Vatican

"L'amour ne peut être réduit à des selfies ou à des SMS", déclare le pape.

Aujourd'hui, dimanche 11 février 2024, le Pape a prié l'Angélus devant les fidèles et a offert une brève réflexion sur l'Évangile. En outre, la canonisation de Mama Antula, la première sainte argentine, a été célébrée ce matin.

Loreto Rios-11 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Aujourd'hui, à l'occasion de la fête de Notre-Dame de Lourdes et de la canonisation de la nouvelle sainte argentine Mama Antula, le pape a commencé sa réflexion sur l'Évangile en soulignant que la promptitude avec laquelle Jésus répond aux paroles du lépreux nous montre "le style de Jésus avec ceux qui souffrent : peu de paroles et des actes concrets".

"Il procède toujours de la manière suivante : il parle peu et les paroles sont suivies d'actes : il salue, il tient la main, il guérit. Il ne s'attarde pas sur les discours ou les interrogations, encore moins sur les piétismes et les sensibleries. Il montre plutôt la douceur de celui qui écoute attentivement et agit avec sollicitude, de préférence sans attirer l'attention sur lui", a expliqué François.

Le Saint-Père a ensuite souligné l'importance d'aimer de manière concrète : "L'amour a besoin de concret, de présence, de rencontre, de temps et d'espace : il ne peut se réduire à de belles paroles, à des images sur un écran, à des selfies ou à des SMS envoyés à la hâte. Ce sont des outils utiles qui peuvent aider, mais ils ne suffisent pas à aimer. Ils ne peuvent pas remplacer la présence concrète".

Canonisation de Mama Antula

Après l'Angélus, le Pape a rappelé que la canonisation de Mama Antula avait été célébrée aujourd'hui et a demandé une salve d'applaudissements pour la nouvelle sainte.

Aujourd'hui, c'est aussi la fête de Notre-Dame de Lourdes et la Journée mondiale du malade. "La première chose dont nous avons besoin lorsque nous sommes malades, c'est la proximité de nos proches, la proximité des professionnels de la santé et, dans notre cœur, la proximité de Dieu. Nous sommes tous appelés à être proches de ceux qui souffrent, à visiter les malades, comme Jésus nous l'enseigne dans l'Évangile", a expliqué François.

Le pape a également rappelé les guerres en Ukraine, en Palestine, en Israël et au Myanmar et a conclu en demandant aux fidèles de ne pas oublier de prier pour lui.

Évangélisation

Lourdes et ses pèlerins : Ordre de Malte, Provençaux et motards

Lourdes accueille chaque année des milliers de pèlerins, dont certains présentent un caractère pittoresque. Parmi les plus significatifs, on peut citer ceux de l'Ordre de Malte, des Provençaux, des Gardes suisses et des motards.

Xavier Michaux-11 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

En arrivant à la plate-forme de LourdesLe XIXe siècle et son art néo-gothique sont omniprésents. Ce n'est pas le seul aspect pittoresque. La plate-forme accueille des personnes du monde entier : près de 3 millions de pèlerins par an qui expriment leur foi d'une manière différente.

Pèlerins à Lourdes

Les Irlandais, blonds ou roux, à la peau claire ou rousse, forts et heureux, remplissent souvent Lourdes au début du mois d'août avec plus de 5000 pèlerins. Et les chants celtiques, pleins de nostalgie et de confiance, résonnent dans la grotte avec une piété rustique.

Le 15 août et en octobre, ce sont les Français que l'on voit le plus souvent à Lourdes, en souvenir d'une époque où la Vierge était la patronne du pays, qui l'aimait et la vénérait publiquement. L'Etat a changé, mais pas les Français, qui continuent à la prier de manière particulière le 15 août.

C'est à cette époque qu'arrivent les élégants collaborateurs de l'Ordre de Malte, puis le pèlerinage populaire des Assomptionnistes, qui disposent de nombreuses revues, émissions de radio et sites web pour transmettre la foi. En octobre, les Dominicains font le pèlerinage du Rosaire. Dans leurs habits noirs et blancs, ils portent l'héritage des prêcheurs de la vérité contemplée et remplissent le sanctuaire de milliers de pèlerins.

C'est également au cours de ce mois que les Provençaux viennent à Lourdes avec leurs chevaux blancs typiques du Rhône et leurs costumes colorés et élégants (les Gardians et les Arlésiennes). C'est la seule procession qui autorise les chevaux à entrer dans le sanctuaire et qui rassemble jusqu'à 7000 pèlerins. Sa langue partage des caractéristiques avec trois langues nées du latin : le français, l'espagnol et l'italien, et présente également des similitudes avec le catalan.

L'hiver n'est généralement pas propice aux processions de messes. Mais les diocèses français apportent les uns après les autres leurs malades à la grotte, afin que Dieu les aide à supporter leur maladie avec courage et, s'il le veut, par Marie, les guérisse. Les prêtres témoignent que les miracles les plus retentissants ne sont pas physiques (seuls 70 ont été officiellement déclarés miraculeux), mais spirituels, car beaucoup se confessent et se convertissent.

Pèlerinages de printemps

Au printemps, les pèlerins du monde entier reviennent. C'est à cette époque qu'a lieu le pèlerinage des militaires, avec leurs uniformes et les drapeaux de tous les pays. Les gardes suisses du Vatican, dans leurs uniformes du XVIe siècle, ne manquent pas et tous prient pour la paix, à laquelle ils consacrent tout leur courage. Viennent ensuite les gitans, qui remplissent les esplanades du sanctuaire de musique et les rues de Lourdes de conversations.

En revanche, les diocèses italiens continuent d'organiser des pèlerinages, avec leurs laïques accueillantes, mais élégamment vêtues comme des religieuses. Après les Français, les Italiens sont les visiteurs les plus nombreux du sanctuaire de Lourdes. En troisième position, on trouve les Espagnols, qui doivent franchir la barrière naturelle des Pyrénées. Au total, près de 80 nationalités passent officiellement par le sanctuaire de Lourdes. Pour accueillir tout ce monde, il y a jusqu'à 5 langues officielles au sanctuaire (français, espagnol, italien, anglais et néerlandais).

Pèlerinages à thème

Il existe aussi des pèlerinages curieux, parce qu'ils s'articulent autour d'un hobby ou d'un thème professionnel. Les motards se réunissent généralement une fois par an à Lourdes et sont facilement reconnaissables à leurs blousons de cuir, leurs lunettes de soleil et leurs tatouages.

Il y a aussi le pèlerinage des cuisiniers français qui, non sans raison, demandent souvent à Dieu de les inspirer dans leur cuisine. Il y a aussi les pèlerinages de milliers d'enfants et de jeunes scouts. Ils remplissent les prairies du sanctuaire avec joie, priant et apprenant à servir. Les scouts sont souvent reconnaissables à leur uniforme, mais on sait où ils sont, surtout parce qu'ils chantent - à toute heure du jour et de la nuit !

Enfin, les pèlerins qui viennent à Lourdes sont souvent très variés dans leurs origines, leur culture et leur piété, mais la Vierge Marie prend généralement soin de chacun d'entre eux comme il se doit, puisqu'ils reviennent chaque année !

C'est le cas dans certains lieux où le Ciel a touché la terre, et grâce auxquels on peut faire l'expérience de la famille de Dieu, l'Église de Notre Seigneur Jésus.

L'auteurXavier Michaux

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Culture

Lourdes : visite de Marie, source de grâce

La fête de Notre-Dame de Lourdes est célébrée le 11 février. L'histoire du sanctuaire commence au XIXe siècle lorsque la petite Bernadette Soubirous reçoit la visite de la Vierge Marie.

Loreto Rios-11 février 2024-Temps de lecture : 7 minutes

En 1858, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous en Lourdes. Depuis lors, des millions de pèlerins affluent vers le sanctuaire pour prier, se réconcilier avec Dieu et se baigner dans l'eau de la source. Voici quelques points clés de l'histoire de la histoire du sanctuaire.

L'enfance de Bernadette

Bernadette est née le 7 janvier 1844 au moulin de Boly à Lourdes. En 1854, la famille commence à rencontrer des difficultés dues à de mauvaises récoltes. De plus, une épidémie de choléra sévit. Bernadette le contracte et en gardera les séquelles toute sa vie.

La crise économique a conduit à l'expulsion de la famille. Grâce à un proche, ils ont pu s'installer dans une pièce de 5 mètres sur 4, un cachot d'une ancienne prison qui n'était plus utilisé en raison de son insalubrité.

Bernadette ne savait ni lire ni écrire. En raison de la pauvreté de sa famille, elle a commencé très jeune à travailler comme domestique, tout en s'occupant des tâches ménagères et de ses jeunes frères et sœurs. Finalement, elle et l'une de ses sœurs ont commencé à collecter et à vendre de la ferraille, du papier, du carton et du bois de chauffage. Bernadette le fait malgré sa santé fragile due à l'asthme et aux séquelles du choléra.

La première apparition

C'est au cours d'une de ces occasions, alors que Bernadette, sa sœur et une amie sortaient du village pour aller chercher du bois, que se produisit la première apparition. C'était le 11 février 1858, Bernadette avait 14 ans (toutes les apparitions ont eu lieu cette année-là, soit dix-huit au total). Le lieu où ils se rendaient était la grotte de Massabielle.

La jeune fille racontera plus tard avoir entendu un bruissement de vent : "Derrière les branches, dans l'ouverture, j'ai vu tout de suite une jeune femme, toute blanche, pas plus grande que moi, qui m'a saluée d'un léger signe de tête", dira-t-elle plus tard. "Sur son bras droit était accroché un chapelet. J'ai eu peur et j'ai reculé [...] Mais ce n'était pas une peur comme celle que j'avais ressentie d'autres fois, parce que je l'aurais toujours regardée ('aquéro'), et quand on a peur, on s'enfuit tout de suite. C'est alors que l'idée de prier m'est venue. [J'ai prié avec mon chapelet. La jeune femme fit glisser les grains du sien, mais ne bougea pas les lèvres. [...] Quand j'eus terminé le chapelet, elle me salua d'un sourire. Elle se retira dans le creux et disparut brusquement" (les paroles textuelles de Bernadette et de la Vierge sont extraites du site de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes et du site officiel du sanctuaire).

L'invitation de la Vierge

La seconde apparition, qui eut lieu le 14 février, fut également silencieuse. La jeune fille versa de l'eau bénite sur la Vierge, celle-ci sourit, inclina la tête et, lorsque Bernadette eut fini de réciter le chapelet, elle disparut. Bernadette raconta à ses parents ce qui lui arrivait et ils lui interdirent de retourner à la grotte. Cependant, une connaissance de la famille les persuada de laisser la jeune fille revenir, mais accompagnée, et avec du papier et une plume pour que la femme inconnue puisse écrire son nom. Bernadette retourna donc à la grotte, et la troisième apparition eut lieu. A la demande d'écrire son nom, la femme sourit et invite Bernadette d'un geste à entrer dans la grotte. "Ce que j'ai à dire n'a pas besoin d'être écrit", dit-elle. Elle ajoute : "Voulez-vous me faire la faveur de venir ici pour une quinzaine de jours ? Plus tard, Bernadette dira que c'était la première fois que quelqu'un l'appelait "toi". "Il m'a regardée comme une personne regarde une autre personne", dit-elle pour expliquer son expérience. Ces mots de la petite fille sont aujourd'hui inscrits à l'entrée du Cénacle de Lourdes, un lieu de réinsertion pour les personnes souffrant de différentes dépendances, en particulier de toxicomanie.

Bernadette accepte l'invitation et la Vierge ajoute : "Je ne te promets pas le bonheur de ce monde, mais celui de l'autre". Quatre autres apparitions ont lieu entre le 19 et le 23 février. Entre-temps, la nouvelle s'est répandue et de nombreuses personnes accompagnent Bernadette à la grotte de Massabielle. Après la sixième apparition, la jeune fille est interrogée par le commissaire Jacomet.

Le printemps

Les premières apparitions, sept au total, sont heureuses pour Bernadette. Lors des cinq suivantes, qui eurent lieu entre le 24 février et le 1er mars, elle parut triste. La Vierge lui demande de prier et de faire pénitence pour les pécheurs. Bernadette prie à genoux et fait parfois le tour de la grotte dans cette position. Elle mange aussi de l'herbe sur les indications de la maîtresse qui lui dit : "Va boire et te laver à la fontaine".

Pour répondre à cette demande, Bernadette se rend trois fois à la rivière. Mais la Vierge lui dit de revenir et lui indique l'endroit où elle doit creuser pour trouver la source à laquelle elle fait référence.

La jeune fille obéit et découvre effectivement de l'eau, qu'elle boit et avec laquelle elle se lave, bien que, mélangée à la boue, elle se salisse le visage. Les gens lui disent qu'elle est folle de faire ces choses, ce à quoi la jeune fille répond : "C'est pour les pécheurs". Lors de la douzième apparition, le premier miracle a eu lieu : le soir, une femme a lavé au printemps son bras paralysé depuis deux ans à la suite d'une luxation et a retrouvé sa mobilité.

Immaculée Conception

Lors de l'apparition du 2 mars, Notre Dame lui a donné une mission : demander aux prêtres de construire une chapelle à cet endroit et de s'y rendre en procession. Pour obéir à cet ordre, Bernadette se rendit directement chez le curé de la paroisse. Le prêtre ne la reçut pas très chaleureusement et lui dit qu'avant d'accéder à sa demande, la femme mystérieuse devait révéler son nom. Bernadette ne dira jamais qu'elle a vu la Vierge, car son interlocutrice ne lui a pas dit son nom.

Le 25 mars, la jeune fille se rend à la grotte au petit matin, accompagnée de ses tantes. Après avoir prié un mystère du rosaire, la femme apparaît et Bernadette lui demande de dire son nom. La jeune fille lui demande son nom trois fois. À la quatrième fois, la femme répond : "Je suis l'Immaculée Conception". La Vierge n'a jamais parlé à la jeune fille en français, mais dans le dialecte de Bernadette, et c'est dans cette langue que sont écrits les mots sous la sculpture de la Vierge de Lourdes qui se trouve aujourd'hui dans la grotte : "Que soy era Immaculada Concepciou" (Je suis l'Immaculée Conception).

Ce terme, qui fait référence au fait que Marie a été conçue sans le péché originel, était inconnu de Bernadette et n'avait été proclamé dogme de foi que quatre ans plus tôt par le pape Pie IX.

Reconnaissance des apparitions

Bernadette se rend à la maison paroissiale pour rendre compte de ce qui lui a été transmis. Le prêtre s'étonne d'entendre ce terme sur les lèvres de la jeune fille, qui explique qu'elle a fait tout ce chemin en répétant les mots pour ne pas les oublier. Enfin, le 16 juillet, eut lieu la dernière apparition.

Les apparitions de Notre-Dame de Lourdes ont été officiellement reconnues par l'Église en 1862, quatre ans seulement après leur conclusion et alors que Bernadette était encore en vie.

Après les apparitions, elle rejoint la communauté des Sœurs de la Charité de Nevers comme novice en 1866. Elle meurt de la tuberculose en 1879 et est canonisée par le pape Pie XI en 1933, le 8 décembre, en la fête de l'Immaculée Conception.

Lieux du sanctuaire

Le sanctuaire comporte quelques endroits clés à visiter lors d'un pèlerinage.

La grotte

Dans la Grotte de Massabielle est l'un des lieux les plus importants du sanctuaire. La messe est actuellement célébrée dans sa plus grande partie. Sur le rocher où Marie est apparue, se trouve une représentation de la Vierge Marie d'après la description de Bernadette : "Elle portait une robe blanche qui lui descendait jusqu'aux pieds, dont on ne voyait que les pointes. La robe était fermée en haut, autour du cou. Un voile blanc, qui couvrait sa tête, descendait le long de ses épaules et de ses bras jusqu'à la terre. À chaque pied, je vis qu'elle portait une rose jaune. La ceinture de sa robe était bleue et tombait juste au-dessous de ses genoux. La chaîne du chapelet était jaune, les grains étaient blancs, épais et très espacés". La figure mesure près de deux mètres de haut et a été placée dans la grotte le 4 avril 1864. Le sculpteur est Joseph Fabisch, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon. L'endroit où la jeune fille se tenait lors des apparitions est indiqué sur le sol.

L'eau de Lourdes

La source qui alimente les fontaines et les bassins de Lourdes provient de la grotte de Massabielle, c'est celle qui a été découverte par Bernadette à la suggestion de la Vierge. L'eau a été analysée à de nombreuses reprises et ne contient rien de différent des eaux d'autres lieux.

La tradition du bain dans les piscines de Lourdes remonte à la neuvième apparition, qui eut lieu le 25 février 1858. C'est à cette occasion que la Vierge dit à Bernadette de boire et de se laver à la source. Dans les jours qui suivirent, de nombreuses personnes l'imitèrent et les premiers miracles se produisirent, qui se sont poursuivis jusqu'à aujourd'hui (le dernier approuvé par l'Église date de 2018).

L'eau de la source est également utilisée pour remplir les bassins de marbre, situés près de la grotte, où les pèlerins s'immergent. L'immersion, pendant laquelle les pèlerins sont recouverts d'une serviette, est réalisée avec l'aide des bénévoles de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes.

En hiver, ou en période de pandémie, l'immersion totale n'est pas possible. L'accès à l'eau et la baignade sont totalement gratuits. De nombreuses personnes choisissent également d'emporter une bouteille remplie d'eau de la source de Lourdes, facilement accessible aux fontaines situées à côté de la grotte.

Au total, il y a 17 piscines, onze pour les femmes et six pour les hommes. Elles sont utilisées par environ 350 000 pèlerins par an.

Lieux où Bernadette a vécu

Outre le sanctuaire, on peut visiter à Lourdes les lieux où Bernadette a séjourné : Le moulin de Boly, où elle est née ; l'église paroissiale locale, qui conserve les fonts baptismaux dans lesquels elle a été baptisée ; l'hospice des Sœurs de la Charité de Nevers, où elle a fait sa première communion ; l'ancienne maison paroissiale, où elle s'est entretenue avec l'abbé Peyramale ; le "cachot" où elle a vécu avec sa famille après l'expulsion ; Bartrès, où elle a résidé pendant son enfance et en 1857 ; ou encore Moulin Lacadè, où ses parents ont habité après les apparitions.

Les processions

Un événement très important au sanctuaire de Lourdes est la procession eucharistique, qui a lieu depuis 1874. Elle a lieu d'avril à octobre, tous les jours à cinq heures de l'après-midi. Elle part de la prairie du sanctuaire et se termine à la basilique Saint-Pie X.

Un autre événement important est la procession aux flambeaux. Elle a lieu depuis 1872, d'avril à octobre, tous les jours à neuf heures du soir. Cette coutume est née du fait que Bernadette se rendait souvent aux apparitions avec une bougie.

Après les apparitions, trois basiliques ont été construites dans la région. La première est la basilique de l'Immaculée Conception, érigée en basilique mineure par le pape Pie IX le 13 mars 1874. Ses vitraux représentent à la fois les apparitions et le dogme de l'Immaculée Conception.

On y trouve également la basilique romano-byzantine de Notre-Dame du Rosaire. La basilique contient 15 mosaïques représentant les mystères du rosaire. La crypte, qui était la chapelle construite à la demande de la Vierge, a été inaugurée en 1866 par Monseigneur Laurence, évêque de Tarbes, lors d'une cérémonie à laquelle Bernadette était présente. Elle est située entre la basilique de l'Immaculée Conception et la basilique Notre-Dame du Rosaire.

On y trouve également la basilique Saint-Pie X, une église souterraine en béton armé construite pour le centenaire des apparitions en 1958.

Enfin, l'église Sainte Bernadette, construite sur le lieu de la dernière apparition de la jeune fille, de l'autre côté du Gave, car elle n'a pas pu entrer dans la grotte ce jour-là, celle-ci ayant été clôturée. L'église a été inaugurée plus d'un siècle plus tard, en 1988.

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Éduquer le cœur

Le chiffre inquiétant de l'accès des mineurs à la pornographie ne peut être abordé uniquement d'un point de vue normatif : une formation à l'affectivité au sein de la famille est nécessaire.

10 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Il y a quelques jours, j'ai lu avec intérêt la nouvelle de l'approbation d'une loi pour la protection complète des mineurs sur Internet.

L'un des objectifs poursuivis est de limiter l'accès à l'espace de liberté de la presse. pornographie par des mineurs. Des travaux spécifiques sont en cours pour développer un système pilote de vérification de l'âge pour l'accès aux sites web à contenu adulte.

Selon les études de organisations d'experts7 adolescents sur 10 utilisent pornographie régulièrement en Espagne, et 53,8% des jeunes âgés de 12 à 15 ans déclarent avoir regardé de la pornographie pour la première fois entre 6 et 12 ans.

On sait également que l'accès précoce à ce type de contenus a des conséquences graves : distorsion de la perception de la sexualité, développement de comportements inappropriés et violents, impact sur la manière dont ils établissent des relations intimes, etc. De plus, on sait qu'il existe un risque important d'addiction.

Cependant, limiter l'accès à ces contenus sans éduquer le cœur n'est qu'un pis-aller.

Le modèle éducatif dans ce domaine, du moins dans les écoles publiques, prône une vision libérale de la sexualité, détachée de tout critère éthique : il promeut une information décontextualisée dès le plus jeune âge, apprend aux jeunes à se laisser porter par leurs pulsions, et encourage une sexualité d'amusement, qui ne prépare pas à l'amour.

La réalité elle-même, comme les récentes affaires de viol, révèle de plus en plus les conséquences d'une mauvaise gestion de cette question. Nous attendons des jeunes un comportement héroïque pour lequel nous ne les formons pas.

Les pouvoirs publics semblent perdus dans l'idéologie et ne savent pas - ou ne veulent pas - voir la réalité. Ils pensent que l'on évitera les agressions en interdisant des comportements ou en durcissant les sanctions, alors qu'en réalité, si l'on n'éduque pas le cœur, si l'on n'apprend pas aux jeunes à aimer, on n'obtiendra pas grand-chose.

On apprend à aimer en aimant. Et c'est auprès de ceux qui nous aiment inconditionnellement que l'on apprend le mieux. C'est pourquoi le rôle de la famille dans la formation de l'affectivité est décisif. Non seulement en expliquant les contenus, mais surtout par le modèle qu'elle offre à ses fils et à ses filles avec leur propre style affectif.

Si les parents et les écoles ne remplissent pas ce rôle, ils laissent le champ libre à la recherche d'informations sur l'internet, les réseaux sociaux ou auprès des pairs.

L'auteurMontserrat Gaz Aixendri

Professeur à la faculté de droit de l'Université internationale de Catalogne et directeur de l'Institut des hautes études familiales. Elle dirige la Chaire sur la solidarité intergénérationnelle dans la famille (Chaire IsFamily Santander) et la Chaire sur les politiques de l'enfance et de la famille de la Fondation Joaquim Molins Figueras. Elle est également vice-doyenne de la faculté de droit de l'UIC Barcelone.

Monde

Mama Antula, une sainte argentine pour l'Église universelle

Le 11 février, le pape François a canonisé la première sainte argentine, Mama Antula, une religieuse du XVIIIe siècle qui s'est consacrée à l'évangélisation en suivant les exercices spirituels de saint Ignace de Loyola.

Marcelo Barrionuevo-10 février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes, le Saint-Père François canonisera une femme qui a été la première victime de la guerre civile. femme née dans un endroit éloigné du port de Buenos AiresSantiago de Estero, premier diocèse d'Argentine.

Un pape jésuite canonisera ainsi une femme qui a fait de l'esprit ignatien son chemin de sainteté. Comme Cura Brochero, un saint prêtre des collines de Cordoba en Argentine, "Mama Antula" a fait des exercices spirituels le chemin de la rencontre avec Dieu, travaillant sans relâche à l'évangélisation à partir de l'expérience de la recherche et de la découverte de la volonté de Dieu, comme l'enseigne le saint de Loyola.

Des chercheurs en histoire et en religion ont assuré, dans le cadre d'un dialogue avec les médias couvrant la canonisation, que María Antonia de Paz y Figueroa s'efforçait "d'atteindre tous les nécessiteux, en faisant appel à toutes les classes sociales" et ont décrit son travail comme l'une des "expressions les plus fortes de l'évangélisation populaire dans le pays".

Née en 1730 à Santiago del Estero, Mama Antula était une descendante d'une famille importante qui a commencé sa pratique religieuse en s'adressant aux Jésuites "par une décision libre et spontanée qui a jailli de l'amour résultant de sa vocation chrétienne", selon l'historienne Graciela Ojeda de Río qui, depuis 1980, se consacre à la diffusion de la vie de cette bienheureuse.

"C'est une femme de foi, une laïque, engagée dans l'église. Elle était comme les premières beatas de l'histoire, très cultivées, qui lisaient, s'éduquaient et servaient la société sans regarder qui, et essayaient de tendre la main à tous ceux qui étaient dans le besoin, en faisant appel à toutes les classes sociales", a également commenté l'historien.

Au terme d'un processus entamé en 1767, les Jésuites sont expulsés de la région. Cependant, Mama Antula continue à prêcher dans les différentes provinces du pays, un voyage qui l'oblige à parcourir plus de 5 000 kilomètres.

Nous ne pouvons jamais oublier le contexte historique et géographique de chaque saint. Mama Antula a commencé son travail dans une réalité inhospitalière, sans moyens et avec la seule conviction que lui donnaient sa foi et la conscience de la mission qu'elle avait reçue. Elle ne s'est pas embourgeoisée dans sa vie, mais elle est "sortie aux périphéries de son temps" pour rapprocher Dieu de tous les hommes et de toutes les femmes de son temps.

Le prêche de Mama Antula

Il a commencé à prêcher à l'âge de 49 ans. "Elle a parcouru des milliers de kilomètres à travers les champs, les villages et les villes, les bourgs et les banlieues à la recherche de cœurs", explique Aldo Marcos de Castro Paz, membre du Conseil argentin d'histoire ecclésiastique, qui a rédigé le portrait documentaire de la bienheureuse. "Son travail est l'une des expressions les plus fortes de l'évangélisation populaire dans notre pays. À une époque régie par les honneurs de la lignée, de l'étiquette, de l'héritage et de la hiérarchie, elle a réussi à faire en sorte que les hommes et les femmes assistent aux mêmes retraites, que tous mangent le même pain", ajoute M. de Castro Paz.

L'experte de la sainte commente également qu'elle "a aidé les communautés indigènes à construire leur propre sens de l'identité nationale", tout en "promouvant la dignité du travail" en formant les femmes au travail et les hommes à la construction de leurs propres maisons.

En Mama Antula, nous voyons un avant-goût du rôle prépondérant des femmes dans la société et dans l'Église. Avec son génie féminin, comme le disait saint Jean-Paul II, la femme soutient les valeurs et les traditions du peuple. Nous ne devons pas oublier que Mama Antula fait preuve de cette "détermination résolue" dont parle saint Ignace après l'expulsion des Jésuites. Dans l'Église, ce sont les femmes qui soutiennent la foi et les traditions.

Une femme de prière

Mama Antula est canonisée dans le cadre de l'"Année de la prière" que le Pape a initiée en janvier 2024. Son grand apostolat à travers les Exercices Spirituels est son moyen efficace d'évangélisation. Les Exercices, même chez des personnes très simples, sont une expérience proche de Dieu lui-même. Il n'a jamais cessé d'œuvrer pour que les hommes et les femmes rencontrent le Père miséricordieux.

Avec son arrivée à Buenos Aires en 1779, la construction de la Sainte Maison des Exercices Spirituels fut l'un des principaux objectifs de la Bienheureuse. Cintia Suárez, chercheuse sur la sainte, souligne qu'elle a réussi à la construire sur un terrain donné et avec les fonds provenant des aumônes des fidèles.

"Elle voulait aider, servir un secteur défavorisé et oublié de la société, mais pas en tant que religieuse. En fait, elle n'a pas fait vœu d'obéissance, elle a fait vœu de chasteté et de pauvreté, mais pas d'obéissance à un ordre quelconque", explique M. Suárez.

Les exercices spirituels consistent en des méditations incluant le silence, des lectures et des entretiens avec un prêtre.

"En effet, les jésuites étaient convaincus que Dieu travaillait personnellement avec chaque personne et que les hommes et les femmes avaient la possibilité de communiquer directement avec lui par l'intermédiaire de leur esprit et de leur intelligence", explique Ojeda de Río, responsable des visites guidées de la Sainte Maison des Exercices spirituels.

L'engagement envers son personnel

Mama Antula "était une pionnière de la défense des droits de l'homme". parce qu'il s'est mobilisé en faveur du peuple, des Indiens, des mulâtres, à une époque où les classes sociales ne se mélangeaient pas et où l'esclave ne marchait pas dans la rue principale", explique l'historien Suárez.

Elle évoque également les orphelins que la bienheureuse a accueillis et auxquels elle a donné le nom de "Saint Joseph", le même nom qu'elle avait pris au début de sa carrière ecclésiastique. "Elle a réussi à faire faire des retraites à des personnes qui, dans la vie civile, étaient séparées par le système des castes : couleur de peau, différents métiers, fonctions et dignités de l'Amérique du XVIIIe siècle".

Les saints ont toujours été les témoins du principe de l'Incarnation : ils ont su unir la présence de Dieu à la dignité de l'humain et prendre l'humain comme médiation vers le divin.

Que cette sainte argentine soit un instrument pour valoriser davantage la présence féminine dans l'Église, dans l'histoire et dans le monde.

L'auteurMarcelo Barrionuevo

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Vocations

Le Dicastère pour le Clergé organise un congrès pour la formation des prêtres

Du 6 au 10 février, le Congrès international pour la formation permanente des prêtres se tiendra sur le thème "Raviver le don de Dieu qui est en toi".

Giovanni Tridente-9 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Tout au long de cette semaine et jusqu'au samedi 10 février, l'Auditorium della Conciliazione, situé à quelques pas de la basilique Saint-Pierre, organise une conférence sur le thème de l'immigration. congrès La Conférence internationale sur la formation permanente des prêtres, promue par le Dicastère pour le clergé et en collaboration avec le Dicastère pour l'évangélisation et les Églises orientales.

Parmi les thèmes au centre de la réflexion figure la redécouverte de la "beauté d'être disciple aujourd'hui" et la nécessité d'une "formation unique, intégrale, communautaire et missionnaire", comme le prévoit également la "Ratio Fundamentalis", le document du même dicastère pour le clergé sur la vocation sacerdotale.

Questions urgentes

Parmi les questions soulevées par les participants, il y a celle de savoir comment les "temps changeants" affectent la mission du prêtre, en tenant compte des différents contextes géographiques et culturels, mais aussi comment intégrer son propre ministère au sein d'une Église qui se veut synodale et missionnaire. D'autres aspects concernent l'importance de la formation intégrale (quels sont les défis et les mesures urgentes à prendre dans ce domaine), le dépassement de la solitude et de l'individualisme, et les nouveaux défis pastoraux.

Conversation dans l'esprit

Les activités de la conférence sont entrecoupées par la dynamique de discernement connue aujourd'hui sous le nom de Conversation dans l'Esprit, adoptée lors du dernier Synode des évêques, qui implique une préparation personnelle, un temps de silence et de prière, une prise de parole et une écoute à tour de rôle, un temps ultérieur de prière puis un partage des propos des autres, avant un dialogue communautaire et une prière finale d'action de grâces.

La rencontre des prêtres avec le Pape

Le jeudi, les participants, accompagnés des supérieurs des dicastères concernés, ont été reçus en audience par le président de la Commission européenne. Pape François dans la salle Paul VI. Le souverain pontife a tout d'abord encouragé les prêtres à partager les bonnes pratiques, à relever les défis de l'époque et à se concentrer sur l'avenir de la formation sacerdotale.

Il a ensuite indiqué trois voies pour raviver le don de la vocation sacerdotale. Tout d'abord, comme il l'a suggéré ces derniers jours également aux personnes consacrées, le Pape a souligné la nécessité de vivre et de transmettre la "joie de l'Évangile", rappelant qu'au cœur de la vie chrétienne se trouve l'amitié avec le Seigneur, qui libère de la tristesse de l'individualisme et fait de l'homme un témoin plutôt qu'un maître.

Pour le Pontife, il est donc nécessaire de cultiver "l'appartenance au peuple de Dieu", le peuple sacerdotal, auprès duquel on se sent gardé et soutenu. D'où l'importance de la formation, qui concerne en définitive chaque baptisé. Enfin, nous devons aspirer à un service génératif, centré sur la beauté et la bonté que chaque personne porte en elle.

Formateurs du séminaire

Dans la continuité de ces thèmes, l'Université de la Sainte-Croix a accueilli la semaine dernière un long programme d'études promu pour la huitième année par le Centre de formation sacerdotale, consacré cette fois à l'approfondissement des thèmes pastoraux. Une cinquantaine de prêtres et de formateurs de séminaires de différents pays y ont participé. Mgr Fortunatus Nwachukwu, secrétaire du Dicastère pour l'Évangélisation, a ouvert la session en mettant l'accent sur la "conversion pastorale de l'Église".

Mgr Carlo Bresciani, évêque de San Benedetto del Tronto, dans la région des Marches, a parlé du "parfum humain du pasteur", et Mgr Giuseppe Forlai, directeur spirituel du Grand Séminaire Pontifical de Rome, de la "paternité spirituelle". Ils ont ensuite réfléchi sur "la prédication et l'homélie", sur "l'évangélisation par les réseaux" et sur "le ministère de la confession et de l'accompagnement spirituel". La semaine s'est achevée par une conférence du patriarche de Venise, Mgr Francesco Moraglia, sur la manière d'intégrer la vie spirituelle et la mission.

L'auteurGiovanni Tridente

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Ressources

Christoph OhlyRatzinger est l'un des plus grands théologiens de l'histoire de l'Église".

Christoph Ohly, professeur de droit canonique et recteur de l'Université théologique catholique de Cologne, est le président du Nouveau Cercle des Disciples de Joseph Ratzinger. Dans cet entretien, il évoque les origines de cette association et la pensée de Benoît XVI.

Fritz Brunthaler-9 février 2024-Temps de lecture : 10 minutes

Joseph Ratzinger - plus tard le Pape Benoît XVI- est l'un des théologiens les plus importants des XXe et XXIe siècles. Spécialiste de la théologie fondamentale, il a enseigné pendant des décennies dans différentes universités allemandes : Bonn, Münster, Tübingen et Ratisbonne. En raison de son érudition, de sa largeur et de sa profondeur théologiques et, en même temps, de son style de vie sacerdotal et de sa modestie personnelle, un cercle d'étudiants, de doctorants et de post-doctorants s'est formé autour de lui : le "Cercle des disciples de Joseph Ratzinger". À partir de 1978, ils rencontrent régulièrement leur maître vénéré. Même après l'élection du pape, ces rencontres se sont poursuivies à Castel Gandolfo.

À la demande du pape Benoît lui-même, de jeunes théologiens se réunissent depuis 2008 pour tenter de faire des recherches sur son œuvre et s'engagent - comme on peut le lire sur le site web du "nouveau" cercle de disciples - à poursuivre sa démarche théologique. Christoph Ohly, professeur de droit canonique et recteur de l'Université théologique catholique de Cologne, est le président de ce nouveau cercle de disciples de Joseph Ratzinger. Nous avons interrogé le professeur Ohly sur le contexte et les objectifs spécifiques de l'ancien et du nouveau cercle de disciples.

Comment le premier cercle de disciples a-t-il vu le jour, était-ce plutôt une initiative du professeur Ratzinger ou une rencontre spontanée des élèves avec leur professeur ?

Il est bien connu que le professeur Ratzinger a accompagné de nombreux théologiens sur le chemin du doctorat ou de l'habilitation sur leurs différents lieux de travail. Outre les conversations personnelles, le travail du professeur comprenait également des colloques avec des doctorants et des post-doctorants, au cours desquels des sujets théologiques et philosophiques étaient régulièrement abordés, souvent avec la participation de théologiens catholiques, protestants et orthodoxes renommés de l'époque.

Lorsque Joseph Ratzinger est devenu archevêque de Munich et Freising en 1977, l'idée a germé de poursuivre cette formule de travail académique et de rencontres personnelles à intervalles réguliers, dans la mesure du possible. Cette idée a donné naissance aux réunions du "Schülerkreis" ("Cercle des disciples"), qui réunissait des doctorants et des post-doctorants qui avaient étudié et rédigé leur thèse avec le professeur Ratzinger. Si j'ai bien compris les récits des étudiants, il s'agissait des deux : l'intérêt des étudiants pour leur professeur universitaire et l'initiative du professeur de se rencontrer pour un échange scientifique et humain.

Avez-vous déjà vécu ce type de réunion et pouvez-vous en décrire l'atmosphère de manière plus détaillée - style universitaire, formel, ou plus spontané et informel ?

Non, je n'ai pas vécu ces réunions du cercle des disciples, car j'appartiens à une génération plus jeune, qui a été invitée aux journées de rencontre de Castel Gandolfo pour la première fois en 2008, à l'initiative du pape Benoît XVI et avec l'approbation du cercle des disciples. Cependant, je sais, d'après les différentes histoires racontées par les étudiants du groupe, que les deux caractéristiques se sont bien combinées lors de ces rencontres. Il s'agissait de journées d'échanges théologiques dans le cadre de conférences et de discussions, mais aussi de journées de rencontres humaines et personnelles. Et, de l'avis général, ces rencontres ont été soutenues par un cadre spirituel distinctif, en particulier la célébration conjointe de la Sainte Messe et de la Liturgie des Heures.

Le Nouveau Cercle des Disciples ne comprend plus de doctorants, mais des théologiens engagés dans la recherche sur l'œuvre de Ratzinger. Comment la nature des rencontres a-t-elle changé depuis 2008 ?

Lorsque Benoît XVI a célébré son 80e anniversaire en 2007, quelques anciens assistants de la faculté de théologie catholique de l'université Ludwig Maximilian de Munich ont publié un livre intitulé "Symphonie de la foi" pour commémorer l'événement. Dans cet ouvrage, nous avons pu rassembler des approches de la pensée théologique de Ratzinger dans la perspective de différentes disciplines théologiques.

Le Pape Benoît a également reçu ce livre et en a fait - avec d'autres publications à l'occasion de son anniversaire - la raison pour laquelle il a invité des représentants de cette jeune génération de théologiens à la réunion annuelle du Cercle des Disciples, qui se tient à Castel Gandolfo depuis que Ratzinger a été élu à la Chaire de Pierre. Dès le début, ce cercle, d'abord appelé "Cercle des Jeunes Disciples", puis rebaptisé à juste titre "Cercle des Nouveaux Disciples de Joseph Ratzinger / Benoît XVI", était composé de théologiens catholiques et orthodoxes ainsi que de représentants d'autres disciplines telles que la philosophie ou les sciences politiques, mais tous avaient dans leur travail un lien spécifique avec la pensée théologique de Joseph Ratzinger. Au départ, les deux cercles se réunissaient chacun de leur côté. Ce fut également le cas dans les premières années.

Entre-temps, ils ont échangé des points de vue sur leurs travaux respectifs et, le dimanche, le programme prévoyait une célébration commune de la messe avec le pape Benoît et une brève rencontre avec lui. Au fil des années, de nombreuses amitiés sont nées de ces rencontres et de ces discussions, et les deux cercles ont pu grandir ensemble, avec leurs origines et leurs caractéristiques différentes. Afin de renforcer les perspectives d'avenir, le Nouveau Cercle des Disciples a adopté en 2017, à la demande du pape Benoît, la forme juridique d'une association enregistrée. Alors que le Cercle des Disciples a conservé une structure assez lâche, le Nouveau Cercle des Disciples s'est délibérément doté d'une forme juridique, qui offrira un bon espace de collaboration académique et de rencontres personnelles pour les générations futures.

Comment décririez-vous l'interaction entre les deux groupes d'étudiants ?

Comme je l'ai déjà mentionné, l'interaction s'est intensifiée au fil des ans grâce aux relations personnelles qui se développent en dehors des réunions. Je ne citerai qu'un exemple. Depuis 2019, nous organisons également chaque année un symposium public à l'occasion des journées de rencontre à Rome, avec lequel nous voulons éclairer la pensée théologique de Joseph Ratzinger en lien avec le thème de la journée, avec diverses conférences et discussions, tout en le rendant accessible à de nombreuses personnes intéressées.

