Vatican

La protection des mineurs est également centrale dans les églises de première évangélisation.

Un accord de collaboration a été signé au Vatican entre la Commission pontificale pour la protection des mineurs et le Dicastère pour l'évangélisation. Les Églises, qu'elles soient anciennes ou nouvelles, pourront ainsi développer un programme de protection des mineurs. 

Giovanni Tridente-9 mai 2023-Temps de lecture : 5 minutes
mineurs

Un accord de collaboration a été signé au Vatican entre la Commission pontificale pour la protection des mineurs (Dicastère pour la Doctrine de la Foi) et le Dicastère pour l'évangélisation : la formation des évêques et l'échange de bonnes pratiques sont essentiels.

Non seulement les Églises ayant une histoire et une tradition anciennes, mais aussi les Églises nouvellement fondées peuvent continuer à développer une attention et un soin particuliers pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables, afin de fournir une réponse adéquate dans toutes les circonstances où le clergé est malheureusement coupable d'un tel comportement.

Tout cela sera possible grâce à un "accord spécifique de collaboration et d'échange" signé le 21 avril par le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la section pour la première évangélisation et les nouvelles églises particulières du dicastère pour l'évangélisation, et le cardinal Patrick O'Malley, OFMCap, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

La collaboration entre les deux organes de la Curie romaine portera sur trois domaines spécifiques.

Soins aux victimes

L'accent sera d'abord mis sur les victimes. L'accord stipule que des moyens plus efficaces d'inclure les victimes seront identifiés, en s'appuyant sur les expériences précédentes. À cet égard, le réseau des "centres Memorare" sera développé pour aider les diocèses à mettre en place des bureaux pour écouter les victimes et, le cas échéant, faciliter leur signalement. 

Grâce à ces centres, il sera possible d'organiser des réunions d'information avec les membres et le personnel de la Commission du Vatican afin de mettre à jour les procédures de sauvegarde.

Service aux diocèses

Un deuxième service concernera les diocèses individuels, avec une attention plus grande et plus spécifique aux évêques lors des visites. ad limina à Rome. 

La Commission proposera des réunions et des conférences afin d'approfondir la compréhension de la meilleure façon d'assurer la protection des enfants dans chaque pays et profitera de l'occasion pour encourager l'adoption et la mise en œuvre des lignes directrices prescrites par le Vatican pour chaque diocèse.

Soutien aux évêques 

En ce qui concerne les pasteurs des Églises locales, la Commission mettra à disposition son réseau international d'experts pour sensibiliser les évêques à leur rôle dans l'écoute des victimes, la création d'environnements sûrs pour les mineurs et les personnes vulnérables, et le traitement des plaintes.

Il s'agira à la fois d'une formation continue et d'un critère initial à donner aux évêques nouvellement nommés, évidemment dans les circonscriptions ecclésiastiques sous la juridiction du Dicastère pour l'évangélisation. 

Enfin, il y aura une collaboration spéciale avec l'Œuvre Pontificale de l'Enfance Missionnaire, dépendant du Dicastère et répandue dans plus de 130 pays, qui se concentre particulièrement sur le protagonisme missionnaire des enfants en faveur de leurs pairs dans le besoin. 

À cet égard, l'accord prévoit l'échange d'informations et la promotion d'actions synergiques dans le domaine de l'éducation et de la prévention.

Dans le cadre de la réforme de la Curie

La signature du document est conforme à la constitution apostolique. Praedicate Evangelium sur la réforme de la Curie romaine, afin de garantir le partage de critères de service communs entre les différents organes, en particulier dans le domaine de la protection des mineurs et des personnes les plus vulnérables.

L'accord - qui aura une durée initiale de trois ans - répond également à la demande spécifique du pape François à la Commission pour la protection des mineurs, formulée en avril il y a un an lorsqu'il a reçu ses membres en audience, d'aider les évêques à identifier et à partager l'expérience de l'Église catholique en matière de protection des mineurs. "de meilleurs moyensLes "survivants" et les "survivants de la violence" sont également aidés à guérir dans le domaine de la tutelle, et les "survivants de la violence" sont également aidés à guérir dans le domaine des "survivants de la violence".en tenant compte du fait que la justice et la prévention sont complémentaires"..

