le pape

Le pape François a publié son message pour le Carême 2024, sur le thème "À travers le désert, Dieu nous conduit à la liberté".

Loreto Rios-1er février 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Le pape François a publié aujourd'hui son Message pour le Carême 2024Cette année, elle débutera le 14 février, mercredi des Cendres. Le dimanche des Rameaux sera célébré le 24 mars, et le Jeudi saint et le Vendredi saint seront célébrés respectivement les 28 et 29 mars.

De l'esclavage à la liberté

Le Pape ouvre son message de Carême cette année en expliquant que dès le moment où Dieu se révèle au peuple d'Israël, il annonce la liberté : "'Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, d'un lieu d'esclavage' (Ex 20,2). Ainsi s'ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle ; l'expérience de l'esclavage est encore imprimée dans sa chair".

Dans ce contexte, François rappelle que le peuple d'Israël a reçu les commandements comme un chemin de liberté, et non comme un simple ensemble de règles à suivre : "(Le peuple d'Israël) a reçu les dix paroles de l'alliance dans le désert comme un chemin de liberté. Nous les appelons "commandements", soulignant la force de l'amour avec lequel Dieu éduque son peuple".

Le Saint-Père poursuit en soulignant que ce chemin vers la liberté est un processus qui mûrit progressivement, qu'il ne s'atteint pas du jour au lendemain et que nous sommes tous sur ce chemin : "De même qu'Israël dans le désert porte encore en lui l'Égypte - il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et Moïse - de même aujourd'hui le peuple de Dieu porte en lui des liens oppressifs qu'il doit décider d'abandonner".

Le Pape indique quelques signes pour détecter ces "liens" : "Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d'espérance et que nous errons dans la vie comme dans un désert, sans terre promise vers laquelle nous pourrions nous diriger ensemble".

Le désert, promesse de nouveauté

Cependant, ce désert, cet état apparemment négatif, peut se transformer en quelque chose de plus beau qu'auparavant, comme une terre que l'on prépare pour y faire fleurir un verger : "Le Carême est le temps de la grâce où le désert redevient - comme l'annonce le prophète Osée - le lieu du premier amour (Os 2,16-17)". Dans cette perspective, le Pape rappelle que le désert est une phase de la pédagogie divine avec l'homme : "Dieu éduque son peuple à abandonner son esclavage et à vivre le passage de la mort à la vie".

Mais ce concept pourrait rester "un chemin abstrait", prévient François. "Pour que notre Carême soit lui aussi concret, le premier pas est de vouloir voir la réalité. Lorsque, au buisson ardent, le Seigneur attire Moïse et lui parle, il se révèle immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : "J'ai vu l'oppression de mon peuple en Égypte et j'ai entendu ses plaintes contre ses oppresseurs ; je connais ses souffrances. Je suis descendu pour les délivrer des Égyptiens, pour les faire sortir de ce pays, pour les faire entrer dans un pays fertile et spacieux, un pays où coulent le lait et le miel" (Ex 3,7-8)" (Ex 3,7-8).

"Où est votre frère ?"

Le pape nous invite à nous demander si ce cri nous atteint également : "Aujourd'hui aussi, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Demandons-nous s'il nous atteint aussi, s'il nous secoue, s'il nous émeut. De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, niant la fraternité qui nous unit depuis le début".

D'autres questions utiles pour l'examen de conscience, signalées par François, sont : "Où es-tu ?" (Gn 3,9) et "Où est ton frère ?" (Gn 4,9).

Le Saint-Père nous invite à y réfléchir et nous met en garde contre une possible aspiration à la "domination de Pharaon", c'est-à-dire à l'esclavage, même s'il s'agit d'une "domination qui nous épuise et nous rend insensibles". En effet, "bien que notre libération ait déjà commencé avec le baptême, il reste en nous un désir inexplicable d'esclavage. C'est comme une attirance pour la sécurité de ce que nous avons déjà vu, au détriment de la liberté".

Face à ce constat, le Pape propose ces questions de réflexion : "Est-ce que je désire un monde nouveau, et suis-je prêt à rompre mes engagements avec l'ancien ? Car, selon le Saint-Père, l'un des maux les plus importants de notre temps est le manque d'espérance : "Le témoignage de nombreux frères évêques et d'un grand nombre de ceux qui travaillent pour la paix et la justice me convainc de plus en plus que ce qu'il faut dénoncer, c'est le manque d'espérance. C'est un empêchement de rêver, un cri muet qui monte vers le ciel et touche le cœur de Dieu. C'est comme la nostalgie de l'esclavage qui paralyse Israël dans le désert et l'empêche d'avancer.

Le combat spirituel

Le Carême peut cependant être le moment idéal pour décider de "ne pas retomber dans l'esclavage" : "Dieu ne se lasse pas de nous. Accueillons le Carême comme un temps fort où sa Parole s'adresse à nouveau à nous. [C'est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous nous en souvenons chaque année lors du premier dimanche de Carême, a été conduit par l'Esprit dans le désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement à Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l'espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l'esclavage. En Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous nous engageons sur un chemin que nous n'avons jamais parcouru auparavant".

Ce retour à la liberté implique aussi une attitude de combat, car la vie chrétienne est avant tout un combat spirituel : "Il s'agit d'un combat, que le livre de l'Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous disent clairement. La voix de Dieu, qui dit : "Tu es mon Fils bien-aimé" (Mc 1,11) et "Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi" (Ex 20,3), est en effet contrariée par les mensonges de l'ennemi".

Dans cette optique, le Pape met également en garde contre le danger des "idoles" : "Se sentir tout-puissant, reconnu par tous, profiter des autres : tout être humain sent en lui la séduction de ce mensonge". Nous pouvons aussi être esclaves de la richesseNous pouvons nous attacher à l'argent, à certains projets, à certaines idées, à certains objectifs, à notre position, à une tradition et même à certaines personnes. "Ces choses, au lieu de nous conduire, nous paralysent", prévient François.

Agir, c'est aussi s'arrêter

Dans cette société rapide et débridée, le Saint-Père nous invite également à changer de rythme pendant ces quarante jours : "Il est temps d'agir, et en Carême, agir c'est aussi s'arrêter. S'arrêter dans la prière, accueillir la Parole de Dieu, s'arrêter, comme le Samaritain, devant le frère blessé. L'amour de Dieu et l'amour du prochain sont un seul et même amour. Ne pas avoir d'autres dieux, c'est s'arrêter devant la présence de Dieu, dans la chair de son prochain.

C'est pourquoi le pape souligne que la prière, l'aumône et le jeûne, proposés ces jours-ci, "ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d'ouverture, de vidange : se débarrasser des idoles qui nous pèsent, se débarrasser des attachements qui nous emprisonnent. Alors le cœur atrophié et isolé se réveillera.

De plus, le Carême nous fait redécouvrir "la dimension contemplative de la vie", qui "mobilisera de nouvelles énergies", nous conduisant vers les autres : "En présence de Dieu, nous devenons des sœurs et des frères [...] ; au lieu de menaces et d'ennemis, nous trouvons des compagnons de route. C'est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous marchons pour sortir de l'esclavage.

Citant un discours prononcé lors des JMJ de Lisbonne, le pape a souligné qu'il est vrai que nous vivons à une époque où les défis sont nombreux, mais il nous a encouragés à penser "que nous ne sommes pas en agonie, mais en travail ; pas à la fin, mais au début d'un grand spectacle".

"La foi et la charité prennent cette petite espérance par la main", conclut le pape, "elles lui apprennent à marcher et, en même temps, c'est elle qui la tire en avant".

Ressources

Qu'est-ce que les religions du nouvel âge et les pseudo-religions ?

Elle n'est pas une religion et n'a pas de doctrine fixe, le nouvel âge -ou nouvelle ère - est une façon de voir, de penser et d'agir que de nombreuses personnes et organisations ont adoptée dans leur vie.

Alejandro Vázquez-Dodero-1er février 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Le développement de la personnalité de l'être humain a une composante spirituelle afin de correspondre pleinement à sa nature. Cela va au-delà de la simple non-matière et les pousse à rechercher une religion - au sens large - en la comprenant comme cette réalité désirée où ils peuvent espérer et placer leurs désirs.

Notre instinct de survie est lié à la conscience du temps qui passe et du fait que l'avenir peut arriver, ce qui n'arrive pas au reste des animaux, ceux qui ne sont pas rationnels. C'est précisément ce qui fait de l'homme un chercheur du sens de sa vie, qui transcende l'immédiat, le terrestre, l'éphémère et le passager. C'est précisément là que la religion - au sens large du terme - prend tout son sens, en répondant à ces aspirations.

Or, la vraie religion ne peut être qu'une, car les religions se contredisent, et la vérité ne peut se trouver qu'à un seul endroit. Si l'un dit que Goya est né en Espagne et que l'autre dit qu'il est né en Suède, il est évident qu'ils ne peuvent pas avoir raison tous les deux en même temps. L'un des deux a indubitablement tort.

Il serait absurde de penser que Dieu a révélé plusieurs religions contradictoires. La seule vraie religion est celle que Dieu a révélée, et nous pouvons la reconnaître à certains signes, comme les miracles de Jésus-Christ. 

Il s'avère que la religion catholique a été fondée par le Christ-Dieu et que toutes les autres ont été fondées par des hommes. Ni Bouddha, ni Confucius, ni Mahomet, ni Luther n'ont prétendu être Dieu.

Jésus-Christ lui-même a affirmé à plusieurs reprises dans sa vie qu'il était Dieu et, à partir de là, il a fondé une seule Église, qui est sainte, catholique et apostolique. Toutes les autres églises et religions sont fausses : certaines, comme le bouddhisme, parce qu'elles ne reconnaissent pas le vrai Dieu ; d'autres, comme le protestantisme, parce qu'elles se sont séparées de l'Église originelle et véritable.

Mais, en dehors des religions, nous avons d'autres réalités qui ne sont pas des religions, et qui viennent néanmoins s'y substituer.

Afin d'orienter le discours, nous nous référerons au phénomène de la nouvel âge -ou nouvelle ère - qui, sans être une religion, une église ou une secte, et sans avoir de doctrine fixe, est une manière de voir, de penser et d'agir que de nombreuses personnes et organisations ont adoptée pour changer le monde selon des croyances qu'elles ont en commun. Pour ces personnes, c'est leur religion. 

Comment identifier une réalité pseudo-religieuse des nouvel âge? 

L'objectif de la nouvel âge est d'introduire l'homme dans ce que ses idéologues appellent un nouveau paradigme, c'est-à-dire une manière totalement différente de se voir et de percevoir la réalité. Le trait le plus marquant de la nouvel âgeLe résultat de toutes ces croyances est le relativisme religieux, spirituel et moral.

Ce qu'elle promeut se manifeste dans la musique, le cinéma, la littérature, l'entraide et certaines thérapies.

Il s'agit de faire entrer l'humanité dans un nouveau courant spirituel et de faire naître un nouvel âge ou une nouvelle époque - une nouvelle ère ou une nouvelle époque.nouvel âge- pour les premiers.

Le Saint-Siège, en 2003, a expressément fait référence à cette réalité et a souligné l'importance de l'éducation et de la formation des adultes. la difficulté de concilier la perspective qui sous-tend l'approche de la nouvel âge avec la doctrine et la spiritualité chrétiennes. 

Ce courant souligne l'importance de la dimension spirituelle de l'homme et son intégration au reste de sa vie, la recherche d'un sens à l'existence, la relation entre les êtres humains et le reste de la création, le désir de changement personnel et social.

Cependant, ce qui est critiqué, c'est que la nouvel âge n'offre pas de véritable réponse, mais un substitut : elle cherche le bonheur là où il n'est pas.

Le Nouvel Âge et l'Église catholique

En fait, le document du Saint-Siège de 2003 souligne que, en réaction à la modernité, la nouvel âge agit avant tout au niveau des sentiments, des instincts et des émotions. L'anxiété face à un avenir apocalyptique fait d'instabilité économique, d'incertitude politique et de changement climatique joue un rôle important dans la recherche d'une alternative, d'une relation résolument optimiste avec le cosmos. 

Ce n'est pas une coïncidence", poursuit le document, "que les nouvel âge a connu un énorme succès à une époque caractérisée par une exaltation quasi universelle de la diversité. Pour beaucoup, les normes et les croyances absolues ne sont rien d'autre qu'une incapacité à tolérer les opinions et les convictions d'autrui. Dans un tel climat, les modes de vie et les théories alternatives ont connu un succès extraordinaire, et c'est là que se trouve la clé de la réussite. nouvel âge.

Cela a donné naissance à une spiritualité qui s'appuie davantage sur l'expérience sensible que sur la raison, et qui fait passer le sentiment avant la vérité. La spiritualité est ainsi réduite à la sphère du sensible et de l'irrationnel : au sentiment de bien-être, à la recherche exclusive de son propre bien-être individuel. La prière cesse alors d'être un dialogue interpersonnel avec le Dieu transcendant et devient un simple monologue intérieur, une recherche introspective de soi.

La caractéristique de la nouvel âge C'est aussi l'esprit d'individualisme qui permet à chacun de formuler sa propre vérité religieuse, philosophique et éthique. Il propose une nouvelle conscience à l'homme par laquelle il réalisera ses pouvoirs surnaturels et saura qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de lui. 

Chaque homme crée donc sa propre vérité. Il n'y a pas de bien et de mal, chaque expérience est un pas vers la pleine conscience de sa divinité. Tout est "dieu" et "dieu" est en tout ; toutes les religions sont identiques et disent fondamentalement la même chose. Elle soutient également que tous les hommes vivent de nombreuses vies, se réincarnant encore et encore jusqu'à ce qu'ils atteignent une nouvelle conscience et se dissolvent dans la force divine du cosmos, ce qui est évidemment incompatible avec la foi catholique. 

En quoi le Dieu de la foi catholique diffère-t-il du Dieu de l'Église catholique ? nouvel âge?

Le Dieu de la foi catholique est une personne, le "Dieu" de l'Église catholique. nouvel âge est une force impersonnelle et anonyme.

Le Dieu de la foi catholique est créateur de tout, mais ne s'identifie pas à ce qui a été créé. Le Dieu de la nouvel âge est la création qui prend progressivement conscience d'elle-même.

Le Dieu de la foi catholique est infiniment supérieur à l'homme, mais il se penche vers lui pour entrer en amitié avec lui : il est son Père.

Le Dieu de la foi catholique jugera chaque homme en fonction de sa réponse à cet amour. Le "dieu" de la nouvel âge est le même homme qui est au-delà du bien et du mal. Dans le nouvel âge l'amour le plus élevé est l'amour de soi. 

Dans la nouvel âge soutient que Jésus-Christ n'était qu'un maître éclairé parmi d'autres. Il estime que la seule différence entre Jésus-Christ et les autres hommes est qu'il a réalisé sa divinité alors que la plupart des hommes ne l'ont pas encore découverte. Il nie donc que Dieu se soit fait homme pour nous sauver du péché. 

Le concept de divinité du nouvel âge

Dans la nouvel âge n'hésite pas à mélanger des formes religieuses issues de traditions très différentes, même lorsqu'il y a des contradictions fondamentales. Il faut rappeler que la prière chrétienne est fondée sur la Parole de Dieu, qu'elle est centrée sur la personne du Christ, qu'elle conduit à un dialogue d'amour avec Jésus-Christ et qu'elle conduit toujours à la charité envers le prochain. Les techniques de concentration profonde et les méthodes orientales de méditation enferment le sujet sur lui-même, le poussent vers un absolu impersonnel ou indéfini et ignorent l'Évangile du Christ. 

Il voudra aussi redéfinir la mort comme une transition agréable sans avoir à répondre à un Dieu personnel, en partant du principe que l'on décide soi-même de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, ce qui brise les valeurs et conduit à un piège émotionnel.

Dans la nouvel âge soutient que "les choses telles que nous les voyons aujourd'hui" - la culture, la connaissance, les relations familiales, la vie, la mort, les amitiés, la souffrance, le péché, la bonté, etc.Passez de l'affirmation que tout est dieu à l'affirmation qu'il n'y a pas de dieu en dehors de vous. 

La révélation de Dieu en Jésus-Christ perd son caractère unique et irremplaçable.Nombreux seraient les "messies" apparus, c'est-à-dire les maîtres spécialement éclairés qui se présentent pour guider l'humanité : Krishna, Bouddha, Jésus, Quetzacoatl, Mahomet, Sun Myung Moon, Osho, Sai Baba et d'innombrables autres seraient des prophètes de la même stature avec le même message.Le christianisme s'avère donc n'être qu'une période passagère de l'histoire.  

Mon Dieu, m'as-tu abandonné ?

Il y a des situations dans l'histoire personnelle où l'on crie vers le ciel et où l'on ne trouve pas de réponse. Les problèmes et les difficultés de la vie s'accumulent parfois et l'on semble se retrouver seul, sans aide.

1er février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Une maladie est suivie de la mort d'un membre de la famille et, alors que nous n'avons pas encore récupéré, le problème économique ou professionnel arrive. Parfois, nous ne pouvons que nous exclamer : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Mais Dieu peut-il nous abandonner, et serait-ce là l'attitude d'un bon père, d'un père qui aime ses enfants ?

Il y a certainement des situations dans l'histoire personnelle où l'on crie vers le ciel et où l'on ne trouve pas de réponse. Les problèmes et les difficultés de la vie vous écrasent parfois et vous semblez vous retrouver seul, impuissant, au centre même du tourbillon qui vous aspire dans les eaux sombres de l'océan le plus profond.

Il est entendu que Dieu n'est pas une fée marraine qui vient nous sortir de toutes les difficultés. La nature, dans ce monde imparfait où nous attendons les nouveaux cieux et la nouvelle terre, a ses règles et agit sans demander la permission à son créateur à chaque instant. C'est pourquoi la maladie, la mort ou les malheurs naturels surviennent. À cela s'ajoute le mal créé par l'homme : injustices, querelles, déceptions...

L'un après l'autre, les coups sont surmontés, mais lorsqu'ils se succèdent, même le meilleur sparring-partner ne peut y résister, et la question se pose naturellement : "Dieu nous a-t-il rejetés pour toujours et ne nous favorisera-t-il plus ? Sa miséricorde s'est-elle épuisée, sa promesse s'est-elle éteinte pour toujours ? Dieu a-t-il oublié sa bonté, ou la colère lui a-t-elle fermé le cœur ?

Rien de tel que les psaumes - la citation ci-dessus est un extrait du psaume 77 - pour mettre en mots les sentiments d'abandon, de solitude, d'incompréhension de l'homme face au mal et au silence apparent de Dieu. Si tu es tout-puissant, pourquoi n'agis-tu pas, pourquoi te tais-tu, pourquoi permets-tu que cela m'arrive ?

Jésus lui-même a prié avec l'un d'entre eux, le numéro 22, lorsqu'il a connu le visage le plus amer de son humanité, cloué sur la croix. Celui qui a dit "celui qui m'a vu a vu le Père", celui qui ne pouvait pas s'éloigner de Dieu parce qu'il était Dieu lui-même, a aussi éprouvé des sentiments d'éloignement, d'abandon ; dans une certaine mesure, de doute, d'incertitude. C'est la fragilité humaine qu'il a poussée à l'extrême.

Le silence de Dieu face à la souffrance de ses créatures a fait couler des fleuves d'encre et brûler des milliards de neurones aux penseurs les plus sublimes, mais une ancienne légende circule sur internet. Norvège -Je n'ai pas été en mesure de confirmer s'il s'agit vraiment de la Norvège et si elle est vraiment ancienne - ce qui explique très simplement pourquoi Dieu est si souvent silencieux.

Le personnage principal est un ermite nommé Haakon qui s'occupait d'une chapelle où les habitants de la région venaient prier devant l'image d'un Christ très miraculeux. Un jour, l'anachorète, plein de zèle et d'amour pour Dieu, s'agenouille devant l'image et demande au Seigneur de le remplacer sur la croix :

Je veux souffrir pour vous, laissez-moi prendre votre place", a-t-il déclaré.

Sa prière parvint au Très-Haut, qui accepta l'échange à condition que l'ermite garde toujours le silence, comme il l'a fait.

Les premiers temps, tout se passait bien, car Haakon était toujours silencieux sur la croix et le Seigneur se faisait passer pour lui sans qu'on s'en aperçoive. Mais un jour, un homme riche est venu prier et, en s'agenouillant, il a laissé tomber son portefeuille. Notre protagoniste l'a vu et s'est tu. Au bout d'un moment, un pauvre apparut et, après avoir prié, trouva le portefeuille, le prit et partit en sautant de joie. Haakon continua à se taire lorsque, peu après, un jeune homme entra et commença à demander protection pour un voyage dangereux qu'il allait entreprendre. L'homme riche revient alors à la recherche de son portefeuille. Voyant le jeune homme en train de prier, il pensa qu'il l'avait peut-être trouvé et l'exigea. Le jeune homme lui répondit qu'il ne l'avait pas vu, mais le riche ne le crut pas et le battit.

-Stop ! -hurle Haakon du haut de la croix.

Attaqués et agresseurs sont stupéfaits et, effrayés par la vue du Christ qui parle, s'enfuient chacun à leur tour, laissant l'ermite à nouveau seul avec Jésus, qui lui ordonne de descendre de la croix pour n'avoir pas tenu sa parole.

-Tu as vu que tu n'étais pas digne de prendre ma place ? -lui reproche le crucifié en retournant à son poste.

-Je ne pouvais pas permettre cette injustice, mon Seigneur ! -répondit l'ermite, déjà au pied de la croix. Vous avez vu que le garçon était innocent.

Le regardant avec miséricorde, Jésus lui explique :

-Tu ne savais pas que l'homme riche avait l'argent dans son portefeuille pour acheter la virginité d'une jeune fille, alors que l'homme pauvre avait besoin de cet argent pour empêcher sa famille de mourir de faim. C'est pourquoi je l'ai laissé la prendre. En battant le jeune voyageur, je voulais l'empêcher d'arriver à temps, comme il l'a finalement fait grâce à toi, pour s'embarquer sur un navire sur lequel il vient de trouver la mort, car il a coulé. Vous n'en saviez rien. Moi si, c'est pour cela que je me tais.

Ainsi se termine ce genre de midrash qui nous enseigne à croire que la volonté de Dieu est ce qu'il y a de mieux pour nous, et à faire confiance à celui dont nous savons que, dans son silence apparent, il nous aime tendrement.

Si vous connaissez quelqu'un qui est battu par la vie, vous voudrez peut-être écouter cette histoire de Haakon pour comprendre les mystères de celui qui ne nous abandonne jamais, surtout lorsque nous sommes sur la croix.

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

Lire la suite
Évangile

Liberté intérieure. Cinquième dimanche du temps ordinaire (B)

Joseph Evans commente les lectures du cinquième dimanche du temps ordinaire (B) et Luis Herrera donne une courte homélie vidéo.

Joseph Evans-1er février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous voyons Jésus faire toutes sortes de miracles : guérir la belle-mère de Simon de la fièvre, chasser les démons et guérir des maladies. Mais ce n'est qu'un signe que l'Esprit Saint est sur lui. Jésus accomplit ces actions parce qu'il est rempli de l'Esprit et la délivrance est un signe de l'action de l'Esprit : "...".Le Seigneur est l'Esprit, et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté."(2 Cor 3:17). L'Esprit est comme le vent, qui ne peut être contraint. C'est ainsi que Notre Seigneur a décrit l'activité de l'Esprit à Nicodème lorsqu'il est allé le visiter (cf. Jn 3, 1-8). 

Il peut y avoir des moments dans la vie où nous nous sentons très contraints, sans liberté, comme Job dans la première lecture : "...".La vie de l'homme sur la terre n'est-elle pas une milice, et ses jours comme ceux d'un ouvrier ; comme un esclave, il soupire après l'ombre ; comme un ouvrier, il attend son salaire. Mon héritage, ce sont des mois perdus, des nuits de labeur m'ont été attribuées. Quand je me couche, je me dis : Quand me lèverai-je ? La nuit dure toujours et je suis fatigué de me retourner jusqu'à l'aube. 

Ce sentiment peut être objectif ou exagéré. Dans les deux cas, il faut se rappeler que la liberté est avant tout intérieure. Ce qui enlève vraiment la liberté, ce sont les limitations intérieures : les dépendances, les faiblesses de caractère. Quelqu'un - les martyrs chrétiens, par exemple - peut être enfermé dans une prison et être intérieurement totalement libre. 

Nous avons besoin de l'Esprit Saint pour nous donner la grâce de trouver la liberté. Le Carême va bientôt commencer et c'est une bonne occasion de nous demander ce que nous devons changer pour grandir dans la liberté : qu'est-ce qui doit être coupé en nous (un vice à éliminer) ou amélioré (une vertu à développer) ? Quel défaut, quelle mauvaise habitude ou quelle dépendance me prive de ma liberté ? Il peut s'agir de la paresse, de l'attachement au téléphone ou à l'internet, à la nourriture ou à la boisson, aux dépenses, ou à tout autre chose. Le Carême est un temps de grâce pour lutter davantage contre ces dépendances et trouver une plus grande liberté en Dieu. Le sacrement de la confession est le sacrement de la liberté, car il nous libère de nos péchés.

Si nous sommes remplis de l'Esprit Saint, nous serons remplis de liberté. En effet, comme l'explique saint Paul dans la deuxième lecture, cette liberté nous conduit à nous rendre volontairement esclaves des autres : "...nous sommes libres d'être esclaves des autres".Parce que, libre comme je le suis, je me suis fait l'esclave de tous pour en conquérir le plus grand nombre.". Comme Jésus l'a fait. La liberté trouve sa pleine expression dans l'abandon de l'amour.

Homélie sur les lectures du dimanche 5ème dimanche du temps ordinaire (B)

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaUne courte réflexion d'une minute pour les lectures de ce dimanche.

Vatican

François encourage le pardon pour surmonter la colère

Le pape a médité ce matin à l'audience générale sur la colère et a encouragé à chercher la réconciliation avec les autres avant la tombée de la nuit, à "s'engager à pardonner, dans l'art du pardon", et à transformer la colère, en cas d'injustice, en un saint zèle pour le bien. Il a également prié pour les victimes de la guerre.

Francisco Otamendi-31 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Lors de la sixième session du catéchèse sur "les vices et les vertus", le Pape François a médité dans la Salle Paul VI, dans le Palais des Congrès de Paris. Audience de ce 31 janvier, fête de St John BoscoLe rapport, sur la colère, un vice "visible", "difficile à cacher", "capable d'enlever le sommeil", et qui "ne s'apaise pas avec le temps".

La colère transforme notre visage, met notre corps en ébullition et développe en nous "la perception négative de l'autre", a déclaré le Souverain Pontife dans son discours. méditationdans lequel il propose deux remèdes contre la colère.

D'une part, "que nous ne passions pas la nuit sans avoir cherché la réconciliation, afin d'étouffer dans l'œuf cette spirale démoniaque". Et deuxièmement, "de porter dans la prière l'engagement de pardonner aux autres, comme Dieu le fait avec nous".

Sainte indignation de Jésus, zèle pour le bien

Il y a aussi "une sainte colère", a rappelé le pape, "dont nous parle aussi l'Évangile, qui naît de notre être. Elle ne nous permet pas de rester indifférents face à l'injustice". Les anciens savaient bien qu'"il y a en nous une part irascible qui ne peut et ne doit pas être niée (...). Nous ne sommes pas responsables de la colère dans son émergence, mais toujours dans son développement, et il est parfois bon que la colère soit évacuée de manière appropriée".

Si une personne n'est jamais en colère, si elle n'est pas indignée face à l'injustice, si elle ne ressent pas quelque chose qui secoue son cœur face à l'oppression des faibles, alors elle n'est pas humaine, et encore moins chrétienne, a souligné François. Il existe une sainte indignation, qui n'est pas de la colère. Jésus a connu la sainte indignation plusieurs fois dans sa vie, il n'a jamais répondu au mal par le mal, mais il a éprouvé ce sentiment dans son âme, et dans le cas des marchands du temple, il a accompli une action forte et prophétique, dictée non par la colère mais par le zèle pour la maison du Seigneur.

Il nous appartient, avec l'aide de l'Esprit Saint, de trouver la juste mesure des passions, de bien les éduquer, afin qu'elles se tournent vers le bien et non vers le mal, a souligné le Saint-Père.

"Demandons au Seigneur d'être conscients de notre faiblesse face à la colère, afin que lorsqu'elle surgit, nous puissions la canaliser positivement, afin qu'elle ne nous domine pas, mais que nous la transformions en un saint zèle pour le bien", a-t-il déclaré aux pèlerins hispanophones.

À l'origine des guerres et de la violence

François a encouragé dans le Audience pratiquer l'art du pardon. Ce qui s'oppose à la colère, c'est la bienveillance, la douceur, la patience. La colère est un vice terrible qui est à l'origine des guerres et des violences.

Dans cette optique, le Pape a rappelé que l'Italie célèbre demain la Journée nationale des victimes civiles de la guerre. À la mémoire de ceux qui sont tombés au cours des deux guerres mondiales, il a ajouté "les nombreuses, trop nombreuses, victimes sans défense des guerres qui ensanglantent malheureusement encore notre planète, comme au Moyen-Orient et en Ukraine. Puisse leur cri de douleur atteindre le cœur des dirigeants des nations et inspirer des projets de paix.

Les récits des guerres d'aujourd'hui dénotent "tant de cruauté", a déploré François. "La paix est douce, elle n'est pas cruelle.

Prêtres à l'Université de la Sainte-Croix, Fête de Saint Jean Bosco

Avant de donner sa bénédiction, le Pape a salué en italien les plus de six mille fidèles présents dans l'Aula, et il a fait une mention spéciale aux prêtres qui participent à un cours de formation promu par l'Aula. Université pontificale de la Sainte-CroixLes pèlerins de la paroisse du Divin Christ Ouvrier d'Ancône, les élèves de différentes écoles et les groupes musicaux.

Comme toujours, ses réflexions s'adressent aux jeunes, en mémoire de St John BoscoIl l'a cité lorsqu'il s'est adressé à des pèlerins de différentes langues, à des malades, à des personnes âgées et à des jeunes mariés.

L'auteurFrancisco Otamendi

Culture

Le magasin de fleurs, les coulisses des célébrations du Vatican

Une quarantaine de personnes composent le Vatican Flower Shop, un ancien service du Saint-Siège qui prépare les célébrations du Vatican.

Hernan Sergio Mora-31 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Derrière les belles cérémonies, les audiences et les événements qui se déroulent au Vatican, il existe en coulisses une institution peu connue du grand public qui, discrètement et difficilement, s'occupe de la logistique qui permet à ces grandes cérémonies d'avoir lieu.

Il s'agit du Fleuriste, composé d'une quarantaine de personnes, qui coordonne et prépare tout ce qui est nécessaire à l'intérieur de la Basilique vaticane, sur la Place Saint-Pierre, dans les Basiliques pontificales romaines, dans la Salle Paul VI, dans l'appartement du Pape, ainsi que lors des audiences dans le Palais apostolique et dans les différents bâtiments du Vatican.

Il s'occupe également de la décoration et de l'entretien courant du mobilier et dispose de trois laboratoires de restauration : un pour le mobilier et la tapisserie, un autre pour l'ébénisterie et la restauration de meubles et un troisième spécialisé dans la dorure. Enfin, le département de montage est chargé, entre autres, d'installer jusqu'à 30 000 chaises lors des célébrations à l'extérieur de la Plaza.

Origine

Le nom Floreria a une origine ancienne. Il vient probablement de l'espagnol et désigne ceux qui s'occupaient des fleurs pour les cérémonies. Les inventaires du XVIe siècle nous apprennent que, dès l'origine, il existait une Florería (boutique de fleurs) avec des tapisseries, des gobelins et des tissus destinés à décorer les salles et à recouvrir de grands murs. Aujourd'hui, la Florerie abrite tous les objets non consacrés nécessaires aux fonctions papales.

Autrefois, on l'appelait Magasin de fleurs apostolique et dépendait du Palais apostolique, c'est-à-dire directement du pape, de la Secrétairerie d'État et de la Préfecture de la Maison pontificale. Dans les années 1960 et 1970, il a été transféré au Gouvernorat de la Cité du Vatican sous le nom de "...".Service des fleurs"Il fait désormais partie de la direction des infrastructures et des services, avec le service des jardins et de l'environnement et le secteur des infrastructures.

Également la spiritualité

Une tradition des employés de l'ensemble de l'infrastructure et de la gestion des services, dont dépend également le magasin de fleurs, est d'assister à la messe chaque premier vendredi dans le hangar de l'atelier mécanique.

Une assistance spirituelle est également offerte à tous les employés du gouvernorat qui le souhaitent, et ils peuvent rencontrer le pape à plusieurs reprises au cours de l'année. En outre, cette année, la fête familiale en plein air a été introduite.

Autres travaux

Une autre tâche consiste à s'occuper des déménagements et des restaurations présents non seulement au Vatican, mais aussi dans les zones extraterritoriales et dans d'autres parties de Rome, y compris les sièges des congrégations situés dans la via della Conciliazione ou dans le palais de Saint-Calixte.

Sans oublier les préparatifs tels que, par exemple, la célébration du Corpus DominiLa procession traditionnelle de la basilique Saint-Jean-de-Latran à Sainte-Marie-Majeure.

Conclave

Même en sachant que la date d'un conclave ne peut être prédite, le magasin de fleurs dispose d'un plan actualisé pour son organisation. De la chapelle Sixtine, avec les trônes et leurs baldaquins mobiles, à la cuisinière et à la cheminée en fer qui annonceront par leur fumée noire puis par leur fumée blanche l'élection ou non d'un nouveau pontife.

Dans le passé, ils se sont également occupés des 500 chambres qu'ils devaient préparer pour l'hébergement des cardinaux et de leur entourage, une tâche désormais simplifiée grâce à l'hébergement dans la Domus Santa Marta, ou d'autres questions telles que la coupure de toutes les lignes téléphoniques.

Vente d'objets floraux au profit de la charité du Pape

Aujourd'hui, dans le magasin de vêtements, près de la gare, il y a une section où sont exposés certains des cadeaux que François reçoit des chefs d'État et de gouvernement lors d'audiences ou de réunions. Même de nombreux objets qui étaient stockés et poussiéreux dans le magasin de fleurs peuvent maintenant être achetés en échange d'une offrande à verser à l'association caritative du pape.