Ces dernières années, nous avons pu nous concentrer sur des sujets importants liés à la pensée théologique du pape Benoît : le sens et la mission du ministère dans l'Église, la question fondamentale de Dieu, le message de la rédemption de l'homme en Jésus-Christ et la relation entre la vérité contraignante de la foi et un éventuel développement ultérieur de la doctrine de l'Église. Il en est résulté une série de volumes de conférences contenant toutes les conférences et tous les sermons, qui ont été publiés dans les Ratzinger-Studien de la maison d'édition Pustet-Verlag de Ratisbonne et sont donc à la disposition de tous ceux qui souhaitent les lire. Ces publications sont un bon exemple de la coopération entre les deux groupes d'étudiants.

L'Écriture Sainte, l'exégèse, les Pères de l'Église, l'Église, la liturgie, l'œcuménisme sont les caractéristiques de la théologie de Ratzinger. Est-il possible de choisir, parmi tant d'autres, un point clé ?

En effet, cela est difficile, étant donné que le Nouveau Cercle des Disciples est actuellement composé de près de 40 membres qui abordent de manière très différente les thèmes majeurs et mineurs de la pensée théologique de Joseph Ratzinger. On peut affirmer que des sujets comme l'Écriture Sainte et son exégèse à la lumière de l'unité de l'Ancien et du Nouveau Testament, la relecture des Pères de l'Église et de l'histoire de la théologie en général, ainsi que d'autres sujets fondamentaux liés aux différents domaines thématiques théologiques, sont toujours abordés, car ils sont fondamentaux et porteurs d'avenir.

En raison de ma spécialisation personnelle en droit canonique, je m'intéresse naturellement à tous les sujets liés aux questions de droit. D'un point de vue spirituel, on peut et on doit également mentionner les livres de Jésus ou les volumes de sermons de la série des Gesammelte Schriften (JRGS), qui constituent également une source incomparable d'inspiration et d'impulsion dans le domaine de la prédication et de la vie spirituelle.

Le "Prix de la raison ouverte" fait référence à la "raison ouverte" promue par Ratzinger. Cette "raison ouverte" se reflète-t-elle dans le fait que ses étudiants n'appartenaient pas à une école particulière ?

Il est bien connu que Joseph Ratzinger n'a jamais voulu fonder une "école à lui", si l'on peut dire. Et si l'on considère le cercle de ses doctorants et post-doctorants dans cette optique, on arrive à la conclusion qu'il ne s'agit pas d'une "école" uniforme. Les caractères et les spécialisations de recherche théologique de ses étudiants sont trop différents pour cela. Cependant, on peut dire que les approches fondamentales de sa pensée théologique, que le Cercle des Nouveaux Disciples a ensuite formulées dans ses statuts comme étant les objectifs et les convictions de son propre travail théologique, peuvent être identifiées à maintes reprises.

Il s'agit notamment de l'importance fondamentale de la Sainte Écriture, avec son unité entre l'Ancien et le Nouveau Testament ; du lien entre l'exégèse historico-critique et l'interprétation théologique de l'Écriture ; de l'importance des Pères de l'Église pour la théologie ; de l'enracinement indispensable de la théologie et des théologiens dans la vie de l'Église ; de l'importance de la liturgie pour la théologie ; ou encore de l'orientation œcuménique, tant vers les communautés orthodoxes que vers les communautés issues de la Réforme.

Divers écrits et déclarations de Ratzinger montrent que, pour lui, la foi est Jésus-Christ lui-même ou la rencontre avec lui. Cela s'est-il également manifesté dans sa vie pratique et quotidienne ?

Les dernières paroles prononcées par le pape Benoît XVI sur son lit de mort demeurent dans nos cœurs comme des mots de prière et de confession du Christ : "Signore, ti amo" ("Seigneur, je t'aime !"). Elles nous rappellent immédiatement les paroles de Pierre qui, lorsque Jésus lui demanda à trois reprises s'il l'aimait, répondit finalement : "Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t'aime" (Jn 21,17). Cet "accord final" de sa vie terrestre renvoie au centre de sa vie, qui n'était pas, comme il l'a formulé au début de son encyclique "Deus caritas est", une idée ou une construction, mais une personne, la rencontre avec la personne de Jésus-Christ, que l'Église connaît comme vrai Dieu et vrai homme.

À l'occasion du 65e anniversaire du sacerdoce de Benoît XVI, le pape François a exprimé avec justesse ce noyau christologique présent dans la vie et l'œuvre de son prédécesseur : "C'est le ton qui domine toute une vie plongée dans le service sacerdotal et dans le service de la vraie théologie, que vous avez définie, et ce n'est pas un hasard, comme "la recherche de l'Aimé". C'est ce dont vous avez toujours témoigné et dont vous témoignez encore aujourd'hui : que la chose décisive de nos jours [...], celle avec laquelle tout le reste vient seul, réside dans le fait que le Seigneur est vraiment présent, que nous le désirons, que nous sommes intérieurement proches de lui, que nous l'aimons, que nous croyons vraiment en lui profondément et que nous l'aimons vraiment dans la foi".

C'est cet amour véritable qui remplit vraiment nos cœurs, c'est cette foi qui nous permet de marcher en toute sécurité et calmement sur les eaux, même au milieu de la tempête, comme cela est arrivé à Pierre. C'est cet amour et cette foi qui nous permettent de regarder l'avenir non pas avec crainte ou nostalgie, mais avec joie, même dans les années avancées de notre vie" (28 juin 2016).

Les conférences et les publications des cercles de disciples sont un moyen de réaliser les objectifs de l'association. Y a-t-il une résonance dans la recherche universitaire ?

Pour illustrer votre question, je voudrais donner un seul exemple des nombreux formats de publication possibles des membres des deux cercles de disciples. Depuis que nous avons organisé un symposium public sur le thème de la rencontre dans le cadre de la conférence annuelle à Rome, nous avons publié les conférences, les déclarations et les sermons de cette conférence en tant qu'actes de conférence dans la série "Ratzinger-Studien" publiée par Pustet-Verlag à Regensburg.

Depuis 2019, ces publications ont suscité un vif intérêt et ont été accueillies favorablement tant dans les lectures personnelles que dans les critiques et les discussions. Nous sommes reconnaissants que cet instrument - parmi d'autres - contribue également à rendre accessible la pensée théologique de Joseph Ratzinger à la lumière de questions d'actualité et donc à la faire connaître. Les innombrables réactions positives que nous avons reçues nous incitent à poursuivre dans cette voie au cours des prochaines années et à apporter ainsi un soutien important à la théologie et à la foi que le pape Benoît XVI a servies tout au long de sa vie.

Sur le site Internet du Cercle des Nouveaux Disciples, l'allemand est la langue principale du site. Le Cercle des Disciples a-t-il réussi à perpétuer l'héritage théologique du Pape au-delà de l'Allemagne ??

En bref, il s'agit des deux faces d'une même médaille. D'une part, nous supposons qu'un membre du Nouveau Cercle des Disciples parle couramment l'allemand pour pouvoir lire Joseph Ratzinger dans la langue originale et discuter théologiquement. Il est important de lire et de comprendre un auteur dans sa langue maternelle. Cela vaut également pour les écrits des Pères de l'Église et pour les grandes figures de la théologie et de la philosophie dans l'histoire de l'Église jusqu'à l'époque moderne. Les traductions sont toujours aussi des interprétations. Il est donc nécessaire de pouvoir se familiariser avec les particularités d'une langue et ses possibilités d'expression.

D'autre part, dans le Cercle des Nouveaux Disciples, nous avons également de nombreux membres qui ne sont pas de langue maternelle allemande, mais qui viennent d'autres régions linguistiques. La dimension internationale, voire mondiale, de l'Église, qui a fortement caractérisé la personne de Joseph Ratzinger, est également très importante pour nous. Grâce à ces membres, nous avons également la possibilité d'avoir un impact dans d'autres régions linguistiques. Par exemple, nous diffusons actuellement le symposium de Rome en direct en anglais et en espagnol avec traduction simultanée afin d'avoir un impact dans deux zones linguistiques importantes du monde et de l'Église.

Ratzinger a déclaré que, comme d'autres professeurs, il aurait aimé écrire une œuvre complète à la fin de sa carrière universitaire. Cela ne lui a pas été possible. Pourrez-vous compenser dans une certaine mesure par vos recherches et vos publications ?

Dans de tels projets, la première et la plus importante des choses est l'humilité. Nous sommes bien conscients qu'avec Joseph Ratzinger, nous avons affaire à l'un des plus grands théologiens et ecclésiastiques de l'histoire récente de l'Église, qui nous dépasse de loin dans notre réflexion. Il serait arrogant de prétendre que nous pourrions écrire un ouvrage aussi complet en son nom et sur la base de sa pensée. Non, je crois que Benoît XVI n'était pas intéressé par l'écriture d'une quelconque œuvre complète - à l'exception du livre en trois volumes sur Jésus, qui a toujours été l'une de ses principales préoccupations et pour lequel il a utilisé tous les moments libres et l'énergie dont il disposait pendant son pontificat.

Au contraire, ses innombrables publications s'ouvrent devant moi comme les petits et grands éléments d'une mosaïque, qui forment ensemble un tableau complet. Notre tâche est donc d'ouvrir des thèmes individuels et des lignes interdépendantes et de les poursuivre sous la forme de sa pensée théologique. Au vu des nombreux sujets d'actualité, c'est une énorme montagne de travail qui nous attend dans les années et décennies à venir. Je suis fermement convaincu que les générations futures redécouvriront le pape Benoît XVI comme un maître de la foi et un grand initiateur de la pensée et de la réflexion théologiques.

La première réunion sans sur Le pape Benoît XVI a participé au symposium de l'année dernière à Rome le 23 septembre. En quoi ce symposium diffère-t-il des réunions précédentes ?

La première réunion après le décès du pape Benoît XVI avait naturellement son caractère propre et était consacrée à son héritage théologique. Le titre de la conférence l'exprime clairement : "Être des collaborateurs de la vérité. Transmettre le riche héritage du pape Benoît XVI aux générations futures". Les facettes fondamentales de sa pensée ont été abordées dans des conférences, des déclarations, des récits et des sermons, ainsi que dans des questions détaillées sur sa théologie et sa personne.

Les quatre grands thèmes des Constitutions du Concile Vatican II, qui peuvent également être considérés comme les piliers centraux de sa théologie : Révélation de Dieu, Église, Liturgie, Église et Monde, ont été placés au premier plan. J'ai été particulièrement impressionné par la célébration de la sainte messe sur la tombe de l'apôtre saint Pierre et par la visite commune et la prière qui ont suivi sur sa tombe dans les grottes de la basilique Saint-Pierre. Par ailleurs, toutes les présentations du symposium peuvent être écoutées à l'adresse suivante Nouveau site du Cercle des Disciples avant la publication des actes complets de la conférence dans le courant de l'année.

Avant même la publication des livres de Jésus de Nazareth, des personnalités ecclésiastiques considéraient le Pape comme un Docteur de l'Eglise. Le travail du Cercle des Disciples peut-il contribuer à ce qu'il soit bientôt déclaré comme tel ?

Il est important pour moi que nous organisions bien et avec profit notre travail en tant que Nouveau Cercle des Disciples dans les années à venir. Selon les statuts de notre association, ce travail comprend la promotion du développement académique de l'œuvre théologique de Joseph Ratzinger, la sauvegarde et le développement de son héritage intellectuel pour la théologie catholique, et la promotion de la coopération internationale et interconfessionnelle entre les théologiens. Je crois que beaucoup de choses nous ont été confiées à cet égard. Si nous pouvons apporter une contribution qui permette de reconnaître son importance en tant qu'enseignant pour l'Église de notre temps et de l'avenir, je vous en serais naturellement très reconnaissant.

L'auteurFritz Brunthaler

Autriche

Évangile

Une foi humble. Sixième dimanche du temps ordinaire (B)

Joseph Evans commente les lectures du sixième dimanche du temps ordinaire (B) et Luis Herrera propose une courte homélie vidéo.

Joseph Evans-9 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

La lèpre, bien qu'aujourd'hui guérissable, a longtemps été une maladie hautement contagieuse, incurable et profondément destructrice, conduisant ses victimes à être exclues de force de la société. C'était le cas dans l'ancien Israël, et c'est dans ce contexte que s'inscrivent les événements relatés dans les lectures d'aujourd'hui. Les lépreux devaient vivre à l'écart et avertir les gens de leur maladie. 

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, le lépreux s'approche de Jésus. Il fait preuve d'une grande confiance dans le Seigneur et ne ressent pas le besoin de se tenir à distance : telle est la confiance que le Christ inspire. L'Église veut que nous apprenions que nous n'avons pas besoin de nous éloigner de Jésus, même lorsque nous nous sentons spirituellement lépreux à cause de nos péchés. Nous pouvons recevoir son contact salvateur et guérisseur, en particulier à travers le sacrement de la confession. Une fois que le Christ nous a touchés par la confession, nous sommes prêts à ce qu'il entre en nous par la sainte communion.

Le lépreux a réussi à surmonter le désespoir. Beaucoup d'autres lépreux au cours de l'histoire n'y sont probablement pas parvenus. La réalité de leur maladie les a conduits à l'isolement, au dégoût d'eux-mêmes et au besoin de fuir plutôt que d'aller vers les autres. Une partie essentielle de la guérison consiste à aller vers les autres, vers ceux qui peuvent nous comprendre et nous aider. Par-dessus tout, nous avons besoin de confiance pour nous approcher du Christ en vue d'une guérison profonde et durable.

Nous le faisons par la prière, qui n'a pas besoin d'être très sophistiquée. Le lépreux avait une demande simple à formuler : "...".Si vous voulez, vous pouvez me guérir". Ce n'est pas la qualité ou la quantité de ses paroles qui a ému Jésus, mais l'intensité de son désir et de sa foi. C'est ce qu'expriment magnifiquement ces mots : "...".Mendier à genoux". 

Jésus est touché par son humilité et sa foi. Le lépreux ne suppose pas l'échec, il suppose la possibilité de réussir, il suppose le pouvoir de Jésus de le guérir. La seule chose en suspens était de savoir si notre Seigneur voulait le faire. Oui, l'attitude du lépreux était erronée : plusieurs autres récits de miracles dans les Évangiles montrent des personnes ayant une confiance absolue à la fois dans le pouvoir du Christ et dans sa volonté d'agir. Le lépreux n'est pas sûr de cette dernière. Il ne comprend pas encore la profondeur de la compassion du Christ. De la même manière, Notre Seigneur guérit l'homme en sachant que sa désobéissance à son commandement et son manque de discrétion lui causeront des ennuis. Mais cela nous aide aussi, car cela nous réconforte de savoir que Jésus n'exige pas une foi ou une fidélité parfaite pour montrer sa miséricorde.

Homélie sur les lectures du dimanche 5ème dimanche du temps ordinaire (B)

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaUne courte réflexion d'une minute pour les lectures de ce dimanche.

Zoom

Les nonnes coureuses de Floride

Juliana Alfonso et Nicole Daly, salésiennes de San Juan Bosco, ont participé au semi-marathon de 13,1 miles à Naples et ont réalisé un bon temps : elles ont terminé la course en 2 heures et 21 minutes.

Maria José Atienza-8 février 2024-Temps de lecture : < 1 minute
Monde

Le document d'Abou Dhabi : historique et décisif, mais peu connu

Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis (EAU), et d'autres capitales, comme Madrid, ont récemment organisé des événements commémoratifs pour marquer la signature par le pape François et le grand imam d'Al Azhar, Ahmed Al-Tayyeb, le 4 février 2019, du document historique sur la fraternité humaine, pour la paix mondiale et la coexistence commune.

Francisco Otamendi-8 février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Dans la capitale espagnole, l'initiative a été prise par la Fondation pour la culture islamique et la tolérance religieuse (FICRT), avec la participation de son président, Ahmed Al Jarwan, qui préside également le Conseil mondial pour la tolérance et la paix (GCTP), qui a accueilli l'événement en présence du nonce de Sa Sainteté, l'archevêque Bernardito Auza, de l'ambassadeur adjoint des Émirats arabes unis, Ali Al Nuaimi, et d'autres personnalités. 

Ahmed Al Jarwan a souligné l'importance historique de ce projet. Document Bernardito Auza, qui a rappelé que le pape François est convaincu que "l'étape décisive inaugurée à Abou Dhabi continuera à porter des fruits d'amitié et de dialogue dans l'esprit de la fraternité universelle". 

L'une des conséquences de ce document a été la résolution par laquelle l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé "de proclamer le 4 février, à partir de 2021, Journée internationale de la fraternité humaine, afin de mobiliser davantage les efforts de la communauté internationale pour promouvoir la paix, la tolérance, l'inclusion, la compréhension et la solidarité".

"Le grand défi de notre temps".

Un autre fruit immense, a souligné Monseigneur Auza, "c'est l'encyclique "Fratelli tutti (Frères tous), signé par le pape le 3 octobre 2020 à Assise, la ville de saint François", qui appelle à un "dialogue authentique", ce qui implique "la capacité de respecter le point de vue de l'autre".

"Le dialogue interreligieux et interculturel entre le Saint-Siège et l'Église catholique, d'une part, et la religion islamique et le monde arabe, d'autre part, continue d'être sincère et fructueux. Tant les musulmans que les chrétiens estiment que ce dialogue est aujourd'hui plus nécessaire que jamais", a ajouté le nonce, qui a cité saint François d'Assise et les voyages du Saint-Père en Égypte et au Maroc, soulignant que "sous le pontificat du pape François, ce dialogue a fait des progrès historiques". 

Il a également rappelé que, selon le souverain pontife, "la véritable fraternité humaine est le grand défi de notre temps". "Puissions-nous, croyants et non-croyants, témoigner de notre appartenance à l'unique famille humaine, fratelli tutti, frères et sœurs de tous", a-t-il conclu.

"Faire connaître le document".

Quelques minutes plus tard, le délégué aux relations interreligieuses de l'archevêché de Madrid, Aitor de la Morena, représentant l'archevêque, le cardinal José Cobo, a rappelé l'un des points finaux du texte d'Abou Dhabi, dans lequel "Al-Azhar et l'Église catholique demandent que ce document fasse l'objet de recherches et de réflexions dans toutes les écoles, universités et instituts d'éducation et de formation, afin d'aider à créer de nouvelles générations porteuses de bien et de paix, et défendant partout les droits des opprimés et des derniers".

De la Morena a fait référence à la l'engagement éducatifIl a révélé que lors d'une récente réunion avec des séminaristes à Madrid, il a constaté qu'"aucun des séminaristes avec lesquels j'ai parlé n'avait lu le document, et certains n'en connaissaient même pas l'existence. Je me demande également combien de professeurs de religion catholique ont parlé à leurs élèves de ce document, de son contenu et de sa signification.

La question est de savoir si nous en faisons assez. Selon lui, "non, nous ne le faisons pas". À l'occasion de ces cinq années, "au sein de l'Église catholique, dans les Archevêché de MadridNous devons certainement faire beaucoup plus pour faire connaître ce document". Nous nous sommes engagés à promouvoir la fraternité et la paix, mais "un moyen très précieux" pourrait être ce Document, et c'est ainsi que les séminaristes l'ont perçu lorsque je le leur ai présenté, a déclaré Aitor de la Morena. "Nous pouvons tous faire beaucoup plus pour faire connaître ce document". 

La paix est possible", "si vis pacem, para verbum", "si vis pacem, para verbum".

Le père Ángel, président de l'ONG Mensajeros de la Paz, intervenant lors de l'événement, a lancé un message optimiste en affirmant que "la paix est possible" et que "l'on peut y remédier". Il a également rappelé la scène du pape François s'agenouillant devant les dirigeants politiques africains, leur demandant d'œuvrer pour la paix, car "nous sommes tous frères et sœurs, enfants de Dieu". 

Pour sa part, Federico Mayor Zaragoza, ancien directeur général de l'UNESCO et ancien ministre, récompensé pour son travail en faveur de la paix, a rappelé que "chaque être humain est la solution, car il est capable de créer, d'être acteur", et a proposé de transformer la phrase bien connue "Si vis pacem, para bellum" en "si vis pacem, para verbum", c'est-à-dire "si tu veux la paix, prépare la parole".

Des représentants parlementaires tels que Carlos Rojas (Congrès) et María Jesus Bonilla (Sénat), Enrique Millo (Junta de Andalucía) et d'autres intervenants tels que Lorena García de Izarra (Fundación Tres Culturas del Mediterráneo) et Said Benabdennour, président du Forum Abraham pour le dialogue interreligieux et interculturel en Espagne, ont également participé à l'événement.

Boussole quotidienne

Au cours des derniers jours, les événements suivants se sont produits dans Abou Dhabi une série de conférences, d'activités et de célébrations commémorant le cinquième anniversaire du Document sur la fraternité humaine. Le préfet du dicastère pour le dialogue interreligieux, le cardinal Michelangelo 

Ayuso Guixot a évoqué à plusieurs reprises le rôle des religions dans la promotion et la construction de la paix et a réitéré ses propos du 31 janvier. "Le document sur la fraternité humaine représente non seulement une carte pour l'avenir, mais aussi une boussole dans l'engagement quotidien des personnes de différentes religions et de bonne volonté à travailler ensemble pour le bien de chaque femme et de chaque homme".

L'auteurFrancisco Otamendi

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Vatican

La semaine mondiale contre la traite des êtres humains s'achève à Rome

Le 8 février marque la fin de la semaine de prière contre la traite des êtres humains, instaurée par le pape François en 2015 à l'occasion de la fête de sainte Bakhita, une religieuse soudanaise victime de l'esclavage.

Hernan Sergio Mora-8 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Une semaine de mobilisation et de prière contre la traite des êtres humains s'est tenue au niveau international du 2 au 8 février. Cet événement a été institué le 8 février 2015 par le pape François en la fête de sainte Bakhita, religieuse soudanaise victime de la traite et symbole universel de l'engagement de l'Église contre ce fléau.

"Marcher pour la dignité

Avec le slogan "Marcher pour la dignité. Écouter. Rêver. Agir", la 10e Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains a rassemblé 50 jeunes de tous les continents à Rome.

Parmi les initiatives lancées à Rome le 2 février, les participants ont assisté à l'Angélus sur la place Saint-Pierre le dimanche 4 février. En outre, le mardi 6 février, une flashmob contre la traite des êtres humains a eu lieu sur la place Santa Maria in Trastevere, qui s'est terminée par une veillée œcuménique dans l'église du même nom.

Hier, mercredi 7, les participants ont assisté à l'audience du Pape François, et aujourd'hui la semaine se termine par un pèlerinage. Comme ces dernières années, un message du Pape François sur la traite des êtres humains est attendu.

"Cette initiative est née du cœur du pape.

Omnes a eu l'occasion de s'entretenir avec Monseigneur Marco Gnavi, curé de l'église Santa Maria in Trastevere, de la Communauté de Sant'Egidio, et responsable du Bureau et de la Commission diocésaine pour l'œcuménisme, qui a indiqué que cette initiative "est née avant tout dans le cœur du Pape", car "il est préoccupé par ce sujet de manière viscéralement évangélique". "Essayons d'être - avec lui - des répétiteurs de sa voix, de cette révolution de la tendresse qui se mesure aussi au mal", a ajouté M. Gnavi.

En outre, le curé explique que cette initiative "a trouvé un soutien et une synergie importants au sein du Dicastère pour le développement intégral, de la Commission européenne et de l'Union européenne". Réseau international Talitha Kum et dans de nombreuses autres associations", et que "surtout, elle rassemble un grand espoir de libération, car quand on parle notamment de la traite des femmes, elle les humilie et les blesse, parfois de manière indélébile, mais elle avilit aussi l'humanité dont elles sont porteuses".

"La traite des êtres humains se produit dans tous les contextes.

Monseigneur Gnavi a ensuite souligné qu'"il faut souvent les secourir très discrètement, parce que les structures du mal sont puissantes, agressives", et que "la traite se produit dans tous les contextes", sans oublier que beaucoup de ces "femmes humiliées arrivent en Italie sous le chantage" ou qu'elles "découvrent douloureusement qu'elles ont été capturées, par les desseins du mal".

Le curé de Santa Maria in Trastevere a souligné d'autres phénomènes similaires : par exemple, "le travail des enfants, les prisons où les mineurs, les plus faibles, sont abandonnés. De plus, dans certaines régions du monde, ils sont mis en prison avec des adultes et personne ne se souvient de leur existence, car ils n'ont même pas le droit d'être inscrits à l'état civil, ils ne sont rien pour le monde".

"Aujourd'hui, reconnaît Don Marco, il y a une plus grande conscience de la dignité de la femme, mais en même temps le monde devient plus brutal qu'hier. Parce que chaque conflit - même la troisième guerre mondiale en morceaux - apporte son lot d'obscénités et de monstruosités. Et nous ne devons pas baisser la garde, car en période de conflit, tout devient licite".

Don Marco a conclu en soulignant que Talitha Kum, le Dicastère et toutes les associations qui se sont réunies, ont pensé à une rencontre, un voyage, un pèlerinage, qui en soi ne se termine pas en une semaine.

Entités collaboratrices

Cette journée, soutenue par le Fonds mondial de solidarité (GSF), est coordonnée par Talitha Kum, un réseau international de lutte contre la traite des êtres humains regroupant plus de 6 000 religieuses, amis et partenaires, et promue par l'Union internationale des supérieures générales (UISG) et l'Union des supérieures générales (USG).

Le Dicastère pour le service du développement humain intégral, le Dicastère pour la communication, le Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le réseau mondial de prière du pape, Caritas Internationalis, CoatNet, le mouvement des Focolari, le Service Jésuite des Réfugiés, l'Union internationale des associations féminines catholiques (WUCWO), le groupe de travail JPIC-Anti-Trafficking (UISG/UISG), The Clever Initiative, l'Association de la Communauté du Pape Jean XXIII, la Fédération internationale de l'Action catholique, l'Association catholique italienne des Guides et Scouts (Agesci), le Groupe Santa Marta et bien d'autres organisations à travers le monde.

L'auteurHernan Sergio Mora

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Monde

Monseigneur Espinoza MateusNous voulons renouveler la vie eucharistique en Equateur" : "Nous voulons renouveler la vie eucharistique en Equateur".

À l'occasion du prochain Congrès eucharistique international, qui se tiendra à Quito en septembre prochain, nous avons interviewé Monseigneur Alfredo José Espinoza Mateus. Né à Guayaquil, il a été ordonné prêtre en 1988 et est actuellement archevêque de Quito et primat de l'Équateur.

Juan Carlos Vasconez-8 février 2024-Temps de lecture : 7 minutes

L'année 2024 revêt une importance toute particulière pour les fidèles catholiques équatoriens : Quito accueillera les Journées mondiales de la jeunesse de 2024. 53e Congrès eucharistique international. À cette occasion, Omnes a interviewé le primat de l'Équateur, un pays qui a notamment été choisi pour accueillir le 150e anniversaire de la consécration de l'Équateur au Sacré-Cœur de Jésus, ce qui en a fait le premier pays à procéder à cette consécration.

Pourquoi le pape a-t-il choisi Quito comme lieu d'accueil de l'Assemblée générale des Nations unies ? Congrès eucharistique international (CIS) ?

Les évêques de l'Équateur, lors de leur assemblée plénière de 2014, ont ratifié la demande, formulée quelques années auparavant, d'accueillir le Congrès eucharistique international en 2024 à l'occasion de la célébration du 150e anniversaire de la consécration de l'Équateur au Sacré-Cœur de Jésus. Historiquement, l'Équateur a été le premier pays au monde à se consacrer au Cœur de Jésus. Le Saint-Père a tenu compte de cette célébration très spéciale et l'a fait savoir le 20 mars 2021 en informant le monde entier que l'Équateur et Quito, en particulier, accueilleraient le 53e Congrès eucharistique international.

Le Saint-Père a d'ailleurs pu exprimer clairement son souhait pour ce grand événement de l'Eglise : "Dans cette rencontre ecclésiale, se manifestera la fécondité de l'Eucharistie pour l'évangélisation et le renouveau de la foi dans le continent latino-américain". Il convient de rappeler qu'après vingt ans, l'Amérique latine accueille à nouveau le 48e Congrès eucharistique international à Guadalajara. Comme nous le disons, le Congrès a de nouveau un "visage latino-américain".

Quels avantages prévoyez-vous dans votre propre diocèse suite à cette désignation comme siège du CER ? De quelles manières spécifiques cette décision devrait-elle avoir un impact positif ?

-Le grand bénéfice est sans doute un bénéfice pastoral. Je crois, comme le cardinal du Québec, Son Éminence Gérald Lacroix, a pu me le dire à Budapest, que la grande richesse que le congrès laisse derrière lui est le chemin de préparation dans l'archidiocèse. Et nous y travaillons intensément, non seulement à Quito, mais dans tout le pays. Nous voulons renouveler la vie eucharistique dans notre pays. Nous voulons aussi, pourrais-je dire, corriger les erreurs qui se produisent dans les célébrations eucharistiques, nous cherchons à approfondir le grand amour pour l'Eucharistie et à renouveler, en tant que pays et en tant que famille équatorienne, notre consécration au Sacré-Cœur de Jésus.

Comment avez-vous réussi à coordonner la préparation à Quito et quels conseils donneriez-vous à d'autres pays confrontés à des défis similaires ?

-La question de l'organisation est complexe, ce n'est pas une tâche facile. J'évoquerai d'abord les aspects strictement opérationnels et j'entrerai ensuite dans les détails pastoraux.

Dès que nous avons appris la désignation de Quito comme siège du Congrès eucharistique international, nous avons commencé à former les différentes commissions, j'ai procédé à la nomination d'un secrétaire général du congrès en la personne de Juan Carlos Garzón, prêtre de l'archidiocèse de Quito, nous avons communiqué avec le Comité pontifical eucharistique international, et je dois ici être immensément reconnaissant pour le soutien et le travail conjoint que nous avons réalisé avec Corrado Maggioni et Vittore Boccardi, avec lesquels nous avons eu des réunions tant à Rome qu'à Quito. Je tiens également à souligner que nous avons collaboré avec la Conférence épiscopale de l'Équateur. Je sais que Quito est le lieu du congrès, mais je suis convaincu que c'est l'Église d'Équateur qui en est responsable. Nous avons eu des réunions avec les plus hautes autorités du pays et de la ville, ainsi qu'avec diverses institutions publiques, afin de travailler ensemble à la réussite du congrès.

Sur le plan pastoral, je pourrais citer de nombreux aspects. Des triptyques et des diptyques ont été réalisés pour communiquer ce qu'est un congrès eucharistique. Plusieurs subsides ont été produits, parmi lesquels je peux citer la catéchèse Comment vivre l'Eucharistie, dont cent mille exemplaires ont déjà été vendus, et L'Eucharistie, cœur de l'Église. Ces deux livrets contiennent les catéchèses eucharistiques du pape François ; ce qui a été fait, c'est de leur donner une méthodologie de réflexion. À Quito, cette année, dans le cadre de la catéchèse d'initiation chrétienne, nous travaillons sur le premier livret de catéchèse eucharistique.

Un travail intéressant a été l'élaboration d'un livret avec neuf célébrations d'adoration eucharistique spécialement pour les jeunes, que nous avons intitulé Face to face.

Il y a le Document de base du Congrès dont le thème est "La fraternité pour guérir le monde". Le chemin vers le document de base a été long, une commission théologique a été mise en place et a travaillé dur. Le travail a été envoyé à Rome, des corrections ont été apportées, il a été restructuré. En bref, ce fut tout un travail, je pourrais dire "artisanal", pour arriver à un document qui a une "touche latino-américaine" et qui cherche à être une contribution à l'Église universelle. Deux livrets ont été publiés, l'un avec le texte intégral du Document et l'autre avec le Document lui-même, ainsi qu'une célébration d'adoration eucharistique et neuf guides d'étude pour aider à la compréhension du texte. Ce processus d'appropriation du Document de base sera la voie à suivre pour l'année 2024.

D'autres éléments ont contribué à cette réussite : le logo du congrès, la prière du congrès, déjà traduite en plusieurs langues, dont le shuar et le quichua. Et je voudrais souligner le concours d'hymnes. L'hymne est maintenant chanté dans pratiquement toutes les deux cents paroisses de l'archidiocèse.

Je ne peux pas ne pas mentionner le travail que nous avons réalisé avec la Commission nationale IEC 2024. Cette commission est composée de délégués des vingt-six juridictions ecclésiastiques du pays et est présidée par Mgr Maximiliano Ordóñez, évêque auxiliaire de Quito. Maximiliano Ordóñez, évêque auxiliaire de Quito. Avec eux, nous avons diffusé le congrès et ils sont chargés de reproduire tout le travail, ainsi que d'avoir diverses initiatives pastorales dans leurs propres juridictions.

Enfin, le symbole du congrès, un grand évangéliaire, nous aide à évangéliser. C'est la Parole de Dieu qui nous convoque, nous rassemble autour de la table eucharistique et nous invite à construire la fraternité. Le symbole voyage déjà à travers les juridictions ecclésiastiques de l'Équateur.

Qui sont les principaux moteurs dans votre diocèse, et quels sont les outils les plus efficaces que vous utilisez pour vous assurer que le message passe ?

-C'est une mission commune. Je ne dis pas que c'est un travail, je vais plus loin, je parle d'une mission parce que nous sommes dans une grande mission d'évangélisation autour du Congrès eucharistique, qui implique en premier lieu les évêques. Dans le cas de Quito, les trois évêques auxiliaires et moi-même en tant qu'archevêque. Elle implique également les prêtres, les religieux et religieuses, les catéchistes, à qui nous avons confié la responsabilité d'être des "missionnaires eucharistiques", ainsi que les mouvements laïcs, qui ont assumé cette tâche avec beaucoup d'enthousiasme.

Je peux souligner plusieurs initiatives dans les juridictions. À Quito, on a proclamé l'"Année eucharistique", qui est ouverte à de nombreuses initiatives pastorales en cours. Dans l'archidiocèse de Guayaquil, l'archevêque, Luis Cabrera, vient d'ouvrir l'"Année du Sacré-Cœur de Jésus", car nous ne devons pas oublier la raison principale du congrès, bien que tout soit centré sur l'Eucharistie.

Dans l'archidiocèse de Cuenca, Marcos Pérez Caicedo a prévu d'organiser en mai un symposium intitulé "Marie et l'Eucharistie". Cuenca est une ville à la tonalité mariale unique. Les initiatives se multiplient, mais vous me demandez comment parvenir à l'"uniformité". Je répondrais plutôt que nous cherchons "l'unité", en respectant la créativité pastorale dans les juridictions ecclésiastiques, dans les paroisses, les mouvements et les autres membres. La coordination est assurée par le Secrétariat général et par le Comité local d'IEC 2024. La Commission nationale IEC 2024 travaille à la réalisation de cette unité, des lignes directrices sont données, du matériel est développé et oui, je ne dois pas le nier, des erreurs sont corrigées.

Quel a été le rôle des laïcs dans l'organisation ?

-Il s'agit d'une œuvre commune. Nous sommes tous impliqués, comme je l'ai déjà dit : évêques, prêtres, religieux et laïcs. Tant dans le comité local que dans les commissions du congrès, les laïcs jouent un rôle de premier plan. Nous pouvons dire que nous "tissons" un réseau de travail et nous le faisons avec une grande responsabilité, un sens profond de l'Église et une vision pastorale.

Quelles sont les réalisations ou les fruits que l'on peut mettre en évidence jusqu'à présent dans l'archidiocèse grâce à cette désignation comme siège de la CER ?

-J'ose dire que le principal fruit en ce moment est que le Congrès Eucharistique est déjà vécu dans notre archidiocèse. Nous le disons depuis un an, le congrès de Quito ne sera pas en 2024, le congrès pour notre archidiocèse est un " déjà ", nous devons le vivre, et sa préparation nous aide à vivre, célébrer, chanter, prier et approfondir l'Eucharistie dans le cœur de chaque fidèle et de chaque paroisse.

Quels sont les arguments qui vous semblent les plus convaincants pour encourager les gens à se rendre à Quito et à participer à cet événement ?

Le pape François, lors d'une audience privée avec le Conseil présidentiel de la Conférence épiscopale équatorienne, dont je suis vice-président, m'a dit qu'il souhaitait un Congrès eucharistique " austère mais fructueux ". Je me base sur ces paroles pour dire que l'argument principal serait que nous voulons vivre un Congrès "fructueux", qui nous aide à réfléchir, à célébrer et à approfondir dans notre vie de chrétiens, la centralité de l'Eucharistie et à assumer l'engagement d'une "fraternité pour guérir le monde".

Chaque Congrès eucharistique a sa structure ou sa dynamique, pour être plus précis. Dans le symposium, nous voulons proposer une vision plus réelle et pastorale, nous voulons partir d'une réflexion sur la fraternité à partir de sept points de vue différents : politique, monde indigène, économie, philosophie, éducation et autres.

Une chose que je dois souligner, c'est que depuis le début, nous n'avons pas voulu et nous ne voulons pas d'un congrès "cléricalisé". Et, comme nous l'a dit le cardinal Mario Grech, "le Congrès eucharistique est la Veille du Synode". Rappelons qu'il aura lieu un mois environ avant l'installation de la deuxième session du Synode de la synodalité. C'est pourquoi nous voulons que la catéchèse de ces cinq jours soit donnée par des représentants du Peuple de Dieu : une religieuse, un laïc, un prêtre, un cardinal et un évêque qui a un rapport avec la réalité de l'Amazonie. Nous recherchons également des laïcs, des religieux et religieuses, des prêtres, des indigènes, pour les différents témoignages qui seront donnés lors du Congrès.

A quelles expériences peuvent s'attendre les personnes qui assisteront à cette occasion spéciale au nouveau siège de la CEI ?

-Je dirais que vous pouvez vous attendre à un grand accueil, à une atmosphère de joie, à la richesse de l'expérience d'un peuple qui aime Dieu, qui vit l'Eucharistie et manifeste sa foi, qui demande la bénédiction, un signe caractéristique de notre peuple. Vous pouvez vous attendre à une diversité culturelle et à un folklore unique, et à quelque chose que personne d'autre ne possède, Quito est "le milieu du monde", le congrès a lieu à la latitude zéro du monde, et d'ici, pour le monde entier, nous voulons ouvrir nos mains et nos cœurs. Nous vous attendons !

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Martin FoleyLire la suite : "Quelque 50 millions de personnes sont aujourd'hui réduites en esclavage".

Nous nous sommes entretenus avec Martin Foley, directeur général de la Fondation Arise, une organisation qui, depuis 2015, lutte pour éradiquer les nouvelles formes d'esclavage dans le monde.

Maria José Atienza-8 février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Martin Foley est directeur général de Fondation Arise, une organisation caritative fondée en 2015 par John Studzinski et Luke de Pulford. Depuis, Arise se bat pour l'éradication des nouvelles formes d'esclavage qui existent encore sur notre planète.

Avec une vision axée sur la promotion de la dignité humaine et la conviction qu'il est impossible de tourner le dos à la souffrance humaine, Arise travaille en coopération avec des réseaux locaux et internationaux pour mettre fin à la traite des êtres humains, au trafic d'organes, à l'exploitation sexuelle et à d'autres nouvelles formes d'esclavage.

Martin Foley et Theresa May, ancienne Première ministre britannique, lors d'une conférence

Bien qu'elle n'appartienne à aucune confession religieuse, Arise se définit comme une respectueux de la foiPour ce faire, il souligne "le pouvoir de la foi pour apporter un changement durable" et les nombreux projets menés dans ce domaine par des femmes et des hommes religieux dans le monde entier.

M. Foley, diplômé en droit de l'université de Manchester, est impliqué dans le secteur tertiaire depuis de nombreuses années. Après avoir travaillé à l La vieune organisation caritative britannique qui soutient les personnes confrontées à des grossesses compliquées et à des fausses couches, Martin est devenu le directeur exécutif pour le Royaume-Uni de l'organisation internationale Stella Marisdont il est devenu le coordinateur européen. Il dirige actuellement Arise

Selon Arise, il y a aujourd'hui plus d'esclaves que jamais dans l'histoire. Pourquoi n'en parle-t-on pas comme il le faudrait ?

