Vocations

Fran Delgado : "La vocation, c'est comme soulever le capot d'une voiture".

Francisco Delgado est un jeune jésuite en première année de philosophie. Une vocation pour les milléniaux qui, comme tout jeune ayant ces préoccupations, n'ont pas trouvé facile de dire oui à l'appel de Dieu. 

Maria José Atienza-9 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Fondée par Saint Ignace de Loyola en 1540, l'Institut de l'enseignement supérieur (IES) est un centre de formation et de recherche. La Compagnie de Jésus, Les Jésuites sont l'une des familles religieuses les plus connues et les plus répandues au monde.

Au cours de ces plus de cinq siècles d'histoire, de grands saints ont émergé parmi ses membres : St Pierre Canisius, St Stanislas Kostka, St Aloysius Gonzaga ou, plus récemment, St Albert Hurtado ou St Joseph Mary Rubio.

Une longue histoire de sainteté qui constitue un miroir pour les nouvelles générations de jésuites. L'un d'eux est Francisco DelgadoFran, qui rapporte pour Omnes dans le numéro imprimé de ce mois, la découverte de sa vocation et ses débuts dans la Société, où il a déjà prononcé ses premiers vœux.

"Je vais être un jésuite".

Bien qu'il ait fréquenté une école jésuite, Fran n'a eu aucun contact étroit avec un jésuite jusqu'à l'université. Sa découverte du charisme jésuite s'est faite progressivement et son entrée dans la Compagnie a été une surprise pour tous : "J'étais actif dans les initiatives de l'église et j'avais mon groupe confessionnel, mais la vie religieuse et la Compagnie de Jésus me semblaient des pièces dissonantes".explique-t-il.

Ils ne se sont pas tus sur ce qu'ils pensaient, et je les en remercie.

Quand il a communiqué sa décision à ses parents et amis "Personne ne l'a très bien compris. Je suppose que l'inconnu est toujours effrayant. J'étais le premier. Et ils ne voulaient pas se taire à ce sujet... Et je leur en suis reconnaissant. Plus tard, lors d'une visite au noviciat, mes parents sont devenus sérieux et m'ont dit qu'ils me soutiendraient, que je décide d'aller de l'avant ou que je m'engage dans une autre voie. Je pense que cela a marqué un tournant avec eux, ce dont je leur suis profondément reconnaissant", dit-il. "Quant aux amis, j'ai été très surpris par la réaction de plusieurs d'entre eux, non chrétiens. Sans partager le choix et en étant très critiques envers l'Église, ils ont étrangement vu du bon dans ma décision et m'ont encouragé.

Les doutes ne sont pas absurdes

Un jeune homme prometteur, avec un avenir devant lui, qui quitte tout... quitte tout ? Aux yeux du monde, y compris de nombreux catholiques, oui, et les doutes qu'ils ont soulevés, comme le souligne François, avaient du sens. Pour certains d'entre eux "J'étais clair sur la réponse parce que j'avais déjà affronté ce doute moi-même, à d'autres moments je me taisais sans répondre et à d'autres moments je devenais nerveux parce qu'ils me touchaient".  

Les questions ont touché des parties profondes du cœur et c'est un cadeau pour moi d'avoir pu les amener à la prière.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, "Les doutes de mes proches m'ont beaucoup aidé. La plupart d'entre eux n'étaient pas absurdes : "Vous êtes en contact avec la Société depuis si longtemps et cela n'a jamais attiré votre attention, ce n'est pas trop exigeant pour vous, vous ne fuyez pas quelque chose, vous ne pouvez pas vivre la même vocation depuis une famille, ce n'est pas suffisant avec ce que vous avez ?

Ces questions l'ont conduit à la prière et au discernement : "C'étaient des questions qui pointaient vers des parties profondes du cœur et pour moi c'est un cadeau d'avoir pu les reposer, de les porter à la prière, de les partager avec d'autres, d'en parler avec des compagnons, d'avoir pu répondre honnêtement à quelle partie d'entre elles pouvait être vraie, quelles déceptions elles cachaient, quels chemins de maturité elles ouvraient... et d'avoir pu découvrir cet appel qui est plus profond que toutes ces questions".

Formation : connaître " la place de chaque pièce ".

Francisco est actuellement à Rome avec 20 autres compagnons d'Europe du Sud pour étudier les deux premières années de philosophie après deux ans de noviciat.

Pour ce jeune homme, la vocation est comme "en soulevant le capot de la voiture. Ces premières années ont beaucoup à voir avec le fait d'ouvrir le moteur et de voir comment la machine fonctionne à l'intérieur : d'où vient la force motrice, pourquoi chaque pièce est là, comment tout s'assemble, ce qui gêne, ce qui peut rendre le tout plus fluide... l'œil est à l'extérieur, sur la route, mais il est d'abord temps d'ouvrir à l'intérieur".

Leur découverte ne se fait pas seul, mais au sein d'un charisme et avec l'aide de ceux qui connaissent déjà le chemin : "...le chemin du monde".Le mieux, c'est de se retrouver entouré de personnes qui ont observé les moteurs pendant la moitié de leur vie et qui sont prêtes à aider, même si ce n'est qu'un peu, pour qu'ils soient prêts à rouler. Une métaphore qui, précise-t-il, "Je peux comprendre un athée ; seulement, pour moi, il est inévitable de reconnaître Dieu comme une force motrice et comme un but".

Saint Ignace de Loyola

Avec ses frères de la Compagnie de Jésus, François donne vie au charisme jésuite inspiré de la philosophie de l'Église. Saint Ignace de Loyola, en gardant à l'esprit la figure de son fondateur et de tant d'autres qui l'ont précédé sur ce chemin de sainteté.

"C'est une grande aide de pouvoir voir comment Ignace de Loyola a traité les choses et comment Dieu le conduisait".

Il note que "La figure d'Ignace ne m'attirait pas beaucoup au début. Il a éveillé mon intérêt et mon admiration au fur et à mesure que j'ai appris à connaître son histoire de l'intérieur et que je me suis plongé dans les exercices spirituels".

Il conclut :"C'est une grande aide de pouvoir voir comment il a fait face à tout cela et comment Dieu l'a conduit. Fondamentalement, ces choses sont très similaires à ce que nous vivons aujourd'hui"..

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Monde

Le voyage du pape en Irak a désormais un programme officiel

Le programme du voyage apostolique du Saint-Père en Irak du 5 au 8 mars, avec des visites à Najaf, Ur, Erbil, Mosul et Qaraqosh, a été rendu public. François prononcera quatre discours, deux homélies et une prière de suffrage pour les victimes de la guerre.

David Fernández Alonso-8 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le voyage du pape en Irak est une manifestation, comme il l'a dit ce matin lors de l'audience avec le corps diplomatique, "...l'engagement du pape auprès du peuple irakien est un signe du fait qu'il est un homme de paix".un aspect important de la sollicitude du Successeur de Pierre pour le Peuple de Dieu répandu dans le monde", ainsi qu'"une occasion favorable pour approfondir, dans un esprit d'échange et de dialogue, les relations entre les différentes religions".

La visite du pape dans le pays comprendra des rencontres avec les autorités politiques et la société civile, ainsi qu'avec des évêques, des prêtres, des religieux et des séminaristes. Le samedi 6, il y aura un rencontre inter-collégiale dans la plaine d'UrIl conclura la journée par une célébration eucharistique dans la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph de Bagdad.

Le dimanche 7 mars, le Pontife a plusieurs rendez-vous. Le pape se rendra au Kurdistan irakien et dans les plaines de Ninive. Il se rendra à Erbil et à Mossoul, une ville qui est aux mains de l'État islamique autoproclamé depuis des années, où il y aura un service de prière pour les victimes de la guerre à Hosh al-Bieaa, la place de l'église.

Le matin même, il se rendra à Qaraqosh, dans les plaines de Ninive, à quelques kilomètres de Mossoul, occupée par l'État islamique jusqu'en 2016. François se rendra à l'église de l'"Immaculée Conception" pour rendre visite à la communauté de Qaraqosh, à laquelle il adressera un discours, puis prononcera la prière mariale de l'Angélus.

Dans l'après-midi, le Pape retournera à Erbil pour célébrer la Sainte Messe au stade "Franso Hariri". À la fin de la célébration, François retournera à Bagdad, d'où il partira pour Rome lundi matin à l'issue de la cérémonie d'adieu.

Programme officiel

Vendredi, 5 mars 2021

ROMA – BAGDAD

Demain

Départ en avion de l'aéroport international de Rome/Fiumicino pour Bagdad.

Après-midi

Arrivée à l'aéroport international de Bagdad

Réception officielle à l'aéroport international de Bagdad

Réunion avec le Premier ministre dans le salon VIP de l'aéroport international de Bagdad.

Cérémonie d'accueil officielle au palais présidentiel de Bagdad

Visite de courtoisie au Président de la République dans le bureau privé du palais présidentiel à Bagdad.

Réunion avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique dans le hall du palais présidentiel à Bagdad.

Discours du Saint-Père

Rencontre avec les évêques, prêtres, religieux, séminaristes et catéchistes  dans la cathédrale syro-catholique de "Notre Dame du Salut" à Bagdad.

Discours du Saint-Père

Samedi 6 mars 2021

BAGHDAD - NAJAF - UR - BAGHDAD

Demain

Départ en avion pour Najaf

Arrivée à l'aéroport de Najaf

Visite de courtoisie au Grand Ayatollah Sayyid Ali Al-Husaymi Al-Sistani à Najaf

Départ en avion pour Nassiriya

Arrivée à l'aéroport de Nassiriya

Réunion interconfessionnelle dans la plaine d'Ur

Discours du Saint-Père

Départ en avion pour Bagdad

Arrivée à l'aéroport international de Bagdad

Après-midi

Sainte Messe dans la cathédrale chaldéenne de "St. Joseph" à Bagdad

Homélie du Saint-Père

Dimanche 7 mars 2021

BAGDAD - ERBIL - MOSUL - QARAQOSH - ERBIL - BAGHDAD

Demain

Départ en avion pour Erbil

Arrivée à l'aéroport d'Erbil

Accueil par les autorités religieuses et civiles de la région autonome du Kurdistan irakien dans le salon présidentiel VIP de l'aéroport d'Erbil.

Départ en hélicoptère pour Mosul

Arrivée à la piste d'atterrissage de Mossoul

Prière de suffrage pour les victimes de la guerre à Hosh al-Bieaa (place de l'église) à Mossoul

Prière du Saint-Père

Départ en hélicoptère pour Qaraqosh

Arrivée à l'aérodrome de Qaraqosh

Visite de la communauté de Qaraqosh dans l'église de l'"Immaculée Conception" à Qaraqosh

Discours du Saint-Père/ Angelus

Transfert vers Erbil

Après-midi

Sainte Messe au stade "Franso Hariri" à Erbil

Homélie du Saint-Père

Départ en avion pour Bagdad

Arrivée à l'aéroport international de Bagdad

Lundi 8 mars 2021

BAGHDAD - ROME

Demain

Cérémonie d'adieu à l'aéroport international de Bagdad

Départ en avion pour Rome

Arrivée à l'aéroport international de Rome/Ciampino

Le mot d'ordre de la visite

"Nous sommes tous frères" est la devise de la visite du pape François en Irak, dont le logo montre le pape dans un geste de salutation au pays, représenté sur la carte et par ses symboles, le palmier et les fleuves Tigre et Euphrate. Le logo montre également une colombe blanche avec un rameau d'olivier dans le bec, symbole de paix, qui arbore les drapeaux du Saint-Siège et de la République d'Irak. Au-dessus de l'image figure la devise de la visite en arabe, kurde et chaldéen.

Espagne

Liberté religieuse et pandémies : que peut faire l'État et que ne peut-il pas faire ?

Un État peut-il limiter la capacité des églises ou interdire la célébration de la messe ? Le professeur de droit public et collaborateur régulier du site web de la Commission européenne répond à ces questions et à d'autres. OmnesRafael Palomino. 

Maria José Atienza-8 février 2021-Temps de lecture : < 1 minute
Vatican

Le pape aux diplomates : "L'éducation est l'antidote à la culture individualiste".

Le Saint-Père François a reçu en audience les membres du corps diplomatique accrédités auprès du Saint-Siège pour la présentation et les vœux à l'occasion de la nouvelle année.

David Fernández Alonso-8 février 2021-Temps de lecture : 5 minutes

L'audience a débuté par des remarques introductives du doyen du corps diplomatique, le président de la Commission européenne. S.E. M. Georgios F. PoulidesAmbassadeur de Chypre auprès du Saint-Siège, qui a souligné la présence du Pape en cette période difficile marquée par l'urgence sanitaire. "Malgré les difficultés, votre action, Sainteté, s'est poursuivie sans relâche, apportant à ceux qui sont dans le besoin et la détresse le réconfort et l'encouragement de votre parole, également grâce à l'utilisation intelligente des médias. Malgré les limites imposées par la pandémie, par les médias et autres, ses conseils spirituels n'ont jamais failli. Nous avons senti sa présence tout près de nous et sa prière pour l'humanité souffrante.".

Suivant les mots de la S.E. M. Georgios F. PoulidesDans son allocution, le Saint-Père a remercié le doyen du corps diplomatique pour ses aimables salutations.

Un signe de proximité

François a fait référence à la situation rendue nécessaire par l'urgence, qui a obligé les membres du corps diplomatique à maintenir une distance physique, mais pas spirituelle, avec le Saint-Père. "Nous nous réunissons ce matin dans le cadre plus spacieux de la Salle des Bénédictions, afin de respecter le besoin d'une plus grande distance personnelle, que la pandémie nous impose. Cependant, la distance n'est que physique. Notre rencontre symbolise plutôt le contraire. C'est un signe de proximité, de cette proximité et de ce soutien mutuel auxquels la famille des nations doit aspirer.. En cette période de pandémie, ce devoir est d'autant plus pressant qu'il est clair pour tous que le virus ne connaît aucune barrière et ne peut être facilement isolé. La vaincre est donc une responsabilité qui engage chacun d'entre nous personnellement, ainsi que nos pays.".

Dialogue interreligieux

Le Pape les a remerciés pour leur engagement à maintenir et à renforcer les relations entre leurs pays et le Saint-Siège. Il a exprimé son désir de reprendre les rencontres en tête-à-tête et les voyages apostoliques qui sont "...les plus importants de tous".en effet, un aspect important de la sollicitude du Successeur de Pierre pour le Peuple de Dieu répandu dans le monde, ainsi que du dialogue du Saint-Siège avec les États. De plus, elles sont souvent une occasion favorable pour approfondir, dans un esprit d'échange et de dialogue, les relations entre les différentes religions. A notre époque, le dialogue interreligieux est une composante importante de la rencontre entre les peuples et les cultures. Lorsqu'elle est comprise non pas comme un renoncement à son identité, mais comme une opportunité de compréhension et d'enrichissement mutuels accrus, cette démarche est une bonne occasion pour les dirigeants religieux et les fidèles de différentes confessions, et peut soutenir les efforts des dirigeants politiques dans leur responsabilité de construire le bien commun.".

L'introduction de son discours s'est terminée par un appel au renforcement des accords internationaux, "qui approfondissent les liens de confiance mutuelle et permettent à l'Église de coopérer plus efficacement pour le bien-être spirituel et social de ses pays.".

Le droit aux soins

Après cette introduction, le Pape a souhaité aborder certaines questions particulièrement importantes pour les relations diplomatiques. Tout d'abord, il a souligné une fois de plus les caractéristiques que cette pandémie mondiale a générées dans la société. "La pandémie nous rappelle également le droit aux soins, qui est la prérogative de tout être humain.".

Accès équitable aux vaccins

"Dans cette perspective, je renouvelle mon appel pour que chaque personne humaine se voie offrir les soins et l'assistance dont elle a besoin. À cette fin, il est essentiel que tous ceux qui ont des responsabilités politiques et gouvernementales s'efforcent de promouvoir, avant tout, l'accès universel aux soins de santé de base, en encourageant également la création de centres de santé locaux et d'installations de soins de santé correspondant aux besoins réels de la population, ainsi que la disponibilité des traitements et des médicaments. En effet, ce ne peut être la logique du profit qui guide un secteur aussi sensible que celui de la santé et des soins de santé.".

Et, comme il l'a fait à d'autres occasions, il a réclamé un accès équitable aux vaccins, déclarant que "...le vaccin devrait être disponible pour tous".Il est également essentiel que les importants progrès médicaux et scientifiques réalisés au fil des ans, qui ont permis de synthétiser des vaccins susceptibles d'être efficaces contre le coronavirus dans un délai très court, bénéficient à l'ensemble de l'humanité. En conséquence, demandent à tous les États de contribuer activement aux efforts internationaux visant à assurer une distribution équitable des vaccins, non pas selon des critères purement économiques, mais en tenant compte des besoins de tous, en particulier ceux des populations les plus défavorisées".

L'économie au service de l'homme

Le Saint-Père a également fait référence, tout au long de son discours, à la crise environnementale, économique, sociale et politique de certains pays. "La crise actuelle est donc l'occasion de repenser la relation entre les personnes et l'économie. Ce qu'il faut, c'est une sorte de "nouvelle révolution copernicienne". mettre l'économie au service de l'homme et non l'inversecommencer à étudier et à pratiquer un autre type d'économie, une économie qui fait vivre et ne tue pas, qui inclut et n'exclut pas, qui humanise et ne déshumanise pas, qui prend soin de la création et ne la déprédate pas".".

Pays en difficulté

Bien sûr, il n'a pas oublié de mentionner la situation dans des pays comme le Liban, la Terre Sainte, la Syrie et la Libye. "Comme je souhaite que 2021 soit l'année où le mot "fin" soit enfin écrit au conflit syrien, qui dure depuis dix ans maintenant ! Pour cela, il faut également un regain d'intérêt de la part de la communauté internationale pour s'attaquer aux causes du conflit avec sincérité et courage et rechercher des solutions grâce auxquelles chacun, indépendamment de son appartenance ethnique et religieuse, pourra contribuer en tant que citoyen à l'avenir du pays.".

Crise des relations humaines

Enfin, le pape a parlé d'un "crise des relations humaines, expression d'une crise anthropologique générale" et en ce sens, il a évoqué l'importance de l'éducation, puisque ".nous assistons à une sorte de "catastrophe éducative".Nous ne pouvons rester inactifs face à ce défi, pour le bien des générations futures et de la société dans son ensemble. "Aujourd'hui, une nouvelle période d'engagement éducatif est nécessaire, impliquant toutes les composantes de la société",[13] car l'éducation est "l'antidote naturel à la culture individualistequi dégénère parfois en un véritable culte du moi et de la primauté de l'indifférence. Notre avenir ne peut être celui de la division, de l'appauvrissement des facultés de pensée et d'imagination, d'écoute, de dialogue et de compréhension mutuelle".".

La dimension religieuse

En outre, il a également souligné que "Les demandes visant à contenir la propagation du virus ont également porté sur un certain nombre de libertés fondamentales, y compris la liberté de religion, la limitation du culte et les activités éducatives et caritatives des communautés de foi. Cependant, nous ne devons pas négliger le fait que la dimension religieuse constitue un aspect fondamental de la personnalité humaine et de la sociétéLa dimension spirituelle et morale de la personne ne peut être considérée comme secondaire par rapport à la santé physique, même si l'on cherche à protéger des vies humaines de la propagation du virus.

D'un autre côté, La liberté de culte n'est pas un corollaire de la liberté de réunion, mais découle essentiellement du droit à la liberté religieuse, qui est le premier droit fondamental de l'homme.. C'est pourquoi elle doit être respectée, protégée et défendue par les autorités civiles, tout comme la santé et l'intégrité physique. De plus, les bons soins du corps ne peuvent jamais se passer des soins de l'âme.".

La fraternité, l'antidote

Enfin, le Saint-Père a fait ses adieux en soulignant que la fraternité est un remède à cette situation, "...et il a dit : 'Nous devons être fraternels'.2021 est un moment que nous devons saisir. Et elle ne sera pas gaspillée dans la mesure où nous saurons collaborer avec générosité et effort. En ce sens, je crois que la fraternité est le vrai remède à la pandémie et à beaucoup de maux qui nous frappent. La fraternité et l'espoir sont comme des médicaments dont le monde a besoin aujourd'hui, au même titre que les vaccins.".

Esthétique et charité

Lord Avebury, un banquier et scientifique prospère, a déclaré dans L'utilisation de la vie (1895) un idéal séculier de vie raffinée, où l'esthétique et la charité suivent des voies différentes. Newman, dans L'idée de l'universitéa également décrit la gentlemanMais il a averti que l'éducation et le bon goût ne suffisent pas : la véritable plénitude requiert l'impulsion de la charité chrétienne.

8 février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Lord Avebury (John Lubock, 1834-1913) était un banquier prospère, un écrivain et un scientifique, qui a inventé les termes "paléolithique" et "néolithique", et a écrit un livre remarquable sur l'histoire de l'Europe. L'utilisation de la vie (1895), l'art de vivre comme un gentleman. Après un chapitre sur ce qu'il faut faire dans la vie, il étudie le "Tact" dans le commerce, le jeu, la santé, l'éducation, les librairies, le patriotisme, la foi, la charité, la paix et le bonheur, pour terminer sur la religion (nationale britannique). Il s'agit d'un idéal séculaire de vie humaine pleine, qui a un critère esthétique, avec les normes de l'époque, et renforcé par l'impulsion de la "distinction" (Bordieu) : opter pour un mode de vie supérieur qui marque les frontières avec la vulgarité.

Dans le L'idée de l'université de NewmanLa figure de la gentlemanIl a une bonne éducation, de bonnes manières, une intelligence cultivée et un bon goût pour tout ce qui va avec la vie. Mais dans la conférence 7, il discute des différences avec les idéaux chrétiens. L'éducation libérale, dit-il, peut être une aide, mais elle peut aussi être un obstacle. Le motif du bon goût est très différent de l'impulsion de la charité.

L'auteurJuan Luis Lorda

Professeur de théologie et directeur du département de théologie systématique de l'université de Navarre. Auteur de nombreux ouvrages sur la théologie et la vie spirituelle.

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Documents

Message pour la XXIXe Journée mondiale du malade 2021

Un seul est votre Maître et vous êtes tous frères (Mt 23,8). La relation de confiance, fondement de la prise en charge des malades.

David Fernández Alonso-8 février 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Chers frères et sœurs : 

La célébration du 29.a La Journée mondiale du malade, qui aura lieu le 11 février 2021, date de la commémoration de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, est un moment propice pour accorder une attention particulière aux malades et à ceux qui les soignent, tant dans les lieux où ils sont soignés qu'au sein des familles et des communautés. Je pense en particulier à ceux qui, dans le monde entier, souffrent des effets de la pandémie de coronavirus. À tous, en particulier aux plus pauvres et aux plus marginalisés, j'exprime ma proximité spirituelle, tout en les assurant de la sollicitude et de l'affection de l'Église. 

1. Le thème de cette journée s'inspire du passage de l'Évangile dans lequel Jésus critique l'hypocrisie de ceux qui disent, mais ne font pas (cf. Mt 23,1-12). Lorsque la foi se limite à des exercices verbaux stériles, sans implication dans l'histoire et les besoins des autres, la cohérence entre le credo professé et la vie réelle est affaiblie. Le risque est sérieux ; c'est pourquoi Jésus utilise des expressions fortes, pour nous avertir du danger de tomber dans l'idolâtrie de nous-mêmes, et il affirme : "... nous ne devons pas être idolâtres à nos propres yeux, mais nous devons être idolâtres dans notre propre vie".Un seul est votre maître et vous êtes tous frères et sœurs." (v. 8).

La critique de Jésus à l'égard de ceux qui "disent mais ne font pas" (v. 3) est bénéfique, toujours et pour tous, car personne n'est à l'abri du mal de l'hypocrisie, un mal très grave, dont l'effet est de nous empêcher de nous épanouir en tant que fils du Père unique, appelés à vivre une fraternité universelle.

Face à la situation de détresse d'un frère ou d'une sœur, Jésus nous montre un modèle de comportement totalement opposé à l'hypocrisie. Il propose de s'arrêter, d'écouter, d'établir une relation directe et personnelle avec l'autre, de ressentir de l'empathie et de l'émotion pour lui, de se laisser impliquer dans sa souffrance au point de prendre soin de lui par le service (cf. Lc10,30-35). 

2. L'expérience de la maladie nous fait sentir notre propre vulnérabilité et, en même temps, notre besoin inné de l'autre. Notre caractère créaturel devient encore plus clair et notre dépendance à l'égard de Dieu devient évidente. En effet, lorsque nous sommes malades, l'incertitude, la peur et parfois la consternation s'emparent de notre esprit et de notre cœur ; nous nous trouvons dans une situation d'impuissance, car notre santé ne dépend pas de nos capacités ou de notre "détresse" (cf. Mt 6,27).

La maladie impose une question de sens, qui, dans la foi, est adressée à Dieu ; une question qui cherche un nouveau sens et une nouvelle direction pour l'existence, et qui parfois ne trouve pas de réponse immédiate. Nos propres amis et parents ne peuvent pas toujours nous aider dans cette recherche difficile.

À cet égard, la figure biblique de Job est emblématique. Sa femme et ses amis sont incapables de l'accompagner dans son malheur, en fait, ils l'accusent, augmentant sa solitude et son désarroi. Job tombe dans un état d'abandon et d'incompréhension. Mais c'est précisément à travers cette extrême fragilité, en rejetant toute hypocrisie et en choisissant la voie de la sincérité avec Dieu et avec les autres, qu'il fait parvenir son cri insistant à Dieu, qui répond enfin, lui ouvrant un nouvel horizon. Elle lui confirme que sa souffrance n'est pas une condamnation ou une punition, ni un état d'éloignement de Dieu ou un signe de son indifférence. Ainsi, du cœur blessé et guéri de Job jaillit cette déclaration émouvante au Seigneur, qui résonne avec énergie : "Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t'ont vu" (42,5).

3. La maladie a toujours un visage, et même plus d'un : elle a le visage de chaque malade, y compris de ceux qui se sentent ignorés, exclus, victimes d'une injustice sociale qui les prive de leurs droits fondamentaux (cf. Lettre encyclique du Saint-Siège). Fratelli tutti, 22). La pandémie actuelle a mis en lumière de nombreuses faiblesses des systèmes de santé et des lacunes dans la prise en charge des personnes malades. Les personnes âgées, les plus faibles et les plus vulnérables ne se voient pas toujours garantir l'accès aux traitements, et pas toujours de manière équitable.

Cela dépend des décisions politiques, de la manière dont les ressources sont gérées et de l'engagement des personnes occupant des postes à responsabilité. Investir des ressources dans les soins et l'attention aux personnes malades est une priorité liée à un principe : la santé est un bien commun primaire. Dans le même temps, la pandémie a également mis en lumière le dévouement et la générosité des agents de santé, des bénévoles, des travailleurs, des prêtres, des religieux et des religieuses qui, avec professionnalisme, désintéressement, sens des responsabilités et amour du prochain, ont aidé, soigné, réconforté et servi tant de malades et leurs familles. Une multitude silencieuse d'hommes et de femmes qui ont décidé de regarder ces visages, en soignant les blessures des patients, qu'ils ressentaient comme des voisins parce qu'ils appartenaient à la même famille humaine.