Remerciements du Pape

Lors de l'audience du 17 janvier 2014 avec les employés du magasin de fleurs, le Pape François a exprimé ses remerciements personnels pour le "soin, le professionnalisme et la disponibilité" avec lesquels ils accomplissent leur mission.

Et il a rappelé que "l'organisation des environnements pour les différentes rencontres du Pape avec les pèlerins et les différentes activités du Saint-Siège" est une tâche "indispensable", afin d'obtenir des espaces accueillants et des outils fonctionnels.

L'auteurHernan Sergio Mora

Vatican

Le pape souligne le travail des soins palliatifs

Le pape François demande aux catholiques de prier tout particulièrement pour les malades en phase terminale au cours du mois de février.

Paloma López Campos-30 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le pape François s'est toujours montré très proche des personnes souffrant de maladies. Il n'est donc pas surprenant qu'il demande aux catholiques du monde entier de se joindre à lui pendant le mois de février pour prier pour "les malades en phase terminale et leurs familles".

Le Saint-Père se préoccupe des "soins et de l'accompagnement nécessaires, tant du point de vue médical que du point de vue humain" dont ont besoin les personnes malades.

Francis le souligne dans la vidéo de la Réseau mondial de prière qu'il y a une grande différence entre les concepts d'"incurable" et d'"incurable". S'appuyant sur une citation du pape saint Jean-Paul II, il affirme que, si la guérison n'est pas toujours possible, "les soins sont toujours possibles".

Le pape affirme que "même lorsque les chances de guérison sont faibles, tous les malades ont droit à un accompagnement médical, psychologique, spirituel et humain".

Soins palliatifs

Le souverain pontife en profite pour parler des soins palliatifs. Ceux-ci "garantissent au patient non seulement des soins médicaux, mais aussi un accompagnement humain et de proximité".

Dans son message, le Pape rappelle également que les familles des malades "ne peuvent pas être laissées seules dans ces moments difficiles". C'est pourquoi il appelle à promouvoir un soutien aux proches des malades qui soit ressenti sur le plan physique, spirituel et social.

Journée mondiale des malades

L'intention du Pape intervient précisément au cours du mois où est célébrée la Journée mondiale du malade. Le 11 février, à l'occasion de la mémoire de la Notre-Dame de LourdesToute l'Église s'unit pour prier pour ceux qui souffrent de la maladie.

Dans son message Pour cette journée, publiée au début de l'année 2024, le Pape a rappelé que "le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est celui d'une proximité pleine de compassion et de tendresse". Il a même profité de l'occasion pour encourager les malades à "ne pas avoir honte de leur désir de proximité et de tendresse".

Le Saint-Père a souligné que "les chrétiens sont particulièrement appelés à faire leur le regard compatissant de Jésus". C'est ainsi que nous pourrons "contrecarrer la culture de l'individualisme, de l'indifférence, du rejet" et la remplacer par une "culture de la tendresse et de la compassion".

Intention de prière du pape François pour février 2024
Vatican

Vérité, charité, courage : les recommandations du pape aux médias catholiques

Lors d'une rencontre avec les médias de la Conférence épiscopale italienne, le pape François a présenté les caractéristiques que devraient avoir, selon lui, les communicateurs.

Antonino Piccione-30 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Le journalisme, c'est la recherche de la vérité, un sujet complexe qui implique la vertu de l'écoute, la capacité de discernement et le soin dans l'utilisation des mots. Quelques jours après son message pour la 58ème journée mondiale de la communicationLe Pape François propose une nouvelle réflexion sur le domaine de l'information et de la communication, à l'occasion d'une audience avec des journalistes et des techniciens de Tv2000 et RadioinBlu2000, reçue le 29 janvier dans la Salle Paul VI, à l'occasion du 25ème anniversaire de la naissance des stations de la Conférence épiscopale italienne, qui est célébré cette année le 12 mai, et qui est consacré à l'intelligence artificielle.

Le Souverain Pontife a souligné l'importance d'une communication constructive, à l'abri des péchés qui la minent, en particulier la désinformation, "pour raconter le bon et le beau de nos communautés avec proximité", pour "faire des protagonistes de ceux qui normalement finissent par être des figurants ou ne sont même pas pris en compte".

Se référant à l'audience accordée en 2014, le Souverain Pontife a noté que depuis lors "le paysage médiatique a beaucoup changé", mais qu'aujourd'hui, comme à l'époque, les deux médias, ainsi que le quotidien "Avvenire" et Agenzia Sir, ont "une affiliation très précise : la Conférence épiscopale italienne". 

Pour François, il ne s'agit en aucun cas d'une limitation, "au contraire, c'est l'expression d'une grande liberté, car cela nous rappelle que la communication et l'information sont toujours enracinées dans l'humain". En ce sens, le rôle et la fonction de témoin sont cruciaux, le journaliste étant appelé à raconter "des histoires dans lesquelles les ténèbres qui nous entourent n'éteignent pas la lumière de l'espérance".

Les journalistes, un "pont" et non un "mur"

En ce qui concerne l'engagement de ceux qui racontent l'Église à travers ses médias, on ne peut pas ne pas "partir du cœur" afin de rendre possible la "proximité" et d'affirmer la vérité sans la séparer de la charité. "Ne séparez jamais les faits du cœur ! Et puis, ayez du courage. Ce n'est pas par hasard que le "courage" vient du cœur. Celui qui a du cœur a aussi le courage d'être alternatif, sans devenir polémique ou agressif ; d'être crédible, sans chercher à imposer son point de vue ; d'être un "bâtisseur de ponts".

Pour éviter les autres péchés que les journalistes commettent souvent : la calomnie, la diffamation, l'amour du scandale. Parce que "le scandale fait vendre", comme l'a dit le Saint-Père fin août en recevant le Prix de la Paix de l'Union européenne. "C'est du journalisme.

À la lumière de ces considérations, l'audience adressée aux catholiques peut être considérée comme une contribution supplémentaire et plus spécifique du pape Benoît à son magistère sur le journalisme, qui ne peut se soustraire à la "responsabilité" - un autre mot clé - du point de vue de l'objectivité, du respect de la dignité humaine et de l'attention au bien commun. C'est ainsi, souligne-t-il, que nous pourrons réparer les fractures, transformer l'indifférence en manque d'accueil et de relation".

En bref, la personne est le fondement et l'objectif "de chaque service, de chaque article, de chaque programme". La personne doit être servie et la vérité doit être dite "avec respect et compétence". Éviter, ou plutôt gouverner, tous les instruments de manipulation, de contamination cognitive et d'"altération de la réalité", car l'homme continue à faire la différence.

L'information", observe le pape dans son message publié à l'occasion de la fête liturgique de saint François de Sales, patron des journalistes, "ne peut être séparée des relations existentielles : elle implique le corps, l'être dans la réalité ; elle demande de rapporter non seulement des données, mais des expériences ; elle exige le visage, le regard, la compassion, ainsi que le partage".

En effet, le journalisme ne peut continuer à faire son précieux travail que s'il ne renonce pas à ses principes fondamentaux. Il existe des questions primordiales liées à la réglementation, à la propriété intellectuelle et à la concurrence commerciale.

L'IA suscite également de vives inquiétudes au sein de la société, notamment en ce qui concerne la désinformation, la discrimination et les préjugés, ainsi que les risques de manipulation des médias par de grandes entreprises ou des entités gouvernementales. Il est impératif de conserver une vision holistique qui s'appuie sur les recommandations du pape François.

L'auteurAntonino Piccione

Culture

Manuel GarridoChaque collègue est une personne, pas une menace".

Entretien avec Manuel Garrido, lauréat de la Bravo ! de la communication institutionnelle 2024 et responsable, depuis des années, du bureau d'information de l'Opus Dei et du sanctuaire de Torreciudad.

Maria José Atienza-30 janvier 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Il s'agit de Manuel Garrido González mais pour les professionnels de la communication en Espagne, c'est Manolo.

Ce journaliste d'Oviedo, âgé de presque 68 ans, a consacré sa vie professionnelle à la communication institutionnelle dans les domaines de l'Église catholique, en particulier au sanctuaire de Torreciudad et au bureau de communication de la prélature de l'Opus Dei. Aujourd'hui, il combine le travail de consultant avec une lutte déterminée contre la maladie, qu'il affronte avec "la confiance qui vient d'être entre les meilleures mains : celles de Dieu, celles des médecins et celles de tant d'amis et de collègues, qui m'aident avec leur affection et leur proximité".

Le 29 janvier 2024, Manuel Garrido a perçu le Prix Bravo ! de la communication institutionnelle. À ses côtés, des noms tels qu'Ana Iris Simón, la réalisatrice Santos Blancoou les créateurs de la ACdP #Tqui ne vous fait pas dépenser en faveur de la famille et de la maternité a reçu cette reconnaissance, décernée par la Conférence épiscopale espagnole.

Ce jour-là, de nombreux collègues ont souhaité accompagner Manuel Garrido dans la remise d'un prix qu'il a décerné à tous les professionnels de la communication.

Comment avez-vous reçu le prix ? Bravo ! Que signifie une telle reconnaissance après des années de travail et de service ?

-Curieusement, je ne m'y attendais pas. En tout cas, je me réjouis de ce coup de pouce de mes collègues journalistes, à qui je l'offre. Et c'est un luxe de le recevoir aux côtés de lauréats extraordinaires et de haut niveau, comme Ana Iris Simón, que je suis chaque semaine. Elle a récemment évoqué l'importance de regarder vers l'avenir sans perdre de vue le passé, afin d'apprécier tant de choses bonnes, belles et vraies. Et d'avoir un regard propre pour savoir les apprécier et les raconter. Je l'ai noté, je pense que c'est un bon conseil.

Vous avez vécu le changement des paradigmes de communication et de l'Église : comment gérez-vous les problèmes professionnels lorsqu'ils affectent également votre propre foi ?

-La foi vous pousse à prier pour voir avec Dieu les choses qui se présentent, pour essayer de travailler dans la joie et l'espérance. Ce n'est pas de la passivité, ni de la paresse, ni de l'indifférence. toutes choses égales par ailleursL'objectif n'est pas d'être perfectionniste, mais de rechercher la qualité sans perfectionnisme, d'essayer de bien faire les choses, malgré les erreurs.

La foi vous donne une perspective qui vous aide dans l'immédiat, vous fait oublier les feux de la rampe et l'importance et vous aide à voir les choses à leur juste mesure. Elle est plus qu'une alliée dans la vie de tous les jours. En même temps, il est réconfortant de voir tant de comportements positifs qui se construisent et qui sont majoritaires. Ce sont ces comportements que nous devons raconter et partager, ce qui rendra le visage de l'Église plus amical.

Quels sont les moments de communication que vous retenez de votre carrière ?

-Je pourrais dire que j'ai apprécié chaque article que j'ai préparé, en me réjouissant de le voir publié ou diffusé sur n'importe quel support. Cela dit, je choisirais la béatification et la canonisation de saint Josémaria, que j'ai vécues à Rome avec mes concitoyens de Barbastro et qui ont été suivies par de nombreux médias. Je voudrais également souligner, en tant que grand moment, la communication entre Torreciudad et Alto Aragón pendant 21 années joyeuses au cours desquelles j'ai pu constater à quel point le sanctuaire est un grand don pour l'Église, le diocèse et le territoire. Et nous devons continuer à en prendre soin ensemble.

Pour vous, quelles devraient être les clés de la communication dans une institution ecclésiale ?

-Je vois deux clés. La proximité et l'affection personnelle pour les professionnels et la fourniture d'informations utiles aux médias. Ceux d'entre nous qui travaillent dans le domaine de la communication au sein des institutions doivent être des intermédiaires entre leur institution et les médias. Il faut donc apprendre à connaître son institution et les médias en profondeur. Ensuite, il faut avoir des contacts fréquents avec les médias pour leur fournir des informations utiles.

Dans un monde de plus en plus "numérique", le contact personnel s'est-il perdu dans la sphère professionnelle ?

-Je pense que le journalisme est quelque chose que l'on porte en soi et que l'on vit 24 heures sur 24, même si je comprends que ce n'est plus le cas et je m'en réjouis, car aujourd'hui il est davantage concilié avec d'autres obligations. Mais je dirai que si vous suivez de près le travail d'un collègue et que vous lui parlez, il est facile de partager d'autres choses. C'est de l'attention, pas du marketing ou du coaching. Chaque collègue est une personne, et non une menace ou un instrument, a déclaré saint Jean-Paul II, qui considérait les journalistes comme des personnes et s'efforçait d'établir un contact personnel avec eux. Il s'agit d'une proximité sincère, surnaturelle et joyeuse, comme nous venons de le voir avec le pape François et son audience du 22 janvier avec les journalistes accrédités au Vatican.

Dans votre vie, avez-vous des références en matière de communication ?

-Joaquín Navarro-Valls. J'ai eu la chance de le connaître et de le suivre. J'ai récemment lu ses notes personnelles dans "Mes années avec Jean-Paul II", en espagnol. Je l'ai trouvé très utile et je le recommande à tout communicateur, car il a été un grand porte-parole d'un grand pape.

Je me souviens très bien de la conférence de Navarro du 18 novembre 2013 à la Fondation Rafael del Pino sur Jean-Paul II et la souffrance humaine, qui a beaucoup fait réfléchir. Et j'ai sous la main quelques mots de 2011 qui m'ont beaucoup aidé : "tout peut être communiqué et beaucoup doit être communiqué ; également la douleur, la maladie et même les doutes. La seule chose qui ne peut être communiquée est le mensonge, même pour se faire bien voir et améliorer son image". C'est un véritable défi.

Lire la suite
Ressources

L'Année de la prière 2024 aura pour thème "Seigneur, apprends-nous à prier".

Les Apôtres se sont adressés à Jésus en lui disant : "Seigneur, apprends-nous à prier". Ces mêmes mots ont été choisis par le Pape comme devise pour 2024, l'Année de la prière, au cours de laquelle nous aussi, disciples du Christ, sommes appelés à redécouvrir la valeur de la prière quotidienne dans notre vie.

Arturo Cattaneo-30 janvier 2024-Temps de lecture : 14 minutes

Lorsque l'on veut entreprendre une initiative, on commence généralement par les aspects organisationnels : quelles sont les personnes ou les ressources disponibles pour atteindre l'objectif de la meilleure façon possible. Qui, en revanche, pense d'abord à prier ? Il est évidemment très difficile pour ceux qui n'ont jamais fait l'expérience de la puissance de la prière de comprendre que la prière est non seulement conseillée, mais indispensable pour se préparer à un événement ou à un choix de vie important.

Dans cette perspective, l'initiative du pape François est significative et constitue une grande leçon. Dans le Angélus du 21 janviera officiellement lancé l'Année de la prière en préparation du Jubilé de 2025, en encourageant à prier pour que cette Année sainte ait un impact sur toute l'Église, sur la sainteté des chrétiens. Cela nécessitera certainement l'organisation et le travail de nombreuses personnes, mais ce n'est qu'avec une préparation lointaine dans la prière que ce Jubilé portera des fruits de grâce et de réconciliation.

Lors de la présentation de l'initiative dans la salle de presse du Vatican, Monseigneur Rino Fisichella, Pro-préfet du Dicastère pour l'Evangélisation, a souhaité que cette année soit l'occasion de redécouvrir "comment prier et surtout comment enseigner à prier aujourd'hui, à l'ère de la culture digitale, pour que la prière soit efficace et fructueuse". Lors de l'Angélus, le Souverain Pontife a explicitement parlé d'un besoin absolu de prière, d'une "symphonie" de prières au niveau personnel et communautaire. Lors de la conférence de presse du 23 janvier 2024, il a précisé quelles devraient être les caractéristiques de cette prière : être devant le Seigneur dans une relation de confiance et d'amitié, prêt à l'écouter. Et lui rendre grâce.

Par la prière, nous grandirons aussi dans notre capacité à être attentifs aux autres, à les accueillir et à leur tendre la main avec un cœur miséricordieux comme celui de Jésus.

Dans la préface de "Prier aujourd'hui. Un défi à relever", le premier des huit livres que le Dicastère pour l'évangélisation s'apprête à publier, le pape écrit : "La prière est le souffle de la foi, elle en est l'expression la plus appropriée. Elle est comme un cri qui sort du cœur de ceux qui croient et se confient à Dieu". En cette année du Jubilé, le Saint-Père affirme que "nous sommes invités à être plus humbles et à donner de l'espace à la prière qui jaillit de l'Esprit Saint".

En effet, depuis le début de son pontificat, la prière est l'un des thèmes les plus récurrents, un thème auquel il a consacré pas moins de 38 audiences générales tout au long de 2020 et 2021, avec des réflexions profondes et des suggestions à la fois simples, concrètes, pleines de bon sens et aussi de cette bonne humeur qui le caractérise.

Dans les prochains mois, le Pape créera une " École de prière ", mais ce seront surtout les Églises locales qui seront appelées à développer des initiatives pour aider les fidèles à redécouvrir la prière comme " nourriture pour la vie chrétienne de foi, d'espérance et de charité ". Pour ces raisons, j'ai rassemblé dans une petite anthologie des phrases et des considérations du Pape François qui aident à mieux comprendre pourquoi et comment prier.

Le pape François sur la prière, expliquant pourquoi et comment prier

Textes du pape François recueillis par Arturo Cattaneo

Le Saint-Père parle de la prière dans pratiquement tous ses textes, exhortations, homélies, lettres, audiences, etc. Un thème auquel il a d'ailleurs consacré pas moins de 38 audiences générales en 2020 et 2021. Elles peuvent être téléchargées par exemple avec ce lien.

Vous trouverez ci-dessous ses phrases ou réflexions que j'ai trouvées particulièrement significatives, réparties en six chapitres.

Qu'est-ce que la prière ?

La prière est le souffle de l'âme, le souffle de la foi. Dans une relation de confiance, dans une relation d'amour, le dialogue ne peut pas être absent, et la prière est le dialogue de l'âme avec Dieu. Il est important de trouver des moments dans la journée pour ouvrir son cœur à Dieu, même avec des mots simples (Discours, 14 décembre 2014).

La prière chrétienne, en revanche, naît d'une révélation : le "Tu" n'est pas resté enveloppé de mystère, mais il est entré en relation avec nous... La prière chrétienne entre en relation avec le Dieu le plus tendre, qui ne veut inspirer aucune crainte à l'homme. C'est la première caractéristique de la prière chrétienne. Alors que les hommes ont toujours été habitués à s'approcher de Dieu un peu intimidés, un peu effrayés par ce mystère fascinant et terrible, alors qu'ils ont été habitués à le vénérer avec une attitude servile, comme celle d'un sujet qui ne veut pas manquer de respect à son maître, les chrétiens se tournent au contraire vers lui, en osant l'appeler avec confiance par le nom de "Père". D'ailleurs, Jésus utilise un autre mot : "père" (Audience générale, 13 mai 2020).

La prière est une rencontre avec Dieu, avec Dieu qui ne déçoit jamais ; avec Dieu qui est fidèle à sa parole ; avec Dieu qui n'abandonne pas ses enfants (Homélie, 29-VI-2015).

Prier, c'est rendre le temps à Dieu, échapper à l'obsession d'une vie qui manque toujours de temps, retrouver la paix des choses nécessaires et découvrir la joie des dons inattendus (Audience générale, 26-VIII-2015).

Pourquoi prier

Pourquoi est-ce que je prie ? Je prie parce que j'en ai besoin. C'est ce que je ressens, ce qui me pousse, comme si Dieu m'appelait à parler (Entretien du pape François avec des jeunes en Belgique, 31-III-2014).

La rencontre avec Dieu dans la prière vous aidera à mieux connaître le Seigneur et vous-mêmes. La voix de Jésus enflammera vos cœurs et vos yeux s'ouvriront pour reconnaître sa présence dans votre histoire, découvrant ainsi le plan d'amour qu'il a pour votre vie (Message pour les 30èmes JMJ, 17-II-2015).

La prière nous donne la grâce de vivre fidèles au projet de Dieu (Audience générale, 17 avril 2013).

Chaque histoire est unique, mais toutes partent d'une rencontre qui illumine les profondeurs, qui touche le cœur et implique toute la personne : les affections, l'intellect, les sens, tout. C'est un amour si grand, si beau, si vrai, qu'il mérite tout et toute notre confiance (Rencontre avec les jeunes d'Ombrie, 4 octobre 2013).

Un autre élément important est la conscience de faire partie d'un plan plus vaste, auquel on souhaite contribuer (Audience générale, 7-XII-2022).

Dieu nous appelle à lutter avec lui, chaque jour, à chaque instant, pour vaincre le mal par le bien (Discours, 20 octobre 2013).

La foi ne nous éloigne pas du monde, mais nous y insère plus profondément. C'est très important ! Nous devons entrer dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous a un rôle particulier à jouer pour préparer la venue du Royaume de Dieu dans le monde (Discours à Manille, 16 janvier 2015).

La prière, le jeûne et l'aumône nous aident à ne pas nous laisser dominer par les apparences : ce n'est pas l'apparence qui compte ; la valeur de la vie ne dépend pas de l'approbation des autres ou du succès, mais de ce que nous avons à l'intérieur (Homélie, 05-III-2014).

La prière préserve l'homme du protagonisme pour lequel tout tourne autour de lui, de l'indifférence et de la victimisation (Discours, 15-VI-2014).

Par la prière, nous permettons à l'Esprit Saint de nous éclairer et de nous conseiller sur ce que nous devons faire à ce moment-là (Audience générale, 7 mai 2014).

Sans la prière, notre action devient vide et notre proclamation n'a pas d'âme, car elle n'est pas animée par l'Esprit (Audience générale, 22 mai 2013).

La prière n'est pas un sédatif pour apaiser les angoisses de la vie ; ou, en tout cas, une telle prière n'est certainement pas chrétienne. Au contraire, la prière donne du pouvoir à chacun d'entre nous (Audience générale, 21 octobre 2020).

La première motivation pour évangéliser est l'amour de Jésus que nous avons reçu, cette expérience d'être sauvés par Lui qui nous pousse à l'aimer de plus en plus. Mais quel est l'amour qui ne ressent pas le besoin de parler de l'être aimé, de le montrer, de le faire connaître ? Si nous ne ressentons pas le désir intense de le communiquer, nous devons nous arrêter dans la prière pour lui demander de nous captiver à nouveau. Nous devons crier chaque jour, demander sa grâce pour ouvrir nos cœurs froids et secouer nos vies tièdes et superficielles. En nous tenant devant Lui, le cœur ouvert, en le laissant nous contempler, nous reconnaissons ce regard d'amour que Nathanaël a découvert le jour où Jésus est apparu et lui a dit : "Quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu" (Jn 1,48). Qu'il est doux de se tenir devant un crucifix, ou de s'agenouiller devant le Saint Sacrement, et d'être simplement sous son regard ! Qu'il est bon de le laisser toucher à nouveau notre existence et de nous lancer pour communiquer sa vie nouvelle ! (Exhortation apostolique Evangelii gaudium 264).

Comment prier

Simplicité, humilité, attention, compréhension et silence : ce sont les cinq qualités qui correspondent aux cinq doigts.

Le pouce est le plus gros doigt, c'est donc aussi le doigt de la louange à Dieu. Mais c'est aussi le doigt qui est le plus proche de nous et qui nous dit de prier pour les personnes qui nous sont les plus proches, pour nos proches, pour nos amis. L'index est le doigt qui enseigne, qui nous montre le chemin et la voie à suivre. Nous prions pour tous ceux qui nous enseignent ou nous enseigneront quelque chose dans la vie.

Le majeur nous rappelle ceux qui nous gouvernent. C'est à eux que Dieu a confié le destin des nations, et nous prions pour eux afin qu'ils suivent toujours les enseignements de Jésus dans leur devoir. L'annulaire est le doigt de la promesse : nous demandons à Dieu de protéger ceux que nous aimons le plus, ainsi que les plus faibles et les plus démunis.

L'auriculaire est le plus petit doigt. Il nous enseigne et nous rappelle de prier pour les enfants. Il nous rappelle également de devenir petits comme eux et de ne pas nous enorgueillir.

Priez d'une manière simple, mais en même temps concrète. Et comme nous avons deux mains, la prière peut aussi être répétée une deuxième fois. Car nous savons que "prier est l'oxygène de notre âme" et de notre vie spirituelle (écrit par Jorge Mario Bergoglio, lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires).

La vraie prière, c'est la familiarité et la confiance avec Dieu, ce n'est pas réciter des prières comme un perroquet... Être en prière, ce n'est pas dire des mots, des mots, des mots : non, c'est ouvrir mon cœur à Jésus, m'approcher de Jésus, le laisser entrer dans mon cœur et m'y faire sentir sa présence. Et c'est là que nous pouvons discerner quand c'est Jésus ou quand c'est nous avec nos pensées, si souvent éloignées de Jésus. Demandons cette grâce : vivre une relation d'amitié avec le Seigneur, comme un ami parle à son ami (Audience générale, 28-IX-2022).

Lorsque nous prions, nous devons être humbles : c'est la première attitude à adopter pour prier. Alors nos paroles seront vraiment des prières et non un charabia que Dieu rejette (Audience générale, 26 mai 2021).

À l'origine de toute vocation, il y a toujours une forte expérience de Dieu, une expérience qui ne s'oublie pas, qui se rappelle à nous toute la vie ! Dieu nous surprend toujours ! C'est Dieu qui appelle, mais il est important d'avoir une relation quotidienne avec Lui, de l'écouter dans le silence devant le Tabernacle et au plus profond de nous-mêmes, de lui parler, de s'approcher des Sacrements. Avoir cette relation familière avec le Seigneur, c'est comme avoir la fenêtre de notre vie ouverte, pour qu'il nous fasse entendre sa voix, ce qu'il attend de nous (Aux jeunes d'Assise, 5 octobre 2013).

C'est ainsi que l'on accueille Dieu, non pas avec compétence, mais avec humilité : se reconnaître pécheur. Confesser, d'abord à soi-même et ensuite au prêtre dans le sacrement de la réconciliation, ses péchés, ses manquements, ses hypocrisies ; descendre de son piédestal et s'immerger dans l'eau du repentir (Angélus, 4-XII-2022).

Nous devons enlever notre masque - tout le monde en a un - et nous mettre au niveau des humbles ; nous libérer de la présomption de nous croire autosuffisants, aller confesser nos péchés, ceux qui sont cachés, et accepter le pardon de Dieu, demander pardon à ceux que nous avons offensés. Ainsi commence une nouvelle vie (Angélus, 4-XII-2022).

La prière purifie sans cesse le cœur. La louange et la supplication à Dieu empêchent le cœur de s'endurcir dans le ressentiment et l'égoïsme (Audience générale, 11.III.2015).

C'est l'Esprit Saint qui donne la vie à l'âme ! Laissez-le entrer. Parlez à l'Esprit comme vous parlez au Père, comme vous parlez au Fils : parlez à l'Esprit Saint, qui n'est pas paralysant ! C'est en lui que réside la force de l'Église, c'est lui qui vous porte en avant (Audience générale, 21 décembre 2022).

Avec un ami, nous parlons, nous partageons les choses les plus secrètes. Avec Jésus, nous conversons aussi. La prière est un défi et une aventure, et quelle aventure ! Elle nous permet de le connaître de mieux en mieux, d'entrer dans ses profondeurs et de grandir dans une union toujours plus forte. La prière nous permet de lui dire tout ce qui nous arrive et de rester confiants dans ses bras, et en même temps elle nous offre des moments d'intimité et d'affection précieux, où Jésus déverse en nous sa propre vie. En priant, nous lui "ouvrons le chemin", nous lui donnons de l'espace "pour qu'il puisse agir, entrer et vaincre" (Exhortation apostolique Christus vivit 155).

Il est ainsi possible de vivre une unité constante avec Lui, qui dépasse tout ce que nous pouvons vivre avec d'autres personnes : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" (Ga 2,20). Ne privez pas votre jeune de cette amitié. Tu pourras le sentir à tes côtés non seulement quand tu prieras, mais aussi quand tu reconnaîtras qu'il marche avec toi. Tu reconnaîtras qu'il marche avec toi à tout moment. Essayez de le découvrir et vous vivrez la belle expérience de vous savoir toujours accompagnés. C'est ce qu'ont vécu les disciples d'Emmaüs quand, alors qu'ils marchaient et discutaient dans le désarroi, Jésus s'est rendu présent et a "marché avec eux" (Lc 24, 15). Christus vivit 156).

Un jeune homme au Pape : "Pouvez-vous m'expliquer comment vous priez et pourquoi vous priez ? Le plus concrètement possible...".

Comment je prie... Je prends souvent la Bible, je lis un peu, puis je la pose et je laisse le Seigneur me regarder : c'est l'idée la plus courante de ma prière. Je le laisse me regarder. Et je ressens - mais ce n'est pas du sentimentalisme - je ressens profondément les choses que le Seigneur me dit. Parfois il ne parle pas... rien, vide, vide, vide, vide... mais patiemment je reste là, et ainsi je prie... je m'assieds, je prie assis, parce que ça me fait mal de m'agenouiller, et parfois je m'endors en priant... C'est aussi une façon de prier, comme un fils avec le Père, et c'est important : je me sens comme un fils avec le Père (Interview du Pape François à des jeunes en Belgique, 31-III-2014).

Jésus, maître de la prière

Jésus fait constamment appel au pouvoir de la prière. Les évangiles le montrent se retirant dans des endroits isolés pour prier. Ce sont des propos sobres et discrets, qui ne nous laissent que le soin d'imaginer ces dialogues de prière. Elles témoignent clairement que, même dans ses moments de plus grand dévouement aux pauvres et aux malades, Jésus n'a jamais négligé son dialogue intime avec le Père. Plus il était immergé dans les besoins des gens, plus il ressentait le besoin de se reposer dans la communion trinitaire, de revenir au Père et à l'Esprit.

Dans la vie de Jésus, il y a donc un secret, caché aux yeux des hommes, qui est au cœur de tout. La prière de Jésus est une réalité mystérieuse, dont nous ne pouvons qu'entrevoir quelque chose, mais qui nous permet de lire toute sa mission dans la bonne perspective. Dans ces heures solitaires - avant l'aube ou la nuit - Jésus se plonge dans son intimité avec le Père, c'est-à-dire dans l'Amour dont toute âme a soif. C'est ce qui ressort des premiers jours de son ministère public.

Un sabbat, par exemple, la petite ville de Capharnaüm est transformée en "hôpital de campagne" : après le coucher du soleil, tous les malades sont amenés à Jésus et il les guérit. Mais avant l'aube, Jésus disparaît : il se retire dans un endroit solitaire et prie. Simon et les autres le cherchent et, lorsqu'ils le trouvent, ils lui disent : "Ils te cherchent tous ! Que répond Jésus : "Allons ailleurs, dans les villages voisins, pour que j'y prêche aussi ; car c'est pour cela que je suis sorti" (cf. Mc 1,35-38). Jésus est toujours au-delà, au-delà dans la prière avec le Père et au-delà, dans d'autres villes, d'autres horizons pour aller prêcher, d'autres villes.

La prière est le gouvernail qui guide la route de Jésus. Les étapes de sa mission ne sont pas dictées par le succès, ni par le consensus, ni par cette phrase séduisante "tout le monde te cherche". Le chemin le moins confortable est celui qui trace la route de Jésus, mais qui obéit à l'inspiration du Père, que Jésus écoute et accueille dans sa prière solitaire.

Le Catéchisme affirme : "Par sa prière, Jésus nous apprend à prier" (n. 2607). Nous pouvons donc tirer de l'exemple de Jésus certaines caractéristiques de la prière chrétienne.

Tout d'abord, il a une primauté : c'est le premier désir de la journée, quelque chose qui se pratique à l'aube, avant que le monde ne s'éveille. Elle redonne à l'âme un souffle qui, sans elle, s'essoufflerait. Une journée vécue sans prière court le risque de devenir une expérience ennuyeuse, ou ennuyeuse : tout ce qui nous arrive pourrait devenir pour nous un destin insupportable et aveugle. Jésus, en revanche, éduque à l'obéissance à la réalité et donc à l'écoute. La prière est avant tout écoute et rencontre avec Dieu. Les problèmes quotidiens ne deviennent donc pas des obstacles, mais des appels de Dieu lui-même à écouter et à rencontrer celui qui est devant nous. Les épreuves de la vie deviennent ainsi des occasions de croissance de la foi et de la charité. Le chemin quotidien, y compris les fatigues, prend la perspective d'une "vocation". La prière a le pouvoir de transformer en bien ce qui, dans la vie, serait autrement une condamnation ; la prière a le pouvoir d'ouvrir un grand horizon à l'esprit et d'élargir le cœur.

Deuxièmement, la prière est un art qui doit être pratiqué avec insistance. Jésus lui-même nous dit : appelez, appelez, appelez. Nous sommes tous capables de prières épisodiques, nées de l'émotion d'un moment ; mais Jésus nous éduque à un autre type de prière : celle qui connaît une discipline, un exercice et qui est assumée à l'intérieur d'une règle de vie. Une prière persévérante produit une transformation progressive, nous rend forts dans les moments de tribulation, nous donne la grâce d'être soutenus par Celui qui nous aime et nous protège toujours.

Une autre caractéristique de la prière de Jésus est la solitude. Celui qui prie ne s'échappe pas du monde, mais préfère les lieux déserts. C'est là, dans le silence, que peuvent surgir de nombreuses voix que nous cachons dans l'intimité : les désirs les plus refoulés, les vérités que nous nous obstinons à étouffer, etc. Et surtout, c'est dans le silence que Dieu parle. Chacun a besoin d'un espace pour soi, où il peut cultiver sa vie intérieure, où les actions trouvent un sens. Sans vie intérieure, nous devenons superficiels, agités, anxieux - comme l'anxiété est mauvaise pour nous - c'est pourquoi nous devons aller à la prière ; sans vie intérieure, nous fuyons la réalité, et nous nous fuyons aussi nous-mêmes, nous sommes des hommes et des femmes toujours en fuite.

Enfin, la prière de Jésus est le lieu où nous percevons que tout vient de Dieu et qu'Il revient. Parfois, nous, les êtres humains, nous pensons être les maîtres de tout, ou au contraire nous perdons toute estime de nous-mêmes, nous passons d'un côté à l'autre. La prière nous aide à trouver la bonne dimension dans notre relation avec Dieu, notre Père, et avec toute la création. Et la prière de Jésus est finalement de nous abandonner entre les mains du Père, comme Jésus au Jardin des Oliviers, dans cette angoisse : "Père, s'il est possible..., que ta volonté soit faite". Abandon entre les mains du Père. C'est beau quand nous sommes anxieux, un peu inquiets et que l'Esprit Saint nous transforme de l'intérieur et nous conduit à cet abandon entre les mains du Père : "Père, que ta volonté soit faite" (Audience générale, 4-XI-2020).