-Pour trop de gens, l'esclavage est considéré comme une question de "passé", un crime aboli il y a des centaines d'années. Pourtant, la terrible réalité est qu'environ 50 millions de personnes sont aujourd'hui réduites en esclavage.

Trop souvent, l'esclavage est un crime caché, qui exploite des personnes vulnérables, notamment des migrants, et qui se déroule derrière des portes closes, dans des usines, des maisons closes et même des domiciles privés. Le manque de sensibilisation contribue au fait que l'on ne parle pas de l'esclavage comme on devrait le faire.

Un autre facteur est l'indifférence à tous les niveaux de la société, des gouvernements aux individus. L'esclavage est présent dans de nombreuses chaînes d'approvisionnement, mais trop souvent les gouvernements ne sont pas disposés à affronter ce crime et nous, en tant qu'individus, donnons la priorité à notre soif de mode rapide, de nourriture bon marché et de gratification sexuelle plutôt qu'aux droits humains des personnes exploitées.

Le cas des enfants est flagrant : mariages forcés, esclavage par le travail et trafic sexuel - qu'est-ce qui ne va pas dans les lois de nombreux pays pour que cette réalité soit encore présente dans tant de domaines ?

-Les lois ne sont pas appliquées. Cela permet aux criminels d'échapper à la responsabilité de leurs actes. Comparée à la lutte contre d'autres crimes, tels que le trafic de drogue, la lutte contre l'esclavage et la traite des êtres humains souffre d'un manque chronique de ressources.

Arise travaille en particulier sur les causes profondes de ces situations. Quelles sont les causes des nouvelles formes d'esclavage ? Peut-on réellement les combattre ?

-La pauvreté et le manque d'éducation et de sensibilisation sont des causes profondes de l'esclavage, qui augmentent la vulnérabilité des personnes face aux trafiquants criminels. Mais nous ne devons pas non plus oublier que la traite est un crime, où les criminels choisissent consciemment d'exploiter leurs semblables.

Nous pensons qu'il est possible de s'attaquer aux causes, grâce à une approche locale, associée à des poursuites judiciaires vigoureuses à l'encontre des auteurs de délits. Les individus et les organisations enracinés dans les communautés sont les mieux placés pour apporter un soutien significatif à ceux qui souffrent, et pour identifier et traiter les causes systémiques qui mettent en danger les membres de leurs communautés.

Comment le travail des groupes de première ligne et des réseaux de soutien contre l'esclavage dans Arise se complète-t-il ? Comment développent-ils des projets dans les différents pays ?

-Les groupes et réseaux de première ligne sont au cœur du travail de l'Arise. Les religieuses catholiques, ancrées dans les communautés qu'elles servent, font partie des principaux groupes de première ligne soutenus par Arise. Une profonde qualité d'attention et de confiance est essentielle pour qu'un véritable changement puisse avoir lieu. Ces qualités abondent chez les religieuses catholiques. L'Arise a le privilège de les soutenir dans la lutte contre l'esclavage.

Par un processus d'écoute, de dialogue et d'accompagnement avec des groupes de première ligne travaillant dans des communautés où les personnes sont vulnérables à l'exploitation. Tout ce que nous faisons est basé sur nos valeurs de respect de la dignité humaine, d'humilité et de confiance. Grâce à un processus d'accompagnement, nous essayons de déterminer quels sont les besoins locaux et comment nous pouvons y répondre le plus efficacement possible.

Pensez-vous qu'il soit possible de parvenir à un monde sans ces nouvelles formes d'esclavage ?

-Notre vision est celle d'un monde sans esclavage ni traite des êtres humains, où la dignité de chacun est respectée. Nous pouvons tous contribuer à la réalisation de cette vision en étant conscients de la réalité de l'esclavage aujourd'hui, en étant des consommateurs responsables et en soutenant la mission d'Arise qui consiste à renforcer la force, la durabilité et l'impact direct des groupes de première ligne qui travaillent à la prévention de l'esclavage et de la traite des êtres humains.

Écologie intégrale

Le choix individuel est devenu supérieur à la vie

Aujourd'hui, dans la plupart des pays européens, l'avortement est normalisé. Seule la durée légale est de plus en plus débattue : de 10 à 14 semaines, de 14 à 16 semaines... ou encore pour des raisons psychologiques, sociales ou économiques.

Emilie Vas-8 février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

La présentation d’un projet de loi, déposé le 07 octobre 2022 par Mathilde Panot, pourrait être une occasion de reposer le débat sur le bien-fondé du «droit» à l’avortement, car l’inscription de ce dernier dans la Constitution française le 29 octobre 2023 par Emmanuel Macron, le transforme en droit fondamental. Emmanuel Macron européiste et progressiste convaincu suit la pensée dominante sur la plupart des questions «sociétales» et a toujours promut l’avancée des droits individuels.

Un droit, du bas latin directum «ce qui est juste», doit régir les relations humaines et être fondé sur la défense de l’individu et sur la justice. S’il est fondamental, de fundamentalis la «base», le droit sert d’assise à un système, à une institution. Un droit fondamental devrait donc correspondre aux droits «inaliénables et sacrés», cités dans le premier article du préambule de la Constitution Française du 27 Octobre 1946, à savoir l’ensemble des droits que chaque individu possède en raison de son appartenance à l'humanité et non de la société dans laquelle il vit. Le droit naturel, inhérent à l'humanité, universel et inaltérable, comprend notamment le droit à la vie et à la santé.

L’avortement par son inscription dans la Constitution française devient alors une règle, une loi fondamentale répondant au besoin moral de justice, à la base même de la structure de la société.

Contradiction des droits

Il y a pourtant contradiction entre l’avortement, l’acte d’ôter la vie d’un être humain par une autre être humain, c’est-à-dire l’interdit moral de tuer, car avorter c’est tuer, et le droit naturel et imprescriptible de l’homme à la vie. Pourquoi alors n’y a-t-il pas de débat en France et pourquoi l’opposition à ce «droit» en Pologne est-elle considérée comme rétrograde et moyenâgeuse?

Depuis les années 1970 l’avortement est considéré comme le symbole de la «lutte pour l’émancipation de la femme», sous-entendu le droit à l’autonomie reproductive et à la sexualité libre. Ce droit est essentiellement individualiste, la femme grâce à la «souveraineté de son corps» est la seule à pouvoir décider.

L’intention ouvertement décrite dans ce projet de loi est de «protéger et garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse», lui-même découlant «du principe général de liberté posé à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 […] de mettre fin à une grossesse». Comme le rappelle Françoise Laurant, Présidente de la commission Santé, droits sexuels et reproductifs du HCEfh, dans le journal Le Monde du 07 novembre 2013, remettre en cause l’avortement c’est « faire émerger un discours culpabilisant pour les femmes […] qui peut être vécu comme une humiliation.».

Néanmoins, «mon corps, mon choix» est une prémisse malhonnête, car le fœtus n’est pas une partie du corps de la femme, mais ce dernier l’abrite temporairement. La réalité biologique d’une grossesse est de deux corps, de deux ADN distincts et uniques, vivant en symbiose pour une durée déterminée.

Déshumanisation du fœtus

Depuis longtemps le discours féministe a déshumanisé le fœtus en le désignant comme un simple «amas de cellule», cela sans doute pour réduire la culpabilité des femmes subissant un avortement… Et cette déshumanisation s’est normalisée, Amnesty Internationale considère l’avortement comme un «soin de santé de base pour des millions de femmes ou de jeunes filles» consistant à «enlever le contenu de l’utérus».

Il est bon de se pencher sur ce contenu et de voir que le fœtus est biologiquement un être humain, car il possède toutes les caractéristiques spécifiques et naturelle de l’Homo sapiens. Le fœtus, à la 16 semaine aménorrhée, durée de grossesse depuis les dernières menstruations et durée légale d’avortement, possède les mêmes organes que le reste de notre espèce, un cœur qui bat à 140 battements par minute, une tête qu’il tourne, des petites mains agiles qui agrippent, tirent, repoussent, jouent...

Le fœtus possède bien toutes les caractéristiques spécifiques de l’espèce humaine selon son âge, et, ayant moins de 18 ans il peut être définit, d’après les critères de la Convention relative aux droits des enfants de 1989 de l’Unesco, comme un enfant… qui n’a lui aucun droit, sauf si sa mère en décide autrement.

Selon l’article 6 de la Convention de l’Unesco de 1989 «Les Etats parties reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie». Le droit à l’avortement va à l’encontre du droit à la vie qui devrait être supérieur à tous les autres, car sans vie il n’y a ni liberté ni humanité.

Le terme avortement, du latin «abortare», signifie «mourir en naissant», mais aussi ce qui n’a pu acquérir son entier développement. L’IVG élimine l’embryon, "ce qui croît dans le corps», ou le fœtus, le «nouveau-né». L’avortement ne peut être un acte de «santé» car il n’y a pas ici l’objectif de soigner mais bien de donner la mort, et cela uniquement pour répondre à la volonté et au désir de la femme, excluant de ce fait les hommes, ou les futurs pères, de ce débat.

Si la France, comme bien d’autres états européens, défend le droit naturel et sacré à la vie des enfants comment peut-elle transformer l’avortement en droit constitutionnel?

Normalisation de l'avortement

Aujourd’hui dans la plupart des pays européen l’avortement s’est normalisé. Il n’y a de débat que pour étendre de plus en plus la durée légale, de 10 à 14 semaines, de 14 à 16… ou encore les raisons, psychologiques et sociales, ou économiques.

Le 26 novembre 1974, dans son célèbre discours à l’Assemblée nationale présentant le projet de loi de dépénalisation de l’avortement, Simone Veil, députée française, et rescapée d’Auschwitz, proclamait que «l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue». Sa conviction était qu’«aucune femme ne recourt de gaité de cœur à l’avortement» et qu’admettre «la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et autant que possible, en dissuader la femme».

Pourquoi en 2024, les sociétés progressistes ignorent-elle ces convictions et transforment-elles l’acte de tuer un être humain en liberté et en droit individuel? Il ne faudrait pas ignorer l’exorbitant coût humain de ce droit, 44 millions d’avortements dans le monde en 2022, dont 227 300 en France, 90 189 en Espagne et 63 653 en Italie. En cette période où l’on commence à s’inquiéter de la baisse démographique en Europe et dans le monde, il serait temps d’ouvrir les yeux, de débattre et surtout en tant que chrétiens de témoigner de la Vérité.

L'auteurEmilie Vas

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Vatican

Le pape nous encourage à combattre la tristesse avec Jésus et notre sainteté

Même si la vie est pleine de contradictions, de désirs défaits, de rêves non réalisés, d'amitiés perdues, nous pouvons combattre la tristesse, "un démon rusé", par la pensée de la résurrection de Jésus et par la sainteté, a déclaré le pape François ce matin. Dans sa méditation, il s'est appuyé sur Bernanos et Leo Bloy.

Francisco Otamendi-7 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Lors de la session de catéchèse au Audience ce mercredi qui, depuis le début de l'année, est consacré à la "vices et vertusLe Pape a réfléchi sur la tristesse, "un démon rusé, que les Pères du désert ont décrit comme un ver du cœur, qui érode et vide ceux qui l'abritent", et sur laquelle il a déjà réfléchi. précédemment

François a défini la tristesse comme "un abattement de l'âme, une affliction constante qui empêche les êtres humains d'éprouver de la joie dans leur existence". Dans sa méditation, il a souligné que les Pères ont fait une distinction importante. 

"Il y a en effet une tristesse propre à la vie chrétienne qui, avec la grâce de Dieu, se transforme en joie : celle-ci, bien sûr, ne doit pas être rejetée et fait partie du chemin de conversion". Dans ce sens, il a cité la parabole du fils prodigue qui a souffert d'une "tristesse amicale" qui mène au salut. 

"Mais il y a aussi une deuxième sorte de tristesse, qui s'insinue dans l'âme et la fait tomber dans un état d'abattement : c'est cette deuxième sorte de tristesse qu'il faut combattre résolument et de toutes ses forces, parce qu'elle vient du Malin. Nous trouvons également cette distinction chez saint Paul qui, écrivant aux Corinthiens, dit : "Cette tristesse de Dieu produit un repentir qui conduit au salut et ne doit pas être regretté ; mais la tristesse du monde produit la mort" (2 Co 7,10). 

Disciples d'Emmaüs, cœur désabusé

Nous pouvons ici nous référer au récit des disciples de EmmaüsCes deux disciples quittent Jérusalem le cœur désabusé et se confient à l'étranger qui les accompagne. "Ces deux disciples quittent Jérusalem le cœur désabusé et se confient à l'étranger qui, à un moment donné, les accompagne : "Nous avions espéré que c'était lui - c'est-à-dire Jésus - qui délivrerait Israël" (Lc 24, 21). 

La dynamique de la tristesse est liée à l'expérience de la perte, dit le pape. "Dans le cœur de l'être humain naissent des espoirs qui sont parfois déçus. Il peut s'agir d'un désir de posséder quelque chose qui ne peut être obtenu ; mais aussi de quelque chose d'important, comme la perte d'une affection. Lorsque cela se produit, c'est comme si le cœur humain tombait dans un précipice, et les sentiments éprouvés sont le découragement, la faiblesse d'esprit, la dépression, l'angoisse". 

Vaincre la tristesse par la sainteté

Pour lutter contre la tristesse, le Souverain Pontife a lancé plusieurs messages, qui peuvent se résumer en deux. Tout d'abord, la tristesse "peut être facilement combattue en gardant la pensée de la résurrection du Christ. Même si la vie est pleine de contradictions, de désirs vaincus, de rêves non réalisés, d'amitiés perdues, grâce à la résurrection de Jésus, nous pouvons croire que tous seront sauvés".

"La foi chasse la peur, et la résurrection du Christ enlève la tristesse comme la pierre du tombeau. La journée de chaque chrétien est un exercice de résurrection". 

La deuxième arme est la sainteté. "Georges Bernanos, dans son célèbre roman "Journal d'un curé de campagne", fait dire au curé de Torcy : "L'Eglise a la joie, toute cette joie qui est réservée à ce triste monde. Ce qu'ils ont fait contre elle, ils l'ont fait contre la joie". Et un autre écrivain français, Léon Bloy, nous a laissé cette merveilleuse phrase : "Il n'y a qu'une tristesse, (...) celle de ne pas être saints !

Dimanche, Notre-Dame de Lourdes, journée des malades

"Que l'Esprit de Jésus ressuscité nous aide à surmonter la tristesse par la sainteté", a prié le pape, qui a également fait référence à la Vierge Marie en s'adressant aux pèlerins de différentes langues. 

En particulier, avant de donner la bénédiction, le Saint-Père a rappelé la fête de Notre-Dame de Lourdes le dimanche 11, lorsque l'Église célèbre le Journée mondiale des malades. "Que Notre-Dame de Lourdes vous protège de sa tendresse maternelle au cours de votre voyage", a prié le Pape en s'adressant à l'Assemblée générale des Nations Unies. patients et tous les fidèles.

Par ailleurs, comme il le fait habituellement dans tous ses messages et discours, François a prié pour tous ceux qui souffrent à cause des guerres, pour la paix en Ukraine martyre, pour la Palestine, Israël, les Rohingyas et d'autres encore dans tant d'endroits. "Prions pour la paix, nous avons besoin de paix", a-t-il demandé aux pèlerins dans la salle Paul VI.

L'auteurFrancisco Otamendi

Culture

Carmen ÁlvarezWojtyła a écrit 'Jérémie' pour renforcer la foi".

Le 27 mars est la Journée mondiale du théâtre. Nous faisons revivre "Jérémie", un drame théâtral de Karol Wojtyła, etLe livre a été écrit à l'âge de 19 ans, au printemps 1940. La théologienne Carmen Álvarez, professeur à l'université ecclésiastique San Dámaso et spécialiste de la figure de saint Jean-Paul II, explique à Omnes l'œuvre du jeune Wojtyła.

Francisco Otamendi-7 février 2024-Temps de lecture : 7 minutes

Écrit à 19 ans, au printemps 1940, "Jérémie" est un drame théâtral de Karol Wojtyła, resté inconnu en dehors de la Pologne. Aujourd'hui, la théologienne Carmen Álvarez, professeur à l'université ecclésiastique San Dámaso et spécialiste de la figure de saint Jean-Paul II, explique à Omnes l'œuvre du jeune Wojtyła.

Peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, alors que le peuple polonais souffrait de douleurs et de souffrances extrêmes, l'Allemagne et la Russie, sous leur occupation, ont lancé une formidable campagne de répression. "Dépolonisation, qui visait à effacer toute trace de la culture polonaise et surtout toute trace de ses racines chrétiennes. 

C'était le moyen le plus efficace de dissoudre l'identité nationale et le sens de la patrie chez les Polonais, afin de les manipuler plus facilement", a déclaré à Omnes Carmen Álvarez, éditrice de "Jeremiah", qui a été traduit pour la première fois de l'original polonais en espagnol. Il s'agit d'une édition bilingue de Didaskalosprécédée d'une étude introductive approfondie par le théologien de l'Université de Paris. Saint Damase et académique.

"Wojtyła écrit "Jérémie" pour consoler son peuple, encourager son espoir et renforcer sa foi en Dieu, mais aussi pour réfléchir à ce moment historique sombre à partir d'une vision chrétienne de l'histoire et s'interroger sur les causes de la chute de la nation", ajoute Carmen Álvarez, qui présente l'œuvre dans plusieurs diocèses espagnols. Le dernier en date, Séville.

Une situation similaire a été vécue par la prophète Jérémiequi annonçait la destruction d'Israël si le peuple ne revenait pas à son alliance avec Yahvé et à son identité de peuple élu de Dieu. D'où le titre de l'ouvrage.

Jérémie

AuteurKarol Józef Wojtyła ; Carmen Álvarez Alonso
Editorial: Didaskalos
Pages: 290
Année: 2023

Professeur, comment est né votre intérêt pour les œuvres littéraires de Karol Wojtyła, et en particulier pour "Jérémie" ?

-La redécouverte de ces œuvres s'est faite au fil des recherches. Dans le cadre de ma thèse de doctorat en philosophie sur les œuvres littéraires de la jeunesse de Karol Wojtyła, j'ai découvert que les sources documentaires étaient toutes en polonais et qu'elles étaient pratiquement inconnues en dehors de son pays. J'ai alors compris qu'il fallait les traduire et les faire connaître. Jusqu'à présent, les spécialistes de Karol Wojtyła se référaient à une traduction italienne datant de plus de 20 ans, mais je pense que cette édition espagnole a permis d'améliorer considérablement la traduction et l'interprétation.

Vous avez édité la pièce à partir de l'original polonais et l'avez traduite directement en anglais.  

- En effet, il s'agit d'un travail conjoint avec le traducteur. J'ai été responsable de l'édition, de l'interprétation et de la révision finale de l'ouvrage. Il s'agit d'une édition bilingue, dont le texte polonais respecte fidèlement le manuscrit original, tel que Wojtyła l'a écrit. L'ouvrage est précédé d'une vaste étude introductive, dans laquelle j'offre des clés de lecture pour aider le lecteur hispanophone à entrer dans le contexte culturel et historique de la nation polonaise. Il était nécessaire de contextualiser l'œuvre, l'intrigue et les personnages afin de rapprocher cette œuvre du lecteur peu familier de la culture slave.

Jusqu'en 2020, date à laquelle nous célébrerons le centenaire de la naissance de saint Jean-Paul II, nous n'avons pas réussi à rassembler les textes originaux de ces œuvres de jeunesse. En effet, différentes versions de la même composition ont été conservées. À cette occasion, le diocèse de Cracovie a mis sur pied une équipe de chercheurs et d'experts qui ont effectué une recherche exhaustive dans les bibliothèques et les archives, ainsi qu'un difficile travail de critique textuelle qui a permis de fixer les textes originaux. Le résultat de ce travail ardu a été la publication de trois volumes contenant l'ensemble de cette œuvre littéraire juvénile dans sa version originale polonaise. Il a ouvert la porte à la traduction et à la diffusion de ce grand trésor littéraire que nous a légué le jeune Karol Wojtyła.

Il comprend également une étude introductive, pratiquement un autre livre, dans laquelle il parle de l'empreinte de saint Jean de la Croix.

- Le théâtre de Karol Wojtyła est très philosophique et conceptuel, difficile à jouer parce qu'il l'a conçu comme un "théâtre intérieur" plutôt que comme un théâtre de divertissement ou de récréation. L'analyse critique et interne de la pièce est donc très intéressante, car elle a mis en lumière les racines hispaniques de la pensée du jeune Wojtyła. Dans sa pièce Jérémie, Wojtyła est en dialogue avec la vision du monde du romantisme, en particulier du romantisme polonais, mais dans son œuvre... Calderón de la Barca, Cervantes et son grand personnage, Don Quichotte, sont également présents. En outre, les légendes de Gustavo Adolfo Bécquer sont évoquées et, surtout, l'empreinte de Saint Jean de la Croix est très claire. 

Ceci est très intéressant car tous les biographes de Jean-Paul II s'accordent à dire que Wojtyła a rencontré saint Jean de la Croix par l'intermédiaire du laïc Jan Leopold Tyranowski, qu'il a rencontré en mars 1940. Dans l'ouvrage Jérémie L'empreinte de San Juan est très claire et c'est une œuvre qui était déjà écrite avant cette rencontre avec Tyranowski. 

Mais, en outre, tant dans son travail Emploiécrit dans les premiers mois de 1940, comme dans ses premiers poèmes, écrits au printemps 1939, nous trouvons également des thèmes et des éléments sanjuanistes. Je pense donc que les informations fournies par les biographes devraient être reformulées. L'approche de Karol Wojtyła de la figure, de la doctrine et du symbolisme poétique de la Saint Jean de la Croix est bien plus ancienne et pourrait même remonter aux années de son enfance à Wadowice, lorsqu'il se rendait fréquemment au monastère des Carmélites de la ville. Tout cet arrière-plan hispanique de la pensée précoce de Wojtyła, que nous ignorions, nous le découvrons aujourd'hui grâce à l'étude et à la traduction de ces œuvres littéraires de sa jeunesse.

Le contexte. Wojtyła écrit Jérémie dans les premiers mois de 1940...

- Oui, alors que la Pologne vient d'être envahie par l'Allemagne et la Russie. C'est l'un des moments les plus difficiles et les plus sombres de l'histoire de la Pologne. Avec l'occupation, l'Allemagne et la Russie ont lancé une formidable campagne de "dépolonisation" visant à effacer toute trace de la culture polonaise et surtout toute trace de ses profondes racines chrétiennes. C'était le moyen le plus efficace de dissoudre l'identité nationale et le sens de la patrie du peuple polonais afin de le soumettre et de le manipuler plus facilement. 

Wojtyła écrit Jérémie pour consoler son peuple, encourager son espérance et renforcer sa foi en Dieu, présent dans les ténèbres de l'épreuve, mais aussi pour réfléchir à ce moment sombre de l'histoire à la lumière de la vision chrétienne de l'histoire des nations. Pourquoi la Pologne est-elle tombée, s'interroge l'auteur. L'intrigue de la pièce et les dialogues des personnages montrent comment la chute d'une nation est liée à la perte de son identité chrétienne et à l'abandon de l'ordre moral voulu par Dieu.

Est-ce seulement pour les Polonais ?

Karol Wojtyła écrit sa pièce "Jérémie" en dialogue avec l'histoire de la Pologne, mais celui qui penserait que ce drame théâtral n'est destiné qu'à la nation polonaise se tromperait. La pièce a une portée universelle. Wojtyła ne cherche pas à résoudre la question polonaise, mais à soulever, entre autres, la grande question de l'identité nationale et, par conséquent, à inviter chaque homme à réfléchir sur son identité personnelle à la lumière de son origine. En effet, lorsque je réfléchis à mon identité nationale, je me demande finalement aussi qui je suis, qui est l'homme. Car la notion de patrie n'est pas une catégorie politique, idéologique ou sportive, elle façonne chaque homme depuis son origine. Les premières racines de mon identité personnelle sont Dieu, la famille et la patrie. 

Pour Wojtyła, le destin de chaque homme est indissociable de l'histoire et du destin de la nation. Jérémie montre déjà comment la question de l'identité de l'homme, qui sera un thème central de l'enseignement de Jean-Paul II, est déjà présente dans la première pensée de Karol Wojtyła.

La mise en garde du personnage de Skarga, qui assume une mission prophétique, à l'instar de Jérémie, semble frappante.

- L'œuvre contient une critique subtile mais cinglante des mythes nationaux qui ont été fortement propagés pendant les années du romantisme polonais. Parmi eux, Wojtyła évoque en particulier le sarmatisme et le messianisme, qui ont servi à justifier idéologiquement l'appropriation exclusiviste du concept de nation par une minorité choisie et élitiste. Ce sont les idéologies d'une époque qui, comme les idéologies d'aujourd'hui, imposent violemment et par la force leurs arguments et les intérêts personnels de quelques-uns au-dessus de la vérité et du bien commun de la nation ou du bien individuel du sujet. 

À cet égard, le grand discours que Wojtyła met dans la bouche de l'un des protagonistes du drame, le père Peter Skarga, et qui occupe tout le deuxième acte du drame, est d'une grande actualité. S'adressant à la noblesse polonaise, Fr. szlachta, qui se considéraient comme le vrai peuple élu et la vraie souche polonaise, Skarga les met sévèrement en garde contre le mépris de la loi de Dieu et la corruption économique, politique, morale et culturelle qui ont lentement préparé la chute historique de la Pologne et sa disparition en tant que nation au XVIIIe siècle, à l'époque des partages.

La même chose s'est produite à l'époque du prophète Jérémie, qui a annoncé la chute d'Israël, parce qu'il se détournait de son identité de peuple élu et de l'accomplissement de l'alliance avec Yahvé. Lorsqu'une nation tombe dans le piège des idéologies et vend sa culture, son histoire, sa religion ou sa morale, elle goûte tôt ou tard à son échec historique et perd la force morale, historique et sociale de son identité spécifique.

 D'autres commentaires ?

- Je pense qu'il est significatif que l'ouvrage soit publié en Espagne, à un moment où la question de l'identité nationale est fortement soulevée, et également dans le contexte du 45e anniversaire de l'élection de Jean-Paul II et du début de son pontificat, que nous avons célébré le 16 octobre 2023. 

L'étude de l'œuvre Jérémie Cela m'a rappelé les voyages de Jean-Paul II en Espagne et, d'une manière particulière, l'événement qu'il a organisé à Saint-Jacques-de-Compostelle en novembre 1982, ainsi que le discours mémorable que Jean-Paul II a adressé à l'Europe : "De Saint-Jacques, je t'envoie, vieille Europe, un cri plein d'amour : Reviens pour te retrouver toi-même. Sois toi-même. Découvrez vos origines. Ravivez vos racines. Ravivez ces valeurs authentiques qui ont rendu votre histoire glorieuse et votre présence sur d'autres continents bénéfique. Reconstruis ton unité spirituelle, dans un climat de respect total des autres religions et de libertés authentiques... Tu peux encore être un phare de civilisation et un stimulant de progrès pour le monde. 

À la lumière de ce que Karol Wojtyła évoque dans son ouvrage Jérémie, Je crois que le Pape annonçait déjà la chute et l'échec moral et culturel de l'Europe, tel que nous le voyons aujourd'hui, en s'éloignant de son identité chrétienne et de l'ordre moral voulu par Dieu.

L'auteurFrancisco Otamendi

Évangélisation

Pèlerins de l'espoir

Le logo du prochain Jubilé 2025 représente des pèlerins venant des quatre coins du monde, symbolisés par les couleurs, serrant une croix d'ancre.

Arturo Cattaneo-7 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le logo du Jubilé 2025 représente que nous sommes des pèlerins, nous marchons vers la patrie céleste et, comme dans tout pèlerinage, nous nous aidons mutuellement à surmonter les difficultés, mais celui qui nous aide le plus et nous précède est Jésus qui, sur la Croix, nous a donné sa vie et continue à nous la donner dans l'Eucharistie, c'est pourquoi la Croix se penche vers les quatre pèlerins qui représentent l'humanité venant des quatre coins du monde. Les pèlerins s'embrassent, indiquant la solidarité et la fraternité qui les unissent, le premier de la file s'accrochant à la Croix du Christ, signe de foi, d'amour et d'espérance.

Nous sommes des pèlerins de l'espoir alors que nous nous préparons à célébrer les 2025 ans de la naissance du Christ, 2025 ans de grâce, de miséricorde, de mission et de sainteté. Lui seul est saint, mais unis à Lui et les uns aux autres, nous espérons grandir chaque jour dans la sainteté, malgré les vagues qui nous assaillent, car dans le pèlerinage de la vie, nous sommes appelés à affronter des difficultés et parfois des tempêtes, mais unis au Christ, nous ne ferons pas naufrage, comme le montre l'ancre du salut, qui résiste aux vagues.

Le créateur du logo, Giacomo Trevisani, a déclaré avoir "imaginé des personnes de toutes les "couleurs", de toutes les nationalités et de toutes les cultures, venant des quatre points cardinaux et avançant vers l'avenir, comme les voiles d'un grand navire commun, déployées par le vent de l'Espérance qui est la Croix du Christ et le Christ lui-même". Les couleurs ont également une signification, comme il l'a expliqué : "Le rouge représente l'amour, l'action et le partage ; le jaune/orange est la couleur de la chaleur humaine ; le vert évoque la paix et l'équilibre ; le bleu rappelle la sûreté et la sécurité. Le noir/gris de la Croix/Ancre, quant à lui, représente l'autorité et l'aspect intérieur".

La représentation du logo est complétée par la devise de l'Année Sainte 2025, "Pèlerins de l'Espérance", dans la couleur verte qui rappelle le printemps et donc l'espérance en la vie nouvelle que Jésus continue de nous offrir.

Logo du Jubilé 2025
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Vatican

Quand le FBI a espionné l'évêque Sheen

Rapports de Rome-6 février 2024-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Suivez cet évêque ! Suivez cet évêque ! a été sélectionné comme l'un des trois finalistes pour le prix du meilleur documentaire au festival Mirabile Dictu 2024.

Ce documentaire dévoile des documents secrets déclassifiés par le FBI au sujet d'un évêque américain très populaire, Fulton Sheen. L'agence d'investigation craignait le succès de l'évêque et son audience à la télévision, avec des millions de téléspectateurs dans les années 1950.


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Monde

Manos Unidas lance la campagne "The Human Being Effect".

Manos Unidas a lancé aujourd'hui sa campagne "L'effet humain", dans laquelle elle "demande une justice climatique pour les plus démunis".

Loreto Rios-6 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Dans la Campagne "The Human Being Effect" (l'effet de l'être humain) coïncide avec le 65e anniversaire de Manos Unidas et, selon les documents fournis par l'organisation elle-même, vise à "transmettre à la société espagnole le besoin urgent de mettre fin à l'injustice climatique dont souffrent les peuples les plus vulnérables".

Cecilia Pilar Gracia, présidente de Manos Unidas, a déclaré que "nous allons dénoncer comment la maltraitance de la planète affecte davantage, et avec des conséquences beaucoup plus dévastatrices, des millions de personnes défavorisées qui vivent dans des pays qui n'ont pas ou peu contribué" à cette détérioration.

Par ailleurs, Cecilia Pilar Gracia a souligné que "dans les pays du Sud touchés par des sécheresses extrêmes, des ouragans, des cyclones ou des pluies torrentielles, ces phénomènes et le manque de moyens pour les atténuer ou s'y adapter sont à l'origine de la faim, des conflits, de la pauvreté, des migrations et même de la mort. C'est cela l'inégalité. Et c'est cela l'injustice climatique.

Pour mener à bien ses projets sociaux (actuellement 550 au total, dans 51 pays différents), Manos Unidas compte sur l'aide de 6460 volontaires, "répartis dans les 72 délégations que compte l'organisation", ainsi que sur 73100 membres.

Missionnaire à Turkana, Kenya

Manos Unidas travaille actuellement dans 50 pays à travers le monde. AfriqueAsie et Amérique. Pour illustrer l'impact du changement climatique en Afrique, María Soledad Villigua, missionnaire dans le désert de Turkana au Kenya, a assisté à la conférence de presse.

Le missionnaire a expliqué que ces dernières années, les pluies ont été plus rares dans cette région, ce qui a réduit les eaux du lac Turkana et rendu la pêche plus difficile, tout en provoquant la mort du bétail des pasteurs nomades de la région.

En même temps, María Soledad Villigua a souligné d'autres difficultés auxquelles elles sont confrontées dans ces environnements, comme l'échange de filles contre des chèvres à des hommes beaucoup plus âgés qu'elles et qui ont déjà plusieurs épouses. Face à cette situation, un centre d'accueil a été créé pour les filles, tant pour les orphelines que pour celles qui s'enfuient de leur famille au moment de l'échange.

Donald Hernández a ensuite expliqué les effets de la crise climatique dans son pays, le Honduras.

Les jeunes et le changement climatique

Manos Unidas a également mené une étude, réalisée par le cabinet de conseil Gfk, "pour savoir comment les jeunes Espagnols perçoivent l'injustice climatique et leur engagement à en inverser les effets".

Les résultats de cette étude, brièvement présentés lors de la conférence de presse, indiquent que "76 % des jeunes en Espagne croient que la crise climatique est réelle et une grande majorité d'entre eux sont préoccupés par la situation, ont une grande sensibilité aux questions environnementales et sont bien conscients que l'avenir de tous est lié dans une large mesure à notre capacité à prendre soin de la terre et de ses ressources".

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Initiatives

Horaires des messes. Trouver une messe près de chez vous par téléphone portable

Pablo Licheri est un Argentin qui, il y a dix ans, a lancé une simple application mobile contenant l'horaire des messes de la ville de Buenos Aires. Cette application s'est développée pour inclure les horaires des messes, des confessions et de l'adoration dans les églises du monde entier. Elle compte déjà plus de 1,5 million de téléchargements. 

Maria José Atienza-6 février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Horaires des messes est une application mobile, disponible pour Android e iOS qui recueille les heures de messe des églises du monde entier. Son créateur est un Argentin, Pablo Licheri, marié et père de 7 enfants. L'application, qui compte aujourd'hui plus de 1,5 million de téléchargements, et qui ne cesse de croître, est née et s'est développée grâce à lui, à sa femme et à ses enfants. "Cela a commencé de manière privée et laïque. Nous ne sommes soutenus par aucun évêché ou mouvement. Il s'agit d'une initiative personnelle, comme beaucoup de start-ups". affirme. 

Les débuts 

En 2014, Pablo travaillait dans une banque de son Argentine natale où il dirigeait des équipes de développement de logiciels. À l'époque, raconte-t-il à Omnes, " [...]Je cherchais des moyens d'aider les autres. C'était l'époque du lancement de l'iPad et j'étais enthousiaste. Je me suis dit qu'il fallait que j'apprenne à programmer pour cet appareil. À cette époque, j'ai également participé à une retraite spirituelle. Le prêtre a parlé de l'importance d'aller à la messe tous les jours : il nous a rappelé que la messe est la chose la plus importante qui se passe dans le monde tous les jours. Ces choses m'ont beaucoup touché et se sont connectées les unes aux autres".

L'idée initiale de Licheri était cependant très différente de celle de l'Institut de recherche sur la santé. Horaires des messes: "Je voulais créer un site qui diffuserait des messes en direct de différentes parties du monde, sur Internet, 24 heures sur 24. Un site où l'on pourrait regarder une messe en direct, à tout moment, et où l'on pourrait prier ou écouter si l'on ne pouvait pas s'y rendre. Il a discuté de cette idée avec un ami, mais celui-ci a souligné les difficultés que cela impliquait et l'a encouragé à commencer par quelque chose de plus facile, comme une application mobile permettant de consulter les horaires de la messe. 

Il a semblé à Paul "trop simple", mais il a été convaincu qu'il s'agissait d'une première étape et il l'a développée. "Je l'ai fait très rapidement, le samedi et le dimanche, le matin, avant que mes enfants ne se réveillent".rappelle Licheri. "Je n'ai chargé que des églises de Buenos Aires et je les ai envoyées à mes amis. Peu de temps après, environ deux cents personnes l'utilisaient. J'étais très heureux et je pensais avoir accompli ma mission. Mais ce n'était pas le cas. Ils ont commencé à me demander de développer l'application pour Android. Cela signifiait que je devais refaire toute l'application à partir de zéro. 

Licheri a développé l'application pour les deux systèmes et, en peu de temps, plus de 2 000 personnes l'ont utilisée pour connaître les horaires des messes. Les utilisateurs envoient des informations sur les églises qu'ils fréquentent : changements d'horaires, erreurs de localisation, etc. 

Croissance

Horaires des messes s'est développée, et continue de se développer, grâce aux utilisateurs. Les utilisateurs de l'application ont commencé à envoyer des informations sur les églises qu'ils ont rencontrées lors de leurs voyages d'agrément ou professionnels, en dehors de Buenos Aires et même au-delà des frontières nationales de l'Argentine. "J'ai commencé à accumuler des données provenant de nouvelles églises et des rapports d'erreurs, rappelle Pablo Licheri et "J'ai demandé à mes fils et filles plus âgés, qui avaient environ 10-12 ans, de m'aider. Je leur ai enseigné quelques bases de la programmation et ils étaient enthousiastes à l'idée de m'aider. 

M. Licheri souligne qu'à un moment donné, il s'est rendu compte qu'il devait travailler de manière professionnelle. L'entreprise comptait déjà plusieurs milliers d'utilisateurs. application et les rapports de bogues et les nouvelles informations s'accumulaient. Il a commencé avec une équipe de bénévoles, mais bien qu'ils aient beaucoup aidé, le problème n'était pas résolu. C'est alors qu'il a engagé plusieurs développeurs professionnels et que l'application a pris un nouvel essor : "...".Nous avons pu commencer à répondre aux utilisateurs, les rapports de bogues non corrigés et les bogues ont disparu, etc. De plus, cela crée un cercle vertueux : les gens voient que nous répondons aux rapports de bogues et ils utilisent davantage l'application, ils la recommandent, d'autres utilisateurs entrent, qui à leur tour envoient plus d'informations et plus de corrections. 

Jusqu'à l'année dernière, tous les coûts étaient supportés par lui et sa femme. Aujourd'hui, le Horaires des messes a la possibilité de faire des dons, à partir de cinq dollars. "Cette somme a au moins permis de couvrir les coûts de base de la mise en œuvre. note son créateurNous recevons des dons du monde entier, mais ils sont encore modestes. Nous avons encore besoin de grandir un peu pour embaucher un ou deux employés à temps plein supplémentaires, mais c'est un pas en avant"..

Des masses du monde entier

Actuellement, Horaires des messes couvre les horaires des célébrations eucharistiques dans les églises du monde entier : Europe, Amérique latine, mais aussi Asie et même Océanie. Lorsqu'un utilisateur envoie des informations, l'équipe de l'application recherche cette église sur le web, vérifie les données de géolocalisation, si la paroisse dispose d'un site web et d'autres informations sont également ajoutées, etc. Chaque information publiée a, en plus du premier envoi d'information, des heures de travail derrière elle. Et ce n'est pas toujours facile. 

Comme le souligne Pablo, les différences d'information entre les pays sont très importantes. Dans le cas des États-Unis, "Les paroisses les ont presque toutes, avec des personnes qui y travaillent de manière professionnelle, et ont un site web à jour. Cela a permis d'inclure 100% des horaires de messe américains dans l'application en 2023". Dans le cas de l'Europe, ce pourcentage est plus faible et il est plus difficile, dans de nombreux cas, de recouper les informations. C'est encore plus vrai en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Malgré tout, les utilisateurs apportent beaucoup d'informations et c'est ce qui permet de télécharger chaque jour de nouveaux temples. Chaque mois, environ 130 000 personnes téléchargent l'application. 

Comme le dit Licheri, "Nous sommes 1,3 milliard de catholiques dans le monde - imaginez ce qu'il nous reste à développer et à aider ! Périodiquement, en outre, le Horaires des messes prépare et envoie un bulletin d'information sur divers aspects de la foi, des dévotions ou de l'Eucharistie. 

