En ce cinquième dimanche de Carême et dernier dimanche avant les Rameaux, le pape François a adressé l'Angélus depuis la bibliothèque apostolique, en raison des mesures restrictives décrétées en Italie.
"La liturgie de ce cinquième dimanche de Carême - a commencé le Saint-Père - proclame l'Évangile dans lequel saint Jean raconte un épisode qui s'est déroulé dans les derniers jours de la vie du Christ, peu avant sa Passion (cf. Jn 12, 20-33)".
"Nous voulons voir Jésus".
Paraphrasant le passage de l'Évangile, il a souligné la demande des Grecs de voir Jésus : " Alors que Jésus était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, quelques Grecs, remplis de curiosité sur ce qu'il faisait, exprimèrent leur désir de le voir. Ils s'approchent de l'apôtre Philippe et lui disent : " Nous voulons voir Jésus " (v. 21). Philippe le dit à André, puis ils vont ensemble le dire au Maître. Dans la demande de ces Grecs, nous pouvons voir l'appel que beaucoup d'hommes et de femmes, en tout lieu et en tout temps, adressent à l'Eglise et à chacun de nous : 'Nous voulons voir Jésus'".
S'il meurt, il porte beaucoup de fruits
"Comment Jésus répond-il à cette demande ?" demande François. Et il répond "de manière à susciter la réflexion". Il dit : "L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié [...] Si le grain de blé ne tombe pas en terre et ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit" (v. 23.24). Ces mots ne semblent pas répondre à la demande de ces Grecs. En fait, ils vont plus loin. En fait, Jésus révèle que, pour tout homme qui veut le chercher, il est la graine cachée prête à mourir pour porter beaucoup de fruits. Comme pour dire : si tu veux me connaître et me comprendre, regarde le grain de blé qui meurt en terre, regarde le grain de blé qui meurt en terre, regarde le grain de blé qui meurt en terre.
cross".
L'emblème du chrétien
Sur la base de cette réflexion, il affirme que la croix est devenue l'emblème du chrétien : "Il convient de penser au signe de la croix qui, au cours des siècles, est devenu l'emblème par excellence des chrétiens. Ceux qui, aujourd'hui encore, veulent "voir Jésus", venant peut-être de pays et de cultures où le christianisme est peu connu, que voient-ils en premier lieu ? Quel est le signe le plus courant qu'ils trouvent ? Le crucifix. Dans les églises, dans les maisons des chrétiens, même sur leur propre corps.
"L'important est que le signe soit cohérent avec l'Évangile : la croix ne peut qu'exprimer l'amour, le service, le don de soi sans réserve : ce n'est qu'ainsi qu'elle est vraiment "arbre de vie", de vie surabondante. Aujourd'hui encore, de nombreuses personnes, souvent sans le dire implicitement, aimeraient "voir Jésus", le rencontrer, le connaître. Cela nous fait comprendre la grande responsabilité des chrétiens et de nos communautés.
Prestation de services
Le Pape nous a rappelé que le Seigneur est capable de transformer des situations qui semblent arides en fruits : "Nous aussi, nous devons répondre par le témoignage d'une vie donnée dans le service. Il s'agit de semer des graines d'amour, non pas avec des mots qui sont emportés par le vent, mais avec des exemples concrets, simples et courageux. Ensuite, le Seigneur, avec sa grâce, nous fait porter du fruit, même lorsque le terrain est aride à cause des incompréhensions, des difficultés ou des persécutions. C'est précisément alors, dans l'épreuve et la solitude, alors que la graine meurt, que la vie jaillit, pour porter des fruits mûrs en temps voulu. C'est dans ce tissu de mort et de vie que nous pouvons faire l'expérience de la joie et de la véritable fécondité de l'amour.
En conclusion, François a prié "pour que la Vierge Marie nous aide à suivre Jésus, à marcher avec force et bonheur sur le chemin du service, afin que l'amour du Christ brille dans toutes nos attitudes et devienne de plus en plus le style de notre vie quotidienne".