Mais que se passe-t-il si Dieu ne répond pas à nos demandes ?

Il existe une réponse radicale à la prière, qui découle d'une observation que nous faisons tous : nous prions, nous demandons, mais il semble parfois que nos prières ne soient pas entendues : ce que nous avons demandé - pour nous-mêmes ou pour les autres - n'arrive pas. Nous faisons souvent cette expérience. Si, en plus, la raison pour laquelle nous avons prié était noble (comme l'intercession pour la santé d'un malade, ou pour la cessation d'une guerre), la non-réalisation nous semble scandaleuse. Par exemple, pour les guerres : nous prions pour la fin des guerres, ces guerres dans tant de parties du monde, pensez au Yémen, pensez à la Syrie, des pays qui sont en guerre depuis des années, des années ! Mais si Dieu est Père, pourquoi ne nous écoute-t-il pas ? Lui qui nous a assuré qu'il donne de bonnes choses aux enfants qui le lui demandent (cf. Mt 7, 10), pourquoi ne répond-il pas à nos demandes ? Nous en avons tous fait l'expérience : nous avons prié, prié pour la maladie de tel ami, de tel père, de telle mère, et puis ils sont partis, Dieu ne nous a pas écoutés. Nous en avons tous fait l'expérience.

Le Catéchisme nous donne une bonne synthèse de la question. Il nous met en garde contre le risque de ne pas vivre une expérience de foi authentique, mais de transformer la relation avec Dieu en quelque chose de magique. La prière n'est pas une baguette magique : c'est un dialogue avec le Seigneur. En effet, lorsque nous prions, nous pouvons courir le risque de ne pas être ceux qui servent Dieu, mais de prétendre que c'est Dieu qui nous sert (cf. n. 2735). Il s'agit donc d'une prière toujours exigeante, qui veut diriger les événements selon notre conception, qui n'admet pas d'autres projets que nos désirs. Jésus, cependant, a eu une grande sagesse en mettant le "Notre Père" sur nos lèvres. Il s'agit d'une prière de demandes, comme nous le savons, mais les premières que nous prononçons sont toutes du côté de Dieu. Elles demandent l'accomplissement non pas de notre plan, mais de Sa volonté par rapport au monde. Mieux vaut le laisser faire : "Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite" (Mt 6, 9-10) (Audience générale, 26 mai 2021).

L'exemple et l'aide de la Vierge

Marie ne dirige pas sa vie de manière autonome : elle attend que Dieu prenne les rênes de son chemin et la guide là où Il veut qu'elle aille. Elle est docile et, par sa disponibilité, elle prédispose les grands événements qui impliquent Dieu dans le monde... Il n'y a pas de meilleure façon de prier que de se placer, comme Marie, dans une attitude d'ouverture, de cœur ouvert à Dieu : "Seigneur, tout ce que Tu voudras, quand Tu le voudras et comme Tu le voudras". En d'autres termes, un cœur ouvert à la volonté de Dieu...

Marie accompagne toute la vie de Jésus dans la prière, jusqu'à la mort et à la résurrection ; et à la fin, elle continue et accompagne les premiers pas de l'Église naissante (cf. Ac 1, 14). Marie prie avec les disciples qui ont vécu le scandale de la croix. Elle prie avec Pierre, qui a cédé à la peur et pleuré de repentir. Marie est là, avec les disciples, au milieu des hommes et des femmes que son Fils a appelés à former sa Communauté....

Priant avec l'Église naissante, elle devient la Mère de l'Église, accompagnant les disciples dans les premiers pas de l'Église, dans la prière, dans l'attente de l'Esprit Saint. En silence, toujours en silence. La prière de Marie est silencieuse. L'Évangile nous rapporte une seule prière de Marie : à Cana, lorsqu'elle demande à son Fils pour ces pauvres qui vont faire mauvaise figure à la fête.

Marie est présente parce qu'elle est mère, mais elle est aussi présente parce qu'elle est le premier disciple, celui qui a appris les meilleures choses de Jésus. Marie ne dit jamais : "Viens, je vais arranger les choses". Certains ont comparé le cœur de Marie à une perle d'une incomparable splendeur, formée et adoucie par l'acceptation patiente de la volonté de Dieu à travers les mystères de Jésus médités dans la prière. Comme il est beau que nous puissions, nous aussi, ressembler un peu à notre Mère ! Avec un cœur ouvert à la Parole de Dieu, avec un cœur silencieux, avec un cœur obéissant, avec un cœur qui sait accueillir la Parole de Dieu et la faire croître avec une semence du bien de l'Église (Audience générale, 18-XI-2020).

Lire la suite

A Bravo ! par Manolo

Il est peu de références qui rassemblent, à la quasi-unanimité, ceux qui exercent une profession comme celle de la communication à notre époque. Et encore moins au sein de l'Église. Manuel Garrido est l'une de ces exceptions.

30 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Recevoir un prix est toujours une arme à double tranchant. À la fierté du récipiendaire s'ajoutent souvent des critiques acerbes, voire de la méfiance, à l'égard de la personne qui a été écartée de la liste. Mais il y a des exceptions.

L'une d'entre elles a eu lieu lors de la récente cérémonie de remise des prix Bravo !, les prix par lesquels la Commission épiscopale pour les communications sociales de la Conférence épiscopale espagnole reconnaît, depuis 54 ans, le travail des professionnels et des entreprises dans les différents domaines de la communication. Cette année, les prix Bravo ! Prix Bravo pour la communication institutionnelle a été décerné à Manuel Garrido, "pour son intense carrière consacrée à la communication institutionnelle au sein du bureau d'information du Parlement européen et du Conseil des ministres". Opus Dei et, précédemment, en Torreciudad."

Pendant des décennies, Manolo a été l'"Opus" des journalistes, l'image qui se formait dans la tête de dizaines de professionnels de la communication à l'évocation de cette prélature personnelle. Au-delà des stéréotypes, des philiasmes et des phobies, des préjugés et des lieux communs, il y avait Manolo.

Manolo a su évoluer dans les eaux troubles d'une Eglise qui n'est pas du tout confortable pour les communicateurs, mais surtout, Manolo a su devenir le compagnon des professionnels de la communication avec lesquels il a traité, qu'il a servis, même lorsque son travail "ne leur était d'aucune utilité".

Manolo a reçu un Prix Bravo ! quelques mois après que l'encornement du taureau atteint de la SLA l'ait frappé en plein visage. Il venait d'abandonner la tauromachie professionnelle pour profiter d'une retraite bien méritée et, en quelques jours, il a troqué sa moto contre des béquilles. Depuis Torreciudad, il écrit à ses collègues et amis pour leur annoncer la nouvelle et leur demander des prières. Le sourire. Avec le même sourire que celui avec lequel il a reçu son prix, dans une salle comble où les journalistes de toutes les institutions de l'Église ont applaudi un collègue, une référence, un ami.

Il y a peu de références qui unissent, à la quasi-unanimité, ceux qui font un métier comme celui de la communication à notre époque, et encore moins au sein de l'Église. Plus rares encore sont les amitiés sincères que ce travail suscite. Mais voir Manolo, avec ses béquilles, ramasser la Bravo ! de nombreuses personnes dans la salle ont montré l'homme du doigt et ont dit à la personne qui se tenait à côté de lui "C'est mon ami là-bas". Et pour Manolo, c'est certainement un meilleur prix.

L'auteurMaria José Atienza

Directeur d'Omnes. Diplômée en communication, elle a plus de 15 ans d'expérience dans la communication ecclésiale. Elle a collaboré avec des médias tels que COPE et RNE.

Expériences

Gustavo Ron, "amoureux du travail des bénévoles de Nadiesolo".

Après une vie d'entrepreneur professionnel dans l'hôtellerie, Gustavo Ron s'est lancé en 2010 dans Nadiesolo, dont les deux mille bénévoles accompagnent quarante mille personnes, avec noms et prénoms, qui souffrent d'une solitude non désirée en raison d'une maladie, d'une dépendance, d'un handicap ou d'un risque d'exclusion. "Il y a une demande sociale croissante d'accompagnement", explique-t-il.

Francisco Otamendi-30 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

"Oui, je suis le père de Gustavo Ron", dit cet hôtelier qui s'est reconverti dans l'encadrement de bénévoles pour accompagner des personnes vulnérables et souvent seules, avec un bon sens de l'humour. Car son fils Gustavo est un scénariste et réalisateur espagnol reconnu. Gustavo Ron senior (Saragosse, 1945) n'est pas non plus un inconnu. Il préside le conseil d'administration de Nadiesolo Voluntariado, quatrième entreprise du secteur à Madrid après Cáritas, la Croix-Rouge et Manos Unidas, et avant cela, il a notamment été PDG de Hoteles Husa et a fondé Café y Té.

Gustavo Ron, le père, que nous avons rencontré récemment : "Je fais une tournée volontaire, c'est pour cela que je viens de l'étranger". Nadiesoloqui est une ONG de bénévoles, avec deux objectifs. Faire connaître les initiatives existantes et recruter des volontaires, non pas immédiatement, mais à moyen terme, car nous en avons besoin. "Nous sommes 2 000", ajoute Ron, "mais avant la pandémie, nous étions 2 300, et nous sommes passés à 1 500. Aujourd'hui, nous sommes en train d'augmenter. Il y a de plus en plus de demandes sociales d'accompagnement, c'est la réalité.

Gustavo Ron décrit ainsi les débuts de la fondation : " Il s'agit d'une fondation laïque, qui n'appartient à aucune croyance, mais il faut dire qu'elle a été lancée en 1995 par un groupe de surnuméraires de l'Opus Dei, et qu'ils continuent à la promouvoir. Notre conseil d'administration est composé d'une majorité de surnuméraires, sans que ce fait soit persécuté, car il y a des administrateurs qui n'appartiennent pas à l'Œuvre, et ce sont des personnes préoccupées par ce que signifie accompagner des personnes seules ".

"Dieu merci, je suis né dans une famille catholique", explique cet Aragonais. "Mon père avait appartenu aux Luis, il était de Malaga, et ma mère, née à Saragosse, était fondamentalement une Pilarista, comme il sied à une bonne maña. Nous sommes allés au collège Cardinal Xavierre des Dominicains de Saragosse, pour lequel j'éprouve toujours un grand respect et une grande reconnaissance. Mon père est décédé lorsque j'avais 15 ans. Cela a orienté mon avenir professionnel, et j'ai fini à l'école de gestion hôtelière, qui m'a placé dans le monde des services, ce qui a beaucoup à voir avec mon dévouement actuel à Nadiesolo. En d'autres termes, nous sommes ici pour servir, et si nous servons et aimons cela, nous avons beaucoup de plaisir à travailler". 

Gustavo Ron explique qu'il a connu Nadiesolo (Développement et Assistance) par l'intermédiaire de son président de l'époque, Rafael Izquierdo, ingénieur civil. "C'était une personne absolument attachante. Nous nous sommes rencontrés à Fátima et, un jour, il m'a dit : "Viens avec moi". Plus tard, alors que Rafael était déjà décédé, les femmes, majoritaires au sein du conseil d'administration, m'ont dit que je devais être président. Ron raconte : "J'ai accompagné des bénévoles pour rendre visite à des usagers, lors d'excursions, dans des lieux de loisirs, etc. et je suis tombé amoureux de cette tâche. Je défends le travail des bénévoles de Nadiesolo, car ce sont des personnes extrêmement disponibles et en même temps extrêmement reconnaissantes. Et ce qui se passe avec le temps, et pas beaucoup, c'est que le bénévole devient un ami de l'utilisateur, et vice versa, un ami disponible". 

L'année dernière, les bénévoles de l'organisation ont consacré 83 000 heures d'accompagnement dans le cadre de ses programmes (voir nadiesolo.org). "Il y a un programme qui est peut-être le plus beau et le plus facile à comprendre, qui consiste à emmener les enfants handicapés se promener. Ces enfants, âgés de moins de 13 ans, car les plus âgés ont un programme différent, sont emmenés en promenade un samedi par mois par un couple marié avec leurs enfants. Il s'agit d'un "bénévolat familial", qui est bénéfique pour tout le monde et qui est également éducatif".

Les personnes qui vivent dans la rue sont presque toutes dépendantes et il est difficile de vivre avec elles. La mairie de Madrid dispose de trois résidences, des refuges. Je connais les deux foyers que nous servons, et nous y allons pour passer du temps avec ces personnes : jouer aux cartes, discuter avec ceux qui le souhaitent, et avec certains d'entre eux, nous devenons amis. Je me souviens d'une excursion à Avila avec un groupe de 50 personnes, j'ai vécu ce que signifiait le voyage, l'hôtel, la visite de la cathédrale, les murs...., nous sommes aussi allés à Ségovie, Tolède, etc.

"C'est important pour ces personnes parce qu'elles se sentent aimées, parce que nous leur donnons de l'affection, parce que j'ai serré la main de 50 personnes à qui je n'ai pas l'habitude de serrer la main, et à ce moment-là, j'ai regretté de ne pas l'avoir fait souvent. Ils passent un très bon moment et se sentent, au moins provisoirement, intégrés dans la société", explique Gustavo Ron.

L'auteurFrancisco Otamendi

Lire la suite
Zoom

Le drame de la frontière

Des mineurs non accompagnés originaires du Honduras sont assis sur la berge à Roma, au Texas, après avoir traversé le Rio Grande. Chaque année, des milliers de ces mineurs entrent aux États-Unis par différents postes-frontières.

Maria José Atienza-29 janvier 2024-Temps de lecture : < 1 minute
Vatican

Le kit Jubilé 2025

   

Rapports de Rome-29 janvier 2024-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le Dicastère pour l'évangélisation et une entreprise italienne ont mis en place un programme de formation à l'intention des jeunes. kit pour aider les gens à préparer leur pèlerinage dans la Ville éternelle.

Le sac à dos comprend des badges à échanger avec d'autres pèlerins, une bouteille d'eau, un bracelet, un chapelet, un mouchoir et un chapeau.


AhVous pouvez maintenant bénéficier d'une réduction de 20% sur votre abonnement à Rome Reports Premiuml'agence de presse internationale spécialisée dans les activités du pape et du Vatican.
Éducation

Vicente del Bosque : "Le football est un excellent outil d'éducation.

L'entraîneur de l'équipe nationale espagnole de football, championne du monde en Afrique du Sud en 2010 et à l'Euro 2012, Vicente del Bosque, a souligné à Omnes le pouvoir éducatif du sport et du football. Un million de familles en Espagne vivent le football chaque semaine, et des millions d'autres dans de nombreux pays.

Francisco Otamendi-29 janvier 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Vicente del Bosque (Salamanque, 1950), ancien footballeur, vainqueur de cinq titres de la Ligue espagnole et de quatre Coupes d'Espagne avec le Real Madrid, et ancien entraîneur et sélectionneur de l'équipe nationale espagnole de football, qu'il a menée à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud et au Championnat d'Europe 2012, est une légende dans le monde du football. sport Espagnol.

La semaine dernière, lors de la remise des prix Angel Herrera de la CEU, M. Del Bosque a remis le prix dans la catégorie "Éthique et valeurs" à Pau Gasol, une autre légende du sport espagnol, un basketteur extraordinaire qui a joué 18 saisons en NBA, où il a été deux fois champion, et trois autres avec le FC Barcelone. Le producteur et acteur mexicain Eduardo Verástegui a également reçu ce prix.

Del Bosque a été récompensé par la FIFA en tant que meilleur entraîneur du monde à l'adresse 2012et de sportif à sportif, il a remis le prix à Agustí Gasol, père de Pau Gasol, qui a participé à l'événement de la CEU en streaming. 

Les huit seules équipes championnes du monde de football sont le Brésil (5), l'Allemagne (4) et l'Italie (4), l'Argentine (3), la France (2) et l'Uruguay (2), l'Angleterre (1) et l'Espagne (1).

Quelques jours plus tard, loin de l'agitation, Omnes s'est brièvement entretenu avec cet illustre et réservé natif de Salamanque. Nous avons parlé des origines du sport, de sa famille (ils ont un fils, Álvaro, qui est trisomique) et, enfin, de sa ville natale, Salamanque.

Sport et société : Comment évaluer la référence de Pau Gasol ?

-Le sport que j'ai pratiqué, le football, rend un grand service à la société, nous ne pouvons pas oublier qu'un million de garçons et de filles jouent au football tous les week-ends, plus d'un million de fédérés. Cela signifie que le sport est d'une grande importance, en particulier le football, dans lequel un million de familles, y compris les parents, les grands-parents, etc. suivent leurs enfants. Ce qu'il faut, c'est qu'ils profitent du football pour devenir de meilleurs enfants.

Je pense que le prix que nous remettons au père de Pau Gasol est très mérité, car il est un exemple de ce que doit être un sportif. De plus, il s'agit d'une famille discrète, avec deux fils magnifiques (il fait également référence à Marc, joueur NBA pendant 13 années consécutives), c'est un prix absolument mérité.

Vous avez mené l'équipe nationale espagnole à la victoire lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Je ne sais pas si l'esprit d'équipe que vous avez insufflé a été suffisamment souligné. Même s'il y avait de grandes individualités, Iniesta, Casillas, Xavi et d'autres, cette victoire appartenait à tout le monde... 

-Il n'y a aucun doute à ce sujet. Les individus font partie d'une équipe et ce que nous devons faire, c'est convaincre ces très bons joueurs qu'ils seront bien meilleurs et plus reconnus si nous formons une équipe. C'est fondamental. Et c'est encore plus vrai dans une équipe nationale espagnole où chacun vient de son père et de sa mère, d'une famille différente, mais la vérité est qu'ils se sont comportés de manière excellente.

Des commentaires sur cette Coupe du monde historique ?

-Nous avions hérité d'un très bon groupe de joueurs de Luis Aragonés, de 2008, et nous avons pu mettre en place une bonne combinaison, puis le Championnat d'Europe. C'était un très bon moment pour le football espagnol. Sans entrer dans les détails, nous avons vu de bons exemples sportifs pour tout le monde.

Vous parlez du pouvoir éducatif du sport. Éduquer les gens à admettre la défaite, à savoir comment gagner et comment perdre, à faire preuve de fair-play, d'esprit sportif... Sommes-nous en train de perdre cela, ou faisons-nous des progrès ? 

-Je pense que nous sommes conscients qu'en tant que footballeurs, vous avez non seulement l'obligation de faire de votre mieux, mais aussi d'être une bonne référence pour tout le monde, pour tous les jeunes. Il est normal de voir de bonnes choses, mais il y a aussi des situations inconfortables, ou du moins des situations qui ne profitent à personne. 

Par exemple, ce joueur qui est remplacé et qui, au lieu de serrer la main du joueur qui va entrer en jeu et de lui souhaiter bonne chance, part de mauvaise humeur et donne l'exemple d'un mauvais coéquipier. Ce sont des détails... Ou cette manie d'essayer de tromper l'arbitre pour obtenir une meilleure performance. Nous mettons les arbitres dans une situation comme celle dans laquelle nous nous trouvons actuellement : avec le malaise de l'arbitre et en rendant son travail plus difficile chaque jour.

Prenons un thème familial. Vous êtes parents de trois enfants. Parmi les valeurs que vous et votre femme avez essayé d'inculquer à vos enfants, on peut citer

-Nous avons traité les trois de la même manière. Álvaro, qui est l'enfant du milieu, et l'aîné, puis le plus jeune, nous avons essayé de leur donner le meilleur exemple. Nous sommes ravis de l'école qu'ils ont fréquentée. Je ne dis pas qu'ils ont toujours été de bons élèves, mais je pense que ce sont de bons enfants, ce qui est le plus important.

Álvaro, l'enfant du milieu, est né avec le syndrome de Down. Quel âge a-t-il aujourd'hui ? Certains parents et frères et sœurs de filles et de garçons atteints de ce syndrome affirment qu'ils ont beaucoup à apprendre d'eux.

-Alvaro a 33 ans, il en aura 34 l'année prochaine, et la vérité c'est que c'est un amour à tout point de vue (il le répète deux fois). Nous ne saurions pas comment vivre sans lui. Il est probablement la meilleure chose qui nous soit arrivée dans notre vie. C'est un garçon soigné, propre et prudent. Il a toutes les vertus qu'un garçon peut avoir.

Félicitations. 

-Merci.

Tout message que vous souhaitez faire passer. Le million de membres est pertinent, c'est beaucoup de monde, beaucoup de familles.

-L'importance du football dans la société espagnole. Nous ne sommes pas seulement émus par les professionnels que nous voyons, mais aussi par les enfants, dont la plupart ne deviendront jamais footballeurs. Le sport, le football, est un outil formidable pour leur éducation. Cela ne fait aucun doute.

Un commentaire en dehors du programme : Happy with Unionistas de Salamanca ?

-Mon père était l'un des plus anciens membres de l'Unión Deportiva Salamanca, le club d'origine (Salamanca CF UDS). Mais il y a des gens qui ont fait du bon travail et j'aimerais réunir les deux équipes en une seule. Les choses se passent comme elles se passent, et c'est peut-être une bonne chose pour le football à Salamanque.

L'auteurFrancisco Otamendi

Lire la suite
Vatican

"Le pape rappelle à l'Angélus qu'il n'y a pas de dialogue avec le diable

Le pape a encouragé les fidèles à ne jamais dialoguer avec le diable "parce qu'alors il gagne toujours" et a réitéré son appel à la paix face aux nombreux conflits actuels.

Maria José Atienza-28 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le beau temps a marqué la prière de l'Angélus présidée par le pape François sur la place Saint-Pierre. Ce dimanche 24 janvier, l'Église célèbre également la fête de saint Thomas d'Aquin, docteur de l'Église et saint patron des écoles catholiques.

La prière de l'Angélus d'aujourd'hui au Vatican a été marquée par la présence d'un grand groupe de jeunes et d'enfants qui ont participé à la Caravane pour la Paix organisée par l'Action Catholique à Rome.

Dans ses paroles avant la prière mariale, le Pape, se référant à l'Évangile de ce dimanche, a souligné que "ce que le diable veut, c'est enchaîner nos âmes. Le diable enlève toujours la liberté". François nous a encouragés à "nommer" quelques-unes des nombreuses chaînes avec lesquelles le diable nous lie dans nos vies : les addictions, les modes dominantes, le consumérisme et l'hédonisme, ainsi que d'autres tentations telles que "les conditionnements qui sapent l'estime de soi, la sérénité et la capacité de choisir et d'aimer la vie ; la peur ou l'intolérance".

Le pape a souligné à plusieurs reprises qu'il ne faut jamais dialoguer ou négocier avec le diable. Le souverain pontife a mis en avant l'exemple du Christ lui-même, qui ne dialogue jamais avec le diable. Lorsqu'il est tenté dans le désert, le Christ répond par des paroles tirées de la Bible, jamais par un dialogue".

"Vous ne pouvez pas dialoguer avec le diable, car si vous entrez en dialogue avec lui, c'est toujours lui qui gagne. Soyez attentifs", a fermement répété le pape, en encourageant les fidèles à invoquer Jésus face à la tentation et à avoir une attitude sincère pour se demander s'ils veulent vraiment "être libérés de ces chaînes qui emprisonnent mon cœur".

Pétition pour la paix et le respect

Après la prière de l'Angélus, François s'est penché sur le conflit qui sévit depuis longtemps au Myanmar. Une fois de plus, François a réitéré son invitation "à toutes les parties impliquées, à prendre des mesures de dialogue et à se revêtir de compréhension, afin que la terre du Myanmar puisse atteindre l'objectif de la réconciliation fraternelle".

Le pape a également demandé que "l'aide humanitaire soit autorisée à passer pour répondre aux besoins de chaque personne". Non seulement au Myanmar, mais aussi "au Moyen-Orient, en Palestine et en Israël, et partout où il y a des combats". François a de nouveau appelé au respect des personnes, rappelant les nombreuses victimes de conflits tels que celui de l'Ukraine.

En plus d'un appel fort à la paix pour toutes ces régions, il a ajouté un plaidoyer pour "la libération de tous ceux qui restent kidnappés et la fin de toutes les formes de violence ; pour que tous offrent leur contribution au développement pacifique du pays, pour lequel un soutien renouvelé de la part de la communauté internationale est nécessaire".

Le souverain pontife a également rappelé l'attentat perpétré ce week-end contre l'église Santa Maria Draperis à Istanbul, qui a fait un mort et plusieurs blessés.

Outre ce plaidoyer récurrent pour la paix, le Pape, à l'occasion de la Journée mondiale de la lèpre célébrée aujourd'hui, a encouragé un plus grand engagement dans l'aide et la réinsertion sociale de ceux qui souffrent, aujourd'hui encore, de cette maladie "qui touche les plus pauvres et les plus marginalisés".

Monde

Le nombre d'abus sexuels dans l'église évangélique allemande est plus élevé que prévu

Une étude commandée par l'Église évangélique d'Allemagne et réalisée par un groupe de chercheurs au cours des quatre dernières années a révélé que les cas d'abus sexuels dans les églises protestantes étaient beaucoup plus nombreux qu'on ne le pensait.

José M. García Pelegrín-27 janvier 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Six ans après la publication de l'étude sur les abus commandée par la Conférence des évêques catholiques, une importante étude sur les abus sexuels dans l'Église protestante a été présentée jeudi. L'analyse a été réalisée par un groupe de recherche interdisciplinaire appelé "ForuM - Recherche sur le traitement de la violence sexualisée et d'autres formes d'abus dans l'Église évangélique et la diaconie en Allemagne" et financée par l'EKD ("...").Eglise évangélique d'Allemagne"L'EKD est une association qui compte plus de 3,6 millions d'adhérents et qui l'a mandatée pour l'année 2020. L'EKD se compose de 20 "Landeskirchen" ("Églises de district") et représente 19,2 millions de chrétiens évangéliques dans toute l'Allemagne.

Le résultat le plus frappant de cette étude de 871 pages est que le nombre de victimes d'abus sexuels est beaucoup plus élevé que prévu. Mais avant d'entrer dans l'analyse de cette étude, il est important de souligner deux particularités.

Premièrement, alors que l'étude sur les abus sexuels dans l'Église catholique ("étude MGH", 2018) se limitait aux personnes consacrées, l'étude sur les abus sexuels dans l'Église catholique ("étude MGH", 2018) se limitait aux personnes consacrées. Étude "ForuM concerne non seulement les pasteurs protestants, mais aussi les employés de ce que l'on appelle "Diakonia", l'institution protestante comparable à "Caritas" dans la sphère catholique.

D'autre part, l'"étude MGH" a été réalisée sur la base des dossiers personnels des curies diocésaines, soit un total de 38.156 dossiers. Dans le cas de l'"étude ForuM", des données complètes n'étaient disponibles que pour l'une des 20 Églises de district de l'EKD. Au total, 4 300 dossiers disciplinaires, 780 dossiers personnels et environ 1 320 autres documents ont été examinés. Selon Kirsten Fehrs, présidente du Conseil de l'EKD, les Églises protestantes n'ont pas refusé de coopérer, mais elles ont fait "pire" que les diocèses catholiques : il n'y a pas eu de "mauvaise volonté délibérée", mais simplement une "incapacité malheureuse".

Il s'agit donc de "projections". L'étude indique : "un nombre total estimé de 3 497 accusés (dont 1 402 éleveurs) et 9 355 personnes affectées" depuis 1946.

C'est pourquoi, bien que ces chiffres soient beaucoup plus élevés qu'on ne le pensait auparavant, avec environ 900 victimes d'abus, ils ne représentent que la "partie émergée de l'iceberg" et un "échantillon très sélectif", selon le coordinateur de l'étude, Martin Wazlawik, professeur de travail social à l'université des sciences appliquées de Hanovre.

L'étude "ForuM" fait référence au fait que l'église évangélique avait considéré les abus sexuels ("violence sexualisée") comme un problème spécifique à l'église catholique ou, au contraire, comme un problème de la société dans son ensemble, mais qui ne les touchait pas particulièrement.

L'avant-propos de l'étude parle également d'une tendance "historiciste" : la considérer comme un problème confiné aux orphelinats des années 50 et 60, ou comme un phénomène passager de la "libération sexuelle" après "68".

Parmi les causes "systémiques" ou spécifiques aux églises évangéliques, l'absence de contrôle suffisant est indiquée : aucun chef religieux n'accorde une large autonomie à chaque pasteur, ce qui conduit à "une diffusion de la responsabilité dans les structures complexes d'une église qui, en de nombreux endroits, attache une grande importance à se construire par le bas et ne prévoit pas de supervision forte avec des possibilités d'intervention". En outre, un certain "laisser-faire" en matière d'éducation sexuelle pourrait avoir été une caractéristique des abus spécifiquement protestants. Plus précisément, l'étude "ForuM" parle d'un essor de la "libération sexuelle" plus important que dans le catholicisme, ainsi que de l'influence de pédagogues tels que Helmut Kentler, Gerold Becker et Hartmut von Hentig qui, avec leur "dépassement des limites" dans les contacts adulte-enfant, ont favorisé une influence "homosexuelle rémunérée" sur la pédagogie réformiste protestante et l'éthique sexuelle. Cependant, l'étude admet qu'"une analyse et une réflexion plus détaillées sur l'influence des différents courants pédagogiques réformateurs et des éventuels courants homosexuels payants restent à faire".

Quoi qu'il en soit, les études MHG et ForuM s'accordent sur le fait que les victimes d'abus sexuels sont aux deux tiers des hommes : 64,7% des victimes de l'Église protestante étaient des hommes, 99,6% des agresseurs étaient également des hommes. 99,6% des délinquants étaient également des hommes ; la spécificité des églises évangéliques est que les trois quarts des délinquants sexuels étaient mariés lorsqu'ils ont commis leur premier délit.

Le célibat n'est pas le problème

De ce résultat, il découle que célibat n'est pas, comme on l'a répété ces dernières années dans le sillage de l'étude MHG, le facteur le plus important, et encore moins le plus décisif. Même un journal qui n'est pas vraiment connu pour sa sympathie à l'égard de l'Église catholique, comme le "Der Tagesspiegel" de Berlin, a souligné dans son éditorial que l'Église protestante ne peut pas invoquer le célibat, l'argument le plus récurrent, comme raison principale des abus sexuels, parce qu'il n'existe pas dans l'Église protestante.

L'initiative laïque catholique "New Beginnings", qui s'est surtout fait connaître pour son opposition à la voie synodale de l'Église catholique en Allemagne, a déclaré dans un communiqué que cette nouvelle étude mettait enfin un terme au "récit persistant de la voie synodale, selon lequel les abus ont des causes systémiques d'un caractère spécifiquement catholique". Si des structures systémiques telles que "les déséquilibres de pouvoir, les modèles de rôle peu clairs, la capacité de manipuler les auteurs potentiels dans des relations asymétriques" peuvent encourager les abus, elles ne sont "ni spécifiquement catholiques, ni confessionnelles". Lorsque le travail est effectué avec des enfants et des jeunes, ces facteurs peuvent "systématiquement" favoriser les abus, mais, selon l'initiative, il n'y a aucune preuve de l'existence d'autres "facteurs spécifiquement catholiques d'une efficacité significative et importante", que ce soit dans l'étude protestante ForuM ou dans l'étude catholique MHG. L'initiative conclut : "Les deux études montrent que les églises n'ont pas abordé le problème des abus et n'y ont pas répondu de manière satisfaisante depuis longtemps.

Dans l'hebdomadaire catholique "Die Tagespost", Regina Einig commente que si cette étude "ne doit pas être un motif de satisfaction pour les catholiques", le fait qu'il y ait aussi des cas d'abus dans la sphère protestante pose des questions objectives aux évêques allemands et permet de tirer des conclusions pour le chemin synodal, "parce que les prémisses sur lesquelles il a commencé s'avèrent insoutenables". L'étude du MHG a mis en évidence trois caractéristiques de l'Église catholique qui favorisent les abus sexuels : le célibat, la structure hiérarchique de l'Église et l'absence de femmes dans les instances dirigeantes. Aucune de ces caractéristiques n'est présente dans les églises protestantes, ce qui n'a pas empêché les abus ; "même le presbytère protestant avec un pasteur marié et une famille traditionnelle ne garantit pas un espace sûr".

Pour le rédacteur en chef de "Die Tagespost", l'Église catholique et les Églises protestantes sont d'accord sur un point : "Elles ont du mal à reconnaître les conséquences négatives de la révolution sexuelle et de l'idéologie de 1968" : "Elles ont du mal à reconnaître les conséquences négatives de la révolution sexuelle et de l'idéologie de 1968. Les "aberrations de l'éducation sexuelle, responsables à partir des années 1960 des expériences des sexologues sur les mineurs" qui ont nié la souffrance des personnes concernées, sont "inconcevables sans la voie idéologique tracée par le mouvement de 1968". Dans ce contexte, il plaide pour une réhabilitation posthume de Benoît XVI : "Sa critique de 1968 dans le cadre de la crise des abus n'était pas exagérée".

Famille

Silvana Ramos, construire le monde à partir du mariage et de la famille

La péruvienne Silvana Ramos, ingénieur de formation, se consacre à la formation et à l'accompagnement des familles. Son expérience de vie et sa propre famille sont, pour elle, la source de ce besoin d'être cohérent avec la foi et d'avoir des réponses aux défis que posent surtout les jeunes dans le domaine du mariage et de la famille.

Juan Carlos Vasconez-27 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Silvana a 46 ans et est mariée à Francisco depuis 13 ans. Ce couple péruvien a trois enfants, qui sont leur plus grande aventure. Silvana est ingénieur, mais le mariage et la famille sont les domaines dans lesquels elle travaille le plus. Il y a quelques années, elle a suivi un master en mariage et famille à l'Université d'Helsinki. Université de Navarre (Espagne), ce qui, nous dit-elle, lui a donné une nouvelle perspective. Elle est chargée du mariage et de la famille dans deux écoles de Lima, Villa Caritas et San Pedro.