Un exemple de confiance en Dieu 

L'expérience la plus claire de Pablo Licheri dans cette aventure est peut-être celle de la confiance en Dieu : "Si j'avais réalisé ce projet seul et en pensant à l'entreprise, il aurait disparu".

Outre l'histoire de l'application, Pablo et sa famille ont vécu de nouvelles expériences grâce à l'application, notamment la découverte de la ville où ils vivent aujourd'hui : Ave Maria, en Floride. "Il y a sept ans, je suis venu donner une conférence à Miami. Ma femme m'a accompagné et nous sommes restés quelques jours de plus. Nous roulions sur l'autoroute en nous demandant où nous pourrions aller à la messe. Ma femme a ouvert l'application et a dit 'il y a une église près d'ici qui a une messe dans un petit moment'. Nous étions en Floride, au milieu des Everglades. Nous avons fait un détour et c'est ainsi que nous avons appris à connaître cette ville. Une belle ville, bâtie autour d'une université catholique construite par Tom Monaghan, le fondateur de Domino's Pizza, avec une histoire impressionnante derrière elle. Nous avons aimé l'idée d'y élever nos enfants et nous y sommes venus. Nous sommes tous encore ici, à l'exception de mon fils aîné, qui étudie à Rome pour devenir prêtre, raconte Pablo Licheri. Il conclut : "J'aimerais que l'histoire de Mass Timetables serve d'exemple à d'autres personnes pour entreprendre des choses différentes et faire confiance à la providence de Dieu"..

Vocations

Sainte Edwige, la sainte qui unit les mondes germanique et slave

Canonisé En 1267, en raison de son dévouement aux pauvres et de sa forte vie de dévotion, le culte de sainte Edwige s'est rapidement répandu en Pologne et en Allemagne.

José M. García Pelegrín-6 février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Certains saints ont joué le rôle de pont entre les peuples et les pays, entrant dans l'histoire sous des noms différents. Un exemple bien connu est celui de Saint Antoine de Padoue (c. 1195-1231). Originaire de Lisbonne, il a passé la plus grande partie de sa vie en Italie, où il est connu sous le nom d'Antonio di Padova, tandis qu'au Portugal, il est appelé António de Lisboa. Il en va de même pour sainte Élisabeth de Hongrie (1207-1231), appelée ainsi en raison de son lieu de naissance, mais connue en Allemagne sous le nom d'Élisabeth de Thuringe, car elle a épousé le landgrave Louis de Thuringe-Hesse.

Il en va de même pour sainte Hedwige, tante d'Élisabeth de Thuringe, dont la mère, Gertrude, était sa sœur. En Bavière, elle est connue sous le nom d'Edwige d'Andechs, du nom du village - qui n'était alors qu'un château - situé sur les rives du lac Ammersee, où elle est née en 1174 en tant que fille du comte Berthold IV d'Andechs. Cependant, l'histoire la retient généralement sous le nom d'Hedwige de Silésie, où elle a vécu la plus grande partie de sa vie. En polonais, elle est appelée Święta Jadwiga Śląska : en raison de l'influence de son mari Henri Ier de Silésie, la région, à l'origine slave, a connu un mélange de population polonaise et allemande jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Mariage avec Henri Ier de Silésie

Après avoir passé son enfance à l'abbaye de Kitzingen, éduquée par des bénédictines dont sa tante était l'abbesse, son père la marie - comme on vient de le dire - au futur comte Henri Ier de Silésie et princeps de Pologne. À la fin du XIIe siècle, l'enfance se termine tôt : Hedwige a 12 ans lorsqu'elle se marie et 13 ans lorsqu'elle donne naissance à son premier enfant ; au fil des ans, elle aura cinq autres enfants. Selon la tradition, après 22 ans de mariage, Hedwig et Henri ont fait vœu de continence, ce qui n'a pas affecté le bonheur de leur mariage. Contrairement à ce que l'on pense souvent des mariages politiques, nombre d'entre eux se sont révélés heureux, comme le fut le mariage de sa nièce Elisabeth avec le landgrave Louis de Thuringe.

En 1201, Henri Ier devient duc de Silésie et obtient la partie méridionale de la Grande Pologne et le duché de Cracovie. C'est pourquoi il se fait appeler "duc de Silésie, de Pologne et de Cracovie" et pourquoi, dans diverses chroniques médiévales et modernes, Hedwige est souvent désignée comme "duchesse de Pologne".

Alors que son mari était occupé à consolider ses possessions, Hedwig a œuvré à la diffusion des idées chrétiennes, s'est occupée avec dévouement des pauvres et des malades, a fondé des monastères de femmes et a soutenu divers ordres religieux dans l'établissement de succursales. Selon la tradition, elle portait toujours sur elle une statuette de la Vierge Marie qu'elle contemplait avec dévotion, même dans l'adversité, comme lors de la destruction de sa maison natale, le château d'Andechs. Sa sœur Gertrude - la mère d'Élisabeth de Hongrie ou de Thuringe - a été victime d'une tentative d'assassinat. En outre, elle a dû faire face à la mort prématurée de ses trois fils et de deux de ses filles, puisque le seul de ses six enfants à lui survivre sera une fille, également prénommée Gertrude. Hedwig a supporté cette épreuve avec la consolation de la foi et de la prière quotidienne, ce qui l'a amenée à vouloir mener une vie consacrée.

Veuvage et vie religieuse

Après la mort de son mari en 1238 et la perte de son fils aîné, successeur de son père comme duc de Silésie et princeps de Pologne, lors de la bataille de Liegnitz contre les Mongols trois ans plus tard, Hedwige entra au monastère cistercien de Trebnitz, qu'elle avait elle-même fondé en 1202, le premier couvent féminin de Silésie. Le monastère s'agrandit rapidement pour accueillir un millier de moniales, d'élèves et de servantes. Elle y mourut le 15 octobre 1243, à l'âge de près de 70 ans.

Outre la fondation de Trebnitz, pour laquelle il est souvent représenté avec une église à la main - comme c'est le cas pour de nombreuses images de saints au Moyen Âge - et est représenté dans la statue du début du XVe siècle du monastère de Niedernburg, il a également construit des hôpitaux et des asiles, tels que l'hôpital du Saint-Esprit à Wroclaw (Breslau en allemand ; Wrocław en polonais) et un hôpital pour les femmes lépreuses près de Neumarkt.

La réputation de sainteté d'Edwige n'est pas seulement due à la vie monastique dans laquelle elle s'est retirée dans les dernières années de sa vie, mais surtout à son service des pauvres et à sa générosité constante à leur égard. Selon les chroniques, outre la construction d'hospices et d'abris, il s'efforçait également de les aider personnellement ; il a même appris le polonais pour mieux les servir. Sa modestie et sa sobriété vestimentaire la rendent ostensiblement étrangère à son statut. Hedwig n'a pas honte de porter des vêtements usés, de vieilles chaussures ou même d'être pieds nus : dans certaines représentations, elle tient ses chaussures à la main, en guise d'allusion à cette circonstance. Hedwig ne veut pas se distinguer des pauvres car, comme elle le dit à sa fille Gertrude, les pauvres "sont nos maîtres".

Culte de Sainte Hedwige

Ces affirmations se fondent sur la source principale de l'histoire de sa vie, la "Vita beate Hedwigis", écrite en latin vers 1300 par un érudit inconnu, et qui a été traduite en allemand à plusieurs reprises depuis la fin du XIVe siècle. Ces affirmations sont étayées par le document de canonisation du pape Clément IV, qui l'a canonisée le 26 mars 1267 ; sa fête est célébrée le 16 octobre.

En plus d'être le saint patron le plus important de la Silésie et de la Pologne avec saint Adalbert et saint Stanislas, sa vénération s'est étendue vers l'ouest, de Gdansk et Cracovie à Vienne, Trente et Anvers, favorisée par les moniales cisterciennes et la dynastie polonaise des Piast.

En 1773, Frédéric le Grand, roi de Prusse, a construit la cathédrale Sainte-Hedwige à Berlin, aujourd'hui siège de l'archidiocèse de Berlin, principalement pour les immigrants catholiques de Silésie. Hedwig est ainsi devenue la patronne du Brandebourg et de Berlin, ainsi que de sa ville natale, Andechs, en Bavière. Sainte Edwige jette ainsi un pont particulier entre les mondes germanique et slave.

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Vocations

Thomas PowersDieu sait pour quelle raison il a créé chaque personne".

Monseigneur Powers, recteur du Collège pontifical nord-américain, affirme que "le monde a radicalement changé depuis la fondation, mais la mission du Collège reste la même : former des hommes pour la prêtrise, avec des cœurs configurés au Christ".

Gonzalo Meza-6 février 2024-Temps de lecture : 7 minutes

Le nouveau bâtiment de la Collège pontifical nord-américain à Rome (PNAC), inauguré en 2015, porte au sommet de l'un de ses murs l'inscription : "Resonare Christum corde romano", une marque distinctive qui prend vie chez les séminaristes du collège et les futurs prêtres de l'Église nord-américaine.

Le recteur du PNAC, Monseigneur Thomas Powers, déclare sur la page d'accueil du Collège : "Le monde a radicalement changé depuis la fondation du Collège, mais la mission du Collège reste la même : former des hommes pour le sacerdoce, avec des cœurs configurés au Christ, prêtre suprême et éternel, afin qu'ils puissent retourner dans leurs diocèses désireux de servir le peuple de Dieu fidèlement, généreusement et joyeusement.

Mgr Powers connaît bien le séminaire, puisqu'il y a étudié et qu'il en a été le directeur spirituel, fonction qu'il a exercée lorsqu'il travaillait au Dicastère pour les évêques. Juste avant de prendre ses fonctions de recteur, il était pasteur de l'église St. John's à Darien, dans le Connecticut. Pour en savoir plus sur la vie, l'histoire et la mission du PNAC, Omnes s'est entretenu avec Mgr Powers.

Pourriez-vous nous présenter une brève biographie et votre ministère sacerdotal jusqu'à présent ?

- J'ai grandi à Newtown, dans le Connecticut. Nous sommes cinq frères et sœurs. Trois filles et deux garçons. Mon père va avoir 90 ans et ma mère 88 ans. Ma famille a toujours assisté à la messe, car la foi était et reste très importante pour nous. J'ai fréquenté des écoles catholiques au primaire et au secondaire, puis j'ai étudié l'économie à l'université de Notre Dame.

Plus tard, j'ai travaillé pendant trois ans comme consultant financier et j'ai même travaillé à New York. À cette époque, j'ai senti que Dieu m'appelait à quelque chose de différent, probablement à la prêtrise. Avant de prendre la décision d'entrer au séminaire, je suis donc allé à Porto Rico pour travailler avec les pauvres, pour m'éloigner du monde des affaires et pour réfléchir et prier sur ce que Dieu voulait que je fasse. À mon retour, je suis entré au séminaire diocésain en 1992. Un an plus tard, j'ai été envoyé au Collège nord-américain.

J'y suis restée cinq ans. J'ai obtenu ma licence à l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille. Je suis ensuite retournée dans mon diocèse pendant sept ans pour travailler comme vicaire paroissiale, aumônier de lycée et directrice spirituelle de notre séminaire.

En 2005, on m'a demandé d'aller à Rome pour travailler pour le Saint-Siège dans ce qui est aujourd'hui le dicastère pour les évêques. J'y ai travaillé pendant dix ans. Pendant cette période, j'ai aidé le PNAC en tant que directeur spirituel adjoint. À la fin de cette période, je suis retourné dans mon diocèse en 2015. J'ai été vicaire général pendant toutes ces années, puis prêtre de paroisse pendant un an et demi. En 2022, j'ai reçu un appel surprise me demandant de retourner à Rome pour la troisième fois en tant que recteur. Mon sacerdoce a été un voyage fascinant. J'ai reçu des choses et des nominations auxquelles je ne me serais jamais attendu. Je suis reconnaissant de tout ce que Dieu a fait pour moi et je suis également reconnaissant d'être ici.

Pouvez-vous nous parler des trois sections du PNAC : le séminaire et les TICE dans le "Gianicolo" et la Casa Santa Maria dans le centre historique ?

- La façon la plus simple d'envisager ces trois sections est de se représenter trois bâtiments avec trois missions. Le bâtiment le plus ancien s'appelle aujourd'hui Casa Santa Maria. Il a été fondé en 1859 sous le règne du bienheureux Pie IX. Nous y avons séjourné de 1859 à 1953. Ce bâtiment est aujourd'hui la Maison où vivent les prêtres qui font des études supérieures.

Le bâtiment actuel, siège du PNAC, a été construit en octobre 1953, il y a 70 ans. C'est un bâtiment majestueux et magnifique. Il est situé sur la colline du Gianicolo. Le troisième bâtiment, également sur le campus du Gianicolo, est l'Institut de formation théologique continue (ICTE), destiné à accueillir les prêtres en année sabbatique après 10 ou 15 ans d'ordination.

Ils viennent ici pendant cette période pour se consacrer à la prière, à l'étude et aux voyages. Ils reçoivent d'excellents cours et leur séjour ici renouvelle leur énergie pour poursuivre leur sacerdoce et ils repartent heureux de reprendre leur ministère. Les séminaristes et les prêtres viennent des États-Unis, mais nous en avons aussi quelques-uns d'Australie. Actuellement, il y a un Australien au séminaire et deux prêtres à la Maison Sainte-Marie. Dans le passé, nous avons accueilli des Canadiens. Nous sommes fiers de ces trois programmes. Nous avons de très bons séminaristes et prêtres qui veulent être saints, joyeux et bons.

Où les séminaristes vont-ils étudier le premier ou le deuxième cycle de théologie ?

- À ce stade, la période de formation des séminaristes à Rome est de quatre ans. Certains restent un an de plus pour en faire cinq. Contrairement à la plupart des séminaires aux États-Unis, où les cours sont dispensés dans les locaux du séminaire, nos étudiants suivent des cours de théologie à l'extérieur.

Le premier cycle est étudié à l'Université pontificale grégorienne (des Jésuites), à l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin ("Angelicum", des frères dominicains) et à l'Université pontificale de la Sainte-Croix (de la Prélature de la Sainte-Croix). Opus Dei). Ensuite, s'ils restent pour le deuxième cycle afin d'obtenir leur licence ou de la commencer, ils peuvent aller dans d'autres universités catholiques à Rome. Ils étudient et travaillent beaucoup. Du lundi au vendredi, après la prière du matin, nous avons la messe et le petit déjeuner. Ensuite, les séminaristes se rendent à leur université à pied, à vélo ou en bus. Ils reviennent pour le déjeuner et poursuivent leurs études, leur apostolat et leurs activités de formation. Ils sont toujours très occupés.

Quel est le programme de formation des séminaristes de la PNAC et sur quoi se base-t-il ?

- Jean-Paul II a identifié dans "Pastores Dabo Vobis" quatre dimensions de la formation au séminaire : humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. J'appelle Rome "la cinquième dimension" pour plusieurs raisons : les étudiants marchent dans les rues où sont passés les saints ; ils peuvent aller prier sur les tombes des apôtres et d'autres saints ; ils peuvent voyager et apprendre dans d'autres régions d'Italie ou d'Europe.

En outre, nous vivons juste à côté du Saint-Père, le successeur de saint Pierre, et à côté de la tombe de saint Pierre. En vivant ici, les étudiants sont imprégnés de la riche histoire et de la tradition de l'Église. Ils sont formés dans ces cinq dimensions et ramènent ensuite tout cela chez eux, dans leur diocèse, pour le partager avec leur peuple, leurs paroissiens. 

Quels sont les apostolats que les séminaristes de la PNAC accomplissent à Rome ? 

- Je suis très fier de notre formation apostolique, car nos séminaristes - du deuxième semestre de leur première année jusqu'à leur cinquième année - accomplissent un travail apostolique dans la ville et en dehors de la ville.

Nous avons 22 apostolats dans lesquels nous sommes impliqués. En voici quelques-uns : le service aux sœurs de Mère Teresa de Calcutta ; l'apostolat centré sur les pauvres dans les rues ; l'apostolat avec les étudiants américains vivant à Rome ; les visites guidées dans les basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul. Nous avons également un ministère dans une paroisse et nous nous rendons dans les bases navales et aériennes américaines en Italie.

Ces apostolats constituent une diversité d'expériences. Il convient de noter que certains étudiants doivent effectuer leur service en italien ou en espagnol, ce qui est une très bonne chose car ils doivent s'adapter à un lieu ou à un environnement qui ne leur est pas familier, des situations auxquelles tout prêtre est confronté à un moment ou à un autre de son ministère. Ce sont des expériences très positives et parfois stimulantes.

Il existe de nombreuses traditions dans la vie du PNAC, par exemple le dîner de gala du recteur ou les "Station Churches" (stations de carême à Rome), qui rassemblent la communauté du séminaire et les anglophones de Rome dans l'une des églises historiques chaque jour pendant cette période pour célébrer la messe et vénérer les reliques des martyrs ou des saints. 

- Les "Saisons de Carême" sont une expérience phénoménale. Son histoire remonte au IVe siècle, lorsque, pendant la période du CarêmeL'évêque de Rome se réunissait avec le peuple dans différentes églises de la ville pour célébrer la messe et vénérer les reliques des martyrs. D'où le nom de "station", "statio" en latin. Cette tradition a pris fin en 1309 lorsque le pape s'est installé à Avignon. Quelques siècles plus tard, le pape Léon XIII l'a reprise, mais c'est sous le pape saint Jean XXIII qu'elle a pris toute son ampleur.

Les Américains du Collège nord-américain ont repris et relancé la tradition en 1975 et ont invité tout le monde, en particulier la communauté anglophone de Rome. Ce que nous faisons alors, c'est que du mercredi des Cendres à la Semaine Sainte, du lundi au samedi, nos garçons se rendent chaque jour aux stations de Carême. Ils se lèvent très tôt le matin - car la messe commence à 7 heures - et marchent du "Gianicolo" à l'église de la station du jour. Nous, les prêtres, célébrons les messes à tour de rôle.

De nombreux anglophones y participent, notamment des étudiants universitaires ou des pèlerins américains. Certains d'entre eux viennent à Rome et restent pendant toute la période du Carême, simplement pour vivre cette merveilleuse tradition. Je pense que cela nous rappelle que nous sommes en pèlerinage, que nous faisons des sacrifices ensemble et que nous célébrons l'Eucharistie comme un seul peuple de Dieu.

Un autre événement, d'une grande importance pour notre Collège, est le "Dîner du Recteur", qui aura 30 ans cette année et se tiendra le 11 avril. Il nous donne l'occasion de remercier nos bienfaiteurs, amis du collège et de l'université, pour leur générosité et leur soutien constant, matériel et spirituel, aux séminaristes.

La fête de l'Immaculée Conception, patronne du séminaire, est un autre moment très spécial pour toute la communauté du PNAC, car c'est Notre Dame qui nous protège et intercède pour nous. Nous avons également des traditions internes entre les étudiants eux-mêmes, par exemple le match de football annuel "Spaghetti Bowl" ou la course de Thanksgiving. 

Quelles sont les principales réalisations du PNAC au cours des dix dernières années ?

- Avec le recul, j'ai vécu ici pendant 15 ans de ma vie : comme séminariste, puis comme assistant du directeur spirituel et maintenant comme recteur. J'ai constaté que le collège a toujours eu un excellent programme de formation, qui s'améliore au fur et à mesure que l'Église nous l'enseigne. Par exemple, dans les années 1990, lorsque j'étais séminariste, la référence était "Pastores Dabo Vobis" et sa mise en œuvre, mais en 2016, elle a également inclus la "Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis", le nouveau programme de formation sacerdotale que nous prenons comme guide.

D'un point de vue infrastructurel, la construction de l'usine de traitement de l'eau a permis d'améliorer la qualité de l'eau. "Gianicolo a fait l'objet de nombreux travaux de rénovation et d'agrandissement. En 2015, une nouvelle tour a été construite, avec une chapelle d'adoration, des chapelles de pratique liturgique pour que les étudiants puissent s'entraîner à célébrer la messe, à se confesser, etc. Elle comporte également des salles de classe, car nous n'avions pas beaucoup d'espace auparavant.

Malgré cela, les garçons vivent très simplement : leurs chambres individuelles ne sont pas climatisées, ils n'ont pas leur propre salle de bain. Nous n'avons l'air conditionné que dans certaines parties communes, afin que les garçons puissent faire ce qu'ils font le mieux dans ces endroits : prier et étudier. En ce sens, notre chapelle et notre bibliothèque sont climatisées pour les mois chauds. En tant que recteur, nous avons également des projets pour l'avenir que nous espérons réaliser dans les deux prochaines années. 

Que diriez-vous à un jeune homme ou une jeune femme qui est en train de discerner si Dieu l'appelle à la prêtrise, à la vie religieuse ou à la vie consacrée ? 

- Je vous conseille d'être ouvert et de garder votre cœur ouvert, car Dieu sait pour quelle raison il a créé chaque personne et quelle est sa raison d'être. Certains sont appelés à la prêtrise et à la vie consacrée. Si nous gardons notre cœur ouvert et si nous sommes disposés à le faire, nous écouterons le Seigneur. Faites-lui confiance. Il vous conduira toujours là où il veut que vous soyez et ne vous égarera pas.

 Il est également nécessaire de mentionner aux jeunes qu'il existe d'autres options pour suivre le Seigneur, par exemple en tant que personne consacrée, enseignant, policier, médecin, avocat, etc. Dans mon cas, j'ai essayé de laisser mon cœur ouvert à Dieu et de le laisser me surprendre. Dans mon cas, j'ai essayé de laisser mon cœur ouvert à Dieu et de le laisser me surprendre. L'important est de garder notre cœur ouvert à Dieu.

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Vatican

Le pape condamne la montée de l'antisémitisme

Le Pape a publié une lettre adressée aux "frères et sœurs juifs d'Israël". Dans cette lettre, François rappelle l'étroite relation entre les catholiques et les juifs, peuple de l'Alliance, et exprime sa condamnation de la montée actuelle de l'antisémitisme. Le numéro de décembre 2023 d'Omnes s'est penché sur la situation en Terre Sainte.

Loreto Rios-5 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Le Pape commence la lettre aux Juifs rappelant que "nous vivons des temps de tribulations douloureuses" et que "les guerres et les divisions augmentent dans le monde entier". Nous sommes en fait, comme je l'ai dit il y a quelque temps, dans une sorte de "guerre mondiale par morceaux", avec de graves conséquences pour la vie de nombreuses populations", a déclaré le Saint-Père.

À cet égard, M. Francisco a fait référence à la situation que connaît actuellement l'Union européenne. Terre SainteMême la Terre Sainte, malheureusement, n'a pas été épargnée par cette douleur et, depuis le 7 octobre, elle est plongée dans une spirale de violence sans précédent". Le Pape a exprimé sa douleur face à ces événements : "Mon cœur est déchiré par ce qui se passe en Terre Sainte, par la force de tant de divisions et de haine".

"Ces sentiments expriment une proximité et une affection particulières pour les peuples qui habitent la terre qui a été le témoin de l'histoire de la Révélation", poursuit le document.

Le Saint-Père a ensuite regretté que cette situation ait conduit à certaines attitudes antisémites dans le monde : "Malheureusement, il faut dire que cette guerre a aussi produit dans l'opinion publique mondiale des attitudes de division, qui conduisent parfois à des formes d'antisémitisme et d'antijudaïsme".

Le lien entre catholiques et juifs

Face à cette situation, François a rappelé la relation étroite qui unit les catholiques aux juifs : "Je ne peux que répéter ce que mes prédécesseurs ont également dit clairement à plusieurs reprises : la relation qui nous unit à vous est spéciale et unique, sans jamais occulter, bien sûr, la relation que l'Église a avec les autres et l'engagement envers eux également".

Ce lien renforce encore le rejet de l'antisémitisme par l'Église : "Le chemin que l'Église a parcouru avec vous, ancien peuple de l'alliance, rejette toute forme d'antijudaïsme et d'antisémitisme, condamnant sans équivoque les manifestations de haine envers les juifs et le judaïsme comme un péché contre Dieu".

Rejet de l'antisémitisme actuel

Le Pape a donc exprimé sa préoccupation face aux attitudes antisémites actuelles : "Avec vous, nous, catholiques, sommes profondément préoccupés par la terrible augmentation des attaques contre les juifs dans le monde entier. Nous avions espéré que "plus jamais ça" serait un refrain entendu par les nouvelles générations, et pourtant nous voyons maintenant que le chemin à parcourir exige une coopération toujours plus étroite pour éradiquer ces phénomènes".

François a ensuite souligné sa proximité avec la Terre Sainte : "Mon cœur est proche de vous, de la Terre Sainte, de tous les peuples qui y vivent, Israéliens et Palestiniens, et je prie pour que le désir de paix l'emporte sur tous. Je veux que vous sachiez que vous êtes proches de mon cœur et du cœur de l'Église. À la lumière des nombreuses communications que j'ai reçues de divers amis et organisations juives du monde entier et de votre lettre, que j'apprécie beaucoup, j'éprouve le désir de vous assurer de ma proximité et de mon affection".

Prière pour le retour des otages

Le Saint-Père a également expliqué qu'il priait pour le retour des otages et pour la fin de la guerre : "J'embrasse chacun d'entre vous, en particulier ceux qui sont consumés par l'angoisse, la douleur, la peur et même la rage. Les mots sont si difficiles à formuler face à une tragédie comme celle qui s'est produite ces derniers mois. Avec vous, nous pleurons les morts, les blessés, les traumatisés, en suppliant Dieu le Père d'intervenir et de mettre fin à la guerre et à la haine, à ces cycles sans fin qui mettent en danger le monde entier. De manière particulière, nous prions pour le retour des otages, en nous réjouissant pour ceux qui sont déjà rentrés chez eux et en priant pour que tous les autres les rejoignent bientôt".

L'espoir et l'appel à la paix

D'ailleurs, vers la fin du document, le Pape nous invite à ne pas perdre l'espérance : "J'ajoute que nous ne devons jamais perdre l'espérance en une paix possible et que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la promouvoir, en rejetant toute forme de défaitisme et de méfiance. Nous devons nous tourner vers Dieu, seule source d'espérance certaine. [En ces temps de désolation, nous avons beaucoup de mal à voir un horizon futur où la lumière remplace les ténèbres, où l'amitié remplace la haine, où la coopération remplace la guerre. Pourtant, en tant que juifs et catholiques, nous sommes les témoins de cet horizon. Et nous devons le construire, en commençant tout d'abord par la Terre Sainte, où nous voulons travailler ensemble pour la paix et la justice, en faisant tout notre possible pour créer des relations capables d'ouvrir de nouveaux horizons de lumière pour tous, Israéliens et Palestiniens".

En conclusion de sa lettre aux juifs, le pape a souligné que juifs et catholiques "doivent s'engager sur ce chemin d'amitié, de solidarité et de coopération dans la recherche des moyens de réparer un monde brisé, en travaillant ensemble dans toutes les parties du monde, et en particulier en Terre sainte, pour retrouver la capacité de voir dans le visage de chaque personne l'image de Dieu dans laquelle nous avons été créés".

Nous avons encore beaucoup à faire ensemble pour que le monde que nous laisserons à ceux qui viendront après nous soit un monde meilleur, mais je suis convaincu que nous pouvons continuer à travailler ensemble dans ce but.

Vocations

María Rita Martín : "Où que se trouve l'Association thérésienne, elle a un charisme commun et des caractéristiques propres".

L'Association thérésienne, fondée par saint Pedro Poveda en 1911, célèbre le centenaire de son approbation pontificale par Pie XI en janvier 1924. À l'occasion du centenaire, sa vice-directrice mondiale, María Rita Martín, explique à Omnes le charisme et la vie de l'AT, répartie dans trente pays, qui a élaboré un plan 2023-2028 allant bien au-delà du centenaire.

Francisco Otamendi-5 février 2024-Temps de lecture : 7 minutes

Lorsque María Rita Martín, la numéro 2 de l'équipe de France, est arrivée à l'aéroport, elle n'a pas eu le temps d'en parler. Institution thérésienneLa question de savoir ce qu'ils pensent en cette année du centenaire de l'approbation est claire : ils veulent que la force rénovatrice de cette commémoration nourrisse tout ce qu'ils ont à "mettre en mouvement, soutenir, encourager, promouvoir..., entre tous et avec la force de l'Esprit".

María Rita Martín Artacho est actuellement directrice adjointe de l'Institut de recherche sur les maladies infectieuses. Institution thérésiennefondée par saint Pedro Poveda (Linares, Espagne, 1874-1936), dont la directrice est la Philippine Gregoria Ruiz. Née à Benamejí (Cordoue), María Rita Martín Elle a connu l'Association thérésienne alors qu'elle était étudiante en enseignement à Cordoue et a obtenu un poste d'enseignante par accès direct. Elle a travaillé pendant six ans comme enseignante auprès d'émigrants espagnols en Belgique.

À son retour en Espagne, elle prend un congé pour coordonner le mouvement de jeunesse ACIT, résidant à Madrid, et étudie parallèlement la théologie à l'Université pontificale de Comillas, où elle obtient une licence en études dogmatiques-fondamentales. De 2012 à 2019, María Rita a travaillé à l'Université Loyola Andalucía en tant que directrice du département d'évangélisation et de dialogue. Avant d'être élue vice-directrice, elle a fait partie du conseil de direction pour la période 2018-2023.

Le vendredi 12 janvier, dans la cathédrale Santa María de la Almudena, le cardinal José Cobo, archevêque de Madrid, a présidé une eucharistie d'action de grâces pour le centenaire, et les actions de grâces se sont multipliées à Barcelone et dans d'autres villes espagnoles, à Holguín (Cuba), Buenos Aires (Argentine), Rome (Italie), Cochabamba (Bolivie), à l'Université de Bethléem (Terre Sainte), Jérusalem, Amman (Jordanie), Notre-Dame de Guadalupe (Mexique), Tokyo (Japon), à Iloilo, Davao, au Collège Poveda de Manille (Philippines), etc. Agence du Vatican. Les technologies de l'information sont intégrées dans le Dicastère L'Association internationale du Saint-Siège pour les laïcs, la famille et la vie, en tant qu'association internationale de fidèles laïcs, souligne ses dirigeants.

En quelle année saint Pedro Poveda a-t-il fondé l'Association thérésienne et quel était son charisme fondateur ?

En 1911, Pedro Poveda a ouvert à Oviedo une première "Académie" pour les élèves-maîtres. L'objectif était de former des enseignantes - et des enseignants, bien que plus tard les hommes ne se soient pas cristallisés - qui unissaient "foi et science", préparation intellectuelle et un solide christianisme pour exercer leur travail dans l'éducation publique en donnant un témoignage de vie cohérent. En quelques années, elle dispose de plusieurs centres comme celui d'Oviedo dans toute l'Espagne et d'une résidence pour les étudiants universitaires à Madrid (1914), ainsi que d'un groupe stable de femmes qui commencent à consacrer leur vie et leur profession, qu'elles soient enseignantes ou étudiantes universitaires, à l'œuvre naissante.

 Pourquoi l'appelait-il Teresian ?

-En raison de l'attrait de Sainte Thérèse en tant que femme, professeur de prière et personne qui a su embrasser l'humain dans ses relations, dans ses écrits, dans sa capacité à se frayer un chemin face aux difficultés. "L'humain rempli de Dieu", écrivait Poveda. Il y aurait beaucoup à dire sur Teresa et sur ce qui attirait Poveda, ce que l'on peut appeler le "tempérament", le caractère... Ce sont de très brefs coups de pinceau que je donne.

Le père Poveda, son fondateur, martyrisé en 1936, a été béatifié à Rome en octobre 1993 et canonisé par saint Jean-Paul II en 2003, en même temps qu'une femme de l'association thérésienne, Victoria. 

-En ce qui concerne Pedro Poveda, oui, mais pas en ce qui concerne Victoria. Victoria Díez y Bustos de Molina, membre de l'Association thérésienne, enseignante à l'école de Hornachuelos, à Cordoue, est morte martyre le 12 août 1936 et a été béatifiée avec Pedro Poveda en 1993 à Rome.

Pouvez-vous nous parler de vos souvenirs de la canonisation ?

-Je vivais à Rome à l'époque, mais j'ai eu le privilège de participer à cet événement. Il s'agissait d'un acte multitudinaire, sur la Plaza de Colón, avec plus d'un million de personnes, si je me souviens bien. Cinq bienheureux ont été canonisés : Mère Maravillas de Jesús, Genoveva Torres, Sœur Ángela de la Cruz, José María Rubio et Pedro Poveda.

Des milliers de membres, de familles, d'amis, de collaborateurs informatiques... se sont rendus à Madrid pour partager ce moment historique. Je me souviens l'avoir vécu avec une joie sereine, une profonde gratitude, en communion avec toutes les personnes qui se sont senties et se sentent encouragées et accompagnées dans leur vie de foi par la vie et l'œuvre de ce prêtre né à Linares et qui a été L'instrument de Dieu "et seulement cela", comme il avait l'habitude de le dire. Cela me rappelle la prière personnelle qu'il a écrite dans son journal en 1933 : "Seigneur, que je pense ce que tu veux que je pense ; que je veuille ce que tu veux que je veuille ; que je parle comme tu veux que je parle ; que j'agisse comme tu veux que j'agisse. C'est ma seule aspiration.

L'Association thérésienne est née "en des temps difficiles, en des temps de martyre", a déclaré le cardinal José Cobo, archevêque de Madrid, lors de l'eucharistie célébrée à l'occasion du centenaire. Des commentaires ?

Comme l'a souligné le cardinal lui-même, "Éduquer dans les temps difficiles" est le slogan ou le titre d'une proposition socio-éducative, un effort collectif des projets et des centres éducatifs de l'institution en Amérique latine pour unir les critères et les expériences. Dans les moments difficiles, il est nécessaire d'unir les forces et de proposer et de projeter en dialogue et en discernement avec d'autres personnes qui se trouvent dans la même situation.

Je n'ose pas dire que ce temps est plus ou moins difficile que les précédents, mais c'est le temps que nous devons vivre, tout comme Poveda a dû vivre son temps et n'a pas regardé la difficulté, mais l'a vécue en cohérence avec sa vocation. Aujourd'hui, c'est à nous d'affronter les difficultés en sachant que nous avons de bons outils : la prière, l'étude, l'accompagnement mutuel, le fait de toujours regarder la réalité en face, le travail avec les autres, la dimension internationale de TI, l'appartenance à l'Église..., qui nous placent dans une situation privilégiée pour pouvoir vivre avec confiance, avec courage, avec le désir d'apporter à notre société les valeurs que Jésus a offertes dans son Évangile pour que nous ayons tous la vie et la vie en abondance.

Josefa Segovia a rencontré saint Pedro Poveda en 1913 et a été nommée directrice générale en 1919. Elle a présenté l'association thérésienne au Saint-Siège en 1923.

Josefa Segovia, qui fut et est reconnue comme la première directrice générale de l'institution, se rendit à Rome en octobre 1923, à l'âge de 32 ans, avec la vice-directrice Isabel del Catillo et une autre membre du conseil d'administration, Eulalia García Escriche, une femme veuve un peu plus âgée qu'elle. Elles emportent avec elles la documentation minutieusement préparée par Pedro Poveda et Josefa Segovia.

Une fois à Rome, ils effectuent plusieurs visites et consultations à la recherche d'un cadre juridique pour l'institution. Le 27 octobre 1923, ils ont eu une audience privée avec le pape Pie XI, au cours de laquelle Josefa Segovia a pu demander directement au Saint-Père la bénédiction et l'approbation de l'institution par le biais d'un bref.

Ils retournent en Espagne et le 11 janvier 1924, le dossier est reçu à l'adresse de Madrid. Inter frugiferas qui reconnaît l'institution comme une union pieuse primaire dépendant de la Congrégation du Concile, c'est-à-dire lui donnant un caractère et une place canoniques différents de ceux des ordres religieux. Par la suite, le code de droit canonique appellera ces œuvres "associations de fidèles".

Dans ce contexte, pouvez-vous nous citer brièvement les L'itinéraire des sœurs thérésiennes dans l'Église, dans la vie et dans le droit, au cours de ces années ? L'agence du Vatican a rapporté l'action de grâce, d'une seule voix et avec une grande joie, dans trente pays où elles travaillent.

-L'Association thérésienne, au cours des plus de 100 ans qui se sont écoulés depuis sa fondation, a vécu de nombreuses situations, quelques changements... Toujours ouverte aux appels de l'Église, de la réalité, de la vie même de ses membres. Ainsi, son développement dans chacun des pays où elle est présente a l'empreinte, le dénominateur commun, du charisme que nous partageons, mais d'une certaine manière aussi ses propres caractéristiques, une expression de l'enracinement du charisme dans d'autres cultures et d'autres contextes. 

Ceci est également lié à notre appel à vivre la foi dans l'éducation et la culture, qui nous demande de respecter les diverses manières d'incarner l'Évangile dans chaque lieu, mais en communion avec l'Église universelle.

En ce qui concerne la trajectoire juridique, le Bref du Pape Pie XI, en 1924, a reconnu la diversité des membres de l'Institution : noyau, coopérateurs, anciens élèves... Pendant un certain temps, en raison des circonstances historiques, cette diversité d'associations ne s'est pas concrétisée. Dans les années 1960 - et plus encore avec l'appel du Concile Vatican II à l'apostolat des laïcs - l'Institution a retrouvé sa forme originelle : être composée d'une Association Primaire, universelle, et d'Associations ACIT, régionales ou locales.

L'Association Teresian a pour objet la promotion humaine et la transformation sociale par l'éducation et la culture, par l'intermédiaire d'entités et d'organisations publiques et privées, soulignez-vous. Commentez-le un peu. 

-Les membres du TI accomplissent leur tâche professionnelle comme une mission, là où ils se trouvent, en essayant d'être le sel qui aide à donner une saveur évangélique à la réalité concrète. Ils peuvent être fonctionnaires, travailleurs dans une entreprise privée ou indépendants ; chaque situation est personnelle, mais l'engagement est de la vivre comme une mission. C'est là l'essentiel.

D'autre part, il y a les travaux et les projets propres à l'institution. Les Académies de la première période du TI sont aujourd'hui, dans certains cas, des écoles subventionnées ou des "Collèges", si l'on parle d'autres pays. Les pensionnats pour institutrices ouverts en Espagne dans les premières décennies du XXe siècle sont aujourd'hui des collèges universitaires ou des résidences universitaires... Ces entités de l'AT peuvent avoir un ou plusieurs membres et les autres sont des collaborateurs qui acquièrent leur propre caractère.

La société est en constante évolution et nous demande de nouvelles façons d'agir et d'être présents : projets, fondations, ONG, etc. Dans les pays où nous sommes présents, la mission que nous menons en partenariat et les projets promus localement requièrent souvent ces nouvelles formules. Par exemple, pour le travail avec les migrants, pour le soutien scolaire aux enfants ou aux jeunes à risque, pour le développement et la promotion des femmes, pour la défense des droits de l'homme...

L'œuvre initiée par Saint Pedro Poveda veut rester ouverte pour évangéliser et ouvrir les routes et l'avenir. A quoi pensez-vous en cette année de célébrations ?

-Cela ne fait aucun doute. Au cours de l'été 2023, nous avons eu une rencontre internationale et une assemblée générale qui ont fixé le cap pour cinq ans. Nous avons des lignes de mission, des impulsions et des engagements, enracinés dans notre spiritualité incarnée, qui nous invitent à regarder, discerner et agir dans le monde avec la profondeur de Jésus, qui nous invitent à évangéliser au cœur du monde dans lequel nous vivons et à offrir une parole de transcendance et de sens. 

Il s'agit de grandes lignes directrices qui sont ensuite traduites en plans concrets pour chaque réalité locale. Nous parlons de tisser des réseaux de fraternité dans le monde, de promouvoir la diversité, l'inclusion, le dialogue et l'égalité ; de nous engager auprès des familles, agents de transformation sociale ; et d'accompagner les jeunes dans cette société en mutation qui ne les aide pas toujours à grandir en tant que personnes.

Le plan que nous élaborons pour la période 2023-2028 va bien au-delà du centenaire de l'approbation pontificale et nous espérons que la force rénovatrice de cette commémoration nourrira tout ce que nous avons à mettre en œuvre, à soutenir, à encourager et à promouvoir... ensemble et avec la force de l'Esprit.