La proximité, en effet, est un baume précieux, qui apporte soutien et réconfort à ceux qui souffrent dans la maladie. En tant que chrétiens, nous vivons la proximité comme une expression de l'amour de Jésus-Christ, le bon Samaritain, qui, avec compassion, s'est fait proche de chaque être humain, blessé par le péché. Unis à lui par l'action de l'Esprit Saint, nous sommes appelés à être miséricordieux comme le Père et à aimer, en particulier, nos frères et sœurs malades, faibles et souffrants (cf. Jn 13,34-35). Et nous vivons cette proximité non seulement de manière personnelle, mais aussi de manière communautaire : en effet, l'amour fraternel dans le Christ génère une communauté capable de guérir, qui n'abandonne personne, qui inclut et accueille surtout les plus fragiles.

À cet égard, je voudrais rappeler l'importance de la solidarité fraternelle, qui s'exprime concrètement dans le service et qui peut prendre des formes très diverses, toutes visant à soutenir notre prochain. "Servir, c'est prendre soin des personnes fragiles dans nos familles, dans notre société, dans notre peuple" (Homélie à la Havane(20 septembre 2015). Dans cet engagement, chacun est capable de "mettre de côté ses propres recherches, inquiétudes et désirs de toute-puissance face aux plus fragiles. [...] Le service regarde toujours le visage du frère, touche sa chair, sent sa proximité et même dans certains cas la "souffre" et cherche la promotion du frère. Pour cette raison, le service n'est jamais idéologique, puisqu'il ne sert pas des idées, mais des personnes" (ibid.).

4. Pour une bonne thérapie, l'aspect relationnel est décisif, grâce auquel une approche holistique de la personne malade peut être adoptée. Valoriser cet aspect aide également les médecins, les infirmières, les professionnels et les bénévoles à prendre soin de ceux qui souffrent afin de les accompagner sur un chemin de guérison, grâce à une relation interpersonnelle de confiance (cf. Nouvelle charte pour les travailleurs de la santé [2016], 4). Il s'agit donc d'établir un pacte entre ceux qui ont besoin de soins et ceux qui les soignent ; un pacte basé sur la confiance et le respect mutuels, sur la sincérité, sur la disponibilité, pour dépasser les éventuelles barrières défensives, pour mettre au centre la dignité du patient, pour sauvegarder le professionnalisme du personnel soignant et pour maintenir une bonne relation avec les familles des patients.

C'est précisément cette relation avec la personne malade qui trouve une source inépuisable de motivation et de force dans la charité du ChristLes témoignages millénaires d'hommes et de femmes qui se sont sanctifiés en servant les malades en sont la preuve. En effet, du mystère de la mort et de la résurrection du Christ découle l'amour qui peut donner tout son sens à la fois à l'état du patient et à celui de l'aidant. L'Évangile en témoigne à de nombreuses reprises, montrant que les guérisons que Jésus opère ne sont jamais des gestes magiques, mais sont toujours le fruit d'un processus de guérison. rencontre, d'une relation interpersonnelleLe don de Dieu offert par Jésus est à la mesure de la foi de celui qui l'accepte, comme le résument les mots que Jésus répète souvent : " Ta foi t'a sauvé ".

5. Chers frères et sœurs, le commandement de l'amour, que Jésus a laissé à ses disciples, trouve également une expression concrète dans notre relation avec les malades. Une société est d'autant plus humaine qu'elle sait prendre soin de ses membres fragiles et souffrants, et qu'elle sait le faire efficacement, animée par l'amour fraternel. Avançons vers cet objectif, en veillant à ce que personne ne soit laissé seul, que personne ne se sente exclu ou abandonné. 

Je confie à Marie, Mère de la Miséricorde et de la Santé des Malades, tous les malades, les agents de santé et tous ceux qui prennent soin de ceux qui souffrent. Que, de la Grotte de Lourdes et des innombrables sanctuaires qui lui sont dédiés à travers le monde, elle soutienne notre foi et notre espérance, et nous aide à prendre soin les uns des autres avec un amour fraternel. A chacun d'entre vous, j'adresse ma bénédiction la plus sincère.

Rome, Saint Jean de Latran, 20 décembre 2020, quatrième dimanche de l'Avent.

Francisco

Vatican

Le soin des malades n'est pas une "activité facultative" pour l'Église".

Les paroles du pape François à l'Angélus aujourd'hui ont été marquées par la célébration de la Journée mondiale des malades le 11 février.

Maria José Atienza-7 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le Pape a fait référence au miracle de la guérison de la belle-mère de Pierre, raconté dans l'Évangile d'aujourd'hui, en soulignant comment " Jésus montre sa prédilection pour les personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit : c'est une prédilection de Jésus de se rapprocher des personnes qui souffrent à la fois dans leur corps et dans leur esprit. C'est la prédilection du Père, qu'il incarne et manifeste en actes et en paroles".

Prendre soin des malades de toutes sortes fait partie intégrante de la mission de l'Église, comme de celle de Jésus.

Le Saint-Père a également rappelé la participation des disciples du Christ à cette tâche de guérison du corps et de l'âme. "Ses disciples", a-t-il souligné, "étaient des témoins oculaires, ils ont vu cela et en ont ensuite témoigné. Mais Jésus ne veut pas qu'ils soient de simples spectateurs de sa mission : il les implique, il les envoie, il leur donne aussi le pouvoir de guérir les malades et de chasser les démons"..

Dans cette veine, le Pape a souligné : "Prendre soin des malades de toutes sortes n'est pas une "activité facultative" pour l'Église, non ! Ce n'est pas une activité accessoire, non. Prendre soin des malades de toutes sortes fait partie intégrante de la mission de l'Église, comme ce fut le cas pour Jésus. Prendre soin des malades de toutes sortes fait partie intégrante de la mission de l'Église, comme ce fut le cas pour la mission de Jésus. Et cette mission consiste à apporter la tendresse de Dieu à l'humanité souffrante. Cela nous sera rappelé dans quelques jours, le 11 février, à l'occasion de la Journée mondiale des malades".

Le pape François nous a rappelé que la pandémie "rend ce message, cette mission essentielle de l'Église, particulièrement actuel".. Un message qui s'imbrique dans la condition humaine elle-même - si haute en dignité - et en même temps si fragile. Un paradoxe auquel Jésus répond par une présence qui doit être un exemple pour nous. "Se pencher pour que l'autre personne se lève. N'oublions pas que la seule façon légale de regarder une personne de haut en bas est de lui tendre la main pour l'aider à se relever.", a déclaré François, qui a demandé à la Sainte Vierge de nous aider à être plus conscients de la " Aide-nous à nous laisser guérir par Jésus - nous en avons toujours besoin, tous autant que nous sommes - afin que nous puissions à notre tour être des témoins de la tendresse guérisseuse de Dieu ".

La vérité nous rend étranges

7 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Depuis quelques mois, un débat intéressant a lieu sur la présence des intellectuels catholiques dans la vie publique. Un carrefour d'opinions et de réflexions, entre catholiques déclarés et non-croyants, qui s'avère plus que nécessaire dans la société actuelle. Je suggère à ceux qui ne l'ont pas encore fait de jeter un coup d'œil à cet intéressant dialogue, qui révèle nombre des faiblesses dont souffrent aujourd'hui les catholiques espagnols, ou du moins certains d'entre eux. Un point qui est apparu clairement lors de la table ronde "Un débat actuel : les intellectuels, le christianisme et l'université"., tenue à l'Université de Navarre.

Il est vrai qu'il y a une certaine " mise sous silence " de la part des établissement des médiasou ceux qui refusent d'accepter que le fait de professer une foi n'annule pas la capacité de raisonnement, de dialogue ou de progrès. C'est vrai, mais ce n'est pas seulement le silence imposé qui a conduit à cette situation. Elle a été aggravée par une tendance, magnifiquement décrite par Charles J. Chaput : "Les catholiques ont tendance à considérer l'Église comme un meuble de tous les jours". . Un meuble plus ou moins beau, presque toujours hérité, et qu'il y a des moments où l'on ne sait pas "comment l'intégrer" dans le reste de notre vie. On ne vit pas pour un meuble, on ne meurt pas pour lui. Nous ne nous y plongeons pas non plus, si ce n'est en fouillant dans ses tiroirs pour voir si nous pouvons y trouver un objet pittoresque.

Il se peut donc que, le moment venu, nous ne sachions même pas pourquoi elle est là ; nous ne savons pas comment répondre à ceux qui nous demandent quel sens notre foi a dans notre vie, que ce soit en tant qu'intellectuels ou en tant que vendeurs de fleurs. Ce que l'on appelle " donner des raisons à notre foi " ne sera possible que si, d'une part, notre foi a des raisons et des raisonnements clairs et, d'autre part, si cette raison devient vie, l'" informe " : le témoignage de l'exemple.

vérité

Aurelio Arteta, qui ne peut être qualifié de fidéiste, affirme que "la seule façon de combattre une culture du mensonge, quelle que soit sa forme, est de vivre consciemment la vérité, plutôt que d'en parler.. Exemple et mot.

Depuis des années, depuis des dizaines d'années, nous parlons du rôle des catholiques, des laïcs, dans la vie publique, et peut-être, malgré nos regrets, laissons-nous à d'autres le soin de travailler, de " former les prêtres " ou simplement de réduire notre foi à un doux mélange de sentiments et de bonnes intentions, à une morale que l'on suit, parfois sans se demander pourquoi, ou mieux encore, par qui.

Nous fuyons la confrontation polie par manque d'arguments rationnels et pouvons nous cacher derrière un catholicisme combatif et tranché, dans lequel la personne du Christ, cette raison puissante qui donne un sens à la foi, finit par être réduite à un mot - un missile avec lequel nous tirons à l'intérieur et à l'extérieur.

Au fond de nous, nous avons une certaine peur de "perdre" dans la conversation, d'être "blessés", ou peut-être, d'être étiquetés "bizarres", alors que l'histoire de la vérité n'est autre que celle d'être bizarres, ou même un peu ennuyeux, dans une société, n'importe quelle société, dans laquelle nager avec le courant est toujours plus confortable. En souvenir de la grande Flannery O'ConnorVous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra étranges".

L'auteurMaria José Atienza

Directeur d'Omnes. Diplômée en communication, elle a plus de 15 ans d'expérience dans la communication ecclésiale. Elle a collaboré avec des médias tels que COPE et RNE.

Vatican

Luis Marín et Nathalie Becquart, nouveaux sous-secrétaires du Synode des évêques

Le Saint-Siège a rendu publique la nomination de ce Madrilène et de la Française Nathalie Becquart comme nouveaux sous-secrétaires du Synode des évêques. Le père Luis Marín a été nommé, en même temps, évêque titulaire du siège de Suliana.

Maria José Atienza-6 février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Luis Marín de San Martín, O.S.A.Il est né le 21 août 1961 à Madrid. Il a prononcé ses premiers vœux dans l'Ordre de Saint-Augustin le 5 septembre 1982 et ses vœux solennels le 1er novembre 1985.

Ordonné prêtre le 4 juin 1988, il a obtenu un doctorat en théologie sacrée à l'université pontificale Comillas de Madrid.

Parmi les postes qu'il a occupés au sein de l'Ordre augustinien, citons ceux de formateur du Grand Séminaire de Tagaste, Los Negrales, de conseiller provincial et de prieur du monastère de Santa María de La Vid.

Il est professeur de théologie aux centres augustiniens de Los Negrales, San Lorenzo del Escorial et Valladolid. Depuis 2004, il est professeur invité à la Faculté de théologie du Nord de l'Espagne à Burgos. Il est l'archiviste général de l'Ordre, l'assistant général des Augustins et le président de l'Association de l'Ordre. Institutum Spiritualitatis Augustinianae.

Pour sa part, la sœur Nathalie Becquart, Membre des Missionnaires du Christ Jésus, elle a été directrice du Service national pour l'évangélisation des jeunes et des vocations de la Conférence des évêques de France (de 2012 à 2018) et consultante au Secrétariat général du Synode des évêques (depuis 2019).

Cette Française diplômée de l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales de Paris (HEC Paris), a étudié la philosophie et la théologie au Centre Sèvres - Faculté des Jésuites de Paris, la sociologie à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de la même ville et s'est spécialisée en ecclésiologie avec des recherches sur la synodalité au sein de la École de théologie et de ministère du Boston College (États-Unis d'Amérique).

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Évangélisation

Leaders

Si le leadership consiste uniquement à "commander", alors nous sommes dans une mauvaise passe. Mais le leadership ne consiste pas à commander. Il s'agit plutôt de la capacité à influencer les personnes de son propre environnement pour qu'elles travaillent avec enthousiasme.

Juan Luis Rascón Ors-5 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Que pouvez-vous avoir en commun avec Saint Paul, Napoléon Bonaparte et Atlético de Madrid? Apparemment rien ; mais oui, il y a une chose : leadership. Il est vrai que tous les trois, l'apôtre, l'homme d'État et le club des glorieux, sont grands dans l'histoire, et que vous ne figurerez peut-être même pas dans votre album de famille. Mais vous êtes un leader

Voyons voir, le mot leadership, en espagnol, a mauvaise presse : il évoque la compétitivité et le capitalisme, mais en réalité... est un concept bibliqueComment définir autrement Moïse, David, Daniel, Néhémie, Déborah, Judas Maccabée, Paul... et bien d'autres ?

Dans l'Église, le pape, les évêques et les prêtres occupent incontestablement des postes de direction. C'est notre lot. Mais... sommes-nous les seuls à être appelés à exercer un leadership ? 

Si le leadership n'est qu'une question de "commandement", alors nous sommes dans une mauvaise passe.

Absolument PAS. Si le leadership consiste uniquement à "commander", alors nous sommes dans une mauvaise passe. Mais le leadership n'est pas une question de commandement. Cela a plus à voir avec la capacité d'influencer les gens de son propre environnement à travailler " avec enthousiasme vers la réalisation de ses buts et objectifs. Elle est également comprise comme la capacité de déléguer, de prendre l'initiative, de gérer, de convoquer, de promouvoir, d'encourager, de motiver et d'évaluer un projet, avec efficacité et efficience...". (voir Wikipedia, voix Leadership).

Capacité d'influence. Restons-en là. C'est seulement pour les clercs ? 

Il y a une chose que j'ai apprise et dont je suis absolument certain. J'ai appris que dans la paroisse, tout le monde attend de moi que je fasse tout. Tout le monde attend de moi que je prêche bien, que j'organise bien, que j'attire les jeunes, que je m'occupe de tout le monde comme s'il n'y avait personne d'autre au monde, que je sois toujours disponible, jour et nuit..., que je n'oublie pas d'allumer le chauffage... et de l'éteindre, etc.

Et si nous, les clercs, qui sont de plus en plus rares, nous consacrions à - attention : mot à la mode - "responsabiliser" les laïcs ?

Ce dont je suis absolument certain, c'est que je ne peux pas tout faire seul. Si tout dépend de moi et que les autres ne sont que des collaborateurs, que se passera-t-il quand je ne serai plus là ? Si je suis le seul à diriger, que se passera-t-il si je meurs ?

Éphésiens 4, 11 : "Il a ordonné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, afin qu'ils travaillent au perfectionnement des saints, accomplissant leur ministère pour l'édification du corps de Christ". Apôtres, prophètes... A-t-il dit prophètes ? Oui, des prophètes..., des évangélisateurs, des pasteurs, des médecins... Un peu plus tôt, il a dit que "la grâce a été donnée dans la mesure où le Christ est disposé à accorder ses dons".

Ces dons sont-ils exclusifs aux clercs ? Peut-il y avoir parmi les laïcs des apôtres, des prophètes (sic), des évangélisateurs, des pasteurs, des médecins ? OK : les successeurs des (12) apôtres ne sont que les évêques, mais Il n'y a plus d'apôtres ?

A quoi ressemblerait une paroisse si elle comptait une douzaine d'apôtres, trois ou quatre prophètes, une vingtaine d'évangélisateurs, de nombreux pasteurs et quelques docteurs travaillant à perfectionner les saints dans l'accomplissement de leur ministère, pour l'édification du corps du Christ ? Et si nous, les clercs, qui sont de plus en plus rares, nous consacrions à - attention : mot à la mode - "responsabiliser" les laïcs ?

Vatican

Massimiliano Padula : "Le journalisme doit refléter la vérité".

À l'occasion du message pour la Journée mondiale des communications, Omnes a interviewé le sociologue italien et professeur de communication, Massimiliano Padula, qui nous donne les clés indiquées par le Pape François et les nouveaux défis du journalisme. 

Giovanni Tridente-5 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Nous avons récemment appris l'existence du Message pour la Journée mondiale des communications, dans lequel le pape François a une nouvelle fois appelé à la nécessité de "de sortir de nous-mêmes" y "marcher à la recherche de la vérité". Omnes a interviewé pour l'occasion le professeur Massimiliano Padulasociologue et professeur de communication à l'Université pontificale du Latran, ainsi que président de la Coordination des associations pour la communication liée à la Conférence épiscopale italienne.

P- Professeur, à votre avis, quel est le point central du message du pape François préparé pour la Journée des communications de cette année ?

R- Le Pape développe une réflexion à multiples facettes, s'intégrer dans un cadre évangélique (la rencontre entre Jésus et les premiers disciples dans l'Évangile de Jean 1, 46), journalisme, opportunités et pièges de la culture numérique, dimension humaine de la communication. Mais si je devais extrapoler à partir de ce kaléidoscope de propositions un point central, je choisirais le "....".culture de la rencontre". Ce Message a le mérite d'appliquer au monde de l'information l'une des idées maîtresses du Magistère de François, en élaborant un critère d'actualité renouvelé : s'approcher des personnes là où elles sont et comme elles sont.

Le pape fait appel à toutes les personnes de bonne volonté (pas seulement les journalistes) pour continuer à communiquer la fascination de l'aventure chrétienne.

Massimiliano PadulaSociologue et professeur de communication

P- Le Pape semble s'adresser aux journalistes en particulier, mais est-ce vraiment le cas ?

R- Le journalisme, compris dans sa dimension traditionnelle, n'existe plus. Ordres professionnels, codes d'éthique, salles de rédaction physiques et rôles définis, laissent de plus en plus de place à une communication orientée par la logique du web.. En un sens, nous sommes tous des journalistes parce que nous sommes producteurs et distributeurs d'informations, parce que nous avons un public qui nous suit et parce que nous pouvons facilement choisir différents codes de transmission (un article écrit, un podcast, une vidéo...).

Pour ces raisons, le Pape fait appel à toutes les personnes de bonne volonté (et pas seulement aux journalistes) pour continuer à communiquer la fascination de l'aventure chrétienne aussi dans leurs actions".journalisme".

P- À l'ère de la désintermédiationL'information a-t-elle encore un sens au sens classique du terme ?

R- Le mot "désintermédiation" a acquis une connotation négative ces dernières années. C'est ce qui se produit lorsque les acteurs des médias ont le sentiment de faire partie d'une élite, d'être les propriétaires exclusifs d'un service. Je crois, d'autre part, que le site désintermédiation n'est rien d'autre qu'une nouvelle forme de médiation.libre de formalismes, de présomptions corporatistes, de clubs restreints (le Pape parle, à ce propos, de "...").des informations préemballées, palatiales et autoréférentielles.").

C'est l'une des raisons pour lesquelles le crise dans le secteur des médiasqui ne doit certainement pas enlever son costume "moyen", mais plutôt repositionner leur travail dans d'autres catégories et besoins. Il s'agit notamment d'analyses approfondies, d'opinions libres, de dénonciation des inégalités et de reportages sur les plus marginalisés.

Tout contenu peut fonctionner tant qu'il reflète un critère : la vérité.

Massimiliano PadulaSociologue et professeur de communication

P- À votre avis, où devons-nous aller pour fournir au public un contenu de qualité ?

R- Je crois qu'avant même le contenu, il est nécessaire et urgent d'intérioriser ce qu'est le numérique. Il faut rompre avec la vision instrumentale du web et commencer à appréhender les aspects humains, à comprendre les temps, les espaces, les codes et les langages.. Une fois que c'est fait, tout contenu peut fonctionner tant qu'il reflète un critère : la vérité..

Le réseau, en effet, a la fonction extraordinaire de dévoiler le mal en rendant nos vies transparentes. Par conséquent, La qualité communicative désigne aujourd'hui une communication empreinte de vérité, de justice, de beauté et de respect de la dignité des personnes.en particulier ceux qui en ont le plus besoin.

Omnes, avec son atterrissage sur le web et sa stratégie de dénomination, ne fera que devenir encore plus catholique.

Massimiliano PadulaSociologue et professeur de communication

P- Depuis quelques semaines, Omnes propose également des informations numériques : quelle valeur ajoutée le web peut-il apporter ?

R- La valeur ajoutée peut faire référence au concept de "...".glocalisation", c'est-à-dire à la Multiplication et diversification des expériences localisées dans des territoires globaux.. Cela est rendu possible par l'augmentation et l'amélioration des possibilités technologiques, mais aussi par les nouvelles perspectives, compétences et sensibilités de l'homme contemporain.

Je préfère toutefois l'adjectif "...".Catholique" a "glocal"pas dans son sens clérical, mais plutôt compris dans son sens premier d'"universel".. OmnesLe nouveau site web, avec son atterrissage et sa stratégie de dénomination, ne fera que devenir encore plus catholique.

Éducation

Le ministère de l'Éducation nomme Raquel Pérez Sanjuan membre du Conseil scolaire de l'État.

La nomination de Raquel Pérez est sans aucun doute une bonne nouvelle, d'abord en raison de la normalisation d'une situation concernant la présence de la CEE dans cet organe. 

Javier Segura-5 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Normalement, nous, professeurs de religion, ne sommes pas attentifs aux nominations à ce type de poste. Mais j'ai pensé qu'il était approprié de mettre l'accent sur cette nouvelle aujourd'hui, car elle me semble significative.

Raquel Pérez Sanjuán est l'actuelle secrétaire technique de la Commission épiscopale pour l'éducation et la culture de la Conférence épiscopale espagnole. Elle vient d'être nommée par la ministre de l'éducation, Isabel Celaá, pour une période de quatre ans, membre du Conseil scolaire de l'État, un poste occupé par des personnalités importantes du monde de l'éducation.

Dans ce cas, la nomination de Raquel Pérez répond à l'espace qui est habituellement occupé par un représentant proposé par la Conférence épiscopale et qui était vacant depuis Juan Antonio Gómez Trinidad, un homme qui, en raison de sa valeur, est venu occuper le poste de vice-président du Conseil scolaire.

Normalisation de la présence du CEE

La nomination de Raquel Pérez est sans aucun doute une bonne nouvelle, d'abord en raison de la normalisation de la situation concernant la présence de la CEE dans cet organe. Et deuxièmement, il est important en raison du moment clé que nous vivons dans l'éducation en Espagne avec l'adoption de la nouvelle loi sur l'éducation. D'autre part, il s'agit également d'une reconnaissance du travail de l'actuel secrétaire technique et de l'impulsion que le CEE a donnée aux négociations avec le ministère de l'éducation. Rappelons-nous la proposition innovante que la CEE a faite au ministère au début de l'été avec un modèle d'éducation intégrale des élèves, qui incluait l'éducation religieuse dans les écoles. Pour toutes ces raisons, on ne peut que se réjouir.

C'est une bonne nouvelle au milieu de tant de nouvelles négatives. Parce que la bataille éducative est maintenant accroupie et attend des mouvements cruciaux comme l'approbation des décrets royaux qui spécifient la LOMLOE et l'application dans les différentes régions autonomes, ce qui est extrêmement important étant donné les compétences éducatives qui ont été transférées. Dans tous ces domaines, nous ne pouvons nous attendre qu'à une lutte acharnée pour la classe Religion. Par exemple, voici un seul exemple. Il suffit de voir ce qui se passe à La Rioja et le mépris dont ce gouvernement fait preuve à l'égard des enseignants de religion.

Espérons que la nomination de Raquel Pérez Sanjuán par le ministère soit plus qu'un simple clin d'œil, et qu'elle implique une position moins belliqueuse et plus collaborative que ce que nous avons vu jusqu'à présent.

Monde

Marathon de prière pour mettre fin à la traite des êtres humains

De 10 h à 17 h, des personnes et des organisations du monde entier s'uniront dans la prière pour mettre fin à la traite des êtres humains. 

Maria José Atienza-5 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'initiative, promue par Talitha Kum en collaboration avec la Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Développement Humain Intégral, Caritas Internationalis, l'Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques, le Mouvement des Focolari et de nombreuses autres organisations, aura lieu le 8 février, jour de la commémoration liturgique de Sainte Joséphine Bakhita.

De l'Océanie aux Amériques, lundi prochain, à l'occasion du 7ème journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humainsTous ceux qui le souhaitent peuvent se joindre au marathon de prière en ligne pour une "économie sans trafic humain". Ce sera la première fois que l'événement central de cette journée se tiendra virtuellement et donnera l'occasion de rassembler toutes les réalités engagées contre la traite des êtres humains dans le monde.

Par Youtube

La journée, qui pLe programme peut être suivi via le Chaîne YouTube de Jornada Mundial débutera à 10h00 par une prière dirigée par le comité d'organisation. A partir de ce moment et jusqu'à 17h00, marquant les différents fuseaux horaires, il y aura un moment de prière en ligne "partagé" avec des traductions en cinq langues, se déplacera dans les différentes zones de la planète pour attirer l'attention et sensibiliser sur l'une des principales causes de la traite des êtres humains, le modèle économique dominant, dont les limites et les contradictions sont aggravées par la pandémie de Covid-19. À 13 h 40, la Journée sera marquée par un moment clé : le message vidéo du pape François.

Comme le souligne la religieuse Gabriella BottaniTalitha Kum coordinateur, "Le Saint-Père a demandé à l'Église de s'arrêter pour réfléchir au modèle économique dominant et de chercher des voies alternatives. Le modèle économique dominant est l'une des principales causes structurelles de la traite des êtres humains dans notre monde globalisé. Tout au long de cette journée, nous tracerons ensemble un chemin de réflexion pour une économie qui favorise la vie et le travail décent pour tous"..

La journée peut être soutenue par le biais des médias sociaux avec le hashtag officiel #PrayAgainstTrafficking (en anglais)

Espagne

Juan Antonio Cruz, nommé Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'OEA

Le pape François a nommé ce prêtre de 45 ans originaire d'Almeria qui, jusqu'à présent, dirigeait la section espagnole de la Secrétairerie d'État du Vatican.

Maria José Atienza-5 février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Le Saint-Siège a annoncé aujourd'hui la nomination du prêtre et diplomate espagnol Juan Antonio Cruz Serrano comme observateur permanent du Saint-Siège au Conseil de sécurité des Nations unies. Organisation des États américains (OEA).

Jusqu'à présent, Cruz Serrano était responsable de la section espagnole de la Secrétairerie d'État du Vatican. Ordonné prêtre le 15 septembre 2001, ce diplômé en droit canonique a rejoint le service diplomatique du Saint-Siège en 2004.

Parmi ses affectations en tant que diplomate du Saint-Siège, il a travaillé dans les représentations papales au Zimbabwe, en Irlande et au Chili.

Il succède à Mgr Mark Miles, qui a été nommé nonce apostolique au Bénin.

L'Organisation des États américains

L'OEA a été créée en 1948 avec pour objectif de réaliser "un ordre de paix et de justice dans ses États membres, de favoriser leur solidarité, de renforcer leur coopération et de défendre leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance".

Aujourd'hui, l'OEA rassemble les 35 États indépendants des Amériques et constitue le principal forum gouvernemental politique, juridique et social du continent. En outre, elle a accordé le statut d'observateur permanent à 69 États, ainsi qu'à l'Union européenne.

Pour atteindre ses objectifs les plus importants, l'OEA s'appuie sur ses principaux piliers que sont la démocratie, les droits de l'homme, la sécurité et le développement.

Vocations

"En Indonésie, nous sommes peu de catholiques, mais nous avons une foi ardente".