Silvana se souvient de son enfance comme d'une période remplie de Dieu, même si, de son propre aveu, elle n'a pas duré longtemps. Bien que sa mère "s'efforçait d'être présente tous les dimanches à la messe, qu'elle le veuille ou non", l'adolescence et la jeunesse de Silvana ont été marquées par sa froideur religieuse. C'est vers la trentaine qu'elle "redécouvre la foi et Dieu, qui en réalité est toujours là".

L'élément déclencheur a été la décision d'un de ses frères qui, "à la fleur de l'adolescence, a décidé de quitter la maison pour consacrer sa vie au Christ". Silvana a essayé de comprendre ce qui avait poussé son frère à faire ce choix et "dans ce voyage pour comprendre mon frère et lui faire entendre raison, c'est moi qui ai entendu raison !

Un mariage à risque

L'une des passions de Silvana est son mariage. Elle se souvient qu'en raison de la séparation de ses parents, "je ne connaissais pas de couples mariés qui me disaient que le mariage était une belle chose. Lorsque nous avons décidé de nous marier, peu de gens étaient contents. Ils ont suggéré que nous devions d'abord vivre ensemble, que nous devions nous marier avec des biens séparés..., bref. C'était comme préparer un désastre au lieu d'une vie d'amour ensemble. C'est alors que Silvana a décidé avec son mari, un homme de foi, de se préparer "consciencieusement à mieux comprendre le sacrement". Ils ont commencé une vie de prière, naturellement : "Nous essayons de faire en sorte que le sujet de la foi fasse naturellement partie de nos conversations, de nos histoires et de nos récits. Maintenant que j'ai deux enfants adolescents, ces discussions sont devenues beaucoup plus intéressantes et stimulantes. Il ne s'agit plus seulement de raconter et d'expliquer, mais surtout de répondre à leurs questions, d'écouter deux fois plus attentivement ce qu'ils ont à dire, de leur donner de l'espace et d'être aussi cohérents que possible dans notre vie de foi.

Cette vie de prière familiale a évolué au fil du temps, mais elle conserve des pratiques désormais traditionnelles : "La prière du matin, que nous faisons ensemble dans la voiture, n'est qu'une prière jaculatoire et une courte réflexion sur l'évangile qui ne dure pas plus de 10 minutes sur le chemin de l'école. Nous bénissons la nourriture (et parfois de la manière la plus inhabituelle) et, sans faute, nous prions ensemble tous les soirs. Je remercie Dieu que ce soient mes enfants qui, chaque fois que nous les envoyons au lit, trouvent comme excuse pour quelques minutes supplémentaires de réveil la phrase : "Nous n'avons pas encore prié ! A côté de cela, la charité et la solidarité font également partie de la vie de foi de sa famille.

Nouveaux défis

Accompagnés par le rythme de la famille, les défis de ce projet ont été relevés. mère Le nombre de conseillers familiaux a augmenté au fil des ans. Elle termine actuellement une spécialisation en accompagnement de l'amour et de l'affectivité.

De plus, à travers des projets de formation, "qui portent sur la parentalité, la famille, le couple, le sport, la culture, la solidarité et même l'environnement, je cherche à avoir un impact positif sur le lien entre les parents et les enfants".

"Je répète à mes enfants que le plus grand héritage que je puisse leur laisser est ma vie de foi. Et bien que cela paraisse simple, c'est un véritable défi", déclare Silvana à propos de l'avenir.

"Il ne s'agit pas de mener une vie parfaite, ni d'être immaculé, ce serait impossible. Je crois qu'une vie de foi implique de se savoir fragile, vulnérable, d'avoir besoin des autres, mais surtout de Dieu", dit-il.

Silvana est très claire sur ce qu'elle veut montrer à ses enfants et au monde : "Que mes enfants sachent, parce qu'ils l'ont vu, que l'obscurité est vaincue par la lumière et que les batailles ne sont jamais gagnées seules. Si l'on veut aller loin, il vaut mieux le faire accompagné, et quelle meilleure compagnie que celle de Dieu, qui se montre à travers ceux qui nous aiment le plus ?

Lire la suite
États-Unis

Diocèse de Saint-Augustin : l'origine de la foi en Amérique

Dans cet article de la série "Diocèses aux frontières", nous nous intéressons à Saint-Augustin, berceau de la foi aux États-Unis.

Gonzalo Meza-27 janvier 2024-Temps de lecture : 7 minutes

La ville de St. Augustine a été fondée en 1565. C'est la plus ancienne colonie européenne et afro-américaine des États-Unis. C'est à partir de cette ville que la foi s'est répandue, deux siècles avant que Saint Junipero Serra ne construise les missions de la côte ouest (1769), quatre décennies avant que les Anglais ne colonisent Jamestown (1607) et 55 ans avant que les premiers "pèlerins" ne débarquent à Plymouth Rock (1620). Les Diocèse de St. Augustine (St. Augustine) est situé dans la partie nord-est de l'État de Floride. Elle englobe 17 comtés qui s'étendent de la section nord-est de la Floride sur le golfe du Mexique jusqu'à l'océan Atlantique, couvrant plus de 11 000 miles carrés et englobant plusieurs grandes villes, dont les plus importantes sont Jacksonville, Gainesville et Saint-Augustin.

Histoire de la ville de Saint-Augustin

La découverte de la Floride par les Européens est attribuée à Juan Ponce de León, le premier gouverneur, qui y est arrivé en 1513 pendant la période de Pâques, baptisant ainsi la péninsule "Pascua Florida". Ponce de León revendique le territoire pour la couronne espagnole. Il reviendra en 1521, mais cette fois avec des prêtres et des missionnaires, dont beaucoup mourront au cours de l'expédition aux mains des tribus locales. Depuis la découverte de la Floride et pendant cinquante ans, l'Espagne a envoyé au moins six expéditions pour coloniser la Floride, mais elles n'ont pas réussi. Ce n'est qu'en 1564 qu'un groupe de Français réussit à s'installer dans ce qui est aujourd'hui la ville de Jacksonville. Cette nouvelle colonie constitue une menace pour les flottes espagnoles qui remontent la côte est de la Floride.

En réponse, le roi Philippe II chargea Pedro Menéndez de Avilés d'éliminer la menace française dans la région et de prendre le contrôle de la ville de Saint-Augustin. La ville avait deux objectifs principaux : servir d'avant-poste militaire ou de "presidio" pour défendre la Floride et constituer une colonie missionnaire dans le sud-est. Le maintien d'une colonie militaire permanente comportait des risques, notamment des attaques de corsaires anglais et des affrontements entre Espagnols et Britanniques, à une époque où les colonies anglaises situées au nord de la Floride (dans les États de Géorgie et des Carolines) étaient des États esclavagistes qui voyaient d'un mauvais œil la liberté que la couronne espagnole accordait à ceux qui venaient s'installer sur leurs territoires.

La première messe aux États-Unis

L'amiral Pedro Menéndez quitte l'Espagne en juin 1565, accompagné de centaines de voyageurs et de plusieurs prêtres diocésains. Ils atteignirent la péninsule et y débarquèrent le 8 septembre 1565. Le prêtre Francisco López de Mendoza Grajales présida la messe sur le site et ils nommèrent l'endroit "San Agustín" en l'honneur du saint qui était célébré le jour de la première observation.

La première messe sur le territoire nord-américain eut lieu le 8 septembre (aujourd'hui, une croix monumentale y est érigée pour commémorer l'événement). Quelques années plus tard, la "Mission Nombre de Dios" fut établie et en 1620, la chapelle appelée "Nuestra Señora de la Leche y el Buen Parto" fut construite sur le site, le premier sanctuaire marial des États-Unis. 

À ses débuts, en tant que juridiction ecclésiastique, Saint-Augustin dépendait, comme l'ensemble du territoire de la Floride, du diocèse de Santiago de Cuba (érigé en 1518). En 1573, les Franciscains sont venus à Saint-Augustin pour établir des missions non seulement en Floride, mais aussi au nord, dans l'actuel État de Géorgie. La ville de Saint-Augustin a été dès le début le point de départ du travail missionnaire dans le nord et le sud de la péninsule. En près de cent ans, ils ont construit 38 missions sur le territoire.

Les missionnaires travaillaient avec les peuples indigènes, évangélisaient et donnaient les sacrements, mais ils n'étaient pas toujours bien accueillis. Nombre d'entre eux sont morts aux mains des populations locales, comme c'est le cas des franciscains Pedro de Corpa, Blas Rodríguez, Miguel de Añón, Antonio de Badajoz et Francisco de Beráscola, tués par des membres de la tribu Guale entre le 14 et le 17 septembre 1597. Le procès de béatification de Pedro de Corpa et de ses compagnons, connus sous le nom de martyrs de Géorgie, est actuellement en cours à Rome.

La ville de Saint-Augustin au XVIIIe siècle

Les premières églises construites dans la ville de Saint-Augustin n'ont pas duré pour de nombreuses raisons, parmi lesquelles les matériaux utilisés, le manque d'entretien, les conditions climatiques et surtout les attaques constantes de différents groupes pendant deux siècles, parmi lesquels les corsaires (Francis Drake, qui a brûlé la ville en 1585), les colons anglais, par exemple le gouverneur de Caroline James Moore qui a détruit les missions en tuant trois franciscains en 1704, ou le général James Oglethorpe, qui a attaqué la ville en 1740. Ces attaques contre la Floride par les colonies anglaises de Géorgie et des Carolines étaient dues au fait que dans le territoire espagnol, les esclaves fugitifs obtenaient leur liberté dès leur arrivée. En effet, la première communauté d'anciens esclaves s'est établie en 1738, à deux miles de St. Augustine, dans une enclave appelée "Gracia Real de Santa Teresa de Mose".

Après la signature du traité de Paris en 1763, qui mettait fin à la "guerre de Sept ans" ou "guerre française et indienne" (comme on l'appelle en Amérique du Nord) entre la France et le Royaume-Uni, les Britanniques ont pris le contrôle des colonies espagnoles, ce qui a provoqué le départ de milliers de catholiques. Les franciscains et les prêtres séculiers quittent la péninsule. En 1764, il ne restait plus que huit catholiques dans la nouvelle colonie britannique.

Quatre ans plus tard, des travailleurs sont arrivés de Minorque, d'Italie et de Grèce pour travailler dans une plantation d'indigo dans la ville de New Smyrna. Ils étaient accompagnés par le père Pedro Camps, originaire de Mercadal, à Minorque. Leur présence n'a duré que 9 ans, car ils ne supportaient pas les conditions oppressives de la plantation. Ils se sont donc rendus à Saint-Augustin, où le gouverneur leur a offert l'asile. Le père Camps fut également autorisé à installer une chapelle de fortune dans la ville et à reprendre ainsi le culte après 13 ans d'absence. À la fin de la révolution américaine, en 1783, le Royaume-Uni rendit la Floride à l'Espagne, ce qui marqua le début de la deuxième période de domination espagnole (1784-1821).

En 1784, deux prêtres irlandais, Michael O'Reilly et Thomas Hassett, arrivent à St. Augustine, ce dernier ouvrant la première école pour les esclaves noirs. En 1793, le pape Pie VI autorise la création du "diocèse de Louisiane et des Florides", dont la juridiction s'étend à l'ensemble de la péninsule. Cela donna un nouvel élan à l'Église et, la même année, la construction d'un nouveau temple commença à l'endroit où avait été érigée la première église de Saint-Augustin, qui deviendrait la cathédrale en 1870.

Bien que l'Espagne se soit battue pour conserver ses colonies en Amérique, diverses raisons, dont les guerres napoléoniennes, l'en ont empêchée. En 1819, par le traité Adams-Onís, l'Espagne a cédé les colonies espagnoles à la nation nouvellement créée : les États-Unis d'Amérique. En 1825, le vicariat apostolique de l'Alabama et des Florides (aujourd'hui diocèse de Mobile, Alabama) a été créé et Mgr Michael Portier en est devenu le premier ordinaire.

La Floride est devenue le 27e État de l'Union américaine en 1845. En 1857, le pape Pie IX a nommé Augustin Verot, évêque de Savannah, en Géorgie (au nord de la Floride), vicaire apostolique de Floride. Peu après, les Sœurs de la Miséricorde sont arrivées pour ouvrir le premier couvent catholique de Floride pour les jeunes filles blanches. Elles étaient également autorisées à donner une instruction religieuse aux esclaves. Les religieuses ont dû être évacuées pendant la guerre civile américaine (1861-1865). A la fin de la guerre, les "Sœurs de Saint-Joseph" arrivent de France pour éduquer les esclaves libérés. 

Le diocèse de Saint-Augustin commence

En 1870, le diocèse de St. Augustine a été créé et Augustin Verot en est devenu le premier évêque. John Moore lui succède en 1877. L'année de sa fondation, le diocèse ne comptait que trois prêtres, trois paroisses, sept missions, quelques religieuses et 1 328 catholiques. C'est une période de renaissance économique et sociale pour la ville. Le magnat Henry Flagler, ancien associé de John D. Rockefeller dans la Standard Oil Company, voulait faire de la ville de St. Augustine une station d'hiver, en particulier pour les habitants du nord-est des États-Unis. Il agrandit donc le chemin de fer local, le reliant à d'autres villes plus peuplées de l'est. En 1887, il a commencé à construire des hôtels et des infrastructures pour l'industrie touristique. La même année, un grand incendie détruisit la cathédrale, qui fut rouverte un an plus tard grâce au soutien d'Henry Flagler. 

Au XXe siècle, pendant la Première Guerre mondiale, Michael J. Curley a été nommé quatrième évêque de Saint-Augustin. Le prélat doit faire face à une période de sentiment anticatholique, marquée par plusieurs incidents, dont l'arrestation de trois religieuses de St. Joseph's accusées d'avoir violé une loi interdisant l'enseignement aux enfants noirs.

En 1922, l'évêque Patrick J. Barry a été nommé évêque. Son mandat s'est déroulé pendant les années de dépression économique aux États-Unis. Malgré cela, 28 églises et 10 écoles furent construites et le nombre de prêtres passa de 29 à 72. En 1940, Pie XII nomma Joseph P. Hurley comme nouvel évêque. Sous son administration, des terrains furent acquis, surtout dans les années 1950, pour la construction d'églises et d'écoles. Joseph P. Hurley a participé à certaines sessions du Concile Vatican II. 

À l'époque de la lutte pour les droits civiques, la ville de Saint-Augustin a joué un rôle important avec l'arrivée du Dr Martin Luther King, Jr. en 1964. Le leader voulait faire de la ville un lieu de changement national pour les droits civiques de la communauté afro-américaine, qui, comme partout ailleurs dans le sud des États-Unis, souffrait de discrimination raciale et de ségrégation toujours inscrite dans la loi. La présence du Dr Martin Luther King a exacerbé les tensions raciales dans la ville, d'autant plus qu'en 1964, les célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Saint-Augustin étaient en préparation. 

En 1979, John J. Snyder a été nommé évêque du diocèse qui, cette année-là, comptait 63 000 catholiques. Son mandat a été marqué par une période d'expansion avec la création de 8 paroisses, de 7 écoles, de maisons de retraite et du Marywood Catholic Spirituality and Retreat Centre. Les évêques Víctor Galeone (2001-20119) et Felipe J. Estévez (2011-2022), nés à La Havane, lui ont succédé, Cuba. En mai 2022, le pape François a nommé l'évêque Erik T. Pohlmeier comme onzième évêque de Saint-Augustin. Son ordination épiscopale et son installation ont eu lieu le 22 juillet 2022. 

Le diocèse de St Augustin aujourd'hui

La péninsule de Floride compte sept juridictions ecclésiastiques : Pensacola-Tallahassee, Orlando, St. Petersburg, Venice, Palm Beach, Miami et St. Le diocèse de Saint-Augustin compte plus de 176 000 catholiques sur une population totale de 2,4 millions d'habitants. Il compte 140 prêtres, 94 diacres permanents et 98 religieuses, dont certains exercent leur ministère dans 54 paroisses et 14 missions et chapelles. La juridiction compte 24 écoles paroissiales pour l'enseignement de base et 5 écoles pour l'enseignement secondaire supérieur, où étudient plus de 10 000 élèves.

Vatican

Le pape demande aux Églises orientales de "prier pour la communion".

Le Pape a reçu ce matin au Palais apostolique du Vatican les membres de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes orientales.

Loreto Rios-26 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Dans le cadre de cette rencontre œcuménique, le Pape a prononcé un discours sur discours Il a commencé par les paroles de l'apôtre Pierre : "A vous la grâce et la paix en abondance" (1 Pierre 1,2), comme il l'a ensuite souligné : "Avec ces paroles de l'apôtre Pierre, je vous salue cordialement, reconnaissant à Sa Grâce Kyrillos pour ses aimables paroles et à vous tous pour votre présence et votre engagement à marcher ensemble sur les chemins de l'unité, qui sont aussi des chemins de la paix".

Comme signe de cette unité, le pape a mentionné les saints et les martyrs, dont beaucoup sont communs aux Églises catholique et orthodoxe : "Soutenus par les saints et les martyrs qui nous accompagnent unis depuis le ciel, prions et luttons sans relâche pour la communion et pour contrecarrer le manque de paix qui affecte tant de parties de la terre, y compris les diverses régions dont vous êtes originaires.

La Commission mixte internationale

Cette rencontre se tient à l'occasion du vingtième anniversaire de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes orientales, et le pape s'est réjoui de la présence d'une délégation de jeunes prêtres et moines : "La présence des jeunes nourrit l'espérance et la prière guide le chemin ! François a également rendu hommage aux patriarches des Églises orientales, avec une mention spéciale pour ceux qui lui ont rendu visite l'année dernière : Tawadros IIArchevêque d'Alexandrie, Baselios Marthoma Mathews III, Catholicos de l'Église orthodoxe syro-malankare, et Ignatius Aphrem II, Patriarche syrien orthodoxe d'Antioche.

Le Pape a rappelé que la Commission mixte internationale a tenu sa première réunion au Caire en janvier 2004 et que, depuis lors, "elle s'est réunie presque chaque année et a adopté trois documents importants de nature ecclésiologique, reflétant la richesse des traditions chrétiennes que vous représentez : copte, syriaque, arménienne, malankare, éthiopienne, érythréenne et latine".

Par ailleurs, le Saint-Père a rappelé que "quatre délégations de jeunes prêtres et moines orthodoxes orientaux sont déjà venues à Rome pour mieux connaître l'Église catholique, à l'invitation du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, auquel je suis reconnaissant, et une délégation de jeunes prêtres catholiques s'est rendue à Etchmiadzin l'année dernière à l'invitation de l'Église apostolique arménienne". François a souligné que "l'implication des jeunes dans le rapprochement de nos églises est un signe de l'Esprit, qui rajeunit l'Église dans l'harmonie, en inspirant des chemins de communion". Dans cette optique, le pape a appelé à la poursuite de ce "dialogue de vie".

La pleine communion est "urgente et nécessaire".

François a souligné que ces "gestes, enracinés dans la reconnaissance de l'unique baptême, ne sont pas de simples actes de courtoisie ou de diplomatie, mais ont une signification ecclésiale".

François espère que "cet anniversaire sera l'occasion de louer Dieu pour le chemin parcouru, en se souvenant avec gratitude de ceux qui y ont contribué par leur compétence théologique et leur prière, et qu'il renouvellera aussi la conviction que la pleine communion entre nos Églises n'est pas seulement possible, mais urgente et nécessaire "pour que le monde croie" (Jn 17,21)" (Jn 17,21).

Marie, pont vers les Églises orthodoxes

En conclusion, le Pape a invité la Commission à confier ses travaux à la Vierge Marie : "Puisque la phase actuelle de votre dialogue concerne la Vierge Marie dans l'enseignement et la vie de l'Église, je vous propose de confier vos travaux à Elle, la Sainte Mère de Dieu et notre Mère.

Cette fois encore, nous pouvons l'invoquer avec les mots d'une ancienne prière, une merveilleuse prière qui nous unit, appelée en latin 'Sub tuum praesidium'", a ajouté le pape, qui a conclu son discours par la prière "Nous nous réfugions sous ta protection, Sainte Mère de Dieu".

Vatican

Prier pour l'unité, la tâche principale de notre voyage

Les deuxièmes vêpres de la solennité de la conversion de saint Paul ont marqué la conclusion de la 57e semaine de prière pour l'unité des chrétiens.

Antonino Piccione-26 janvier 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Non pas "qui est mon prochain", mais "est-ce que je me fais mon prochain ? Réfléchissant à la parabole du bon Samaritain, le pape François a prononcé son homélie lors des secondes vêpres de la solennité de la conversion de saint Paul, concluant la 57e semaine de prière pour l'unité des chrétiens sur le thème "Aime le Seigneur ton Dieu... et aime ton prochain comme toi-même".

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Il s'agit d'une initiative de prière œcuménique au cours de laquelle toutes les confessions chrétiennes prient ensemble pour la réalisation de la pleine unité voulue par le Christ. Elle se déroule traditionnellement du 18 au 25 janvier, car elle se situe entre la fête de la Chaire de saint Pierre et la fête de la Conversion de saint Paul.

Elle a été officiellement lancée par le révérend épiscopalien Paul Wattson à Graymoor, dans l'État de New York, en 1908, sous le nom d'Octave pour l'unité de l'Église, dans l'espoir qu'elle devienne une pratique courante.

Depuis 1968, le thème et les textes de la prière sont élaborés conjointement par la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises, pour les protestants et les orthodoxes, et par le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, pour les catholiques.

Pour 2024, le thème choisi est tiré de l'Évangile de Luc : "Aime le Seigneur ton Dieu... et aime ton prochain comme toi-même".  

"Aime le Seigneur ton Dieu... et aime ton prochain comme toi-même".

Les textes de commentaires, les prières et les indications sur la manière de vivre ce moment ont été préparés par un groupe œcuménique du Burkina Faso, coordonné par la communauté locale du Chemin Neuf. Vivre cette expérience ensemble, rapportent ses membres, a été un véritable chemin de conversion œcuménique qui les a conduits à reconnaître que l'amour du Christ unit tous les chrétiens et qu'il est plus fort que leurs divisions.

Environ 1 500 personnes étaient présentes dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, avec des représentants de diverses confessions chrétiennes, dont l'archevêque de Canterbury Justin Welby, le métropolite orthodoxe Polycarpe et des représentants de la Commission mixte pour le dialogue entre l'Église catholique et les autres Églises.

Sur la tombe de l'Apôtre des Gentils, le Pape a rappelé que "seul cet amour qui devient service gratuit, seul cet amour que Jésus a proclamé et vécu, rapprochera les chrétiens séparés. Oui, seul cet amour, qui ne revient pas sur le passé pour se distancier ou pointer du doigt, seul cet amour qui, au nom de Dieu, fait passer le frère avant la défense acharnée de son propre système religieux, nous unira. D'abord le frère, ensuite le système.

Entre nous, a poursuivi le Pontife, nous ne devons jamais nous poser la question de savoir qui est mon prochain, car tout baptisé appartient au même Corps du Christ. Parce que chaque baptisé appartient au même Corps du Christ ; en outre, parce que chaque personne dans le monde est mon frère ou ma sœur, et que nous composons tous la "symphonie de l'humanité", dont le Christ est le premier-né et le rédempteur. Par conséquent, il ne s'agit pas de savoir "qui est mon prochain", mais "est-ce que je me fais mon prochain". Ou bien restent-ils retranchés dans la défense de leurs propres intérêts, jaloux de leur autonomie, enfermés dans le calcul de leurs propres avantages, n'entrant en relation avec les autres que pour obtenir quelque chose d'eux ? Dans ce cas, il ne s'agit pas seulement d'erreurs stratégiques, mais d'infidélité à l'Évangile".

Comme Paul, nous devons "mettre de côté la centralité de nos idées pour chercher la voix du Seigneur et lui laisser l'initiative et l'espace". Nous avons besoin de cette conversion de perspective et, surtout, de cœur. En priant ensemble, reconnaissons, en commençant par nous-mêmes, que nous avons besoin de nous convertir, de laisser le Seigneur changer nos cœurs. Tel est le chemin : marcher ensemble et servir ensemble, en mettant la prière au premier plan. En effet, lorsque les chrétiens mûrissent dans le service de Dieu et du prochain, ils grandissent aussi dans la compréhension mutuelle. Ensemble", a conclu François, "en tant que frères et sœurs dans le Christ, nous prions avec Paul, en disant : "Que ferons-nous, Seigneur ?

Et en posant la question, il y a déjà une réponse, car la première réponse est la prière. Prier pour l'unité est la première tâche de notre voyage". Comme Paul, "lève-toi", dit Jésus à chacun de nous et à notre quête d'unité. Alors, au nom du Christ, levons-nous de nos lassitudes et de nos habitudes, et allons de l'avant, allons de l'avant, parce qu'Il le veut, et Il le veut pour que le monde croie".

Après le pape, l'archevêque Welby a pris brièvement la parole, invitant tout le monde à prier pour l'unité des chrétiens à une époque où il n'y a pas de liberté dans le monde. Avant la bénédiction finale, François et l'archevêque de Canterbury ont donné à plusieurs paires d'évêques catholiques et anglicans, comme le Pontife l'avait prévu dans son homélie, "un mandat pour continuer à témoigner de l'unité voulue par Dieu pour son Église dans leurs régions respectives", allant de l'avant ensemble pour répandre la miséricorde et la paix de Dieu dans un monde qui en a besoin", afin que "là où vous exercez votre ministère, vous puissiez ensemble témoigner de l'espérance qui ne trompe pas et de l'unité pour laquelle notre Sauveur a prié".

Enfin, le préfet du dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal suisse Kurt Koch, a remercié le souverain pontife.

Le désir de paix

Parmi les temps forts de la Semaine, il convient de rappeler le souhait exprimé le 24 janvier par le Custode de Terre Sainte, le Père Francis Patton, lors de la Veillée pour l'unité des chrétiens qui s'est tenue dans l'église paroissiale latine Saint-Sauveur de Jérusalem : "Il est important et significatif de se mettre à l'écoute du don de l'unité qui nous a déjà été fait par le Christ à travers le baptême et l'effusion de l'Esprit en cette période difficile que nous traversons, caractérisée par le conflit, la haine et le désir de vengeance plutôt que par la tension vers l'unité et la réconciliation".

Le Custode a rappelé que "l'amour de Dieu et du prochain est lié à la vie quotidienne et à notre manière d'entrer en relation avec la personne humaine, toute personne humaine : souffrante, battue, dépouillée de sa dignité".

Pour Patton, "le point de rencontre entre nous n'est pas à chercher d'abord sur le plan théorique des idées (qui peuvent unir ou diviser), mais sur le plan pratique de l'amour pour les personnes que Dieu met sur notre chemin, ici et aujourd'hui, sans distinction de sexe, d'âge, d'ethnie ou même de religion". Le Custode nous a également invités à nous mettre "à la place de l'homme qui a été volé, battu et abandonné sur la route". 

Ce personnage de la parabole nous enseigne qu'en tant que chrétiens de Terre Sainte, nous avons déjà un élément œcuménique qui nous unit tous et qui est l'élément de la souffrance commune, ce que l'on appelle dans les cas extrêmes l'œcuménisme du sang. Lorsque nous sommes attaqués, nous ne le sommes pas parce que nous sommes catholiques, orthodoxes, arméniens, syriaques, coptes, anglicans ou luthériens. Ils nous attaquent simplement parce que nous sommes chrétiens.

Ceci, a-t-il ajouté, "nous rappelle que même si nous ne nous percevons pas encore comme unis, ceux qui veulent nous battre nous perçoivent déjà comme un. Je crois qu'il y a là une demande de l'Esprit pour que nous apprenions nous aussi à nous reconnaître de plus en plus comme faisant partie d'un seul corps qui est battu et humilié et qui a donc la possibilité de manifester une certaine forme d'unité qui existe déjà dans la participation à la passion du Seigneur, étant donné que nous ne sommes pas encore en mesure de participer ensemble à sa gloire".

L'auteurAntonino Piccione

Expériences

Peter WaltersLire la suite : "Je suis parti en vacances et je suis revenu avec une vocation" : "Je suis parti en vacances et je suis revenu avec une vocation".

Peter Walters est un prêtre britannique qui, depuis plus de 20 ans, consacre sa vie aux enfants des rues de Medellín (Colombie). Sa fondation Vivan los niños / Laissez vivre les enfants ! a permis de sortir des milliers d'enfants du drame de la rue, des mafias ou de la prostitution.

Maria José Atienza-26 janvier 2024-Temps de lecture : 5 minutes

"Toute cette histoire commence en 1982. J'ai toujours été fasciné par l'Amérique latine. À l'époque, il y avait une promotion spéciale avec Avianca sur la Colombie, et j'ai décidé de passer mes vacances là-bas". C'est ainsi que le prêtre catholique Peter Walters commence son histoire de Vive les enfants !, une fondation qui aide les enfants des rues en Colombie, et qui est née d'une expérience presque cinématographique. 

Lors de ces vacances de 1982, "je suis allé à Bogota et à Carthagène", se souvient Walters, "tout se passait très bien jusqu'à ce que je découvre un problème avec mon billet de retour : il n'était pas daté. Lorsque j'ai essayé d'organiser mon retour au Royaume-Uni, j'ai découvert que j'avais la priorité la plus basse possible, en haute saison, et j'ai donc dû rester là-bas plus longtemps que ce que j'avais prévu dans mon budget. Ce contretemps l'a conduit à être extrêmement économe et à ne manger qu'une fois tous les deux jours. 

C'est l'une de ces journées de "jeûne forcé" qui a changé sa vie. "J'ai rencontré des enfants mendiants. Ils m'ont vu comme un étranger et se sont approchés de moi pour me demander l'aumône. Lorsque j'ai pu leur faire comprendre que je n'en avais pas, ils ont trouvé cela très étrange. Ils n'avaient jamais rencontré de touriste pauvre. Puis il s'est passé quelque chose de tout à fait étrange : ces enfants ont décidé de m'"adopter". Ils ont partagé leur nourriture avec moi et leur humanité m'a vraiment touché. Dans les jours qui ont suivi, l'abbé Peter a continué à voir ces enfants, "nous sommes devenus amis et je m'inquiétais de voir comment ils vivaient. En tant qu'anglican, je me suis alors demandé où était l'église catholique dans la rue.

Le père Walters avec des enfants des rues à Medellin dans les années 1990

Une question qui n'était pas une simple formulation : "Je suis allé chercher l'archevêque du lieu pour lui donner une bonne "tape sur les doigts". Heureusement, j'ai trouvé Monseigneur Rubén Isaza Restrepo, alors archevêque de Carthagène, avec qui j'ai eu plusieurs entretiens. Il m'a dit : "Mon fils, l'Église catholique est très engagée envers la population des rues. Mais je crois aussi que le Seigneur t'appelle à faire quelque chose. 

Cette réponse l'a surpris et, à son retour au Royaume-Uni, Peter Walters n'a pas pu oublier ces mots, ni ces enfants. "Quelqu'un m'a alors dit que j'étais allé en Colombie pour des vacances et que j'en étais revenu avec une vocation, et c'est ce que j'ai fait", se souvient-il avec émotion.

Une nouvelle phase 

À partir de ce moment-là, Walters est retourné à plusieurs reprises en Colombie pour des vacances. Bien que toujours anglican, il a travaillé avec les institutions de l'Église catholique dans cette région.

Le matin, il travaillait dans une usine de batteries pour gagner un peu de "platica" et s'occupait de ces enfants l'après-midi et le soir", poursuit M. Walters. À Manizales, on lui a dit qu'il y avait beaucoup d'enfants dans cette situation à Medellín et il a décidé d'y aller. Ce sont les dures années de Pablo Escobar.

La violence était une constante en Colombie, et plus particulièrement à Medellín. Comme il le rappelle, "au cours de ces années, de nombreux enfants que je connaissais ont été tués. On les appelait "los desechables" et ils étaient effectivement jetés.

Le cœur de Walters est toujours déchiré entre l'Angleterre et la Colombie. Il lui est de plus en plus difficile de retourner à la sécurité de son foyer sans savoir ce qu'il adviendra des enfants.

Au cours de ces années, Peter Walters a été ordonné prêtre anglican et "j'ai fini par travailler au sanctuaire marial de Notre-Dame de Walsingham". Walsingham est un lieu de dévotion mariale intense. La Vierge y est apparue en 1061 et a demandé la construction d'une maison, comme celle de Nazareth. Aujourd'hui, trois sanctuaires marials y convergent : un anglican, un catholique et un troisième orthodoxe. "C'est un lieu très marial et presque tous mes prédécesseurs anglicans au sanctuaire s'étaient finalement convertis au catholicisme", se souvient M. Walters. "J'ai suivi ce chemin et j'ai pris conscience que le Seigneur me demandait de m'engager. Cet engagement consistait à aller en Colombie, à demander l'admission dans l'Église catholique et finalement l'ordination en tant que prêtre catholique".

L'archevêque de Medellín a accepté et, en 1994, Walters s'est installé définitivement en Colombie, a été reçu dans l'Église catholique et ordonné prêtre catholique en 1995. 

Il entame alors un nouveau parcours dans sa vie professionnelle et son dévouement aux enfants des rues. Pendant son séjour à Walsingham, Walters avait créé une fondation pour les enfants de la rue. grâce auquel il a collecté des fonds pour l'action de l'Église catholique en faveur des enfants des rues en Colombie. Une fois en Colombie, il a obtenu le statut juridique nécessaire pour créer une entreprise. fondation colombienne et aussi fondée aux États-Unis dans le but d'y collecter des fonds. Ces trois fondations perdurent aujourd'hui. Celles d'Angleterre et des États-Unis se consacrent à la collecte de fonds, et celle de Colombie s'occupe également des enfants. 

Vive les enfants ! 

Jusqu'à présent, Vive les enfants ! est basé dans une maison de Medellín qui accueille ce lieu grâce à Saint-Joseph. "Nous étions à la recherche d'un local, mais nous n'en trouvions pas à un prix abordable", explique M. Walters. Un ami prêtre lui a conseillé de faire une neuvaine à saint Joseph. Il l'a fait et, "le neuvième jour, la maison que nous avons aujourd'hui est apparue, qui était à louer". C'est ainsi qu'ils ont commencé. 

"Après quelques années, les propriétaires ont voulu vendre la maison, mais nous n'avions pas d'argent. Nous avons fait une nouvelle neuvaine à saint Joseph et, le neuvième jour, une fondation a appelé d'Angleterre pour nous proposer de nous prêter l'argent, sans intérêt, pendant dix ans. L'année suivante, lorsque je leur ai versé le premier acompte, ils m'ont renvoyé le reçu en disant qu'il s'agissait d'un don. Nous avons la maison grâce à saint Joseph", conclut avec conviction le père Walters. 