Selon vous, sur quoi l'Église doit-elle mettre l'accent en vue du Jubilé de 2025 ?

-Tout ce que le Pape propose : synodalité, vie de prière, communion ecclésiale ; dialogue avec les différentes confessions et religions, même avec celles qui sont éloignées ; engagement pour la paix et soin de la création, sans oublier l'engagement réel envers les plus défavorisés... Souligner, comme le fait le Pape, que dans l'Église il y a de la place pour tous parce que le salut est pour tous ceux qui l'accueillent et que Dieu attend chaque personne.

Avez-vous rencontré le pape François ?

-C'est un souhait que nous voulons voir se réaliser bientôt.

L'auteurFrancisco Otamendi

Parlons d'autorité

Tous les sociologues affirment que l'une des caractéristiques de la génération Z, c'est-à-dire les adolescents et les jeunes d'aujourd'hui, est précisément l'absence d'autorité et une éducation qui s'est développée dans des canaux non conventionnels.

5 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Professeur, devons-nous à nouveau faire tout ce que nous voulons ?" est le sous-titre quelque peu provocateur de l'exposition "Le monde de l'éducation". IIe Congrès de l'éducation organisé par le diocèse de Getafe qui se tiendra le samedi 10 février. Le thème central abordé est la crise de l'autorité et ses répercussions sur l'éducation. Ces réflexions intéressantes auront lieu à l'Université San Pablo CEU de Montepríncipe.

Tous les sociologues suggèrent que l'une des caractéristiques de la génération dite Z, c'est-à-dire les adolescents et les jeunes d'aujourd'hui, est précisément l'absence d'autorité et une éducation qui s'est étendue à des canaux non conventionnels. Peut-être que nos jeunes sont davantage éduqués par des tutoriels sur YouTube ou d'autres réseaux sociaux que par d'autres méthodes plus réglementées. Les institutions en général - ce qui touche également l'institution scolaire - sont entrées en crise et leur pertinence est moins grande pour les jeunes d'aujourd'hui qu'elle ne l'a été pour les jeunes de n'importe quelle autre génération.

La figure de l'enseignant comme référence d'autorité n'a pas non plus échappé à cette crise. La nouvelle pédagogie (qui a d'ailleurs plus de cent ans) a sapé la référence de savoir et de morale que représentait la figure de l'enseignant. Son autorité a été reléguée au rang de simple médiateur dans le processus d'apprentissage que l'enfant doit réaliser par lui-même. Ceci est renforcé aujourd'hui par le fait que les élèves ont accès à toutes sortes d'informations via Internet, ce qui semble avoir déstabilisé de nombreux enseignants.

S'ils peuvent trouver toutes les informations sur le web, quel est le rôle de l'enseignant, son rôle de transmission du savoir a-t-il un sens ? Mais si l'école est perturbée par cette crise, aucune institution n'échappe à cette "irrévérence" à l'égard de l'autorité que les sociologues soulignent en décrivant nos jeunes. La famille, l'église, les différents gouvernements... sont touchés par cette crise de l'autorité.

Plusieurs spécialistes participeront à la conférence pour aborder cette question complexe. La matinée sera marquée par un dialogue entre la pédagogue suédoise Inger Enkvist et la juge Natalia Velilla, auteur du livre "La crise de l'autorité". Un dialogue qui, à n'en pas douter, permettra d'éclairer le sujet sous le double angle de ces deux personnalités.

Dans l'après-midi, plusieurs orateurs examineront différentes facettes en petits groupes, parmi lesquels le public pourra choisir. Juan Antonio Gómez Trinidad examinera "La crise de l'autorité dans le système éducatif" ; Tasio Pérez présentera le thème "Amour et sexualité, l'autorité du corps" ; Diego Blanco nous introduira à l'utilisation des téléphones portables et des écrans chez les jeunes dans l'atelier "Liberté face au pouvoir des écrans", José Luis Almarza, spécialiste du septième art, nous introduira à ce thème dans "L'autorité dans le cinéma" et la réalisatrice Clara Fontana nous aidera à nous situer dans la classe et dans la vie des écoles dans "L'autorité dans le centre d'éducation".

Une intuition nous fait comprendre que sans autorité, il n'y a pas de véritable éducation. Bien qu'il soit évident que pour aborder correctement ce que devrait être l'autorité et comment y parvenir, précisément dans un contexte où tout semble aller à l'encontre de cette vision, il est d'abord nécessaire d'être clair sur ce qu'est l'éducation et sur le rôle de l'éducateur et le rôle de l'élève dans le processus éducatif. Ce sont des questions importantes que les participants auront l'occasion de se poser dans le cadre de cette initiative intéressante. Il vaut la peine de s'arrêter pour réfléchir à la direction que nous voulons prendre dans l'éducation de nos enfants.

L'auteurJavier Segura

Délégué à l'enseignement dans le diocèse de Getafe depuis l'année scolaire 2010-2011, il a auparavant exercé ce service dans l'archevêché de Pampelune et Tudela pendant sept ans (2003-2009). Il combine actuellement ce travail avec son dévouement à la pastorale des jeunes, en dirigeant l'association publique de fidèles "Milicia de Santa María" et l'association éducative "VEN Y VERÁS". EDUCACIÓN", dont il est le président.

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Vatican

Jésus nous montre le "visage du Père", enseigne le pape

Dieu n'est pas un maître lointain qui nous parle d'en haut, mais un Père plein d'amour et de compassion qui se fait proche de nous, a souligné le pape dimanche. Après la prière de l'Angélus, François a félicité le Nouvel An lunaire, qui commence le 10, et a prié pour la paix, la vie humaine, contre la traite des êtres humains et pour les victimes des graves incendies au Chili.

Francisco Otamendi-4 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Les vœux du Nouvel An lunaire à des millions de familles dans les pays d'Asie de l'Est et au-delà, peut-être l'une des fêtes les plus importantes en Chine ; "l'immense valeur de la vie humaine", à l'occasion du 46e jour du Nouvel An lunaire mondial ; "l'immense valeur de la vie humaine" ; et "l'immense valeur de la vie humaine", à l'occasion du 46e jour du Nouvel An lunaire mondial. pour la vie en ItalieLe thème de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains est "La force de la vie nous surprend", et l'union pour "contrer la traite des êtres humains", à la suite de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, qui aura lieu à l'occasion de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains. traite des êtres humainsLa demande du pape pour une nouvelle constitution, qui se tiendra le 8 février, est l'une des demandes formulées par le pape François à la suite de l'élection présidentielle. Angelus ce dimanche.

En outre, le souverain pontife a prié pour PaixL'Union européenne, qui est "la responsabilité de toute la famille humaine", en particulier en Ukraine, en Palestine, en Israël ; elle a salué l'action de l'Union européenne. les hommes et les femmes consacrés participer à la réunion "Pèlerins de l'espoir sur le chemin de la paix, et a prié pour les victimes et les personnes touchées par les graves incendies qui ont ravagé le centre du Chili.

Dieu, Père de la miséricorde

Avant la récitation de la prière du Angelus Le pape a centré sa brève méditation sur la redécouverte du vrai visage de Dieu, le "Visage du Père" tel qu'il nous est montré par Jésus dans l'Évangile, dans la Bible et dans la Bible. lectures correspondant.

L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui montre Jésus en mouvement, a déclaré le Pape. "En effet, il vient de terminer sa prédication et, après avoir quitté la synagogue, il se rend chez Simon Pierre et guérit sa belle-mère qui avait de la fièvre.

"Puis, le soir, il sort de nouveau pour se rendre à la porte de la ville, où il rencontre beaucoup de malades et de démoniaques qu'il guérit ; le lendemain matin, il se lève de bonne heure et va se retirer pour prier ; enfin, il se remet en route et parcourt la Galilée.

Après une journée entière de déplacement, Jésus se retire dans la prière, pour porter tout et tous au cœur du Père ; et la prière lui donne la force de retourner auprès de ses frères et sœurs. "Ce voyage incessant de Jésus nous interpelle. Nous pouvons nous demander : avons-nous découvert le visage de Dieu comme Père de la miséricorde, ou préférons-nous annoncer et croire en un Dieu froid et distant ? La foi nous pousse-t-elle à nous mettre en route, ou est-elle une consolation intime qui nous laisse en paix ? Prions-nous seulement pour nous sentir en paix, ou la Parole que nous écoutons et prêchons nous fait-elle sortir, comme Jésus, à la rencontre des autres pour répandre la consolation de Dieu ?

Dieu est proximité, compassion, tendresse

Voici quelques-unes des réflexions et des questions que le Souverain Pontife a posées à haute voix pour un examen intérieur. "Regardons donc le chemin de Jésus et rappelons-nous que notre premier travail spirituel est celui-ci : abandonner le Dieu que nous croyons connaître et nous convertir chaque jour au Dieu que Jésus nous présente dans l'Évangile, le Père de l'amour et de la compassion".

"Et lorsque nous découvrons le vrai visage du Père, notre foi mûrit : nous ne restons plus des "chrétiens de sacristie" ou des "chrétiens de salon", mais nous nous sentons appelés à être porteurs de l'espérance et de la guérison de Dieu". 

Que Marie Très Sainte, Femme en Chemin, nous aide à sortir de nous-mêmes pour annoncer et témoigner du Seigneur, a conclu François en ce dimanche déjà proche de la fin du mois d'août, et qu'elle nous aide à sortir de nous-mêmes pour annoncer et témoigner du Seigneur. Carême.

Dignité inaliénable de toute personne, expressions concrètes de cette dignité

Saluant les familles à l'occasion du Nouvel An lunaire, le pape a souhaité "que cette fête soit l'occasion de vivre des relations et des gestes d'affection, qui contribuent à créer une société de solidarité et de fraternité, dans laquelle chaque personne est reconnue et accueillie dans sa dignité inaliénable".

Puis, invoquant la bénédiction du Seigneur sur tous, il a évoqué la paix en ces termes. "Priez pour la paix, à laquelle le monde aspire tant et qui est si difficile à atteindre aujourd'hui.

qui fait tant défaut au monde et qui, aujourd'hui plus que jamais, est en danger en de nombreux endroits. Ce n'est pas la responsabilité de quelques-uns, mais de toute la famille humaine : travaillons tous ensemble à la construire par des gestes de compassion et de courage.

Se référant à la Journée pour la vie en Italie, il a déclaré : "Je m'associe aux évêques italiens dans le désir de dépasser les visions idéologiques pour redécouvrir que toute vie humaine, même la plus limitée, a une immense valeur et est capable de donner quelque chose aux autres".

Et sur le thème de la traite des êtres humains, voici ce qu'il a dit. "Je salue les jeunes de tant de pays qui sont venus pour la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, qui sera célébrée le 8 février, en mémoire de sainte Joséphine Bakhita, religieuse soudanaise qui avait été esclave dans son enfance. Aujourd'hui encore, de nombreux frères et sœurs sont trompés par de fausses promesses, puis soumis à l'exploitation et aux abus. Unissons-nous pour lutter contre ce phénomène mondial et dramatique qu'est la traite des êtres humains".

L'auteurFrancisco Otamendi

Évangélisation

Le bienheureux Justus Takayama Ukon, le samouraï chrétien

Le 4 février marque la fête de Justus Takayama Ukon, un samouraï qui a vécu à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle et qui a été béatifié en 2017 par le pape François.

Loreto Rios-4 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Le bienheureux Justus Takayama Ukon était un samouraï, c'est-à-dire un noble guerrier japonais au service des daimios, des aristocrates d'une classe supérieure.

Il est né en 1552, l'année de la mort de saint François Xavier, au château de Sawa, au sud de la ville japonaise de Nara. Son père était bouddhiste, mais il a été converti par la prédication de frère Lawrence, un Japonais converti au christianisme par saint François Xavier. À la suite de la conversion de son père, toute la famille Takayama a été baptisée. Ukon avait alors 11 ans et a reçu le nom de Justus lors de son baptême.

Ce "samouraï chrétien", comme on le surnomme, s'entraîna très jeune au maniement des armes et devint rapidement seigneur d'un territoire, entamant ainsi sa carrière militaire et politique. Takayama Ukon était ouvertement chrétien et, par son exemple, beaucoup de ses vassaux se sont convertis au christianisme. En outre, "il reçut le jésuite Alessandro Valignano (1539-1606) à Takatsuki en tant qu'invité d'honneur ; il aida à fonder un séminaire à Azuchi, la nouvelle ville de Nobunaga sur les rives du lac Biwa" et "conseilla Nobunaga sur les préparatifs de la célèbre parade de Kyoto à laquelle l'empereur lui-même était présent", indique un article complet sur cet homme béni dans la revue Fondation du jubilé de Lord Takayama.

Ukon était un vassal d'Oda Nobunaga et, après son assassinat en 1583, de Toyotomi Hideyoshi. Il répandit le christianisme dans diverses régions du Japon, et nombre de ses amis nobles furent également baptisés.

Exil

Cependant, Hideyoshi n'était pas entièrement satisfait de la foi de Takayama Ukon. En 1586, il lui ordonne d'abandonner la foi chrétienne. Devant son refus, il est condamné à l'exil.

Six ans plus tard, en 1592, Hideyoshi réadmet Takayama Ukon dans son cercle, bien qu'il continue à pratiquer ouvertement sa foi. Après la mort de son seigneur quelques années plus tard, le samouraï devient vassal de Maeda Toshinaga, et peu après, de son frère Maeda Toshitsune. C'est alors, en 1614, que Tokugawa Ieyasu, considéré comme l'un des grands unificateurs du Japon, ordonne l'expulsion des missionnaires chrétiens, et avec eux, Takayama Ukon et sa famille, entre autres.

Mort à Manille

À cette nouvelle, Maeda Toshitsune, croyant qu'Ukon se rebellerait à cette sentence, se prépare à combattre, mais le samouraï lui envoie un message dans lequel il dit : "Je ne cherche pas mon salut par les armes, mais avec patience et humilité, conformément à la doctrine de Jésus-Christ que je professe".

Ainsi, accompagné de sa femme et de sa famille dans un groupe de 300 chrétiens condamnés à l'exil, Ukon s'embarque en novembre 1614 pour Manille. Une fois arrivé, il est reçu avec de grands honneurs par le gouvernement espagnol, mais quelques jours plus tard, il tombe malade et meurt à Manille le 3 février 1615.

"Il avait 63 ans, dont la plupart ont été consacrés à un témoignage extraordinaire de la foi chrétienne en des temps difficiles de conflit et de persécution", explique le Dicastère pour les causes des saints.

Le cardinal Angelo Amato, qui a présidé sa cérémonie de béatification à Osaka le 7 février 2017, l'a qualifié de "samouraï chrétien", de "promoteur infatigable de l'évangélisation du Japon".

Takayama Ukon et les papes

Le pape François a évoqué ce saint lors de l'audience générale du 8 février 2017, au lendemain de sa béatification, en disant que Takayama Ukon "a renoncé aux honneurs et aux richesses, en acceptant l'humiliation et l'exil. Il est resté fidèle au Christ et à l'Évangile, ce qui fait de lui un exemple admirable de force dans la foi et de dévouement dans la charité".

François a également fait référence à ce bienheureux dans une lettre adressée aux évêques du Japon à l'occasion de la visite pastorale du cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le 14 septembre 2017. Le pape François y notait qu'en pensant à l'Église du Japon, il se souvenait des nombreux martyrs qui avaient offert leur "vie pour la foi". "Ils ont toujours eu une place particulière dans mon cœur : je pense à saint Paul Miki et à ses compagnons, qui en 1597 ont été immolés, fidèles au Christ et à son Église ; je pense aux innombrables confesseurs de la foi, au bienheureux Justus Takayama Ukon, qui à la même époque ont préféré la pauvreté et le chemin de l'exil plutôt que de renier le nom de Jésus.

Le pape Jean-Paul II l'a également mentionné lors de l'audience générale du 15 juin 1988, lorsqu'il a salué les pèlerins de Kanazawa : "Je vous félicite pour les célébrations commémorant le premier centenaire de la reconstruction de votre église paroissiale. Votre église paroissiale a pour fondateur le vénérable Ukon Takayama, exilé pour sa foi. Je vous souhaite, en suivant son exemple, de conserver et de renforcer toujours plus votre foi avec l'aide de la Vierge Marie".

Statue à Manille

À Manille, une statue commémore ce samouraï chrétien, représenté avec une croix au lieu d'un sabre. On peut la voir ici.

Les enseignements du Pape

Promouvoir l'esprit chrétien dans la communication

Le pape François a récemment souligné la nécessité de promouvoir dans la communication et l'éducation l'esprit chrétien, qui place Dieu au centre et reconnaît la dignité et la responsabilité humaines.

Ramiro Pellitero-3 février 2024-Temps de lecture : 8 minutes

Comment communiquer et éduquer dans une perspective chrétienne - est-ce exactement la même chose que de le faire en dehors de la foi ou avec des critères uniquement "professionnels" ?

Parmi les enseignements de François au cours des dernières semaines, nous avons choisi trois thèmes qui sont interconnectés : le culte, la communication et l'éducation.

Culte : "mettre le cœur à genoux".

L'enseignement de base de la Le pape François à Noël était le besoin d'adoration. Déjà dans son discours de Noël à la Curie romaine (21 décembre 2023), il avait évoqué "... la nécessité de l'adoration".écouter avec le cœur" o "écouter à genoux". 

"Écouter avec le cœur, c'est bien plus qu'entendre un message ou échanger des informations ; c'est une écoute intérieure capable d'intercepter les désirs et les besoins des autres, une relation qui nous invite à dépasser les schémas et les préjugés dans lesquels nous enfermons parfois la vie de ceux qui nous entourent.

Comme Marie, nous devons écouter "à genoux"c'est-à-dire "avec humilité et crainte".. 

"Écouter "à genoux"" -dit le Pape- est la meilleure façon d'écouter vraiment, parce que cela signifie que nous ne nous tenons pas devant l'autre dans la position de quelqu'un qui pense déjà tout savoir, de quelqu'un qui a déjà interprété les choses avant même d'écouter, de quelqu'un qui regarde vers le bas, mais au contraire, nous nous ouvrons au mystère de l'autre personne, prêts à recevoir avec humilité tout ce qu'elle veut nous enseigner.".

Lorsqu'il s'agit d'écouter, explique Francisco, nous sommes parfois comme des loups qui essaient toujours de dévorer les mots de l'autre le plus rapidement possible, avec nos impressions et nos jugements. "D'autre part, l'écoute mutuelle requiert un silence intérieur, mais aussi un espace de silence entre l'écoute et la réponse.".

Et tout cela s'apprend dans la prière".Nous apprenons tout cela dans la prière, parce qu'elle élargit le cœur, fait descendre notre égocentrisme de son piédestal, nous apprend à écouter les autres et génère en nous le silence de la contemplation. Nous apprenons la contemplation dans la prière, à genoux devant le Seigneur, mais pas seulement avec les jambes, à genoux avec le cœur !

En résumé, l'art de l'écoute s'apprend lorsque les préjugés sont mis de côté, avec ouverture et sincérité, "Le cœur sur les genoux.

Cela nous permet d'aborder un autre art, le "l'art du discernement" : "Cet art de la vie spirituelle qui nous dépouille de la prétention de tout savoir, du risque de penser qu'il suffit d'appliquer les règles, de la tentation de continuer [...] à répéter simplement des schémas, sans considérer que le Mystère de Dieu nous dépasse toujours et que la vie des personnes et la réalité qui nous entoure sont et seront toujours supérieures aux idées et aux théories. La vie est toujours supérieure aux idées. Nous devons pratiquer le discernement spirituel. 

Cela nous permettra d'exercer plus facilement le discernement au niveau pastoral également. "La foi chrétienne, rappelons-le, ne veut pas confirmer nos certitudes, ni nous conforter dans des certitudes religieuses faciles, ni nous donner des réponses rapides aux problèmes complexes de la vie"..

Contemplation, crainte, adoration

L'adoration est à nouveau au centre de l'homélie de la nuit de Noël (24 décembre 2023). La première chose à faire, souligne le pape, est de contempler la manière dont Dieu s'incarne, en empruntant le chemin de l'humilité et de la petitesse, dans un monde où le pouvoir et la force sont souvent les choses les plus importantes. C'est pourquoi, "Comme est ancrée en nous l'idée mondaine d'un Dieu distant et contrôlant, rigide et puissant, qui aide les siens à s'imposer aux autres ! [...] Il est né 'pour tous' !, lors du recensement de 'la terre entière".". Lorsque nous regardons la tendresse de Dieu, son visage dans cet enfant, nous voyons qu'il est le Dieu des "...".compassion et miséricorde, omnipotent toujours et seulement en maîtrer". C'est la façon d'être de Dieu.

La contemplation est source d'émerveillement. Devant Dieu, chacun de nous n'est pas un numéro dans un recensement, mais notre nom est écrit dans son cœur. Et il nous dit : "C'est pour vous que je me suis fait chair, c'est pour vous que je suis devenu semblable à vous.. Et la conséquence : "Lui, qui s'est fait chair, n'attend pas de vous des résultats probants, mais un cœur ouvert et confiant. Et toi, en Lui, tu redécouvriras qui tu es : un fils bien-aimé de Dieu, une fille bien-aimée de Dieu. Maintenant tu peux le croire, parce que ce soir le Seigneur est venu dans la lumière pour illuminer ta vie et ses yeux brillent d'amour pour toi"."Le Christ ne regarde pas les chiffres mais les visages". Mais qui le regarde ?

D'où la nécessité du culte, qui est "la manière d'accueillir l'Incarnation".. Comme le souligne le Pape : "Adorer, ce n'est pas perdre son temps, mais permettre à Dieu d'habiter notre temps. C'est faire fleurir en nous la semence de l'incarnation, c'est collaborer à l'œuvre du Seigneur qui, comme le levain, change le monde. Adorer, c'est intercéder, c'est réparer, c'est permettre à Dieu de redresser l'histoire."Et surtout avant l'Eucharistie, comme l'écrit Tolkien : "Je vous présente ce qui est digne d'être aimé sur terre : le Saint Sacrement. Vous y trouverez le romantisme, la gloire, l'honneur, la fidélité et le vrai chemin vers tout ce que vous aimez sur terre". (J.R.R. Tolkien, Lettre 43, mars 1941).

Communiquer : "un langage désarmant".

Un autre thème sur lequel l'évêque de Rome revient souvent est celui de la communication. Dans un discours à l'Association des journalistes catholiques allemands (4 janvier 2024), il propose, dans le contexte de notre communication conflictuelle inondée de déclarations incendiaires, la démilitarisation du cœur et de l'esprit. "Le désarmement linguistique

"C'est fondamental : favoriser des tons de paix et de compréhension, construire des ponts, être disponible pour écouter, exercer une communication respectueuse de l'autre et de ses raisons. C'est urgent dans la société, mais l'Église a également besoin d'une communication "douce et en même temps prophétique".".

Dimension spirituelle et vision universelle

François leur rappelle deux de ses propositions Lettre au peuple de Dieu en pèlerinage en Allemagne (2019). Premièrement, la prise en charge de la dimension spirituelle. En d'autres termes,"adaptation concrète et constante à l'Évangile et non aux modèles du monde, redécouverte de la conversion personnelle et communautaire à travers les sacrements et la prière, docilité à l'Esprit Saint et non à l'esprit du temps.".

Et deuxièmement, la dimension universelle et catholique, "ne pas concevoir la vie de foi comme quelque chose de relatif à sa propre sphère culturelle et nationale. La participation au processus synodal universel est bonne de ce point de vue"..

Dans cette double perspective, les communicateurs catholiques ont un rôle précieux à jouer : "...ils ont un rôle à jouer dans le développement de l'Eglise catholique.En fournissant des informations correctes, ils peuvent contribuer à clarifier les malentendus et, surtout, à les prévenir, en favorisant la compréhension mutuelle plutôt que les oppositions.". Ils ne doivent pas être conservés "neutre en ce qui concerne le langage qu'ils véhiculent, mais "Mettez vous en danger".L'Union européenne doit être impliquée pour servir de référence. Pour cela, il faut également "des communicateurs qui mettent en avant les histoires et les visages de ceux auxquels personne ou presque ne prête attention. [Même si cela signifie aller à contre-courant et user les semelles de leurs chaussures !".

Témoignage, courage, ouverture d'esprit

Dans une autre adresse aux responsables de la communication des diocèses et des institutions ecclésiastiques (12-I-2024), il les a invités à se rendre dans "... le monde de la communication" (12-I-2024).la racine de ce que nous communiquons, la vérité dont nous sommes appelés à témoigner, la communion qui nous unit en Jésus-Christ"et aussi à "ne pas commettre l'erreur de penser que l'objet de notre communication est nos stratégies ou nos entreprises individuelles.", "ne pas s'enfermer dans sa solitude, ses peurs ou ses ambitions", "ne pas tout miser sur le progrès technologique". 

Il faut être réaliste : "Le défi d'une bonne communication est aujourd'hui plus complexe que jamais, et il y a le risque de l'aborder avec une mentalité mondaine : avec l'obsession du contrôle, du pouvoir, du succès ; avec l'idée que les problèmes sont avant tout matériels, technologiques, organisationnels, économiques.". 

Le réalisme, c'est aussi, et il les a encouragés, à "commencer par le cœur"écouter, communiquer, voir avec le cœur des choses que les autres ne voient pas, les partager et les raconter, dépasser une perspective purement mondaine. 

Pour nous, la communication n'est pas seulement une question de marketing ou de technologie : "Nous ne sommes pas seulement une question de communication, nous sommes une question de communication.est d'être dans le monde pour prendre soin de l'autre, des autres, et de se faire tout à tous ; de partager une lecture chrétienne des événements ; de ne pas s'abandonner à la culture de l'agressivité et du dénigrement ; de construire un réseau pour partager le bien, la vérité et la beauté à travers des relations sincères ; et d'impliquer les jeunes dans notre communication.". 

Le successeur de Pierre a voulu laisser à ces communicateurs trois mots : témoignage, courage et largeur de vue. Le témoignage rend notre communication crédible et attrayante. Il leur a dit qu'après la honte des abus (sexuels) dans des pays comme la France, l'Eglise est en train de vivre un processus de purification ; mais les moments les plus sombres sont ceux qui précèdent la lumière. Il leur a conseillé de travailler avec créativité, accueil et fraternité envers tous. 

"Le courage qui découle de l'humilité et du sérieux professionnel, et qui fait de votre communication un réseau cohérent et en même temps ouvert et extraverti.". Tel doit être votre courage, leur a dit le pape. "Même si les destinataires peuvent sembler indifférents, parfois critiques, voire hostiles, ne vous découragez pas. Ne les jugez pas. Partagez la joie de l'Évangile, l'amour qui nous fait connaître Dieu et comprendre le monde."Car nombreux sont ceux qui, aujourd'hui, ont soif de Dieu et le cherchent aussi à travers nous. 

"Les yeux écarquillés"Enfin. "Regarder le monde entier dans sa beauté et sa complexité. Au milieu des murmures de notre époque, de l'incapacité à voir l'essentiel, de découvrir que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise, et que cela se communique avec la créativité née de l'amour. [Tout devient plus clair - même notre communication - à partir d'un cœur qui voit avec amour.".

Éduquer : vers un véritable humanisme

Dans son discours à la Fédération internationale des universités catholiques (FIUC), le 19 janvier, François a salué le centenaire de ses racines, qui remontent à l'époque de Pie XI et Pie XII. De ces racines, a-t-il noté, émergent deux aspects que le pape Bergoglio a voulu souligner. 

Tout d'abord, la mise en réseau. Il a proposé le "l'audace d'aller à contre-courant, en mondialisant l'espoir, l'unité et l'harmonie, au lieu de l'indifférence, de la polarisation et du conflit.". 

Deuxièmement, être des instruments pour "réconcilier et confirmer la paix et la charité entre les hommes". (Pie XII, Lettre Catholicas studiorum universitates, 1949), et de le faire aujourd'hui, alors que nous sommes sur un théâtre de guerre ("La troisième guerre mondiale en pièces détachées) de manière interdisciplinaire.

La passion de l'éducation 

Dans la Magna Carta des universités catholiques, la Constitution apostolique Ex corde Ecclesiae (1990), Jean-Paul II a commencé par dire qu'ils sont nés "du cœur de l'Église". (et pas seulement de l'intelligence chrétienne), parce qu'elles sont l'expression de l'amour qui anime l'action de l'Église. C'est surtout dans ces universités qu'il faut voir ce qu'est un projet éducatif et à quoi il ressemble : 

"Un projet éducatif -Francisco fait remarquer. ne repose pas seulement sur un programme parfait, ni sur des équipements efficaces, ni sur une bonne gouvernance d'entreprise. Dans l'université, il doit y avoir une plus grande passion, une recherche commune de la vérité, un horizon de sens, et tout cela vécu dans une communauté de savoir où la générosité de l'amour, pour ainsi dire, est palpable.".

Paraphrasant Hannah Arendt (qui a étudié l'amour en tant que désir dans l'œuvre de Saint Augustin), le Pape a exhorté à ne pas remplacer le désir par le fonctionnalisme ou la bureaucratie. En ce sens, "il ne suffit pas de décerner des diplômes académiques, il faut éveiller et sauvegarder en chacun le désir d'être un citoyen à part entière.." Il ne suffit pas non plus de concevoir des carrières compétitives, mais ".la découverte de vocations fécondes doit être encouragée, en inspirant des chemins de vie authentiques et en intégrant la contribution de chaque personne dans la dynamique créative de la communauté."Et faisant allusion à un sujet très actuel, il a ajouté : ".Certes, il faut penser à l'intelligence artificielle, mais aussi à l'intelligence spirituelle, sans laquelle l'homme reste étranger à lui-même.". 

L'université est une ressource indispensable, non seulement pour vivre, mais aussi pour se développer. "en phase avec son tempsLe rôle de l'UE dans le monde du travail est d'aider les jeunes du monde entier, en reportant la responsabilité des grands besoins humains et des rêves de la jeunesse.

Faisant allusion à une fable de Kafka, il a appelé l'université à ne pas se laisser guider par la peur, en s'enfermant dans une bulle de sécurité, mais en tournant le dos à la réalité. "La peur dévore l'âme".  

"Savoir pour savoir".disait Unamuno, "est inhumaine".. La tâche de toute université doit être vécue avec la clairvoyance d'une université catholique : "...".Elle doit prendre position et le démontrer par ses actions de manière transparente, en "se salissant les mains" de manière évangélique dans la transformation du monde et au service de la personne humaine.".

En d'autres termes, il s'agit de".traduire culturellement, dans un langage ouvert aux nouvelles générations et aux temps nouveaux, la richesse de l'inspiration chrétienne, identifier les nouvelles frontières de la pensée, de la science et de la technologie et les assumer avec équilibre et sagesse [...], construire des alliances intergénérationnelles et interculturelles en faveur de la prise en charge de l'enfance et de la vieillesse, de l'adolescence et de l'âge adulte.la maison commune, d'une vision de l'écologie intégrale qui donne une réponse efficace au cri de la terre et au cri des pauvres".

Tout un programme, en fait, non seulement pour les universités catholiques, mais pour toute institution éducative d'inspiration catholique (et en général chrétienne).

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Famille

Jason EvertLa chasteté est une vertu qui libère".

Jason Evert et sa femme ont fondé le Chastity Project, une plateforme par laquelle ils rappellent aux jeunes que "leur cœur est fait pour l'amour et leur esprit pour la vérité, et que la chasteté leur donne les deux".

Paloma López Campos-3 février 2024-Temps de lecture : 9 minutes

Jason Evert commence l'entretien au téléphone et dans la voiture. Sa femme et lui travaillent intensément en dehors de la maison, et avec huit enfants, il est nécessaire d'être aussi efficace que possible, même sur la route. Ensemble, ils ont fondé "Projet de chasteté"Il s'agit d'une plateforme à travers laquelle il parle de chasteté.

Dès qu'il le peut, il gare la voiture pour parler de ce sujet, avec des mots qui allient réflexion et expérience. Il est convaincu que "la paix et la joie qui découlent de la chasteté valent plus que tous les plaisirs du monde".

Evert ne parle pas de cette vertu en accusant ou en suscitant des chagrins. Il considère que vivre la chasteté est le seul moyen de réaliser ce pour quoi nous avons été créés, à savoir "recevoir et donner de l'amour".

Pour mieux comprendre son message, basé sur la théologie du corps de saint Jean-Paul II, nous l'avons interrogé sur la sexualité dans le couple, la soif des jeunes et la beauté de la chasteté.

Pouvez-vous nous donner une définition positive de la chasteté ?

- Le pape Jean-Paul II a déclaré que le mot "chasteté" devait être réhabilité. Aujourd'hui, il a de nombreuses connotations négatives. Le Saint-Père a déclaré que la vertu de chasteté ne peut être conçue qu'en association avec la vertu d'amour. Je pense qu'il voulait dire par là que la fonction de la chasteté est de nous libérer pour aimer et être authentiquement aimés.

En quoi cela nous libère-t-il de l'amour ? Du point de vue d'un homme, si je ne peux pas dire non à mes pulsions sexuelles, leur dire oui ne signifie rien. Si je ne suis pas maître de moi, je ne peux pas faire à ma femme le don de moi-même. Si un homme n'apprend jamais la maîtrise de soi avant le mariage, je ne pense pas qu'il puisse faire l'amour à sa propre femme, il n'utilisera son corps que comme un exutoire pour ce qu'il considère comme ses besoins sexuels. Et une femme sait faire la différence.

La chasteté vous permet également de savoir si vous êtes aimée. Du point de vue d'une femme, si un homme ne veut pas sortir avec vous si vous ne lui donnez pas certains plaisirs sexuels, cela montre que ce n'est pas vous qu'il veut, mais le plaisir qu'il peut obtenir de vous.

La chasteté est une vertu qui ne se résume pas à l'abstinence. La vertu de chasteté est davantage synonyme de pureté, de pureté de cœur. Et l'un des avantages de cette vertu est qu'elle vous rend libre de voir Dieu. Pas seulement pour voir Dieu au Ciel, mais pour voir Dieu dans votre compagne, en vous-même et dans l'univers créé. C'est une vertu qui vous donne une vision claire.

La chasteté n'est pas une attitude négative et pudibonde à l'égard de la sexualité, c'est une vertu qui vous libère pour aimer.

Vous avez déclaré que la pureté est la seule voie vers une intimité authentique. Qu'entendez-vous par là ?

- La luxure bloque l'intimité, car la luxure n'est pas l'attirance ou le désir sexuel, qui sont en soi de bonnes choses. La luxure est la réduction d'une personne humaine à sa valeur sexuelle. Et il n'y a rien d'intime là-dedans. On ne voit pas une personne, mais un corps.

La luxure bloque l'intimité, mais la chasteté la rend possible, parce que vous considérez l'autre comme une personne, et pas seulement comme une chose dont vous pouvez tirer du plaisir.

La sexualité est vécue très différemment par les hommes et les femmes, alors comment trouver l'équilibre dans un couple, tant dans la fréquentation que dans le mariage, quand on vit dans la chasteté ?

- Il est important d'être conscient des faiblesses des autres. L'autre peut avoir des tentations que nous n'avons pas. Et je pense que le mot "pudeur" est important. Nous l'avons réduit aux vêtements, mais ce n'est pas tout.

Bien sûr, les vêtements font partie de la pudeur et nous avons tendance à y penser en relation avec les femmes. Mais il s'agit aussi des hommes. En particulier, nous devons parler de la pudeur dans les intentions des hommes. En effet, les intentions d'un homme à l'égard d'une femme peuvent parfois être bien plus impudiques que n'importe quel vêtement porté par cette dernière. Les hommes doivent vérifier s'ils sont émotionnellement impudiques.

Les filles, quant à elles, peuvent se situer du côté opposé. Elles doivent vérifier si elles essaient de manipuler physiquement l'homme pour obtenir de lui un plaisir émotionnel.

En bref, nous devons comprendre nos propres faiblesses et défis, et comprendre ceux de l'autre sexe, afin d'en tenir compte. C'est pourquoi Jean-Paul II a qualifié la pudeur de "gardienne de l'amour", car elle ouvre la voie à l'amour et aide à tomber amoureux pour les bonnes raisons.

Vous êtes la fondatrice du projet Chastity, pourquoi avez-vous lancé ce projet ?

- Je l'ai lancé pour deux raisons. La première est que j'ai dirigé de nombreuses retraites pour des lycéens et que, lors de ces retraites, les jeunes me faisaient part de toutes les difficultés qu'ils rencontraient. Beaucoup d'entre elles étaient liées à la chasteté, ou au manque de chasteté. Il y avait beaucoup de confusion dans les relations et ils n'avaient aucune formation ou orientation à ce sujet.

En même temps, il conseillait les femmes qui envisageaient d'avorter. Il le faisait en tant que "conseiller de trottoir", c'est-à-dire qu'il parlait aux femmes juste avant qu'elles ne se fassent avorter. Mais j'avais l'impression d'être en retard. Oui, je parlais à une femme, mais elle avait un rendez-vous pour un avortement 45 minutes plus tard. Là, je me suis demandé pourquoi je n'avais pas pu la rencontrer quand j'avais 16 ans. Car peut-être qu'à ce moment-là, si elle avait appris la chasteté, elle ne se serait pas retrouvée dans cette situation difficile. On ne sauve pas des bébés devant une clinique d'avortement, on ne le fait pas en essayant de changer l'offre d'avortement. On le fait en réduisant la demande d'avortement. Il faut d'abord agir.

Tout en exerçant ces différents ministères, j'ai également lu le livre du pape Jean-Paul II intitulé "Amour et responsabilité", et j'ai commencé à y voir l'antidote à tant de douleur et de confusion.

De nombreuses personnes pensent que l'Église ne devrait pas parler de sexualité, sous prétexte que les prêtres n'en savent pas grand-chose. Peut-on dire que ce qu'ils disent est vrai dans une certaine mesure ?

- Je pense que le monde commet une grave erreur en discréditant les enseignements de l'Église sur la sexualité parce qu'ils sont proclamés par des hommes célibataires. En particulier, lorsque le pape Jean-Paul II était professeur à l'université de Lublin (Pologne) et que ses amphithéâtres étaient bondés, ses étudiantes pensaient qu'il avait dû être marié à un moment donné, ou du moins fiancé. Ses étudiantes pensaient qu'il avait dû être marié à un moment donné, ou au moins fiancé, tant il comprenait bien les femmes. Mais s'il comprenait si bien les femmes, c'est parce qu'il avait une capacité d'écoute extraordinaire. Un prêtre entend des milliers de confessions, dont beaucoup de femmes, des femmes mariées, qui disent des choses qu'elles ne diraient même pas à leur propre mari.

Il n'est pas nécessaire d'avoir des relations sexuelles pour comprendre le don de notre sexualité en tant qu'hommes et femmes, tout comme un oncologue n'a pas besoin d'avoir un cancer pour pouvoir le traiter. Et si quelqu'un en doute, il suffit de lire le livre "Amour et responsabilité".

Lorsqu'on lui a demandé comment enseigner tout cela au monde moderne, le pape Jean-Paul II a répondu en disant : "Il est nécessaire de comprendre l'âme de la femme. Toutes ces choses qui ont promis de la libérer, les relations sexuelles avant le mariage, la contraception, l'avortement... En réalité, elles l'ont réduite en esclavage.

Le pape Jean-Paul II a également évoqué le moment où Adam a vu pour la première fois le corps nu d'Ève. Jean-Paul II dit qu'elle a connu "la paix du regard intérieur". Ce qu'il voulait dire par là, c'est que les femmes sont très sensibles à la façon dont les hommes les regardent. Si une femme perçoit qu'un homme la regarde comme un objet, elle devient défensive et anxieuse, vulnérable et exposée. Elle peut même éprouver du ressentiment à son égard ou à l'égard de la sexualité en général. Mais si un homme a un cœur pur, en particulier un mari envers sa femme, il est capable de lui donner toute la paix du regard intérieur, c'est-à-dire qu'elle se repose dans son regard. C'est-à-dire qu'elle se repose en sa présence, elle peut se déshabiller sans honte car elle sait qu'il la regarde avec amour.