Les résultats de cette collaboration seront rassemblés chaque année dans le Rapport sur la sauvegarde dans l'Église, qui sera remis au Souverain Pontife, comme il l'avait demandé l'année dernière lors de la même audience.

Une grande opportunité

Pour le cardinal O'Malley, président de la Commission pontificale, l'initiative représente une grande opportunité de fournir un service fondamental également aux diocèses dont les ressources financières sont souvent limitées, mais qui ne doivent pas manquer l'occasion de développer des programmes adéquats pour accueillir les victimes d'abus. 

Il est en effet essentiel d'assurer "une forte implication pastorale auprès des personnes blessées" et de continuer à garantir des lieux sûrs pour les enfants et les jeunes.

Formation continue

Pour sa part, le cardinal Tagle estime que cet accord est "un grand exercice de travail inter-dicastère".C'est évidemment le résultat de la récente réforme de la Curie romaine, plus orientée vers l'aspect formatif : "...la Curie romaine est plus orientée vers l'aspect formatif : "...".C'est ce que je vois : la formation dans ce domaine d'évêques, de prêtres, de séminaristes, de religieux"..

En outre, il est nécessaire de "Mieux comprendre l'impact des abus et des comportements violents sur la vie des individus et des communautés".même dans les territoires de première évangélisation où l'Église représente encore une petite communauté. Enfin, pour le cardinal Tagle, on ne peut exclure une extension de cette perspective de protection, qu'il faut évidemment rendre encore plus efficace. "La culture dans l'Égliseà d'autres dicastères du Saint-Siège.

En effet, outre la préoccupation pour le clergé, nous ne devons pas oublier d'autres domaines où des abus se produisent, tels que la famille - impliquant ainsi le dicastère pour les laïcs, la famille et la vie - ou les situations de pauvreté - impliquant dans ce cas le dicastère pour le service du développement humain intégral.

Doctrine de la foi

Depuis mars 2022, la Commission pontificale pour la protection des mineurs, en vertu de la nouvelle Constitution apostolique sur la Curie romaine, a été placée au sein du Dicastère pour la doctrine de la foi, bien qu'avec sa propre autonomie en termes de personnel, de membres et de propositions, et avec son propre président délégué qui la dirige.

Parmi les mandats reçus du pape François figure celui de superviser les directives que les conférences épiscopales sont appelées à adopter pour protéger les mineurs et répondre de manière appropriée à de tels comportements (art. 78, 2 de l'Église catholique). Praedicate Evangelium), notamment pour s'assurer qu'ils ne perdent pas leur efficacité et qu'ils sont vérifiés en temps utile.

La Commission a la responsabilité de créer des mécanismes de signalement à l'échelle de l'Église pour les personnes ayant subi des abus. Cette responsabilité a été codifiée pour la première fois dans le Motu Proprio Vos Estis Lux Mundi 2019, fruit de la rencontre du Pape avec les plus hauts responsables de l'Eglise cette même année.

Il sera entre les mains de la Rapport annuel demandé par le Pape de décrire en détail la nature et l'adéquation des politiques et procédures de sauvegarde adoptées à tous les niveaux de l'Église, y compris leur mise en œuvre et leur efficacité, en soulignant les bonnes pratiques et en fournissant un retour d'information approprié. A "outil vital". renforcer la crédibilité des efforts de l'Église dans ce triste domaine des abus sexuels.

Nouveaux membres

La Commission pontificale pour la protection des mineurs a été instituée par un chirographe le 22 mars 2014, un an après l'élection du pape François. En avril 2015, le statut a été approuvé ; en mars 2022, avec la publication de la nouvelle Constitution apostolique sur la Curie romaine, l'organisme a été intégré, comme indiqué plus haut, au Dicastère pour la doctrine de la foi. Enfin, en septembre dernier, le pape François a nommé dix nouveaux membres, dont sept femmes et trois hommes, portant leur nombre à 20. 

Avec la démission du jésuite Hans Zollner, la Commission compte désormais 19 membres. L'Assemblée plénière de la Commission est attendue prochainement, ce qui devrait également permettre de mieux définir la récente intégration avec le Dicastère pour la Doctrine de la Foi.

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