Walsingham House n'est pas une résidence en tant que telle, car les enfants n'y passent pas la nuit "sauf une fois par an lorsque nous faisons les 40 heures au Saint-Sacrement. Les garçons y passent la nuit et les filles la nuit suivante.

La Maison Walsingham accueille différents groupes : "les enfants des rues, les enfants qui travaillent dans les rues et aussi les jeunes filles qui tombent enceintes. Nous nous occupons d'elles et de leurs bébés, avant et après l'accouchement, en offrant à ces filles la possibilité d'étudier afin qu'elles puissent poursuivre leur formation et avoir un avenir plus digne. "Nous travaillons également avec des enfants qui ont des besoins éducatifs spéciaux". Dans les écoles, les enseignants ne peuvent généralement pas fournir l'attention individualisée dont ces enfants ont besoin et ils tombent entre les mains de plus de "400 groupes armés illégaux qui cherchent toujours à recruter ces mineurs pour les introduire dans le trafic de drogue, la délinquance ou la prostitution. Et puis, il y a les enfants réfugiés, surtout en provenance du Venezuela". Tout cela grâce à une équipe de psychologues, d'éducateurs sociaux et de catéchistes qui effectuent ce travail. 

Un groupe de jeunes filles prises en charge par la Fondation lors de leur remise de diplôme en 2022.

En plus de tout cela, la fondation a créé une chorale "pour donner une voix à nos enfants". Ils chantent en anglais, en latin et en espagnol. Des chants populaires, des chants liturgiques et même du grégorien. 

Les fruits ne se sont pas fait attendre : "Certains de nos enfants sont déjà des professionnels. Nous avons un garçon qui travaillait dans la rue, sa famille recycle les déchets, et maintenant il est médecin ; un autre garçon est avocat ; une fille est psychologue ; une autre fille est ingénieur industriel et plusieurs infirmières... La plupart de nos enfants ne vont pas à l'université, mais si nous parvenons à faire en sorte qu'un enfant qui a été maltraité ou abandonné ne devienne pas un adulte qui abandonne et maltraite ses enfants, nous aurons accompli quelque chose d'important.

Besoin de dons

Au cours de ces 30 années, des milliers d'enfants ont été aidés par le père Walters, même si, comme il le reconnaît, "la fondation a diminué en raison d'un manque de ressources. En 2007, nous nous occupions de 900 enfants et aujourd'hui nous en avons moins de 200. Après le COVID, les donateurs n'ont plus la même capacité à donner qu'auparavant". Une situation qui a eu une influence directe sur la capacité de prise en charge de la fondation, qui ne veut pas d'aides publiques susceptibles d'influer sur ses principes catholiques. 

La fondation est financée par des dons. "Je vis pour demander l'aumône à mes enfants", conclut le père Walters. Des enfants qui se comptent par milliers et dont les histoires inconnues font partie de l'héritage de ce prêtre à l'accent britannique et à l'âme colombienne.

Vatican

"Sans la prière, on ne peut pas être juge, dit le pape

Le Pape François a présidé l'inauguration de la 95ème année judiciaire du Tribunal de la Rote Romaine ce matin au Palais Apostolique du Vatican.

Loreto Rios-25 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Lors de la cérémonie d'inauguration, le Pape a prononcé un discours dans lequel il a déclaré discours devant les juges du Tribunal de la Rota, dans lequel il a surtout réfléchi sur le thème du discernement.

Discerner pour juger

"J'entends me concentrer sur le discernement spécifique qu'il vous appartient d'exercer dans les procédures matrimoniales, concernant l'existence ou l'inexistence de causes de déclaration de l'état d'urgence. néant un couple marié. Je pense à votre procès collégial à la Rota, au procès mené par les tribunaux collégiaux locaux ou, là où ce n'est pas possible, par le juge unique assisté éventuellement de deux assesseurs, ainsi qu'au jugement rendu par l'évêque diocésain lui-même, surtout dans les procès plus courts, en consultation avec l'instructeur et l'assesseur", a précisé François.

Le Saint-Père a également souligné que certaines mesures, telles que "l'abolition de l'exigence d'une double sentence de conformité dans les cas de nullité, l'introduction d'un procès plus court devant l'évêque diocésain, ainsi que l'effort pour rendre le travail des tribunaux plus rapide et plus accessible", doit être comprise dans le cadre de la "miséricorde envers les fidèles en situation problématique", et ne pas "être mal comprise", de sorte que "la nécessité de servir les fidèles avec une attention pastorale qui les aide à comprendre la vérité sur leur mariage ne doit jamais être négligée".

En ce sens, le pape a cité le proem de son motu proprio "Mitis iudex Dominus Iesus", dans lequel il a déclaré qu'"il s'agit de favoriser "non pas la nullité des mariages, mais la célérité des processus, non moins qu'une juste simplicité, afin que, à cause du retard dans la définition du jugement, le cœur des fidèles qui attendent la clarification de leur état ne soit pas opprimé pendant longtemps par les ténèbres du doute".

Miséricorde et justice

À cet égard, le pape a souligné qu'il est important de combiner la miséricorde et la justice. "C'est précisément à la lumière de la miséricorde, envers les personnes et leur conscience, que le discernement judiciaire sur la nullité est important", a souligné le pape, citant saint Thomas d'Aquin : "La miséricorde n'enlève pas la justice, mais elle est la plénitude de la justice.

Cependant, François a rappelé que rendre un jugement est une tâche très compliquée. "Parvenir à la certitude morale de la nullité, en surmontant la présomption de validité dans le cas concret, implique d'effectuer un discernement auquel tout le processus, en particulier l'enquête préliminaire, est ordonné. Ce discernement constitue une grande responsabilité que l'Église vous confie, car il influence fortement la vie des personnes et des familles".

"Si quelqu'un ne prie pas, qu'il démissionne".

D'autre part, le Pape a rappelé que juger une affaire ne peut se faire sans "compter sur la lumière et la force de l'Esprit Saint". François a ensuite ajouté que si l'un des juges ne priait pas, il était préférable qu'il démissionne : "Chers juges, sans la prière, on ne peut pas être juge. Si quelqu'un ne prie pas, qu'il démissionne, c'est mieux ainsi".

Le Saint-Père a également souligné l'importance d'être objectif dans le jugement, et d'"être libre de tout préjugé, que ce soit pour ou contre la déclaration de nullité". Cela signifie se libérer à la fois du rigorisme de ceux qui prétendent à la certitude absolue et d'une attitude inspirée par la fausse conviction que la meilleure réponse est toujours la nullité, ce que saint Jean-Paul II a appelé le "risque d'une compassion mal comprise [...], seulement apparemment pastorale"", a ajouté le Pape.

Prudence et justice

François a ensuite indiqué deux vertus nécessaires au discernement des jeudis : "la prudence et la justice, qui doivent être éclairées par la charité. Il existe un lien intime entre la prudence et la justice, puisque l'exercice de la prudentia iuris vise à savoir ce qui est juste dans le cas concret. Une prudence qui ne se réfère donc pas à une décision discrétionnaire, mais à un acte déclaratif sur l'existence ou la non-existence du bien du mariage ; donc une prudence juridique qui, pour être vraiment pastorale, doit être juste. Le discernement juste implique un acte de charité pastorale, même si le jugement est négatif".

En conclusion, le Pape a souligné l'importance de l'indissolubilité du mariage et que, par conséquent, "le discernement de la validité du lien est une opération complexe, à propos de laquelle nous ne devons pas oublier que l'interprétation de la loi ecclésiastique doit se faire à la lumière de la vérité sur le mariage indissoluble, que l'Église sauvegarde et diffuse dans sa prédication et sa mission. Comme l'a enseigné Benoît XVI, "l'interprétation du droit canonique doit se faire dans l'Église. Il ne s'agit pas d'une simple circonstance extérieure, environnementale : c'est un appel à l'humus même du droit canonique et aux réalités qu'il régit. Sentire cum Ecclesia" a un sens également dans la discipline, en raison des fondements doctrinaux toujours présents et opérants dans les normes juridiques de l'Église". C'est ce que je vous demande, à vous les juges : d'écouter avec l'Église".

François a conclu en demandant aux juges de la Rota de prier pour lui, car son ministère est également complexe. "Parfois, c'est amusant, mais ce n'est pas facile", a déclaré le pape, après avoir recommandé le travail du tribunal à la Vierge Marie.

Rester pour évangéliser

Nous vivons dans un monde en constante accélération, en mouvement permanent. Nous souffrons tous de cette culture de la précipitation qui nous pousse à aller d'un endroit à l'autre, sans perdre de temps.

25 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

"Il existe un lien secret entre la lenteur et la mémoire, entre la vitesse et l'oubli". Cette phrase du célèbre dramaturge tchèque Milan Kundera, récemment décédé à Paris, me frappe depuis quelques semaines. Je l'ai lue dans l'essai "Rester" de l'homme politique français François-Xavier Bellamy, dans lequel il analyse le monde rapide dans lequel nous vivons et les conséquences de ce rythme rapide sur nos vies.

Et je me suis sentie mise au défi.

Nous vivons dans un monde en constante accélération, en mouvement permanent. Nous souffrons tous de cette culture de la précipitation qui nous pousse à aller d'un endroit à l'autre, sans perdre de temps. Comme le raconte Michael Ende dans "Momo", "Momo"., Nous semblons être pris au piège par les hommes gris qui nous volent le temps que nous pensons essayer de gagner si difficilement. Le changement est une constante dans notre monde. Rien ne reste. Seul ce qui change semble valable, même si sa seule vertu est simplement d'être nouveau. Le progrès, l'avancement, est devenu un but en soi, même si l'on ne sait pas très bien où ce chemin nous mène. L'important est d'aller de l'avant, où que l'on aille.

Par conséquent, nous avons développé une sorte de honte à l'égard de notre passé. Nous l'avons révisé et cela nous a conduit à rejeter tout ce qui n'était pas conforme à notre façon actuelle de voir la réalité. C'est le révisionnisme imposé par la culture woke., qui nous éloigne de nos propres racines et de notre propre histoire.

Nous sommes ainsi tombés dans le piège de la vitesse vertigineuse qui nous conduit à l'oubli. Un piège qui est devenu une culture et une proposition politique. C'est ainsi que nous avons le fast-food, le "fast-food"., plus efficace qu'un ragoût mijoté, une politique de marketing et de slogans plutôt qu'une gestion à long terme, une vie plus ludique et superficielle, moins dense et profonde.

Nous, chrétiens, vivons dans ce monde et nous nous sentons interpellés par ce tsunami culturel. Les vagues nous ballottent et tout semble nous dire que nous vivons précisément dans le passé et que, par conséquent, il n'y a pas de place pour nous dans la société de l'avenir. La seule façon de survivre semble donc être de rejoindre cette vague, de surfer au-dessus d'elle et de ne pas essayer d'être des vagues au milieu de la houle.

Et pourtant, la réalité est que, comme le disait Chesterton, "chaque époque et chaque culture sont sauvées par une petite poignée d'hommes qui ont le courage d'être inactuels". Ce n'est pas en suivant la mode que nous donnerons de la lumière au monde, mais en nous ancrant dans ce qui reste, en restant nous-mêmes.

Le monde d'aujourd'hui a besoin d'hommes et de femmes qui apportent la sagesse, la connaissance profonde du cœur humain, qui peuvent guider leur vie. Au milieu des sables du désert en perpétuel mouvement, le voyageur trouve sa destination en regardant les rochers qui lui servent de référence. Il m'est arrivé à maintes reprises, lors de conversations avec des jeunes qui avaient connu la foi à un âge précoce et s'en étaient ensuite éloignés, de me remercier d'être resté, même s'ils étaient en train de trébucher dans la vie. Cela leur donnait de la sécurité, cela leur servait de référence.

Notre Église a besoin d'hommes et de femmes qui vivent à la maison et passent leur vie à attendre le fils qui a quitté la maison. Comme le père dans la parabole du fils prodigue, comme la mère dans la chanson de Cesáreo Gabarain "Une mère ne se lasse pas d'attendre", nous avons besoin d'hommes et de femmes qui vivent à la maison et passent leur vie à attendre le fils qui a quitté la maison.. Des hommes et des femmes qui restent et constituent donc un héritage de mémoire.

Notre religion est faite de mémoire reconnaissante. Nous vivons de la mémoire transmise de père en fils de ce que Dieu a fait pour nous. "Shema, Israël ! Il y a un lien total entre "mémoire et identité", comme l'a titré saint Jean-Paul II dans l'un de ses livres. Cultiver la mémoire, apaiser l'âme, est essentiel pour évangéliser notre monde.

Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de sages capables de voir la réalité avec les yeux de Dieu et qui nous donnent les clés pour marcher dans cette période de confusion. Des hommes qui déchirent les apparences des événements et nous révèlent le sens véritable de ce qui nous arrive. Des hommes façonnés par la foi et qui contemplent le monde avec le cœur de Dieu.

Nous devons retrouver la sagesse de Dieu qui demeure, et c'est précisément parce qu'elle demeure qu'elle nous permet d'aller de l'avant, parce qu'elle nous sert de guide et de référence, de point de repère qui nous indique la voie à suivre. Nous devons aller de l'avant sans crainte, diriger le bateau de notre vie vers le large - "Duc in altum !, avec le regard fixé sur un point de référence qui ne bouge pas et qui nous aide à discerner la direction à prendre.

L'étoile polaire reste toujours fixe dans le ciel, guidant les marins.

Puissions-nous, nous chrétiens, être le phare dans la nuit, le rocher dans le désert, le foyer permanent des hommes et des femmes de notre temps !

L'auteurJavier Segura

Délégué à l'enseignement dans le diocèse de Getafe depuis l'année scolaire 2010-2011, il a auparavant exercé ce service dans l'archevêché de Pampelune et Tudela pendant sept ans (2003-2009). Il combine actuellement ce travail avec son dévouement à la pastorale des jeunes, en dirigeant l'association publique de fidèles "Milicia de Santa María" et l'association éducative "VEN Y VERÁS". EDUCACIÓN", dont il est le président.

Lire la suite
Vatican

Quel est l'avenir du système judiciaire du Vatican ?

Seul le dispositif de l'arrêt dans la célèbre "affaire Becciu" a été lu le 15 décembre 2023. L'arrêt complet, avec tous les motifs, ne sera publié que plus tard, vraisemblablement en 2024, entre juin et décembre.

Andrea Gagliarducci-25 janvier 2024-Temps de lecture : 6 minutes

La fin du procès sur la gestion des fonds du Secrétariat d'Etat, dit "procès", n'est pas encore connue. Becciu". Le verdict lu le 15 décembre comporte plusieurs acquittements, de nombreuses redéfinitions d'infractions, quelques condamnations, et ne peut satisfaire personne.

En fait, les seuls à ne pas avoir fait appel sont la Secrétairerie d'Etat et l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, toutes deux parties civiles (et deux faces d'une même pièce, étant donné que la gestion des fonds de la Secrétairerie d'Etat a été transférée à l'APSA). Monseigneur Mauro Carlino, secrétaire remplaçant d'Angelo Becciu puis d'Edgar Peña Parra, le seul à avoir été acquitté de tous les chefs d'accusation, n'a pas fait l'objet d'un appel. Tous les autres acteurs, accusés et parties civiles, et même le promoteur de justice du Vatican (le procureur général), ont annoncé qu'ils feraient appel.

Il y aura donc un autre procès, non plus avec une audience approfondie, mais avec une révision des documents, qui pourrait réécrire les délits et les peines. Entre-temps, deux autres procès ont lieu au Vatican, également sur des questions financières : le procès de Libero Milone, ancien auditeur général du Vatican, qui dénonçait, avec son adjoint Panicco, décédé par la suite d'un cancer, avoir été injustement démis de ses fonctions et demandait de fortes indemnités, et qui s'est terminé en faveur de la Secrétairerie d'État ; et le procès concernant la gestion des fonds du chœur de la chapelle Sixtine.

Mais qu'est-ce que ces jugements révèlent sur la santé du système juridique du Vatican ?

Le système juridique du Vatican

Il convient de rappeler qu'il s'agit de procès pénaux, institués dans l'État de la Cité du Vatican. Bien que le droit canonique soit également une source de droit dans le cas de litiges civils et pénaux, il s'agit de procès institués dans l'État, avec leurs propres règles.

Le pape François a modifié à plusieurs reprises le système juridique du Vatican. Au cours des deux dernières années, il y a eu deux réformes du système juridique, qui ont effectivement redéfini la structure judiciaire. Le pape a unifié la fonction de promoteur de justice, qui reste la même en première instance et en appel. Il a d'abord défini, également sur la base des demandes des organismes internationaux, qu'au moins un des juges ou des promoteurs de justice devait être employé à temps plein, puis il a de nouveau accepté que tous les postes soient à temps partiel.

Ainsi, lors de la phase d'enquête du processus sur la gestion des fonds du Vatican, le pape a réécrit certaines règles avec quatre rescrits. Une manière de combler un vide normatif, selon le promoteur de justice Alessandro Diddi. Une manière de manipuler l'enquête en changeant les règles, selon l'accusation.

En réalité, nous sommes confrontés à un système juridique qui a subi de nombreuses réformes, composé uniquement d'avocats et de procureurs qui ont exercé ou exercent en Italie et qui, par conséquent, ne connaissent pas les particularités du Saint-Siège et n'ont pas une vision plus large du droit international.

Le processus de gestion des fonds du secrétariat d'État

C'est dans ce contexte qu'il faut situer le procès sur la gestion des fonds par le Secrétaire d'Etat. Le procès concerne des événements qui se sont déroulés entre 2012 et 2019, et peut être résumé en trois volets différents.

La première concerne l'investissement du Secrétariat d'Etat dans les actions d'un palace à Londres. Après avoir décidé de ne pas donner suite à la possibilité de participer à une plate-forme pétrolière en Angola, le secrétariat d'État a confié au courtier Raffaele Mincione la gestion d'un fonds destiné à l'achat d'actions d'un palais à développer. Il a ensuite transféré les mêmes actions sous gestion au courtier Gianluigi Torzi, qui - dans un premier temps à l'insu du Secrétariat d'État - a gardé pour lui les seules actions avec droit de vote et, par conséquent, le contrôle total du palais. Il a fini par prendre le contrôle de l'ensemble du bâtiment, qui a été récemment revendu.

Ainsi, une partie du procès porte sur la contribution accordée par le Secrétariat d'Etat à Caritas in Ozieri pour le développement d'un projet de la coopérative SPES, présidée par le frère du Cardinal Becciu. L'accusation portée contre Becciu est celle de détournement de fonds.

Le troisième axe d'enquête concerne l'experte géopolitique autoproclamée Cecilia Marogna, engagée par la secrétaire d'État, qui aurait utilisé à son profit l'argent qui lui a été versé pour de prétendues opérations de libération d'otages (comme celle de la religieuse colombienne Cecilia Narvaez enlevée au Mali).

Comment le procès s'est-il terminé ?

Comme nous l'avons déjà mentionné, la seule absolution a été celle de Monseigneur Mauro Carlino.

Le cardinal Becciu a été reconnu coupable de trois délits, deux de détournement de fonds et un d'escroquerie. L'un des délits de détournement de fonds le considère comme étant en collusion avec le courtier Raffaele Mincione pour avoir investi 200 millions d'euros (un tiers de la capacité d'investissement du Secrétariat d'État) dans un fonds hautement spéculatif appartenant au courtier.

René Bruelhart et Tommaso Di Ruzza, respectivement président et directeur de l'Autorité de renseignement financier à l'époque des faits, ne reçoivent qu'une amende de 1 750 euros. Enrico Craso, le courtier qui, d'abord pour le compte du Crédit suisse puis à d'autres titres, a géré les fonds de la Secrétairerie d'État du Vatican, a été condamné à sept ans d'emprisonnement et à une amende de 10 000 euros, assortie d'une interdiction à vie d'exercer une fonction publique.

Raffaele Mincione, à qui avait été confié le fonds qui a ensuite été utilisé pour acheter des actions dans la propriété londonienne, à cinq ans et six mois de prison, à une amende de huit mille euros et à l'interdiction à vie d'exercer une fonction publique.

Fabrizio Tirabassi, fonctionnaire du Secrétariat d'État à l'administration impliqué par ses supérieurs dans les négociations, est condamné à sept ans et six mois de prison, à une amende de 10 000 euros et à l'interdiction à vie d'exercer une fonction publique.

Nicola Squillace, un avocat qui était impliqué avec Gianluigi Torzi dans la vente et l'achat, est condamné à un an et six mois de prison avec sursis.

Gianluigi Torzi, l'agent qui a repris la gestion des parts de la propriété Mincione pour le compte du secrétaire d'État, est condamné à six ans de prison, à une amende de 6 000 euros, à l'interdiction à vie d'exercer une fonction publique et à une surveillance spéciale d'un an.

Cecilia Marogna, l'"agent secret" autoproclamé qui a reçu une commission de 500 000 euros pour une opération de libération d'une religieuse enlevée au Mali, commission que l'accusation prétend qu'elle a utilisée pour elle-même, est condamnée à 3 ans et 9 mois de prison et à l'interdiction temporaire d'exercer une fonction publique pendant la même période. La société de Marogna, Logsic Humanitarne Dejavnosti D.O.O., devra payer une amende de 40 000 euros et se verra interdire de passer des contrats avec les autorités publiques pendant deux ans.

En outre, la Cour a ordonné la confiscation des sommes constituant le corpus des infractions alléguées pour un montant total de plus de 166.000.000 euros. Enfin, les prévenus ont été condamnés, solidairement, à verser des dommages et intérêts au profit de la partie civile, dommages et intérêts liquidés pour un montant total de plus de 200.000.000,00 euros.

Parmi les dommages et intérêts à compter, il y a également 80 millions de dommages et intérêts non pécuniaires pour le Secrétariat d'Etat, tandis que la sentence vise également à récupérer tout l'argent destiné par Becciu à la Caritas d'Ozieri et celui destiné à la soi-disant experte en intelligence Cecilia Marogna. Les confiscations seront exécutoires à partir de la condamnation au deuxième degré, mais une règle prévoit la possibilité de confisquer les produits du crime dès la condamnation au premier degré.

Vers la condamnation

Toutefois, ce qui a été lu le 15 décembre 2023 n'est que le dispositif de l'arrêt. L'arrêt complet, avec tous les motifs, ne sera publié que plus tard, vraisemblablement en 2024, entre juin et décembre.

Le délai d'appel est donc très long, les confiscations sont bloquées pour le moment et, entre-temps, les dépenses du Tribunal continuent d'augmenter, notamment parce que le Pape a récemment décidé de placer les juges du Vatican à l'échelon de la direction de la Curie, avec un salaire correspondant.

Mais comment cette période d'épreuves a-t-elle affecté le Saint-Siège ?

Le premier risque est celui d'une perte de crédibilité du système judiciaire du Vatican, tant en raison de la manière dont les accusations ont été traitées que de la manière dont le président du tribunal lui-même, Giuseppe Pignatone, a décidé de redéfinir plusieurs crimes, avec une nouvelle approche qui semblait désavouer les enquêtes. La question que l'on peut se poser, peut-être avec trop de malice et de spécificité, est de savoir s'il s'agissait d'un procès politique et à qui il a porté préjudice.

Le deuxième risque concerne l'appel éventuel. Si, en appel, il y a un renversement substantiel des accusations, qui et comment peut compenser les dommages subis par les défendeurs ? Il s'agit d'atteintes à la réputation qui ont d'énormes répercussions sur la vie des gens et pour lesquelles l'indemnisation serait élevée. Il y aurait le paradoxe que, dans un procès, ils chercheraient à récupérer l'argent perdu et finiraient par payer plus qu'ils n'ont perdu.

Le troisième risque concerne la position des juges et de la gendarmerie du Vatican. Si l'appel devait infirmer la première sentence, la capacité des juges et des promoteurs du Vatican à mener un procès équitable et la capacité d'investigation de la gendarmerie vaticane pourraient être remises en cause. Ce serait un tremblement de terre pour l'ensemble du système vaticanais.

L'auteurAndrea Gagliarducci

Lire la suite
Évangile

Se taire et écouter. Quatrième dimanche du temps ordinaire (B)

Le père Joseph Evans commente les lectures du quatrième dimanche du temps ordinaire (B) et Luis Herrera donne une courte homélie vidéo.

Joseph Evans-25 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Plusieurs thèmes traversent les lectures de la messe d'aujourd'hui. L'un d'eux est le thème de l'autorité, un autre est le thème de l'écoute ou de l'attention portée à Dieu.

Dans la première lecture, Moïse rappelle aux Israélites la fois où Dieu leur a parlé sur la montagne. Cette occasion, avec son feu et son tonnerre, devait montrer l'autorité de Moïse en tant que prophète et l'autorité de la Loi que Dieu révélait à travers lui. Mais Moïse annonce un prophète futur et plus grand, sur les lèvres duquel Dieu mettra ses propres paroles. Un prophète doté d'une autorité et d'un pouvoir encore plus grands. Et c'est ce Jésus que nous voyons dans l'Évangile : non seulement un messager de Dieu, mais Dieu lui-même.

Dans les Évangiles, Dieu ne cherche plus à nous faire peur. Les anciens Israélites étaient rudes et primitifs et il fallait les traiter durement pour leur inculquer la foi. La nouvelle alliance exige de nouvelles méthodes. Dieu ne veut plus nous faire peur, même s'il veut terrifier les démons. Au contraire, en terrifiant les démons, qui essaient de nous terrifier, il essaie de nous convaincre de sa miséricorde. L'Évangile nous montre la puissance de Jésus. C'est un Dieu qui ne contrôle pas seulement les forces de la nature, mais aussi les forces du mal. En une brève phrase, il chasse le diable, et à deux reprises dans le texte d'aujourd'hui, il est fait référence à l'autorité de Jésus : l'autorité de son enseignement et son autorité sur les esprits impurs.

C'est cette autorité divine que les lectures d'aujourd'hui nous invitent à prendre au sérieux. Il ne s'agit pas d'un politicien aux promesses vides ou d'un orateur motivant aux phrases creuses, il s'agit de Dieu lui-même, avec son autorité divine. Il n'est pas étonnant que Moïse nous dise dans la première lecture : "...Dieu lui-même a l'autorité divine".Vous l'écouterez".

Cela nous amène à la question de l'écoute. Nous écoutons quelqu'un sur la base de son autorité. Nous n'écouterons pas quelqu'un qui n'a pas le droit de nous parler. Jésus-Christ a une autorité infinie. Il peut être terrifiant s'il le veut, comme Dieu l'était au Sinaï ; il peut faire taire les démons d'un seul mot. Mais au lieu d'imposer sa puissance, il préfère nous offrir son amour dans la douceur. Cependant, la douceur de son approche ne doit pas nous faire penser que sa loi est quelque chose que nous pouvons prendre ou laisser. "C'est à lui que vous vous adresserez. Et le psaume insiste : "Puissiez-vous entendre sa voix aujourd'hui : "N'endurcissez pas vos cœurs [...]".". La deuxième lecture nous appelle à donner toute notre attention à "...".les affaires du Seigneur"Le commandement du Christ au diable de "se taire" est aussi un rappel pour nous. Si nous voulons écouter Dieu et lui obéir, nous devons nous efforcer de l'écouter, de lui accorder toute notre attention et de trouver dans notre vie des moments de silence et de prière, de "faire silence".

Homélie sur les lectures du dimanche 4e dimanche du temps ordinaire (B)

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaUne courte réflexion d'une minute pour les lectures de ce dimanche.

Vatican

L'intelligence artificielle, clé de la liberté dans la communication

Le pape François concentre son message pour la Journée mondiale des communications 2024 sur l'impact négatif de l'intelligence artificielle dans le domaine de l'information.

Paloma López Campos-24 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Dans son message À l'occasion de la Journée mondiale de la communication, le pape François analyse l'impact de l'intelligence artificielle sur le monde de la communication. Face à la rapidité des avancées scientifiques et technologiques, l'homme est confronté, sous un jour nouveau, aux "questions fondamentales" : "Qu'est-ce que l'homme ? Qu'est-ce que l'homme et comment son avenir se dessine-t-il face à l'intelligence artificielle ?

Face à ces questions, le Pape met en garde contre les "lectures catastrophiques" et leurs "effets paralysants". Citant Romano Guardini, il conseille de résoudre les problèmes de cette ère technologique en les "abordant du point de vue humain". Mais pour cela, "il faut qu'émerge une nouvelle humanité d'une profonde spiritualité, d'une nouvelle liberté et d'une nouvelle vie intérieure".

La sagesse du cœur

Cette nouvelle humanité "ne peut partir que du cœur humain". François nous encourage à cultiver "une sagesse du cœur". Cela nous permettra de "lire et d'interpréter la nouveauté de notre temps et de redécouvrir le chemin d'une communication pleinement humaine".

Le Saint-Père définit le cœur "comme le siège de la liberté et des décisions les plus importantes de la vie". S'appuyant sur la Bible, le pape affirme que le cœur "est un symbole d'intégrité, d'unité". Et "en même temps, il évoque les affections, les désirs, les rêves". Mais "il est surtout le lieu intérieur de la rencontre avec Dieu".

Le souverain pontife précise ainsi que lorsqu'il parle de "sagesse du cœur", il fait référence à "cette vertu qui nous permet d'imbriquer le tout et les parties, les décisions et leurs conséquences, les capacités et les fragilités, le passé et l'avenir, le je et le nous".

François affirme que lorsque cette vertu fait défaut, "l'existence devient insipide". La sagesse du cœur "est un don de l'Esprit Saint, qui nous permet de voir les choses avec les yeux de Dieu". Cependant, souligne le pape, ce n'est pas quelque chose que nous pouvons attendre des machines.

Intelligence artificielle et délires de toute-puissance

Malgré les capacités des machines et les progrès qu'elles accomplissent dans la course scientifique, seul l'homme peut "déchiffrer le sens" des données que les machines emmagasinent. "Il ne s'agit pas d'exiger que les machines deviennent humaines, mais de réveiller l'homme de l'hypnose dans laquelle il est tombé à cause de son illusion de toute-puissance.

L'homme contamine le progrès avec "la tentation originelle de devenir comme Dieu sans Dieu". La science, sous cette forme, cherche à "conquérir par ses propres forces ce qui devrait être accepté comme un don de Dieu et vécu en relation avec les autres".

Le Saint-Père avertit que "toute extension technique de l'homme peut être un instrument de service aimant ou de domination hostile". Il demande donc à chacun de "comprendre, appréhender et réguler les outils qui, entre de mauvaises mains, peuvent ouvrir des scénarios défavorables". Le Pape encourage à "agir de manière préventive, en proposant des modèles de régulation éthique pour freiner les implications nocives et discriminatoires, socialement injustes, des systèmes d'intelligence artificielle".

L'information à l'ère de l'intelligence artificielle

Le Souverain Pontife affirme que nous sommes confrontés au défi de "faire un saut qualitatif pour être à la hauteur d'une société complexe, multiethnique, pluraliste, multireligieuse et multiculturelle". Il prévient que "les grandes possibilités de bien vont de pair avec le risque que tout se transforme en un calcul abstrait, qui réduit les personnes à de simples données".

Le message du pape souligne qu'"il est inacceptable que l'utilisation de l'intelligence artificielle conduise à une pensée anonyme, à un assemblage de données non certifiées, à une négligence collective de la responsabilité éditoriale". Le pape François insiste sur l'idée que "l'information ne peut être séparée de la relation existentielle". Il explique que l'Intelligence Artificielle n'aura un rôle positif dans la communication que "si elle n'annule pas le rôle du journalisme sur le terrain, mais au contraire le soutient". Pour cela, il est essentiel de responsabiliser le communicateur et que son utilisation rende "à chaque être humain le rôle de sujet, avec une capacité critique, par rapport à la communication elle-même".

A cause de l'Intelligence Artificielle, dit le Pape, le monde de la communication "d'un côté, le spectre d'un nouvel esclavage plane sur le monde de la communication. De l'autre, une conquête de la liberté". La résolution de cette situation "n'est pas écrite, elle dépend de nous". C'est pourquoi François conclut son message en affirmant que "c'est à l'homme de décider s'il devient la nourriture des algorithmes ou s'il nourrit son cœur de liberté".

Cette réflexion du Saint-Père sur l'intelligence artificielle fait suite à plusieurs discours dans lesquels il s'est déjà exprimé sur le sujet. Le Pape a consacré plus d'une occasion à approfondir cette nouvelle ère technologique. Sans aller plus loin, le Journée mondiale de la paix 2024 lui a dédié, il y a moins d'un mois.

Vocations

L'archidiocèse de Tolède célèbre une année sacerdotale

Dans le cadre de l'année consacrée à la vocation sacerdotale, l'archidiocèse de Tolède a célébré un jubilé sacerdotal le mardi 23 janvier dans la cathédrale primatiale, avec la participation de près de 300 prêtres.

Loreto Rios-24 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

L'Année sacerdotale, organisée par l'archidiocèse de Tolède, est célébrée à l'occasion du 50e anniversaire de la publication de la lettre pastorale du cardinal Marcelo González Martín intitulée "Un séminaire nouveau et libre". Avec cette lettre, "le cardinal a renouvelé notre séminaire, fidèle aux indications du concile Vatican II, dans un esprit de véritable amour de l'Église. La fidélité de cette réponse aux besoins de notre temps en matière de formation sacerdotale a attiré dans notre séminaire métropolitain plus d'un millier de prêtres qui exercent aujourd'hui leur ministère dans de nombreux lieux différents de l'Église universelle", déclare Don Carlos Loriente, vicaire épiscopal pour le clergé de l'archidiocèse de Tolède.

Témoins de la miséricorde divine

L'Année sacerdotale a débuté le 23 septembre 2023 par une réunion de lancement à l'école Nuestra Señora de los Infantes, à laquelle ont assisté quelque 700 participants.

La devise de cette année pastorale est "Témoins de la Divine Miséricorde". Selon le site de l'Archidiocèse de Tolède, cette devise "sera parallèle à la devise des trois années de préparation au Synode diocésain de 2024, "La joie de marcher ensemble". L'icône biblique représentant le dialogue de Jésus avec Pierre à Tibériade servira d'image officielle pour le cours pastoral". L'artiste peintre Carolina Espejo, originaire de Tolède, a été chargée de créer cette image officielle de l'année pastorale.