Il semble qu'une fois marié, tout est permis en matière de sexe. Comment vivre la chasteté dans le mariage ?

- Le plan de Dieu pour la sexualité dans la mariage est de prononcer les vœux de mariage avec le corps. Dans les vœux de mariage, vous promettez que votre amour sera libre, total, fidèle et qu'il accueillera des enfants. Ainsi, lorsqu'un mari et une femme font l'amour, ils renouvellent leurs vœux de mariage avec leur corps.

En tant qu'époux, je me donne à toi librement, je ne te force pas, je ne te manipule pas, je ne fais pas pression sur toi, c'est un don gratuit de moi-même. Je ne suis pas accro à la luxure. C'est un don total, vous ne vous cachez rien l'un de l'autre, pas même votre parentalité. C'est un don fidèle, non seulement avec le corps mais aussi avec l'imagination. Et c'est un acte fécond, c'est pourquoi vous ne vous stérilisez pas, vous n'utilisez pas de contraception et vous n'avortez pas.

Tout cela signifie pas d'adultère, pas de pornographie, pas de contraception, la pureté du cœur, le respect du don de la sexualité... Essentiellement, ce que vous faites, c'est dire la vérité avec votre corps. Parce que le sexe, c'est dire avec votre corps que je suis entièrement à vous, que je me donne totalement à vous. Vous renouvelez ainsi vos vœux de mariage.

Malheureusement, de nombreuses personnes pensent que le désir sexuel est synonyme de luxure. Si vous éprouvez un désir sexuel, vous devez donc pécher, mais l'Église ne comprend pas ces termes de cette manière, car sinon l'acte d'amour lui-même devrait être stérile, sans émotion et objectivement désintéressé. Mais ce n'est pas ainsi que Dieu l'a conçu.

Le pape Jean-Paul II a déclaré que la pulsion sexuelle est un don de Dieu. Nous devons la réclamer contre les façons dont le monde l'a déformée.

De nombreux jeunes assistent à vos conférences, pourquoi s'intéressent-ils tant à ce sujet ? Que recherchent-ils ?

Evert lors d'une de ses conférences

- Ils recherchent l'amour. Ils ont été créés par amour, pour l'amour, pour recevoir l'amour. Et la chasteté rend l'amour possible. Ils ont connu le chagrin d'amour, la douleur. Ils savent que toute la pornographie qu'ils ont consommée ne les a pas rapprochés d'un millimètre de l'amour auquel leur cœur aspire vraiment. Les jeunes sont à la recherche de quelque chose qui puisse couper court à toute cette douleur et à toute cette confusion.

Ils ont faim de cela parce que leur cœur est fait pour l'amour et leur esprit pour la vérité, et que la chasteté leur donne l'un et l'autre.

Comment guérir les blessures d'une personne qui n'a pas vécu la chasteté depuis son plus jeune âge ?

- La première étape consiste à réaliser qu'il n'est jamais trop tard. Vous avez de la valeur, votre valeur ne vient pas de votre virginité. Votre sexualité a de la valeur grâce à vous, vous êtes le cadeau. Vous avez encore quelque chose à donner, nous ne sommes pas des marchandises abîmées.

Si vous vous sentez blessé par le passé, n'envenimez pas la blessure, ne revenez pas à votre ancien mode de vie et à votre faux confort. Mais prenez un nouveau départ. Si votre future femme ou votre futur mari existe et a commis des erreurs, cesseriez-vous de l'aimer à cause de son passé ? Non. Vous l'aimeriez et vous voudriez qu'il ou elle prenne un nouveau départ.

Aujourd'hui est le jour de votre vie où vous pouvez prendre un nouveau départ. Aimez votre partenaire avant de le rencontrer, cela vous donnera plus de clarté pour réaliser si c'est la bonne personne à épouser. Une fois que vous êtes sexuellement intime avec quelqu'un, votre capacité à être objectif disparaît.

Recommencez donc. Si vous êtes catholique, allez au sacrement de la confession et recommencez.

Vous dites qu'il est important que les jeunes soient ceux qui parlent aux autres de la beauté de la chasteté. Pourquoi pensez-vous que cela est pertinent ?

- La chasteté est une vertu à laquelle il est facile de s'opposer. Il est facile de la rejeter en disant qu'elle n'est pas pour vous, qu'elle est malsaine ou irréaliste. Mais lorsqu'un jeune dit qu'il n'est pas malsain et qu'il est heureux d'être chaste, que la chasteté n'est pas irréaliste et qu'elle peut être agréable, il devient plus difficile de rejeter cette vertu et de trouver des excuses.

Comment trouver l'équilibre entre ne pas avoir honte de parler de sexe et ne pas en faire un sujet banal ?

- Tout d'abord, je pense que c'est un sujet facile à traiter parce qu'il est déjà dans l'esprit des gens. Mais cela peut être un sujet inconfortable, alors j'essaie d'utiliser l'humour avec bon goût, et cela aide les gens à se détendre. C'est un peu comme l'anesthésie avant une opération. Si vous n'anesthésiez pas le patient avant de lui planter un couteau, il s'enfuira. J'utilise donc l'humour comme une sorte d'anesthésie, puis j'avance des arguments solides.

Il ne s'agit pas tant de parler de honte et de culpabilité. Je leur explique que c'est difficile pour moi aussi, parce que si je m'ouvre à eux, ils se détendent.

En outre, j'aime me concentrer sur les raisons pour lesquelles la chasteté est une belle chose. On peut débattre de la vérité et de la bonté, mais la beauté est irréfutable, on ne peut pas discuter de la beauté.

La question que l'on vous pose probablement lors de vos conférences est la suivante : cela vaut-il vraiment la peine d'être chaste ? Est-ce vraiment possible ?

- Je poserais la question dans l'autre sens : est-il vraiment réaliste de ne pas être chaste et d'être heureux ? Réfléchissez : est-ce que je veux vraiment devenir un adulte qui continue à regarder de la pornographie ? Est-ce que je veux fermer l'ordinateur quand ma fille de cinq ans entre dans la pièce ? Est-ce que je veux cacher la pornographie à ma femme ? Est-ce que coucher avec un tas de gars à l'université est vraiment ce que je désire au plus profond de mon âme ? Est-ce que je veux coucher avec un gars et ne pas savoir s'il me répondra par texto dans deux semaines ? Je pense que la réponse à toutes ces questions est non.

Il semble que nous luttions contre la chose même que nous désirons, à savoir l'amour humain authentique. Pour moi, la chasteté n'est donc pas irréaliste, ce qui l'est, c'est d'attendre des gens qu'ils s'épanouissent en vivant en dehors de la volonté de Dieu.

Les gens disent que la chasteté est difficile, mais ce qui est vraiment difficile, c'est le manque de chasteté. D'autre part, nous devons être réalistes. En ce qui concerne les tentations, 90% d'entre elles sont provoquées par ce que nous regardons et par les personnes que nous fréquentons. Si nous contrôlons un peu mieux cela, ce sera beaucoup plus facile.

Monde

L'islam chiite et le régime iranien

Dans ce deuxième article sur l'Iran, Ferrara analyse les caractéristiques de l'islam chiite et le fonctionnement du régime iranien.

Gerardo Ferrara-3 février 2024-Temps de lecture : 7 minutes

Dans l'article précédent sur l'Iran, nous avons décrit l'histoire complexe de ce grand et merveilleux pays et mentionné le fait que, d'un point de vue religieux, le peuple iranien est assez compact, avec 99% de musulmans (90% des quelque 90 millions d'Iraniens sont chiites, ce qui représente environ 40% des adeptes de cette branche de l'islam dans le monde).

Le site iCri de la Shia

L'origine du terme "chiite" ou "chiisme" (de l'arabe shiʿa, qui signifie "parti", "faction") remonte à 632 apr, lorsque, un an après la mort de Mahomet, ses disciples se sont divisés sur la question de savoir qui devait lui succéder en tant que calife (de l'arabe khalifa, qui signifie "vicaire", "successeur") et donc "prince des croyants musulmans" (amìr al-mu'minìn), en tant qu'autorité politique et religieuse.

La majorité a opté pour Abu Bakr, l'ami de Mahomet et père de sa seconde épouse, Aisha, tandis qu'une minorité s'est "alignée" sur Ali, cousin et gendre de Mahomet.

Abu Bakr devient ainsi le premier calife, mais Ali est le quatrième, après l'assassinat de son prédécesseur Uthman. Ali est à son tour assassiné en 661 par un représentant d'une autre secte islamique naissante (le jargisme) à Koufa, près de Nadjaf (Irak actuel), ville où il est enterré et qui devient ainsi la troisième ville sainte pour les chiites après La Mecque et Médine.

Le clivage au sein de la communauté islamique a atteint son paroxysme en 680 à Kerbala (également en Irak) lorsque les troupes du calife sunnite au pouvoir ont massacré Hussein, deuxième fils d'Ali et petit-fils de Mahomet, ainsi que les 72 personnes de son entourage, y compris des femmes et des enfants. Cet événement est commémoré aujourd'hui par les chiites lors de la fête de l'Achoura, au cours de laquelle beaucoup pratiquent le matam, un acte d'autoflagellation, pour exprimer leur gratitude pour le martyre de Hussein, considéré comme le deuxième successeur d'Ali et l'imam, une figure sacrée pour les chiites eux-mêmes, qui croient que l'imam est le véritable successeur de Mahomet, infaillible et désigné par Dieu.

Si les différences entre sunnites et chiites étaient initialement purement politiques, et donc liées à la succession de Mahomet, elles ont fini par devenir également doctrinales.

Caractéristiques de l'islam chiiteta

La plupart des chiites suivent la doctrine des douze imams (chiisme duodécimain), et le douzième (Muhammad al-Mahdi) est considéré comme un Mahdi, une sorte de messie. Selon les fidèles, le douzième imam n'est jamais mort, mais il s'est caché (ghayba) en 940 pour échapper aux persécutions du calife sunnite abbasside, au pouvoir à l'époque. Sa clandestinité devait durer jusqu'à la fin du monde, lorsqu'il réapparaîtrait pour restaurer la pureté de l'islam primitif.

Tous les musulmans, qu'ils soient sunnites ou chiites, observent les cinq piliers de l'islam (profession de foi, prière cinq fois par jour, aumône, jeûne du mois de ramadan, pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans la vie), partagent un même livre saint, le Coran, et s'accordent sur le fait qu'Allah est le seul dieu et Mahomet son prophète. Toutefois, alors que les sunnites fondent une grande partie de leur pratique religieuse sur les actes du prophète et ses enseignements (la sunna), les chiites considèrent leurs chefs religieux, les ayatollahs, comme le reflet de Dieu sur terre.

C'est pourquoi les sunnites considèrent les chiites comme des hérétiques, tandis que les seconds accusent les premiers de dogmatisme extrémiste, et leurs divisions se sont également accentuées sur le plan politique (comme en témoignent les alliances entre les gouvernements et les pays considérés comme chiites ou pro-chiites, tels que l'Iran, la Syrie et le Liban, et les sunnites du golfe Persique, tels que l'Arabie saoudite).

D'autres pratiques caractéristiques de l'islam chiite sont la taqiyya, qui consiste à se cacher ou à faire des concessions dans des circonstances difficiles pour protéger sa propre vie ou celle des autres (en pratique, prétendre ne pas être musulman, voire adhérer aux préceptes d'une autre religion), et le mut'a, le mariage temporaire.

Le mut'a

Le mut'a est une forme de mariage temporaire, spécifique (mais non exclusive) à l'islam chiite. Il s'agit d'un contrat de mariage stipulé avec une durée déterminée. Il peut durer au minimum une heure et jusqu'à 99 ans : dans le premier cas, certains juristes l'assimilent à de la prostitution. À l'expiration de la durée, le mariage est considéré comme dissous sans qu'il soit nécessaire de procéder à un divorce formel (qui a lieu, dans l'islam, sur une base non consensuelle entre les parties, par la répudiation de la femme par l'homme).

Aboli par la dynastie Pahlavi au XXe siècle, mais rétabli avec la révolution de 1979 et la naissance de la République islamique (lorsque Khomeini a relégitimé la polygamie), le mut'a est devenu courant chez les jeunes hommes, pour échapper au contrôle des autorités religieuses et civiles et avoir des relations sexuelles "légales", ou chez les femmes en difficulté financière, qui sont obligées d'accepter de l'argent d'hommes pour se marier temporairement avec elles.

Au début du 21e siècle, Mahmoud Ahmadinejad, dans le but de modifier le code de la famille pour rendre la mut'a encore plus simple et plus favorable aux hommes, a déclenché une mobilisation massive des femmes, avec la collecte de millions de signatures, pour s'opposer à ce projet de loi.

Les ayatollahs

L'ayatollah (qui signifie "signe divin" en arabe) est un titre honorifique typique de l'islam chiite, donné à des hommes considérés comme des experts en théologie et en jurisprudence islamique (une sorte de clergé inconnu dans l'islam sunnite), qui sont très respectés au sein de la communauté.

En Iran, le rôle de ces personnalités est particulièrement important et de nombreux chefs religieux du pays portent ce titre.

Le rôle des ayatollahs est de transmettre des enseignements religieux, des interprétations juridiques et des conseils moraux. Les plus éminents d'entre eux peuvent être reconnus comme grands ayatollahs ou "marja' al-taqlid" (arabe : source d'émulation) et devenir des autorités suprêmes, comme dans le cas d'Ali Khamenei, le grand ayatollah qui occupe le poste puissant de guide suprême de la révolution islamique en Iran.

Le régime iranien

En Iran, les imams et les ayatollahs jouent un rôle de suprématie religieuse et politique. Le pays étant une république islamique présidentielle depuis 1979, guidée par un système théocratique, le chef suprême est un grand ayatollah, connu sous le nom de "Vali-ye-Faqih" (en persan, "chef juriste"), et est considéré comme la plus haute autorité religieuse et politique.

Il existe une division du pouvoir dans le pays entre le pouvoir civil (élu par le peuple mais avec des compétences limitées) et le pouvoir religieux. C'est le pouvoir religieux des ayatollahs qui sélectionne les candidats à la présidence et veille à ce que les lois adoptées par le gouvernement et le parlement ne soient pas en contradiction avec le Coran et la doctrine islamique. Le président, par exemple, ne peut pas nommer le ministre de la justice.

Le Guide suprême (l'ayatollah Khamenei depuis 1989) nomme les six membres religieux du Conseil des gardiens de la révolution (12 au total, dont six laïcs nommés par le Parlement), est le chef des forces armées et nomme également les chefs des services secrets, des fondations religieuses, des Gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) et des stations de radio et de télévision nationales.

L'Iran est de plus en plus au centre de l'actualité internationale, non seulement en raison de son rôle stratégique et géopolitique important, mais aussi à cause des violations des droits de l'homme qu'il continue de commettre, notamment à l'encontre des femmes et des minorités religieuses.

Les manifestations contre le régime sont à l'ordre du jour, surtout après les "printemps arabes" (2011) et le renforcement des sanctions américaines depuis 2018, qui ont entraîné une hausse du chômage et de l'inflation de 10% à 40%, ainsi qu'une grave récession.

En 2022, les manifestations ont failli se transformer en révolution lorsque Mahsa Amini, âgée de 22 ans et d'origine kurde, a été arrêtée par la police morale parce qu'elle ne portait pas correctement son voile (article 638 du code pénal islamique : il est interdit aux femmes d'apparaître en public sans voile). Si, en fait, au cours des années précédentes, la question du hijàb avait perdu de son importance et que, pour les femmes iraniennes, il était devenu presque un fétiche, un foulard qui pouvait laisser des mèches de cheveux libres, Ebrahim Raisi, président de l'Iran depuis 2021 et considéré comme la première femme à porter un hijàb, a été arrêté pour ne pas avoir porté le hijàb, Le président iranien depuis 2021, considéré comme intransigeant (sa présidence a conduit à une impasse dans les négociations avec les États-Unis sur le Plan global d'action conjoint, JCPOA), craignant un déclin des coutumes, a rendu obligatoire le fait de couvrir même les mèches de cheveux et a durci les sanctions contre les femmes qui ne respectent pas les règles.

Les catégories les plus touchées lors des événements de 2022 sont évidemment, outre les femmes, les jeunes étudiants, les militants, les intellectuels et les journalistes, mais aussi les avocats qui assistent les personnes coupables d'apostasie (notamment envers le christianisme : il y a des cas de couples convertis dont les enfants leur ont été retirés par les services sociaux ou d'autres qui sont en prison).

Depuis 2015, le gouvernement iranien a donc introduit des cartes d'identité biométriques avec reconnaissance faciale et de l'iris, ce qui permet d'identifier le nombre croissant de femmes qui protestent en retirant leur voile et en coupant leurs mèches.

De plus, à partir de septembre 2023, une nouvelle loi "soutenant la culture de la chasteté et du hijab" prévoit des sanctions non seulement pour les femmes qui ne portent pas le voile en public ou qui ne le portent pas "correctement", mais aussi pour tous les fonctionnaires publics et privés (y compris les chauffeurs de taxi), les commerçants, les travailleurs du secteur du tourisme et de la communication, etc. qui ne surveillent pas ou ne signalent pas les femmes "coupables" de ne pas respecter les règles relatives au hijab ou qui portent des "vêtements inappropriés", c'est-à-dire des "vêtements maigres ou serrés ou des vêtements qui laissent voir une partie du corps", qui ne surveillent pas ou ne signalent pas les femmes qui sont "coupables" de ne pas respecter les règles relatives au hijab ou qui portent des "vêtements inappropriés", c'est-à-dire "des vêtements courts ou serrés ou des vêtements qui montrent une partie du corps en dessous du cou, au-dessus des chevilles ou au-dessus des avant-bras".

La mesure prévoit des amendes pouvant atteindre l'équivalent de 6 000 dollars (le salaire mensuel moyen en Iran était d'environ 300 dollars en 2021), des licenciements, des peines de prison plus ou moins longues, la confiscation des voitures, la fermeture des entreprises, la saisie des passeports et l'interdiction de quitter le pays pendant six mois à deux ans.

Les sanctions sont également renforcées pour ceux qui "collaborent avec des gouvernements et des médias étrangers" (jusqu'à dix ans de prison) et pour ceux qui promeuvent "une sexualité immorale, des relations malsaines et des modèles individualistes et anti-familiaux" à travers les médias. Le ministère de l'économie et des finances devra alors "interdire l'importation de vêtements, statues, poupées, mannequins, peintures et autres produits promouvant la nudité et l'indécence" et les livres ou images promouvant "l'immoralité" seront bloqués à la douane, tandis que le ministère du tourisme devra promouvoir les voyages et excursions basés sur le "modèle islamique de l'Iran".

Le Global Gender Gap Report sur l'égalité des sexes en 2022 classe l'Iran à la 143e place sur 146 pays étudiés, ce qui est encore pire que l'année précédente (150e sur 156 pays étudiés).
Enfin, la peine de mort en Iran est appliquée non seulement pour les crimes les plus graves, comme le meurtre, mais aussi (mais pas toujours) pour l'apostasie, les crimes graves contre l'islam, l'homosexualité et les relations sexuelles illicites, l'adultère, la trahison, l'espionnage et les cas graves de prostitution.

L'auteurGerardo Ferrara

Écrivain, historien et expert en histoire, politique et culture du Moyen-Orient.

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Petit-déjeuner de prière au Capitole

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson (R-Ky), tient une bible lors du petit-déjeuner de prière national annuel au Capitole, à Washington, le 1er février 2024.

Maria José Atienza-2 février 2024-Temps de lecture : < 1 minute
Vatican

4 enfants de Gaza accueillis au Bambino Gesú

Rapports de Rome-2 février 2024-Temps de lecture : < 1 minute
rapports de rome88

Quatre enfants de Gaza se trouvent actuellement à Rome pour être soignés à l'hôpital du Bambino Gesú. La guerre les a empêchés de recevoir les soins dont ils avaient besoin dans leur pays.

Bien que, jusqu'à présent, seul un petit groupe d'enfants ait pu se rendre en Italie, on espère que d'autres pourront venir à l'avenir. En effet, il y a plus d'hôpitaux dans le pays qui accueilleront les enfants pour leur fournir l'aide médicale dont ils ont besoin.


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Ressources

L'Eucharistie est au cœur du dossier de février d'Omnes

Le numéro de février d'Omnes traite de sujets tels que l'Eucharistie, l'Église syro-malabare et la formation des séminaristes américains au Collège pontifical nord-américain de Rome.

María José Atienza / Paloma López-2 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Quito accueillera le prochain Congrès eucharistique international. La capitale équatorienne attend quelque 5 000 personnes pour un événement qui se veut une impulsion à la vie eucharistique en Équateur et dans le monde. En effet, l'Eucharistie, mystère central de la foi catholique, est le thème central du dossier de la revue Omnes pour le mois de février 2024.

Le dossier commence par une interview de Mgr Alfredo José Espinoza Mateus, archevêque de Quito et primat de l'Équateur, sur cet événement que le pays attend avec impatience malgré la période sociale difficile que traverse la nation équatorienne.

Parallèlement à cette interview, Omnes se penche sur l'histoire et les objectifs des congrès eucharistiques internationaux, qui se tiennent dans l'Église depuis le milieu du XIXe siècle.

L'approfondissement de l'Eucharistie se poursuit dans le dossier avec une série de courts articles, de nature expérimentale et catéchétique, sur la Sainte Messe, la Communion Eucharistique, l'Exposition du Saint Sacrement, la célébration dominicale et une contribution spéciale - prière sur l'Adoration de Jésus dans le Saint Sacrement.

Le Collège pontifical nord-américain

Dans la version américaine du numéro d'Omnes, un article est consacré à la Collège pontifical nord-américain à Rome, le séminaire où de nombreux Américains se forment avant de retourner dans leur pays d'origine pour y exercer un ministère pastoral.

Le reportage, qui retrace l'histoire du Collège, est suivi d'un entretien avec le recteur du séminaire, Monseigneur Thomas Powers. Tout au long de la conversation, le recteur explique l'esprit qui inspire les activités du PNAC et plonge dans le quotidien des jeunes séminaristes.

Olivia Maurel, la voix contre la maternité de substitution

Omnes comprend également une interview d'Olivia Maurel, une jeune femme française née d'une gestation pour autrui, qui est devenue la porte-parole de la référence internationale en matière de lutte contre cette forme d'exploitation.

Maurel a fait l'expérience directe des conséquences d'être le fruit d'une "commande" de ses parents et souhaite sensibiliser la société à la violation flagrante des droits de l'homme qu'entraîne cette pratique, ainsi qu'aux conséquences de cette dénaturalisation de la maternité pour les mères porteuses et les enfants issus de la gestation pour autrui (GPA).

Bien qu'athée, elle écrit une lettre au pape pour lui faire part de son témoignage et le souverain pontife dénonce, début janvier 2024, la pratique des mères porteuses dans une allocution aux membres du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège.

Le conflit de l'Église syro-malabare

La rubrique "Monde" est consacrée au conflit entre le Saint-Siège et un groupe de 400 prêtres orientaux, catholiques de rite syro-malabar en Inde, sur le sens dans lequel le prêtre doit célébrer la Sainte Qurbana (célébration eucharistique).

Ce débat, qui trouve son origine dans une disposition du Concile Vatican II demandant aux régions orientales d'abandonner les coutumes et rites latins et de revenir à leurs rites orientaux traditionnels, a été partiellement résolu lors du synode de l'Église syro-malabare, où une solution uniforme a été adoptée, qui n'a pas été accueillie de la même manière par les catholiques syro-malabares.

Les thèmes clés du Pape

Les sections Rome et Monde, quant à elles, présentent les principaux thèmes abordés par le Pape François lors de ses différentes apparitions publiques en janvier. À cet égard, les rencontres avec les membres du Dicastère pour la doctrine de la foi et avec les juges du Tribunal de la Rote romaine à l'occasion de l'inauguration de l'Année judiciaire se distinguent. Dans les deux cas, François a réitéré l'urgence de l'annonce de l'Évangile en réponse aux besoins du temps présent.

La communication est un autre des thèmes abordés par François. Le pape a demandé aux communicateurs trois mots : témoignage, courage et largeur de vue.

Poètes et théologiens

Le poète Circé Maia et l'influence des théologiens allemands Johann Adam Möhler et Mathias Scheeben sont d'autres sujets abordés dans le numéro de février. Le contenu de ce magazine est disponible pour les abonnés d'Omnes.

Le numéro de février 2024 d'Omnes est désormais disponible en format numérique pour les abonnés. Dans les prochains jours, il sera également livré à l'adresse habituelle de ceux qui disposent de ce type d'abonnement. abonnement.

L'auteurMaría José Atienza / Paloma López

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Congrès eucharistique international à Quito. Eucharistie, fraternité et unité

La pétition incluse dans la prière officielle du Congrès eucharistique de Quito "Envoyez-nous votre Esprit d'amour, afin que nous cherchions des chemins de fraternité, de paix, de dialogue et de pardon". est plus que jamais d'actualité dans l'Église.

2 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le 53e Congrès eucharistique international se tiendra à Quito (Équateur) en septembre. Il fera suite à celui qui s'est tenu à Budapest en 2021 et auquel a participé le pape François.

L'objectif de la convocation de ces congrès, et l'expérience acquise tout au long de leur histoire, est de contribuer au renforcement de la dévotion eucharistique dans toute l'Église, dans la conviction catholique que l'Eucharistie, premier des sacrements, est source de vie surnaturelle et aussi de fraternité humaine. Dans chacun des appels, l'accent a été mis sur les besoins perçus à chaque moment. 

En même temps, le fruit le plus immédiat est, naturellement, au bénéfice de l'Église particulière qui l'organise et où il se tient. En ce sens, on perçoit immédiatement les répercussions que le Congrès international de septembre prochain pourrait avoir pour l'Équateur, le pays hôte, qui se trouve actuellement dans une situation très difficile, causée par la confrontation ouverte que les groupes liés au trafic de drogue ont posée aux institutions.

La devise du Congrès est "La fraternité pour guérir le monde" ; bien qu'elle ait été établie avant les récents événements sociaux et qu'elle ne se réduise pas à cette clé, elle englobe certainement le besoin de coexistence pacifique et fraternelle du pays.

La prière préparée et diffusée dans le pays comme aide à la préparation spirituelle du Congrès est le reflet de cette espérance, exprimée sous la forme d'une demande à Dieu : "Toi qui nous rassembles autour de ta table pour nous nourrir de ton Corps, fais que, surmontant toute division, toute haine et tout égoïsme, nous soyons unis comme de vrais frères et sœurs, enfants du Père céleste"..

Monseigneur Alfredo Espinoza, archevêque de Quito, la capitale de l'Équateur, et pasteur du diocèse qui est le principal organisateur du congrès, a accordé une interview à Omnes dans laquelle il explique l'état des préparatifs et les attentes du pays hôte.

Presque en parallèle, nous sommes témoins d'une situation délicate qui s'est développée ces dernières années dans l'Église syro-malabare (établie au Kerala, en Inde), précisément autour de la célébration de l'Eucharistie lors de la messe.

Il est évident que les problèmes et leur contexte sont très différents, mais compte tenu de la gravité des rapports sur l'attitude de certains prêtres de ce rite, la demande incluse dans la prière du Congrès eucharistique semble tout aussi nécessaire. "Envoie-nous ton Esprit d'amour, afin que, cherchant des chemins de fraternité, de paix, de dialogue et de pardon, nous puissions travailler ensemble à guérir les blessures du monde".

Comme nous l'avons rapporté dans les pages de ce numéro, la résistance d'un groupe de clercs de l'archiéparchie d'Ernakulam-Angamaly à accepter les décisions du Synode de 2021 visant à harmoniser la façon dont la messe est célébrée dans les différentes zones, souligne le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une question d'ordre liturgique, mais aussi d'obéissance et d'unité.

L'auteurOmnes

Cinéma

Propositions de films : deux suggestions pour des publics différents

Un film intimiste pour un public plus adulte et une série pour toute la famille, issue de l'usine Disney, sont les recommandations cinématographiques de Patricio Sánchez Jaúregui pour ce mois-ci.

Patricio Sánchez-Jáuregui-2 février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Mijotage, un film destiné à un public adulte et amateur de cinéma et de la saga des Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe sont les propositions de films et de séries à suivre ce mois-ci.

A feu doux

À la fin du XIXe siècle, un grand cuisinier français vit une relation de dévouement total à la nourriture et à une femme. A travers l'art de la gourmandise, Dodin et Eugénie expriment leur amour l'un pour l'autre, un amour à la fois intemporel et éphémère, comme un repas, qui ne persiste que dans la mémoire.

Il s'agit à la fois d'un film qui donne faim et d'une histoire d'amour superbement interprétée.

Tran Anh Hung - L'odeur de la papaye verte - utilise Binoche et Magimel dans une bonne mesure avec les nombreux ingrédients délicieux de leur garde-manger cinématographique pour créer une histoire d'amour belle, significative et extrêmement satisfaisante à savourer.

Un film contemplatif et précieux, d'une sensibilité et d'une tendresse irrésistibles.

NotesNudité et sensualité partielles : Tabac

A feu doux

AdresseTran Anh Hung
ScriptTran Anh Hung
ActeursJuliette Binoche, Magimel
Plate-formeCinémas : Cinemas

Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe

Disney ressuscite une saga stimulante et intéressante en apportant à nos télévisions une adaptation fidèle des romans de Rick Riordan. Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe est une odyssée de l'adolescence et du mythe, réalisée avec amour.

Une quête dangereuse, une aventure, une odyssée. Surmontant les monstres et les dieux, Percy doit traverser l'Amérique pour rendre à Zeus l'éclair de son maître et mettre fin à une guerre totale.

Avec l'aide de ses collègues missionnaires Annabeth et Grover, le voyage de Percy le rapprochera des réponses qu'il cherche : comment s'intégrer dans un monde où il ne se sent pas à sa place et découvrir qui il est censé être.

Une série dont la première saison est une aventure, l'amitié et l'adolescence dans un parcours de héros pour tous les publics.

Percy Jackson et les Dieux de l'Olympe

HistoireRick Riordan
ActeursWalker Scobell, Leah Jeffries, Aryan Simhadri
Plate-forme: Disney +
Ressources

Le Congrès eucharistique de Quito et Olivia Maurel dans le magazine Omnes February

L'eucharistie et le prochain Congrès eucharistique international de Quito sont au cœur du dossier de février 2024 de la revue Omnes. A côté de cela, nous trouvons un entretien avec Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca contre la gestation pour autrui.

Maria José Atienza-2 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Quito accueillera le prochain Congrès eucharistique international. La capitale équatorienne attend quelque 5 000 personnes pour un événement qui se veut un élan pour la vie eucharistique de l'Équateur et du monde entier.

En effet, l'Eucharistie, mystère central de la foi catholique, est le thème central du numéro de février 2024 du magazine Omnes.

Le dossier commence par une interview de Mgr Alfredo José Espinoza Mateus, archevêque de Quito et primat de l'Équateur, sur cet événement que le pays attend avec impatience malgré la période sociale difficile que traverse la nation équatorienne.

Parallèlement à cette interview, Omnes se penche sur l'histoire et les objectifs des congrès eucharistiques internationaux, qui se tiennent dans l'Église depuis le milieu du XIXe siècle.

L'approfondissement de l'Eucharistie se poursuit dans le dossier avec une série de courts articles, de nature expérimentale et catéchétique, sur la Sainte Messe, la Communion Eucharistique, l'Exposition du Saint Sacrement, la célébration dominicale et une contribution spéciale - prière sur l'Adoration de Jésus dans le Saint Sacrement.

Olivia Maurel, la voix contre la maternité de substitution

Omnes comprend également une interview d'Olivia Maurel, une jeune femme française née d'une gestation pour autrui, qui est devenue la porte-parole de la référence internationale en matière de lutte contre cette forme d'exploitation.

Maurel a fait l'expérience directe des conséquences d'être le fruit d'une "commande" de ses parents et souhaite faire prendre conscience de la violation flagrante des droits de l'homme qu'implique cette pratique et des conséquences que cette dénaturalisation de la maternité entraîne pour les mères porteuses et les enfants issus de la gestation pour autrui (GPA).

Bien qu'athée, elle écrit une lettre au pape pour lui faire part de son témoignage et le souverain pontife dénonce, début janvier 2024, la pratique des mères porteuses dans une allocution aux membres du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège.

Le conflit de l'Église syro-malabare

La rubrique "Monde" est consacrée au conflit entre le Saint-Siège et un groupe de 400 prêtres orientaux, catholiques de rite syro-malabar en Inde, sur le sens dans lequel le prêtre doit célébrer la Sainte Qurbana (célébration eucharistique).

Ce débat, qui trouve son origine dans une
La disposition du Concile Vatican II prévoyant que les régions orientales abandonnent les coutumes et rites latins et reviennent à leurs rites orientaux traditionnels a été partiellement résolue lors du synode de l'Église syro-malabare, où une solution uniforme a été adoptée, qui n'a pas été accueillie favorablement par les catholiques syro-malabares.

Les thèmes clés du Pape

Les sections Rome et Monde, quant à elles, présentent les principaux thèmes abordés par le Pape François lors de ses différentes apparitions publiques en janvier. À cet égard, les rencontres avec les membres du Dicastère pour la doctrine de la foi et avec les juges du Tribunal de la Rote romaine à l'occasion de l'inauguration de l'Année judiciaire se distinguent. Dans les deux cas, François a réitéré l'urgence de l'annonce de l'Évangile en réponse aux besoins du temps présent.

La communication est un autre des thèmes abordés par François. Le pape a demandé aux communicateurs trois mots : témoignage, courage et largeur de vue.

Poètes et théologiens

Le poète Circé Maia et l'influence des théologiens allemands Johann Adam Möhler et Mathias Scheeben sont d'autres sujets abordés dans le numéro de février.

Le contenu de cette magazine est disponible pour les abonnés d'Omnes. Le numéro de février 2024 d'Omnes est désormais disponible en format numérique pour les abonnés d'Omnes. Dans les prochains jours, il sera également livré à l'adresse habituelle de ceux qui disposent de ce type d'abonnement. abonnement.

Vatican

Ce que le pape attend des universités catholiques

Ces dernières semaines, le pape François a reçu en audience, à différents moments, des représentants d'institutions universitaires catholiques opérant dans différentes parties du monde et dans différents contextes culturels.

Giovanni Tridente-2 février 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Récemment, François a tenu des réunions avec des représentants de différentes universités catholiques. Il a ainsi rencontré une délégation de l'Université de Notre Dame (Indiana, USA), puis les recteurs et professeurs des universités catholiques membres de la Fédération internationale des universités catholiques (FIUC). Enfin, à la mi-janvier, il a adressé quelques réflexions aux autorités académiques et aux étudiants du Studium Biblicum Franciscanum de Jérusalem.

Au cours des différentes réunions, le Souverain Pontife a souligné que les universités d'inspiration catholique ont toujours joué un rôle important dans la société, en promouvant la formation intégrale des personnes en accord avec les valeurs évangéliques. C'est pourquoi il les a encouragées à jouer un rôle encore plus significatif dans le monde contemporain, en conciliant les différentes âmes de l'engagement éducatif, culturel et social.

Union et collaboration

L'un des principaux défis que le pape assigne aux universités catholiques est de travailler ensemble en tant que réseau mondial, de surmonter la fragmentation et de promouvoir une collaboration plus efficace entre des institutions qui, cependant, sont nées à des époques et dans des contextes différents.

Dans leur vision, ces universités devraient s'unir pour partager leurs ressources, leurs connaissances et leur expérience, en dépassant les limites de leurs propres institutions. Sans oublier la nécessité de maintenir le contact avec les communautés locales, contribuant ainsi indirectement à la construction d'une culture de la paix et de la justice.

L'humanisme chrétien comme fondement

Il est clair qu'à la base de ces institutions, il y a et doit continuer à y avoir une vision chrétienne de l'humanisme. Il ne s'agit pas seulement d'offrir une formation académique de qualité, comme l'a souligné le Pape à plusieurs reprises, mais de cultiver chaque personne dans son intégrité. D'où l'importance d'une éducation qui intègre le développement intellectuel, affectif et spirituel des étudiants.

En substance, le Saint-Père a attiré l'attention sur le fait que l'éducation chrétienne ne se limite pas à l'acquisition de connaissances, mais vise à former des personnes capables de vivre selon les valeurs évangéliques, intégrant ainsi la foi et la raison, et développant une compréhension profonde de la vérité afin de l'appliquer dans leur vie quotidienne.

La vérité et la promotion de la paix

Cette recherche de la vérité passe également par le dialogue interdisciplinaire et le respect de la diversité des points de vue, en s'efforçant de trouver des solutions aux problèmes mondiaux qui soient conformes à tous les enseignements de l'Église.

Cela inclut certainement tous les efforts visant à promouvoir la paix : dans un monde marqué par les conflits et les divisions, ces institutions doivent être des acteurs clés dans la construction d'une culture de la réconciliation. Cela implique un engagement en faveur de la justice sociale, du respect des droits de l'homme et de la promotion de la dignité de chaque personne.

Engagement envers les plus vulnérables

Un autre aspect central de la vision du pape François pour les universités catholiques est l'engagement auprès des plus vulnérables. Ces institutions peuvent être une lueur d'espoir pour les exclus et les marginalisés, et il est nécessaire de trouver des moyens de réfléchir à la manière de combattre, par exemple, la pauvreté, la discrimination et l'injustice. De même, l'engagement en faveur de l'environnement et de la protection de la création est un autre élément central du pontificat de François.

En tant que gardiennes de la création, ces institutions ont la responsabilité de promouvoir le développement durable et de sensibiliser aux défis environnementaux auxquels le monde est confronté.

En définitive, ce n'est que par un engagement concret et une vision centrée sur l'homme - c'est en résumé la pensée du pape François - que ces centres de formation pourront réellement jouer un rôle significatif dans la transformation de la société et la promotion d'un monde meilleur, que tout le monde appelle de ses vœux.

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Vatican

Le Carême est un "temps de conversion" et de "liberté", déclare le pape

Le pape François a publié son message pour le Carême 2024, sur le thème "À travers le désert, Dieu nous conduit à la liberté".

Loreto Rios-1er février 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Le pape François a publié aujourd'hui son Message pour le Carême 2024Cette année, elle débutera le 14 février, mercredi des Cendres. Le dimanche des Rameaux sera célébré le 24 mars, et le Jeudi saint et le Vendredi saint seront célébrés respectivement les 28 et 29 mars.

De l'esclavage à la liberté

Le Pape ouvre son message de Carême cette année en expliquant que dès le moment où Dieu se révèle au peuple d'Israël, il annonce la liberté : "'Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, d'un lieu d'esclavage' (Ex 20,2). Ainsi s'ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle ; l'expérience de l'esclavage est encore imprimée dans sa chair".

Dans ce contexte, François rappelle que le peuple d'Israël a reçu les commandements comme un chemin de liberté, et non comme un simple ensemble de règles à suivre : "(Le peuple d'Israël) a reçu les dix paroles de l'alliance dans le désert comme un chemin de liberté. Nous les appelons "commandements", soulignant la force de l'amour avec lequel Dieu éduque son peuple".

Le Saint-Père poursuit en soulignant que ce chemin vers la liberté est un processus qui mûrit progressivement, qu'il ne s'atteint pas du jour au lendemain et que nous sommes tous sur ce chemin : "De même qu'Israël dans le désert porte encore en lui l'Égypte - il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et Moïse - de même aujourd'hui le peuple de Dieu porte en lui des liens oppressifs qu'il doit décider d'abandonner".

Le Pape indique quelques signes pour détecter ces "liens" : "Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d'espérance et que nous errons dans la vie comme dans un désert, sans terre promise vers laquelle nous pourrions nous diriger ensemble".

Le désert, promesse de nouveauté

Cependant, ce désert, cet état apparemment négatif, peut se transformer en quelque chose de plus beau qu'auparavant, comme une terre que l'on prépare pour y faire fleurir un verger : "Le Carême est le temps de la grâce où le désert redevient - comme l'annonce le prophète Osée - le lieu du premier amour (Os 2,16-17)". Dans cette perspective, le Pape rappelle que le désert est une phase de la pédagogie divine avec l'homme : "Dieu éduque son peuple à abandonner son esclavage et à vivre le passage de la mort à la vie".