Le père Kenny Ang est un jeune prêtre de 28 ans du diocèse de Surabaya (Indonésie). Il est né à Jakarta, la capitale indonésienne, et étudie à l'Université pontificale de la Sainte-Croix grâce à CARF.

Espace sponsorisé-5 février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

"J'ai la conviction que Dieu m'a appelé à être un saint prêtre selon le cœur de Jésus-Christ".dit-il. Son évêque l'envoie étudier à l'université de Navarre : "Je suis arrivé à Pampelune au cours de l'année académique 2013-2014. Après cinq années de formation au Collège ecclésiastique international de la Bidassoa et à l'Université de Navarre, je suis convaincu que l'histoire de ma vocation est une histoire de l'action de Dieu à travers de nombreuses personnes.

Après son ordination, il a travaillé pendant un an dans une paroisse de Surabaya. "Bien que nous soyons une minorité dans mon pays, les catholiques ont une foi ardente. Il y avait beaucoup de jeunes familles, c'était une paroisse très vivante".Vincentius S. Wisaksono, qui l'a accueilli avec une affection paternelle.

"Les catholiques d'Indonésie aiment organiser des activités dans les paroisses. Cependant, beaucoup d'entre eux manquent de formation doctrinale. C'est pourquoi mon évêque m'a envoyé à Rome cette année pour poursuivre mes études à l'Université pontificale de la Sainte-Croix avec une spécialisation en théologie dogmatique, afin de contribuer à la formation des prêtres et des fidèles du diocèse de Surabaya".dit-il.

Kenny, il aurait été très difficile pour lui de bien répondre à l'appel de Dieu sans l'aide généreuse des bienfaiteurs à Fondation Centro Académico Romano.

Écologie intégrale

Pourquoi l'Espagne a un déficit en matière de soins palliatifs

Poursuit le rapport sur les soins palliatifs dans notre pays. Nous abordons aujourd'hui la situation de cette spécialité dans notre pays et, en particulier, les raisons de son manque de développement, qui sont centrées sur l'absence d'une spécialité médicale réglementée dans ce domaine.  

Rafael Miner-5 février 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Services palliatifs, médicaments

Examinons maintenant les défis posés par la le développement des soins palliatifs dans différents pays. Miguel Sánchez Cárdenas, chercheur du Groupe de recherche Atlantes (ICS), indique Omnes qui, dans le contexte des besoins d'une personne en fin de vie, est nécessaire : "1) une culture dans le pays dans laquelle on considère qu'en fin de vie, il y a des problèmes à régler. Ce problème est résolu par des politiques publiques, des campagnes de sensibilisation, etc. ; 2) des professionnels formés pour résoudre les problèmes de fin de vie. L'éducation est ici très importante, ainsi que les services où la dispenser ; et 3) des médicaments essentiels sont nécessaires pour contrôler les problèmes qui peuvent survenir en fin de vie.

Ce sont les principaux paramètres, et Sánchez Cárdenas les passe en revue dans le cas de l'Espagne, selon l'affaire Atlas des soins palliatifs en Europe 2019. A son avis, "Il y a deux indicateurs très importants : le nombre de services et la quantité d'opioïdes consommés. Pour l'année 2019, l'Atlas a trouvé 260 services [en Espagne] et un nombre moyen de services de 0,6 pour cent mille habitants. Selon l'Association européenne pour les soins palliatifs (EAPC), cet indicateur devrait être d'au moins 2. 0,6 est donc loin de la norme 2010 de l'association européenne. Cela place l'Espagne dans le troisième quart.

Contrairement à la plupart des pays européens, l'Espagne ne dispose pas d'une spécialité en médecine des soins palliatifs. C'est peut-être le point le plus critique pour le développement de la médecine palliative".

Miguel Sánchez Cárdenas

Cependant, on peut rechercher une moyenne plus globale. Le chercheur mentionne qu'également en 2019, une étude mondiale a été publiée, qui place. L'Espagne " très bien ". Dans l'Atlas mondial, ce poste est appelé Intégration avancée des soins palliatifs. Pour ce faire, il calcule des indicateurs. Il ne prend pas un seul indicateur, mais dix, et les analyse pour qu'ils définissent la situation du pays. Dans ce processus, elle montre que l'Espagne a un bon niveau d'intégration avancée des soins palliatifs. Il s'agit d'une vision beaucoup plus générale des pays (198), contenu dans le Niveaux de cartographie Université de Glasgow citée au début.

L'Espagne est loin de la moyenne proposée par la Commission européenne. Association européenne pour les soins palliatifsLe chercheur atlante insiste, mais "Elle a déjà parcouru un long chemin et doit continuer à augmenter le nombre de services. Et un indicateur très important est l'éducation. Contrairement à la plupart des pays européens, l'Espagne ne dispose pas d'une spécialité en médecine des soins palliatifs. C'est peut-être le point le plus critique pour le développement de la médecine palliative..

Le président jusqu'à présent de la Société espagnole de soins palliatifs (Secpal), Rafael Mota, résumée il y a un an et demi "cinq mesures clés à mettre en œuvre dès que possible".. Ils sont les suivants :

  • 1) Approbation d'une loi nationale sur les soins palliatifs, avec une allocation budgétaire.
  • 2) Réactiver la stratégie nationale de soins palliatifs de 2007, qui constituait à l'époque une avancée significative en termes de réglementation et de ressources, mais qui est paralysée depuis 2014.
  • 3) Reconnaître les professionnels qui exercent leur activité dans le domaine des soins palliatifs par l'accréditation de la spécialité ou de la sous-spécialité, et que cela constitue une condition essentielle pour travailler dans les ressources spécifiques des soins palliatifs.
  • 4) Le gouvernement central devrait inciter les régions autonomes à développer la catégorie professionnelle.
  • 5) Inclure les soins palliatifs comme matière obligatoire à l'université.

Bonne consommation d'opioïdes

L'utilisation d'opioïdes ou d'analgésiques puissants, comme la morphine, par exemple, est un autre indicateur qui a été reconnu par l'OMS à d'innombrables reprises, mais qui fait parfois débat. Miguel Sánchez Cárdenas commentaires : "Il y a une forte résistance à l'utilisation des opioïdes dans le monde parce qu'ils sont considérés comme potentiellement addictifs, ce qui est vrai s'ils sont mal utilisés. Mais si les professionnels sont bien formés et comprennent que la douleur et les autres symptômes en fin de vie sont une source de souffrance, l'utilisation de ces médicaments est un bon thermomètre de la mesure dans laquelle les États se préoccupent de soulager la souffrance des gens et de répondre à leurs besoins.. Selon lui, il est nécessaire de trouver un équilibre entre le fait de disposer de professionnels bien formés, mais aussi de disposer des médicaments qui peuvent essentiellement aider à gérer la souffrance des personnes.

C'est pourquoi, "L'OMS elle-même a considéré que l'indicateur le plus pertinent pour évaluer le développement des soins palliatifs est le nombre de médicaments opioïdes consommés. Et il a été établi ce que serait la norme idéale, la mesure appropriée. Par exemple, dans les pays riches, la consommation moyenne est de 103 milligrammes par habitant.

Il est nécessaire de trouver un équilibre entre la disponibilité de professionnels bien formés et la disponibilité de médicaments qui peuvent essentiellement aider à gérer la souffrance des personnes.

Miguel Sánchez Cárdenas

"Il y a beaucoup de pays, comme l'Autriche (524) ou l'Allemagne (403) qui ont une consommation beaucoup plus élevée. Ce que nous considérons comme une consommation adéquate est supérieur à 103 milligrammes. L'Espagne l'a, l'Espagne a 249 milligrammes par habitant, ce qui est une bonne consommation. Certaines personnes s'en inquiètent et soulignent qu'une consommation élevée pourrait être dangereuse en termes d'utilisation de ces drogues à des fins de dépendance. Mais si vous avez une idée claire, et un personnel très bien formé, c'est positif, car cela indique que les pays ont la structure nécessaire pour traiter la douleur et les autres problèmes de fin de vie. Le classement élimine la méthadone, qui est utilisée pour éliminer la dépendance et d'autres problèmes, et ne répertorie que les médicaments utiles pour soulager la douleur et d'autres problèmes de fin de vie.

Solde final

L'analyse montre que Les soins palliatifs en Espagne ne sont pas trop mauvais, mais doivent être améliorés, notamment en matière d'éducation et de formation.. "A mon avis, il ne faut pas transmettre un message pessimiste, mais reconnaître qu'elle a des progrès à faire dans le développement des services de soins palliatifs, l'utilisation des médicaments, mais elle a des opportunités à court terme pour consolider les programmes d'éducation, pour intégrer les soins palliatifs dans d'autres domaines de la médecine".Sánchez Cárdenas ajoute.

"Aujourd'hui, par exemple, de nombreux patients cancéreux, des personnes atteintes de cancer, reçoivent des soins palliatifs, mais il n'est pas certain que les personnes atteintes d'autres maladies, telles que les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires chroniques, les maladies du foie, les maladies neurologiques, etc.

"L'Espagne a de nombreuses possibilités d'amélioration. Chaque fois que vous vous rapprochez un peu plus de la meilleure position, de nouvelles opportunités s'ouvrent ; mais certains aspects méritent l'attention. Comme l'Espagne est un pays qui a atteint un niveau de services relativement adéquat, et avec un niveau adéquat de consommation de médicaments essentiels, il est très surprenant qu'elle ne dispose pas d'une spécialité". [en médecine palliative]..

Et aussi "il est très frappant que L'Espagne est un pays où le système de soins primaires est si bien établi que les services de soins palliatifs ne sont pas intégrés aux soins primaires.", conclut.

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Écologie intégrale

"Les soins palliatifs devraient être un droit, pas un privilège".

L'Europe devra prendre en charge près de 5 millions de patients souffrant de graves souffrances et de maladies graves d'ici 2030, contre 4,4 millions aujourd'hui, alors que 65 % de la population n'a toujours pas accès aux soins palliatifs. L'Espagne est à la traîne en matière d'éducation et de formation aux soins palliatifs, tandis que la loi sur l'euthanasie est déjà au Sénat.

Rafael Miner-5 février 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Les estimations sont réelles et récentes. Chaque année, plus de quatre millions de personnes en Europe ont besoin de soins palliatifs. Mais dans quelques années, ils seront Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de cinq millions de patients auront besoin de ces soins spécialisés en raison des graves souffrances que leur cause leur maladie.) en 2020.

38 % auront des maladies oncologiques, le cancer ; 33 %, des maladies cardiovasculaires ; 16 %, des variantes de la démence ; 6 %, des maladies chroniques ; et 7 %, d'autres maladies.

Dans une perspective globale, David Clark, de l'Université de Glasgow, et d'autres professeurs et médecins, ont étudié l'état des soins palliatifs dans 198 pays en 2019. Parmi leurs conclusions, ils ont noté que "Les soins palliatifs au plus haut niveau de prestation ne sont accessibles qu'à 14 % de la population mondiale et sont concentrés dans les pays européens".

Faciliter l'accès aux soins palliatifs

Les experts ont ajouté leurs prévisions de "une augmentation mondiale de 87 % des souffrances graves liées à la santé pouvant faire l'objet d'interventions de soins palliatifs d'ici 2060".. Cependant, selon lui, malgré ce besoin croissant, "les soins palliatifs n'atteignent pas les niveaux requis par au moins la moitié de la population mondiale". (Cartographie des niveaux de développement des soins palliatifs dans 198 pays : la situation en 2017, publié dans Journal of Pain and Symptom Management (en anglais)).

Par exemple, en Espagne, Sur les plus de 220 000 personnes décédées ces dernières années en ayant besoin de soins palliatifs, on estime qu'environ 80 000 sont mortes sans avoir accès à ces soins.selon les données de la Société espagnole de soins palliatifs (Secpal). En outre, il s'agit d'un service dont auront besoin environ 50 % de la population à la fin de leur vie.

La réalité est que "Un meilleur accès aux soins palliatifs pourrait soulager considérablement la douleur de millions de personnes. L'accès aux soins palliatifs devrait être un droit, et non un privilège réservé à quelques-uns."a déclaré un rapport dans le magazine Notre époque juste avant l'apparition de la pandémie au début de l'année dernière.

"Aujourd'hui, l'euthanasie est réclamée dans la société, voire dans la loi, pour de nombreuses choses qui ont une solution. La médecine a aussi beaucoup de choses à dire face à des souffrances parfois intolérables. La médecine a quelque chose, et je sais qu'elle est efficace, car je l'ai vue en action à de nombreuses reprises, a assuré Omnes le médecin Carlos Centeno, directeur du service de médecine palliative de la Clínica Universidad de Navarra et de l'unité de soins de santé de l'Université de Navarre. Équipe de recherche Atlantes de l'Institut Culture et Société (ICS) de la même université, qui a participé au rapport Glasgow, à des études récentes pour l'OMS et aussi pour le Vatican.

Soutien du Saint-Siège

La préoccupation du Saint-Siège en faveur des soins palliatifs, c'est-à-dire la prise en charge globale des patients souffrant d'une maladie grave, de manière interdisciplinaire, afin de maintenir leur bien-être et leur qualité de vie, est notoire. En 2019, le Livre blanc pour le plaidoyer mondial en faveur des soins palliatifs, un livre blanc dans lequel des experts du monde entier, convoqués par l'Académie pontificale de la vie et coordonnés par Atlantes, ont étudié les moyens de promouvoir les soins palliatifs..

A la fin des travaux, il a été consigné dans le document que "la communauté des soins palliatifs reconnaît le rôle important des religions dans la promotion de cette forme de soins aux malades, étant donné la capacité des religions à atteindre les périphéries de l'humanité, ceux qui, au sein d'une communauté, sont les plus nécessiteux". Le pape François a également été cité, dans sa description de la culture des "discard". dans l'Exhortation Apostolique Evangelii gaudium53, et il a été constaté que "Les confessions religieuses soutiennent les principes des soins palliatifs pour soulager la douleur et la souffrance à l'approche de la fin naturelle de la vie".

"L'espoir est que toutes les religions soutiennent activement le mouvement des soins palliatifs", conclut le document, "offrant leur précieuse contribution de sagesse pour parvenir à une culture de l'accompagnement qui soit véritablement inclusive et respectueuse de la dignité de chaque être humain"..

La dignité humaine a été évoquée il y a un mois et demi. José María Torralbadirecteur de la Institut du tronc commun de l'Université de Navarreà une conférence en ligne organisée sous le titre Science et valeurs des soins palliatifs. Le professeur a souligné que dans l'activité de prise en charge d'une autre personne, la dignité humaine transparaît d'une manière particulière. "Le problème, a-t-il ajouté, "Il s'agit de la mentalité utilitaire dominante, pour laquelle prendre soin de soi est une perte de temps, car la vie est vue en termes de performance et de succès. Notre société doit reprendre conscience que nous sommes des êtres faibles qui ont besoin de soins"..

Il a également fait référence à la dignité Tomás Chivato, Doyen de la faculté de médecine et professeur à l'université CEU San Pablo. "La dignité est intrinsèque à tout être humain", "il est préférable de parler d'une vie digne et non d'une mort digne".dit-il. A son avis, "Si une personne a le sentiment d'être un fardeau ou d'être inutile, elle peut penser que sa vie n'a pas de sens. Au contraire, lorsqu'une personne se sent aimée, appréciée et accompagnée, elle ne se sent pas 'indigne'"..

Pas de dignité humaine aux frontières

Des milliers de personnes fuient la guerre, les persécutions et les catastrophes naturelles. D'autres cherchent légitimement des opportunités pour eux-mêmes et leurs familles. Ils rêvent d'un avenir meilleur.

5 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Presque tous les jours, nous entendons des frères et des sœurs les migrants qui meurent en tentant d'atteindre notre paysfuyant principalement la faim et l'appauvrissement. Tous les partis politiques de l'arc parlementaire espagnol et européen, ainsi que l'ensemble des de nombreux catholiques avec eux, affirment que l'arrivée de migrants doit être évitée à tout prix. appauvri. Derrière cette prise de position se cachent des milliers de vies déchirées chaque année à nos frontières. Beaucoup fuient la guerre, les persécutions, les catastrophes naturelles. D'autres cherchent légitimement des opportunités pour eux-mêmes et leurs familles. Ils rêvent d'un avenir meilleur.

Malheureusement, d'autres sont "attirés par la culture occidentale, parfois avec des attentes irréalistes qui les exposent à une grande déception. Des trafiquants sans scrupules, souvent liés à des cartels de la drogue et des armes, exploitent la situation de faiblesse des migrants, qui sont trop souvent victimes de violence, de traite des êtres humains, d'abus psychologiques et physiques et de souffrances indicibles tout au long de leur voyage". (Exhortation apostolique post-synodale Christus vivit, 92).

Que nous le voulions ou non, la migration est un signe des temps. Ils sont un élément déterminant de l'avenir du monde.

Jaime Gutiérrez Villanueva

Ceux qui migrent "Ils doivent se séparer de leur contexte d'origine et connaissent souvent un déracinement culturel et religieux. La fracture affecte également les communautés d'origine, qui perdent les éléments les plus vigoureux et les plus entreprenants, et les familles, en particulier lorsque l'un ou les deux parents émigrent, laissant leurs enfants dans le pays d'origine". (ibid., 93). Le pape François, dans son encyclique Fratelli tuttiUne fois encore, elle réaffirme le droit des personnes à ne pas devoir émigrer, à avoir des conditions de vie décentes sur leur propre terre.

Francis regrette que "Dans certains pays d'arrivée, les phénomènes migratoires suscitent l'inquiétude et la peur, souvent encouragés et exploités à des fins politiques. Cela répand une mentalité xénophobe de personnes fermées et repliées sur elles-mêmes". (ibid., 92). Les migrants ne sont pas considérés comme suffisamment dignes pour participer à la vie sociale comme tout le monde, et on oublie qu'ils ont la même dignité intrinsèque que tout le monde. Par conséquent, doit être "protagonistes de leur propre sauvetage". (Message pour la 106e Journée mondiale du migrant et du réfugié 2020).

Il ne sera jamais dit qu'ils ne sont pas humains, mais dans la pratique, par les décisions et la manière dont ils sont traités, il est exprimé qu'ils sont considérés comme moins précieux, moins importants, moins humains. Il est inacceptable que les chrétiens partagent cette mentalité et ces attitudes.Parfois, certaines préférences politiques prennent le pas sur les convictions profondes de sa propre foi : la dignité inaliénable de toute personne humaine, indépendamment de son origine, de sa couleur ou de sa religion, et la loi suprême de l'amour fraternel (FT, 39). Nous sommes tous responsables de tous.

Que nous le voulions ou non, la migration est un signe des temps. Ils sont un élément déterminant de l'avenir du monde. Europe "s'appuyant sur son grand patrimoine culturel et religieux, elle dispose des instruments nécessaires pour défendre la centralité de la personne humaine et trouver le juste équilibre entre le devoir moral de protéger les droits de ses citoyens, d'une part, et, d'autre part, d'assurer l'assistance et l'accueil des migrants". (FT, 40).

L'auteurJaime Gutiérrez Villanueva

Curé dans les paroisses de Santa María Reparadora et Santa María de los Ángeles, Santander.

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Monde

Le pape à l'occasion de la Journée de la fraternité humaine : "Soit nous sommes frères, soit tout s'écroule".

Ce jeudi 4 février, à l'occasion de la première Journée internationale de la fraternité humaine, le Pape a poursuivi le chemin entrepris il y a deux ans lors de la rencontre avec le Grand Imam d'Al-Azhar, où ils ont signé le Document sur la fraternité humaine pour la paix et la coexistence commune.

David Fernández Alonso-4 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le pape François a célébré le première Journée internationale de la fraternité humaine lors d'une réunion virtuelle organisée par le cheikh Mohammed Bin Zayed à Abu DhabiLe grand imam d'Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, le secrétaire général du Haut Comité pour la fraternité humaine, le juge Mohamed Mahmoud Abdel Salam, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et d'autres personnalités ont assisté à l'événement.

La date a été fixée par l'Assemblée générale des Nations unies. et coïncide avec l'anniversaire de la rencontre d'Abu Dhabi, le 4 février 2019, où le pape et le grand imam d'Al-Azhar ont signé le document sur la fraternité humaine pour la paix et la coexistence commune.

Au cours de l'événement, les lauréats du premier prix Zayed inspiré du document sur la fraternité humaine ont également été présentés.

Gratitude pour la route à suivre

Le Saint-Père a commencé son discours en exprimant sa gratitude au Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb, dont il a souligné l'amitié, l'engagement et le compagnonnage.en cours de réflexion et de rédaction de ce document qui a été présenté il y a deux ans". Il a également remercié Son Altesse Sheikh Mohammed bin Zayed pour ses efforts "...".a mis pour qu'il soit possible d'avancer sur cette voie. Il croyait en ce projet. Il croyait.

Pour conclure ses remerciements, il a plaisanté avec le juge Abdel Salam, "l'accusant" d'être "l'enfant terrible" de tout ce projet. Le juge Abdel Salam, a poursuivi le Saint-Père, est ce "ami, travailleur, plein d'idées, qui nous a aidés à aller de l'avant. Merci à vous tous de parier sur la fraternité, car aujourd'hui la fraternité est la nouvelle frontière de l'humanité. Soit nous sommes frères, soit nous nous détruisons mutuellement.".

Éviter l'indifférence

Le pape François a souligné dans son discours la nécessité d'éviter l'indifférence envers les autres. "Nous ne pouvons pas nous en laver les mains. Avec distance, avec dédain, avec mépris. Soit nous sommes frères - permettez-moi - soit tout s'écroule. C'est la frontière. La frontière sur laquelle nous devons construire, c'est le défi de notre siècle, c'est le défi de notre époque.".

La fraternité, c'est la fermeté dans les convictions. Parce qu'il n'y a pas de vraie fraternité si l'on négocie ses propres convictions.

Pape François

La fraternité, poursuit Francis, ".signifie une main tendue, la fraternité signifie le respect. La fraternité signifie écouter avec un cœur ouvert. La fraternité, c'est la fermeté dans les convictions. Parce qu'il n'y a pas de vraie fraternité si l'on négocie ses propres convictions.".

Enfants du même père

Dans ce sens, il a voulu mettre en relation la fraternité commune avec la filiation commune, puisque ".Nous sommes frères, nés du même Père. Avec des cultures et des traditions différentes, mais tous frères et sœurs. Et dans le respect de nos différentes cultures et traditions, de nos différentes citoyennetés, nous devons construire cette fraternité. Pas en le négociant".

Enfin, François a appelé l'humanité à s'engager dans une ère fondée sur l'écoute. "C'est le moment de l'acceptation sincère. C'est le moment de la certitude qu'un monde sans frères est un monde d'ennemis". Et il a tenu à souligner cette idée : "Nous ne pouvons pas dire : soit des frères, soit pas de frères. Disons-le ainsi : soit des frères, soit des ennemis. Parce que la dispense est une forme très subtile d'inimitié.".

Félicitations

En conclusion, le Pape a adressé des mots de félicitation aux deux lauréats du Prix Zayed, les Secrétaire général des Nations Unies, António Guterreset à la L'activiste franco-marocaine Latifa Ibn Ziaten: "vos derniers mots ne sont pas prononcés par ouï-dire ou par convention, "...".nous sommes tous frères". Ils sont la conviction. Et une conviction qui s'incarne dans la douleur, dans vos blessures. Vous avez joué votre vie pour le sourire, vous avez joué votre vie pour la non-représentation et à travers la douleur de perdre un enfant - seule une mère sait ce que c'est de perdre un enfant - à travers cette douleur vous osez dire "...".nous sommes tous frères"et de semer des mots d'amour.".

Continuer sur la route

Quelques mois après la signature du document sur la fraternité humaine, le Haut Comité pour la fraternité humaine a été créé de traduire les aspirations du document du 4 février 2019 en engagements et actions concrètes.

Le Haut Comité prévoit d'établir un Maison de la famille abrahamiqueLe prix Zayed pour la fraternité humaine, avec une synagogue, une église et une mosquée sur l'île de Saadiyat à Abu Dhabi. Il a mis en place un jury indépendant chargé de recevoir les nominations pour le Prix Zayed de la fraternité humaine et de sélectionner les lauréats dont le travail s'est distingué par leur engagement continu en faveur de la fraternité humaine.

Le pape a exhorté le Saint-Siège à participer à la célébration de la Journée internationale de la fraternité humaine sous la direction du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

En janvier dernier, le Saint-Père a donné le coup d'envoi de l'année 2021 en lançant un appel à la fraternité, dans la vidéo de son intention de prière, pour que les personnes de différentes religions, cultures, traditions et croyances reviennent à l'essentiel : l'amour du prochain.

Culture

"L'Église a pris soin des nécessiteux dans toutes les pandémies".

L'histoire passée et présente de l'Église face à la maladie et aux pandémies est au centre de la 14e édition de la Conférence sur l'histoire de l'Église en Andalousie organisée par la Chaire Beato Marcelo Spínola de la Faculté de théologie San Isidoro de Séville.

Maria José Atienza-4 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Prendre soin des fidèles, des malades et des pauvres en temps de pandémies et de fléaux n'est pas nouveau dans l'histoire de l'Église catholique. Cette expérience a marqué le développement de congrégations, d'associations et de confréries pour la prise en charge des personnes concernées au cours des siècles.

'L'église et les épidémies en Andalousie. Hospitalité et dévotion', est le titre de cette "Conférence sur l'histoire de l'Église en Andalousie" qui, comme le décrit le directeur de la Chaire, Manuel Martín Riego:"Nous avons voulu nous consacrer à ce thème dès le début de la préparation car l'Église a été la seule institution qui, au cours de l'histoire, dans de telles situations, a maintenu son attention aux pauvres et aux malades. De même, ces derniers temps, notamment dans certaines régions d'Afrique et d'Asie"..

Présentations

À cette fin, trois intervenants interviendront les 8, 9 et 10 février, à partir de 19 heures, et aborderont le sujet sous des angles et des expériences différents.

La première session sera dirigée par Francisco BenavidesDirecteur de l'Archive-Musée San Juan de Dios Casa de los Pisa, Grenade, qui dédiera son discours à L'Ordre de Saint Jean de Dieu entre épidémies et pandémies : 500 ans de service social et sanitaire auprès des populations les plus vulnérables.'.

Le lendemain, c'est au tour de Antonio Claret GarcíaProfesseur à l'Université de Huelva, dont la conférence porte sur "''.Les pratiques sanitaires en temps d'épidémies dans la Séville du XVIIe siècle selon les infirmières d'Obregones.. Les infirmières dites d'Obregón étaient les religieuses de la Congrégation des infirmières pauvres, fondée par Bernardino de Obregón, dont le travail d'infirmière était pionnier en son temps et a jeté les bases du travail de santé actuel.

Enfin, ce sera le religieux Magdalena HerreraFille de la Charité, qui présentera le '.Présence des Filles de la Charité en Andalousie : Charité, mission et service'.Cet exposé s'est concentré sur la capitale andalouse, où les Filles de la Charité ont été chargées, tout au long de leur histoire, de prendre soin de la Casa Cuna ou de l'ancien hôpital des Cinco Llagas de Nuestro Redentor, également connu sous le nom d'Hospital de la Sangre.

Le président Bienheureux Marcellus Spinola

La Chaire du Bienheureux Marcellus Spinola a été créée en 2007 pour coïncider avec le premier centenaire de la mort de l'évêque des pauvres. Il est actuellement intégré dans le Faculté de théologie de San Isidoro de Sevilla. Cette chaire, promue par les Servantes du Divin Cœur, vise à approfondir l'histoire de l'Église en Andalousie. Au cours des 14 éditions qui ont eu lieu, des sujets tels que la charité, les archives, la formation des prêtres et l'Église et l'éducation ont été abordés.