Jubilé sacerdotal

L'une des dates clés de cette année pour les prêtres a été le jubilé sacerdotal célébré le 23 janvier, en la fête de saint Ildefonso, patron de l'archidiocèse primatial. Ce jubilé a été célébré dans la cathédrale de Tolède par une eucharistie en rite hispano-mozarabe en présence de diverses autorités civiles, de membres du chapitre cathédral, de sept évêques et de près de 300 prêtres.

La célébration a été présidée par Monseigneur Francisco Cerro Chaves, archevêque Mgr Francisco César García Magán, secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Braulio Rodríguez Plaza, archevêque émérite ; Mgr Ángel Rubio Castro, évêque émérite de Ségovie ; Mgr Salvador Cristau, évêque de Terrasa ; Mgr Ángel Fernández Collado, évêque d'Albacete et Mgr Domingo Oropesa, évêque du diocèse cubain de Cienfuegos.

"Tout le presbyterium a été invité à participer à la messe célébrée dans la cathédrale, au cours de laquelle la bénédiction apostolique avec indulgence plénière a été donnée, comme l'évêque le fait deux fois par an dans son siège", a déclaré le vicaire épiscopal pour le clergé.

En outre, au cours de la célébration, les personnes présentes ont eu l'occasion de vénérer une relique de saint Ildefonso.

"Accompagnée par huit évêques qui ont été formés dans cette maison, l'Église de Tolède a voulu rendre grâce à Dieu pour tant de bénédictions qui vont à la rencontre de tant de besoins des gens de notre temps, à travers la personnification sacramentelle de Jésus-Christ qui est la vie de chaque prêtre. C'est pourquoi, devant la chapelle de la Descente de la Vierge, nous avons renouvelé nos promesses sacerdotales", a déclaré Don Carlos Loriente.

Après la messe, les prêtres ont partagé un déjeuner au séminaire. "Au cours de la conversation qui a suivi le repas, nous avons eu l'occasion de remercier les recteurs de nos séminaires au fil des ans pour le travail de tous ceux qui se sont efforcés de donner le meilleur d'eux-mêmes au service de la formation sacerdotale", a ajouté Don Carlos, "C'était un jour pour remercier Dieu de tant de bénédictions, ainsi que pour célébrer ce saint berger qui est l'insigne et la bannière de Tolède dans le monde entier, le grand Ildefonso, patron de notre archidiocèse. Celui qui, avec un immense amour pour la Mère de Dieu, a laissé une empreinte mariale pour toujours dans l'âme de cette église particulière et de ses prêtres".

Autres dates importantes

Dans le cadre de l'Année sacerdotale de l'archidiocèse de Tolède, la XIIe Conférence pastorale se tiendra également les 26 et 27 janvier au collège diocésain Nuestra Señora de los Infantes, en présence de Monseigneur Andrés Ferrada, secrétaire du Dicastère pour le Clergé.

Plus tard, du 5 au 8 juin, un congrès eucharistique diocésain se tiendra à Torrijos, où repose la dépouille de la servante de Dieu Teresa Enriquez, surnommée "la folle du sacrement".

Au terme de cette année sacerdotale, les prêtres se rendront en pèlerinage à Fatima pour se consacrer à Notre-Dame le 22 août.

Lire la suite
Vatican

La cupidité ne touche pas que les riches, dit le pape

Lors de l'audience générale qui s'est tenue aujourd'hui dans la salle Paul VI du Vatican, le pape François a prononcé sa cinquième catéchèse du cycle sur les vices et les vertus, en se concentrant cette fois sur la cupidité.

Loreto Rios-24 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Le texte biblique de référence pour cette catéchèse sur l'avidité est la première lettre à Timothée 6, 8-10 : "Puisque nous avons la nourriture et le vêtement, contentons-nous de ces choses. Ceux qui veulent s'enrichir succombent à la tentation, se laissent prendre au piège et sont en proie à beaucoup de désirs insensés et nuisibles, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est la racine de tous les maux, et quelques-uns, entraînés par lui, se sont détournés de la foi et ont attiré sur eux bien des souffrances".

La cupidité touche aussi les pauvres

Le pape a défini l'avidité comme "une forme d'attachement à l'argent qui empêche les êtres humains d'être généreux".

François a souligné que ce vice n'affecte pas seulement les riches, mais qu'il s'agit d'une "maladie du cœur et non du portefeuille". En effet, il a cité en exemple l'enseignement des Pères du désert, qui indiquaient que la cupidité pouvait aussi s'emparer des moines, même s'ils avaient renoncé à d'énormes héritages pour commencer leur vie monastique. Cependant, ils ont parfois perçu chez eux un attachement à des objets de peu de valeur, et une réticence à les prêter ou à les donner.

Le pape a indiqué qu'il s'agit d'une sorte de retour à la phase infantile, lorsque les enfants répètent sans cesse : "Il est à moi, il est à moi". Il s'agit d'un "attachement qui prive de liberté". Cela conduit à une relation malsaine avec la réalité, qui peut mener à une accumulation compulsive.

L'avidité et la mort

Pour se guérir de ce vice, les moines ont proposé une "méthode radicale" : méditer sur la mort. De cette manière, "le sens de ce vice est révélé", et il devient clair que notre lien de possession avec les choses est apparent, puisque nous ne sommes pas les "maîtres du monde", mais "des étrangers et des pèlerins sur cette terre".

Mais quelle est la racine profonde de l'avidité ? Le pape a souligné qu'elle trouve son origine dans la "tentative d'exorciser la peur de la mort", elle recherche la sécurité, mais à la fin, ce contrôle apparent s'effondre.

Le pape a donné comme exemple une parabole de l'Évangile dans laquelle l'homme insensé a une grande récolte et commence à planifier son avenir et à penser à agrandir les entrepôts : "'Et alors je me dirai : mon âme, tu as des biens mis en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois, fais un festin joyeux'. Mais Dieu lui dit : 'Insensé, cette nuit on réclamera ton âme, et à qui sera ce que tu as préparé?'" (Lc 12 19-20).

Détachement

François a de nouveau utilisé une anecdote des Pères du désert pour expliquer l'attitude de détachement nécessaire pour maintenir une relation saine avec ses biens. Dans cette anecdote, un voleur dérobe un moine pendant son sommeil et, lorsque le moine se réveille, il n'est pas troublé par ce qui s'est passé, mais il suit le voleur et, au lieu de lui demander quoi que ce soit, il lui donne le peu qui lui reste en lui disant : "Tu as oublié de prendre ceci".

Si nous ne vivons pas cette attitude de détachement, au lieu de posséder nos biens, ce sont eux qui nous possèdent. C'est pourquoi certains riches ne sont pas libres, souligne le pape, car, d'un autre côté, les biens ont besoin d'être conservés, et un patrimoine durement acquis peut "disparaître en une minute".

Une bonne administration

Le pape a souligné que la richesse n'est pas un péché en soi, mais une responsabilité à gérer correctement. "C'est ce que l'avare ne comprend pas", a souligné François. Sa richesse aurait pu être un bien pour beaucoup, mais elle est devenue une source de malheur.

A cet égard, François, laissant de côté le discours écrit, a rappelé le cas réel d'un homme riche dont la mère était malade. Les frères se relayaient pour s'occuper d'elle, et il lui donnait un demi yaourt le matin et un demi yaourt l'après-midi, afin d'économiser et de ne pas lui donner un yaourt entier. Puis cet homme est mort et les personnes présentes à l'enterrement se sont moquées de sa cupidité, disant qu'ils ne pourraient pas fermer le cercueil parce qu'il était si gourmand.

Le Saint-Père a souligné qu'il fallait être détaché et "tout quitter". "Soyons attentifs et généreux", a-t-il conclu.

Appel à la paix

Les lecteurs ont ensuite lu un résumé de la catéchèse dans différentes langues. Le résumé en anglais a été fait par le Pape lui-même.

Enfin, François a rappelé la journée internationale de la mémoire des victimes de l'Holocauste qui sera célébrée le samedi 27 janvier, soulignant que "la haine et la violence ne peuvent jamais être justifiées". "La guerre est une négation de l'humanité", a déclaré le pape, rappelant les victimes des guerres et mentionnant tout particulièrement la Palestine, Israël et l'Ukraine, ainsi que le bombardement de zones fréquentées par des civils. "J'implore tout le monde de protéger la vie humaine", a demandé le pape, ajoutant que "la guerre est toujours une défaite".

Vatican

Le pape remercie les journalistes pour leur travail de "compagnons de route".

Les journalistes accrédités auprès du Saint-Siège ont rencontré le pape François le lundi 22 janvier. Lors de l'audience, le pape a cité un extrait du livre de Giovanni Tridente, rédacteur en chef d'Omnes, sur le travail des journalistes du Vatican.

Maria José Atienza-23 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le pape François a reçu en audience les membres de l'Association internationale des journalistes accrédités auprès du Saint-Siège le lundi 22 janvier dans la salle Clémentine.

Au cours de la rencontre, le pape a remercié les journalistes, "mes compagnons de voyage" comme il les a appelés, pour leur travail d'information sur l'activité du Saint-Siège et leur a demandé de lui pardonner "les fois où les nouvelles qui me concernent de diverses manières vous ont éloignés de vos familles, des jeux avec vos enfants et du temps passé avec vos maris ou vos femmes".

Le Pape a encouragé les journalistes à revenir aux racines d'une vocation, celle des journalistes qui "choisissent de toucher personnellement les blessures de la société et du monde. C'est une vocation qui naît dès le plus jeune âge et qui conduit à comprendre, à éclairer et à raconter".

Le pape cite un livre d'un éditeur d'Omnes

Le pape François a cité, dans ce discours, des mots tirés de l'avant-propos écrit par le vaticaniste émérite Luigi Accattoli pour un livre de Giovanni Tridente, rédacteur en chef de Omnes à Rome, intitulé Devenir vaticaniste. L'information religieuse à l'heure du web.

Cette citation se réfère expressément au travail du reporter du Saint-Siège, qu'il définit comme "un travail rapide jusqu'à l'impitoyable, doublement inconfortable lorsqu'il s'applique à un sujet élevé comme l'Église, que les médias commerciaux ramènent inévitablement à leur niveau [...] du marché". En tant que vaticaniste, a-t-il ajouté, j'ai appris l'art de rechercher et de raconter des histoires de vie, ce qui est une façon d'aimer l'humanité [...]. J'ai appris l'humilité. J'ai rencontré beaucoup d'hommes de Dieu qui m'ont aidé à croire et à rester humain. Je ne peux donc qu'encourager ceux qui veulent s'aventurer dans cette spécialisation du journalisme.

Le pape a utilisé ce livre pour rappeler que le vaticaniste "devra résister à la vocation native de la communication de masse de manipuler l'image de l'Église, autant et plus que n'importe quelle autre image de l'humanité associée. En effet, les médias ont tendance à déformer l'actualité religieuse. Ils la déforment à la fois dans le registre élevé ou idéologique et dans le registre bas ou spectaculaire. L'effet global est une double déformation de l'image de l'Eglise : le premier registre tend à la contraindre à un habillage politique, le second tend à la reléguer à une actualité légère".

Sans édulcorer, mais sans faire de bruit

Le pape n'a pas caché sa gratitude pour "la délicatesse que vous avez si souvent en parlant des scandales dans l'Église : parfois et souvent, j'ai vu chez vous une grande délicatesse, un respect, un silence presque, je dirais, 'embarrassé'" et il a également souligné le travail pour éviter la superficialité des stéréotypes que de nombreux professionnels des médias rapportent sur le Saint-Siège.

"La beauté de votre travail autour de Pierre est qu'il est fondé sur le roc solide de la responsabilité dans la vérité", a résumé le pape dans son discours.

"Ne pas cacher la réalité et ses misères, ne pas édulcorer les tensions mais en même temps ne pas faire de bruit inutile", a conclu le Pape qui les a encouragés, avant tout, à communiquer avec leur témoignage et, comme à chaque audience, il a demandé leurs prières.

Après le discours du Saint-Père, les journalistes présents ont pu saluer le Pape, qui a fait une halte spéciale auprès de certains d'entre eux, des connaissances du souverain pontife depuis des années qu'ils suivent ses voyages et ses événements.

Lire la suite
Culture

Sainte Mariana Cope, une vie donnée à Hawaï

Mariana Cope est une sainte qui s'est installée sur le territoire d'Hawaï, où elle a consacré sa vie à soigner les lépreux et à répandre l'amour du Christ.

Paloma López Campos-23 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le 23 janvier 1838, Sainte Mariana Cope est née au Grand-Duché de Hesse (aujourd'hui Allemagne). Son nom de naissance est Barbara, du nom de sa mère. Alors qu'elle n'a qu'un an, sa famille déménage aux États-Unis, dans l'État de New York. Afin de mieux s'intégrer, ils ont changé leur nom de famille d'origine, "Kobb", en "Cope". En outre, le père de famille est devenu citoyen américain, et les enfants ont donc également obtenu la nationalité américaine.

À New York, Mariana reçoit une éducation catholique dans une école paroissiale. À l'âge de dix ans, elle a fait sa première communion et quelques années plus tard, à l'adolescence, elle est allée travailler dans une usine afin d'aider financièrement ses parents.

De Barbara à Mariana Cope

Dès son plus jeune âge, la future sainte exprime son désir d'entrer au couvent, mais la situation délicate de sa famille l'oblige à retarder son entrée dans la vie religieuse.

Elle attend patiemment un certain temps jusqu'à ce que, à l'âge de 24 ans, Cope décide de tout quitter. En 1860, elle fait profession de sœur de l'Ordre des Prêcheurs. Tiers-Ordre franciscain et change son nom de Barbara en Mariana.

La communauté religieuse qu'elle a rejointe a ouvert des hôpitaux à New York. Là, la sainte veille à soigner tous ceux qui sont dans le besoin. Son caractère déterminé lui permet d'être élue provinciale en 1877 et 1881. Mais elle quitte bientôt ce poste lorsqu'elle reçoit un autre appel.

Transfert vers Hawaï

Le roi d'Hawaï demande de l'aide pour soigner les lépreux des îles. Mariana quitte l'État de New York et s'installe à Molokai. Elle y travaille comme infirmière dans une maison de retraite. Son dévouement est tel qu'elle vit en isolement avec les patients de l'île de Kalaupapa lorsqu'une léproserie y est établie.

En plus de s'occuper de la santé des malades, Sainte Mariana Cope a encouragé la construction d'une église et d'une école pour les enfants de la région. Elle a également organisé une blanchisserie pour aider les femmes et une chorale, afin que les gens puissent occuper leur temps à des activités utiles.

Malgré les appels à la présence de Mariana aux États-Unis en 1889, elle décida de rester à Hawaï pour s'occuper des résidents de l'asile. Elle est restée fidèle à sa décision et est décédée le 9 août 1918, à l'âge de 80 ans, à Kalaupapa.

Lire la suite
Vatican

Le Saint-Siège lance une plateforme publique pour les candidatures

Le Saint-Siège, par l'intermédiaire du Secrétariat pour l'économie, a ouvert une fenêtre sur son site web pour recevoir les candidatures des personnes souhaitant travailler au Vatican.

Giovanni Tridente-23 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Travailler au Saint-Siège n'est plus un tabou. En effet, le Secrétariat pour l'économie - qui, selon la constitution apostolique "..." - fait depuis longtemps partie du Saint-Siège.Praedicate Evangelium"Le Vatican, qui "exerce le contrôle et la supervision en matière administrative, économique et financière sur les institutions curiales, les bureaux et les institutions liées au Saint-Siège", a ouvert sur son site Internet une plateforme dédiée à ceux qui souhaitent "travailler au Vatican".

"Rejoignez la communauté des professionnels qui, chaque jour, soutiennent par leur travail les activités et la mission du Saint-Père", lit-on dans la préface, accompagnée d'une explication de ce que signifie travailler pour le Saint-Siège.

Il s'agit essentiellement de toutes les personnes qui assistent le pape "dans son ministère de pasteur de l'Église universelle" et qui, même dans leurs différentes missions et professions, "participent réellement à l'unique et incessante activité du Saint-Siège", à savoir la "sollicitude pour toutes les Églises".

Comment postuler

Toute personne souhaitant mettre ses compétences au service du pape et, par extension, de l'Église universelle, peut désormais le faire par le biais de la plateforme en ligne créée par le PSE, qui publie en temps voulu la liste des postes vacants, en précisant les informations requises sur le cursus, ainsi que les compétences, l'expérience et les préférences.

Parallèlement, il est également possible d'envoyer une candidature spontanée, mais toujours par le biais de la procédure en ligne et après avoir créé son propre compte d'utilisateur. Le ministère de l'économie garantit alors que les données saisies ne seront pas communiquées à des tiers et qu'elles resteront dans sa base de données pendant deux ans au maximum avant d'être automatiquement supprimées.

Postes vacants

Les postes vacants comprennent, par exemple, un gestionnaire de risques travaillant dans le secteur financier et immobilier, pour évaluer, par exemple, les risques de marché, les risques de liquidité, les scénarios économiques, etc. Une expérience d'au moins 5 ans dans des sociétés financières est requise. Le contrat est à durée indéterminée et à temps plein. Dans le même secteur, des postes d'auditeur junior, d'auditeur senior et de Compliance Officer sont également à pourvoir.

D'autres postes sont destinés à des techniciens spécialisés dans les domaines de la thermique, de la plomberie, du traitement de l'air, des essais, etc., titulaires d'un diplôme d'ingénieur en mécanique, en électronique ou en construction. Là encore, il s'agit d'un contrat à durée indéterminée et à temps plein, avec possibilité de travail d'urgence et de travail posté.

Sont également recherchés un technicien en radiodiffusion-télévision (contrat d'un an renouvelable), un opérateur audiovisuel spécialisé dans le renforcement du son (permanent et à temps plein), un responsable des achats et un rédacteur parlant roumain dans un média du Vatican.

Chaque candidature exige évidemment de la part du futur travailleur l'adhésion aux principes de la doctrine de l'Eglise, étant donné "la nature pastorale et ecclésiale du service".

Le portail de soumission des candidatures est disponible à l'adresse suivante cette adresse.

L'auteurGiovanni Tridente

Culture

Gasol, Verástegui, innovation et valeurs éducatives, récompensés par la CEU

Pau Gasol, l'acteur et producteur Eduardo Verástegui, les sœurs Marian et Isabel Rojas Estapé (psychiatrie et psychologie), la collaboration en matière d'innovation et d'éducation du groupe Vithas et de la Guardia Civil, ou encore d'anciens étudiants comme Juan José Cano (KPMG), ont été quelques-uns des lauréats de la 27e édition des prix Ángel Herrera de la CEU.

Francisco Otamendi-22 janvier 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Ces prix ont célébré l'édition de cette année en remettant des prix à différentes personnalités, institutions et entreprises. Le maire de Madrid, José Luis Martínez-Almeida, a présidé la cérémonie, au cours de laquelle il a exprimé "le rôle fondamental joué par la CEU en tant qu'institution éducative depuis 90 ans". 

Le président de la Fondation San Pablo CEU, Alfonso Bullón de MendozaLe président de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso, a souligné "l'excellent travail de tous les lauréats pour leurs efforts en vue d'améliorer la société et leur contribution au bien commun", et le fait que ces prix constituent "une grande réussite". récompenses rappeler la figure d'Ángel Herrera Oria, premier président de l'Association catholique des propagandistes. 

Ángel Herrera Oria, plus tard évêque et cardinal, a été actif pendant des années dans de nombreux domaines, l'éducation, les médias, dirigeant El Debate pendant 22 ans, et a promu d'importantes initiatives sociales, a déclaré Alfonso Bullón de Mendoza à la fin de l'événement, qui s'est déroulé dans un hôtel de Madrid en présence du nonce, Monseigneur Bernardito Auza. 

C'est pourquoi, lors de l'attribution de ces prix, "nous avons voulu tenir compte de ces domaines" : l'éducation, avec les entreprises et les institutions impliquées dans l'innovation éducative ; la collaboration université-entreprise, les journalistes qui travaillent dans l'éducation ; les médias et la diffusion de la culture catholique ; les personnes impliquées dans les réseaux sociaux et la Doctrine sociale de l'Église, et "les personnes engagées comme l'acteur et producteur Eduardo Verástegui", qui a traversé l'Atlantique. 

Nous décernons également des prix à nos anciens élèves, qui ont récemment obtenu leur diplôme (Alejandro Escario) ou qui sont en cours de consolidation, comme le président de KPMG (Juan José Cano), qui a reçu son prix des mains du président de Telefónica, José María Alvarez-Pallete. "Nous espérons que ces valeurs inculquées sont transmises", a-t-il ajouté.

Aider les familles et les enfants exploités

Pau Gasol, qui a participé à la cérémonie en streaming et dont le prix a été remis par son père, Agustí Gasol, des mains de l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale, Vicente del Bosque, a été récompensé dans la catégorie "Éthique et valeurs" pour "sa volonté d'aider les enfants et les familles du monde entier, qui a inspiré les jeunes générations par son éducation, son humilité et son leadership", a souligné le jury. 

En outre, il a été reconnu pour son engagement social envers les enfants, en promouvant des valeurs et des habitudes qui favorisent la santé et le bien-être des enfants. Dans la même catégorie, le prix a été décerné ex æquo au producteur mexicain Eduardo Verástegui pour "sa défense inébranlable de la famille, de la vie et de la dignité humaine, à travers des productions cinématographiques qui sensibilisent et abordent des questions sociales", telles que l'exploitation des personnes.

M. Verástegui a souligné l'importance de la protection des mineurs et des personnes qui n'ont pas la capacité de se défendre, et a fait référence à son film Le son de la liberté, film dénonçant la traite des êtres humains et les abus sexuels sur les enfants. "La liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut, mais à faire ce qui est juste", a-t-il déclaré, faisant référence au vaste mouvement de lutte contre l'exploitation des enfants que son film a suscité.

Importance d'une sensibilisation positive

Il a également été possible de souligner l'importance de mettre en avant des exemples positifs dans la diffusion de contenus basés sur des connaissances d'experts.

La Guardia Civil a été distinguée dans la catégorie "Innovation éducative dans le secteur technologique" pour son travail remarquable dans le domaine de la cybersécurité. Ce prix récompense l'engagement de l'institution à promouvoir la culture numérique et la protection des citoyens, notamment à travers les réseaux sociaux, démontrant ainsi ses efforts dans la diffusion de la cybersécurité. 

Marian Rojas-Estapé, psychiatre, et sa sœur Isabel Rojas-Estapé, psychologue clinicienne et journaliste, les filles du psychiatre Enrique Rojasont été récompensés pour leur engagement à transmettre des valeurs fondamentales à la société, en se concentrant sur des questions cruciales telles que la famille, le mariage et la prévention des maladies mentales par le biais des médias sociaux. 

Travail des entreprises et des entrepreneurs

En plus des autres groupes mentionnés ci-dessus, le groupe Vithas a reçu son prix en reconnaissance de sa collaboration commerciale exceptionnelle avec le secteur de l'éducation. Le prix souligne "l'approche exemplaire du groupe hospitalier en matière de soins de santé centrés sur le patient, ainsi que l'engagement de ses professionnels en faveur d'une médecine efficace, efficiente et performante, caractérisée par son approche bienveillante". 

Alejandro Escario a reçu le prix CEU Ángel Herrera dans la catégorie "Junior Alumni" pour son engagement à mettre son talent au service de la société. Sa contribution exceptionnelle réside dans la conception d'une couveuse à faible coût, qui a permis de préserver la vie de nombreux bébés prématurés dans les pays en développement, tout en étant une source d'inspiration pour la société.

Culture catholique et journalisme éducatif

Hakuna a été récompensé pour sa contribution exceptionnelle à la "diffusion de la culture catholique". Cette reconnaissance est due à "son travail pour offrir aux jeunes des espaces diversifiés où ils peuvent glorifier Dieu et exprimer leur foi à travers le chant et la prière". En outre, le prix, remis par José Pedro Manglano et des jeunes du mouvement, souligne, de l'avis du jury, le travail du groupe "du point de vue des jeunes, en promouvant la paix, l'unité et la fraternité entre les peuples et les nations du monde".

Le journalisme et la communication ont également eu leurs lauréats, comme indiqué plus haut. Le lauréat est José Ignacio Martínez Rodríguez, collaborateur de Vida Nueva, pour un reportage sur l'éducation catholique au Mozambique. Le prix du meilleur travail journalistique sur la doctrine sociale de l'Église a été décerné conjointement à la revue Mundo Negro et au journaliste Luis Ventoso, d'El Debate. 

La Fondation San Patricio a également été récompensée dans cette édition dans la catégorie "Solidarité, coopération au développement et entrepreneuriat social" pour son projet "Semences pour l'avenir".

L'auteurFrancisco Otamendi

Lire la suite
États-Unis

La solidarité radicale est la clé de la défense de la vie

Le Comité pour les activités pro-vie de la Conférence épiscopale américaine a publié une déclaration à l'occasion de l'anniversaire de l'arrêt Roe v. Wade. Il souligne que la solidarité radicale et la compassion sont essentielles à la défense de la vie.

Paloma López Campos-22 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le 22 janvier est la date anniversaire de l'arrêt. Roe v. Wadequi a marqué un tournant dans l'histoire de l'avortement aux États-Unis. En 1973, l'avortement a été déclaré droit constitutionnel. Cependant, après presque cinquante ans, la Cour suprême est revenue sur sa décision et a annulé l'arrêt Roe v. Wade le 24 juin 2022, faisant ainsi progresser la défense de la vie.

Depuis janvier 1973, le 22 est connu comme la journée de prière pour la protection juridique des enfants à naître. C'est pourquoi le secrétaire du comité pour les activités pro-vie de la Conférence des évêques américains a publié une lettre de prière pour la protection juridique de l'enfant à naître. déclaration rappelant aux fidèles que la pénitence et la prière chrétiennes restent essentielles pour la défense de la vie.

Dans cette déclaration, l'évêque Michael F. Burbidge note que "la vie humaine reste gravement menacée par la légalisation de l'avortement dans la plupart des États et continue d'être promue de manière agressive au niveau fédéral".

Par l'intermédiaire du comité, la conférence épiscopale américaine a affirmé qu'elle restait "engagée à œuvrer pour la protection juridique de toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle". Toutefois, la déclaration précise que la responsabilité incombe à tous les catholiques.

La vie est la responsabilité de chacun

Dans sa déclaration, Mgr Burbidge a appelé les fidèles à "agir, quel que soit leur rôle, pour protéger la vie humaine". Et il les encourage à rester dans cette certitude, même si "la vérité n'est souvent pas facile, mais elle est nécessaire".

La "solidarité radicale" avec les femmes enceintes est une façon particulière de prendre soin de la vie. Le comité pro-vie a voulu faire comprendre que la vie ne peut pas être soutenue uniquement en théorie, mais que la réalité exige que les communautés accompagnent les mères et leurs enfants tout au long du chemin.

En même temps, la compassion pour les personnes qui ont déjà subi un avortement est vitale. La déclaration souligne que "l'Église offre le pardon, la guérison et l'espoir du Christ" à tous ceux qui ont pris la décision d'avorter.

Enfin, la Conférence épiscopale a exprimé son souhait "que toutes les personnes de foi et de bonne volonté proclament que la vie humaine est un don précieux de Dieu et que chaque personne qui reçoit ce don a des responsabilités envers Dieu, envers elle-même et envers les autres".

Éducation

Avec Tolkien, les jeunes se forment à la mission

Le Seigneur des Anneaux, de J. R. R. R. Tolkien, contient de nombreuses leçons utiles pour notre vie et peut s'appliquer à l'éducation de nos enfants et de nos élèves.

Julio Iñiguez Estremiana-22 janvier 2024-Temps de lecture : 8 minutes

A la fin du Conseil d'Elrond, la discussion pour savoir qui serait en charge de la Mission fit grand bruit. Frodon y avait assisté et avait appris beaucoup de choses sur l'Anneau de Pouvoir qu'il portait. Enfin, faisant un effort pour se faire entendre, il dit : "Je porterai l'Anneau... mais je ne sais pas comment.

Au milieu du silence de toutes les personnes présentes, Elrond prit la parole : "Si j'ai bien compris tout ce que j'ai entendu, je pense que cette tâche vous incombe, Frodon, et si vous ne savez pas comment l'accomplir, personne d'autre ne le saura.

J'ai récemment terminé de relire Le Seigneur des Anneauxce livre magistral de J.R.R. Tolkien, est l'un des dix livres les plus vendus de l'histoire. Il s'agit d'une fiction, certes, mais elle contient de nombreuses leçons utiles pour notre vie et applicables à l'éducation de nos enfants et de nos étudiants.

C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de m'inspirer de ce magnifique ouvrage qui est la suite de Le Hobbitmais avec une construction géographique et morale bien plus importante. Tolkien lui-même a déclaré : "Le Seigneur des Anneaux est écrit avec le sang de ma vie". Et c'est précisément grâce à ce grand dévouement que Tolkien est parvenu à créer une histoire qui, plus on la lit, plus on en tire des leçons. Jetons un coup d'œil à certaines de ces leçons.

Nous avons tous une mission à accomplir

Nous n'avons pas compté sur notre naissance, nous n'avons pas choisi les qualités, rares ou nombreuses, qui nous ornent, nous n'avons pas choisi d'être ce que nous sommes : tout cela et bien plus encore, nous l'avons reçu de Dieu et de nos parents. Lorsque Dieu pense à chacun de nous pour nous donner la vie, il pense aussi à la mission que nous devons accomplir. Ce que nous choisissons, en revanche, c'est de remplir ou non la mission qui nous est confiée, en commençant par la découvrir. Bilbo n'a pas choisi que Gandalf frappe à la porte de sa grotte-lapin, mais il a dit oui à l'accomplissement de la mission qui lui était confiée. Son neveu aussi, comme nous le verrons plus loin. 

Frodon avait assisté au Conseil d'Elrond où il avait appris beaucoup de choses sur l'Anneau de Pouvoir qu'il portait. Il lui était apparu clairement que sa destruction était une nécessité absolue pour la paix du monde libre. Bien qu'il ressente "un désir irrésistible de se reposer, de rester et de vivre à Fondcombe avec Bilbon", il parle enfin avec effort et entend ses propres mots avec surprise, comme si quelqu'un d'autre utilisait sa petite voix : "J'emporterai l'Anneau [au Mordor]", dit-il, "bien que je ne sache pas comment".

Au milieu du silence de tout le Conseil, Elrond prit la parole : "Si j'ai bien compris tout ce que j'ai entendu, je crois que cette tâche vous incombe, Frodon, et si vous ne savez pas comment l'accomplir, personne d'autre ne le saura.

C'est ainsi que Frodon a gagné le titre de porteur d'anneau, protagoniste de la guerre contre Sauron, Seigneur Noir du Mordor, le "Grand Péril" qui menaçait d'asservir tous les peuples de la Terre du Milieu : une lutte à la vie et à la mort pour préserver la liberté des Elfes, des Hommes, des Nains et des Hobbits.

De même, nous pouvons tous faire de notre vie une aventure en choisissant d'accomplir la mission à laquelle nous sommes envoyés : un minuscule fragment du plan de Dieu pour l'humanité ; très petit, certes, mais aussi très important, car si vous ne l'accomplissez pas, personne d'autre ne le fera.

Une autre leçon importante que nous pouvons tirer de Tolkien : les petits gars - les hobbits - ne sont pas mal placés à côté des grands héros ou des sages - Gandalf, Elrond, Aragorn... - Même si certains d'entre nous se considèrent comme insignifiants pour s'attaquer aux problèmes de notre époque, nous avons tous un rôle à jouer pour les résoudre.

Le même Dieu qui a créé les montagnes, les vallées, les planètes, les galaxies..., est celui qui nous donne la vie, qui crée une âme immortelle et inaltérable et qui l'infuse dans le corps que nous recevons également de Lui, par l'intermédiaire de nos parents. Il nous a vus - un par un - avant la constitution du monde et a dit : "Oui, le monde a besoin de toi aussi".

Par conséquent, la grandeur de l'homme consiste à connaître la volonté de Dieu et à l'exécuter, à être le collaborateur de Dieu dans l'œuvre de la Création et de la Rédemption. Tolkien nous rappelle que chaque personne a une mission, un appel à participer à quelque chose de grand.

La valeur de l'amitié

-Mais vous ne l'enverrez pas seul, Monsieur, s'écria Sam, qui ne pouvait plus se retenir, et se leva d'un bond, laissant à peine Elrond terminer.

-Non, en effet ! -dit Elrond en se tournant vers lui avec un sourire. Vous irez au moins avec lui. Il ne semble pas facile de se séparer de Frodon, bien qu'il ait été convoqué à un conseil secret, et que vous ne l'ayez pas été.

Sam, devenu le fidèle écuyer du porteur d'anneau, se redressa, rougissant et marmonnant.

-Nous nous sommes mis dans un beau pétrin, M. Frodon ! dit-il en secouant la tête.

Dans les jours qui suivirent, il fut décidé que la Mission compterait neuf membres : Gandalf, Legolas, Gimli, Trancos et Boromir furent ajoutés. Elrond compta et vit qu'il en manquait encore deux.

Je vais y réfléchir, je trouverai peut-être quelqu'un parmi les gens de la maison que je pourrai envoyer. 

-Mais alors il n'y aura plus de place pour nous ! -S'exclame alors Pippin, consterné. Nous ne voulons pas rester. Nous voulons partir avec Frodon.

-C'est parce que vous ne comprenez pas et ne pouvez pas imaginer ce qui les attend", dit Elrond.

-Frodon non plus, dit Gandalf en soutenant inopinément Pippin, aucun de nous ne peut y voir clair. Il est vrai que si ces hobbits comprenaient le danger, ils n'oseraient pas partir. Mais ils souhaiteraient quand même y aller, ou oseraient y aller, et se sentiraient honteux et malheureux. Je pense, Elrond, qu'il vaut mieux, dans cette affaire, s'en remettre à l'amitié de ces hobbits qu'à notre sagesse.

Le Seigneur des Anneaux

C'est ainsi qu'Elrond décida finalement de compléter avec Merry et Pippin les neuf qui avaient quitté Fondcombe pour former "La Compagnie" également connue sous le nom de "La Communauté de l'Anneau".