Mais ce concept pourrait rester "un chemin abstrait", prévient François. "Pour que notre Carême soit lui aussi concret, le premier pas est de vouloir voir la réalité. Lorsque, au buisson ardent, le Seigneur attire Moïse et lui parle, il se révèle immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : "J'ai vu l'oppression de mon peuple en Égypte et j'ai entendu ses plaintes contre ses oppresseurs ; je connais ses souffrances. Je suis descendu pour les délivrer des Égyptiens, pour les faire sortir de ce pays, pour les faire entrer dans un pays fertile et spacieux, un pays où coulent le lait et le miel" (Ex 3,7-8)" (Ex 3,7-8).

"Où est votre frère ?"

Le pape nous invite à nous demander si ce cri nous atteint également : "Aujourd'hui aussi, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Demandons-nous s'il nous atteint aussi, s'il nous secoue, s'il nous émeut. De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, niant la fraternité qui nous unit depuis le début".

D'autres questions utiles pour l'examen de conscience, signalées par François, sont : "Où es-tu ?" (Gn 3,9) et "Où est ton frère ?" (Gn 4,9).

Le Saint-Père nous invite à y réfléchir et nous met en garde contre une possible aspiration à la "domination de Pharaon", c'est-à-dire à l'esclavage, même s'il s'agit d'une "domination qui nous épuise et nous rend insensibles". En effet, "bien que notre libération ait déjà commencé avec le baptême, il reste en nous un désir inexplicable d'esclavage. C'est comme une attirance pour la sécurité de ce que nous avons déjà vu, au détriment de la liberté".

Face à ce constat, le Pape propose ces questions de réflexion : "Est-ce que je désire un monde nouveau, et suis-je prêt à rompre mes engagements avec l'ancien ? Car, selon le Saint-Père, l'un des maux les plus importants de notre temps est le manque d'espérance : "Le témoignage de nombreux frères évêques et d'un grand nombre de ceux qui travaillent pour la paix et la justice me convainc de plus en plus que ce qu'il faut dénoncer, c'est le manque d'espérance. C'est un empêchement de rêver, un cri muet qui monte vers le ciel et touche le cœur de Dieu. C'est comme la nostalgie de l'esclavage qui paralyse Israël dans le désert et l'empêche d'avancer.

Le combat spirituel

Le Carême peut cependant être le moment idéal pour décider de "ne pas retomber dans l'esclavage" : "Dieu ne se lasse pas de nous. Accueillons le Carême comme un temps fort où sa Parole s'adresse à nouveau à nous. [C'est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous nous en souvenons chaque année lors du premier dimanche de Carême, a été conduit par l'Esprit dans le désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement à Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l'espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l'esclavage. En Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous nous engageons sur un chemin que nous n'avons jamais parcouru auparavant".

Ce retour à la liberté implique aussi une attitude de combat, car la vie chrétienne est avant tout un combat spirituel : "Il s'agit d'un combat, que le livre de l'Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous disent clairement. La voix de Dieu, qui dit : "Tu es mon Fils bien-aimé" (Mc 1,11) et "Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi" (Ex 20,3), est en effet contrariée par les mensonges de l'ennemi".

Dans cette optique, le Pape met également en garde contre le danger des "idoles" : "Se sentir tout-puissant, reconnu par tous, profiter des autres : tout être humain sent en lui la séduction de ce mensonge". Nous pouvons aussi être esclaves de la richesseNous pouvons nous attacher à l'argent, à certains projets, à certaines idées, à certains objectifs, à notre position, à une tradition et même à certaines personnes. "Ces choses, au lieu de nous conduire, nous paralysent", prévient François.

Agir, c'est aussi s'arrêter

Dans cette société rapide et débridée, le Saint-Père nous invite également à changer de rythme pendant ces quarante jours : "Il est temps d'agir, et en Carême, agir c'est aussi s'arrêter. S'arrêter dans la prière, accueillir la Parole de Dieu, s'arrêter, comme le Samaritain, devant le frère blessé. L'amour de Dieu et l'amour du prochain sont un seul et même amour. Ne pas avoir d'autres dieux, c'est s'arrêter devant la présence de Dieu, dans la chair de son prochain.

C'est pourquoi le pape souligne que la prière, l'aumône et le jeûne, proposés ces jours-ci, "ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d'ouverture, de vidange : se débarrasser des idoles qui nous pèsent, se débarrasser des attachements qui nous emprisonnent. Alors le cœur atrophié et isolé se réveillera.

De plus, le Carême nous fait redécouvrir "la dimension contemplative de la vie", qui "mobilisera de nouvelles énergies", nous conduisant vers les autres : "En présence de Dieu, nous devenons des sœurs et des frères [...] ; au lieu de menaces et d'ennemis, nous trouvons des compagnons de route. C'est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous marchons pour sortir de l'esclavage.

Citant un discours prononcé lors des JMJ de Lisbonne, le pape a souligné qu'il est vrai que nous vivons à une époque où les défis sont nombreux, mais il nous a encouragés à penser "que nous ne sommes pas en agonie, mais en travail ; pas à la fin, mais au début d'un grand spectacle".

"La foi et la charité prennent cette petite espérance par la main", conclut le pape, "elles lui apprennent à marcher et, en même temps, c'est elle qui la tire en avant".

Ressources

Qu'est-ce que les religions du nouvel âge et les pseudo-religions ?

Elle n'est pas une religion et n'a pas de doctrine fixe, le nouvel âge -ou nouvelle ère - est une façon de voir, de penser et d'agir que de nombreuses personnes et organisations ont adoptée dans leur vie.

Alejandro Vázquez-Dodero-1er février 2024-Temps de lecture : 5 minutes

Le développement de la personnalité de l'être humain a une composante spirituelle afin de correspondre pleinement à sa nature. Cela va au-delà de la simple non-matière et les pousse à rechercher une religion - au sens large - en la comprenant comme cette réalité désirée où ils peuvent espérer et placer leurs désirs.

Notre instinct de survie est lié à la conscience du temps qui passe et du fait que l'avenir peut arriver, ce qui n'arrive pas au reste des animaux, ceux qui ne sont pas rationnels. C'est précisément ce qui fait de l'homme un chercheur du sens de sa vie, qui transcende l'immédiat, le terrestre, l'éphémère et le passager. C'est précisément là que la religion - au sens large du terme - prend tout son sens, en répondant à ces aspirations.

Or, la vraie religion ne peut être qu'une, car les religions se contredisent, et la vérité ne peut se trouver qu'à un seul endroit. Si l'un dit que Goya est né en Espagne et que l'autre dit qu'il est né en Suède, il est évident qu'ils ne peuvent pas avoir raison tous les deux en même temps. L'un des deux a indubitablement tort.

Il serait absurde de penser que Dieu a révélé plusieurs religions contradictoires. La seule vraie religion est celle que Dieu a révélée, et nous pouvons la reconnaître à certains signes, comme les miracles de Jésus-Christ. 

Il s'avère que la religion catholique a été fondée par le Christ-Dieu et que toutes les autres ont été fondées par des hommes. Ni Bouddha, ni Confucius, ni Mahomet, ni Luther n'ont prétendu être Dieu.

Jésus-Christ lui-même a affirmé à plusieurs reprises dans sa vie qu'il était Dieu et, à partir de là, il a fondé une seule Église, qui est sainte, catholique et apostolique. Toutes les autres églises et religions sont fausses : certaines, comme le bouddhisme, parce qu'elles ne reconnaissent pas le vrai Dieu ; d'autres, comme le protestantisme, parce qu'elles se sont séparées de l'Église originelle et véritable.

Mais, en dehors des religions, nous avons d'autres réalités qui ne sont pas des religions, et qui viennent néanmoins s'y substituer.

Afin d'orienter le discours, nous nous référerons au phénomène de la nouvel âge -ou nouvelle ère - qui, sans être une religion, une église ou une secte, et sans avoir de doctrine fixe, est une manière de voir, de penser et d'agir que de nombreuses personnes et organisations ont adoptée pour changer le monde selon des croyances qu'elles ont en commun. Pour ces personnes, c'est leur religion. 

Comment identifier une réalité pseudo-religieuse des nouvel âge? 

L'objectif de la nouvel âge est d'introduire l'homme dans ce que ses idéologues appellent un nouveau paradigme, c'est-à-dire une manière totalement différente de se voir et de percevoir la réalité. Le trait le plus marquant de la nouvel âgeLe résultat de toutes ces croyances est le relativisme religieux, spirituel et moral.

Ce qu'elle promeut se manifeste dans la musique, le cinéma, la littérature, l'entraide et certaines thérapies.

Il s'agit de faire entrer l'humanité dans un nouveau courant spirituel et de faire naître un nouvel âge ou une nouvelle époque - une nouvelle ère ou une nouvelle époque.nouvel âge- pour les premiers.

Le Saint-Siège, en 2003, a expressément fait référence à cette réalité et a souligné l'importance de l'éducation et de la formation des adultes. la difficulté de concilier la perspective qui sous-tend l'approche de la nouvel âge avec la doctrine et la spiritualité chrétiennes. 

Ce courant souligne l'importance de la dimension spirituelle de l'homme et son intégration au reste de sa vie, la recherche d'un sens à l'existence, la relation entre les êtres humains et le reste de la création, le désir de changement personnel et social.

Cependant, ce qui est critiqué, c'est que la nouvel âge n'offre pas de véritable réponse, mais un substitut : elle cherche le bonheur là où il n'est pas.

Le Nouvel Âge et l'Église catholique

En fait, le document du Saint-Siège de 2003 souligne que, en réaction à la modernité, la nouvel âge agit avant tout au niveau des sentiments, des instincts et des émotions. L'anxiété face à un avenir apocalyptique fait d'instabilité économique, d'incertitude politique et de changement climatique joue un rôle important dans la recherche d'une alternative, d'une relation résolument optimiste avec le cosmos. 

Ce n'est pas une coïncidence", poursuit le document, "que les nouvel âge a connu un énorme succès à une époque caractérisée par une exaltation quasi universelle de la diversité. Pour beaucoup, les normes et les croyances absolues ne sont rien d'autre qu'une incapacité à tolérer les opinions et les convictions d'autrui. Dans un tel climat, les modes de vie et les théories alternatives ont connu un succès extraordinaire, et c'est là que se trouve la clé de la réussite. nouvel âge.

Cela a donné naissance à une spiritualité qui s'appuie davantage sur l'expérience sensible que sur la raison, et qui fait passer le sentiment avant la vérité. La spiritualité est ainsi réduite à la sphère du sensible et de l'irrationnel : au sentiment de bien-être, à la recherche exclusive de son propre bien-être individuel. La prière cesse alors d'être un dialogue interpersonnel avec le Dieu transcendant et devient un simple monologue intérieur, une recherche introspective de soi.

La caractéristique de la nouvel âge C'est aussi l'esprit d'individualisme qui permet à chacun de formuler sa propre vérité religieuse, philosophique et éthique. Il propose une nouvelle conscience à l'homme par laquelle il réalisera ses pouvoirs surnaturels et saura qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de lui. 

Chaque homme crée donc sa propre vérité. Il n'y a pas de bien et de mal, chaque expérience est un pas vers la pleine conscience de sa divinité. Tout est "dieu" et "dieu" est en tout ; toutes les religions sont identiques et disent fondamentalement la même chose. Elle soutient également que tous les hommes vivent de nombreuses vies, se réincarnant encore et encore jusqu'à ce qu'ils atteignent une nouvelle conscience et se dissolvent dans la force divine du cosmos, ce qui est évidemment incompatible avec la foi catholique. 

En quoi le Dieu de la foi catholique diffère-t-il du Dieu de l'Église catholique ? nouvel âge?

Le Dieu de la foi catholique est une personne, le "Dieu" de l'Église catholique. nouvel âge est une force impersonnelle et anonyme.

Le Dieu de la foi catholique est créateur de tout, mais ne s'identifie pas à ce qui a été créé. Le Dieu de la nouvel âge est la création qui prend progressivement conscience d'elle-même.

Le Dieu de la foi catholique est infiniment supérieur à l'homme, mais il se penche vers lui pour entrer en amitié avec lui : il est son Père.

Le Dieu de la foi catholique jugera chaque homme en fonction de sa réponse à cet amour. Le "dieu" de la nouvel âge est le même homme qui est au-delà du bien et du mal. Dans le nouvel âge l'amour le plus élevé est l'amour de soi. 

Dans la nouvel âge soutient que Jésus-Christ n'était qu'un maître éclairé parmi d'autres. Il estime que la seule différence entre Jésus-Christ et les autres hommes est qu'il a réalisé sa divinité alors que la plupart des hommes ne l'ont pas encore découverte. Il nie donc que Dieu se soit fait homme pour nous sauver du péché. 

Le concept de divinité du nouvel âge

Dans la nouvel âge n'hésite pas à mélanger des formes religieuses issues de traditions très différentes, même lorsqu'il y a des contradictions fondamentales. Il faut rappeler que la prière chrétienne est fondée sur la Parole de Dieu, qu'elle est centrée sur la personne du Christ, qu'elle conduit à un dialogue d'amour avec Jésus-Christ et qu'elle conduit toujours à la charité envers le prochain. Les techniques de concentration profonde et les méthodes orientales de méditation enferment le sujet sur lui-même, le poussent vers un absolu impersonnel ou indéfini et ignorent l'Évangile du Christ. 

Il voudra aussi redéfinir la mort comme une transition agréable sans avoir à répondre à un Dieu personnel, en partant du principe que l'on décide soi-même de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, ce qui brise les valeurs et conduit à un piège émotionnel.

Dans la nouvel âge soutient que "les choses telles que nous les voyons aujourd'hui" - la culture, la connaissance, les relations familiales, la vie, la mort, les amitiés, la souffrance, le péché, la bonté, etc.Passez de l'affirmation que tout est dieu à l'affirmation qu'il n'y a pas de dieu en dehors de vous. 

La révélation de Dieu en Jésus-Christ perd son caractère unique et irremplaçable.Nombreux seraient les "messies" apparus, c'est-à-dire les maîtres spécialement éclairés qui se présentent pour guider l'humanité : Krishna, Bouddha, Jésus, Quetzacoatl, Mahomet, Sun Myung Moon, Osho, Sai Baba et d'innombrables autres seraient des prophètes de la même stature avec le même message.Le christianisme s'avère donc n'être qu'une période passagère de l'histoire.  

Mon Dieu, m'as-tu abandonné ?

Il y a des situations dans l'histoire personnelle où l'on crie vers le ciel et où l'on ne trouve pas de réponse. Les problèmes et les difficultés de la vie s'accumulent parfois et l'on semble se retrouver seul, sans aide.

1er février 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Une maladie est suivie de la mort d'un membre de la famille et, alors que nous n'avons pas encore récupéré, le problème économique ou professionnel arrive. Parfois, nous ne pouvons que nous exclamer : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Mais Dieu peut-il nous abandonner, et serait-ce là l'attitude d'un bon père, d'un père qui aime ses enfants ?

Il y a certainement des situations dans l'histoire personnelle où l'on crie vers le ciel et où l'on ne trouve pas de réponse. Les problèmes et les difficultés de la vie vous écrasent parfois et vous semblez vous retrouver seul, impuissant, au centre même du tourbillon qui vous aspire dans les eaux sombres de l'océan le plus profond.

Il est entendu que Dieu n'est pas une fée marraine qui vient nous sortir de toutes les difficultés. La nature, dans ce monde imparfait où nous attendons les nouveaux cieux et la nouvelle terre, a ses règles et agit sans demander la permission à son créateur à chaque instant. C'est pourquoi la maladie, la mort ou les malheurs naturels surviennent. À cela s'ajoute le mal créé par l'homme : injustices, querelles, déceptions...

L'un après l'autre, les coups sont surmontés, mais lorsqu'ils se succèdent, même le meilleur sparring-partner ne peut y résister, et la question se pose naturellement : "Dieu nous a-t-il rejetés pour toujours et ne nous favorisera-t-il plus ? Sa miséricorde s'est-elle épuisée, sa promesse s'est-elle éteinte pour toujours ? Dieu a-t-il oublié sa bonté, ou la colère lui a-t-elle fermé le cœur ?

Rien de tel que les psaumes - la citation ci-dessus est un extrait du psaume 77 - pour mettre en mots les sentiments d'abandon, de solitude, d'incompréhension de l'homme face au mal et au silence apparent de Dieu. Si tu es tout-puissant, pourquoi n'agis-tu pas, pourquoi te tais-tu, pourquoi permets-tu que cela m'arrive ?

Jésus lui-même a prié avec l'un d'entre eux, le numéro 22, lorsqu'il a connu le visage le plus amer de son humanité, cloué sur la croix. Celui qui a dit "celui qui m'a vu a vu le Père", celui qui ne pouvait pas s'éloigner de Dieu parce qu'il était Dieu lui-même, a aussi éprouvé des sentiments d'éloignement, d'abandon ; dans une certaine mesure, de doute, d'incertitude. C'est la fragilité humaine qu'il a poussée à l'extrême.

Le silence de Dieu face à la souffrance de ses créatures a fait couler des fleuves d'encre et brûler des milliards de neurones aux penseurs les plus sublimes, mais une ancienne légende circule sur internet. Norvège -Je n'ai pas été en mesure de confirmer s'il s'agit vraiment de la Norvège et si elle est vraiment ancienne - ce qui explique très simplement pourquoi Dieu est si souvent silencieux.

Le personnage principal est un ermite nommé Haakon qui s'occupait d'une chapelle où les habitants de la région venaient prier devant l'image d'un Christ très miraculeux. Un jour, l'anachorète, plein de zèle et d'amour pour Dieu, s'agenouille devant l'image et demande au Seigneur de le remplacer sur la croix :

Je veux souffrir pour vous, laissez-moi prendre votre place", a-t-il déclaré.

Sa prière parvint au Très-Haut, qui accepta l'échange à condition que l'ermite garde toujours le silence, comme il l'a fait.

Les premiers temps, tout se passait bien, car Haakon était toujours silencieux sur la croix et le Seigneur se faisait passer pour lui sans qu'on s'en aperçoive. Mais un jour, un homme riche est venu prier et, en s'agenouillant, il a laissé tomber son portefeuille. Notre protagoniste l'a vu et s'est tu. Au bout d'un moment, un pauvre apparut et, après avoir prié, trouva le portefeuille, le prit et partit en sautant de joie. Haakon continua à se taire lorsque, peu après, un jeune homme entra et commença à demander protection pour un voyage dangereux qu'il allait entreprendre. L'homme riche revient alors à la recherche de son portefeuille. Voyant le jeune homme en train de prier, il pensa qu'il l'avait peut-être trouvé et l'exigea. Le jeune homme lui répondit qu'il ne l'avait pas vu, mais le riche ne le crut pas et le battit.

-Stop ! -hurle Haakon du haut de la croix.

Attaqués et agresseurs sont stupéfaits et, effrayés par la vue du Christ qui parle, s'enfuient chacun à leur tour, laissant l'ermite à nouveau seul avec Jésus, qui lui ordonne de descendre de la croix pour n'avoir pas tenu sa parole.

-Tu as vu que tu n'étais pas digne de prendre ma place ? -lui reproche le crucifié en retournant à son poste.

-Je ne pouvais pas permettre cette injustice, mon Seigneur ! -répondit l'ermite, déjà au pied de la croix. Vous avez vu que le garçon était innocent.

Le regardant avec miséricorde, Jésus lui explique :

-Tu ne savais pas que l'homme riche avait l'argent dans son portefeuille pour acheter la virginité d'une jeune fille, alors que l'homme pauvre avait besoin de cet argent pour empêcher sa famille de mourir de faim. C'est pourquoi je l'ai laissé la prendre. En battant le jeune voyageur, je voulais l'empêcher d'arriver à temps, comme il l'a finalement fait grâce à toi, pour s'embarquer sur un navire sur lequel il vient de trouver la mort, car il a coulé. Vous n'en saviez rien. Moi si, c'est pour cela que je me tais.

Ainsi se termine ce genre de midrash qui nous enseigne à croire que la volonté de Dieu est ce qu'il y a de mieux pour nous, et à faire confiance à celui dont nous savons que, dans son silence apparent, il nous aime tendrement.

Si vous connaissez quelqu'un qui est battu par la vie, vous voudrez peut-être écouter cette histoire de Haakon pour comprendre les mystères de celui qui ne nous abandonne jamais, surtout lorsque nous sommes sur la croix.

L'auteurAntonio Moreno

Journaliste. Diplômé en sciences de la communication et licencié en sciences religieuses. Il travaille dans la délégation diocésaine des médias à Malaga. Ses nombreux "fils" sur Twitter sur la foi et la vie quotidienne sont très populaires.

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Évangile

Liberté intérieure. Cinquième dimanche du temps ordinaire (B)

Joseph Evans commente les lectures du cinquième dimanche du temps ordinaire (B) et Luis Herrera donne une courte homélie vidéo.

Joseph Evans-1er février 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous voyons Jésus faire toutes sortes de miracles : guérir la belle-mère de Simon de la fièvre, chasser les démons et guérir des maladies. Mais ce n'est qu'un signe que l'Esprit Saint est sur lui. Jésus accomplit ces actions parce qu'il est rempli de l'Esprit et la délivrance est un signe de l'action de l'Esprit : "...".Le Seigneur est l'Esprit, et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté."(2 Cor 3:17). L'Esprit est comme le vent, qui ne peut être contraint. C'est ainsi que Notre Seigneur a décrit l'activité de l'Esprit à Nicodème lorsqu'il est allé le visiter (cf. Jn 3, 1-8). 

Il peut y avoir des moments dans la vie où nous nous sentons très contraints, sans liberté, comme Job dans la première lecture : "...".La vie de l'homme sur la terre n'est-elle pas une milice, et ses jours comme ceux d'un ouvrier ; comme un esclave, il soupire après l'ombre ; comme un ouvrier, il attend son salaire. Mon héritage, ce sont des mois perdus, des nuits de labeur m'ont été attribuées. Quand je me couche, je me dis : Quand me lèverai-je ? La nuit dure toujours et je suis fatigué de me retourner jusqu'à l'aube. 

Ce sentiment peut être objectif ou exagéré. Dans les deux cas, il faut se rappeler que la liberté est avant tout intérieure. Ce qui enlève vraiment la liberté, ce sont les limitations intérieures : les dépendances, les faiblesses de caractère. Quelqu'un - les martyrs chrétiens, par exemple - peut être enfermé dans une prison et être intérieurement totalement libre. 

Nous avons besoin de l'Esprit Saint pour nous donner la grâce de trouver la liberté. Le Carême va bientôt commencer et c'est une bonne occasion de nous demander ce que nous devons changer pour grandir dans la liberté : qu'est-ce qui doit être coupé en nous (un vice à éliminer) ou amélioré (une vertu à développer) ? Quel défaut, quelle mauvaise habitude ou quelle dépendance me prive de ma liberté ? Il peut s'agir de la paresse, de l'attachement au téléphone ou à l'internet, à la nourriture ou à la boisson, aux dépenses, ou à tout autre chose. Le Carême est un temps de grâce pour lutter davantage contre ces dépendances et trouver une plus grande liberté en Dieu. Le sacrement de la confession est le sacrement de la liberté, car il nous libère de nos péchés.

Si nous sommes remplis de l'Esprit Saint, nous serons remplis de liberté. En effet, comme l'explique saint Paul dans la deuxième lecture, cette liberté nous conduit à nous rendre volontairement esclaves des autres : "...nous sommes libres d'être esclaves des autres".Parce que, libre comme je le suis, je me suis fait l'esclave de tous pour en conquérir le plus grand nombre.". Comme Jésus l'a fait. La liberté trouve sa pleine expression dans l'abandon de l'amour.

Homélie sur les lectures du dimanche 5ème dimanche du temps ordinaire (B)

Le prêtre Luis Herrera Campo offre ses nanomiliaUne courte réflexion d'une minute pour les lectures de ce dimanche.

Vatican

François encourage le pardon pour surmonter la colère

Le pape a médité ce matin à l'audience générale sur la colère et a encouragé à chercher la réconciliation avec les autres avant la tombée de la nuit, à "s'engager à pardonner, dans l'art du pardon", et à transformer la colère, en cas d'injustice, en un saint zèle pour le bien. Il a également prié pour les victimes de la guerre.

Francisco Otamendi-31 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Lors de la sixième session du catéchèse sur "les vices et les vertus", le Pape François a médité dans la Salle Paul VI, dans le Palais des Congrès de Paris. Audience de ce 31 janvier, fête de St John BoscoLe rapport, sur la colère, un vice "visible", "difficile à cacher", "capable d'enlever le sommeil", et qui "ne s'apaise pas avec le temps".

La colère transforme notre visage, met notre corps en ébullition et développe en nous "la perception négative de l'autre", a déclaré le Souverain Pontife dans son discours. méditationdans lequel il propose deux remèdes contre la colère.

D'une part, "que nous ne passions pas la nuit sans avoir cherché la réconciliation, afin d'étouffer dans l'œuf cette spirale démoniaque". Et deuxièmement, "de porter dans la prière l'engagement de pardonner aux autres, comme Dieu le fait avec nous".

Sainte indignation de Jésus, zèle pour le bien

Il y a aussi "une sainte colère", a rappelé le pape, "dont nous parle aussi l'Évangile, qui naît de notre être. Elle ne nous permet pas de rester indifférents face à l'injustice". Les anciens savaient bien qu'"il y a en nous une part irascible qui ne peut et ne doit pas être niée (...). Nous ne sommes pas responsables de la colère dans son émergence, mais toujours dans son développement, et il est parfois bon que la colère soit évacuée de manière appropriée".

Si une personne n'est jamais en colère, si elle n'est pas indignée face à l'injustice, si elle ne ressent pas quelque chose qui secoue son cœur face à l'oppression des faibles, alors elle n'est pas humaine, et encore moins chrétienne, a souligné François. Il existe une sainte indignation, qui n'est pas de la colère. Jésus a connu la sainte indignation plusieurs fois dans sa vie, il n'a jamais répondu au mal par le mal, mais il a éprouvé ce sentiment dans son âme, et dans le cas des marchands du temple, il a accompli une action forte et prophétique, dictée non par la colère mais par le zèle pour la maison du Seigneur.

Il nous appartient, avec l'aide de l'Esprit Saint, de trouver la juste mesure des passions, de bien les éduquer, afin qu'elles se tournent vers le bien et non vers le mal, a souligné le Saint-Père.

"Demandons au Seigneur d'être conscients de notre faiblesse face à la colère, afin que lorsqu'elle surgit, nous puissions la canaliser positivement, afin qu'elle ne nous domine pas, mais que nous la transformions en un saint zèle pour le bien", a-t-il déclaré aux pèlerins hispanophones.

À l'origine des guerres et de la violence

François a encouragé dans le Audience pratiquer l'art du pardon. Ce qui s'oppose à la colère, c'est la bienveillance, la douceur, la patience. La colère est un vice terrible qui est à l'origine des guerres et des violences.

Dans cette optique, le Pape a rappelé que l'Italie célèbre demain la Journée nationale des victimes civiles de la guerre. À la mémoire de ceux qui sont tombés au cours des deux guerres mondiales, il a ajouté "les nombreuses, trop nombreuses, victimes sans défense des guerres qui ensanglantent malheureusement encore notre planète, comme au Moyen-Orient et en Ukraine. Puisse leur cri de douleur atteindre le cœur des dirigeants des nations et inspirer des projets de paix.

Les récits des guerres d'aujourd'hui dénotent "tant de cruauté", a déploré François. "La paix est douce, elle n'est pas cruelle.

Prêtres à l'Université de la Sainte-Croix, Fête de Saint Jean Bosco

Avant de donner sa bénédiction, le Pape a salué en italien les plus de six mille fidèles présents dans l'Aula, et il a fait une mention spéciale aux prêtres qui participent à un cours de formation promu par l'Aula. Université pontificale de la Sainte-CroixLes pèlerins de la paroisse du Divin Christ Ouvrier d'Ancône, les élèves de différentes écoles et les groupes musicaux.

Comme toujours, ses réflexions s'adressent aux jeunes, en mémoire de St John BoscoIl l'a cité lorsqu'il s'est adressé à des pèlerins de différentes langues, à des malades, à des personnes âgées et à des jeunes mariés.

L'auteurFrancisco Otamendi

Culture

Le magasin de fleurs, les coulisses des célébrations du Vatican

Une quarantaine de personnes composent le Vatican Flower Shop, un ancien service du Saint-Siège qui prépare les célébrations du Vatican.

Hernan Sergio Mora-31 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Derrière les belles cérémonies, les audiences et les événements qui se déroulent au Vatican, il existe en coulisses une institution peu connue du grand public qui, discrètement et difficilement, s'occupe de la logistique qui permet à ces grandes cérémonies d'avoir lieu.

Il s'agit du Fleuriste, composé d'une quarantaine de personnes, qui coordonne et prépare tout ce qui est nécessaire à l'intérieur de la Basilique vaticane, sur la Place Saint-Pierre, dans les Basiliques pontificales romaines, dans la Salle Paul VI, dans l'appartement du Pape, ainsi que lors des audiences dans le Palais apostolique et dans les différents bâtiments du Vatican.

Il s'occupe également de la décoration et de l'entretien courant du mobilier et dispose de trois laboratoires de restauration : un pour le mobilier et la tapisserie, un autre pour l'ébénisterie et la restauration de meubles et un troisième spécialisé dans la dorure. Enfin, le département de montage est chargé, entre autres, d'installer jusqu'à 30 000 chaises lors des célébrations à l'extérieur de la Plaza.

Origine

Le nom Floreria a une origine ancienne. Il vient probablement de l'espagnol et désigne ceux qui s'occupaient des fleurs pour les cérémonies. Les inventaires du XVIe siècle nous apprennent que, dès l'origine, il existait une Florería (boutique de fleurs) avec des tapisseries, des gobelins et des tissus destinés à décorer les salles et à recouvrir de grands murs. Aujourd'hui, la Florerie abrite tous les objets non consacrés nécessaires aux fonctions papales.

Autrefois, on l'appelait Magasin de fleurs apostolique et dépendait du Palais apostolique, c'est-à-dire directement du pape, de la Secrétairerie d'État et de la Préfecture de la Maison pontificale. Dans les années 1960 et 1970, il a été transféré au Gouvernorat de la Cité du Vatican sous le nom de "...".Service des fleurs"Il fait désormais partie de la direction des infrastructures et des services, avec le service des jardins et de l'environnement et le secteur des infrastructures.

Également la spiritualité

Une tradition des employés de l'ensemble de l'infrastructure et de la gestion des services, dont dépend également le magasin de fleurs, est d'assister à la messe chaque premier vendredi dans le hangar de l'atelier mécanique.

Une assistance spirituelle est également offerte à tous les employés du gouvernorat qui le souhaitent, et ils peuvent rencontrer le pape à plusieurs reprises au cours de l'année. En outre, cette année, la fête familiale en plein air a été introduite.

Autres travaux

Une autre tâche consiste à s'occuper des déménagements et des restaurations présents non seulement au Vatican, mais aussi dans les zones extraterritoriales et dans d'autres parties de Rome, y compris les sièges des congrégations situés dans la via della Conciliazione ou dans le palais de Saint-Calixte.

Sans oublier les préparatifs tels que, par exemple, la célébration du Corpus DominiLa procession traditionnelle de la basilique Saint-Jean-de-Latran à Sainte-Marie-Majeure.

Conclave

Même en sachant que la date d'un conclave ne peut être prédite, le magasin de fleurs dispose d'un plan actualisé pour son organisation. De la chapelle Sixtine, avec les trônes et leurs baldaquins mobiles, à la cuisinière et à la cheminée en fer qui annonceront par leur fumée noire puis par leur fumée blanche l'élection ou non d'un nouveau pontife.

Dans le passé, ils se sont également occupés des 500 chambres qu'ils devaient préparer pour l'hébergement des cardinaux et de leur entourage, une tâche désormais simplifiée grâce à l'hébergement dans la Domus Santa Marta, ou d'autres questions telles que la coupure de toutes les lignes téléphoniques.

Vente d'objets floraux au profit de la charité du Pape

Aujourd'hui, dans le magasin de vêtements, près de la gare, il y a une section où sont exposés certains des cadeaux que François reçoit des chefs d'État et de gouvernement lors d'audiences ou de réunions. Même de nombreux objets qui étaient stockés et poussiéreux dans le magasin de fleurs peuvent maintenant être achetés en échange d'une offrande à verser à l'association caritative du pape.

Remerciements du Pape

Lors de l'audience du 17 janvier 2014 avec les employés du magasin de fleurs, le Pape François a exprimé ses remerciements personnels pour le "soin, le professionnalisme et la disponibilité" avec lesquels ils accomplissent leur mission.

Et il a rappelé que "l'organisation des environnements pour les différentes rencontres du Pape avec les pèlerins et les différentes activités du Saint-Siège" est une tâche "indispensable", afin d'obtenir des espaces accueillants et des outils fonctionnels.

L'auteurHernan Sergio Mora

Vatican

Le pape souligne le travail des soins palliatifs

Le pape François demande aux catholiques de prier tout particulièrement pour les malades en phase terminale au cours du mois de février.

Paloma López Campos-30 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Le pape François s'est toujours montré très proche des personnes souffrant de maladies. Il n'est donc pas surprenant qu'il demande aux catholiques du monde entier de se joindre à lui pendant le mois de février pour prier pour "les malades en phase terminale et leurs familles".

Le Saint-Père se préoccupe des "soins et de l'accompagnement nécessaires, tant du point de vue médical que du point de vue humain" dont ont besoin les personnes malades.

Francis le souligne dans la vidéo de la Réseau mondial de prière qu'il y a une grande différence entre les concepts d'"incurable" et d'"incurable". S'appuyant sur une citation du pape saint Jean-Paul II, il affirme que, si la guérison n'est pas toujours possible, "les soins sont toujours possibles".

Le pape affirme que "même lorsque les chances de guérison sont faibles, tous les malades ont droit à un accompagnement médical, psychologique, spirituel et humain".

Soins palliatifs

Le souverain pontife en profite pour parler des soins palliatifs. Ceux-ci "garantissent au patient non seulement des soins médicaux, mais aussi un accompagnement humain et de proximité".

Dans son message, le Pape rappelle également que les familles des malades "ne peuvent pas être laissées seules dans ces moments difficiles". C'est pourquoi il appelle à promouvoir un soutien aux proches des malades qui soit ressenti sur le plan physique, spirituel et social.

Journée mondiale des malades

L'intention du Pape intervient précisément au cours du mois où est célébrée la Journée mondiale du malade. Le 11 février, à l'occasion de la mémoire de la Notre-Dame de LourdesToute l'Église s'unit pour prier pour ceux qui souffrent de la maladie.

Dans son message Pour cette journée, publiée au début de l'année 2024, le Pape a rappelé que "le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est celui d'une proximité pleine de compassion et de tendresse". Il a même profité de l'occasion pour encourager les malades à "ne pas avoir honte de leur désir de proximité et de tendresse".

Le Saint-Père a souligné que "les chrétiens sont particulièrement appelés à faire leur le regard compatissant de Jésus". C'est ainsi que nous pourrons "contrecarrer la culture de l'individualisme, de l'indifférence, du rejet" et la remplacer par une "culture de la tendresse et de la compassion".

Intention de prière du pape François pour février 2024
Vatican

Vérité, charité, courage : les recommandations du pape aux médias catholiques

Lors d'une rencontre avec les médias de la Conférence épiscopale italienne, le pape François a présenté les caractéristiques que devraient avoir, selon lui, les communicateurs.

Antonino Piccione-30 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

Le journalisme, c'est la recherche de la vérité, un sujet complexe qui implique la vertu de l'écoute, la capacité de discernement et le soin dans l'utilisation des mots. Quelques jours après son message pour la 58ème journée mondiale de la communicationLe Pape François propose une nouvelle réflexion sur le domaine de l'information et de la communication, à l'occasion d'une audience avec des journalistes et des techniciens de Tv2000 et RadioinBlu2000, reçue le 29 janvier dans la Salle Paul VI, à l'occasion du 25ème anniversaire de la naissance des stations de la Conférence épiscopale italienne, qui est célébré cette année le 12 mai, et qui est consacré à l'intelligence artificielle.

Le Souverain Pontife a souligné l'importance d'une communication constructive, à l'abri des péchés qui la minent, en particulier la désinformation, "pour raconter le bon et le beau de nos communautés avec proximité", pour "faire des protagonistes de ceux qui normalement finissent par être des figurants ou ne sont même pas pris en compte".

Se référant à l'audience accordée en 2014, le Souverain Pontife a noté que depuis lors "le paysage médiatique a beaucoup changé", mais qu'aujourd'hui, comme à l'époque, les deux médias, ainsi que le quotidien "Avvenire" et Agenzia Sir, ont "une affiliation très précise : la Conférence épiscopale italienne". 

Pour François, il ne s'agit en aucun cas d'une limitation, "au contraire, c'est l'expression d'une grande liberté, car cela nous rappelle que la communication et l'information sont toujours enracinées dans l'humain". En ce sens, le rôle et la fonction de témoin sont cruciaux, le journaliste étant appelé à raconter "des histoires dans lesquelles les ténèbres qui nous entourent n'éteignent pas la lumière de l'espérance".

Les journalistes, un "pont" et non un "mur"

En ce qui concerne l'engagement de ceux qui racontent l'Église à travers ses médias, on ne peut pas ne pas "partir du cœur" afin de rendre possible la "proximité" et d'affirmer la vérité sans la séparer de la charité. "Ne séparez jamais les faits du cœur ! Et puis, ayez du courage. Ce n'est pas par hasard que le "courage" vient du cœur. Celui qui a du cœur a aussi le courage d'être alternatif, sans devenir polémique ou agressif ; d'être crédible, sans chercher à imposer son point de vue ; d'être un "bâtisseur de ponts".

Pour éviter les autres péchés que les journalistes commettent souvent : la calomnie, la diffamation, l'amour du scandale. Parce que "le scandale fait vendre", comme l'a dit le Saint-Père fin août en recevant le Prix de la Paix de l'Union européenne. "C'est du journalisme.

À la lumière de ces considérations, l'audience adressée aux catholiques peut être considérée comme une contribution supplémentaire et plus spécifique du pape Benoît à son magistère sur le journalisme, qui ne peut se soustraire à la "responsabilité" - un autre mot clé - du point de vue de l'objectivité, du respect de la dignité humaine et de l'attention au bien commun. C'est ainsi, souligne-t-il, que nous pourrons réparer les fractures, transformer l'indifférence en manque d'accueil et de relation".

En bref, la personne est le fondement et l'objectif "de chaque service, de chaque article, de chaque programme". La personne doit être servie et la vérité doit être dite "avec respect et compétence". Éviter, ou plutôt gouverner, tous les instruments de manipulation, de contamination cognitive et d'"altération de la réalité", car l'homme continue à faire la différence.

L'information", observe le pape dans son message publié à l'occasion de la fête liturgique de saint François de Sales, patron des journalistes, "ne peut être séparée des relations existentielles : elle implique le corps, l'être dans la réalité ; elle demande de rapporter non seulement des données, mais des expériences ; elle exige le visage, le regard, la compassion, ainsi que le partage".

En effet, le journalisme ne peut continuer à faire son précieux travail que s'il ne renonce pas à ses principes fondamentaux. Il existe des questions primordiales liées à la réglementation, à la propriété intellectuelle et à la concurrence commerciale.

L'IA suscite également de vives inquiétudes au sein de la société, notamment en ce qui concerne la désinformation, la discrimination et les préjugés, ainsi que les risques de manipulation des médias par de grandes entreprises ou des entités gouvernementales. Il est impératif de conserver une vision holistique qui s'appuie sur les recommandations du pape François.

L'auteurAntonino Piccione

Culture

Manuel GarridoChaque collègue est une personne, pas une menace".

Entretien avec Manuel Garrido, lauréat de la Bravo ! de la communication institutionnelle 2024 et responsable, depuis des années, du bureau d'information de l'Opus Dei et du sanctuaire de Torreciudad.

Maria José Atienza-30 janvier 2024-Temps de lecture : 4 minutes

Il s'agit de Manuel Garrido González mais pour les professionnels de la communication en Espagne, c'est Manolo.