Les conférences, qui se dérouleront à la Faculté de théologie dans le respect de toutes les précautions d'hygiène et de sécurité établies pour cette période de pandémie, sont ouvertes à tous par l'intermédiaire du site Internet de la Commission européenne. Chaîne youtube de la Faculté.

Espagne

L'Espagne se prépare pour la Journée du séminaire 2021

Malgré la pandémie, l'Église espagnole ne changera pas la date de la célébration de la Journée du séminaire cette année 2021, comme elle l'avait fait l'année dernière, en la déplaçant au 8 décembre en raison de l'état d'alerte, qui était alors en vigueur dans la nation espagnole.

Maria José Atienza-4 février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Saint Joseph occupe le devant de la scène en cette journée qui, cette année, prend, si possible, un accent joséphin, puisqu'elle est célébrée dans le cadre de l'Année consacrée à saint Joseph par le pape François. En ce sens, le sous-comité de la CEE pour les séminaires souligne que cette journée rappelle que "les prêtres sont envoyés pour prendre soin de la vie de chaque personneavec le cœur d'un père, sachant que chacun d'eux est son frère".

"Père et frère, comme Saint Joseph".est le slogan de cette année, qui est évidemment marqué dans ses actions par la pandémie Covid19, et qui fait référence au fait que " Le prêtre s'occupe de Jésus dans chaque homme, dans chaque frère. C'est pourquoi il est appelé à devenir "le prochain des autres"".. Dans la réflexion théologico-pastorale publiée pour cette journée, il est souligné que "le séminaire est un lieu et un moment privilégiés pour que chaque séminariste découvre comment Dieu le fait grandir à travers l'Église et par sa main providentielle"..

TribuneJuan José Larrañeta

Journée mondiale des missions. Semer dans les larmes

Le 18 octobre, nous célébrons le jour du DOMUND. Une chanson missionnaire dans cette célébration, pour remuer ce monde missionnaire, qui est fascinant. Que ces souvenirs des années passées en Mission (36 ans) dans la jungle amazonienne du Pérou servent à éveiller les sentiments des personnes qui aiment les missions.

4 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Dans mes années missionnaires au Pérou, les semailles étaient toujours entourées de larmes, comme le sait le paysan qui ouvre les sillons de la terre avec de la sueur et place soigneusement la graine pour la défendre des vents contraires ! Il n'était pas facile d'annoncer l'Évangile du Christ - le travail missionnaire n'a jamais été facile - parce qu'il devait couvrir tant d'aspects : santé, éducation, catéchèse, soins aux enfants, soins attentifs aux femmes marginalisées, protection des malades, défense des terres, des communautés et des personnes qui semblaient avoir perdu le droit à la dignité humaine que nous avons tous..... 

Au fond de nous-mêmes, je reconnais nos propres limites. Nous aurions pu faire plus, soulager la faim, la maladie, la mort de ceux qui étaient proches de nous, qui vivaient à nos côtés, qui souffraient dans les nuits tranquilles de leur vie d'une douleur que nous pouvions à peine découvrir. 

Le 27 décembre 1978, nous avons inauguré et béni le nouveau cimetière "San Martin de Porres" à Puerto Maldonado. L'ancien cimetière était devenu trop petit. Un an plus tard, j'étais assez curieux pour visiter le cimetière. L'image d'une véritable forêt de croix est gravée dans mon esprit. J'ai été bouleversée lorsque j'ai compté les croix blanches dont les tombes gardaient délicatement les restes des enfants : 376 croix blanches - en une seule année, et dans une petite ville ! J'ai aussi compté les croix noires, celles des adultes : 92. Cette inégalité disproportionnée a touché mon âme. Aujourd'hui, alors que je parcours mes années sur le territoire du Vicariat que le Seigneur m'a confié, je ressens une sorte de remords. Peut-être que si nous avions fait plus d'efforts, si nous avions été de meilleurs prêtres, si la vie de ces précieux enfants avait été plus profondément ancrée dans nos sentiments personnels et communautaires, ils ne seraient pas morts et continueraient à apporter de la joie dans nos vies.

Je reconnais que nous aurions pu faire plus dans les vastes domaines que la vie pastorale nous offrait. Nous aurions souvent dû parler davantage et nous taire moins, surtout face aux problèmes affligeants de notre peuple. Le parfum de la fleur d'oranger, qui envahissait chaque année nos vies dans la forêt, s'est évanoui avec le vent ; les mots, eux, ne l'ont pas fait. Nous avons perdu de belles occasions : dans les aspects quotidiens de la vie des fidèles, des religieux, des laïcs. C'était leur vie, notre vie, la vie de notre peuple. Aujourd'hui, devant Dieu, je crois que, peut-être, s'ils avaient eu un bon berger, les résultats auraient été plus satisfaisants. Parfois, je pense que nous étions sur le point de mourir de soif alors que nous avions déjà atteint la source d'eau cristalline. 

Ceux qui ont semé dans les larmes... Jésus de Nazareth avait annoncé à ses disciples la douleur qui les attendait avec sa passion et sa mort. Une fois que le cataclysme de la passion a commencé, ils ont pleuré en voyant le Christ être saisi, maltraité, amené à un procès inique, condamné et crucifié. Ils ont regardé comment, pour achever la grande injustice, l'un des soldats a enfoncé la lance dans son côté, cherchant le cœur affaibli de Jésus. Il y a eu, ce vendredi-là, beaucoup de larmes cachées et silencieuses de ceux qui ont assisté à la fin du Maître, du Seigneur de la vie. Il ne méritait pas de finir de cette façon. Les semailles ont continué : "Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste infructueux ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit". (Jn 12, 24). Et le Maître s'en alla, et son corps fut enterré, pour ressusciter avec une force inhabituelle sous le regard étonné de ses disciples. Et ces hommes étaient des géants de la semence dans les larmes.

Le champ de mission est entouré d'une immense clôture d'épines. Il est difficile de se déplacer sur ces routes sinueuses ; la vie sur le terrain de la mission est difficile. Nous tous, les missionnaires, nous avons dû travailler, souffrir, souffrir. Nous l'avons fait avec enthousiasme parce que nous étions convaincus qu'un jour, cela changerait le sort de nos frères et sœurs marginalisés. Dans cette vie, il n'y a pas de succès sans travail acharné, pas de progrès sans effort sacrificiel. Et nous avons choisi une voie difficile, en empruntant des chemins incroyables, en nous efforçant de trouver des ressources, en mettant notre propre santé en garantie, en travaillant avec un sens de l'honnêteté missionnaire, en regardant avec foi la source que nous pourrions un jour trouver pour étancher la soif de vie qui était en possession des faibles. Nos vies étaient de vastes champs où nous devions semer dans les larmes. Et nous avons semé des espoirs, l'éternité, l'illusion de la récolte, des chants de célébration, la joie anticipée. Nous avons semé en rêvant de la récolte, souvent avec des larmes dans les yeux et dans le cœur, car pour pouvoir chanter avec une vraie joie, il faut pleurer. Mais nous avons ressenti de la passion. Quand il a commencé à pleuvoir dans notre forêt, tout était rempli de l'odeur verte des pousses. Une marée de nuages venait se poser sur la couverture verte, transformant les couleurs en messagers de paix et de calme. Nous en avons été témoins à de nombreuses reprises. Pour tout ce que nous avons souffert et vécu, je remercie Dieu.

L'auteurJuan José Larrañeta

Évêque émérite de Puerto Maldonado (Pérou)

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Actualités

Rencontres pour les musiciens et artistes catholiques et festivals de musique catholique

"Les prêtres s'occupaient de leur ministère, tandis que les lévites glorifiaient l'Éternel avec les instruments que le roi David avait fabriqués pour accompagner les chants de l'Éternel". (2 Chr 7:6) Où David a-t-il appris à composer les chants de Yahvé ? Quelle était son école de formation ? Où les musiciens catholiques espagnols apprennent-ils ?

Le bien-aimé produit de l'amour-4 février 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Dans ce nouveau numéro, nous nous plongeons dans les différentes propositions, très peu nombreuses, qui ont été élaborées en Espagne au cours des dernières décennies.

Rencontres d'artistes chrétiens

L'une des plus anciennes est la proposition de la Rencontres d'artistes chrétienségalement appelés EAC. Elles ont lieu trois fois par an. Deux d'entre elles se déroulent généralement à Madrid : une en automne, une en hiver, et la dernière en dehors de la capitale, dans de petites villes comme Burgos ou Castellón. 

Lors de ces réunions, ouvertes à toute expression ayant trait à la foi et à l'art, le thème choisi par le groupe lui-même lors de la réunion précédente est partagé, après avoir dressé une liste des préoccupations ou des thèmes qui sont dans l'air et que le groupe aimerait aborder. Certains membres du groupe (toujours en rotation) préparent le thème pour les autres, non seulement de manière théorique, mais aussi avec des activités expérimentales.

Organisation

La foi et le travail qui découle de cette expérience chrétienne sont partagés : mélodies, éléments plastiques, histoires, sculpture, etc... Chaque rencontre est tissée d'une approche diverse, large, inclusive, où la Parole, la création, les questions, la prière, les réponses, les expériences, et si souvent, le silence, convergent devant l'ampleur du mystère qui pousse l'artiste catholique à la création de l'œuvre : une chanson, un dessin, un poème, un geste, le mouvement des doigts, les mots d'une histoire, d'un conte, une illustration qui s'envole avec un accord qui irrigue ce personnage et le fait naître à la vie.

Ces rencontres existent depuis plus de 20 ans et, selon les personnes qui sont venues, elles se sont développées, ont grandi, ont cédé la place à d'autres temps, ont réfléchi sur leurs origines, leurs réponses, leur chemin et leurs questions. Des thèmes aussi suggestifs que : Dé-creuser; La douleur : ce compagnon inconfortable en cours de route.; Dieu et le temps; Art et santé - Paix; Porteurs de rêves; Art et prière... sont quelques-uns des titres des plus de 60 réunions qui ont eu lieu, où les questions fondamentales continuent d'être posées : "À quelles sources puisez-vous votre art ? Votre art est-il la faveur de Dieu, un équilibre de la conscience, une critique sociale, la planification d'un monde nouveau... Pourquoi et pourquoi construisons-nous des formes et des mélodies, jouons-nous avec des mots et des couleurs, et exprimons-nous des expériences ? 

Propositions

Voici quelques propositions : "Le projet était de REGARDER L'ART (expérience du spectateur, expérience contemplative, expérience de la divinité), CRÉER L'ART (le processus créatif me rapproche de Dieu et des autres) et MONTRER L'ART (notre production artistique comme moyen de rapprocher les autres de Dieu). En image, la purification de Marie. Ils ne pouvaient pas offrir un agneau, ce qui aurait coûté six jours de travail. Ils ont donné deux colombes, parce qu'ils étaient pauvres. Comme un vitrail de cathédrale, l'art des panneaux nous rapproche de Dieu".

Pour les jeunes

Sur un autre plan, depuis six ans, le département de la jeunesse de la Conférence épiscopale espagnole tente d'offrir un lieu de rencontre aux musiciens catholiques d'Espagne pour conseiller et accompagner spirituellement et musicalement les artistes, surtout les plus jeunes. Les premières réunions ont été consacrées à l'établissement de la feuille de route d'un artiste/musicien catholique, abordant des questions telles que la promotion des tournées, la gestion, avec l'intervention du directeur de la SGAE, du directeur commercial d'une société de distribution, et d'intervenants sur l'organisation juridique, fiscale et économique des artistes.

Quelques producteurs de musique étaient présents lors de ces premières réunions, et bien sûr une personne créative comme Siro López avec une grande expérience dans le domaine de l'art et de la foi de son point de vue plus plastique. Le témoignage de personnes engagées comme Chito, de Brotes de Olivo, ne pouvait manquer. Heureusement, un grand nombre de participants commencent à prendre des mesures dans le cadre de la II Encuentro.

Dans sa troisième édition, le ton est similaire. Avec l'édition IV, les premiers prix ont été attribués SperaLe festival comprendra également des présentations sur la promotion et la distribution numériques, des ateliers sur la technique vocale et l'anatomie appliquée au chant, ainsi que des témoignages tels que ceux de Migueli et Fermín Negre, d'Ixcis, dont nous avons parlé dans le numéro précédent. 

Nous clôturons cet espace de formation pour les musiciens catholiques d'Espagne avec une dernière édition en ligne, ce dernier juin 2020, où Martín Valverde et le directeur de TRECE TV nous ont dit la vérité. Tous ont eu une nuit de prière ou un "maintenant, c'est ton tour". Ce sont toutes des rencontres destinées en particulier aux plus jeunes, où nous cherchons à dialoguer avec eux et leur foi à travers la musique.

Espace de formation dans les festivals de musique catholique en Espagne

Presque en même temps, le Festival a émergé Laudato Si à Adra (Almería), où le format multifestival, qui a connu son heure de gloire il y a plus de 30 ans dans toute l'Espagne, a été relancé. Beaucoup d'entre vous se souviennent du multifestival DavidLe Festival, où plusieurs piliers fondamentaux de la formation d'un musicien ou d'un artiste catholique, et de la vie de tout chrétien, ont été soulevés : la foi, la formation spirituelle et musicale, l'expérience de Dieu et la vie communautaire, les groupes de prière, les paroisses, les appels personnels, la vie religieuse, les témoignages, les ateliers, les ressources et les matériaux pour l'éducation religieuse, la tente de rencontre, et bien sûr, la grande veillée du samedi soir, les concerts de grand et de petit format, et l'Eucharistie du dimanche, avec laquelle le Festival s'est clôturé. Le Festival Laudato Si est devenu le festival le plus important d'Espagne, et a eu une transcendance internationale.

Revenons à Adra : ces dernières années, elle a été inondée par l'Esprit de Dieu, ouvrant les cœurs à l'idée d'apporter le message de l'évangile aux autres par la musique. Comme le dit leur site web : "Mus par le désir de partager la foi à travers la musique, nous avons commencé ce projet par une soirée de concerts, où des artistes catholiques expriment leur expérience de Dieu à tous ceux qui y assistent. L'acceptation et la réception de cette forme d'évangélisation nous ont fait rêver : pourquoi pas un week-end entier de musique, de formation et de partage pour les musiciens, ouvert à tous ceux qui veulent venir ? Et la réponse a été : Laudato Si".. Petit à petit, il s'est développé et a adopté un format qui rappelle celui de David, mais en plus petit, avec des concerts, des veillées, des ateliers, des discussions, des conférences, etc...

Cette année 2020, compte tenu de la situation sanitaire, certains de ces événements de formation pour les musiciens et artistes chrétiens catholiques ont été organisés en ligne, ou tout simplement pas du tout.

Où David a-t-il appris à composer les chants de Yahvé ? Où nos artistes catholiques apprennent-ils ? Où les musiciens catholiques espagnols apprennent-ils le culte et la louange, la composition et la fabrication d'instruments pour accompagner les chants de Dieu ? Est-ce à la SGAE, ou peut-être à l'Asociación de Intérpretes y Ejecutantes (AIE), ou à travers la promotion des visites et de la gestion, ou en écoutant le témoignage de la vie de chrétiens engagés envers Dieu, la Foi, la Parole et leur Art ? 

Debout ou à genoux, la solitude du berger est pleine d'humilité, de travail, de communion avec la nature, d'inclinaison devant le Créateur, de prière, de désert, d'écoute, d'ouverture, de simplicité, de foi, de patience et de force. Dieu seul est Tout et peut tout faire. Il est seul. Comme le chantait Saint François d'Assise : "Très haut, omnipotent, bon Seigneur, à toi les louanges, la gloire, l'honneur et toute bénédiction". (Cantique des créatures).

Tu es le Seigneur, l'unique donateur et créateur de la vraie mélodie, de l'œuvre. Tout cela a préparé le "berger David" qui s'occupait du troupeau et qui a été choisi et oint par Dieu pour être un jour le "roi David" qui a occupé le trône d'Israël.

L'auteurLe bien-aimé produit de l'amour

Évangélisation

Diego Zalbidea : "J'espère un nouveau printemps dans l'Église".

Nous interviewons Diego Zalbidea, prêtre et professeur de droit canonique à l'université de Navarre. Diego nous présente une série d'articles et d'entretiens avec des experts sur les questions économiques, qui seront publiés dans Omnes sous le titre La durabilité de la 5G.

David Fernández Alonso-4 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Diego Zalbidea, en plus d'être prêtre et professeur de droit patrimonial canonique à l'Université de Navarre, est l'auteur de nombreuses publications sur les affaires économiques de l'Église, le patrimoine ecclésiastique, le soutien au clergé et l'organisation économique.

L'importance d'accorder une attention particulière aux questions économiques, tant dans le domaine des affaires que dans la sphère ecclésiastique, rend nécessaire dans le monde d'aujourd'hui de continuer à affiner les mécanismes de contrôle et de gestion des institutions ecclésiastiques. Diego a participé, avec le expert en conformité de KPMG Alain Casanovassur le Forum des mots qui s'est tenu en juin dernieroù la mise en œuvre des programmes de conformité a été analysée. (conformité) dans les entités ecclésiastiques.

Dans cet entretien, le professeur Zalbidea présente la série d'articles et d'entretiens avec des experts sur des questions économiques, qui sera publiée dans Omnes et qui peut être suivi sous le nom de La durabilité de la 5GLe titre choisi par l'auteur, sur lequel nous l'avons interrogé.

"J'aime la coresponsabilitébien que je ne sois pas entièrement convaincu par ce terme. J'admire les économes des diocèses espagnols qui font tant avec si peu. J'ai beaucoup appris aux États-Unis auprès de laïcs qui vivent l'Église comme leur maison.

P- Qu'est-ce qui ne vous plaît pas dans le terme "coresponsabilité" ? 

R- Responsabilité. Cette conception de la participation de tous les fidèles à la mission de l'Église met l'accent sur ce que chacun de nous fait. 

P- Et quel est le problème si chacun prend sa part dans cette mission ? 

R-Aucun, mais je suis convaincu que l'accent doit être mis sur ce que nous recevons : de Dieu, des autres, de l'Église, de la société. 

P- Où est donc la maturité de la vocation du chrétien ? 

R- En étant reconnaissant. Ceux qui apprennent à recevoir et à se laisser "donner" sont alors capables de répandre la joie, l'espoir et le dévouement partout où ils vont. 

P- Tout cela n'est-il pas un peu théorique ? 

R- Pas un peu, totalement dans mon cas. C'est pourquoi je suis un professeur d'université. La scène peut tout supporter. Ma mission est de vendre de la fumée. C'est pourquoi je vais demander aux experts comment ils s'y prennent. Il a été prouvé qu'elle porte des fruits, et des fruits durables. 

L'intendance est davantage destinée à impliquer le temps et les talents des fidèles.

Diego ZalbideaPrêtre et professeur de droit canonique sur le droit canonique patrimonial

P- Beaucoup d'argent ? 

R- C'est la moindre des choses. L'intendance est davantage destinée à impliquer le temps et le talent des fidèles. L'argent ne vient que lorsque ces deux ressources fondamentales sont épuisées. 

P- Mais les paroisses ont besoin de cet argent de toute urgence, n'est-ce pas ? 

R- Bien sûr, et les fidèles sont conscients et voient des actes de réelle générosité dans des situations très difficiles. Il y a beaucoup de sainteté à côté. 

P- Qu'est-ce que 5G ? durabilité 

R-Une fenêtre pour les experts pour parler de ce qui peut être fait en ce moment pour aider les fidèles à être reconnaissants, créatifs et heureux. 

P- Pourquoi la 5G ?

R-  Ce qui est impressionnant dans cette nouvelle technologie, c'est la réduction du temps de latence. Les données vont et viennent très vite et en grande quantité. Je voudrais que les dons de Dieu à son Église circulent sans entrave.

P- Que va-t-il se passer ? 

R- Comme toujours, les généreux seront plus généreux et les égoïstes s'enfonceront de plus en plus dans leur malheur. Notre mission est de faire voir à tous la gratuité du salut. 

Nous cesserons de nous plaindre, nous serons reconnaissants que Dieu soit le même que toujours et nous serons créatifs comme l'ont été les chrétiens en tout temps et en tout lieu.

Diego ZalbideaPrêtre et professeur de droit canonique sur le droit canonique patrimonial

P- Vous attendez quelque chose de cette période ? 

R- Oui, un nouveau printemps dans l'Église. Nous cesserons de nous plaindre, nous serons reconnaissants que Dieu soit le même que toujours et nous serons créatifs comme l'ont été les chrétiens en tout temps et en tout lieu. 

P- Vous n'avez pas peur ? 

R- Oui, de manquer un cadeau que Dieu m'offre et de ne pas être reconnaissant.

P- Un livre ? 

R- De la plainte à la gratitude : la spiritualité dans les moments difficiles, par Don Francisco Cerro. 

P- Une chanson ? 

R- Si può dare di più. Il a gagné San Remo en 1987.  

P- Un site web ? 

R- www.portantos.es

P- Un rêve ? 

R- Pouvoir aider un peu ceux qui sont en première ligne de la bataille pour partager les dons que Dieu a préparés pour nous.

P- Une phrase ? 

R- Une du prophète Malachie (3:10) : Mettez-moi à l'épreuve, dit le Seigneur de l'univers, et voyez comment j'ouvre les vannes du ciel et déverse une bénédiction sans mesure.

Espagne

"La vision chrétienne intègre des réalités que les idéologies ont séparées".

Miguel Brugarolas, prêtre et théologien, le philosophe Juan Arana et l'écrivain Juan Manuel de Prada étaient les orateurs de la table ronde ".Un débat actuel : les intellectuels, le christianisme et l'université".modérée par José María Torralba, tenue à l'Université de Navarre.

Maria José Atienza-4 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Cette rencontre, qui a également été suivie virtuellement et qui s'adressait surtout aux enseignants universitaires, a mis en évidence une fois de plus l'importance capitale de former des intellectuels à la mentalité chrétienne, c'est-à-dire de surmonter la dualité entre la foi professée et l'exercice de sa propre vie sociale et intellectuelle.

Cette table ronde intervient après un débat intense et riche que, depuis novembre dernier, des intellectuels, des journalistes et des universitaires ont mené, à travers différents médias numériques, sur la présence d'une soi-disant "intelligentsia catholique" dans l'espace du débat général.

Un débat qui appelle surtout le rôle des universités, et plus encore des universités d'inspiration chrétienne, dans cette formation des catholiques. "avec une tête et une pensée vraiment catholique" et qui a également été discuté il y a quelques jours lors d'une table ronde à l'Université Francisco de Vitoria.

Le danger de l'idéologisation de la foi

D'un point de vue théologique, Miguel Brugarolasa noté que "Il faut garder à l'esprit que Dieu a doté toute activité humaine d'une valeur divine, mais l'activité humaine ne suffit pas pour atteindre la connaissance de la divinité, il faut le Christ", Ainsi, pour aborder un sujet en tant que catholique, il faut une foi incarnée dans sa propre vie et donc dans sa propre raison.

Brugarolas a également souligné que, par cette même logique de l'incarnation de Dieu, "La manière dont le chrétien se rapporte au monde est profondément théologique, il vit sa relation avec Dieu à partir de son humanité, et donc son activité est chrétienne même s'il ne le fait pas d'un point de vue catholique officiel".

Tous les participants se sont accordés sur le danger de "l'idéologisation de la foi" : "Cette société post-moderne réduit les plus grandes choses à des banalités, afin de pouvoir ensuite les mettre de côté, comme c'est le cas de la foi réduite à une simple idéologie", Brugarolas lui-même a déclaré.

Pour sa part, le philosophe Juan Arana a souligné qu'en ne cultivant pas la foi et, surtout, la maturité et la formation chrétienne et intellectuelle : "Il se peut que ce qui est vraiment en situation précaire soit notre identité chrétienne et que nous ne soyons pas à la hauteur de ce que cette société nous demande.". Il a également tenu à souligner que "L'intellectualité et le catholicisme ont en commun l'universalité comme leur propre chose".".

"Nous sommes tombés dans un dualisme appauvrissant".

Juan Manuel de PradaIl a mis en évidence certains des problèmes clés de cette "disparition" de l'intelligentsia catholique ; d'une part, il a noté que "lorsque quelqu'un est présenté comme un intellectuel catholique, cette "étiquette" est presque un label, ce qui crée un préjugé préalable selon lequel tout ce que cette personne affirme ou défend est "assujetti" à son statut de catholique, comme si la foi n'appartenait pas au domaine du rationnel"..

Une autre pierre d'achoppement, souligne l'auteur, est un problème présent dans la vie quotidienne de nombreux catholiques : "Nous sommes tombés dans le dualisme, en séparant la foi des raisons naturelles, et nous avons introduit le conflit idéologique dans notre activité et, plus grave, dans notre vie chrétienne.

"Notre déficontinue de Prada, "est de briser ce dualisme appauvrissant et étouffant et de récupérer la pensée catholique comme une inspiration pour les réalités naturelles, capable d'offrir une nouvelle lecture de ces réalités, qui est nécessaire". Pour De Prada, "Il s'agit de proposer une vision du monde qui intègre ces réalités que les idéologies se sont appropriées séparément.

L'essentiel est que les chrétiens aient une tête chrétienne, et à cette fin, en réponse aux doutes soulevés, les intervenants se sont accordés sur la nécessité de se débarrasser de cette idéologisation de la foi. Une position qui évite le dialogue : "Plus nous serons catholiques, moins nous serons idéologiques." Juan Manuel de Prada est allé jusqu'à dire que, selon les mots de Brugarolas : "L'idéologie est la raison orientée vers le pouvoir et non vers la vérité".

D'autre part, on a souligné la nécessité de générer une véritable culture catholique qui ne se retrouve pas dans un ghetto de confort, "éviter des situations telles que des écrivains catholiques écrivant uniquement pour les catholiques". et de proposer la vision chrétienne comme une lumière sur l'ensemble de l'éducation, par exemple dans le cas de l'Université, et pas seulement comme une matière spécifique : la pensée chrétienne doit éclairer tous les domaines du développement personnel de l'être humain.

Les enseignements du Pape

Confiance, culture de l'attention et ministères ecclésiaux

Partant du discours du Saint-Père à la Curie romaine à l'occasion de Noël, l'auteur se penche sur deux autres moments significatifs du mois dernier : le message pour la Journée mondiale de la paix et l'ouverture des ministères laïcs aux femmes.

Ramiro Pellitero-3 février 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Toujours à la fin du mois de décembre, les vœux de Noël du pape à la Curie romaine sont toujours considérés comme une orientation pour l'année à venir. Le message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, abordait le thème de la culture de soins. Plus tard dans le mois, le Pape a publié le motu proprio Spiritus Domini, qui prévoit l'accès des femmes aux ministères de lectorat et d'acolyte.

Un protocole de confiance pour faire face à la crise

Dans son adresse à la Curie romaine (21-XII-2020) à l'occasion de Noël, le Pape François a souligné que la pandémie, avec tous ses drames, est aussi une occasion pour le conversion. Conversion notamment à la fraternité (cfr. enc. Fratelli tutti).

Dans un deuxième temps, François aborde le sens de la crise : "tamis qui nettoie le grain de blé après la récolte". Des crises, finalement des crises de foi ou de confiance, ont été vécues par les personnages importants de l'histoire du salut. Avant tout, le Fils de Dieu, Jésus lui-même, a voulu être un grain de blé qui meurt pour porter du fruit (cf. Jn 12, 24). Et puis les saints avec leur confiance en Dieu et leur témoignage. C'est aussi ce que suggère Francis, "chacun de nous pourrait trouver sa place".