Personne n'est sauvé seul, c'est une chose que l'auteur veut faire comprendre. Nous pouvons voir dans cette histoire comment l'amitié entre les personnages - celle de Sam et Frodon, par exemple - loin de s'affaiblir, devient de plus en plus forte au fil des épreuves.

Avoir des amis est une bénédiction, un don, une richesse à laquelle aucun homme n'est assez pauvre pour ne pas y aspirer. Souvenons-nous : "Il les envoya deux par deux" (Lc 10,1). En période de conflit, c'est l'amitié qui sauve le monde, animée par une force ancienne, mystique et souvent oubliée : l'amour.

Un ami est un trésor ! -C'est pourquoi nous devons "prendre soin" de nos amis, et pour cela il est important de savoir que les liens d'amitié se fondent sur une affection commune et sur le partage de nos valeurs, chacun grandissant dans la mesure où il se donne aux autres. L'amitié doit être loyale et sincère, et nécessite un échange de faveurs, de services nobles et légitimes, même si elle exige des renoncements personnels et la consécration du temps, qui n'est guère bon, mais qui semble s'accroître dans la mesure où il est consacré aux autres.

Problèmes, difficultés et tentations. Force et espoir

Il ne faut pas longtemps pour que les problèmes surgissent dans la Communauté de l'Anneau : peu après avoir quitté Fondcombe, lorsque Boromir succombe à la tentation de l'Anneau et tente de l'arracher à Frodon, ce dernier est contraint de partir et de se rendre seul au Mordor pour y accomplir sa mission. Seul Sam prendra la situation en main et parviendra à rejoindre son maître et ami in extremis. Boromir regrette rapidement sa "chute" et meurt avec honneur en défendant la cause.

Dans cette histoire, la tentation est de posséder l'Anneau Unique de Sauron, qui est beau en apparence, qui confère des pouvoirs extraordinaires et qui murmure au cœur de ceux qui en sont proches de le réclamer et de l'utiliser, mais qui en réalité cherche à les asservir pour les enchaîner au pouvoir de Sauron, Seigneur des Ténèbres du Mordor. 

C'est ce qu'a vécu Sam lorsque, à la suite d'une grave crise en Mordor, près de la Montagne du Destin, il a été contraint d'assumer la responsabilité de porter l'Anneau.

A mesure qu'il s'approchait des grands fours où il était forgé et façonné, dans les abîmes du temps, le pouvoir de l'Anneau augmentait et devenait de plus en plus maléfique, indomptable, sauf peut-être pour une personne dotée d'une très forte volonté. Et bien qu'il ne le portât pas au doigt, mais suspendu à son cou par une chaîne, Sam lui-même se sentait comme agrandi, comme enveloppé d'une ombre immense et déformée de lui-même.

Il savait qu'il n'avait désormais qu'un seul choix : résister à l'usage de l'Anneau, même s'il le tourmentait, ou le réclamer et défier le Pouvoir installé dans la sombre forteresse de l'autre côté de la vallée des ombres. 

L'Anneau le tentait, affaiblissant sa volonté et obscurcissant sa raison ; de folles fantaisies envahissaient son esprit ; il voyait Samsagace le Fort, le Héros de l'Âge, s'avançant avec une épée flamboyante à travers la terre d'ombre, et les armées qui répondaient à son appel alors qu'il se précipitait pour renverser le pouvoir de Barad-dûr.

Puis tous les nuages se dissiperaient, le soleil blanc brillerait à nouveau et, sur l'ordre de Sam, la vallée de Gorgoroth se transformerait en un jardin aux multiples fleurs, où les arbres porteraient des fruits. Il lui suffirait de passer l'Anneau à son doigt et de le revendiquer pour que tout cela devienne réalité.

Dans cette heure d'épreuve, c'est avant tout son amour pour Frodon qui l'a aidé à tenir bon. De plus, il avait au fond de lui le sens de l'indomptable hobbit : il savait qu'il n'était pas fait pour porter un tel fardeau, même si ces visions de grandeur n'étaient pas qu'un leurre.

"Et d'ailleurs, toutes ces chimères ne sont qu'un piège, se dit-il, il me découvrirait et me tomberait dessus avant que je puisse crier. Si je revêtais l'Anneau maintenant, il me découvrirait, et très vite, au Mordor.

Après avoir surmonté cette crise, Sam rend l'Anneau à Frodon ; mais le chemin qu'ils doivent parcourir ensemble est encore plein de difficultés, de dangers et de surprises. C'est là que Gollum réapparaît, leur proposant de les guider jusqu'à la Montagne du Destin, mais son désir le plus profond et le plus intense est de récupérer l'Anneau...

Les hobbits eurent soudain l'impression que leur long voyage vers le nord n'avait servi à rien. Dans la plaine qui s'étendait vers la droite, enveloppée de brume et de fumée, on ne voyait ni camps ni troupes en marche, mais toute la région était surveillée par les forts de Carach Angren.

-Maintenant, peu importe que nous abandonnions ou que nous essayions de revenir en arrière. La nourriture n'arrivera pas jusqu'à nous, il faut se dépêcher ! -dit Sam.

Très bien, Sam, dit Frodon, guide-moi ! Tant qu'il vous reste un espoir. Je n'en ai plus. Mais je ne peux pas me dépêcher, Sam. Je peux à peine ramper après vous.

Avant de ramper, vous avez besoin de sommeil et de nourriture, M. Frodon, dit Sam, allez-y, tirez le meilleur parti de ce que vous pouvez.

Il donna à Frodon de l'eau et une galette de pain trouvée sur la route, et enlevant son manteau, il improvisa un oreiller pour la tête de son maître.

Le Seigneur des Anneaux

Un autre enseignement pour les enfants et les adolescents dans Le Seigneur des Anneaux : la constance, ainsi que le amitiéC'est la camaraderie et la solidarité entre les membres qui rendent possible l'accomplissement de la mission. Vous apprenez que travailler ensemble aide à surmonter les obstacles et les difficultés de la vie. Et aussi que le fait d'être petit ne doit pas vous empêcher d'avancer vers vos objectifs : avec la confiance nécessaire et la meilleure aide, vous pouvez réaliser tout ce que vous entreprenez.

Le prix

Je préfère ne pas anticiper des événements qui pourraient faire dérailler les surprises et les émotions dans la lecture de la fin de l'histoire ; par conséquent, pour parler du prix, je vais raconter une brève conversation entre Gandalf et Pippin à Minas Tirith quand il semblait que tout était sur le point de se terminer - troisième film : Le retour du roi.

-Je n'ai jamais pensé à cette fin", dit Pippin.

-La fin ? -Non ! Le voyage ne s'arrête pas là. La mort n'est qu'un autre chemin que nous empruntons tous. Le voile gris de ce monde se lève et tout devient un cristal argenté. C'est alors que vous voyez...

-Quoi ? Gandalf, à quoi ça ressemble ? -demande Pippin.

Le rivage blanc et, au-delà, l'immense campagne verdoyante s'étendent devant une aube fugace.

-Eh bien, dit Pippin, ce n'est pas mal !

-Non, non, bien sûr que non ! -conclut Gandalf.

Le retour du roi

Conclusions

À chacun d'entre nous, en même temps que le don de la vie, Dieu, dans son aimable Providence, nous confie une tâche afin que nous puissions collaborer avec Lui pour parfaire sa Création et achever la Rédemption, c'est-à-dire qu'il nous confie une mission. Cette mission, nous ne la choisissons pas, elle nous est donnée, mais nous sommes libres de l'accomplir ou non.

Les filles et les garçons doivent être éduqués (formés), dès l'enfance et l'adolescence, à découvrir leur vocation, leur préférence professionnelle, leur choix de vie..., afin d'être vraiment libres de dire oui à la mission qu'ils sont appelés à accomplir ; et de surmonter les obstacles qui les empêcheront d'atteindre leur but.

Personne ne doit avoir l'arrogance de prétendre accomplir sa mission sans l'aide des autres - on ne le lui demandera pas et il ne le pourra pas. Pour mener à bien la mission, il sera indispensable de compter sur des amis, l'amitié avec Jésus étant la plus sûre. Et pour ne pas baisser les bras devant les difficultés, nous devons aussi développer d'autres vertus, comme la ténacité, la capacité de sacrifice, la loyauté, la solidarité, l'optimisme, la fidélité, etc. Et, sans aucun doute, nous disposons de l'aide la plus importante, celle de Dieu.

Quant au Prix, il s'agit des paroles prononcées par Benoît XVI à la cathédrale St Mary de Sydney le 9 juillet 2008, à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse qui s'y sont tenues :

"La foi nous enseigne que nous sommes des créatures de Dieu, faites à son image et à sa ressemblance, dotées d'une dignité inviolable et appelées au destin sublime qui nous attend au ciel".

Lecture recommandée : "Exiger pour éduquer". Auteur : Eusebio Ferrer, Collection : "Hacer familia".

L'auteurJulio Iñiguez Estremiana

Physicien. Professeur de mathématiques, de physique et de religion au niveau du baccalauréat.

Vatican

Le pape lance l'Année de la prière avant le Jubilé 2025

Aujourd'hui, lors de l'Angélus de ce dimanche de la Parole de Dieu, le Saint-Père a lancé une Année consacrée à la prière, à la découverte du besoin de prière dans la vie personnelle, dans la vie de l'Église et dans le monde, en préparation de l'Année sainte de l'Église universelle, qui sera célébrée en 2025.

Francisco Otamendi-21 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Il s'agit d'intensifier notre prière afin de nous préparer à bien vivre cet événement de grâce, à expérimenter la force de l'espérance de Dieu. Jubilé 2025dont la devise est "Pèlerins de l'espoir.

C'est pourquoi "nous commençons aujourd'hui une année consacrée à la prière, à la découverte du besoin de prière dans la vie personnelle, dans la vie de l'Église, dans le monde". Nous serons aidés par le Dicastère pour l'évangélisation, a ajouté le Saint-Père dans le discours de clôture. Angelus depuis la fenêtre du palais apostolique de la place Saint-Pierre, devant une vingtaine de milliers de fidèles, selon l'agence de presse. Agence du Vatican.

Précisément le préfet de ce dicastère, Monseigneur Rino Fisiquellaa été le principal concélébrant, avec la Cardinal Konrad KrajewskiL'aumônier du Pape, de la messe célébrée ce matin à l'occasion du dimanche de la Parole de Dieu. En outre, le Pape a conféré à des laïcs, hommes et femmes, de différents pays du monde, les ministères de lecteur et de catéchiste. Neuf personnes de la Jamaïque et du Brésil ont été nommées lecteurs, et neuf personnes de Corée, du Tchad, de Trinité-et-Tobago, du Brésil, de Bolivie et d'Allemagne ont été nommées catéchistes.

Unité des chrétiens et paix pour les enfants 

Dans le cadre de cette année de prière, le souverain pontife a prié cette semaine pour l'unité des chrétiens. Il a également demandé la paix en Ukraine, en Israël et en Palestine, ainsi que dans d'autres parties du monde.

"Ceux qui souffrent sont toujours les plus faibles, je pense aux petits, à tant d'enfants blessés et tués, abandonnés, sans affection, sans rêves, sans avenir, sentons-nous responsables de prier pour construire la paix pour eux", a-t-il encouragé les fidèles.

Le Pape a exprimé sa tristesse à l'annonce de l'enlèvement en Haïti d'un groupe de personnes, dont six religieuses. "Je prie avec tristesse pour l'harmonie sociale dans le pays et pour la fin de la violence qui cause tant de souffrances à cette chère population".

Pour la paix en Équateur

François a salué tous les Romains et les pèlerins d'Italie et d'autres pays présents sur la place Saint-Pierre, en particulier ceux de Pologne, d'Albanie, de Colombie, les étudiants de l'Institut Pedro Mercedes de Cuenca, les étudiants universitaires américains de Florence, les jeunes du Panama, les prêtres, les migrants de l'Équateur, qu'il a assurés de ses prières pour la paix dans leur pays.

"Pécheurs, mais le Seigneur croit encore en nous".

Comme elle l'a fait dans les homélie Lors de la messe dominicale de la Parole de Dieu, le Saint-Père a réfléchi à l'appel de Jésus aux premiers disciples avant de prier l'Angélus. Il a déclaré que le Seigneur aime nous impliquer dans son œuvre de salut, qu'il veut que nous soyons actifs avec lui, responsables et protagonistes.

"Un chrétien qui n'est pas actif, qui n'est pas responsable dans l'annonce du Seigneur et qui n'est pas protagoniste de sa foi, n'est pas un chrétien", a souligné le souverain pontife. "C'est important, le Seigneur nous a choisis pour être chrétiens. Nous sommes des pécheurs, mais le Seigneur croit encore en nous. C'est merveilleux", a-t-il poursuivi.

"L'annonce de l'Évangile n'est pas du temps perdu".

"L'annonce de l'Évangile n'est pas du temps perdu", a souligné le souverain pontife. "C'est être plus heureux en aidant les autres ; c'est aider les autres à être libres ; c'est devenir meilleur en aidant les autres à être meilleurs".

Enfin, comme à l'accoutumée, le Pape a invité à un examen personnel, avec quelques questions. "Est-ce que je m'arrête de temps en temps pour me rappeler la joie qui a grandi en moi et autour de moi quand j'ai accepté l'appel à connaître et à témoigner de Jésus ? Et quand je prie, est-ce que je remercie le Seigneur de m'avoir appelé à rendre les autres heureux ? Et enfin : est-ce que je veux faire en sorte que quelqu'un comme moi, avec mon témoignage et ma joie, aime combien il est beau d'aimer Jésus ?"

L'auteurFrancisco Otamendi

Vatican

La Parole de Dieu suscite l'appel de Jésus

En ce dimanche de la Parole de Dieu, le pape François a déclaré, en commentant le passage de l'appel de Jésus aux premiers disciples, que la Parole de Dieu donne naissance à la mission qui fait de nous ses témoins. Un appel qui nous invite à prendre la mer avec lui pour les autres, en laissant derrière nous bateaux et filets. Il nous a également encouragés à porter l'Évangile sur nous et à le lire quotidiennement.

Francisco Otamendi-21 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Ce matin, le Saint-Père a réfléchi à la homélie de la Sainte Messe de la Dimanche de la Parole de DieuLes premiers disciples, Simon et son frère André, qui étaient pêcheurs, Jacques et son frère Jean, quatre des douze premiers apôtres, ont été appelés par Jésus dans l'Évangile.

La Parole de Dieu déploie la puissance de l'Esprit Saint, comme l'a souligné le Pape en ces termes 3ème dimanche du temps ordinaire. "C'est une force qui nous attire vers Dieu, comme ce fut le cas pour les jeunes pêcheurs, impressionnés par les paroles de Jésus. C'est une force qui nous pousse vers les autres, comme ce fut le cas pour Jonas, lorsqu'il s'adressa à ceux qui étaient loin du Seigneur. La Parole nous attire donc vers Dieu et nous envoie vers les autres"..

Ils ont quitté les réseaux et l'ont suivi

"Jésus leur dit : "Suivez-moi [...]". Aussitôt, ils quittèrent leurs filets et le suivirent" (Mc 1, 17-18). La force de la parole de Dieu est grande, comme nous l'avons vu également dans la première lecture : "La parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas, en ces termes : "Va à Ninive tout de suite [...] et annonce-lui [...]" Jonas partit [...] selon la parole du Seigneur" (Jon 3,1-3).

"Comme pour les premiers disciples qui, accueillant les paroles de Jésus, ont quitté leurs filets et ont commencé une merveilleuse aventure, de même sur les rives de nos vies, à côté des bateaux de nos familles et des filets de notre travail, la Parole suscite l'appel de Jésus, qui nous appelle à prendre la mer avec lui pour les autres. Oui, la Parole inspire la mission, elle fait de nous des messagers et des témoins de Dieu", a encouragé le Souverain Pontife dans son homélie lors de la messe de ce dimanche de la Parole de Dieu, institué par le Saint-Père François en septembre 2019.

La Parole de Dieu, décisive pour les saints

Si nous regardons "les amis de Dieu, les témoins de l'Évangile dans l'histoire, nous voyons que pour tous la Parole a été décisive". Le pape a cité ici le premier moine, saint Antoine, qui, impressionné par un passage de l'Évangile pendant la messe, a tout quitté pour le Seigneur ; pensons à saint Augustin, dont la vie a été bouleversée lorsqu'une parole divine a guéri son cœur ; pensons à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, qui a découvert sa vocation en lisant les lettres de saint Paul".

"Et je pense au saint dont je porte le nom, François d'Assise, qui, après avoir prié, a lu dans l'Évangile que Jésus envoie les disciples prêcher et s'est alors exclamé : "Voilà ce que je veux, voilà ce que je cherche, voilà ce que, dans mon for intérieur, je désire ardemment mettre en pratique", a-t-il ajouté.

"Ai-je lu au moins un des quatre évangiles ?"

Après avoir médité sur ce que les premiers disciples ont laissé derrière eux - "la barque et les filets, c'est-à-dire la vie qu'ils avaient menée jusqu'à ce jour" - le pape a souligné que "nous avons souvent du mal à quitter nos sécurités, nos habitudes, parce que nous y restons enfermés comme le poisson dans le filet".

Enfin, il a posé quelques questions d'examen, encourageant les gens à lire l'Évangile tous les jours. "Quelle place dois-je réserver à la Parole de Dieu dans le lieu où je vis ? Il y aura des livres, des journaux, des télévisions, des téléphones, mais où est la Bible ? Dans ma chambre, ai-je l'Évangile à portée de main et le lis-je chaque jour pour me guider sur le chemin de la vie ? J'ai souvent conseillé d'avoir toujours l'Évangile sur moi, dans ma poche, dans mon sac, dans mon téléphone.

"Si j'aime le Christ plus que quiconque, comment pourrais-je le laisser à la maison et ne pas emporter sa Parole avec moi ? Et une dernière question : ai-je lu au moins un des quatre Évangiles dans son intégralité ? L'Évangile est le livre de la vie, il est simple et bref, et pourtant beaucoup de croyants n'en ont jamais lu un du début à la fin. Laissons-nous conquérir par la beauté que la Parole de Dieu apporte à notre vie", a conclu le pape.

Ministères de lecteur et de catéchiste à 9 laïcs

Au cours de la célébration eucharistique dans la basilique Saint-Pierre, devant cinq mille Romains et pèlerins de nombreux pays, le pape a conféré à des laïcs, hommes et femmes, de différents pays du monde, les ministères de Lecteur y Catéchiste. Neuf personnes, pour la plupart des femmes, de la Jamaïque et du Brésil, en tant que lecteurs, et de la Corée (2), du Tchad (2), de Trinité-et-Tobago, du Brésil, de la Bolivie et de l'Allemagne (2), en l'occurrence de Ratisbonne, en tant que lecteurs. Catéchistesqui ont reçu une Bible et un crucifix des mains du pape.

La célébration par le Vatican du troisième dimanche de la Parole de Dieu en 2022 a comporté plusieurs nouveautés, dont l'institution des premiers ministres de la catéchèse. Parmi eux Rosa AbadRosa Abad, de l'archidiocèse de Madrid, diplômée, bibliothécaire de profession et catéchiste par vocation, a expliqué à Omnes : "Ce que le Seigneur vous transmet ne peut être réduit au silence". "Je ne peux que rendre grâce à Dieu, en lettres capitales", a déclaré Rosa Abad.

L'auteurFrancisco Otamendi

Lire la suite
Monde

Frère Matthew, prieur de Taizé : "Le chemin vers l'unité est lent".

Le nouveau prieur de la communauté œcuménique de Taizé a parlé à Omnes d'unité, de prière, de fraternité et de dialogue dans le cadre de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens.

Federico Piana-21 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

"Un événement à ne pas manquer en ces temps où les guerres et les divisions dominent le monde". La réflexion du nouveau Prieur de Taizé sur le Semaine de prière pour l'unité des chrétiensqui a ouvert ses portes le 18 janvier, pourrait être résumée comme suit. 

Frère Matthew, anglican, dirige depuis peu la communauté chrétienne monastique et œcuménique, fondée en 1940 dans le village français d'Aramon. TaizéIl explique à Omnes pourquoi il considère le thème de cette année comme providentiel : "Le titre est Aime le Seigneur ton Dieu et aime ton prochain comme toi-même".un verset tiré de l'Évangile de Luc. C'est un thème qui nous invite à aller à l'essentiel de notre foi chrétienne : aimer Dieu et aimer son prochain. En fait, il faut aller à la source, c'est-à-dire à Dieu, pour trouver la force d'aimer les autres, même s'ils sont différents de nous".

Un pas à la fois vers l'unité

L'amour entre chrétiens de différentes traditions devient donc encore plus important, essentiel, et ne peut être relégué à l'arrière-plan. Il doit grandir, explique le frère Matthieu, car si "nous parlons d'un Dieu d'amour, nous devons toujours chercher la communion avec les autres chrétiens, même s'ils sont de différentes dénominations". 

Le prieur de Taizé ne cache cependant pas les difficultés sur le chemin de l'unité. "Aimer son prochain, dit-il, n'est pas toujours facile. Nous sentons tous le poids des blessures de l'histoire qui se reflètent dans le regard que nous portons sur les autres. Nous devons donc comprendre que le chemin vers l'unité est lent, que nous ne pouvons pas tout accomplir en même temps. Nous devons faire un pas après l'autre.

Communauté de Taizé Photo : Tamino Petelinsek

La prière, un outil essentiel

Le raisonnement du frère Matthieu va plus loin. Il touche aux limites de la prière, qui devient un outil essentiel sans lequel l'unité risque de rester un simple rêve humain : " Il est important de faire des choses pour atteindre l'unité, mais quand nous prions pour une autre personne, quelque chose en nous se transforme parce que nous laissons entrer Dieu, l'Esprit Saint. 

Et cette prière ouvre toutes les portes. Et comme exemple concret, il cite la communauté de Taizé "où l'on prie en commun trois fois par jour. Et sans la prière, nous ne pouvons pas chercher l'unité car sinon nous comptons seulement sur nos propres forces sans accueillir la grâce qui vient de Dieu.

Des regards qui s'unissent

Les différentes traditions chrétiennes et les différentes approches de la Bible des différentes confessions ne doivent pas être un motif de crainte, admet le prieur. Au contraire, dit-il, elles rendent ce regard sur la Parole de Dieu plus complet. Personne ne peut tout comprendre". Un autre élément d'unité entre les chrétiens, ajoute-t-il, est "le service du prochain". Par exemple, près de Paris, il y a un quartier très pauvre où des chrétiens de différentes confessions travaillent ensemble pour aider ceux qui vivent dans la rue et qui n'ont rien. 

Les défis pour l'avenir de l'unité, Frére Matthew les a vus anticipés en "Ensemble"Le véglise oecuménique mondiale qui s'est tenue en présence du Pape François en septembre dernier. "A cette occasion, conclut le prieur, nous avons vu la participation de plusieurs églises protestantes qui ne font pas partie des grandes organisations chrétiennes. C'est là le défi : trouver un moyen de marcher ensemble. Tous.

L'auteurFederico Piana

 Journaliste. Il travaille pour Radio Vatican et collabore avec L'Osservatore Romano.

Lire la suite
Ressources

Les ailes de l'amour

L'amour entre un homme et une femme projette chaque personne vers l'autre en tant que tel, c'est une façon de sortir du moi ou de l'égoïsme pour vivre dans l'émerveillement de l'amour pour l'autre. L'amour donne des ailes à notre vie.

Jesús Ortiz López -21 janvier 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Le pape François a consacré un récent catéchèse sur le vice de la luxureLe Pape a poursuivi son projet d'enseigner le mal des vices capitaux, comme il l'avait déjà fait dans une autre catéchèse sur la gourmandise. Il s'agit de comportements qui nuisent à la condition humaine et maintiennent la personne à un niveau inférieur en raison de la sensualité ou de la vie selon la chair, comme l'a dit saint Paul, parce qu'ils aveuglent le développement de l'esprit.

L'horizon de la chasteté

Le pape a souligné que dans le christianisme, l'instinct sexuel n'est pas condamné et fait partie de la condition humaine au service de l'amour et de la vie. Dans la Bible, le Cantique des Cantiques est un merveilleux poème d'amour entre deux époux, qui sert de guide pour le don de soi à Dieu et à son prochain. Toutefois, a poursuivi le pape, cette belle dimension de notre humanité n'est pas exempte des dangers des péchés de la chair et, par conséquent, la conquête de la chasteté exige un effort, un exercice de force morale et de droiture dans l'effort d'aimer Dieu par-dessus tout, par-dessus toutes les affections, non pour les annuler mais pour les mener à leur terme.

Il a rappelé que "La Bible et la Tradition chrétienne offrent une place d'honneur et de respect à la dimension sexuelle humaine. Elle n'est jamais condamnée lorsqu'elle préserve la beauté que Dieu y a inscrite, lorsqu'elle est ouverte à l'attention des autres, à la vie et à l'entraide. Veillons donc toujours à ce que nos affections et notre amour ne soient pas contaminés par le désir de posséder l'autre".

Appétit vorace

À cette occasion, le pape François a défini la luxure comme suit "Un vice qui attaque et distrait tous nos sens, notre corps et notre psychisme. Ce vice se présente comme un appétit vorace qui nous pousse à utiliser les gens, à les exploiter et à les voler à la recherche d'un plaisir effréné". 

Quand on comprend la grandeur de la dignité de la personne, on comprend aussi le mal de l'impureté et de l'abus que constitue le fait d'objectiver l'autre, car cela revient à le dépouiller de sa dignité, de son intimité, de sa valeur et de l'attrait qu'il exerce en tant que personne. C'est ce qui se passe dans la pornographie et la prostitution. Ce sont des péchés contre la chasteté, non pas parce que l'amour est interdit, mais parce qu'ils l'empêchent, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas d'une interdiction de l'Église ou d'une imposition de Dieu contre la liberté personnelle, mais du contraire, afin que l'homme et la femme puissent s'épanouir dans l'amour véritable.

Selon l'Évangile, l'Église a toujours enseigné que "l'utilisation délibérée de la faculté sexuelle en dehors des relations conjugales normales contredit sa finalité, quel que soit le motif qui la sous-tend". Ainsi, la jouissance sexuelle est recherchée ici en dehors de "la relation sexuelle requise par l'ordre moral ; cette relation qui réalise la pleine signification du don mutuel et de la procréation humaine dans le contexte d'un amour véritable" (CDF, Décl. "La personne humaine" 9). (Catéchisme, n. 2352). Il s'agit principalement, mais pas seulement, des péchés de masturbation et de relations extra-conjugales, comme l'adultère et la fornication.

Revenant aux propos du Pape, il enseigne que  "Le luxurieux ne cherche que des raccourcis : il ne comprend pas que le chemin de l'amour doit être parcouru lentement, et cette patience, loin d'être synonyme d'ennui, permet de rendre nos relations amoureuses heureuses".C'est la voie du progrès dans la fréquentation pour affiner l'histoire d'amour et cultiver peu à peu la fidélité. C'est précisément la fréquentation qui recherche cette synthèse entre raison, impulsion et sentiment qui les aide à mener une vie sage en tant que personnes appelées à la sainteté, car les vertus opposées aux vices fournissent un large cadre de référence ; il ne s'agit pas d'être des surhommes ou des surfemmes, mais des enfants de Dieu appelés à mener à bien la bonne œuvre de Dieu Père et Créateur, en suivant l'exemple de Jésus-Christ, homme parfait et Dieu parfait. 

Il ajoute que "De tous les plaisirs de l'homme, la sexualité a une voix puissante. Si elle n'est pas patiemment disciplinée, si elle n'est pas inscrite dans une relation et une histoire où deux individus en font une danse amoureuse, elle devient une chaîne qui prive l'homme de liberté. Le plaisir sexuel est miné par la pornographie : une satisfaction sans rapport qui peut générer des formes d'addiction".

La chasteté est possible et variée

La vertu de chasteté s'apprend dans l'enfance, se découvre à l'adolescence, se savoure dans l'amour et se prolonge dans les enfants comme le fruit naturel d'un mariage ouvert à la vie.

C'est la manière habituelle de grandir dans les vertus caritatives et de former une famille comme environnement naturel pour accueillir l'amour du mari et de la femme, des frères et sœurs, des grands-parents et des autres membres de la famille.

D'autres sont également appelés à vivre la pleine chasteté lorsqu'ils répondent à l'appel de l'amour de Dieu, avec un cœur sans partage et au service de leur prochain, comme le font les prêtres et les religieux, ainsi que dans le célibat apostolique.

Dans l'environnement sensuel et sexualisé d'aujourd'hui, il est difficile de comprendre le célibat comme un amour élevé au rang de don de Dieu pour une mission de service aux autres à travers l'apostolat, même s'il est vrai qu'un tel témoignage aide à mieux comprendre la dignité humaine, l'amour généreux et la vie spirituelle.

Comme on le sait, cette vertu de chasteté fait partie de la vertu cardinale de tempérance par laquelle la personne maîtrise les appétits en les intégrant dans la maturité personnelle, comme l'enseigne le Catéchisme : "La chasteté a des lois de croissance ; elle passe par des degrés marqués par l'imperfection et, très souvent, par le péché. "Mais l'homme, appelé à vivre de façon responsable le projet sage et aimant de Dieu, est un être historique qui se construit jour après jour par ses choix nombreux et libres ; c'est pourquoi il connaît, aime et réalise le bien moral selon les différentes étapes de sa croissance" (FC, 34). (n. 2343).

En ce qui concerne l'homosexualité, elle enseigne que "l'homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle exclusive ou prédominante pour des personnes du même sexe. Elle a pris des formes très diverses au fil des siècles et des cultures. Son origine psychique reste largement inexpliquée. Sur la base de l'Écriture Sainte, qui les présente comme de graves dépravations (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que "les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés" (CDF, Décl. "La personne humaine" 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l'acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d'une véritable complémentarité affective et sexuelle. Elles ne peuvent en aucun cas être approuvées" (n. 2357). 

Elle reconnaît cependant que : "Un nombre considérable d'hommes et de femmes ont des tendances homosexuelles profondément enracinées. Cette inclination, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d'entre eux une véritable épreuve. Ils doivent être traités avec respect, compassion et sensibilité. Tout signe de discrimination injuste à leur égard doit être évité. Ces personnes sont appelées à accomplir la volonté de Dieu dans leur vie et, si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu'elles peuvent rencontrer en raison de leur condition". (n. 2358).

Toujours les bienvenus

Avec un bon sens pastoral, le Catéchisme rappelle que le fait de ressentir cette tendance est différent du fait de consentir à des actes particulièrement contraires à la chasteté, et que ces personnes doivent, comme tout le monde, prendre les moyens de fuir les occasions de péché, de recourir aux sacrements, en particulier au sacrement de pénitence, et à la prière confiée à Dieu le Père, à Jésus-Christ et à la Bienheureuse Vierge Marie. Ce sont les moyens que nous devons tous utiliser dans le cadre de la lutte ascétique pour surmonter les tendances égoïstes ou d'objectivation à l'égard des autres et pour répondre à l'appel de Dieu à l'amour à chaque étape de la vie.

Jésus-Christ lui-même a donné l'exemple du rejet du péché et de l'accueil du pécheur, comme il l'a fait avec la femme adultère à qui il a donné la grâce d'une conversion ferme : "Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus". Et elle devint immédiatement un apôtre enthousiaste lorsqu'elle fut libérée de ses péchés et découvrit le Messie sauveur en la personne de Jésus de Nazareth.

En bref, nous avançons en tant qu'Église missionnaire dont les portes sont ouvertes à tous, conscients d'être le signe ou le sacrement universel du salut et la voie voulue par Dieu pour trouver et développer la vocation à la sainteté, qui consiste fondamentalement en l'union avec Jésus-Christ, la Voie, la Vérité et la Vie. Ainsi, la vie chrétienne se poursuit dans un processus continu de recherche de Jésus-Christ, de découverte de Jésus-Christ et d'amour de Jésus-Christ.

L'auteurJesús Ortiz López 

Culture

Les "Chanteurs d'étoiles pour enfants", une coutume très répandue en Europe centrale

À l'occasion de la fête de l'Épiphanie, des enfants déguisés en Rois mages apportent une bénédiction dans les foyers et organisent une collecte pour soutenir le développement des enfants dans le besoin dans le monde entier. Ils sont les Les enfants chanteurs de l'Étoile o Sternsinger.

José M. García Pelegrín-20 janvier 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Nous les avons vus ces dernières années dans différents médias. Parmi les traditions de Noël les plus répandues en Allemagne, ainsi qu'en Autriche et dans les régions germanophones d'Italie, figure celle des "Dreikönigssingen" (chanteurs des rois mages) ou "Sternsinger" (chanteurs d'étoiles) : autour de la fête de l'Épiphanie ou des Rois mages, des enfants déguisés et portant l'Étoile de Bethléem vont de maison en maison pour porter la bénédiction, traditionnellement inscrite à la craie blanche sur la porte. L'inscription "Christus mansionem benedicat" ("Le Christ bénit cette maison") fait également référence aux initiales des noms des rois en allemand : Caspar, Melchior et Balthasar.

Autocollant avec la bénédiction 20*C+M+B+24 sur la porte d'un appartement ©José M. García Pelegrín

Selon la tradition, la bénédiction est écrite de manière préétablie : "20*C+M+B+24" ; l'astérisque symbolise l'étoile. La tradition veut que, lors d'une cérémonie de bénédiction, l'évêque ou le curé envoie les enfants, car chaque paroisse, en plus du niveau diocésain, envoie ses propres "Sternsingers". Dernièrement, les "Sternsingers" portent la "bénédiction" préparée à l'aide d'un adhésif. Ensuite, l'inscription ou la carte est encensée et les "Sternsingers" chantent des chants de Noël.

Origine de la tradition

Cette tradition remonte au milieu du XVIe siècle : la plus ancienne trace de cette coutume est un document de l'abbaye Saint-Pierre de Salzbourg datant de 1541. Elle a dû se répandre rapidement : à Wasserburg am Inn, elle est mentionnée en 1550, à Laufen et Eggenburg en 1552, à l'abbaye bénédictine d'Ettal en 1569 et à Burghausen en 1577. 

Depuis le milieu du XXe siècle, cette tradition est associée à des campagnes de l'Église catholique visant à collecter des fonds pour des projets d'aide au développement en faveur d'enfants nécessiteux dans le monde entier. En Allemagne, depuis 1958, ces campagnes sont coordonnées par l'organisation missionnaire pour enfants "Die Sternsinger", basée à Aix-la-Chapelle, en collaboration avec l'Association de la jeunesse catholique allemande (BDKJ).