Ce journaliste d'Oviedo, âgé de presque 68 ans, a consacré sa vie professionnelle à la communication institutionnelle dans les domaines de l'Église catholique, en particulier au sanctuaire de Torreciudad et au bureau de communication de la prélature de l'Opus Dei. Aujourd'hui, il combine le travail de consultant avec une lutte déterminée contre la maladie, qu'il affronte avec "la confiance qui vient d'être entre les meilleures mains : celles de Dieu, celles des médecins et celles de tant d'amis et de collègues, qui m'aident avec leur affection et leur proximité".

Le 29 janvier 2024, Manuel Garrido a perçu le Prix Bravo ! de la communication institutionnelle. À ses côtés, des noms tels qu'Ana Iris Simón, la réalisatrice Santos Blancoou les créateurs de la ACdP #Tqui ne vous fait pas dépenser en faveur de la famille et de la maternité a reçu cette reconnaissance, décernée par la Conférence épiscopale espagnole.

Ce jour-là, de nombreux collègues ont souhaité accompagner Manuel Garrido dans la remise d'un prix qu'il a décerné à tous les professionnels de la communication.

Comment avez-vous reçu le prix ? Bravo ! Que signifie une telle reconnaissance après des années de travail et de service ?

-Curieusement, je ne m'y attendais pas. En tout cas, je me réjouis de ce coup de pouce de mes collègues journalistes, à qui je l'offre. Et c'est un luxe de le recevoir aux côtés de lauréats extraordinaires et de haut niveau, comme Ana Iris Simón, que je suis chaque semaine. Elle a récemment évoqué l'importance de regarder vers l'avenir sans perdre de vue le passé, afin d'apprécier tant de choses bonnes, belles et vraies. Et d'avoir un regard propre pour savoir les apprécier et les raconter. Je l'ai noté, je pense que c'est un bon conseil.

Vous avez vécu le changement des paradigmes de communication et de l'Église : comment gérez-vous les problèmes professionnels lorsqu'ils affectent également votre propre foi ?

-La foi vous pousse à prier pour voir avec Dieu les choses qui se présentent, pour essayer de travailler dans la joie et l'espérance. Ce n'est pas de la passivité, ni de la paresse, ni de l'indifférence. toutes choses égales par ailleursL'objectif n'est pas d'être perfectionniste, mais de rechercher la qualité sans perfectionnisme, d'essayer de bien faire les choses, malgré les erreurs.

La foi vous donne une perspective qui vous aide dans l'immédiat, vous fait oublier les feux de la rampe et l'importance et vous aide à voir les choses à leur juste mesure. Elle est plus qu'une alliée dans la vie de tous les jours. En même temps, il est réconfortant de voir tant de comportements positifs qui se construisent et qui sont majoritaires. Ce sont ces comportements que nous devons raconter et partager, ce qui rendra le visage de l'Église plus amical.

Quels sont les moments de communication que vous retenez de votre carrière ?

-Je pourrais dire que j'ai apprécié chaque article que j'ai préparé, en me réjouissant de le voir publié ou diffusé sur n'importe quel support. Cela dit, je choisirais la béatification et la canonisation de saint Josémaria, que j'ai vécues à Rome avec mes concitoyens de Barbastro et qui ont été suivies par de nombreux médias. Je voudrais également souligner, en tant que grand moment, la communication entre Torreciudad et Alto Aragón pendant 21 années joyeuses au cours desquelles j'ai pu constater à quel point le sanctuaire est un grand don pour l'Église, le diocèse et le territoire. Et nous devons continuer à en prendre soin ensemble.

Pour vous, quelles devraient être les clés de la communication dans une institution ecclésiale ?

-Je vois deux clés. La proximité et l'affection personnelle pour les professionnels et la fourniture d'informations utiles aux médias. Ceux d'entre nous qui travaillent dans le domaine de la communication au sein des institutions doivent être des intermédiaires entre leur institution et les médias. Il faut donc apprendre à connaître son institution et les médias en profondeur. Ensuite, il faut avoir des contacts fréquents avec les médias pour leur fournir des informations utiles.

Dans un monde de plus en plus "numérique", le contact personnel s'est-il perdu dans la sphère professionnelle ?

-Je pense que le journalisme est quelque chose que l'on porte en soi et que l'on vit 24 heures sur 24, même si je comprends que ce n'est plus le cas et je m'en réjouis, car aujourd'hui il est davantage concilié avec d'autres obligations. Mais je dirai que si vous suivez de près le travail d'un collègue et que vous lui parlez, il est facile de partager d'autres choses. C'est de l'attention, pas du marketing ou du coaching. Chaque collègue est une personne, et non une menace ou un instrument, a déclaré saint Jean-Paul II, qui considérait les journalistes comme des personnes et s'efforçait d'établir un contact personnel avec eux. Il s'agit d'une proximité sincère, surnaturelle et joyeuse, comme nous venons de le voir avec le pape François et son audience du 22 janvier avec les journalistes accrédités au Vatican.

Dans votre vie, avez-vous des références en matière de communication ?

-Joaquín Navarro-Valls. J'ai eu la chance de le connaître et de le suivre. J'ai récemment lu ses notes personnelles dans "Mes années avec Jean-Paul II", en espagnol. Je l'ai trouvé très utile et je le recommande à tout communicateur, car il a été un grand porte-parole d'un grand pape.

Je me souviens très bien de la conférence de Navarro du 18 novembre 2013 à la Fondation Rafael del Pino sur Jean-Paul II et la souffrance humaine, qui a beaucoup fait réfléchir. Et j'ai sous la main quelques mots de 2011 qui m'ont beaucoup aidé : "tout peut être communiqué et beaucoup doit être communiqué ; également la douleur, la maladie et même les doutes. La seule chose qui ne peut être communiquée est le mensonge, même pour se faire bien voir et améliorer son image". C'est un véritable défi.

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Ressources

L'Année de la prière 2024 aura pour thème "Seigneur, apprends-nous à prier".

Les Apôtres se sont adressés à Jésus en lui disant : "Seigneur, apprends-nous à prier". Ces mêmes mots ont été choisis par le Pape comme devise pour 2024, l'Année de la prière, au cours de laquelle nous aussi, disciples du Christ, sommes appelés à redécouvrir la valeur de la prière quotidienne dans notre vie.

Arturo Cattaneo-30 janvier 2024-Temps de lecture : 14 minutes

Lorsque l'on veut entreprendre une initiative, on commence généralement par les aspects organisationnels : quelles sont les personnes ou les ressources disponibles pour atteindre l'objectif de la meilleure façon possible. Qui, en revanche, pense d'abord à prier ? Il est évidemment très difficile pour ceux qui n'ont jamais fait l'expérience de la puissance de la prière de comprendre que la prière est non seulement conseillée, mais indispensable pour se préparer à un événement ou à un choix de vie important.

Dans cette perspective, l'initiative du pape François est significative et constitue une grande leçon. Dans le Angélus du 21 janviera officiellement lancé l'Année de la prière en préparation du Jubilé de 2025, en encourageant à prier pour que cette Année sainte ait un impact sur toute l'Église, sur la sainteté des chrétiens. Cela nécessitera certainement l'organisation et le travail de nombreuses personnes, mais ce n'est qu'avec une préparation lointaine dans la prière que ce Jubilé portera des fruits de grâce et de réconciliation.

Lors de la présentation de l'initiative dans la salle de presse du Vatican, Monseigneur Rino Fisichella, Pro-préfet du Dicastère pour l'Evangélisation, a souhaité que cette année soit l'occasion de redécouvrir "comment prier et surtout comment enseigner à prier aujourd'hui, à l'ère de la culture digitale, pour que la prière soit efficace et fructueuse". Lors de l'Angélus, le Souverain Pontife a explicitement parlé d'un besoin absolu de prière, d'une "symphonie" de prières au niveau personnel et communautaire. Lors de la conférence de presse du 23 janvier 2024, il a précisé quelles devraient être les caractéristiques de cette prière : être devant le Seigneur dans une relation de confiance et d'amitié, prêt à l'écouter. Et lui rendre grâce.

Par la prière, nous grandirons aussi dans notre capacité à être attentifs aux autres, à les accueillir et à leur tendre la main avec un cœur miséricordieux comme celui de Jésus.

Dans la préface de "Prier aujourd'hui. Un défi à relever", le premier des huit livres que le Dicastère pour l'évangélisation s'apprête à publier, le pape écrit : "La prière est le souffle de la foi, elle en est l'expression la plus appropriée. Elle est comme un cri qui sort du cœur de ceux qui croient et se confient à Dieu". En cette année du Jubilé, le Saint-Père affirme que "nous sommes invités à être plus humbles et à donner de l'espace à la prière qui jaillit de l'Esprit Saint".

En effet, depuis le début de son pontificat, la prière est l'un des thèmes les plus récurrents, un thème auquel il a consacré pas moins de 38 audiences générales tout au long de 2020 et 2021, avec des réflexions profondes et des suggestions à la fois simples, concrètes, pleines de bon sens et aussi de cette bonne humeur qui le caractérise.

Dans les prochains mois, le Pape créera une " École de prière ", mais ce seront surtout les Églises locales qui seront appelées à développer des initiatives pour aider les fidèles à redécouvrir la prière comme " nourriture pour la vie chrétienne de foi, d'espérance et de charité ". Pour ces raisons, j'ai rassemblé dans une petite anthologie des phrases et des considérations du Pape François qui aident à mieux comprendre pourquoi et comment prier.

Le pape François sur la prière, expliquant pourquoi et comment prier

Textes du pape François recueillis par Arturo Cattaneo

Le Saint-Père parle de la prière dans pratiquement tous ses textes, exhortations, homélies, lettres, audiences, etc. Un thème auquel il a d'ailleurs consacré pas moins de 38 audiences générales en 2020 et 2021. Elles peuvent être téléchargées par exemple avec ce lien.

Vous trouverez ci-dessous ses phrases ou réflexions que j'ai trouvées particulièrement significatives, réparties en six chapitres.

Qu'est-ce que la prière ?

La prière est le souffle de l'âme, le souffle de la foi. Dans une relation de confiance, dans une relation d'amour, le dialogue ne peut pas être absent, et la prière est le dialogue de l'âme avec Dieu. Il est important de trouver des moments dans la journée pour ouvrir son cœur à Dieu, même avec des mots simples (Discours, 14 décembre 2014).

La prière chrétienne, en revanche, naît d'une révélation : le "Tu" n'est pas resté enveloppé de mystère, mais il est entré en relation avec nous... La prière chrétienne entre en relation avec le Dieu le plus tendre, qui ne veut inspirer aucune crainte à l'homme. C'est la première caractéristique de la prière chrétienne. Alors que les hommes ont toujours été habitués à s'approcher de Dieu un peu intimidés, un peu effrayés par ce mystère fascinant et terrible, alors qu'ils ont été habitués à le vénérer avec une attitude servile, comme celle d'un sujet qui ne veut pas manquer de respect à son maître, les chrétiens se tournent au contraire vers lui, en osant l'appeler avec confiance par le nom de "Père". D'ailleurs, Jésus utilise un autre mot : "père" (Audience générale, 13 mai 2020).

La prière est une rencontre avec Dieu, avec Dieu qui ne déçoit jamais ; avec Dieu qui est fidèle à sa parole ; avec Dieu qui n'abandonne pas ses enfants (Homélie, 29-VI-2015).

Prier, c'est rendre le temps à Dieu, échapper à l'obsession d'une vie qui manque toujours de temps, retrouver la paix des choses nécessaires et découvrir la joie des dons inattendus (Audience générale, 26-VIII-2015).

Pourquoi prier

Pourquoi est-ce que je prie ? Je prie parce que j'en ai besoin. C'est ce que je ressens, ce qui me pousse, comme si Dieu m'appelait à parler (Entretien du pape François avec des jeunes en Belgique, 31-III-2014).

La rencontre avec Dieu dans la prière vous aidera à mieux connaître le Seigneur et vous-mêmes. La voix de Jésus enflammera vos cœurs et vos yeux s'ouvriront pour reconnaître sa présence dans votre histoire, découvrant ainsi le plan d'amour qu'il a pour votre vie (Message pour les 30èmes JMJ, 17-II-2015).

La prière nous donne la grâce de vivre fidèles au projet de Dieu (Audience générale, 17 avril 2013).

Chaque histoire est unique, mais toutes partent d'une rencontre qui illumine les profondeurs, qui touche le cœur et implique toute la personne : les affections, l'intellect, les sens, tout. C'est un amour si grand, si beau, si vrai, qu'il mérite tout et toute notre confiance (Rencontre avec les jeunes d'Ombrie, 4 octobre 2013).

Un autre élément important est la conscience de faire partie d'un plan plus vaste, auquel on souhaite contribuer (Audience générale, 7-XII-2022).

Dieu nous appelle à lutter avec lui, chaque jour, à chaque instant, pour vaincre le mal par le bien (Discours, 20 octobre 2013).

La foi ne nous éloigne pas du monde, mais nous y insère plus profondément. C'est très important ! Nous devons entrer dans le monde, mais avec la force de la prière. Chacun de nous a un rôle particulier à jouer pour préparer la venue du Royaume de Dieu dans le monde (Discours à Manille, 16 janvier 2015).

La prière, le jeûne et l'aumône nous aident à ne pas nous laisser dominer par les apparences : ce n'est pas l'apparence qui compte ; la valeur de la vie ne dépend pas de l'approbation des autres ou du succès, mais de ce que nous avons à l'intérieur (Homélie, 05-III-2014).

La prière préserve l'homme du protagonisme pour lequel tout tourne autour de lui, de l'indifférence et de la victimisation (Discours, 15-VI-2014).

Par la prière, nous permettons à l'Esprit Saint de nous éclairer et de nous conseiller sur ce que nous devons faire à ce moment-là (Audience générale, 7 mai 2014).

Sans la prière, notre action devient vide et notre proclamation n'a pas d'âme, car elle n'est pas animée par l'Esprit (Audience générale, 22 mai 2013).

La prière n'est pas un sédatif pour apaiser les angoisses de la vie ; ou, en tout cas, une telle prière n'est certainement pas chrétienne. Au contraire, la prière donne du pouvoir à chacun d'entre nous (Audience générale, 21 octobre 2020).

La première motivation pour évangéliser est l'amour de Jésus que nous avons reçu, cette expérience d'être sauvés par Lui qui nous pousse à l'aimer de plus en plus. Mais quel est l'amour qui ne ressent pas le besoin de parler de l'être aimé, de le montrer, de le faire connaître ? Si nous ne ressentons pas le désir intense de le communiquer, nous devons nous arrêter dans la prière pour lui demander de nous captiver à nouveau. Nous devons crier chaque jour, demander sa grâce pour ouvrir nos cœurs froids et secouer nos vies tièdes et superficielles. En nous tenant devant Lui, le cœur ouvert, en le laissant nous contempler, nous reconnaissons ce regard d'amour que Nathanaël a découvert le jour où Jésus est apparu et lui a dit : "Quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu" (Jn 1,48). Qu'il est doux de se tenir devant un crucifix, ou de s'agenouiller devant le Saint Sacrement, et d'être simplement sous son regard ! Qu'il est bon de le laisser toucher à nouveau notre existence et de nous lancer pour communiquer sa vie nouvelle ! (Exhortation apostolique Evangelii gaudium 264).

Comment prier

Simplicité, humilité, attention, compréhension et silence : ce sont les cinq qualités qui correspondent aux cinq doigts.

Le pouce est le plus gros doigt, c'est donc aussi le doigt de la louange à Dieu. Mais c'est aussi le doigt qui est le plus proche de nous et qui nous dit de prier pour les personnes qui nous sont les plus proches, pour nos proches, pour nos amis. L'index est le doigt qui enseigne, qui nous montre le chemin et la voie à suivre. Nous prions pour tous ceux qui nous enseignent ou nous enseigneront quelque chose dans la vie.

Le majeur nous rappelle ceux qui nous gouvernent. C'est à eux que Dieu a confié le destin des nations, et nous prions pour eux afin qu'ils suivent toujours les enseignements de Jésus dans leur devoir. L'annulaire est le doigt de la promesse : nous demandons à Dieu de protéger ceux que nous aimons le plus, ainsi que les plus faibles et les plus démunis.

L'auriculaire est le plus petit doigt. Il nous enseigne et nous rappelle de prier pour les enfants. Il nous rappelle également de devenir petits comme eux et de ne pas nous enorgueillir.

Priez d'une manière simple, mais en même temps concrète. Et comme nous avons deux mains, la prière peut aussi être répétée une deuxième fois. Car nous savons que "prier est l'oxygène de notre âme" et de notre vie spirituelle (écrit par Jorge Mario Bergoglio, lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires).

La vraie prière, c'est la familiarité et la confiance avec Dieu, ce n'est pas réciter des prières comme un perroquet... Être en prière, ce n'est pas dire des mots, des mots, des mots : non, c'est ouvrir mon cœur à Jésus, m'approcher de Jésus, le laisser entrer dans mon cœur et m'y faire sentir sa présence. Et c'est là que nous pouvons discerner quand c'est Jésus ou quand c'est nous avec nos pensées, si souvent éloignées de Jésus. Demandons cette grâce : vivre une relation d'amitié avec le Seigneur, comme un ami parle à son ami (Audience générale, 28-IX-2022).

Lorsque nous prions, nous devons être humbles : c'est la première attitude à adopter pour prier. Alors nos paroles seront vraiment des prières et non un charabia que Dieu rejette (Audience générale, 26 mai 2021).

À l'origine de toute vocation, il y a toujours une forte expérience de Dieu, une expérience qui ne s'oublie pas, qui se rappelle à nous toute la vie ! Dieu nous surprend toujours ! C'est Dieu qui appelle, mais il est important d'avoir une relation quotidienne avec Lui, de l'écouter dans le silence devant le Tabernacle et au plus profond de nous-mêmes, de lui parler, de s'approcher des Sacrements. Avoir cette relation familière avec le Seigneur, c'est comme avoir la fenêtre de notre vie ouverte, pour qu'il nous fasse entendre sa voix, ce qu'il attend de nous (Aux jeunes d'Assise, 5 octobre 2013).

C'est ainsi que l'on accueille Dieu, non pas avec compétence, mais avec humilité : se reconnaître pécheur. Confesser, d'abord à soi-même et ensuite au prêtre dans le sacrement de la réconciliation, ses péchés, ses manquements, ses hypocrisies ; descendre de son piédestal et s'immerger dans l'eau du repentir (Angélus, 4-XII-2022).

Nous devons enlever notre masque - tout le monde en a un - et nous mettre au niveau des humbles ; nous libérer de la présomption de nous croire autosuffisants, aller confesser nos péchés, ceux qui sont cachés, et accepter le pardon de Dieu, demander pardon à ceux que nous avons offensés. Ainsi commence une nouvelle vie (Angélus, 4-XII-2022).

La prière purifie sans cesse le cœur. La louange et la supplication à Dieu empêchent le cœur de s'endurcir dans le ressentiment et l'égoïsme (Audience générale, 11.III.2015).

C'est l'Esprit Saint qui donne la vie à l'âme ! Laissez-le entrer. Parlez à l'Esprit comme vous parlez au Père, comme vous parlez au Fils : parlez à l'Esprit Saint, qui n'est pas paralysant ! C'est en lui que réside la force de l'Église, c'est lui qui vous porte en avant (Audience générale, 21 décembre 2022).

Avec un ami, nous parlons, nous partageons les choses les plus secrètes. Avec Jésus, nous conversons aussi. La prière est un défi et une aventure, et quelle aventure ! Elle nous permet de le connaître de mieux en mieux, d'entrer dans ses profondeurs et de grandir dans une union toujours plus forte. La prière nous permet de lui dire tout ce qui nous arrive et de rester confiants dans ses bras, et en même temps elle nous offre des moments d'intimité et d'affection précieux, où Jésus déverse en nous sa propre vie. En priant, nous lui "ouvrons le chemin", nous lui donnons de l'espace "pour qu'il puisse agir, entrer et vaincre" (Exhortation apostolique Christus vivit 155).

Il est ainsi possible de vivre une unité constante avec Lui, qui dépasse tout ce que nous pouvons vivre avec d'autres personnes : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" (Ga 2,20). Ne privez pas votre jeune de cette amitié. Tu pourras le sentir à tes côtés non seulement quand tu prieras, mais aussi quand tu reconnaîtras qu'il marche avec toi. Tu reconnaîtras qu'il marche avec toi à tout moment. Essayez de le découvrir et vous vivrez la belle expérience de vous savoir toujours accompagnés. C'est ce qu'ont vécu les disciples d'Emmaüs quand, alors qu'ils marchaient et discutaient dans le désarroi, Jésus s'est rendu présent et a "marché avec eux" (Lc 24, 15). Christus vivit 156).

Un jeune homme au Pape : "Pouvez-vous m'expliquer comment vous priez et pourquoi vous priez ? Le plus concrètement possible...".

Comment je prie... Je prends souvent la Bible, je lis un peu, puis je la pose et je laisse le Seigneur me regarder : c'est l'idée la plus courante de ma prière. Je le laisse me regarder. Et je ressens - mais ce n'est pas du sentimentalisme - je ressens profondément les choses que le Seigneur me dit. Parfois il ne parle pas... rien, vide, vide, vide, vide... mais patiemment je reste là, et ainsi je prie... je m'assieds, je prie assis, parce que ça me fait mal de m'agenouiller, et parfois je m'endors en priant... C'est aussi une façon de prier, comme un fils avec le Père, et c'est important : je me sens comme un fils avec le Père (Interview du Pape François à des jeunes en Belgique, 31-III-2014).

Jésus, maître de la prière

Jésus fait constamment appel au pouvoir de la prière. Les évangiles le montrent se retirant dans des endroits isolés pour prier. Ce sont des propos sobres et discrets, qui ne nous laissent que le soin d'imaginer ces dialogues de prière. Elles témoignent clairement que, même dans ses moments de plus grand dévouement aux pauvres et aux malades, Jésus n'a jamais négligé son dialogue intime avec le Père. Plus il était immergé dans les besoins des gens, plus il ressentait le besoin de se reposer dans la communion trinitaire, de revenir au Père et à l'Esprit.

Dans la vie de Jésus, il y a donc un secret, caché aux yeux des hommes, qui est au cœur de tout. La prière de Jésus est une réalité mystérieuse, dont nous ne pouvons qu'entrevoir quelque chose, mais qui nous permet de lire toute sa mission dans la bonne perspective. Dans ces heures solitaires - avant l'aube ou la nuit - Jésus se plonge dans son intimité avec le Père, c'est-à-dire dans l'Amour dont toute âme a soif. C'est ce qui ressort des premiers jours de son ministère public.

Un sabbat, par exemple, la petite ville de Capharnaüm est transformée en "hôpital de campagne" : après le coucher du soleil, tous les malades sont amenés à Jésus et il les guérit. Mais avant l'aube, Jésus disparaît : il se retire dans un endroit solitaire et prie. Simon et les autres le cherchent et, lorsqu'ils le trouvent, ils lui disent : "Ils te cherchent tous ! Que répond Jésus : "Allons ailleurs, dans les villages voisins, pour que j'y prêche aussi ; car c'est pour cela que je suis sorti" (cf. Mc 1,35-38). Jésus est toujours au-delà, au-delà dans la prière avec le Père et au-delà, dans d'autres villes, d'autres horizons pour aller prêcher, d'autres villes.

La prière est le gouvernail qui guide la route de Jésus. Les étapes de sa mission ne sont pas dictées par le succès, ni par le consensus, ni par cette phrase séduisante "tout le monde te cherche". Le chemin le moins confortable est celui qui trace la route de Jésus, mais qui obéit à l'inspiration du Père, que Jésus écoute et accueille dans sa prière solitaire.

Le Catéchisme affirme : "Par sa prière, Jésus nous apprend à prier" (n. 2607). Nous pouvons donc tirer de l'exemple de Jésus certaines caractéristiques de la prière chrétienne.

Tout d'abord, il a une primauté : c'est le premier désir de la journée, quelque chose qui se pratique à l'aube, avant que le monde ne s'éveille. Elle redonne à l'âme un souffle qui, sans elle, s'essoufflerait. Une journée vécue sans prière court le risque de devenir une expérience ennuyeuse, ou ennuyeuse : tout ce qui nous arrive pourrait devenir pour nous un destin insupportable et aveugle. Jésus, en revanche, éduque à l'obéissance à la réalité et donc à l'écoute. La prière est avant tout écoute et rencontre avec Dieu. Les problèmes quotidiens ne deviennent donc pas des obstacles, mais des appels de Dieu lui-même à écouter et à rencontrer celui qui est devant nous. Les épreuves de la vie deviennent ainsi des occasions de croissance de la foi et de la charité. Le chemin quotidien, y compris les fatigues, prend la perspective d'une "vocation". La prière a le pouvoir de transformer en bien ce qui, dans la vie, serait autrement une condamnation ; la prière a le pouvoir d'ouvrir un grand horizon à l'esprit et d'élargir le cœur.

Deuxièmement, la prière est un art qui doit être pratiqué avec insistance. Jésus lui-même nous dit : appelez, appelez, appelez. Nous sommes tous capables de prières épisodiques, nées de l'émotion d'un moment ; mais Jésus nous éduque à un autre type de prière : celle qui connaît une discipline, un exercice et qui est assumée à l'intérieur d'une règle de vie. Une prière persévérante produit une transformation progressive, nous rend forts dans les moments de tribulation, nous donne la grâce d'être soutenus par Celui qui nous aime et nous protège toujours.

Une autre caractéristique de la prière de Jésus est la solitude. Celui qui prie ne s'échappe pas du monde, mais préfère les lieux déserts. C'est là, dans le silence, que peuvent surgir de nombreuses voix que nous cachons dans l'intimité : les désirs les plus refoulés, les vérités que nous nous obstinons à étouffer, etc. Et surtout, c'est dans le silence que Dieu parle. Chacun a besoin d'un espace pour soi, où il peut cultiver sa vie intérieure, où les actions trouvent un sens. Sans vie intérieure, nous devenons superficiels, agités, anxieux - comme l'anxiété est mauvaise pour nous - c'est pourquoi nous devons aller à la prière ; sans vie intérieure, nous fuyons la réalité, et nous nous fuyons aussi nous-mêmes, nous sommes des hommes et des femmes toujours en fuite.

Enfin, la prière de Jésus est le lieu où nous percevons que tout vient de Dieu et qu'Il revient. Parfois, nous, les êtres humains, nous pensons être les maîtres de tout, ou au contraire nous perdons toute estime de nous-mêmes, nous passons d'un côté à l'autre. La prière nous aide à trouver la bonne dimension dans notre relation avec Dieu, notre Père, et avec toute la création. Et la prière de Jésus est finalement de nous abandonner entre les mains du Père, comme Jésus au Jardin des Oliviers, dans cette angoisse : "Père, s'il est possible..., que ta volonté soit faite". Abandon entre les mains du Père. C'est beau quand nous sommes anxieux, un peu inquiets et que l'Esprit Saint nous transforme de l'intérieur et nous conduit à cet abandon entre les mains du Père : "Père, que ta volonté soit faite" (Audience générale, 4-XI-2020).

Mais que se passe-t-il si Dieu ne répond pas à nos demandes ?

Il existe une réponse radicale à la prière, qui découle d'une observation que nous faisons tous : nous prions, nous demandons, mais il semble parfois que nos prières ne soient pas entendues : ce que nous avons demandé - pour nous-mêmes ou pour les autres - n'arrive pas. Nous faisons souvent cette expérience. Si, en plus, la raison pour laquelle nous avons prié était noble (comme l'intercession pour la santé d'un malade, ou pour la cessation d'une guerre), la non-réalisation nous semble scandaleuse. Par exemple, pour les guerres : nous prions pour la fin des guerres, ces guerres dans tant de parties du monde, pensez au Yémen, pensez à la Syrie, des pays qui sont en guerre depuis des années, des années ! Mais si Dieu est Père, pourquoi ne nous écoute-t-il pas ? Lui qui nous a assuré qu'il donne de bonnes choses aux enfants qui le lui demandent (cf. Mt 7, 10), pourquoi ne répond-il pas à nos demandes ? Nous en avons tous fait l'expérience : nous avons prié, prié pour la maladie de tel ami, de tel père, de telle mère, et puis ils sont partis, Dieu ne nous a pas écoutés. Nous en avons tous fait l'expérience.

Le Catéchisme nous donne une bonne synthèse de la question. Il nous met en garde contre le risque de ne pas vivre une expérience de foi authentique, mais de transformer la relation avec Dieu en quelque chose de magique. La prière n'est pas une baguette magique : c'est un dialogue avec le Seigneur. En effet, lorsque nous prions, nous pouvons courir le risque de ne pas être ceux qui servent Dieu, mais de prétendre que c'est Dieu qui nous sert (cf. n. 2735). Il s'agit donc d'une prière toujours exigeante, qui veut diriger les événements selon notre conception, qui n'admet pas d'autres projets que nos désirs. Jésus, cependant, a eu une grande sagesse en mettant le "Notre Père" sur nos lèvres. Il s'agit d'une prière de demandes, comme nous le savons, mais les premières que nous prononçons sont toutes du côté de Dieu. Elles demandent l'accomplissement non pas de notre plan, mais de Sa volonté par rapport au monde. Mieux vaut le laisser faire : "Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite" (Mt 6, 9-10) (Audience générale, 26 mai 2021).

L'exemple et l'aide de la Vierge

Marie ne dirige pas sa vie de manière autonome : elle attend que Dieu prenne les rênes de son chemin et la guide là où Il veut qu'elle aille. Elle est docile et, par sa disponibilité, elle prédispose les grands événements qui impliquent Dieu dans le monde... Il n'y a pas de meilleure façon de prier que de se placer, comme Marie, dans une attitude d'ouverture, de cœur ouvert à Dieu : "Seigneur, tout ce que Tu voudras, quand Tu le voudras et comme Tu le voudras". En d'autres termes, un cœur ouvert à la volonté de Dieu...

Marie accompagne toute la vie de Jésus dans la prière, jusqu'à la mort et à la résurrection ; et à la fin, elle continue et accompagne les premiers pas de l'Église naissante (cf. Ac 1, 14). Marie prie avec les disciples qui ont vécu le scandale de la croix. Elle prie avec Pierre, qui a cédé à la peur et pleuré de repentir. Marie est là, avec les disciples, au milieu des hommes et des femmes que son Fils a appelés à former sa Communauté....

Priant avec l'Église naissante, elle devient la Mère de l'Église, accompagnant les disciples dans les premiers pas de l'Église, dans la prière, dans l'attente de l'Esprit Saint. En silence, toujours en silence. La prière de Marie est silencieuse. L'Évangile nous rapporte une seule prière de Marie : à Cana, lorsqu'elle demande à son Fils pour ces pauvres qui vont faire mauvaise figure à la fête.

Marie est présente parce qu'elle est mère, mais elle est aussi présente parce qu'elle est le premier disciple, celui qui a appris les meilleures choses de Jésus. Marie ne dit jamais : "Viens, je vais arranger les choses". Certains ont comparé le cœur de Marie à une perle d'une incomparable splendeur, formée et adoucie par l'acceptation patiente de la volonté de Dieu à travers les mystères de Jésus médités dans la prière. Comme il est beau que nous puissions, nous aussi, ressembler un peu à notre Mère ! Avec un cœur ouvert à la Parole de Dieu, avec un cœur silencieux, avec un cœur obéissant, avec un cœur qui sait accueillir la Parole de Dieu et la faire croître avec une semence du bien de l'Église (Audience générale, 18-XI-2020).

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A Bravo ! par Manolo

Il est peu de références qui rassemblent, à la quasi-unanimité, ceux qui exercent une profession comme celle de la communication à notre époque. Et encore moins au sein de l'Église. Manuel Garrido est l'une de ces exceptions.

30 janvier 2024-Temps de lecture : 2 minutes

Recevoir un prix est toujours une arme à double tranchant. À la fierté du récipiendaire s'ajoutent souvent des critiques acerbes, voire de la méfiance, à l'égard de la personne qui a été écartée de la liste. Mais il y a des exceptions.

L'une d'entre elles a eu lieu lors de la récente cérémonie de remise des prix Bravo !, les prix par lesquels la Commission épiscopale pour les communications sociales de la Conférence épiscopale espagnole reconnaît, depuis 54 ans, le travail des professionnels et des entreprises dans les différents domaines de la communication. Cette année, les prix Bravo ! Prix Bravo pour la communication institutionnelle a été décerné à Manuel Garrido, "pour son intense carrière consacrée à la communication institutionnelle au sein du bureau d'information du Parlement européen et du Conseil des ministres". Opus Dei et, précédemment, en Torreciudad."

Pendant des décennies, Manolo a été l'"Opus" des journalistes, l'image qui se formait dans la tête de dizaines de professionnels de la communication à l'évocation de cette prélature personnelle. Au-delà des stéréotypes, des philiasmes et des phobies, des préjugés et des lieux communs, il y avait Manolo.

Manolo a su évoluer dans les eaux troubles d'une Eglise qui n'est pas du tout confortable pour les communicateurs, mais surtout, Manolo a su devenir le compagnon des professionnels de la communication avec lesquels il a traité, qu'il a servis, même lorsque son travail "ne leur était d'aucune utilité".

Manolo a reçu un Prix Bravo ! quelques mois après que l'encornement du taureau atteint de la SLA l'ait frappé en plein visage. Il venait d'abandonner la tauromachie professionnelle pour profiter d'une retraite bien méritée et, en quelques jours, il a troqué sa moto contre des béquilles. Depuis Torreciudad, il écrit à ses collègues et amis pour leur annoncer la nouvelle et leur demander des prières. Le sourire. Avec le même sourire que celui avec lequel il a reçu son prix, dans une salle comble où les journalistes de toutes les institutions de l'Église ont applaudi un collègue, une référence, un ami.

Il y a peu de références qui unissent, à la quasi-unanimité, ceux qui font un métier comme celui de la communication à notre époque, et encore moins au sein de l'Église. Plus rares encore sont les amitiés sincères que ce travail suscite. Mais voir Manolo, avec ses béquilles, ramasser la Bravo ! de nombreuses personnes dans la salle ont montré l'homme du doigt et ont dit à la personne qui se tenait à côté de lui "C'est mon ami là-bas". Et pour Manolo, c'est certainement un meilleur prix.

L'auteurMaria José Atienza

Directeur d'Omnes. Diplômée en communication, elle a plus de 15 ans d'expérience dans la communication ecclésiale. Elle a collaboré avec des médias tels que COPE et RNE.

Expériences

Gustavo Ron, "amoureux du travail des bénévoles de Nadiesolo".

Après une vie d'entrepreneur professionnel dans l'hôtellerie, Gustavo Ron s'est lancé en 2010 dans Nadiesolo, dont les deux mille bénévoles accompagnent quarante mille personnes, avec noms et prénoms, qui souffrent d'une solitude non désirée en raison d'une maladie, d'une dépendance, d'un handicap ou d'un risque d'exclusion. "Il y a une demande sociale croissante d'accompagnement", explique-t-il.

Francisco Otamendi-30 janvier 2024-Temps de lecture : 3 minutes

"Oui, je suis le père de Gustavo Ron", dit cet hôtelier qui s'est reconverti dans l'encadrement de bénévoles pour accompagner des personnes vulnérables et souvent seules, avec un bon sens de l'humour. Car son fils Gustavo est un scénariste et réalisateur espagnol reconnu. Gustavo Ron senior (Saragosse, 1945) n'est pas non plus un inconnu. Il préside le conseil d'administration de Nadiesolo Voluntariado, quatrième entreprise du secteur à Madrid après Cáritas, la Croix-Rouge et Manos Unidas, et avant cela, il a notamment été PDG de Hoteles Husa et a fondé Café y Té.

Gustavo Ron, le père, que nous avons rencontré récemment : "Je fais une tournée volontaire, c'est pour cela que je viens de l'étranger". Nadiesoloqui est une ONG de bénévoles, avec deux objectifs. Faire connaître les initiatives existantes et recruter des volontaires, non pas immédiatement, mais à moyen terme, car nous en avons besoin. "Nous sommes 2 000", ajoute Ron, "mais avant la pandémie, nous étions 2 300, et nous sommes passés à 1 500. Aujourd'hui, nous sommes en train d'augmenter. Il y a de plus en plus de demandes sociales d'accompagnement, c'est la réalité.

Gustavo Ron décrit ainsi les débuts de la fondation : " Il s'agit d'une fondation laïque, qui n'appartient à aucune croyance, mais il faut dire qu'elle a été lancée en 1995 par un groupe de surnuméraires de l'Opus Dei, et qu'ils continuent à la promouvoir. Notre conseil d'administration est composé d'une majorité de surnuméraires, sans que ce fait soit persécuté, car il y a des administrateurs qui n'appartiennent pas à l'Œuvre, et ce sont des personnes préoccupées par ce que signifie accompagner des personnes seules ".

"Dieu merci, je suis né dans une famille catholique", explique cet Aragonais. "Mon père avait appartenu aux Luis, il était de Malaga, et ma mère, née à Saragosse, était fondamentalement une Pilarista, comme il sied à une bonne maña. Nous sommes allés au collège Cardinal Xavierre des Dominicains de Saragosse, pour lequel j'éprouve toujours un grand respect et une grande reconnaissance. Mon père est décédé lorsque j'avais 15 ans. Cela a orienté mon avenir professionnel, et j'ai fini à l'école de gestion hôtelière, qui m'a placé dans le monde des services, ce qui a beaucoup à voir avec mon dévouement actuel à Nadiesolo. En d'autres termes, nous sommes ici pour servir, et si nous servons et aimons cela, nous avons beaucoup de plaisir à travailler". 

Gustavo Ron explique qu'il a connu Nadiesolo (Développement et Assistance) par l'intermédiaire de son président de l'époque, Rafael Izquierdo, ingénieur civil. "C'était une personne absolument attachante. Nous nous sommes rencontrés à Fátima et, un jour, il m'a dit : "Viens avec moi". Plus tard, alors que Rafael était déjà décédé, les femmes, majoritaires au sein du conseil d'administration, m'ont dit que je devais être président. Ron raconte : "J'ai accompagné des bénévoles pour rendre visite à des usagers, lors d'excursions, dans des lieux de loisirs, etc. et je suis tombé amoureux de cette tâche. Je défends le travail des bénévoles de Nadiesolo, car ce sont des personnes extrêmement disponibles et en même temps extrêmement reconnaissantes. Et ce qui se passe avec le temps, et pas beaucoup, c'est que le bénévole devient un ami de l'utilisateur, et vice versa, un ami disponible". 

L'année dernière, les bénévoles de l'organisation ont consacré 83 000 heures d'accompagnement dans le cadre de ses programmes (voir nadiesolo.org). "Il y a un programme qui est peut-être le plus beau et le plus facile à comprendre, qui consiste à emmener les enfants handicapés se promener. Ces enfants, âgés de moins de 13 ans, car les plus âgés ont un programme différent, sont emmenés en promenade un samedi par mois par un couple marié avec leurs enfants. Il s'agit d'un "bénévolat familial", qui est bénéfique pour tout le monde et qui est également éducatif".

Les personnes qui vivent dans la rue sont presque toutes dépendantes et il est difficile de vivre avec elles. La mairie de Madrid dispose de trois résidences, des refuges. Je connais les deux foyers que nous servons, et nous y allons pour passer du temps avec ces personnes : jouer aux cartes, discuter avec ceux qui le souhaitent, et avec certains d'entre eux, nous devenons amis. Je me souviens d'une excursion à Avila avec un groupe de 50 personnes, j'ai vécu ce que signifiait le voyage, l'hôtel, la visite de la cathédrale, les murs...., nous sommes aussi allés à Ségovie, Tolède, etc.

"C'est important pour ces personnes parce qu'elles se sentent aimées, parce que nous leur donnons de l'affection, parce que j'ai serré la main de 50 personnes à qui je n'ai pas l'habitude de serrer la main, et à ce moment-là, j'ai regretté de ne pas l'avoir fait souvent. Ils passent un très bon moment et se sentent, au moins provisoirement, intégrés dans la société", explique Gustavo Ron.

L'auteurFrancisco Otamendi

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