Que faire pendant cette crise ? Et il propose le protocole suivant : l'accepter comme un temps de grâce (qui nous est donné pour découvrir la volonté de Dieu pour chacun de nous et pour toute l'Église) ; prier davantage, autant que possible ; en même temps, faire ce que nous pouvons avec confiance en Dieu (parce que l'espérance chrétienne est une espérance active), en servant les autres avec paix et sérénité. Une crise qui n'est pas surmontée reste un conflit, qui sape l'énergie et prédispose au mal. Et le premier mal auquel mène le conflit est murmure qui s'enferme en elle-même sans rien résoudre.

Enfin, en ce qui concerne le service, il souligne que notre service doit être dirigé en particulier vers les pauvres et les nécessiteux, auxquels nous devons également annoncer la Bonne Nouvelle (cf. Mt 11, 5). 

Confiance en Dieu, humilité et courage pour affronter la crise. Discernement et prière, travail et service pour mieux en sortir. Une bonne feuille de route pour gérer les crises au début de la nouvelle année. 

Navigation "prudente" vers la paix

Message du pape François pour la 54e Journée mondiale de la paix (1er janvier 2011), La culture de l'attention comme chemin vers la paixLa lettre de saint Joseph, en lien avec le début du ministère pétrinien (19 janvier 2013), est liée à la tâche de tutelle et de service, telle qu'elle est vue en saint Joseph. Dans le numéro précédent du magazine, nous avons fait référence à la lettre Patris corde (8 décembre 2020) sur St Joseph. 

L'image choisie par le Pape est la navigation vers la paix, dans cette barque de la fraternité, sur le chemin de la justice. Outre le contexte de Covid, il signale quelques obstacles et surtout les voies à suivre : prendre soin de la création et de la fraternité, éradiquer la culture de l'indifférence, du rejet et de la confrontation, qui prévaut souvent aujourd'hui. 

Deuxièmement, le pape souligne la nécessité de faire des jugements éclairés sur ce sujet. Les fondements et les critères de discernement se trouvent dans la révélation, dans les signes des temps, dans les sciences humaines et toujours dans la situation présente. Celles présentées ici sont de deux types. L'un d'eux fait référence à la histoire du salut depuis la création (Dieu lui-même enseigne le sens de l'attention portée aux personnes et au monde ; il est enseigné par les prophètes, et surtout par Jésus à travers sa vie et sa prédication ; il est vécu par ses disciples et transmis par l'Église à travers sa tradition et sa praxis) ; d'autres se réfèrent à la doctrine sociale de l'Église et de ses principes fondamentaux (dignité humaine, bien commun, solidarité et protection de la création, comme l'enseigne l'encyclique Laudato si'). 

Enfin, dans le cadre de la propositionsFrancis souligne l'importance d'établir processus L'objectif du projet est de développer des programmes éducatifs qui encouragent la prise en charge de la paix avec la "boussole" de ces critères. Il convient de noter que, selon Evangelii gaudium, Fratelli tutti y Laudato si', et dans le contexte actuel incluant la pandémie, ces processus éducatifs impliquent : une anthropologie, une éthique (retour aux principes sociaux), l'ouverture aux autres, le discernement et le dialogue à la recherche de la " vérité vécue ". 

Cela devra se traduire par des projets concrets au niveau universel et local : dans la famille, la paroisse et l'école, à l'université, en relation avec les religions et en collaboration avec d'autres éducateurs (pacte éducatif). Ces projets doivent être en mesure de mettre en évidence les valeurs (contenu de valeur) et les voies de la réalité et de la création humaines. 

Ministères laïcs", ouverts aux femmes

Avec le motu proprio Spiritus Domini (10-I-2012), les ministères dits "laïcs" ne sont plus réservés aux hommes. En 1972, Saint Paul VI a établi ces ministères (m. p.). Ministeria quaedam) pour accéder au sacrement de l'ordre, bien qu'ils puissent également être conférés à des hommes jugés aptes. Les développements doctrinaux de ces dernières années ont conduit à reconnaître que la base de ces ministères institués se trouve dans le baptême et le sacerdoce royal reçu avec celui-ci (avec le renforcement de la confirmation). Par conséquent, le Pape a modifié la formulation du canon 230, &1 pour supprimer la réservation de l'accès à ces ministères aux seuls hommes, et pour le laisser définitivement ouvert également aux femmes qui sont considérées comme aptes à ces ministères. 

Le même jour, dans une lettre adressée au Cardinal Ladaria, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, il rappelle les distinction entre les ministères dits "institués" (ou "laïcs") et les "ministères ordonnés", dans leur relation respective avec le sacerdoce commun des baptisés et avec le sacerdoce ministériel.

Il est intéressant de noter que cette lettre indique : "L'engagement des fidèles laïcs, qui "constituent tout simplement la grande majorité du peuple de Dieu" (François, Evangelii gaudium102), ne peuvent et ne doivent certainement pas être épuisés dans l'exercice de ministères non ordonnés".. En même temps, il soutient que l'institution de ces ministères peut contribuer à renforcer l'engagement des chrétiens par rapport à la catéchèse et à la célébration de la foi, afin de "pour faire du Christ le cœur du monde".comme l'exige la mission de l'Église, sans s'enfermer dans les logiques stériles des "espaces de pouvoir".  

Les réactions à cette décision n'ont pas toujours été appropriées, comme il fallait peut-être s'y attendre. En particulier de la part de ceux qui y voient un pas dans la direction qu'ils souhaiteraient voir : l'accès des femmes à l'ordination sacerdotale. 

Ceci est explicitement contredit par la lettre du Pape au Cardinal Ladaria rappelant l'impossibilité pour les femmes d'être ordonnées prêtres (cf. Jean-Paul II, Lettre au Cardinal Ladaria, "L'impossibilité pour les femmes d'être ordonnées prêtres"). Ordinatio sacerdotalis, 1994).

Il faut ajouter, dans la ligne de la lettre, que si ces ministères ou d'autres sont nécessaires en de nombreux endroits (comme dans les missions ou dans les jeunes Églises), ils ne changent pas le statut ecclésial de ceux qui les exercent : ils restent des fidèles laïcs ou des membres de la vie religieuse. Ils ne doivent donc pas être considérés comme le but ou la plénitude de la vocation laïque, qui se situe par rapport à la sanctification des réalités temporelles de la vie ordinaire. 

Dans ce sens, on aurait pu profiter de l'occasion pour changer le terme "ministères laïcs" (qui était devenu obsolète, puisqu'ils pouvaient être conférés à des religieux, et maintenant aussi de manière stable à des religieuses) en "ministères ecclésiaux" ou un terme équivalent, selon les lignes suggérées dans la même lettre lorsqu'elle cite le synode d'Amazonie, lorsqu'il propose d'ouvrir "de nouveaux chemins pour le ministère ecclésial"..

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Vatican

L'audience du Pape : "La messe ne s'écoute pas simplement, elle se célèbre et se vit".

François a tenu une audience générale le mercredi 3 février depuis la bibliothèque du Palais Apostolique, au cours de laquelle il a réfléchi sur la relation entre la prière et la liturgie. 

David Fernández Alonso-3 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Le premier mercredi de février, le Saint Père François a tenu une audience générale depuis la Bibliothèque du Palais Apostolique.comme il est désormais d'usage pour l'urgence sanitaire.

La catéchèse a suivi la lecture de la Lettre aux Hébreux en différentes langues, qui a servi d'inspiration à la prédication du Pape. Ce texte parle des élus, de ceux qui sont venus à l'assemblée céleste, à une multitude d'anges, à une assemblée des premiers-nés dont le nom est écrit dans les cieux.

Dans la lecture en arabe a attiré une attention particulière, avec un regard attentif sur l'horizon proche de la Voyage apostolique du pape en Irak au début du mois de mars.

François a poursuivi sa catéchèse sur la prière. Lors de l'audience générale d'aujourd'hui, il a réfléchi sur la relation entre la prière et la liturgie. Il a commencé par rappeler la prière intime traditionnelle qui s'est consolidée à certaines périodes de l'histoire de l'Église. Une religiosité qui ne reconnaissait pas la dimension spirituelle et l'importance de la liturgie. Cela a conduit de nombreux fidèles, même lorsqu'ils participaient à la messe dominicale, à minimiser son importance et à chercher à nourrir leur foi et leur vie spirituelle dans les sources de dévotion plutôt que dans la liturgie.

La Sainte Messe ne peut pas être simplement "écoutée", comme si nous étions de simples spectateurs de quelque chose qui se passe sans être impliqués. La messe est célébréeet non seulement par le prêtre qui la préside, mais aussi par le pour tous les chrétiens qui la vivent. 

Les racines de la spiritualité chrétienne

Au cours des dernières décennies, cependant, la Constitution sur la Liturgie de Vatican II a souligné l'importance de la divine liturgie dans la vie des chrétiens, car elle constitue la médiation objective requise par le fait que la divine liturgie est la source de la vie divine des chrétiens. Jésus-Christ n'est pas une idée ou un sentiment, mais une Personne vivante, et son Mystère, un événement historique..

"La prière chrétienne est médiatisée par des moyens concrets : l'Écriture Sainte, les sacrements, les rites liturgiques, la communauté. Dans la vie chrétienne, nous ne nous passons pas de la sphère corporelle et matérielle, car en Jésus-Christ, elle est devenue la voie du salut. Nous pourrions même dire que oui, maintenant nous devons prier avec le corps. Le corps entre dans la prière.

Un christianisme sans liturgie est un christianisme sans Christ.

La liturgie, a expliqué le pape, "... est la liturgie de l'Église.n'est pas seulement une prière spontanée, mais l'action de l'Église et une rencontre avec le Christ lui-même."et, par conséquent, "il n'y a pas de spiritualité chrétienne qui n'ait pour source la célébration des mystères divins.".

"La liturgie est un événement, un happening, une présence, une rencontre. C'est une rencontre avec le Christ. Le Christ se rend présent dans l'Esprit Saint à travers les signes sacramentels : de là découle pour nous chrétiens le besoin de participer aux mystères divins. Un christianisme sans liturgie, oserais-je dire, est peut-être un christianisme sans Christ".

Même dans le rite le plus dépouillé - a affirmé le Saint-Père - comme celui que certains chrétiens ont célébré et célèbrent dans les lieux d'emprisonnement, ou dans la cachette d'une maison en temps de persécution, le Christ se rend présent et se donne à ses fidèles.

La ferveur est la clé de la célébration de la liturgie

La liturgie, par ailleurs, demande à être célébrée "avec ferveur"La grâce répandue dans le rite ne doit pas être dispersée, mais doit atteindre la vie de chaque personne".

Chaque fois que nous célébrons un baptême, que nous consacrons le pain et le vin dans l'Eucharistie, ou que nous oignons le corps d'un malade avec de l'huile sainte, le Christ est là ! C'est Lui qui fait, c'est Lui qui est présent. Il est présent comme lorsqu'il a guéri les membres faibles d'un malade ou qu'il a donné, lors de la dernière Cène, son testament pour le salut du monde.

La messe est célébrée et vécue

Ainsi, la messe ne peut pas être simplement "écouté" : "Je vais écouter la messe"n'est pas une expression".Correct" a dit François, car la messe ".est toujours célébré" :

"La messe ne peut pas être simplement écoutée, comme si nous n'étions que des spectateurs de quelque chose qui passe sans nous impliquer. La Messe est toujours célébrée, et pas seulement par le prêtre qui la préside, mais par tous les chrétiens qui la vivent. Le centre est le Christ ! Tous, dans la diversité des dons et des ministères, nous sommes unis dans son action, car c'est Lui, le Christ, qui est le Protagoniste de la liturgie.

Dans la liturgie, nous prions avec le Christ

Francis a fait référence au fait que lorsque les premiers chrétiens ont commencé à vivre leur culte, ils l'ont fait "actualiser les gestes et les paroles de Jésus"Il était un homme de l'Esprit Saint, avec la lumière et la puissance de l'Esprit Saint, afin que sa vie, touchée par cette grâce, devienne un sacrifice spirituel offert à Dieu. Une approche qui était un "révolution"Car la vie est appelée à devenir un culte de Dieu. Quelque chose qui, cependant, "...ne peut se faire sans la prière, en particulier la prière liturgique.".

Que cette pensée nous aide tous lorsque nous allons à la messe le dimanche : je vais prier en communauté, je vais prier avec le Christ qui est présent. Lorsque nous allons à la célébration d'un baptême, par exemple, le Christ est là, présent, en train de baptiser. " Mais, mon père, c'est une idée, une façon de dire... " : non, ce n'est pas une façon de dire. Le Christ est présent et dans la liturgie, vous priez avec le Christ à vos côtés.

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Prêtre SOS

Le déni personnel qui développe l'authenticité

Est-il compatible de se renier soi-même, comme le demande l'évangile, et de développer une personnalité saine ? C'est précisément l'abandon à Dieu qui peut contribuer à la croissance d'une personnalité plus authentique.

Carlos Chiclana-3 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Est-il compatible de se renier soi-même, comme le demande l'évangile, et de développer une personnalité saine ? Si Dieu est la vérité, le fait de se renier et de le suivre devrait renforcer l'estime de soi, une meilleure image de soi, l'épanouissement de l'identité propre et de la personnalité authentique.

Mais parfois, ce n'est pas le cas et nous trouvons des personnes qui, partant du principe qu'elles ont refusé de suivre le Christ, se sont retrouvées annulées, soumises, sans vie, sans projet ou avec un complexe. Se pourrait-il que Dieu les ait trompées ?

Une saine abnégation

Imaginez-vous en train de prendre un café avec plusieurs saints thérésiens : de Calcutta, Jornet et Ibars, Bénédicta de la Croix, de Jésus, de Lisieux. Vous les observez, vous écoutez leurs histoires, vous vous laissez porter par leur façon de parler, de dire et d'être. Ils sourient en vous parlant de votre vie.

Vous vous rendez compte qu'ils se sont tous reniés, vous percevez que chaque personnalité est très différente et que, précisément grâce au reniement d'eux-mêmes, ils ont favorisé le développement de leur être authentique, ils ont sculpté leur caractère et, loin de s'uniformiser, ils se sont diversifiés.

Le conseil des saints

Saint Grégoire le Grand a une réponse à cela qui s'intègre très bien à une psychologie saine : "Il ne suffirait pas de vivre détachés des choses si nous ne renoncions pas aussi à nous-mêmes. Mais où irons-nous en dehors de nous-mêmes ? Qui est celui qui renonce, s'il s'abandonne lui-même ? Vous devez savoir que notre situation est l'une en ce que nous sommes déchus par le péché, et l'autre en ce que nous sommes formés par Dieu. Nous avons été créés d'une certaine manière, et nous sommes d'une autre à cause de nous-mêmes. Renonçons à ce que nous sommes devenus en péchant, et tenons-nous debout comme nous avons été formés par la grâce. Ainsi, celui qui a été orgueilleux, si, s'étant tourné vers le Christ, il devient humble, a déjà renoncé à lui-même ; si un luxurieux passe à une vie de continence, il a aussi renoncé à ce qu'il était auparavant ; si un cupide cesse de convoiter et, au lieu de s'emparer de ce qui appartient aux autres, commence à être généreux avec ce qui lui appartient, il s'est certainement renié lui-même" (1 Corinthiens 5, 1)..

En musique

Il semble que, loin de se fuir soi-même, ce qui est intéressant, c'est de se connecter et de se chercher en tant que forme de Dieu tout en dansant sur la chanson. Gloire bénie par Mario Díaz : "Une fois, j'ai voulu être quelqu'un / et j'ai fini par être moi-même / J'ai essayé de voler si haut / que tout avait un sens".. Il y a une question que je pose parfois à ceux qui se trouvent pris à donner aux autres de manière désordonnée, ou qui sont occupés à résoudre les problèmes des autres sans s'occuper des leurs.

Ils affirment que c'est la volonté de Dieu pour eux et que cela les enrichit, mais la réalité est qu'ils sont assis dans la salle de consultation et demandent de l'aide parce que leur niveau d'énergie est très bas et que la boussole de leur vie n'indique pas le nord. Je vous le demande : quelle est la personne que Dieu vous a chargée de soigner avec le plus grand dévouement et la plus grande qualité ? Pensez-y maintenant. 

Soins personnels

Une fois, une femme mariée avec plusieurs enfants a entendu la question, m'a regardé d'un air de défi avec un demi-sourire et a commenté : "Je sais que je dois dire que c'est moi, mais je ne vais pas l'avoir. J'ai d'abord pensé à mon mari, mais je me suis dit : non, ce n'est pas mon mari ; puis j'ai pensé à mes enfants, mais comme je n'avais dit qu'une seule personne, je ne pouvais en choisir aucun. J'en ai donc conclu que ça devait être moi, mais par exclusion.".

La recherche de ce qui est bon pour soi en prenant soin de soi, en fixant des limites aux demandes des autres, en disant non, en demandant de l'aide, en se laissant aider et servir, en ayant des désirs et des rêves, ou en valorisant ses propres goûts et loisirs, est ce qui caractérise le plus un chrétien qui s'est renié dans ce qui l'éloigne de Dieu et qui suit un Christ qui a le visage du Christ ressuscité.

Pour se donner, il faut se posséder, pour sortir de soi, il faut être à l'intérieur. Cette personne trouvera un équilibre entre donner et prendre soin d'elle, entre aimer et se laisser aimer, et elle ne cessera de chercher ce qui permet à cette personne, que Dieu lui a confiée, d'atteindre sa meilleure version.

Saint Thomas d'Aquin l'explique dans De Malo: "Comme dans l'amour de Dieu, Dieu lui-même est la fin dernière à laquelle sont ordonnées toutes les choses qui sont justement aimées, de même dans l'amour de sa propre excellence, il y a une autre fin dernière à laquelle toutes les choses sont également ordonnées ; car celui qui cherche à abonder en richesses, ou en connaissances, ou en honneurs, ou en tout autre bien, cherche par toutes ces choses sa propre excellence".

L'abnégation intègre la recherche de l'excellence personnelle et le rejet de ce qui nuit à cette excellence, en pensant à soi et aux autres, en prenant soin et en se laissant prendre en charge, en aimant et en se laissant aimer, dans la réciprocité : aimer son prochain comme soi-même.

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Vocations

Adorateurs : "Vivre proche de la douleur est possible par l'Eucharistie et la prière".

Au milieu de la douleur et de l'injustice générées par la traite des êtres humains, en particulier des femmes victimes de la prostitution, l'œuvre et le travail des Servantes du Saint-Sacrement et de la Charité, les Adoratrices, apparaissent comme un rayon d'espoir.

Maria José Atienza-3 février 2021-Temps de lecture : 4 minutes

Des projets tels que Amaranta, Source de vie, Espoir, Onna o Sicar sont quelques-unes des voies que ces femmes consacrées ont ouvertes pour défendre la libération, l'intégration personnelle, la promotion et la réinsertion sociale des femmes exploitées par la prostitution ou victimes de diverses formes d'esclavage.

projet espoir

Anaadorant, est l'une des voix de la Vie Consacrée qui fait partie du rapport inclus dans le numéro imprimé de ce magazine.s. Lorsqu'on l'interroge sur son charisme en tant qu'adoratrice, elle fait remarquer quee "vivre l'adoration de et pour la libération, et la libération de la rencontre, dans la prière et l'adoration, avec Jésus dans l'Eucharistie et incarné dans chacune des femmes, des sœurs, dans chaque personne de l'équipe de professionnels et de volontaires. Pour moi, vivre le charisme de l'Adorateur, c'est concélébrer la vie avec Jésus, et en même temps avec les personnes les plus proches de moi, en particulier avec les femmes. C'est vivre mon voyage avec Jésus de manière consciente. Je me souviens maintenant de cette phrase de Maria Micaela: "Savez-vous ce que signifient les Adorateurs et les Servantes ? Adorer signifie adorer Jésus dans le Saint Sacrement, non seulement au pied du Tabernacle, mais à chaque instant de la vie, et pour cela nous portons l'ostensoir suspendu à notre poitrine, nous recommandant à chaque instant de l'adorer... Servantes : Qu'est-ce qu'une servante ? Pour être toujours avec son Seigneur... ; et ainsi nous nous donnons corps et âme pour servir, ... et aimer Jésus dans le Saint Sacrement. (PIV f. 1168)".

La prière face à la misère humaine

Les Adorateurs touchent, au quotidien, les conséquences des plaies sociales que sont la prostitution et la traite. Leur prière se déploie face à cette réalité, A quoi ressemble la prière de celui qui touche à tant de douleur et d'injustice ?  Ana répond : " Priez avec confiance, dans la pauvreté, en laissant dans le cœur du Bon Dieu les personnes que nous portons dans nos cœurs avec toutes leurs blessures, leurs soucis et aussi avec toutes leurs forces, avec tous leurs rêves, leur désir de vaincre ". Priez en communion avec tant de personnes qui prient".

Ses rapports avec les femmes font partie de son matériel de prière : "Je suis convaincu que le secret pour pouvoir vivre au plus près de la douleur que la violence produit chez les femmes victimes de la traite, et surtout la possibilité d'accompagner les processus de libération, est de le faire à partir de l'essence du charisme dans l'expérience de l'Eucharistie et des moments de prière et d'adoration. Entrer dans le Mystère, s'identifier à Jésus, revivre ses sentiments de louange et d'action de grâce, de rencontre, de proximité, de respect et d'affection, se sentir vulnérable, avoir besoin d'aide, accueillir l'affection des femmes et réaliser ensemble nos processus de libération"..

Prier avec les femmes, à leur manière, selon leurs propres paramètres, comprendre leur religiosité, leurs chants, leurs danses, leurs images de Dieu... accueillir en Dieu leurs peurs et, surtout, leur confiance en Lui. Les femmes sont mes professeurs dans beaucoup de choses, aussi dans la prière. Tant d'expériences à raconter. Ils ont marqué mon chemin de fidélité et de bonheur. Je remercie Jésus de m'avoir choisi et de partager ma vie et la sienne avec eux"..

Un avenir plein d'espoir

Ana envisage l'avenir de la vie consacrée et du charisme adoré avec espoir : "Nous avons beaucoup à apporter dans l'église et dans la société. Nous devons continuer à nous ouvrir davantage et sans crainte à la mission commune. Entrer dans un dialogue ouvert et participatif au sein de la Congrégation et dans le travail ecclésial, inter-ecclésial et inter-congrégations. Partager à partir de l'essence de notre identité.

Nous nous en sortirons si nous sommes toujours plus crédibles, plus spirituels, plus prophétiques, plus ouverts, plus flexibles, si nous sommes un sacrement de présence, de rencontre. Nous devons continuer à approfondir notre façon de diriger pour qu'elle soit charismatique. Nous devons continuer à créer des communautés interculturelles, intergénérationnelles, inter-ecclésiales... L'avenir, bien que toujours incertain, est une opportunité pour se renouveler, pour avoir de nouvelles perspectives, pour repenser. L'avenir est le grand défi tant que nous vivons le présent comme un cadeau.".

Les Servantes du Saint Sacrement et de la Charité

Les Adorateurs ont récemment célébré leur VIIIe Conférence générale et se préparent pour le Chapitre provincial "Ensemble sur le chemin" en mars. Ces rencontres visent à jeter les bases de l'avenir de leur travail ecclésial et social autour de trois axes :

  • LeadershipAvec un style capable d'animer la vie et la mission. Elle implique : le changement des structures : mentales et physiques, la proximité, l'attention aux personnes, l'écoute et l'accompagnement".
  • Mission d'adorateur et action apostoliqueA partir de notre réalité concrète et avec la vision large du corps congréganiste, répondre aux défis que la réalité des femmes présente aujourd'hui, face aux situations de vulnérabilité dans lesquelles elles se trouvent".
  • Laïcs et mission partagéeRenforcer l'engagement des sœurs et des laïcs dans l'action apostolique. Vivre la Mission partagée comme un défi et un espoir pour la Congrégation".

Aujourd'hui, la congrégation des Servantes du Saint-Sacrement et de la Charité, fondée par Sainte Mª Micaela Desmaisières y López de Dicastillo, est composée de quatre provinces et une délégation du gouvernement général:

  • Province d'Europe/Afrique, comprenant l'Espagne, l'Italie, le Portugal, Londres, le Maroc, le Cap-Vert et le Togo.  
  • La province d'Amérique, comprenant l'Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, la République dominicaine, l'Équateur, le Brésil, le Pérou, Cuba, Haïti et le Venezuela.  
  • En Inde, les provinces de Kolkata qui intègre le Népal et de Mumbai aux Philippines.
  • Délégation japonaise présente au Vietnam et au Cambodge.
Photos : Projet Hope - www.proyectoesperanza.org
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Vatican

Les saints Marthe, Marie et Lazare seront inclus dans le calendrier romain général

Le pape François a établi que la mémoire des saints Marthe, Marie et Lazare soit incluse dans le calendrier romain général.

David Fernández Alonso-2 février 2021-Temps de lecture : 4 minutes

En plus des Frères de Béthanie, le pape François a également établi, par la publication du décret correspondant de la Congrégation pour le culte divin, la mémoire facultative des trois docteurs de l'Église : St Jean d'Avila, St Grégoire de Narek et St Grégoire de Narek. Sainte Hildegard de Bingen se tiendront respectivement les 10 mai, 27 février et 17 septembre..

29 juillet : Fête de Marthe, Marie et Lazare

Le 26 janvier dernier, le Cardinal Robert Sarah et Mgr Arthur Roche, Préfet et Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, ont signé une Décret de modification du calendrier romain général concernant la célébration du 29 juillet. A à partir de cette année, elle s'appellera Saints Marthe, Marie et Lazare..

Dans le décret signé par le cardinal Robert Sarah et Mgr Arthur Roche, respectivement préfet et secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, il est rappelé que "... l'Église a le devoir de protéger les droits et la dignité de ses membres".Dans la maison de Béthanie, le Seigneur Jésus a fait l'expérience de l'esprit de famille et de l'amitié de Marthe, Marie et Lazare, c'est pourquoi l'Évangile de Jean affirme qu'il les a aimés.". Il ajoute :

"Marthe lui a généreusement offert l'hospitalité, Marie a écouté attentivement ses paroles, et Lazare est sorti rapidement du tombeau sur l'ordre de Celui qui a humilié la mort".

Enregistrement de Marta

Il souligne également que "l'incertitude traditionnelle de l'Église latine sur l'identité de Marie - la Madeleine, à qui le Christ est apparu après sa résurrection, la sœur de Marthe, la pécheresse dont le Seigneur a pardonné les péchés - qui a conduit à l'inscription de Marthe seulement le 29 juillet dans le calendrier romain, a été résolue dans les études et les temps récents, comme en témoigne l'actuel martyrologe romain, qui commémore également Marie et Lazare le même jour.".

Déjà célébré dans certains calendriers

Il explique également que "Dans certains calendriers particuliers, les trois frères sont célébrés ensemble en ce jour. Par conséquent, considérant l'important témoignage évangélique qu'ils ont donné en accueillant le Seigneur Jésus dans leur maison, en l'écoutant attentivement, en croyant qu'il est la résurrection et la vie du monde, et en croyant qu'il est la résurrection et la vie du monde." :

"Le Souverain Pontife François, acceptant la proposition de ce Dicastère, a décrété que le 29 juillet soit inscrit dans le calendrier romain général comme la mémoire des saints Marthe, Marie et Lazare".

Par conséquent, la mémoire de Marthe, Marie et Lazare doit figurer sous ce nom dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la Messe et la Liturgie des Heures.Les variations et les ajouts à adopter dans les textes liturgiques joints au présent décret doivent être traduits et approuvés. Après confirmation par ce Dicastère, ils seront publiés par les Conférences épiscopales.