Chaque année, environ 300 000 enfants allemands y participent et, en 2023, ils ont collecté exactement 45 454 900,71 euros. Depuis sa création en 1958, on estime que 396 millions d'euros ont été collectés, ce qui a permis de financer quelque 40 000 projets.

Avec le Président de la République fédérale d'Allemagne, Frank-Walter Steinmeier et son épouse Elke Büdenbender ©Verena Roth / Kindermissionswerk

Un objectif par an

Afin de familiariser les participants à ces campagnes avec les conditions de vie des enfants dans le besoin, la campagne de l'Épiphanie se concentre chaque année sur un thème et un pays différents.

Le slogan de la campagne 2024 est : "Ensemble pour notre Terre, en Amazonie et dans le monde entier". Cependant, les dons ne vont pas uniquement à cette région, mais à 1 179 projets pour les enfants du monde entier, couvrant plus de 90 pays, de l'Amérique latine à l'Océanie, de l'Europe de l'Est au Moyen-Orient et à l'Asie.

Traditionnellement, les "Sternsingers" sont reçus par le président de la République fédérale, le chancelier, d'autres membres du gouvernement fédéral dans leurs ministères, et un certain nombre de ministres-présidents des États fédéraux. Länder et par les maires. 

Les trois rois mages

Le chiffre trois des Mages fait référence au don d'or, d'encens et de myrrhe que les Mages ont offert à l'Enfant Jésus à Bethléem.

À partir du VIe siècle environ, ils apparaissent, par exemple, dans la basilique de Sant' Apollinare Nuovo à Ravenne avec les trois noms classiques : Balthasar, Melchior, Gaspar ; ils ont des traits orientaux, accentués par le bonnet phrygien.

Il y a déjà ici une certaine différenciation des âges. Cependant, depuis Bède le Vénérable (VIIIe siècle), ils sont considérés comme symbolisant les trois âges de l'homme, ainsi que les trois continents connus jusqu'alors : le plus vieux, l'Asie ; le plus âgé, l'Europe ; le plus jeune, l'Afrique, bien que cette dernière, dans l'histoire de l'art, ne soit pas représentée en noir avant le XVIe siècle environ.

Il n'y a pas si longtemps encore, l'un des "sages" avait l'habitude de se peindre le visage en noir, en raison de la culture de son pays. réveilléCette pratique a pratiquement disparu. Cette année, cependant, les déclarations de la théologienne protestante Sarah Vecera ont fait grand bruit en Allemagne : "Pour les Noirs, il est blessant que la noirceur soit considérée comme un déguisement et que les Blancs se peignent le visage en noir", a-t-elle déclaré dans une interview accordée à "Evangelischer Pressedienst (epd)".

Sebastian Ostritsch a réagi dans "Die Tagespost" : "Qualifier la représentation d'un roi noir rendant hommage au Christ et distribuant des bénédictions aux familles de 'blackfacing' n'a aucun sens pour des raisons historiques, culturelles et théologiques. D'un point de vue historique et culturel, le "blackfacing" fait référence aux "minstrel shows" (spectacles de ménestrels) du 19e siècle aux États-Unis. Dans cette forme de théâtre, populaire à l'époque, les Noirs étaient représentés par des Blancs d'une manière peu flatteuse et chargée de stéréotypes négatifs. Cependant, le noir parmi les mages est placé dans un contexte complètement différent : il ne s'agit pas de ridiculiser les noirs, mais bien au contraire (...) La diversité des mages, qui se manifeste également dans la couleur de leur peau, montre clairement que tous les peuples sans exception sont invités à s'approcher du Sauveur. Si la culture réveillé prêche la "diversité", elle ne fait en réalité que promouvoir un égalitarisme destructeur. Au contraire, les Sternsinger révèlent la glorieuse unité dans la diversité que nous pouvons trouver dans le Christ".

En 2015, les Sternsinger ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Allemagne.

Lire la suite
Éducation

L'université de Villanueva organise un concert de solidarité

Le 25 janvier, l'Université Villanueva organisera un concert de solidarité pour financer un projet de volontariat au Kenya. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des activités de "Villanueva Solidaria".

Loreto Rios-20 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Dans le but de promouvoir la responsabilité sociale et l'importance de laisser une empreinte positive sur l'environnement, l'université Villanueva promeut différentes activités et projets, organisés et canalisés par "Villanueva Solidaria", explique Begoña Fornés, coordinatrice de cette initiative.

"Les activités de volontariat promues s'adressent à l'ensemble de la communauté universitaire (étudiants, anciens étudiants, enseignants et personnel administratif et de service, familles et amis). Plus nous sommes nombreux, plus nous pouvons répondre à des besoins et, surtout, plus nous pouvons toucher de personnes", ajoute-t-il.

Concert MAD4Clarinets

L'une de ces initiatives est le concert de solidarité MAD4Clarinets, qui se tiendra le 25 janvier de 19h30 à 21h dans l'auditorium du bâtiment B de l'université.

Le concert, qui sera interprété par le quatuor MAD4Clarinetssera destiné à financer le projet de volontariat international au Kenya". En outre, cette initiative prévoit la possibilité d'acheter des billets "Fila 0" pour les personnes qui souhaitent collaborer au projet mais ne peuvent pas assister au concert. Vous pouvez trouver toutes les informations ici.

Volontariat international

Avec les contributions du concert, Villanueva Solidaria financera l'un de ses projets les plus importants : le volontariat international, qui aura lieu au Kenya au cours du mois de juillet 2024. Pour participer à cette activité, il est nécessaire de passer un entretien personnel, d'avoir une expérience de volontariat et d'assister à au moins 80 % des séances de préparation. "Le projet MaTumaini (qui signifie "espoir" en swahili) est né en 2016 avec l'engagement de promouvoir la formation d'enfants, d'adolescents et d'enseignants d'institutions éducatives africaines situées dans des zones rurales très pauvres, en particulier au Kenya, d'où la devise du projet, "former l'espoir"", explique Begoña Fornés.

Autres activités

De nombreuses activités bénévoles peuvent être réalisées avec Villanueva Solidaria, telles que l'initiative "Win Win", qui consiste à former les personnes âgées à l'utilisation des téléphones portables et des ordinateurs ; l'accompagnement personnel dans les centres pour personnes âgées ; l'accompagnement lors de sorties de loisirs pour les enfants et les jeunes ayant des besoins particuliers, en collaboration avec l'association "Villanueva Solidaria" ; et l'accompagnement des personnes âgées dans les centres pour personnes âgées. Fondation Talita et le Fondation Down Madridle soutien scolaire pour les enfants de l'école primaire ou secondaire, en collaboration avec Coopération internationale, Fondation Senara et le Association Valdeperalesle projet Naím, qui consiste en une catéchèse personnalisée pour les enfants ayant des besoins particuliers ; l'accompagnement d'enfants et d'adultes hospitalisés, en collaboration avec la Fondation Vianorte-Laguna et le ONG NadiesoloLe projet comprend également : la distribution de "produits de première nécessité aux familles nécessiteuses" ; des petits déjeuners de solidarité ; des dons de sang en collaboration avec la Croix-Rouge ; la peinture des maisons des familles nécessiteuses, etc.

Demande d'information

Les informations sur les activités et l'inscription peuvent être consultées sur le site :

[email protected]

[email protected]

Whatsapp : 659 15 46 04

Zoom

Vigile de prière pour la vie à Washington

Monseigneur Michael F. Burbidge d'Arlington prononce l'homélie lors de la messe d'ouverture de la Veille nationale de prière pour la vie, le 18 janvier 2024, à la Basilique du Sanctuaire national de l'Immaculée Conception à Washington.

Maria José Atienza-19 janvier 2024-Temps de lecture : < 1 minute
Vatican

L'Église célèbre le dimanche de la Parole de Dieu

Rapports de Rome-19 janvier 2024-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Le 21 janvier, l'Église célèbre le dimanche de la Parole de Dieu. Le pape François a institué cette journée en 2019 dans le but de promouvoir la lecture de la Bible et l'évangélisation.

François a demandé aux diocèses du monde entier de traiter cette journée avec une certaine solennité. Au Vatican, la messe sera célébrée à Saint-Pierre à 9h30.


AhVous pouvez maintenant bénéficier d'une réduction de 20% sur votre abonnement à Rome Reports Premiuml'agence de presse internationale spécialisée dans les activités du pape et du Vatican.

Monde

Rome se souvient du cardinal Ercole Consalvi (1757-1824)

Dans les prochains jours, une série d'événements seront organisés à Rome pour commémorer le cardinal Ercole Consalvi, figure emblématique de l'Église catholique au début du XIXe siècle.

Giovanni Tridente-19 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

À l'occasion du bicentenaire de la mort du cardinal Ercole Consalvi, figure emblématique de l'Église catholique dans la période tumultueuse du début du XIXe siècle, des manifestations seront organisées dans les prochains jours à l'adresse suivante Roma une série d'événements impliquant la Secrétairerie d'État, le Comité pontifical pour les sciences historiques, les Musées du Vatican et le Collège anglais.

Protagoniste d'une carrière politique exceptionnelle et d'une rare finesse stratégique - comme l'ont décrit certains experts - Ercole Consalvi est né à Rome le 8 juin 1757, fils du marquis Giuseppe di Tuscania et de Claudia dei Conti Carandini. Après des études à l'Académie des nobles ecclésiastiques de Rome, sa carrière politique commence avec le conclave ouvert à Venise le 30 novembre 1799, après la mort de Pie VI. Plus tard, sous le pontificat de Pie VII Chiaramonti, il est nommé procureur d'État, puis secrétaire d'État en 1800, bien qu'il ne soit qu'un simple prélat.

Un diplomate compétent

Marek Andrzej Inglot, président du Comité pontifical pour les sciences historiques, a souligné que le cardinal Consalvi était un habile diplomate qui a agi dans une période de grandes turbulences institutionnelles, idéologiques et économiques. Son action s'est étendue des États de l'Église à la France, à l'Angleterre, à l'Autriche et à l'Amérique. Il a été un modèle de Secrétaire d'Etat, défendant les raisons de la doctrine et s'adaptant aux contingences du temps.

Une journée d'étude internationale

Parmi les activités prévues pour le bicentenaire de sa mort, le Comité pontifical pour les sciences historiques a accepté la proposition de la Secrétairerie d'État d'organiser une journée d'étude internationale, qui se tiendra les 22 et 23 janvier dans la salle de conférence des Musées du Vatican. Les différentes dimensions de l'œuvre du cardinal, de son action diplomatique à sa politique culturelle, seront abordées.

La visite au Royaume-Uni

Un autre aspect de l'expérience du cardinal Consalvi concerne la visite qu'il a effectuée au Royaume-Uni en 1814, qui a marqué un tournant dans les relations anglo-papales. Sa présentation soignée de la société britannique a contribué de manière significative à réduire les préjugés anticatholiques en Grande-Bretagne, ouvrant ainsi la voie à l'adoption de la loi sur l'émancipation des catholiques en 1829.

C'est ce qu'a déclaré, lors d'une conférence de presse, le professeur Maurice Whitehead, directeur des collections patrimoniales et chercheur au Collège anglais. À cet égard, l'English College et l'ambassade britannique auprès du Saint-Siège organisent conjointement deux autres activités, un symposium et un concert ouverts au public. Le symposium explorera l'impact du cardinal sur le Royaume-Uni, tandis que le concert, intitulé "Power, Patronage and Diplomacy : Cardinal Ercole Consalvi (1757-1824) and Music", sera interprété par l'ensemble anglais Cappella Fede.

Un héritage durable

Ercole Consalvi meurt à Rome le 24 janvier 1824. Ses dernières paroles, "Je suis en paix", résonnent comme un testament idéal de sérénité en période de tempête. En outre, il est reconnu comme un serviteur infatigable de l'Église universelle et du successeur de Pierre, comme en témoignent ses Cenni Biografici, publiés à Venise en 1824.

Ces initiatives à Rome doivent donc permettre d'explorer la vie et l'héritage de l'une des figures tardives qui ont profondément marqué le cours de l'histoire ecclésiastique et diplomatique.

L'auteurGiovanni Tridente

Lire la suite
États-Unis

La neuvaine du respect de la vie commence dans tous les États-Unis

Les catholiques de tout le pays peuvent se joindre à cette initiative et prier la neuvaine "Neuf jours pour la vie", qui s'achèvera le mercredi 24 janvier.

Jennifer Elizabeth Terranova-19 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Nous savons tous que lorsque nous croyons, tout est possible, et que "...la foi est la certitude des choses qu'on espère, la conviction des choses qu'on ne voit pas".

Nous approchons d'une nouvelle "Marche pour la vie" et les militants pro-vie se préparent à se rassembler à Washington. Le 19 janvier, les catholiques de tout le pays pourront s'unir et prier une neuvaine de "neuf jours pour la vie", qui débutera le 16 janvier et s'achèvera le mercredi 24 janvier, afin d'entamer une nouvelle année de travail, défense et la célébration du don de la vie.

Les participants peuvent "accéder à la neuvaine et s'abonner pour recevoir les prières quotidiennes par courrier électronique ou par SMS en anglais ou en espagnol", comme l'indique le site web de l'USCCB.

Depuis sa création, le Ninth a touché des centaines de milliers de personnes dans plus de cent pays et sur six continents, ce qui est impressionnant, mais la guerre n'est pas finie, alors efforçons-nous d'atteindre un million de personnes supplémentaires. L'objectif est de mettre fin à l'avortement, mais pour y parvenir, nous devons l'éradiquer du subconscient et de la conscience. L'éducation et l'information sont essentielles pour défendre les enfants à naître.

Heureusement, chaque intention de prière quotidienne est accompagnée d'une réflexion, "d'informations pédagogiques et de suggestions d'actions quotidiennes". Un kit de ressources est également disponible, ainsi que d'autres matériels.

La neuvaine annuelle du respect de la vie est une occasion de prière et de récompense à l'occasion de la Journée de prière pour la protection juridique des enfants à naître, le 22 janvier. L'Instruction générale du Missel romain (IGM), n° 373, désigne le 22 janvier comme un jour particulier de prière et de pénitence, appelé "Journée de prière pour la protection juridique des enfants à naître".

Dieu a entendu les cris des sans-voix et des vulnérables le 24 juin 2022, lorsque la Cour suprême a invalidé le droit constitutionnel à l'avortement. Alors que nous célébrons et louons l'arrêt Dobbs v. Jackson Women's Health Organization qui renverse Roe V. Wade, nous continuons à pleurer les millions d'enfants qui ont perdu la vie et les innombrables familles qui souffrent des blessures causées par l'avortement. Nous devons nous rappeler qu'il existe toujours une croisade visant à avorter des vies innocentes, à corrompre l'esprit des jeunes femmes et des jeunes hommes et à promouvoir cette "mentalité de l'avortement à la demande".

Près de cinquante ans de prières ferventes et cinquante rassemblements "March for Life" ont prouvé que Dieu tout-puissant et les neuvaines peuvent renverser la loi la plus horrible.

Aussi encourageant et joyeux que cela puisse paraître, il ne faudrait pas oublier l'hostilité flagrante des avorteurs à l'égard des enfants à naître ; c'est pourquoi nous devons rester fermes dans la prière et poursuivre nos actions de plaidoyer. Le site web de la Marche pour la vie précise que si la Marche est un événement annuel, l'éducation pro-vie est un effort qui s'étend sur toute l'année.

Cette année, c'est la cinquante et unième Marche pour la vie et la deuxième dans l'Amérique de l'après-Roe. Le thème est "Avec chaque femme, pour chaque enfant", qui vise à aider la mère et l'enfant pendant la grossesse et après la naissance. Dans une récente déclaration, Jeanne Mancini, présidente du March for Life Education and Advocacy Fund, a déclaré : "Nous célébrons le travail héroïque des centres de soins de grossesse et des maternités tout en proposant une feuille de route sur la manière dont nous parviendrons réellement à une culture affirmant la vie et respectant la dignité inhérente à toute vie humaine". Elle s'est également réjouie d'annoncer et de souhaiter la bienvenue aux "leaders pro-vie inspirants qui prendront la parole lors de la Marche pour la vie de cette année".

Dans l'encyclique du pape saint Jean-Paul II, Evangelium Vitaeécrit-il :

"Une grande prière pour la vie est urgente dans le monde entier. Par des initiatives spéciales et dans la prière quotidienne, un appel passionné à Dieu, le Créateur et l'amant de la vie, doit s'élever de chaque communauté chrétienne, de chaque groupe et association, de chaque famille et du cœur de chaque croyant".

Monde

L'Iran, de la Perse antique à la République islamique

Avec cet article, Gerardo Ferrara entame une série de recherches sur les origines, la religion et la langue de l'Iran d'aujourd'hui, "un pays à la culture millénaire, axe d'une civilisation ancienne et centre d'un empire si vaste qu'il est considéré comme le premier empire mondial".

Gerardo Ferrara-18 janvier 2024-Temps de lecture : 6 minutes

Le pays connu aujourd'hui sous le nom d'Iran est au centre de l'attention mondiale en raison de son importance stratégique, mais surtout en raison du régime théocratique au pouvoir depuis 1979, de la répression interne des droits de l'homme, de la discrimination à l'égard des femmes et des alliances internationales.
Cependant, peu de gens se souviennent que l'Iran est un pays à la culture millénaire, le foyer d'une civilisation ancienne et le centre d'un empire si vaste qu'il est considéré comme le premier empire mondial.
De plus, le peuple iranien, dont l'ethnie prédominante est le persan, une langue indo-européenne, est souvent confondu avec les Arabes, un peuple de langue sémitique qui ne représente que 1% de la population iranienne. L'islam pratiqué en Iran, l'islam chiite, est également différent de l'islam sunnite, beaucoup plus répandu.

L'origine "aryenne

Le nom "Iran" est un "cognate", c'est-à-dire qu'il a la même racine que "Aryan", qui désigne le "pays des Aryens". Il est intéressant de noter que cette racine est la même que celle du mot "Irlande" (ou "Eire" en gaélique). Quel est le point commun entre les Iraniens et les Irlandais ? Eh bien, précisément le fait qu'ils sont, comme tous les "Aryens" (terme tristement célèbre mais qui désigne techniquement les anciennes tribus aryennes ou indo-aryennes qui se sont d'abord installées dans ce qui est aujourd'hui l'Iran et l'Inde, puis ont migré vers l'Europe), de langue indo-européenne (les Celtes, les Slaves, les Allemands, les Indiens, les Perses, les Arméniens, les Grecs et les Latins étaient tous des peuples de langue indo-européenne, de même que leurs descendants, y compris les Italiens et les Espagnols).
En fait, les linguistes s'accordent à dire, par le biais d'une analyse linguistique comparative, que tous les idiomes actuellement inclus dans la branche indo-européenne, du persan à l'hindi, en passant par l'espagnol, l'anglais, l'allemand et le russe, peuvent être rattachés à une langue "proto-indo-européenne".
Des exemples de cette ascendance commune sont les termes :

-adre (italien et espagnol) ; pater (latin) ; patér (grec ancien, moderne : patír) ; father (anglais) ; vater (allemand) ; padar (persan) ; pita (hindi) ;
-Madre (italien et espagnol) ; mater (latin) ; metér (grec ancien, moderne : mitéra) ; mother (anglais) ; mutter (allemand) ; madar (persan) ; maata (sanskrit) ;

Une autre assonance incroyable (parmi tant d'autres) est : fille avec Tochter (allemand), thygatér (grec ancien), dochtar (persan).
Le toponyme "Iran" apparaît pour la première fois dans les textes avestans (l'avestan, une autre langue indo-aryenne, est connue pour être la langue liturgique du zoroastrisme et de son livre saint, l'Avesta) sous la forme "Aryana vaeža", "Terre des Aryens", qui évoluera plus tard en Eranshahr et Eran. Jusqu'en 1935, cependant, le pays était connu en Occident sous le nom de Perse, un nom dérivé du grec Persis, lui-même dérivé du toponyme de la région méridionale de l'Iran, Fars/Pars.

Quelques données

L'Iran est situé au Moyen-Orient (Asie du Sud-Ouest), a une superficie de 1 648 195 km² (17e plus grand pays du monde) et une population d'environ 90 millions d'habitants, dont 51% sont des Perses ethniques. Le deuxième groupe ethnique le plus important, avec environ 24% de la population, est constitué par les Azéris turcophones, suivis par les Kurdes, les Baloutches, les Arméniens, les Turkmènes, les Arabes, les Assyriens, les Géorgiens et d'autres.
Les minorités ethniques d'Iran, en particulier les Azéris, étaient très bien intégrées avant la révolution islamique de 1979. En effet, jusqu'à l'ère Pahlavi, l'identité du pays n'était pas exclusivement persane, mais plutôt "supra-ethnique", notamment en raison de la forte présence politique et culturelle de l'élément turco-azerbaïdjanais. Les frictions, s'il y en a eu, ont commencé, surtout entre les éléments turcs et persans, à partir du XXe siècle, lorsque le nationalisme (une idéologie d'origine positiviste et occidentale), plutôt que le fondamentalisme islamique présent aujourd'hui, n'a pas atteint l'Iran. Dans l'ensemble, cependant, malgré les problèmes passés et présents, on peut dire que l'Iran est un État multiethnique et qu'il règne une harmonie tranquille entre les différentes communautés.

Sur le plan religieux, cependant, l'islam prévaut (presque dans tous les groupes ethniques). 99% des Iraniens sont musulmans (90% chiites et 9% sunnites). Les minorités non musulmanes représentent moins de 1%, principalement des chrétiens, des zoroastriens, des juifs, des mandéens, des bahaïs et des Ahl-e Haqq (ou yarsanistes, une autre religion syncrétique comme le mandéisme et les bahaïs). Les particularités de ces religions seront abordées plus loin.

Un peu d'histoire

L'Iran est un pays aux racines très anciennes et à l'histoire complexe et multimillénaire. En effet, la présence humaine dans la région est attestée depuis le Paléolithique inférieur (entre le 10e et le 7e millénaire avant J.-C.), et la fondation des premiers villages remonte à environ 5 000 ans avant J.-C.
À l'âge du bronze, la région a été le théâtre de plusieurs civilisations, dont la plus importante est celle de l'Élam (les Élamites sont également mentionnés dans la Bible), qui s'est développée parallèlement à la Mésopotamie, où l'on trouve d'abord les Sumériens, puis les Assyro-Babyloniens (ces derniers étant de langue sémitique). L'Élam a également développé une écriture cunéiforme à partir du 3e millénaire avant notre ère.
Au IIe millénaire avant J.-C., les anciens peuples iraniens (Mèdes, Perses et Parthes) sont arrivés dans la région depuis les steppes eurasiennes et se sont dispersés sur un territoire plus vaste, rivalisant avec les royaumes "pré-iraniens", mais tombant, avec ces derniers, sous la domination de l'empire assyrien, basé dans le nord de la Mésopotamie, jusqu'en 605 avant J.-C.

L'Empire mède a été fondé en 728 avant J.-C., avec Ecbatana comme capitale (la ville mentionnée dans le livre de Tobie de l'Ancien Testament), et a fini par contrôler la quasi-totalité du territoire de l'Iran actuel et de l'Anatolie orientale.

En 550 avant J.-C., Cyrus le Grand, de la dynastie des Thespides, conquiert l'empire mède et fonde l'empire achéménide, étendant sa domination vers l'ouest jusqu'à la Lydie et la Babylonie, ÉgypteL'empire néo-babylonien a été conquis par les Babyloniens, une partie des Balkans et de l'Europe de l'Est, et à l'est jusqu'à l'Indus. La conquête de l'empire néo-babylonien remonte à 539 avant J.-C. (mentionnée également dans la Bible).

En 522 avant J.-C., Darius le Grand, de la dynastie achéménide, monte sur le trône après la mort de Cyrus, tombé de cheval. Il est le fondateur de l'empire achéménide, pour lequel il construit une nouvelle capitale, Persépolis. À son apogée, cet empire englobait les territoires de l'Iran et de l'Azerbaïdjan actuels, l'Arménie, la Géorgie, la Turquie (Anatolie), une grande partie des régions côtières de la mer Noire, le nord de la Grèce et de la Bulgarie, une grande partie du Proche et du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, le nord de la péninsule arabique et de nombreuses villes de l'Égypte ancienne jusqu'à la Libye à l'ouest. C'était le plus grand empire que le monde ait jamais connu. On estime que 50 millions de personnes y vivaient en 480 avant J.-C., soit 44% de la population mondiale, ce qui représente le plus grand pourcentage de la population mondiale dans un seul État jamais enregistré dans l'histoire.

L'Empire achéménide est également connu pour la libération des Juifs déportés à Babylone, les nombreuses infrastructures construites, l'invention du Chapar (service postal) et l'utilisation de l'araméen impérial (langue sémitique) comme langue officielle.

Comme les Grecs et les Étrusques avec les Romains, les Assyriens et les Mèdes, bien que vaincus par les Perses, ont également exercé une influence culturelle et religieuse considérable sur ces derniers, en particulier sur les Mèdes, par l'intermédiaire de la caste sacerdotale des mages zoroastriens, ceux-là mêmes qui sont mentionnés dans l'Évangile de Luc.

Ce sont les Grecs qui mettent fin à l'épopée achéménide, d'abord avec la révolte grecque sur les frontières occidentales, qui culmine avec les guerres gréco-persanes (Ve siècle av. J.-C.), qui se terminent par le retrait des Perses de tous les territoires des Balkans et de l'Europe de l'Est, puis avec la conquête d'Alexandre le Grand en 334 av. J.-C., qui défait le dernier empereur achéménide, Darius III. Après la mort d'Alexandre, la Perse passe sous le contrôle de l'empire hellénistique séleucide, puis de l'empire parthe jusqu'en 224 après J.-C., et enfin de l'empire sassanide.

Les forces arabo-islamiques, dirigées par les califes Rashidùn, ont étendu leur domination sur la région persane au VIIe siècle après J.-C., alors que l'empire sassanide était affaibli par des luttes internes et des contrastes constants avec son voisin et rival acharné, l'empire byzantin.

En fait, la Perse, où le christianisme s'est répandu à partir de l'Occident avec une forte opposition et des persécutions de la part des derniers souverains sassanides, s'est trouvée étonnamment fragile face à l'avancée des troupes islamiques, les nouveaux souverains musulmans étant désireux d'encourager, et souvent d'imposer, la conversion à la nouvelle religion.

La conquête islamique de l'Iran a eu un impact durable sur la région, entraînant des changements culturels, sociaux et religieux, de sorte que le pays est progressivement devenu un centre essentiel de la civilisation islamique, la fusion des traditions persanes et musulmanes façonnant l'identité iranienne au fil des siècles, en produisant certains des plus grands poètes, artistes, philosophes et penseurs que l'Islam ait jamais eus, parmi lesquels le célèbre al-Khwarizmi (d'où le terme "algorithme"), mathématicien, astronome et géographe persan, connu comme le père de l'algèbre, et le plus célèbre encore, Jalal ad-Din Rumi, poète universel.
Les Samanides, les Turcs Seldjoukides, les Mongols au XIIe siècle, jusqu'à Tamerlan et l'empire Timouride au XIVe siècle leur ont succédé.

Au XVIe siècle, l'empire safavide a fait du chiisme la religion d'État, créant ainsi un trait distinctif de l'identité iranienne.
Au XVIIIe siècle, les ingérences étrangères ont conduit à la division du pays et au déclin de l'Empire.

Au XXe siècle, cependant, l'Iran a été occupé par les Britanniques et les Soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, une période de grande instabilité. En 1951, le Premier ministre Mohammad Mossadeq a nationalisé l'industrie pétrolière, provoquant une réaction internationale, suivie en 1953 d'un coup d'État organisé par les États-Unis et le Royaume-Uni qui a déposé Mossadeq, redonnant le pouvoir au Shah, que Mossadeq avait lui-même chassé du pays.
Mais le tournant décisif s'est produit en 1979 avec la révolution islamique, menée par l'ayatollah Khomeini. Avec une extrême ingéniosité, il a mené toute l'opposition contre le régime du Shah Reza Pahlavi, les éliminant tous une fois qu'il avait pris le pouvoir et transformé l'Iran en république islamique. Dans les années 1980, l'Iran s'est engagé dans une guerre longue et destructrice avec l'Irak, qui a fait entre un et deux millions de morts. Les tensions internationales se sont aggravées, notamment en ce qui concerne le programme nucléaire.
En 2015, le pays a conclu un accord nucléaire avec les puissances mondiales, ce qui a entraîné une réduction des sanctions. Cependant, il reste empêtré dans des questions géopolitiques complexes au Moyen-Orient et dans le monde entier, tandis que sa population jeune et éduquée aspire à des changements sociaux et économiques qui tardent à venir.

L'auteurGerardo Ferrara

Écrivain, historien et expert en histoire, politique et culture du Moyen-Orient.

Lire la suite
CollaborateursKlaus Küng

L'unité de l'Église découle du Christ

Du 18 au 25 janvier 2024, l'Église célèbre la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens. La devise de cette année est "Aime le Seigneur ton Dieu... et ton prochain comme toi-même".

18 janvier 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Chaque année, l'Église participe à la Semaine mondiale de prière pour l'unité des chrétiens.

Nous approchons-nous du grand but, ou les différences sont-elles trop grandes et les fissures trop profondes ? Et les difficultés dans lesquelles se trouve l'Église elle-même : avec un déclin massif de la pratique de la foi, surtout dans les pays très développés, malgré une tradition chrétienne séculaire, avec des controverses sans fin, des critiques de toutes parts, ce qui constitue aussi un problème pour l'Église catholique. Pape François.

L'Église parviendra-t-elle à surmonter la perte de confiance causée par les abus et, malgré les différends entre forces libérales et conservatrices qui existent depuis le Concile, à être fidèle au message de l'Évangile, à l'annoncer avec courage, mais aussi à transmettre des voies de guérison et de pardon lorsque les besoins se font sentir à la suite d'échecs et de difficultés de toutes sortes, comme le souligne tout particulièrement le pape ? Ou l'adversaire parviendra-t-il à faire taire la voix de l'Église sur des questions essentielles et à brouiller les voies de la guérison et du pardon ?

Il est bon que nous soyons attirés par la Semaine mondiale de prière pour l'unité des chrétiens et que nous ressentions l'urgence de prier pour tous les chrétiens, plus particulièrement pour le pape François et ses collaborateurs, voire pour toute l'Église et tous les chrétiens.

Il m'est arrivé, surtout ces dernières années, de me demander ce que saint Josémaria, dont nous venons de célébrer l'anniversaire, nous dirait dans la situation actuelle de l'Église. J'en arrive toujours à la même conclusion. Il nous crierait sans doute : " N'ayez pas peur ! Tous les papes des dernières décennies, de saint Jean XXIII au pape François, nous diraient la même chose. Oui, Jésus lui-même nous donne cette réponse lorsque nous nous tournons vers lui dans la prière.

Il a vaincu le monde, il a témoigné de la vérité, il a donné sa vie pour elle, et par sa souffrance et sa mort sur la croix, par son obéissance jusqu'à la mort, et sa mort sur une croix, il a vaincu le péché et vaincu la mort. Il est ressuscité et est retourné dans la maison du Père en tant que "premier-né d'entre les morts" (Col 1:18). Cependant, il est toujours présent dans l'Église, parce que l'Esprit Saint est envoyé dans le monde par le Père et par lui, son Fils, jusqu'à la fin des temps, pour réaliser dans l'Église l'œuvre de rédemption accomplie par Jésus et par lui-même, en la rendant accessible à tous et, d'une certaine manière, visible aussi, malgré la faiblesse de ceux qui la portent, et même précisément à travers elle. C'est ainsi que le christianisme peut perdurer, dans toutes les situations et dans tous les problèmes, à toutes les époques, même aujourd'hui.

Depuis le début de l'Église, il y a toujours eu des oppositions. Elles ont parfois été très amères et ont même conduit à des scissions. Sur des questions difficiles, les processus de clarification ont souvent pris beaucoup de temps. Et les décisions papales ont parfois, à d'autres moments, suscité l'incompréhension et la résistance. Mais l'Esprit Saint a non seulement sauvé l'Église de la destruction, mais il l'a aussi renouvelée, dès que le moment était venu.

L'unité de l'Église naît - en un sens, toujours à nouveau - du Christ : "Demeurez en moi et moi en vous" (Jn 15, 4), a-t-il promis ; et il a fait la promesse : "Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé" (Jn 15, 7). Nous avons de bonnes raisons d'avoir confiance.

L'homme peut certes réaliser beaucoup de choses et obtenir de grands succès sans Dieu, mais c'est souvent difficile à long terme. Sans Dieu, il n'y a pas de centre intérieur, alors à quoi servent tous les efforts, toutes les tentatives ? Il n'est pas rare qu'une sorte de guerre éclate dans notre propre vie et dans notre entourage, parce que chacun ne pense qu'à soi. Le pape Benoît XVI l'a parfois bien exprimé en disant que sans Dieu, la vie devient un enfer. La foi en Jésus ouvre la perspective du salut : Jésus nous conduit au Père, qui nous pardonne et nous apprend à pardonner. Jésus nous donne le pain qui vient du ciel. Il se donne et nous apprend à aimer comme il aime. Cependant, la société "feel-good" et "bien dans sa peau" nous enseigne également qu'un christianisme routinier sans effort personnel ou un "christianisme sélectif", qui prend dans la foi ce qui convient à son propre style de vie sans nécessité de changement, ne rachète pas et conduit souvent à la perte de la foi au plus tard dans la génération suivante, s'il n'y a pas de rencontre nouvelle et personnelle avec le Christ. En ce sens, tout christianisme tiède est en danger.

Pour la Semaine mondiale de prière 2024, la devise suivante a été choisie : "Aime le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même". Elle nous aide à regarder l'avenir avec une certaine sérénité ; avec le désir de porter Jésus dans notre cœur, bien disposés à élever la voix quand c'est utile ; mais aussi prêts à écouter, comme le souhaite le pape François, et toujours avec la ferme intention d'éviter les critiques négatives, ce qui ne nous empêche pas d'implorer l'Esprit Saint pour qu'il apporte les clarifications nécessaires dès que le moment sera venu ; et même pour qu'il les fasse advenir le plus tôt possible.

L'auteurKlaus Küng

Évêque émérite de Sankt Pölten, Autriche.

Lire la suite