L'un des points forts du pontificat du pape François est la façon dont il a mis en évidence la miséricorde de Dieu. L'évangile du fils prodigue du dimanche 11 septembre était une occasion naturelle de revenir sur cette idée. "Dieu est comme ça : il n'exclut personne, il veut que tout le monde soit à son banquet, parce qu'il aime tout le monde comme ses enfants".
Le cœur de Dieu est celui d'un bon père, qui "vient nous chercher quand nous nous sommes égarés". Même si une personne dispose d'une abondance de biens matériels, elle ne peut être complètement heureuse si elle souffre pour un être cher qui s'égare. "Celui qui aime se préoccupe de ce qui lui manque, se languit de celui qui est absent, cherche celui qui est perdu, attend celui qui s'est égaré. Car il ne veut pas que quelqu'un se perde. Frères et sœurs, c'est ainsi que Dieu est : il ne se tait pas si nous sommes loin de lui, il s'afflige, il est profondément ému, et il se met à notre recherche, jusqu'à ce qu'il nous reprenne dans ses bras".
Dieu est père et mère
Un vrai père, une vraie mère, aime ses enfants de façon inconditionnelle, sans calcul ni mesure. C'est pourquoi, souligne le pape François, "le Seigneur ne calcule pas la perte et le risque, il a le cœur d'un père et d'une mère, et il souffre quand ses enfants bien-aimés lui manquent. Oui, Dieu souffre de notre éloignement, et lorsque nous sommes perdus, il attend notre retour. Souvenons-nous : Dieu nous attend toujours à bras ouverts, quelle que soit la situation de la vie dans laquelle nous nous sommes perdus."
Comme il est de coutume dans la prédication du Saint-Père, il termine ses propos par quelques questions qui servent d'examen de conscience aux fidèles. À cette occasion, il a déclaré : "Avons-nous la nostalgie des absents, de ceux qui se sont éloignés de la vie chrétienne ? Portons-nous cette agitation intérieure, ou restons-nous sereins et imperturbables entre nous ? En d'autres termes, ceux qui manquent à notre communauté nous manquent-ils vraiment ? ou sommes-nous à l'aise entre nous, calmes et heureux dans nos groupes, sans avoir de compassion pour ceux qui sont loin ?"
La véritable fraternité chrétienne englobe tous les hommes, indépendamment de leur façon de penser ou de leurs goûts. C'est pourquoi le Pape a lancé quelques questions finales soulignant la mentalité catholique et universelle du cœur chrétien : "Est-ce que je prie pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui sont loin ? Est-ce que nous attirons ceux qui sont loin par le style de Dieu, qui est proximité, compassion et tendresse ? Le Père nous demande d'être attentifs aux enfants qui lui manquent le plus. Pensons à quelqu'un que nous connaissons, qui nous est proche et qui n'a peut-être jamais entendu quelqu'un lui dire : "Tu sais, tu es important pour Dieu".