Les trois docteurs : saint Jean d'Avila, saint Grégoire de Narek et sainte Hildegarde de Bingen.

De cette façon, "ces nouveaux mémoires devraient être inscrits dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures." y "les textes liturgiques à adopter, joints au présent décret, doivent être traduits, approuvés et, après confirmation par ce Dicastère, publiés par les Conférences épiscopales.".

À cet égard, le texte indique :

"La sainteté se combine avec la connaissance, qui est l'expérience, du mystère de Jésus-Christ, indissolublement uni au mystère de l'Église. Ce lien entre la sainteté et la compréhension des choses divines et en même temps humaines, resplendit de façon toute particulière chez ceux qui ont été ornés du titre de Docteur de l'Eglise, dit le décret qui porte la date du 25 janvier 2021, fête de la Conversion de l'Apôtre Saint Paul.".

Le décret explique également la signification de ce titre pour l'Eglise universelle : ".La sagesse qui caractérise ces hommes et ces femmes n'est pas seulement la leur, car en devenant disciples de la Sagesse divine, ils sont devenus à leur tour des maîtres de sagesse pour toute la communauté ecclésiale. De ce point de vue, les saints "docteurs" apparaissent dans le calendrier romain général".

Le moine d'Andzevatsik

Le moine Grégoire de Narek a probablement vécu vers 950 à Andzevatsik, en Arménie, aujourd'hui territoire turc. 

Il était un excellent théologien, poète et écrivain religieux, et ses œuvres comprennent une commentaire sur le Cantique des CantiquesIl a écrit de nombreux panégyriques et un recueil de 95 prières sous forme poétique appelé "Narek", du nom du monastère où il a passé toute sa vie. 

On retrouve dans sa théologie des éléments importants de la mariologie, tels que la préfiguration du dogme de l'Immaculée Conceptionproclamé plus de huit cents ans plus tard. En 2015, le pape François l'a déclaré "docteur de l'Église universelle" avec la lettre apostolique "quibus sanctus Gregorius Narecensis Doctor Ecclesiae universalis renuntiatur".

Saint Jean d'Avila, un modèle pour les prêtres

Jean d'Avila a vécu en Espagne au XVIe siècle dans une riche famille d'origine juive. Il devient prêtre et, animé d'un ardent esprit missionnaire, veut partir aux Indes, mais l'archevêque de Séville le retient chez lui pour prêcher en Andalousie.

Il y a travaillé pendant neuf ans, convertissant des personnes de tous âges et de toutes classes sociales et les amenant à progresser dans leur cheminement de foi.

Il vit dans la pauvreté et la prière, poursuivant ses études de théologie et de prédication. Il pose les bases de ce qui deviendra sa spiritualité, qui prend Marie comme modèle et mère. Il a demandé un zèle apostolique et missionnaire, en commençant par les la contemplation et un plus grand engagement envers l'appel universel à la sainteté

Impitoyablement accusé d'hérésie par l'Inquisition, il a ensuite été acquitté de ces injustes accusations. Il était le conseiller et l'ami de grands saints et l'un des maîtres spirituels les plus prestigieux et les plus consultés de son temps.. Parmi eux, saint Ignace de Loyola, sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de Dieu. Canonisé en 1970 par Saint Paul VI, Benoît XVI l'a proclamé "Docteur de l'Eglise" le 7 octobre 2012.

Sainte Hildegard de Bingen

Une femme d'une intelligence extraordinaire, un génie aux multiples facettes et éclectique, Sainte Hildegarde de Bingen était une moniale et abbesse bénédictine.écrivain, mystique, philosophe et théologien, compositeur de musique, expert en sciences naturelles et en médecine, conseiller des princes, des papes et des empereurs. 

Elle est née à Bermesheim, en Allemagne, en 1098, la dernière de dix enfants. "Celle qui est audacieuse dans la bataille"signifie son prénom. Malgré sa santé délicate, elle a atteint l'âge de 81 ans, affrontant une vie pleine de travail. Ses visions, transcrites dans des notes et plus tard dans des livres biologiques, l'ont rendue célèbre. Sur la montagne de St. Rupert, près de Bingen, sur les rives du Rhin, Hildegard fonde le premier monastère. En 1165, la seconde, sur la rive opposée du fleuve.  En 2012, elle a été déclarée docteur de l'Église par Benoît XVI..

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Culture

Hildegard de Bingen : le docteur de l'Église inconnu

L'inscription d'Hildegarde de Bingen au calendrier romain général remet en lumière la vie et l'œuvre de cette sainte médiévale, qui prônait un renouveau de la communauté ecclésiale par un esprit de pénitence sincère. 

Maria José Atienza-2 février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Ce matin, le Saint-Père a décrété que sainte Hildegarde de Bingen, ainsi que saint Grégoire de Narek et saint Jean d'Avila, soient inscrits au calendrier romain général comme mémorial ad libitum.

Qui est ce saint que Benoît XVI a élevé au rang de docteur de l'Église ?

Hildegard est l'une des quatre seules femmes docteurs de l'Église. Avec elle, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d'Avila et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus constituent la présence féminine parmi les docteurs de l'Église proclamés jusqu'à présent.

Bien que de présence limitée, comme je l'ai souligné Jaime López Peñalba dans son article "Femmes docteurs de l'Église. Les mères que Dieu nous a données".publié dans l'édition imprimée de notre le magazine de novembre dernier, "L'histoire de l'Église est incompréhensible sans ces figures féminines, célèbres et anonymes, qui marquent et soutiennent la vie des familles, des communautés, des charismes et des missions".

Vie d'Hildegard de Bingen

Dans le même numéro, López-Peñalba rappelle la figure de celle qu'il appelle la "Sibylle du Rhin".

Hildegard est née en 1098 dans le Palatinat allemand, fille cadette d'une famille noble, et en tant que telle, elle a été éduquée chez les Bénédictins de Disibodenberg. Lorsque l'abbesse de la communauté féminine meurt, Hildegard, sa disciple préférée, est choisie à l'unanimité pour la remplacer, malgré son jeune âge de 38 ans, ce qui démontre ses talents, déjà évidents pour tous. Sa personnalité a donné un élan à la vie du monastère et, surtout, à sa liberté. C'est pourquoi, en 1148, la communauté a fondé le nouveau monastère de Saint Rupert à Bingen, en recherchant l'autonomie afin d'approfondir la réforme promue par Hildegard.

La renommée de notre religieuse se répandit dans toute l'Église européenne, stimulée par le soutien décisif de Bernard de Clairvaux et du pape régnant Eugène III. Par lettre, lors d'entretiens en tête-à-tête, lors de voyages de prédication, sa parole a atteint les moines, les nobles, l'empereur, le pape légitime et les antipapes schismatiques. En plein milieu du Moyen Âge tardif, cette femme a élevé la voix pour réclamer la réforme, la conversion et la sainteté du christianisme... et elle a été entendue !

Hildegard avait eu des expériences mystiques depuis son enfance. À l'âge de 41 ans, les visions prophétiques deviennent plus fortes et s'accompagnent d'une envie de les écrire. Hildegarde, se soumettant au discernement de Bernard et de Rome, écrit son œuvre principale, Scivias (Connaître les chemins), achevée une décennie plus tard, en 1151. Nous y trouvons son mysticisme personnel, abondant en symbolisme nuptial, comme c'est souvent le cas dans les spirituals féminins, avec des descriptions allégoriques de ses visions - enrichies des miniatures typiques des scriptoriums médiévaux - qui nous rappellent à bien des égards les prophéties de l'Ancien Testament, et avec une compréhension charismatique de l'Écriture et de l'histoire du salut qui démontre sa stature spirituelle. En 1163, il publie le Livre des mérites de la vie, une œuvre de théologie morale et de discernement, centrée sur l'homme en tant qu'image de Dieu, dans laquelle il fait preuve d'une anthropologie et d'une psychologie spirituelle très fines. Sa dernière œuvre est le Livre des œuvres divines de 1173, un traité sur la création. Elle tombe malade et sa santé habituellement mauvaise commence à se détériorer, et elle meurt finalement en 1179.

On dit que Benoît XVI a voulu la nommer docteur de l'Église pour sauver la figure spirituelle de sainte Hildegarde de l'oubli d'un culte trop régional et de l'abus que certains mouvements pseudo-religieux comme le New Age commençaient à faire de ses œuvres. Car Hildegarde a cultivé toutes les connaissances de l'époque : une Physique des sciences naturelles, le traité médical Causes et Cures fondé sur des connaissances en biologie et en botanique, un recueil de chants liturgiques intitulé Symphonie harmonique des objets célestes, que les musicologues étudient aujourd'hui avec intérêt. En ce sens, Hildegarde a parfaitement incarné l'idéal bénédictin de la recherche du Dieu éternel qui ne passe pas (quaerere Deum) et, ce faisant, de la découverte de l'homme et du monde, et de l'apprentissage d'une sagesse catholique qui embrasse tout, ciel et terre. 

Benoît XVI et Hildegard de Bingen

Le Pape émérite a consacré deux audiences à la figure d'Hildegarde de Bingen, les 1er et 8 septembre 2010. Il y souligne que ce saint médiéval "...Il nous parle avec une grande actualité, avec sa capacité courageuse de discerner les signes des temps, avec son amour pour la création, sa médecine, sa poésie, sa musique - qui se reconstruit aujourd'hui - son amour pour le Christ et pour son Église, qui souffrait déjà à l'époque, blessée même à l'époque par les péchés des prêtres et des laïcs, et bien plus aimée comme corps du Christ". 

Benoît XVI a également souligné qu'Hildegard, avec ses écrits sur ses visions, est un exemple de la façon de "La théologie peut recevoir une contribution particulière de la part des femmes, car elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la foi avec leur intelligence et leur sensibilité particulières".

Sa fête, désormais incluse dans le calendrier romain général, est célébrée le 17 septembre.

Vatican

Huit ans après une démission historique

Huit ans se sont écoulés depuis ce que nous pouvons considérer comme la grande leçon de Benoît XVI, sa démission du trône papal le 11 février 2013.

David Fernández Alonso-2 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le 11 février 2013, le pape Benoît XVI a annoncé devant les cardinaux, à la surprise générale, qu'il n'avait plus la "force suffisante" pour continuer à exercer le ministère pétrinien, et qu'il se retirait donc de "la barque de Pierre".

"Après avoir fait un examen de conscience répété devant Dieu, je suis arrivé à la certitude qu'en raison de mon âge avancé, je n'ai plus la force d'exercer convenablement le ministère pétrinien". C'est par ces mots qu'il a surpris le monde, avec lequel il est parti, donnant une grande leçon d'humilité.

Une vigueur qui s'était émoussée

Benoît XVI a expliqué qu'il était "bien conscient que ce ministère, de par sa nature spirituelle, doit être accompli non seulement par des œuvres et des paroles, mais aussi et non moins par la souffrance et la prière".

Il a toutefois expliqué que "dans le monde d'aujourd'hui, soumis à des transformations rapides et secoué par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour diriger la barque de saint Pierre et annoncer l'Évangile, il est également nécessaire d'avoir la vigueur du corps et de l'esprit, une vigueur qui, ces derniers mois, a diminué en moi à tel point que je dois admettre mon incapacité à bien exercer le ministère qui m'a été confié".

Démission du ministère pétrinien

Ainsi, il a fait part de sa décision en annonçant "en toute liberté, je déclare renoncer au ministère d'évêque de Rome, successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les cardinaux le 19 avril 2005, de sorte que, à partir du 28 février 2013, à 20 heures, le siège de Rome, le siège de saint Pierre, sera vacant et un conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par l'autorité compétente".

Je vous remercie du fond du cœur pour tout l'amour et le travail avec lesquels vous avez supporté avec moi le poids de mon ministère, et je vous demande pardon pour tous mes manquements.

Benoît XVIDéclaration de démission, 11 février 2013

Outre cette décision, dont nous pouvons tous tirer des enseignements, il nous a également laissé d'autres grandes leçons tout au long de ses presque huit années de pontificat.

Un héritage théologique

D'une part, son œuvre théologique. Plus précisément, son chef-d'œuvre "Jésus de Nazareth", dans lequel il montre que le Jésus qui apparaît dans les évangiles est le même que celui qui a existé. Elle se compose de trois volumes, dans lesquels il commente la vie du Christ. En fait, il l'a écrit pendant son peu de temps libre.

Benoît XVI est un grand théologien. En raison de cette préoccupation, il a organisé un synode pour que les catholiques puissent mieux apprécier la Bible ; il a expliqué que le Concile Vatican II ne peut être lu comme une rupture avec le passé mais comme une continuité ; et il a enseigné comment apprécier la signification liturgique des cérémonies.

Ses discours en Europe

Ses trois grands discours politiques sur la contribution de la religion au débat public constituent un autre aspect de son héritage. Il s'agit en particulier des discours qu'il a prononcés en l'Académie française (Collège des Bernardins)sur le Parlement anglais (Westminster Hall) et en le Parlement allemand (Bundestag).

Il est clair que dans les questions fondamentales de droit, où la dignité de l'homme et de l'humanité est en jeu, le principe de la majorité ne suffit pas.

Benoît XVIDiscours au Bundestag allemand

Le dialogue de Benoît XVI

Enfin, Benoît XVI s'est montré particulièrement disposé au dialogue. Le désormais pape émérite a tendu la main à la Fraternité Saint-Pie X, le groupe traditionaliste fondé par Marcel Lefebvre.

D'autre part, il a également promu les relations de l'Église catholique avec la communauté juive, se rendant en Terre Sainte et rencontrant des organisations rabbiniques. Après la crise de Ratisbonne, il a multiplié les gestes pour rejeter l'idée d'un choc des civilisations entre chrétiens et musulmans.

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Livres

Le prochain pape

Rubén Pereda recommande de lire Le prochain papepar George Weigel.

Omnes-2 février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le dernier livre de George Weigel, surtout connu pour sa biographie de saint Jean-Paul II, contient ses réflexions sur le... les tâches qui attendent l'Église dans l'avenir immédiaten les présentant comme une série de les défis auxquels sera confronté celui qui sera élu pape après le pape actuel..

Livre

TitreLe prochain pape
AuteurGeorge Weigel
Editorial: Homo Legens
Pages: 200

Le point de départ de cette réflexion est le moment de transition que traverse, selon l'auteur, l'Église catholique.

La gravité de ce moment est soulignée en l'assimilant, comme il le fait dans l'introduction, aux transitions qui ont impliqué, successivement, le la rupture avec le judaïsme rabbinique, l'émergence de la patristique, la constitution du christianisme médiéval et, enfin, le catholicisme de la Contre-Réforme.. À ce stade, nous en serions à ce qu'il appelle "l'étape".du catholicisme de la Contre-Réforme à l'Église de la Nouvelle Évangélisation". 

D'autre part, l'auteur est attentif à une question purement chronologique : le la transition que vit l'Église a pour point central le Concile Vatican II, auquel Jean-Paul II et Benoît XVI ont pris une part active ; le pape François, quant à lui, se préparait à l'ordination sacerdotale au noviciat des jésuites.

Cependant, Celui qui sera élu pape au prochain conclave aura certainement connu le Concile en tant qu'adolescent.Le plus âgé des électeurs aurait eu vingt-cinq ans à l'époque. Cela implique qu'il n'aura pas vécu les débats post-conciliaires avec la même intensité que ses prédécesseurs.

En même temps, le prochain pape devra poursuivre la tâche de mettre en œuvre les résultats des sessions conciliaires et de façonner ce que Weigel appelle "l'Église de la nouvelle évangélisation".

Bien sûr, il est impossible de savoir quelle sera l'issue de cette étape, tout comme il est impossible de savoir quels seront les défis concrets auxquels l'Église sera confrontée à l'avenir. Néanmoins, Weigel offre quelques indications sur les questions les plus pertinentes, et - compte tenu de son parcours et de son expérience, combinés à une vision ancrée dans la foi - il est une voix qui mérite d'être entendue.

La tâche du prochain pape est centrée sur le Christ et l'Évangile, et c'est sur cette voie qu'il doit conduire l'Église.

Rubén Pereda

En commençant par le plus évident - la nouvelle évangélisation - Weigel aborde un large éventail de sujets. ce que signifiera être pape dans les décennies à venirIl évoque également ses relations avec les évêques, les prêtres et les laïcs, ainsi que la réforme du Vatican. Il souligne l'importance d'un Église dans laquelle la clarté doctrinale coexiste avec la miséricordedans laquelle le le dialogue avec les autres religions est fondé sur la recherche de la véritéet dont la relation aux problèmes sociaux est fondée sur la connaissance et l'autorité morale.

La conclusion de l'essai résume parfaitement le point clé : la tâche du prochain pape est centrée sur le Christ et l'Évangile, et il doit conduire l'Église sur le même chemin..

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Les nouveaux pauvres

La pandémie mondiale causée par le coronavirus a entraîné un changement de paradigme, qui a permis de découvrir les nouveaux pauvres : le membre de la famille ou le voisin qui a perdu son emploi, a été malade et a du mal à ramener une assiette de nourriture à la maison.  

1er février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

On les appelle les "nouveaux pauvres" en raison de la crise du Covid. Mais qu'est-ce qui est nouveau pour eux ? 

En fait, les pauvres sont anciens, aussi vieux que le monde est vivant, ils ont toujours été là. Ils étaient dans les endroits les plus reculés du monde. Des aides leur étaient envoyées en cas d'inondations, de catastrophes et de guerres. Nous avons mobilisé avec élan les dons face à certaines urgences.

Puis ils ont commencé à se déplacer en nombre sans précédent, à migrer des quatre coins de la planète pour apparaître à nos carrefours, à envahir l'actualité, présentés par certains médias comme de dangereux "envahisseurs" menaçant notre bien-être. Et tandis que les pays riches se débattaient avec la manière de gérer l'accueil ou le rejet de ces flux incontrôlables, est arrivée la pandémie qui a changé tous les paradigmes.

L'une d'entre elles est que les pauvres sont devenus "nouveaux", c'est-à-dire qu'ils ont pris des caractéristiques qui nous sont familières, il peut même s'agir de nos voisins qui, ayant perdu leur emploi (précaire ? instable ? déjà fragile ?), se retrouvent à lutter pour garantir ne serait-ce qu'une assiette de nourriture à la maison pour leurs enfants.

Ces nouveaux pauvres font la queue aux portes des centres d'aide pour recevoir un sac de nourriture, ou s'inscrivent sur les listes des municipalités et des paroisses pour recevoir un colis alimentaire à domicile. 

Il serait intéressant que chacun fasse au moins une fois l'expérience d'apporter un colis alimentaire à une "personne pauvre". Dans le sens corporel réel. La séquence est la suivante : ramasser la boîte chargée et scellée sur le sol, sentir son poids dans les bras, la charger dans la voiture, sonner à la porte du "pauvre", voir le visage de la personne qui ouvre, dire bonjour, s'approcher de la première table disponible et déposer le colis. Vous ne savez pas qui est le plus embarrassé, timide ou mal à l'aise, celui qui donne ou celui qui reçoit. Ce n'est peut-être qu'un échange de civilités, mais c'est quand même une réunion. Et il ne peut s'empêcher de percer.

Il est répété que la pandémie nécessite un changement de paradigme. Les ONG qui ont travaillé pendant des décennies dans ces pays travaillent aujourd'hui dans des régions européennes parmi les plus riches, avec des projets identiques à ceux du Burundi ou du Congo : elles suivent les mêmes procédures, aident les bénéficiaires avec les mêmes besoins : manger, être accompagné psychologiquement et socialement, être soigné, trouver un emploi. Si nous devions aller plus loin dans la prise de conscience de cette nouvelle proximité dans une nouvelle forme de mondialisation, nous serions déjà au début d'un matin d'avril. Une nouvelle ère.

L'auteurMaria Laura Conte

Diplôme en littérature classique et doctorat en sociologie de la communication. Directeur de la communication de la Fondation AVSI, basée à Milan, qui se consacre à la coopération au développement et à l'aide humanitaire dans le monde entier. Elle a reçu plusieurs prix pour son activité journalistique.

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Les enseignements du Pape

Fraternité, Parole de Dieu et éducation

Les enseignements du pape au cours du mois dernier ont principalement tourné autour de trois axes : la fraternité, à travers la récente encyclique signée à Assise ; l'Écriture Sainte, à laquelle il a consacré une lettre apostolique remarquée ; et l'éducation, à travers ses interventions pour promouvoir un pacte éducatif mondial.

Ramiro Pellitero-1er février 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Le 3 octobre, François a signé sa troisième encyclique à Assise, Fratelli tutti, sur la fraternité et l'amitié sociale. Quelques jours auparavant, le 30 septembre, il avait publié la lettre apostolique Scripturae Sacrae affectusà l'occasion du 16e centenaire de la mort de saint Jérôme. Et le 15 octobre, depuis l'Aula Magna de l'Université du Latran, le Pape a diffusé un message vidéo à l'occasion de la rencontre promue et organisée par la Congrégation pour l'éducation catholique. Pacte mondial pour l'éducation. Ensemble, nous regardons au-delà

Fratelli tutti

Dans cette encyclique sociale, Fratelli tuttiet suivant la méthode du discernement pastoral, François propose des clés, des critères et des orientations pour rêver ensemble et construire ensemble une nouvelle humanité, "en tant que marcheurs de la même chair humaine, en tant qu'enfants de cette même terre qui nous abrite tous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères et sœurs". (n. 8). Sous l'inspiration principale de Saint François d'Assise, et dans une perspective à la fois éthique et théologico-pastorale, le Pape prend en compte le contexte de la pandémie de Covid-19 et ce qu'elle a mis en lumière : "Une fragmentation qui a rendu plus difficile la résolution des problèmes qui nous concernent tous". (n. 7). 

Il ne s'agit pas d'une simple description aseptisée de la réalité, mais du regard des disciples du Christ (cf. Gaudium et spes, (1), qui souhaite "chercher une lumière au milieu de ce que nous traversons".. Une recherche ouverte au dialogue et visant à "pour définir des lignes d'action". (n. 56). 

L'arrière-plan de la foi illumine le tableau par la référence et la prière à Dieu, créateur et père commun. "Nous croyants, nous pensons que, sans une ouverture au Père de tous, il n'y aura pas de raisons solides et stables pour l'appel à la fraternité. Nous sommes convaincus que c'est seulement avec cette conscience des enfants qui ne sont pas orphelins que nous pouvons vivre en paix les uns avec les autres" (n. 260). Et il cite la raison, soulignée par Benoît XVI, selon laquelle "la raison seule est capable d'accepter l'égalité entre les hommes et d'établir entre eux une coexistence civique, mais elle ne parvient pas à fonder la fraternité". (encyclique Caritas in veritate, 19).

Cette ouverture au Père commun est pleinement renforcée par la foi chrétienne en la filiation divine, que nous, baptisés, proclamons comme un horizon concret et opérant pour faire progresser la solidarité humaine. La foi chrétienne est présentée ici comme capable de générer les forces spirituelles qui font de ce qui pourrait sembler n'être qu'une utopie une réalité : la fraternité dans tous les domaines de la réalité, selon le modèle du bon Samaritain présenté par Jésus.

En tant que l'une des clés de lecture du document, il peut être considéré comme la binomiale qui apparaît dans le sous-titre du document : fraternité (et non pas une solidarité fondée uniquement sur les nobles liens humains d'amitié, mais également sur une dimension transcendante, qui garantit la dignité humaine commune, en tant que valeur absolue et préalable aux décisions et aux actions) ; et en même temps, amitié sociale (qui doit être ouvert et étendu universellement à tous, précisément comme manifestation et chemin de la fraternité). 

De ce lien dynamique entre la fraternité universelle et l'amitié sociale émergent des propositions pour aborder les questions qui nous touchent. Nous ne pouvons pas les abandonner à de simples intérêts personnels ou à la tentation de l'oisiveté de ceux dont les besoins ont été suffisamment satisfaits. Les priorités et les moyens peuvent et doivent être discutés. Mais nous ne pouvons pas négliger ou cacher les problèmes, ni changer les objectifs qui correspondent à la fois à la société dans son ensemble et aux individus : le développement intégral, le bien commun, le véritable progrès humain. 

Pour une présentation plus détaillée de l'encyclique, voir Fratelli-tutti : amitié-et-famille-dialogue-et-rencontre.

L'amour de l'Écriture Sainte

"Une estime pour la Sainte Écriture, un amour vivant et doux pour la Parole écrite de Dieu".est l'héritage de Saint Jérôme, dit le Pape dans la lettre apostolique Scripturae Sacrae affectus (30-IX-2020). 

C'est à Bethléem, où saint Jérôme s'est installé à l'âge de 41 ans, qu'il a passé une grande partie de sa vie, se consacrant, entre autres études, à la traduction en latin de l'Ancien Testament à partir du texte hébreu original (ce que l'on appelle le Vulgata(parce qu'il est devenu le patrimoine commun même du peuple chrétien). 

Contrairement à certaines tonalités fortes que l'on retrouve dans certaines de ses œuvres, poussé par l'amour de la vérité et son ardente défense du Christ, ce saint a mis l'accent sur les Écritures, selon les mots de François, "le caractère humble avec lequel Dieu s'est révélé, s'exprimant dans la nature rude et presque primitive de la langue hébraïque".. Elle a montré l'importance de l'Ancien Testament, car elle "Ce n'est qu'à la lumière des "figures" de l'AT qu'il est possible de comprendre pleinement le sens de l'événement du Christ, accompli dans sa mort et sa résurrection".

Saint Jérôme est un bon professeur et un guide pour l'étude des Saintes Écritures, dont le Pape note la richesse, "est malheureusement ignorée ou minimisée par beaucoup, parce qu'on ne leur a pas fourni les bases essentielles de la connaissance".. C'est pourquoi François souhaite que la formation biblique de tous les chrétiens soit promue, afin que chacun puisse en tirer de nombreux fruits de sagesse, d'espérance et de vie. 

C'est ainsi que Jérôme exhortait ses contemporains : "Lisez très souvent les Écritures divines, ou plutôt, ne laissez jamais tomber le texte sacré de vos mains". (Ep 60, 10).

Pour un pacte mondial de l'éducation 

En abordant la situation actuelle de l'éducation dans son message vidéo du 15 octobre, François commence également par faire référence à la pandémie. Aux difficultés sanitaires, économiques et sociales, il ajoute les difficultés dans le domaine de l'éducation (on parle de "catastrophe éducative"), malgré les avantages et les efforts de la communication numérique. 

Pour remédier à cette situation, nous devons aller plus loin et faire preuve de réalisme. Un tout nouveau modèle culturel et de développement est nécessaire. "Ce qui est en crise -Le pape reconnaît "est notre façon de comprendre la réalité et d'entrer en relation les uns avec les autres".

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés sans faire pression pour l'éducation pour tous qui peut "générer et montrer de nouveaux horizons, dans lesquels l'hospitalité, la solidarité intergénérationnelle et la valeur de la transcendance construisent une nouvelle culture".. Car l'éducation est un moyen efficace d'humaniser le monde et l'histoire. Et surtout, "une question d'amour et de responsabilité".

Par conséquent," dit Francisco"l'éducation est proposée comme l'antidote naturel à la culture individualiste", sans laisser s'appauvrir nos capacités de réflexion et d'imagination, d'écoute, de dialogue et de compréhension mutuelle. 

C'est pourquoi un nouvel engagement éducatif est nécessaire pour vaincre les injustices, les violations des droits, la grande pauvreté et l'exclusion humaine, et nous devons avoir le courage de générer des processus précisément dans la perspective de la fraternité. Des processus capables de"pour toucher le cœur d'une société et donner naissance à une nouvelle culture".. Et pour cela, nous ne devons pas attendre des gouvernements ou des institutions qu'ils nous donnent tout ce dont nous avons besoin.

