L'Eucharistie est au centre de la vie de l'Église. Trop souvent, pris dans la frénésie des nouvelles sur les événements des différentes communautés chrétiennes - en commençant par celles de l'Église centrale avec le Pape et le Saint-Siège jusqu'à la dernière paroisse de la périphérie - nous courons le risque de l'oublier.
Knock, Irlande
Cependant, il suffit d'être un peu attentif pour se rendre compte que ce qui est vraiment essentiel dans la vie de foi du chrétien reste aussi son fondement, encore plus au niveau de l'information. C'est le cas, par exemple, de la récente élévation - le 19 mars - du sanctuaire national de Notre-Dame de Knock, dans le nord-ouest de l'Irlande, comme lieu de dévotion eucharistique et mariale particulière.
La Vierge y est apparue en 1879, flanquée des figures de saint Joseph, à droite, et de saint Jean l'Évangéliste, avec derrière elle un simple autel avec une croix et un agneau et des anges en adoration. A partir de ce moment, une longue tradition dévotionnelle a commencé, comme destination pour des millions de pèlerins, qui renouvellent la récitation du Rosaire comme les premiers voyants l'ont fait pendant deux heures ininterrompues.
Dans un message vidéo envoyé à l'occasion de l'élévation du sanctuaire à un lieu eucharistique et marial spécial, le pape François a rappelé qu'à Knock, la Vierge ne prononce pas un mot : " Pourtant, son silence est aussi un langage ; en fait, c'est le langage le plus expressif qui nous est donné. Un silence qui, face au mystère - à l'incapacité de comprendre - s'abandonne avec confiance "à la volonté du Père miséricordieux".
La responsabilité que l'Eglise confie donc à travers le Sanctuaire international de la dévotion eucharistique et mariale particulière est "grande", a dit le Pape aux pèlerins : "Vous vous engagez à être toujours les bras ouverts en signe d'accueil" à tous, en conjuguant charité et témoignage. La force de cette expérience ne peut venir que du "mystère de l'Eucharistie", qui nous fait "vivre avec ferveur notre vocation de disciples missionnaires", comme l'était la Vierge Marie.
Attentes pour Budapest
Dans le prolongement de ces thèmes, on attend avec impatience le prochain Congrès eucharistique international qui se tiendra à Budapest, en Hongrie, du 5 au 12 septembre 2021, déjà reporté d'un an en raison de la pandémie. Le pape François a assuré sa présence à la conférence de presse à son retour de son récent voyage en Irak.
Évoquant ce rendez-vous déjà en 2019, le Saint-Père avait exhorté à prier pour que l'événement favorise les "processus de renouvellement" dans les communautés chrétiennes.
La Hongrie a des racines chrétiennes très profondes et la célébration de cet événement international se veut une occasion de "confirmer la foi des croyants, de reconstruire l'identité de la communauté chrétienne par une nouvelle évangélisation, d'approfondir la communion avec le Christ et avec nos frères, d'œuvrer à la réconciliation entre les peuples" et de renforcer le dialogue entre chrétiens, selon les organisateurs eux-mêmes.
Prochain arrêt : Quito, Équateur
Une autre bonne nouvelle liée aux Congrès eucharistiques internationaux a été l'annonce, il y a deux jours, de la prochaine étape en 2024. Le 53e événement dévotionnel aura lieu dans l'archidiocèse de Quito, en Équateur, à l'occasion du 150e anniversaire de la consécration du pays au Sacré-Cœur de Jésus. L'événement vise également à manifester "la fécondité de l'Eucharistie pour l'évangélisation et le renouvellement de la foi sur le continent latino-américain", a annoncé le Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux.
Trois destinations totalement différentes, l'Irlande, Budapest, l'Équateur, unies par l'amour et la dévotion de Jésus dans l'Eucharistie, qui devient un cadeau pour toute personne, à tout âge et sous toute latitude, l'Eucharistie au centre !