Le Pape propose sept critères pour avancer dans ce pacte éducatif mondial : la centralité de la personne et la responsabilité de transmettre valeurs et connaissances aux enfants, aux adolescents et aux jeunes ; la promotion de l'éducation pour les filles et les jeunes femmes; à placer la famille comme le premier et indispensable éducateur ; éduquer et s'éduquer pour la réception de ceux qui sont le plus dans le besoin ; de chercher une autre façon de comprendre économie et politique, croissance et progrèspour sauvegarder et prendre soin de notre environnement. maison commune. 

Pour ce projet éducatif renouvelé, la référence de la doctrine sociale de l'Église est offerte comme une lumière et une impulsion de beauté et d'espérance.

Un geste significatif du Pape

Le pape François a voulu rendre hommage à toutes les personnes qui passent inaperçues en ces temps. Ce sont toutes les personnes qui trouvent en saint Joseph l'homme de la présence quotidienne, un intercesseur dans les moments difficiles.

1er février 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Les militaires de #stradesicure qui étaient de service à Rome le jour de l'Immaculée Conception, souffrant du froid et de la pluie, ont été récompensés de la meilleure façon qu'ils puissent imaginer. En effet, contre toute attente, ils ont vu un homme habillé en blanc sortir d'un Focus bleu et leur apporter des biscuits. C'était le pape François qui revenait de Santa Maria Maggiore où il avait prié et célébré la messe en privé absolu. Si les vidéos n'étaient pas là pour le documenter, vous ne le croiriez pas.

En fait, contrairement à ce qui avait été annoncé, Bergoglio a décidé de se rendre très tôt, pour éviter les foules, sur la Piazza di Spagna pour le traditionnel hommage à la Vierge, et de là, il s'est rendu à Santa Maria Maggiore où il a d'abord prié devant l'icône du Salus Populi Romani, puis a célébré la messe dans la chapelle de la Nativité. Alors que toute la ville, battue par la pluie et le vent froid, dormait encore dans la chaleur de leurs maisons, la scène surprenante s'est produite pour un petit groupe de soldats en service.

Ce geste, comme tous ceux du Pape, est chargé de sens. Le même jour, en effet, le 8 décembre 2020, l'évêque de Rome, avec la lettre pastorale Patris Corde, avait décidé de dédier l'année à saint Joseph, dont il avait rappelé le service humble et caché, et par la même occasion il avait nommé les forces de l'ordre. "Nos vies sont entrelacées et soutenues par des personnes ordinaires - généralement oubliées - qui ne font pas les gros titres des journaux et des magazines ou les grands podiums du dernier spectacle".

Les biscuits que le Pape voulait donner aux soldats du #stradesicurevont symboliquement à toutes les personnes qui font preuve de patience chaque jour et insufflent l'espoir, en essayant de ne pas semer la panique mais la responsabilité. Ce sont des pères et des mères, des grands-pères et des grands-mères, des enseignants ; ce sont les personnes qui passent inaperçues. Ce sont toutes les personnes qui trouvent en Saint Joseph l'homme qui nous rappelle que, pour Dieu, il n'y a pas de personnes en "seconde ligne" mais seulement en "première ligne", la ligne de l'amour.

L'auteurMauro Leonardi

Prêtre et écrivain.

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Éducation

Le "Family Forum" appelle les parents à écouter pour arrêter LOMLOE

La campagne #EuropaEscúchanos s'adresse aux députés européens afin de stopper la loi d'amélioration de la LOE qui, depuis sa proposition, a été rejetée par la majorité de la communauté éducative privée et subventionnée par l'État. 

Maria José Atienza-1er février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

La campagne #EuropeÉcoutez-nous invite la société espagnole à participer en envoyant aux députés européens des lettres dans lesquelles ils peuvent exprimer publiquement leur mécontentement à l'égard de cette loi, qui limite la liberté des parents et les droits des enfants.

Forum des familles a été l'une des entités qui a manifesté son rejet de la nouvelle loi sur l'éducation. Selon le Forum lui-même : " Nous avons voulu continuer à insister sur le travail contre la LOMLOE, qui met en danger l'enseignement subventionné par l'État en Espagne et avec lui plus de 82 000 enseignants, sans compter le personnel administratif et de gestion des centres. Évidemment sans ignorer les risques que cette loi fait peser sur la liberté et les droits de l'homme".

Afin de participer à cette campagne, le Forum offre, par le biais de ce site, les services suivants adresse internetLe premier est un rapport qui décompose tous les problèmes contre les droits de l'homme, la liberté d'enseignement et le droit à l'éducation. Le second est une DÉCLARATION par laquelle les députés européens peuvent exprimer leur désaccord avec la loi dite "Celaá".

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Monde

Margaret Karram est la nouvelle présidente du mouvement des Focolari.

David Fernández Alonso-1er février 2021-Temps de lecture : 3 minutes

Élue le 31 janvier, elle est la troisième présidente à diriger le Mouvement après la fondatrice, Chiara Lubich, et Maria Voce, qui vient de terminer deux mandats.

Successeur de Chiara Lubich

Margaret Karram, de Terre Sainte, a été élue présidente du mouvement des Focolari avec plus de deux tiers des voix exprimées parmi les participants à l'assemblée générale du mouvement, composée de 359 représentants du monde entier. Succéder à la fondatrice Chiara Lubich et Maria Voce, qui est restée en fonction pendant 12 ans (deux mandats).

De la Terre Sainte

Margaret Karram a 58 ans et est arabe, chrétienne-catholique. Né à Haïfa et diplômé en judaïsme de l'Université hébraïque de Los Angeles (USA).. Il a occupé divers postes de responsabilité au sein des Focolari à Los Angeles et à Jérusalem. Il a également travaillé dans diverses commissions et organisations pour la promotion du dialogue entre les trois religions monothéistes, telles que la Commission épiscopale pour le dialogue interreligieux, l'Assemblée des catholiques ordinaires de Terre Sainte et l'organisation ICCI (Interreligious Coordinating Council in Israel). Il a travaillé pendant 14 ans au consulat général d'Italie à Jérusalem.

Il est au centre international des Focolari depuis 2014. comme conseiller pour l'Italie et l'Albanie, et coresponsable du Dialogue entre les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés catholiques.

Elle parle arabe, hébreu, italien et anglais. En 2013, elle a reçu le prix "Prix du Mont Sion", en compagnie de l'universitaire et chercheuse juive Yisca Harani, pour leur engagement en faveur du développement du dialogue entre les différentes cultures et religions.

En 2016, elle a reçu le prix international Santa Rita pour la promotion du dialogue. entre chrétiens, juifs, musulmans, israéliens et palestiniens, en partant du quotidien.

L'élection a eu lieu hier, le 31 janvier 2021, mais sa nomination n'est devenue effective qu'aujourd'hui, après confirmation par le Saint-Siège.comme l'exigent les statuts généraux des Focolari.

Le document exprime le souhait que le nouveau président soit en mesure de s'acquitter de leurs fonctions "avec fidélité, un esprit de service et un sens de l'églisepour le bien des membres de l'Œuvre et de l'Église universelle".

Les tâches du président

Selon les Statuts généraux du Mouvement, le président est élu parmi les focolarinas (femmes consacrées à vœux perpétuels) et sera toujours une femme. Il s'agit d'un "signe de l'unité du Mouvement"Cela signifie qu'il représente la grande variété religieuse, culturelle, sociale et géographique de tous ceux qui adhèrent à la spiritualité du mouvement des Focolari dans les pays du monde. 182 pays où elle est présenteet qui se reconnaissent dans le message de fraternité que sa fondatrice, Chiara Lubich, a tiré de l'Évangile : "...le message de la fraternité, qui est le message de l'Évangile".Père, qu'ils soient tous un" (Jn 17, 20-26).

De nombreux engagements et défis attendent Margaret Karram dans les années à venir : les tâches de gouvernance et de direction d'un mouvement mondial comme les Focolari, profondément immergé dans les réalités et les défis locaux et mondiaux de l'humanité, à commencer par cette période de pandémie.

Le style de son travail

Le statut indique également que le "style" qui doivent distinguer le travail du président : "Votre présidence sera avant tout une présidence de la charité"il est dit,"parce qu'il devrait l'être la première à aimer, c'est-à-dire à servir ses frères et sœursen se souvenant des paroles de Jésus : "Celui qui veut être le premier parmi vous sera le serviteur de tous"." (Mc 10, 44).

L'engagement primordial du président est donc d'être bâtisseuse de ponts et porte-parole du message central de la spiritualité des Focolari.L'Union européenne est prête à la pratiquer et à la répandre, même au prix de sa propre vie.

Les prochaines étapes de l'assemblée générale des Focolari sont l'élection du coprésident cet après-midi et l'élection des conseillers le 4 février.

L'intellectuel chrétien

1er février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Dans son Introduction au christianisme (1968), Ratzinger reprend la parabole de Kierkegaard dans ses Diapsalmata (1843) : un clown court pour prévenir les gens d'un incendie dans le cirque. Plus il crie, plus ils se moquent de lui, et ainsi le feu dévore le cirque et les gens.

C'est le destin de l'intellectuel chrétien, pense Kierkegaard, qu'il annonce ce que les gens ne veulent plus entendre. Ensuite, parce qu'il avait fait un christianisme à sa convenance. Maintenant, parce qu'il s'en est détaché et qu'il le fuit.

C'est un fait que les gens considèrent le christianisme comme allant de soi ; que les mots seuls ne font pas bouger ; et que, comme Nietzsche l'a accusé, nous, les chrétiens, n'avons pas vraiment l'air d'avoir été sauvés. Orwell a dit que "la liberté consiste à dire aux gens ce qu'ils ne veulent pas entendre".. Ortega, rappelant Amos, a déclaré que la mission de l'intellectuel est de "s'opposer et séduire".. Mais avec la beauté de la charité, le miracle et la preuve continus de Dieu dans ce monde, que l'Esprit Saint met dans les cœurs. Newman le savait par expérience : Cor ad cor loquitur. Tant de témoins. 

L'auteurJuan Luis Lorda

Professeur de théologie et directeur du département de théologie systématique de l'université de Navarre. Auteur de nombreux ouvrages sur la théologie et la vie spirituelle.

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Espagne

Le Comité permanent de la CEE discutera des testaments de vie et de la protection des mineurs.

Les évêques qui font partie de cette commission se réunissent les 23 et 24 février pour discuter de diverses questions pastorales et d'actualité. 

Maria José Atienza-1er février 2021-Temps de lecture : < 1 minute

Le Comité permanent de l Conférence épiscopale espagnole (CEE) se réunira dès demain à la Casa de la Iglesia de Madrid pour sa première réunion de l'année.

À cette occasion, la conférence portera sur les thèmes suivants :

  • Lignes d'action pastorale de la Conférence épiscopale pour la période quinquennale 2021-2025.
  • Mise en œuvre de la lettre du pape François pour l'institution de laïcs, hommes et femmes, comme lecteurs et acolytes.
  • Dialogue sur le travail des bureaux diocésains pour la protection des mineurs.
  • Dialogue sur la mise en œuvre du plan de formation qui a été approuvé lors de la précédente plénière.
  • Informations sur l'euthanasie et le testament de vie.
  • Informations sur le travail d'Ábside Media
  • Dialogue sur une série de questions d'actualité.

En outre, la réunion servira à approuver l'ordre du jour de l'Assemblée plénière prévue du 19 au 23 avril et à mettre à jour les informations sur les questions économiques, les diverses questions de suivi et les différentes commissions épiscopales, ainsi que le chapitre sur les nominations.

Le Comité permanent

La Commission permanente est l'organe de la Conférence des évêques qui est responsable de la préparation des Assemblées plénières et de la mise en œuvre des décisions prises lors des Assemblées plénières.. Il est composé des membres de la Commission exécutive, des présidents des Commissions épiscopales, de l'archevêque militaire - qui sera représenté par le Vicaire général - et des archevêques métropolitains qui ne sont pas inclus pour les raisons susmentionnées.

 

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Éducation

InNovaReli, innovation et travail d'équipe

Aujourd'hui, j'aimerais partager avec vous une expérience éducative qui mérite d'être connue. Il s'agit d'InNovaReli, une initiative qui a été créée dans le but de partager les expériences et les bonnes pratiques entre les enseignants de religion. J'ai demandé à l'un de ses promoteurs, José Fernando Santos, de nous en parler de vive voix.

Javier Segura-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'histoire d'InNovaReli est brève par rapport à d'autres initiatives. Elle est née sur le Web, si décrié et utilisé pour tant de choses, à l'initiative de Susana García. À partir de son humble situation d'enseignante d'ERE dans les Asturies, un engagement qu'elle a maintenu avec enthousiasme pendant des années, elle a entrepris d'impliquer et d'unir différents enseignants qui, à travers le réseau, partageaient des expériences de manière isolée. Pourquoi ne pas se réunir, s'enrichir mutuellement et généreusement, et qu'importe la suite ?

Comme une invitation lancée en l'air, sans savoir ce qui se passerait, des enseignants de toutes sortes de domaines ont répondu : publics et subventionnés par l'État ; maternelle, primaire, secondaire, baccalauréat ; jeunes et expérimentés ; technologiques ou non ; des charismes très différents et des propositions ouvertes à des emphases différentes. En d'autres termes, sans ligne spécifique et ouverte à la nécessaire récupération et signification de l'ERE. C'est le vaste champ dans lequel il évolue, générant des synergies de toutes sortes, avec le respect et la communion comme aspect fondamental.

La deuxième surprise, comme le dit Susana, a été de voir l'intérêt qu'elle a suscité chez de nombreuses personnes désireuses d'écouter et de recevoir, de se renouveler et d'innover. Le vide que ce mot a ouvert, tant dans les méthodologies générales que dans les projets plus spécifiques, a servi d'accroche pour répondre à une préoccupation vivante. Ils ont toujours voulu être plus que possible, tant lors des quatre éditions qui se sont tenues en personne, grâce à la collaboration de l'Université La Salle (Madrid), que lors de la dernière, qui s'est tenue virtuellement avec le soutien des ressources de la SM. Dans le second, au spectre plus large, près de 2 000 enseignants ont souhaité s'inscrire, plus par intérêt personnel que comme projet de l'institution dont ils font partie.

Nous continuons donc à travailler sur cet avenir en communauté et à accueillir de nouvelles expériences, des projets, des idées mises en pratique dans la classe, avec des contenus et des objectifs différents. Convaincu, en quelque sorte, non seulement de la pertinence de l'ERE en soi, mais aussi de la nécessité de l'adapter aux temps nouveaux. Conscients non seulement de la situation sociale générale concernant la religion et le christianisme, mais aussi des progrès pédagogiques et technologiques, dans lesquels l'ERE ne peut rester en retrait. Il faut souligner qu'elle naît du plus concret et c'est là sa plus grande richesse.

D'autre part, elle doit également relever d'importants défis si elle veut continuer à se développer. Elle se poursuivra si elle continue à nourrir l'horizontalité dans le partage, si les initiatives individuelles sont valorisées, accueillies et respectées, si elle continue à éveiller de bonnes idées chez les autres.

Pour plus d'informations et pour contacter Twitter : @josefer_juan

Éducation

Vers un nouveau programme d'enseignement de la religion

Les professeurs de religion sont ceux qui connaissent les besoins des élèves et les limites du programme précédent de cette matière.

Javier Segura-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Avec la mise en œuvre de la LOMLOE, il est obligatoire de revoir le programme de religion et de l'adapter au nouveau cadre juridique. Il s'agit sans aucun doute, au-delà de la nécessité technique, d'une occasion de revoir et d'actualiser le programme de cette matière et de la remettre en dialogue avec les besoins éducatifs des nouvelles générations.

C'est sans aucun doute l'intention de la Conférence épiscopale espagnole en lançant ce forum ouvert "Vers un nouveau programme de religion", afin de faciliter un dialogue entre tous qui conduira à la création d'un nouveau programme de religion. Il s'agira d'un appel ouvert à quatre forums virtuels qui aboutiront à une révision des sources du programme d'études. Les forums auront lieu le 23 février, et les 2, 9 et 16 mars, de 17h30 à 19h30.

Plusieurs sessions traiteront des aspects qui ont un impact sur le développement du curriculum. La session du 23 février portera sur "Les raisons d'un nouveau programme de religion" et comprendra une intervention du Cardinal Angelo Bagnasco, Président du Conslilium Conferentiarium Episcoparum Europae. Les sessions suivantes aborderont les clés sociales dans la session " Défis de l'école et de la société du 21ème siècle pour l'ERE ", les clés théologiques dans la session " De la théologie à la pédagogie de la religion ", et les clés pédagogiques dans la dernière réunion sur " La psychopédagogie pour un cours de religion renouvelé ", que j'aurai l'occasion de modérer.

Chaque session disposera d'un forum ouvert jusqu'au dimanche suivant, afin de recevoir des contributions sur le thème spécifique abordé chaque mardi. Les diffusions seront disponibles sur la chaîne YouTube de la Commission épiscopale d'enseignement. Tout cela s'accompagnera de la possibilité pour les enseignants de participer par le biais d'un formulaire qui sera disponible sur le site web. http://hacianuevocurriculo.educacionyculturacee.es/ qui sera ouvert à partir du 15 février.

Il s'agit sans aucun doute d'une occasion pour nous tous de participer et de donner un nouvel élan au sujet à un moment vraiment important. Les enseignants qui transmettent ces connaissances en classe sont ceux qui connaissent le plus directement les besoins des élèves, les limites du programme précédent, les besoins d'adaptation qu'ils ont eux-mêmes formulés. C'est pourquoi ils devraient être, et c'est ce que souhaite le CEE, les premiers protagonistes lors de l'élaboration du nouveau programme de religion.

Photo : Banter Snaps/unsplash

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Livres

Que l'appel de Dieu résonne en nous

José Miguel Granados recommande le livre "Take over", de Joseph Grifone.

José Miguel Granados-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Prenez le relais. Modèles de sainteté pour une nouvelle évangélisation

Joseph Grifone

Ediciones Cristiandad, Madrid 2020

L'auteur, professeur universitaire de mathématiques, a publié plusieurs ouvrages sur la spiritualité et l'anthropologie. Comme l'écrit le cardinal Robert Sarah dans la préface, "le but de ce livre est de faire résonner l'appel de Dieu dans nos cœurs". À cette fin, "il présente les thèmes centraux de la nouvelle évangélisation non pas de manière théorique et abstraite, mais précisément à travers l'exemple et la vie de certains saints". Et il propose des profils de ces saints qui peuvent être d'une pertinence particulière pour les chrétiens de notre époque.

Cela commence par la figure de notre père Abraham. Il nous situe dans son époque et dans sa psychologie particulière. Elle met en évidence non seulement ses grandes qualités humaines, mais aussi sa fidélité inébranlable à l'appel de Dieu. Il se penche ensuite sur la foi de la Mère de Dieu, qui a su rester dans la lumière à travers les ténèbres de son pèlerinage terrestre et, surtout, dans la nuit noire de la croix de son Fils. De saint Paul, on retiendra sa grande aventure évangélisatrice. De saint Irénée de Lyon, son vif discernement pour trouver la voie entre tradition et progrès dans le développement du message révélé. A Saint Augustin, il considère la sincérité de sa recherche de la vérité jusqu'à sa conversion au Christ. Dans Saint Thomas d'Aquin, il souligne la splendide synthèse entre foi et raison réalisée par le grand docteur de l'Eglise.

Il nous rapproche également de la personnalité de Saint Thomas More, caractérisée par sa cohérence dans l'obéissance à la voix de la conscience face à une violente imposition tyrannique. En traitant de Sainte Thérèse de Jésus, il approfondit sa vie de prière comme un chemin essentiel pour l'efficacité de l'action du croyant. Il nous présente également la convertie juive et philosophe carmélite, Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, remarquable non seulement pour son intégrité jusqu'à son martyre, mais aussi pour le dialogue intelligent qu'elle a su mener afin de favoriser la rencontre de la foi avec les grands courants culturels de la pensée contemporaine.

Elle est également proche de l'impressionnante sainte de la charité, Mère Teresa de Calcutta, qui a fasciné l'humanité par son dévouement aux plus pauvres pour l'amour de Jésus, ainsi que par son audace à proclamer la valeur sacrée de chaque vie humaine. En ce sens, elle comprend un scientifique exceptionnel et serviteur des malades, encore en voie d'être déclaré saint : le chercheur généticien Jérôme Lejeune, qui a eu le courage de défendre la dignité inviolable de l'être humain au stade embryonnaire ou souffrant de pathologies héréditaires. Enfin, en guise de synthèse, il fait écho au message proclamé et vécu par saint Josémaria sur l'appel à la sainteté dans le travail ordinaire, comme domaine spécifique d'apostolat pour tous les baptisés qui vivent au milieu du monde.

En résumé, ce livre est un voyage à travers l'histoire de grandes âmes d'époques très différentes, qui permet d'éclairer le sens de l'appel divin à collaborer à l'extension du Royaume de Dieu sur terre ; sa lecture constitue une invitation stimulante pour chaque croyant à se sentir protagoniste de la tâche d'évangélisation.

Lectures du dimanche

Lectures 1er dimanche de Carême

Andrea Mardegan, prêtre, commente les lectures du premier dimanche de carême.

Andrea Mardegan-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Le premier dimanche du Carême nous apporte la parole de l'alliance de Dieu avec Noé et toutes les créatures après le déluge, et la certitude qu'il n'y aura pas de nouveau déluge pour dévaster la terre. Il nous apporte l'arc-en-ciel comme signe divin de cette alliance.

Les paroles pleines d'espoir et de confiance de la première lettre de Pierre : "Bien-aimés, le Christ a souffert sa passion une fois pour toutes pour les péchés, le juste pour l'injuste, afin de vous amener à Dieu. Il est mort dans la chair, mais il a été rendu vivant dans l'Esprit ; c'est dans l'Esprit qu'il est allé prêcher même aux esprits en prison, aux désobéissants d'un autre âge".

Un climat d'espérance confiante, qui imprègne également le récit des tentations subies par Jésus dans le désert, avec la paix de la victoire sur le tentateur. Marc ne détaille pas les tentations comme Matthieu et Luc, ce qui nous permet de comprendre qu'elles ont toutes été surmontées par Jésus. Il écrit pour les fidèles immergés dans une société païenne, et aurait pu facilement utiliser des tons de condamnation ou de crainte des tentations de l'ennemi.

Au contraire, l'histoire est sereine. Jésus est poussé dans le désert par l'Esprit qui repose sur lui. Il est tenté par Satan, mais nous le voyons dans le désert avec des bêtes sauvages et des anges à son service, une image qui nous rappelle les prophéties messianiques et une harmonie dans la création comme celle d'avant le péché d'Adam, et même plus grande. Jésus, le nouvel Adam, harmonise plusieurs dimensions de la vie humaine : la relation avec l'Esprit, la lutte victorieuse avec le tentateur, le dialogue avec les créatures terrestres et avec les anges.

Le kérygme initial de Jésus, présenté comme "l'Évangile de Dieu", est composé de quatre courtes phrases : "Les temps sont accomplis et le royaume de Dieu est tout proche. Repentez-vous et croyez à l'Évangile".

Les deux premières phrases parlent de Dieu : le temps est arrivé à sa plénitude avec l'Incarnation du Verbe et le royaume de Dieu est proche, il est déjà là, mais il n'est pas encore accompli. Elle a besoin de la correspondance de l'homme, précisée par les deux autres phrases : se convertir et croire à l'Évangile.

Se convertir, changer sa façon de penser, son orientation, revenir à Dieu, abandonner les idoles, changer de vie. En d'autres termes, croire en la proclamation de l'Évangile exige un engagement non seulement de l'esprit, mais de tout l'être humain. Si nous voulons imiter Jésus, l'écouter et mettre en pratique ce qu'il enseigne, nous sommes appelés à nous laisser conduire au désert par l'Esprit, à résister aux tentations de Satan, à vivre en harmonie avec les créatures de tout l'univers, y compris les créatures des anges.

Appelés aussi à se détourner des idoles et à croire que le temps est accompli, que le royaume de Dieu est proche, et à vivre selon l'Évangile de Jésus.

Lectures du dimanche

Lectures pour le sixième dimanche du temps ordinaire (B)

Andrea Mardegan commente les lectures du sixième dimanche du temps ordinaire. 

Andrea Mardegan-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Pour les lépreux, selon la loi de Moïse, la douleur de la maladie s'ajoutait à la marginalisation totale du peuple et au fait d'être considérés comme des pécheurs, comme si la maladie était la conséquence directe d'un quelconque péché. Dès les premiers pas de sa vie publique, Jésus a défié les coutumes : il a chassé un démon le jour du sabbat, il s'est approché de la belle-mère de Pierre et s'est fait servir par elle, ce qui est très frappant pour un rabbin de son époque et de sa culture, où les femmes n'avaient aucune importance et où il était plutôt approprié de les éviter. Au contraire, il lui dédie son premier miracle de guérison. Il laisse maintenant venir à lui un lépreux, et au lieu de lui dire : "Je suis impur, éloigne-toi de moi", il s'agenouille et supplie : "Si tu veux, tu peux me purifier".

Jésus ne met pas de distance entre lui et le lépreux. D'un seul geste, il change l'approche de la religion de ses ancêtres : ne pas garder le pécheur à l'extérieur et au loin, mais le purifier et l'inclure. Les prêtres lévitiques n'ont pas le pouvoir de guérir la lèpre : ils ne font que certifier si la maladie est présente ou non. Le lépreux sait déjà que Jésus a ce pouvoir. Les lévites n'avaient que le pouvoir de juger ; Jésus, lui, purifie et guérit. Ils se sont détournés, Jésus s'approche et guérit. Jésus, "pris de compassion, étendit la main et le toucha, en disant : "Je veux : sois purifié". Et aussitôt la lèpre disparut et "il fut purifié". Jésus rend la confiance par la compassion. "Il l'a renvoyé, en le chargeant sévèrement : Ne le dis à personne". Cette dureté peut surprendre après la tendresse, mais l'enjeu était important : si le lépreux avait parlé, Jésus aurait dû interrompre sa prédication, car il aurait été soupçonné d'avoir attrapé la lèpre. Jésus le traite comme un père traite son petit enfant, afin qu'il ne se mette pas en danger ou ne mette pas les autres en danger par ses actions imprudentes. Il le renvoie pour qu'on ne les voie pas ensemble.

Jésus recommande souvent de ne pas dire quel bien cela fait, car la diffusion de la vérité n'est pas une valeur absolue toujours valable : elle dépend des circonstances et de l'opportunité, de la possibilité réelle de la capacité de compréhension des destinataires, du bien qui peut en découler et du mal qui peut être évité. Il l'envoya aux prêtres "pour servir de témoignage", espérant qu'ils comprendraient l'erreur de sa démarche. Mais il savait que ceux qui ont pitié, souffrent ensuite. Il subit dans sa chair les conséquences de son audace et de son amour. Le lépreux guéri lui désobéit et raconte tout à tout le monde ; c'est pourquoi Jésus doit se mettre en quarantaine, dans des lieux déserts, sans entrer dans les villes. Mais ils viennent le chercher de partout. La compassion, l'amour des gens, même contre la loi de Moïse, attire les gens à lui.

Lectures du dimanche

Lectures pour le cinquième dimanche du temps ordinaire (B)

Andrea Mardegan commente les lectures du 5e dimanche du temps ordinaire 

Andrea Mardegan-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

L'Évangile de Marc est, selon l'opinion la plus répandue aujourd'hui, le premier à avoir été écrit et, selon l'évêque Papias de Hiérapolis (70-130 après J.-C.) dans son ouvrage Explications des paroles du Seigneur, il dérive de la prédication de Pierre à Rome. Dans l'un des rares fragments qui subsistent, il est dit que Marc était l'interprète de Pierre et qu'il était son disciple, et qu'il écrit ce dont il se souvenait du récit que Pierre faisait des actes et des paroles du Seigneur.

Saint Irénée de Lyon (130-202 après J.-C.), des années plus tard, ajoute que Marc l'a écrit à Rome, après la mort de Pierre. Nous pensons à cette tradition lorsque nous remarquons dans Marc certaines particularités qui semblent être des souvenirs "visuels". Par exemple, l'utilisation fréquente de l'adverbe "immédiatement" (grec euzús). Dans les deux premiers versets de l'Évangile d'aujourd'hui, il l'utilise deux fois : " Lorsque Jésus sortit de la synagogue, euzus se rendit avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d'André " et " La belle-mère de Simon était au lit avec une fièvre, et aussitôt (euzus) lui parla d'elle ".

Dans son Évangile, il dit 42 fois "immédiatement", alors que cet adverbe est utilisé 18 fois chez Matthieu, 7 fois chez Luc et 6 fois chez Jean. Mark est très attentif à la description visuelle de l'action et à la rapidité des événements. Il décrit Jésus qui, après avoir chassé le démon de l'homme qui l'avait soudainement (euzus) insulté dans la synagogue, s'occupe "immédiatement" de la fièvre de la belle-mère de Pierre. Il la prend par la main, sans dire un mot : la puissance du toucher du Fils de Dieu, qui, avec tout son corps, sera souvent le véhicule de son pouvoir de guérison. Le soir venu, ils pouvaient se remettre en mouvement, libérés du repos du sabbat, et ils lui apportaient les malades. Jésus guérit et délivre du mal personnellement, un par un, mais son action s'adresse à tous.

Marc souligne à plusieurs reprises cette destination universelle de l'attention de Jésus : "tous les malades", "toute la ville", "il guérissait tous ceux qui étaient atteints de diverses maladies et chassait beaucoup de démons", et Simon, qui lui dit "tous te cherchent ! La totalité de l'horizon du cœur de Jésus est plus grande que celle de Simon, qui n'a en tête que les habitants de sa ville. Marc nous donne la synthèse du parcours de Jésus et de ses actions : il prêche, il guérit, il prie. Jésus parvient à être là pour tout le monde, et en même temps à ne pas dépendre des foules et de leurs exigences, et se réserve du temps pour être avec le Père. Il part tôt le matin, avant tout le monde, et se rend dans un endroit solitaire pour prier. Il aime prier dans la nature et dans la solitude. C'est ainsi qu'il éduque ceux qui le suivent. Et nous.

Lectures du dimanche

Lectures pour le quatrième dimanche du temps ordinaire

Andrea Mardegan commente les lectures du quatrième dimanche du temps ordinaire.

Andrea Mardegan-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Marc dit : " Ils se rendirent à Capharnaüm, et dès que le sabbat fut venu, il entra dans la synagogue et se mit à enseigner ". Dans la liturgie, nous lisons : "En ce temps-là, dans la ville de Capharnaüm, le jour du sabbat, il entra dans la synagogue pour enseigner". Le "dès qu'il fut arrivé" est perdu, avec la description vivante de Jésus se rendant immédiatement à la synagogue pour enseigner.

Dans les ruines de Capharnaüm, la maison de Pierre, où Jésus a peut-être séjourné, est très proche de la synagogue. Dans le " dès que " de Marc (euzús en grec, sta-tim en latin), nous saisissons le sens temporel : sans déballer ni s'organiser, sans se reposer ni se rafraîchir après le voyage, Jésus se rend à la synagogue. Nous voyons aussi ce "dès que" intérieur : c'était son désir, sa priorité. Il se rend immédiatement à la synagogue car c'est là que se trouvent les personnes à qui il veut se révéler progressivement.

Il a le désir d'enseigner : il se révèle comme le Maître. Il a le désir de parler : il se révèle comme la Parole de Dieu. Il a le désir de guérir la blessure de l'ignorance : il se révèle être le Médecin. Il veut porter sur ses épaules les brebis qui ont été laissées sans soins : il se révèle être un berger. Et, en fait, il suscite l'étonnement. Son discours est différent de celui des scribes, qui racontent les fruits de leurs études et discutent des questions scolaires. Il parle de sa vie, et du Père qu'il connaît comme nul autre, celui qui est dans son sein, et qu'il est venu nous révéler. Personne d'autre que Lui, qui est Dieu, ne peut révéler le sens caché de la Parole de Dieu qui est lue chaque sabbat à la synagogue. Il est l'auteur principal de cette Parole. Il le révélera petit à petit, afin de ne pas être lapidé ou jeté du haut des rochers, bien qu'ils essaieront.

Les gens disent qu'il "a de l'autorité". Imaginez leur étonnement compréhensible : ils ont entendu les paroles de la Parole de Dieu au ton de sa voix humaine unique et inimitable. Mais tout n'est pas rose dans la vie de Jésus. Alors que le peuple est heureux de sa prédication, un démon, par l'intermédiaire de l'homme qu'il possède, sème la confusion : " Tu es le saint de Dieu ". Les démons se sentent menacés par la présence de Jésus et de sa parole, et s'agitent. Ils croient en lui : " Tu es le saint de Dieu ", et ils sentent qu'il est venu pour " détruire " leur royaume. Jésus leur dit : "Taisez-vous, sortez de cet homme", et le démon "le tordit violemment et, en criant très fort, sortit de lui". L'autorité de Jésus n'est pas seulement en parole, mais aussi en action, ce qui ajoute de la surprise à l'étonnement du peuple. En conséquence, on parle de lui dans toute la Galilée. Nous aussi : écoutons la parole de Jésus, ouverts à la conversion, puis laissons-nous guérir et purifier par sa parole et par les signes efficaces de sa grâce, pour ensuite porter partout sa parole et sa guérison.

Actualités

Des pierres vivantes. L'art religieux, "médiateur" de la rencontre avec Dieu

"Si un païen vient te voir et te dit : "montre-moi ta foi", emmène-le à l'église et, lui montrant les décorations dont elle est ornée, explique-lui la série d'images sacrées". Cette phrase de saint Jean Damascène résume le service que cette initiative entend rendre, en donnant aux visiteurs les clés de lecture pour retrouver le message de foi inscrit sur les monuments chrétiens.

Carlos Azcona-31 janvier 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Lorsqu'en 2008, le jésuite Jean Paul Hernandez Di Tomaso a pris l'initiative de réunir quelques jeunes universitaires dans la ville de Bologne pour son travail pastoral ordinaire avec eux, il n'était peut-être pas conscient qu'il avait commencé à... quelque chose de nouveau. Du désir de communiquer Jésus-Christ par l'art - et de la colère face à la mauvaise explication de l'art chrétien - naît une nouvelle façon d'évangéliser par l'art, tout en tenant compte de la prière, de la formation, du service et de la vie communautaire, toujours dans le sens de la gratuité. Une nouveauté qui, pourtant, est déjà une réalité dans de nombreux pays et villes de notre environnement proche et lointain.

Origine et mise en œuvre

Les églises sont des lieux sacrés, dans lesquels la présence divine est ressentie à travers la profonde spiritualité qui suinte de leurs murs. Des éléments architecturaux qui ont été témoins de plusieurs siècles d'histoire, de culture et d'art, mais surtout de la nécessaire rencontre de l'âme avec Dieu. Combien de fois cette perspective fait-elle défaut lors de la visite des églises ! Peut-être avons-nous perdu de vue qu'ils sont le lieu où la communauté chrétienne prie ensemble et où le cœur s'enflamme pour servir les autres comme le Christ souhaite les servir. C'est un chemin de service qui va et vient.

C'est pourquoi elle est née Pierres vivantes (pietre vit(dans son original italien) : témoigner du fait que nos églises sont vivantes et donnent naissance à la vie. Ils sont le lieu où naît la vie chrétienne et sont des lieux privilégiés pour une rencontre avec Dieu. On ne peut pas y entrer comme on entre dans un musée. C'est pourtant si fréquent de nos jours. Selon les mots de leur initiateur, "Moins les gens vont à l'église, plus ils vont dans les églises".. Cependant, du point de vue de la foi, la visite d'un temple se fonde sur l'expérience de Dieu que l'on a eue avec lui. Et c'est ce que ces Pierres vivantes Ils essaient d'y parvenir par la prière, le service et la vie communautaire.

Cible

Il ne s'agit évidemment pas d'une visite touristique au sens habituel du terme. Il ne s'agit pas non plus d'une conférence ou d'un cours d'histoire, d'art ou de théologie. Il s'agit plutôt d'offrir les clés de lecture nécessaires pour récupérer le message de foi qui est inscrit dans l'art sacré. Même si, comme cela est non moins évident, les explications données comportent nécessairement des données historiques, artistiques ou théologiques. L'objet de l'explication doit être bien connu, mais surtout il doit avoir été expérimenté au préalable. Et de cela, des expériences, ces enfants comprennent beaucoup...

Communautés internationales

Chaque communauté de Pierres vivantes commence là où il y a un minimum d'intérêt de la part des jeunes (généralement des étudiants universitaires au début des années 80 et au milieu des années 30) qui, en général, ont connu cette communauté de communautés dans certaines des villes où ils servent, où ils sont peut-être venus dans le cadre d'un programme d'échange pour leurs études. Mais ce n'est pas le seul canal : les réseaux sociaux (où leur présence est de plus en plus notoire) sont également une source d'information.son site web est digne d'être connue-, la sensibilité pour l'art vécu à partir de la foi et, surtout, le rapport individuel est ce qui a permis à cette réalité, en à peine dix ans, d'être présente dans plus de trente villes (et d'autres à venir...) dans le monde entier.

Sa présence est la plus forte en Italie. Mais elle est également présente en Espagne (Madrid, Barcelone, Saint-Jacques-de-Compostelle et, à ses débuts, à Burgos), au Portugal, en Allemagne, en Suisse, en Hongrie, en Roumanie, en Angleterre, en Slovénie, au Canada, en France, en République tchèque et à Malte, ainsi qu'à Chicago et à Mexico.

Organisation

L'organisation et le nombre de membres de chaque communauté dépendent beaucoup des circonstances du lieu. Il existe des communautés de deux membres seulement et d'autres plus importantes, qui peuvent compter jusqu'à vingt membres. Leurs réunions ont généralement lieu tous les quinze jours (dans certains endroits, où elles sont plus établies, les réunions sont même hebdomadaires). Elles ont un contenu différent (chaque réunion a un thème différent), mais tournent toujours autour de la prière, de la formation et du service.

Cependant, il existe des endroits, comme Madrid, où le rythme de vie rend difficile la multiplication des réunions. C'est pourquoi l'équipe locale a décidé très tôt d'organiser une seule réunion mensuelle. Comme l'a indiqué Sofía Gómez Robisco, coordinatrice de l'initiative de l Pierres vivantes à Madrid, c'est l'église de San Jerónimo el Real qui les abrite actuellement (bien que les débuts de cette communauté se situent dans la chapelle de l'hôpital Beata María Ana, avec ses célèbres mosaïques de Rupnik).

Lors de cette réunion, qui est toujours ouverte à tous ceux qui veulent faire leur connaissance, ils commencent par une heure de prière, suivie d'une autre heure de formation. Après le déjeuner et un long moment passé ensemble, le service proprement dit commence. Les jeunes qui font partie de la communauté se répartissent autour de l'église et de ses environs pour accueillir tous ceux qui souhaitent les connaître : les touristes, les passants et tous ceux qui sont prêts à les écouter.

Le désir de ces jeunes est d'aller à la rencontre des gens pour leur offrir le vrai sens de l'espace sacré qui les abrite. Beaucoup d'autres jeunes restent dans le coin prière : un coin privilégié de l'église, où il y a toujours de la musique live qui invite à prier, ainsi qu'un cahier où les gens écrivent leurs réflexions. Souvent, ils demandent aussi des prières. Quelque chose que la communauté de Pierres vivantes fait toujours à la fin du service est de prendre le cahier, d'évaluer la journée et de mettre tout cela en présence de Dieu.

En plus de tout cela, il existe des camps d'été. Il existe des camps d'entraînement spécifiques et des camps de service. Les stages spécifiques sont situés à Paris (sur la théologie médiévale et l'art gothique), à Munich (sur l'exégèse biblique) et en Grèce (sur les origines du christianisme). Pour les camps de service, ils vont à Saint-Jacques-de-Compostelle (ils en ont aussi fait à Puente La Reina) et, habituellement, à la rencontre du Nouvel An à Taizé.

De plus, ayant une forte empreinte ignatienne dans ses origines, les membres de l'association Pierres vivantes pour faire des retraites et des exercices spirituels. À Madrid, par exemple, il y a une retraite tous les trois mois. Pour les retraites, la place privilégiée est offerte dans une maison dans les Alpes, à la fin du mois d'août. Et le fait est que Pierres vivantes Il ne s'agit pas d'un groupe étanche, mais plutôt d'un parcours de foi et de vie communautaire, qui se conclut généralement par la découverte par le jeune de sa propre vocation et de sa place dans le monde et dans l'Église. D'où l'importance des exercices spirituels.

Pendant la pandémie

Les circonstances de l'enfermement actuel ont fait que de nombreuses réunions prévues ont dû se dérouler en mode forcé. en ligneL'âge moyen des participants n'a pas rendu difficile leur adaptation à la nouvelle situation. En ce sens, ils ont pu vivre un triduum très participatif célébré en plusieurs langues, ainsi que leur traditionnel camp de formation début mai (qui devait se dérouler cette année à Malte) et qui était centré sur le thème : violence, art et religion.

Et tout cela nécessite évidemment un minimum d'organisation, qui repose sur une équipe internationale de colonnesLes huit membres qui, en collaboration directe avec Jean Paul Hernandez, sont chargés de programmer les réunions, de diriger la formation et, surtout, de s'occuper des jeunes coordinateurs et de leur donner une chance de prendre les devants, comme Mari Paz Agudo (colonne de Pierres vivantes en Espagne).

L'équipe de coordinateurs, qui comprend Sofía Gómez et Diego Luis, prêtre de Burgos et initiateur de la communauté dans son diocèse, se réunit également chaque année. Lors de sa première expérience à Assise, il y a six mois, ce dernier a pu ressentir la proximité, le naturel et l'accueil avec lesquels tout était vécu dans cette authentique école de vie apostolique. Lui, comme tous ceux qui entrent en contact avec cette communauté de communautés, est invité dès le premier instant à devenir l'un d'entre eux, un Pierre vivante plus, dans la belle mosaïque que nous, chrétiens, constituons dans l'Église.

L'auteurCarlos Azcona

Vicaire paroissial, paroisse Buen Pastor, Miranda de Ebro.

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Évangélisation

La pastorale dans une Espagne exsangue. Journal d'un prêtre serrano

Nous nous sommes rendus dans deux villages de l'Espagne vide pour découvrir le travail d'un jeune prêtre sur place. Il s'agit de régions où la population est peu dense et dispersée, et où un petit nombre de prêtres s'occupent de nombreuses paroisses. Une évolution qui implique des difficultés... et de nombreuses possibilités.

Carlos Azcona-31 janvier 2021-Temps de lecture : 5 minutes

Aujourd'hui, nous nous rendons dans la région de Burgos, dans la Sierra de la Demanda. Autour de la capitale de la région, Salas de los Infantes (en mémoire des sept Infantes de Lara), onze prêtres et un séminariste se répartissent le travail pastoral pour s'occuper du peu plus de 11 000 habitants d'une population dispersée dans plus de soixante localités. Les initiatives qui, non seulement en cette période de pandémie, mais aussi tout au long de l'année, sont menées dans ce que l'on appelle la archiprêtrise de la Sierra de l'archidiocèse de Burgos.

Population dispersée

La première chose qui frappe dans le travail pastoral des prêtres de cette région est la dispersion de la population dans de nombreux villages. Il existe deux grands centres : Salas de los Infantes (1 955 habitants) et Quintanar de la Sierra (1 658) ; plusieurs villes de taille moyenne : Huerta del Rey (923), Palacios de la Sierra (725), Hontoria del Pinar (661), Vilviestre del Pinar (520), Canicosa (449), Araúzo de Miel (306) et Regumiel (340). Le reste est constitué de près de soixante villages, dont à peine une douzaine compte plus de cent habitants.

C'est donc un exemple clair de ce dont l'Espagne a été vidée. Cependant, c'est une région qui a beaucoup de charme naturel et une qualité de vie qui fait si souvent défaut dans les grandes villes. Les particularités de la région signifient également que la tâche des prêtres doit se réinventer constamment, en cherchant toujours de nouvelles façons d'être proches des paroissiens. Il ne suffit plus de sonner les cloches pour faire venir les gens dans les églises, dont beaucoup sont d'ailleurs de véritables merveilles d'art. Il est nécessaire d'aller de maison en maison, famille par famille, un par un. Comme aux premiers jours du christianisme. Apprendre à connaître personnellement chacun d'eux est sans doute l'une des plus grandes satisfactions qu'un pasteur d'âmes puisse éprouver dans ces circonstances.

Le curé et les paroissiens

Isaac Hernando González nous accueille dans deux villages locaux. Jeune prêtre, pas encore trentenaire, il commence son ministère sacerdotal dans ces terres. Bien qu'il connaisse la région depuis trois ans : il y a été pour sa dernière étape de formation pastorale en tant que séminariste et son année de diaconat. Plus précisément, depuis l'été dernier, il est curé de Canicosa et de Regumiel. Deux municipalités que nous avions précédemment décrites comme étant de taille intermédiaire.

Il s'agit sans aucun doute de lieux éloignés dans notre géographie. Mais où tout geste, aussi petit soit-il, est toujours réciproque avec une gentillesse et une ouverture de cœur enviables. Il n'y a pas de doute sur la façon dont ils traitent les clients. M. le curé Dans ces villages, et si ce n'est pas le cas, il suffit de le demander à celui qui a récemment fêté son anniversaire et qui a eu la surprise de voir une banderole accrochée à la façade de la mairie : "Félicitations, Isaac !".

"Ce sont des gens très accueillants. -Il nous l'assure, "et dès le premier instant, ils m'ont fait sentir que je faisais partie de leur famille, en m'ouvrant grand les portes de leur maison".. Ce n'est pas en vain que les maisons sont le lieu par excellence où s'effectue une grande partie du travail sacerdotal dans les villages. Ce sont des lieux de rencontre, d'échange. Souvent, pour s'occuper des malades, qui sont toujours reconnaissants de la visite d'un prêtre jeune et souriant ; d'autres fois, pour écouter ceux qui sont dans le besoin ; la plupart du temps, pour être.

Pendant la pandémie

En fait, la pandémie actuelle a obligé tout le monde, même dans les villages, à rester confiné chez soi. Et le travail pastoral a nécessairement dû s'adapter aux circonstances. De l'aveu même d'Isaac, il est désormais temps de consacrer du temps aux appels téléphoniques. De nombreux paroissiens sont âgés, et outre le fait que leurs enfants s'inquiètent de devoir rester à la maison, il y a aussi le manque d'accès à l'internet dans de nombreux cas. Et, donc, d'entendre une voix amicale vous accueillir à l'autre bout de la ligne téléphonique, "C'est quelque chose qui les remplit d'une grande joie".dit-il.

Mais nombreux sont également ceux qui ont appris à utiliser le téléphone pour autre chose que téléphoner et recevoir des messages : beaucoup d'abonnés qui ont leur YouTubedes adeptes de son profil sur Instagram et un certain nombre de ses amis sur son profil personnel sur Facebook sont sans doute ceux qui fréquentaient régulièrement la paroisse. Ils doivent maintenant se contenter de ces médias, suivre les actes de piété qui y sont diffusés ou les entretiens formateurs donnés par Isaac. Mais ils sont tous heureux de le suivre, du moment qu'ils peuvent au moins y assister virtuellement. son paroisse, avec son cure. C'est une aide précieuse, surtout pour ceux qui vivent seuls.

Cependant, la situation exceptionnelle que nous vivons ces mois-ci ne peut pas occulter l'énorme quantité de travail qui est normalement réalisée dans cet archiparcours de Burgos dans la Sierra. Malgré les distances, il existe une atmosphère propice au travail en communauté. La vie dans les villages finit par être très routinière : c'est pourquoi la boulangerie, le bar, le magasin et la banque deviennent des points de rencontre réguliers. Et souvent, les activités organisées par la paroisse aident les gens à sortir de leur routine et à rencontrer des personnes d'autres villages.

Groupes et pastorale

Par exemple, il existe des groupes de Caritas et la prière, ainsi que la catéchèse de communion et de confirmation. Un groupe de réflexion a également été mis en place pour l'assemblée diocésaine qui se déroule actuellement à Burgos. Un autre point fort est l'excursion archiprêtrale organisée une fois par an, qui rassemble plus de deux cents personnes des différents villages des environs. Ces excursions comprennent toujours la visite d'un lieu emblématique (Medinaceli, Sigüenza, Tarazona ou n'importe quel coin de la province de Burgos), puisque l'objectif est de partager la vie et la foi. Pendant le Carême et l'Avent, de nombreuses personnes font une retraite pour cultiver la dimension spirituelle, en profitant de la proximité du monastère de Santo Domingo de Silos. Des pèlerinages en Terre Sainte ou à Fatima ont même été organisés.

Dans tous ses travaux, Isaac met en avant "Le charme d'être un prêtre de village, de connaître les gens, leurs problèmes, leurs joies... C'est une richesse qu'il est difficile d'atteindre dans les grandes villes".. Même pour ceux qui ne partagent pas la foi ou ne vont pas à la messe, le curé reste un point de référence. Et ses initiatives finissent parfois par avoir un impact sur eux aussi.

En outre, le ministère du prêtre rural ne peut être compris s'il n'est pas en communion avec les prêtres environnants. Il existe une bonne relation entre eux et les gens le savent. En plus de se réunir pour prier ensemble et faire des promenades dans la région (il y a de merveilleuses forêts de pins), ils se retrouvent tous les dimanches pour dîner ensemble ; et il y a la possibilité d'échanger, de dialoguer, bref, de se défouler. Il est important de se sentir soutenu afin de pouvoir prendre des initiatives qui aident les gens.

Par exemple, le groupe de jeunes archiprêtres qui s'est créé autour de la dynamique bien connue des LifeTeen. Plusieurs jeunes prêtres de l'archiprêtré se sont engagés dans cette initiative dès le début, et Isaac en est l'un des principaux promoteurs. Ces catéchèses pour les jeunes et les adolescents sont données tous les quinze jours, avec la collaboration de Víctor, le séminariste en stage pastoral, un groupe d'étudiants universitaires et trois autres prêtres : Juan, José et Javier. Comme Isaac nous le dit, en résumé, il s'agit de "amener les jeunes à une rencontre avec le Seigneur, à partir de leur expérience personnelle".. Il garantit également : "Vous êtes agréablement surpris par les moments de culte que vous avez avec eux"..

Il connaît aussi beaucoup d'entre eux en tant qu'élèves, car Isaac est le professeur de religion de l'école secondaire IES Alfoz de Lara à Salas de los Infantes. Il y est également en contact avec de nombreux autres enfants qui ne fréquentent pas normalement la paroisse. Pour tous, sans doute, c'est le prêtredans et hors de la salle de classe. Et ils sont nombreux à venir le voir pour obtenir des conseils, de la proximité et même de l'amitié. En témoignent les cadeaux qu'il a reçus à l'occasion de son ordination sacerdotale, ainsi que la présence de certains d'entre eux à la cérémonie.

Des initiatives nombreuses et variées qui, en définitive, portent sur quelque chose d'aussi simple - et en même temps d'aussi complexe - que de rapprocher le Christ des âmes et les âmes du Christ.

L'auteurCarlos Azcona

Vicaire paroissial, paroisse Buen Pastor, Miranda de Ebro.

Éducation

Chaque main compte : un projet d'apprentissage par le service

L'une des nouveautés positives de LOMLOE est le développement de projets d'apprentissage par le service (ApS). Les professeurs de religion sont des pionniers dans ce type de travail, tant en ce qui concerne le contenu avec lequel nous travaillons que nos nombreuses années d'expérience.

Javier Segura-31 janvier 2021-Temps de lecture : 2 minutes

Qu'est-ce que l'apprentissage par le service ?

Une réponse simple à cette question est que l'ApS iIl s'agit d'apprendre en rendant service à la communauté. Elle va au-delà de la simple solidarité. Elle implique un processus d'apprentissage et une formation pour les étudiants eux-mêmes, qui acquièrent des compétences de base en matière de service communautaire. Dans le cadre de l'apprentissage par le service, les étudiants identifient une situation dans leur environnement immédiat qu'ils s'engagent à améliorer, en élaborant un projet de solidarité qui met en jeu des connaissances, des compétences, des attitudes et des valeurs.

Planter un arbre là où il est nécessaire est un acte de solidarité. La recherche des causes de la dégradation des forêts est une activité d'apprentissage. S'engager dans la reforestation en appliquant ce qui a été étudié est un apprentissage par le service.

Je crois que Les professeurs de religion travaillent dans ces domaines depuis de nombreuses années.Peut-être sans se rendre compte que nous utilisions cette méthodologie ApS. Nous savions simplement que nous étions en train d'éduquer. Nous savions que la solidarité, l'empathie, l'engagement dans notre société étaient des dimensions essentielles de notre être chrétien, fondées sur le profond sentiment de fraternité qui découle du fait de savoir que nous sommes les enfants d'un même Père. Et comme nous étions à l'école, nous avons compris que tout ce que nous faisons dans ce domaine doit nécessairement être éducatif, et pas seulement une simple action de solidarité.

Ce Noël même de l'année COVID-19 nous a apporté un projet d'apprentissage par le service mis en place par des professeurs de religion, et auquel se sont joints de nombreux professeurs d'autres matières. Voici le projet Chaque main s'additionne.

L'objectif était de lancer une campagne de collecte de denrées alimentaires sous forme de "paniers de Noël" pour les familles les plus démunies en raison précisément de la pandémie. Un projet réalisé par l'association VEN Y VERÁS EDUCACIÓN en collaboration avec la Caritas diocésaine.

Comme nous le disions, au-delà de l'action de solidarité, il y a un important travail éducatif. Tout d'abord, l'analyse de la réalité. La situation générée par la pandémie, son impact sur notre environnement immédiat, les besoins spécifiques d'une famille... ont fait l'objet d'un dialogue préalable dans les classes. À partir de là, le travail de collaboration de chacun a commencé. Bien sûr, nous devions apporter la nourriture, mais nous devions aussi concevoir un bon dessin pour les boîtes de solidarité ou écrire les messages qui seraient joints à chacun des paniers de Noël.

Un autre point important est le fait que les anciens étudiants en religion, qui ont promu une association d'étudiants appelée "Two or more", ont été le moteur de cette initiative. Cette référence de voir des jeunes qui ont acquis ces valeurs enseignées en classe et qui les ont assumées dans leur vie a sans aucun doute été d'une grande valeur éducative. Une ligne pédagogique de mentorat entre pairs qui mérite d'être approfondie.

Au final, plus de deux mille paniers de charité ont été collectés avec la participation de plus de soixante écoles. Il s'agit sans aucun doute d'une grande réussite pour la première édition de ce projet.

Il ne fait aucun doute que dans l'application de cette dimension de la LOMLOE, les projets d'apprentissage par le service, nous, professeurs de religion, avons beaucoup à apporter.